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 Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyVen 19 Déc 2014 - 0:36

Mission a écrit:
Il est d’un certain goût que d’entretenir des relations amicales entre les pays limitrophes, mais aussi les autres grands pays. Ici, vous retrouverez ce principe dans un aspect commercial. En effet, un marchand réputé à Kaze No Kuni a décidé d’effectuer une tournée pour organiser des séminaires d’apprentissage. Ceux-ci auront pour but de former les commerçants de la génération suivante et de forger un avenir d’échanges entre les pays. Vous aurez donc à l’accompagner pendant son trajet à Kawa No Kuni, jusqu’à Hi No Kuni où il sera pris en charge par Konoha. Faites attention, car bon nombre de concurrents craignent pour le monopole qu’ils cherchent à obtenir, vous devez donc vous attendre à quelques mauvaises surprises.

Dernière chose : plus vous faciliterez sa série de séminaires, plus l’impression de Suna qu’il transmettra à Konoha No Kuni sera bonne, et facilitera des relations positives.

Tsukiko lisait et relisait l’ordre de mission, tentant de comprendre si elle avait été désigné par hasard ou encore si le nom « Yamada Kioshi » était une plaisanterie ou non.

En effet, il y a peu, elle avait fait part à la Kazekage de ses idées de développement de Suna – dérivant sur un sujet un tantinet commercial – et cette dernière avait proposé directement une rencontre avec le Seigneur du pays du Vent. Souhaitait-elle assigner une sorte d’apprentissage dans l’art du commerce avant de rencontrer le Daimio, ou n’était-ce qu’un parfait hasard ? Coïncidence ou non, elle se promettait « d’apprendre » aussi pour optimiser toutes ses chances de réussite.

« Si je suis une piètre Kunoichi, j’espère devenir une meilleure diplomate … Je dois bien avoir un don quelque part, dans autre chose que comment tricher dans les tables de jeu » se disait-elle.

Son autre sujet de consternation était le nom de son maître sur l’ordre de mission : que diable faisait le chef du Kakumeigun dans une mission de rang B ? Elle l’imaginait dans des situations dangereuses, missions à haut risque ou encore derrière un bureau à donner telle ou telle ordre ou remplir telle ou telle paperasse … Dans tous les cas, pas dans une telle mission.

« Il a dû demander la mission … Ou alors il a dû la prendre quand il a vu mon prénom » pensa-t-elle, tentant de comprendre un tantinet la logique froide de son professeur.

Enfin, un mot lui fit bondir son petit cœur : Konoha. Cependant, elle désenchanta vite. La mission pouvait très bien sous-entendre abandonner le marchand à des Konohajins à la frontière … comme aller jusqu’aux portes du village de la Feuille. Un village où elle souhaitait, plutôt mourait d’envie, d’y retourner pour quelques petits jours, le temps de se recueillir sur une ou deux tombes et revoir quelques cousins.

« Du moins … ceux qui restent encore à Konoha … ».

Toujours est-il qu’elle ne trouva guère le sommeil. Elle avait eu une mission similaire avec Kibo, l’exploration du pays pour connaître les besoins des habitants, et avait connu le même tract : mal de ventre, mille et une questionnements … Cependant, son stress était deux fois plus grands. D’une, elle ne cessait d’échouer. De deux, ce n’était pas le gentil Kibo qui l’accompagnait mais l’implacable Kioshi.

La nuit a été bien courte et c’est toujours la tête pleine de question qu’elle se rendit sur la Voie Illusionnée où se trouvait déjà Kioshi.

« Pourquoi les hommes de cette équipe sont toujours à l’avance. Dorment-ils ? » se demanda-t-elle, fixant rapidement sa montre pour s’assurer qu’elle était bel et bien à l’heure.

- Bonjour ! Vous avez bien dormi ? demanda-t-elle en regardant tout autour, cherchant des yeux le marchand. Le marchand n’est toujours pas là ?

A peine avait-elle posé la question qu’un tintement retentit derrière elle. Un homme se trouvait dans une sorte de caravane bourrée d’objets hétéroclites, brillants et bruyants.

- Un marchand est toujours à l’heure ! enchaîna un homme d’une quarantaine d’années quittant son petit banc de conducteur pour se diriger tout droit vers le duo de ninjas.

Il respirait la richesse et la prospérité. Son langage était courtois, son ton mélodieux, ses gestes maîtrisés, sa tenue propre et soignée, ses mains parés de bijoux d’or et la peau parfumée d’une douce odeur d’huile fruitée – une odeur qui attaquait les narines à chaque mouvement ou approche du marchand -.

Tsukiko se sentait vraiment misérable avec ses tenues passe partout ou encore sa chevelure ridiculement rose.

« Il serait vraiment temps que je change cette teinte. Apparaître devant le Daimio en rose … ce n’est pas crédible pour un sou ».

Et il fallait qu’elle use des sous de cette mission pour une tenue plus décente. Trois secondes en présence de cet homme, et déjà elle voyait ses « problèmes ». La suite du voyage promettait.

- Enchanté Shinobis. Je vous remercie de m’accompagner dans ce long voyage et j’espère qu’il vous sera agréable et intéressante autant que pour moi. Je peux d’ores et déjà vous assurer que vous ne manquerez de rien, j’ai assez de provisions pour trois dans cette petite caravane. Je me nomme Baal Alibaba.

Petite caravane ? Elle le trouvait tout de même assez imposant. Il semblerait que chacun avait une notion différente de grandeur.

Elle attendit que Kioshi se présente tout d’abord avant de prendre réellement la parole.

- Kawaguchi Tsukiko, enchantée.

« Va-t-on avancer avec une caravane ? Je sens que les journées vont être longues. Ou pas » conclut-elle en regardant tantôt le marchand bavard, tantôt son maître qui avait plus d’un tour dans son sac.

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyVen 19 Déc 2014 - 11:31

    Un marchand voulant instruire. Son travail ressemblait-il à mon rôle de professeur ? J’étais légèrement curieux. De plus, Tsukiko allait devoir s’occuper de cette mission. Autant les rejoindre, je ne l’ai pas encore vu se débrouiller à l’extérieur, en dehors d’un entraînement. Ce sera enrichissant, autant pour mieux la connaître que pour savoir vers quoi diriger les prochaines leçons.

    Tsukiko arriva en dernier. Mais elle n’était pas en retard pour autant, et j’étais sans doute moi-même ainsi en tant que Genin. Plus tard, on trouve deux types de Jonins. Ceux qui souhaitent donner l’exemple, et ceux qui se reposent sur leurs lauriers. Comme il s’agit de mon élève, j’avais tout intérêt à être là avant elle. Tout comme le marchand, fidèle à sa réputation.

    Comme la discussion s’enchaînait, je ne répondis pas à la question de la demoiselle sur ma nuit. De toute façon, ces dernières sont lunatiques. Cela dépend surtout des songes que j’entrevois.

    Alors que l’homme se présentait, je tiquais déjà en observant son moyen de locomotion. Une caravane… Des roues… Pour traverser un désert de sable… Mais bon, il s’agissait de ses affaires, et c’était à nous de rendre le voyage possible. Je me contentais donc de m’incliner respectueusement en me présentant.

    « Yamada Kioshi, pour vous servir. »

    Tsukiko semblait légèrement gênée. Intimidée peut-être ? Il est vrai qu’il possède une certaine prestance. Mais il ne faut pas se sentir inférieur pour autant. C’est un marchand, nous sommes des ninjas. Chacun son métier, chacun sa tenue. De toute façon, en tant que ninja, nous avons les capacités de faire voir ce que nous voulons que les autres voient. N’est-ce pas mieux ? Une technique apprise à l’académie en plus…

    Je me retournais vers la voie illusionnée et le début du désert. De simples montures ne parviendront pas à tracter la caravane à travers les dunes. Joignant mes mains, je modelais un rhinocéros fait de terre. Lui y parviendra. Pendant que j’accrochais la caravane à ma création, je m’adressais à mon élève :

    « Tu monteras derrière aux côtés du marchand, à l’abri du soleil. Bien que Sunajin, tu ne tiens pas la chaleur aussi bien que moi. Je monterais la garde à l’avant. Ca te convient ? »

    Ce que je ne disais pas, c’est qu’il s’agissait d’une bonne façon pour elle d’en apprendre plus sur le marchand, sur son métier, sur une autre culture. Le voyage pouvait donc commencer, avec moi sur la bête de terre. Le marchand avait eu la bonté de m’offrir un petit tapis afin de rendre l’assise plus confortable. Un bien aimable client que voilà.

    Vêtu d’un débardeur blanc et d’un pantacour bleu, je ne transpirais pas malgré ce soleil brûlant. La température m’était agréable, comme dans tout milieu. L’avantage des Yamada… J’espérais que l’ombre de la caravane leur était suffisant. Je voyais régulièrement le marchand boire une gorgée pour ne pas se déshydrater. Il a beau être connu, il n’est pas d’ici, et n’a donc pas vraiment l’habitude du désert. Et qu’en est-il de la batarde des Kawaguchi ?

    Je ne faisais pas attention à leur conversation. Néanmoins, j’usais un peu de mon chakra pour rendre la chaleur plus supportable au marchand. Ce n’était pas une dépense inutile à mes yeux : ce sera une grande économie dans nos réserves d’eau. Tsukiko devra se débrouiller, ou me le demander. Comme elle n’aura pas toujours un Yamada sous la main, je souhaitais d’abord savoir comment elle réagirait d’elle-même. Après, si l’un de membres de mon clan l’accompagne, il serait bête de ne pas lui demander une démonstration de son don…

    En parlant du don des Yamada, je restais concentré sur ma monture afin de déceler toutes sources de chaleur dans les alentours, histoire de prévenir toute mauvaise surprise. Cela faisait déjà une bonne heure que l’on avançait avant que je ne prenne la parole à l’adresse de la demoiselle :

    « Une dizaine de scorpions droit devant. Il te faudra aller nous dégager le chemin si nous ne voulons pas prendre un détour qui prolongera le voyage d’une autre heure. Peux-tu t’en t’occuper s’il te plait, Tsukiko ? »

    Des scorpions, les ennemis héréditaires des Yamada lorsqu’on était encore des nomades du désert. Il s’agissait également de notre repas hebdomadaire. Voyons voir comment s’en occupera la demoiselle. Attention, au vu des signatures thermiques, il y a quelques adultes dans le lot…

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptySam 20 Déc 2014 - 1:13

Tsukiko suivit le regard de Kioshi et comprit rapidement le « souci » : la caravane. Ce moyen de locomotion pouvait être pratique dans les montages ou encore les déserts arides plats et secs – déserts qui recouvrent une partie du Pays – mais il ne pourra pas traverser les nombreuses dunes de sable.

Elle n’eut guère le temps de penser à une quelconque solution car Kioshi en créa une, et excellente même : un rhinocéros de terre. Elle s’en approcha aussitôt pour tâter la bête de terre ou encore toquer pour voir la « résistance » ou « résonance ». Cependant, elle ne put l’analyser bien plus longtemps car le chef proposa – ou ordonna plutôt – à ce qu’elle rejoigne le marchand dans sa caravane.

Tsukiko ne disait rien, se contenta d’hausser les épaules et de rejoindre le marchand. Si au début, elle était plutôt intimidée par l’allure de l’homme ou encore par cet environnement aux objets des plus exotiques, elle retrouva bien vite un brin de confiance. L’homme savait tenir une conversation, faire rire ou encore se vanter comme se devait un bon marchand.

« Il est bon, il n’y a pas de doute la dessus ».

Tsukiko avait côtoyé assez de nomades ou de commerçants pour commencer à faire la différence entre le débutant, l’expert, le crapule ou encore l’honnête.

- Voilà ma dernière acquisition de thé. J’aime le thé, j’adore le thé …

Et il commençait à parler des bienfaits de ce thé achetés récemment auprès d’un nomade du désert, à admirer le délicat arôme ou encore apprécier ne serait-ce que la couleur. Tsukiko se contentait de fixer le breuvage noir, priant qu’il ne lui en propose pas. Elle n’était pas le genre à accepter le moindre met ou boisson du premier inconnu, et surtout si la boisson avait été fourni par un nomade. Certes, ils pouvaient être honnêtes mais de temps en temps, leur produit avait quelques ingrédients aux effets des plus aléatoires … et indésirables.

- Je vous offre un verre, goutez-y.
- Non merci
, s’empressa-t-elle de dire. Je n’aime pas le thé.

Elle appréciait le thé mais pas le thé de nomades inconnus. Devait-elle le signaler au marchand qui ne semblait pas vraiment habitué des habitudes du désert ? Devait-elle mettre fin à sa petite séance gustative ?

« Ce n’est que du thé ».

Et le voyage continua entre le marchand continuant à alterner l’eau ou ce thé miraculeux, elle qui s’amusait à imaginer une ou deux petites sculptures de sable et Kioshi qui avançait avec son pantacourt et débardeur – un vrai suicide si cela avait été elle avec sa pauvre résistance au soleil -.

Somnolait-elle ? Pas du tout. C’était même impossible entre le marchand et ses histoires, les bibelots qui ne cessaient de capter son attention ou encore l’attention « naturelle » qu’elle déployait dès qu’elle était dans le désert. N’importe quel danger pouvait s’y cacher.

Un premier danger fit son apparition d’ailleurs : des scorpions. Kioshi demanda à Tsukiko de s’en débarrasser et c’est avec une joie non cachée qu’elle s’exécuta. Elle se sentait bien mieux les pieds dans le sable que les pieds posés sur des bouts de bois. Fort dommage qu’elle n’avait pas la même résistance qu’un Yamada à la chaleur.

Elle éleva sans tarder un pilier pour bien localiser ces fameux scorpions. Elle les remarqua assez vite, du moins les plus gros. Ils étaient tantôt noirs, tantôts de la couleur du sable.

Une autre volée de signe répétée une ou deux fois suivis d’une autre volée différente et le sable commença à se modeler. Les scorpions s’enfoncèrent du à quelques sables mouvants et aussitôt après une fine couche de sable se posa pour aussitôt se solidifier, offrant une route bien droit et sans aucune bosse.

Cependant, entre le vent et les mouvements du désert, c’était une question d’heure avant que cette route aménagée ne soit recouverte.

Elle revint aussitôt auprès de Kioshi pour indiquer que la route était dégagée.

- Et une route toute droite !

Elle rejoignit bien vite le marchand à l’arrière. La route continua … sans compter sur l’état de plus en plus étrange du marchand. Il suait étrangement et était devenu rouge.

- Vous allez bien ?
- Pause … Une pause ! Immédiatement ! J’ai des besoins !


Avant même qu’elle n’ait le temps d’agir, il sauta de la caravane pour s’exiler un peu plus loin. Tsukiko ne fit pas un commentaire, pensant naïvement que c’était normal. Cependant, avant même qu’une heure ne passe, c’était une autre pause « pipi » demandée. Et une troisième, à intervalle plus court.

- Etes-vous malade depuis longtemps ? demanda-t-elle en tentant de trouver des produits « solides » comme du riz ou tout autre féculent pouvant ralentir un peu le système digestif.
- Non, non … c’est … soudain.
- On va prendre une petite pause.


Il semblait souffrir à nouveau le martyr et disparut à nouveau derrière une petite dune.

- Vous pensez qu’il est juste « malade » ? demanda-t-elle en commençant à lancer un regard critique aux alentours, prenant en main les derniers mets, aliments ou objets touchés. L’eau ? Ce thé ?
Quelque chose devait bien causer un problème digestif … ou alors était-ce une paranoia très, très mal placée ?


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptySam 20 Déc 2014 - 10:08

    Tsukiko s’occupa des scorpions avec une grande efficacité. Je ne suis pas certain que je les affrontais aussi aisément plus jeune. En même temps, ils étaient résistants à notre don : la chaleur. Il semblerait que ce ne soit pas le cas du sable. Le spectacle était bien différent de la demoiselle que j’avais l’habitude de côtoyer.

    Quand elle revint victorieuse, je me contentais d’opiner du chef, ma façon de la féliciter. Ce fut rapide et propre. Je n’aurais pas fait mieux. C’était plutôt le marchand qui se mit à nous décevoir. Je n’aurais jamais cru qu’il pourrait être lui-même un obstacle à la mission. Si l’on doit sans cesse s’arrêter, comment peut-on avancer ? Konoha va nous prendre pour des moins que rien si nous prenons trop de retard. A l’interrogation possible de la demoiselle, je répondis par un profond soupir. Si Yuki était là, elle aurait sans doute pu le guérir en moins de deux, qu’il soit juste malade ou non.

    « Pourrais-tu prendre les rênes pendant que je l’examine, qu’on ne perde pas trop de temps ? Place bien ton bandeau en évidence, ça suffira à dissuader nombre de passants aux intentions malveillantes. Et prends garde au soleil, évidemment. »

    Bon, on ne croise pas souvent des gens par ici, il faut l’avouer. Si ce sont de simples voyageurs, nous n’avons aucun problème. S’il s’agit de bandits ou de marchands d’esclaves, voir une caravane guidée par une frêle demoiselle, bien qu’elle soit sur une monture robuste et originale, demeure un appel au crime. Mais si cette demoiselle maîtrise les arts ninja, ils y réfléchiront à deux fois avant de tenter quoique ce soit.

    Dès que le malade revint d’un pas non assuré, je l’accompagnai à l’intérieur de la caravane pour un peu plus d’intimité pendant que la demoiselle pouvait reprendre l’avancée du convoi. Je lui demandais poliment de bien vouloir ôter son haut, afin de plaquer mes mains sur son bas ventre. Une lueur bleue apparue, signe caractéristique des ninjas médecins à l’œuvre. J’évaluais la situation du patient, mais bien qu’il fût pâle, ce n’était pas mortel. Un ingrédient ingéré par le patient que son corps ne supporte pas bien. Cela durera encore quelques heures et il sera de nouveau sur pied, aucun besoin d’un traitement spécial. Néanmoins, ces pauses incessantes deviennent irritantes. Je lui proposais donc un petit anesthésiant, qu’il dorme le temps que son organisme récupère. Il accepta.

    « Derrière vous, dans la sacoche que j’avais posé là-bas se trouve ce dont j’ai besoin. Pouvez-vous le chercher s’il vous plait ? »

    J’attendis simplement qu’il me tourne le dos pour me redresser et lui assénai un léger coup précis dans la nuque. Et au dodo. Le plus efficace et rapide des somnifères. Evidemment, quand il se réveillera, ma première phrase sera : comment avez-vous trouvé ma mixture soporifique. Soit il dira ne pas s’en souvenir, soit il répondra que ce n’était pas mauvais, par politesse. Mais il ne se doutera pas de la façon dont je l’ai endormi.

    Et comment ça se passait dehors ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyDim 21 Déc 2014 - 0:48

Tsukiko ne se fit pas prier et exécuter les ordres de Kioshi avec une joie non dissimulée. Certes, le marchand pouvait être fort sympathique mais les pauses fréquentes, la transpiration abondante ou encore les bruits digestifs de l’homme n’étaient pas « sympathiques ». De plus, elle « craignait » d’avoir éventuellement bu un même breuvage aux effets laxatifs ou encore d’avoir attrapé le virus … en somme, elle craignait de subir les mêmes désagréments. Le genre de « soucis » qui n’était absolument pas pratique pour un ninja en mission. C’était également un parfait moyen de tomber dans le ridicule.

Enfin la gastro soudaine du marchand n’était pas la seule raison de l’enthousiasme soudain de Tsukiko. Le rhinocéros était sa seconde motivation. Toute sculpture, et quelle que soit la matière (soit sable, terre, eau et ainsi de suite …), l’intéressait et la fascinait. Si en plus elle bougeait, elle était dès lors conquise et n’aurait comme simple et unique souhait que tâter la matière, tester la résistance ou encore observer les mouvements. En prenant les rênes, elle avait tout le loisir d’analyser la brave bête de terre.

Elle mit bien en vue son bandeau, s’installa à la place de Kioshi et continua la lente traversée du désert. Cependant le bandeau comme cette attitude méfiante furent assez inutiles. Il n’y avait aucun ennemi en vue ou de nomade. Les seuls vivants rencontrés avaient été un hérisson et un serpent. Chacun courait pour trouver une nourriture ou trouver une zone d’ombre.

Kioshi revint et c’est à contrecœur qu’elle abandonna la monture pour rejoindre l’arrière. La suite du chemin se fit sans encombre et la nuit tomba enfin. Il était temps de préparer une ou deux tentes, ainsi qu’un feu et se reposer.

« Je n’ai pas sommeil ! » se dit-elle, se sentant pleinement en forme. Comment pouvait-elle être « fatiguée » en s’étant contentée d’être restée assise dans une caravane ou sur une monture de Rhinocéros ? De plus cette dernière avait puisé dans le chakra de Kioshi et non de la sienne.

- C’est l’heure d’un bon repas ! annonça le marchand en pénétrant dans sa caravane. Après un long remue-ménage, il en sortit les mains chargées de mets.

Tsukiko lança un regard curieux à toute la nourriture ou encore les boissons, se demandant si un de ces éléments causait un trouble digestif. Elle souhaiterait éviter de passer ses journées à se créer des abris de sable faisant office de toilette …

- Voici une délicieuse eau parfumée à l’orange. Oh, et voilà bon bout de viande fumée… le meilleur.

C’était un fin gourmet et Tsukiko ne pouvait s’empêcher d’admirer les mets « exotiques » qu’il étalait devant les deux ninjas. Elle voulut refuser mais elle sentait bien que c’était « impoli ». Elle lança un petit regard désespéré à Kioshi mais n’eut guère le temps d’y trouver une quelconque réponse. Le marchand déposa d’office un verre entre les mains de la Kunoichi ainsi qu’un petit plateau juste devant elle.

- Allez, ne jouez pas les timides. Et puis vous êtes bien maigrichonnes !

« Maigrichonne ? » se demanda-t-elle en lançant un rapide coup d’œil à son corps. Elle avait toujours été comme ça soit mince et assez frêle. Elle n’était pas faite pour des combats au corps au corps, c’était certain.

« Mais j’ai d’autres talents. Enfin … j’espère » s’encouragea-t-elle en avalant une simple gorgée de l’eau parfumée.

La soirée fut en soit assez animée et intéressante. Tout d’abord le marchand décrivit davantage en détail la mission, indiquant le trajet exacte à suivre ainsi que les différents points de rendez-vous où se déroulaient les séminaires. Ensuite, il enchaîna sur quelques petites anecdotes de commerçants. Enfin, il termina le tout en souhaitant une merveilleuse nuit et en se retirant dans caravane où il avait déjà déployé son « lit ».

- Je peux prendre le premier tour de garde … ou pas besoin. Parce que vous êtes senseurs.

En effet, rares étaient les amnésiques à ouvrir une porte qu’on toquait ou encore rares étaient les ninjas à sentir à une certaine distance telle ou telle présence. Cependant, senseur ou pas, elle n’était pas fatiguée.

- Tout de même … Je ne vais pas dormir tout de suite. Je ne suis pas très fatiguée, je vais un peu m’occuper. Bonne nuit.

Elle prit son sac et en sortit deux parchemins où étaient griffonnés plusieurs plans. C’était son fameux projet de serre ou d’irrigation du pays qu’elle aurait à présenter au seigneur du vent. Des semaines qu’elle préparait les documents – ce n’était que les brouillons, les finaux étant restés dans l’appartement de Kibo - , le discours ou encore les gestuels. Malheureusement, les missions et les rapports pouvaient être assez épuisants certains jours et elle était rarement aussi lucide et en forme que ce soir pour cette activité « extra-shinobi ».

Il fallait profiter de chaque instant.

Elle s’éloigna discrètement avec les parchemins, toujours enroulés, afin de s’exercer à son discours ou encore chercher des failles à son projet.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyMer 24 Déc 2014 - 1:04

    Durant le repas, je n’étais qu’à moitié curieux au sujet du repas. Non pas que je connaissais déjà, mais mon attention était ailleurs. Aux étoiles surtout. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas passé une nuit sans toit. Les Yamada étaient d’anciens nomades… Tant de souvenirs me reviennent. C’est peut-être à cause d’eux que je ne peux apprécier véritablement le repas. Rien ne pourra détrôner le scorpion grillé… Trop de fabuleux moments. Tout le clan sous le ciel étoilé, autour d’un grand feu et du festin durement acquis par la chasse hebdomadaire. On ne réfléchissait pas au lendemain où il nous faudra encore chercher de quoi manger et boire. On se contentait de ce moment, ce moment où nous étions encore en vie, unis. Manger, rire, danser et pleurer. Nous n’étions pas un clan, mais une famille. Aucun mur ne nous séparait…

    Je me demande si les autres se sentent un peu nostalgique comme moi, dans ce genre de situation…

    Avant d’ingérer quoique ce soit, j’augmentais la chaleur du met à de hautes températures. Je le remettais de nouveau normal pour le placer dans ma bouche. Qu’importe si ça risquait d’altérer le goût, j’étais au moins certain d’éliminer les potentielles toxines qu’il pouvait contenir. La prudence avant tout, surtout en mission…

    Le marchand alla se coucher, et il fit bien. Mais Tsukiko ne semblait pas de cet avis.

    « Ne veille pas trop tard, une longue route nous attend demain. »

    Et elle s’éloigna avec quelques parchemins… Se mettait-elle à l’art du Fuinjutsu ?

    Pour ma part, je demeurais là. Je m’allongeais sur le dos, à même le sable. Les mains derrière la tête, j’admirais ce ciel si beau. Ici, les jours passent, les choses changent. Là-haut, tout est toujours pareil… Un repère, c’était réconfortant quelque part de savoir qu’une chose ne bougerait pas, qu’importe ce qui arrive. Mais ce doit également être ennuyeux pour eux… Pour ces étoiles… A moins qu’elles s’amusent à nous observer comme je le fais en ce moment ?

    Cela faisait quelques dizaines de minutes que je demeurais là avant que, poussé par la curiosité, je décidais de m’approcher du lieu où la demoiselle s’en était allée… Il n’était pas difficile de la retrouver : elle parlait à voix haute. Je ne comprenais pas tout de suite de quoi il en retournait, mais ça semblait important pour elle, et ça ressemblait fort à un discours. Mais il y avait un point qui n’allait pas…

    « T’adresseras-tu au sol ? »

    Je n’avais pas signalé ma présence auparavant. Peut-être l’effrayerais-je ? Elle avait sursauté en se tournant. Dans son regard se lisait la question de ma présence ici. Mais c’est plutôt sur ma question qu’il faut se concentrer.

    « Regarde l’horizon, c’est là que se trouvera le regard de tes interlocuteurs. Celui qui parle à ses pieds ne capte pas l’attention, et celui qui observe le plafond donne l’impression de chercher un texte appris par cœur… »

    Ce n’était là qu’un conseil, elle en fait ce qu’elle veut après tout. Après cela, je retournais au campement, mais je n’entrais ni dans la caravane ni dans une tente. J’allais me coucher à même le sable, bercé par ces grains, par mon véritable foyer…

    Le lendemain, nous nous réveillions tôt. Avec les quelques escales à faire, il valait mieux prendre de l’avance sur le trajet. Le marchand semblait se porter mieux. Heureusement…

    Quelques heures plus tard, nous fîmes notre premier arrête, un premier séminaire où le marchand allait prodiguer son savoir.

    « Selon vous, quelle est la plus grande qualité pour devenir marchand ? »

    J’avais donné pour consigne à Tsukiko de se dissimuler parmi la foule et qu’elle cache son bandeau. Elle pouvait utiliser un Henge si elle le souhaitait. Je resterais là, près du commerçant, bien visible. Comme ça ils sauront qu’il est protégé, et si quelque chose ne va pas on viendra me prévenir. Tandis que du côté de Tsukiko, elle pouvait entendre les rumeurs, certains détails qu’on tairait aux côtés d’un garde du corps. Tout comme elle pouvait n’entendre rien d’intéressant…

    « La ponctualité vous dites ? Cela dépend de la situation et des circonstances. Si vous rencontrez un client, il vaut mieux donner une bonne image. Mais si vous avez l’avantage, qu’il doit absolument acquérir votre marchandise, laissez-le patienter quelques minutes et il prendra peur que vous ne comptiez le vendre à autrui… »

    Il fait participer l’audience et met en avant des exemples de scénario pour captiver la foule… Toi qui t’entraînais à cela, Tsukiko, en voilà une bonne leçon pour t’améliorer, non ?

    « L’adaptabilité. Les mots sont notre force, et ils peuvent vous obtenir n’importe quoi, à condition de bien les choisir… Mais il n’y a pas de phrases magiques, il faut s’adapter à toute situation… Vous Monsieur, si je vous demandais de l’argent, accepteriez-vous ? Non, bien sûr que non… Et vous auriez bien raison ! Mais si je vous demande de quoi vivre, car mon village a été pillé, mes parents tués, et que j’ai ma petite sœur qui est terriblement souffrante… Refuser ferait de vous un monstre… Et pourtant, je n'utilise que des mots, mais qui aboutissent à deux résultats différents... Nous ne sommes pas forcément des menteurs, nous honorons toujours nos contrats et nos dettes. Mais le commerce n’est qu’une question de point de vue et d’argumentation… »
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyDim 28 Déc 2014 - 22:05

Le premier séminaire avait enfin lieu. Malheureusement, si Tsukiko avait été impatiente d’y assister, elle ne put en profiter pleinement et entièrement. On aurait pu croire qu’elle aurait été gêné par les regards insistants et interrogateurs de cette assemblée fortement masculine en raison de sa couleur de cheveux ou de son jeune âge mais que nenni ! C’était sa nécessité d’être toujours sur ses gardes, de toujours épier discrètement les alentours ou encore capter deux ou trois murmures. Heureusement son « déguisement » lui permettait de se fondre aisément dans la masse et d’écouter cette dernière. Elle avait opté pour un henge d’un homme d’une quarantaine d’années à la peau basanée et aux cheveux noirs – le bon et parfait nomade du désert-.

« Une bataille … on connaît l’ennemi au moins. Sauf qu’on est pas dans une bataille … » se dit-elle.

Dans une bataille, l’ennemi restait « prévisible ». On savait qu’il voulait nous tuer et qu’il allait nous attaquer et, dans la plupart des cas, on le connaissait. Or, dans cette mission-ci, l’ennemi était dissimulé sous les traits du voisin ou d’un verre d’eau ou alors ne pas exister tout court. Dans le premier cas, cette méfiance était justifiée. Dans le second, ce n’était que de l’énergie gaspillée.

« Donc la ponctualité n’est pas toujours nécessaire. Soit ! Je le note … ». Et aussitôt, elle se nota. Elle avait plutôt bonne mémoire à défaut d’avoir d’excellentes compétences.

Cependant, si elle acceptait cette première leçon « facilement », ce n’était guère le cas pour les autres. Certains prenaient déjà paroles, indiquant que cette « philosophie » avait déjà son défaut. Certains mettaient en avant le caractère grincheux de certains clients – un caractère qui empirait s’ils attendaient trop-. D’autres prétendaient qu’être en retard – ne serait-ce que de quelques minutes – pourrait véhiculer une très mauvaise image du commerce. Il suffirait que ce client ayant grand besoin du marchand aille répandre une fausse rumeur – volontairement ou involontairement en exagérant les faits – sur la très mauvaise qualité du commerce.

Les critiques les plus « véhémentes » étaient à l’encontre de la ponctualité. Cependant, pour les mots, chacun était relativement en accord. Personne n’y faisait référence.

« Les mots, importants ! » se nota-t-elle, se promettant de travailler bien plus attentivement le discours. Il faudra donc qu’elle joue sur les mots ou plutôt qu’elle devait les adapter aux oreilles d’un Seigneur du Vent, une personnalité bien différente de celle de Suna. Les habitants de ce genre de village résonnaient davantage d’un point de vue militaire que d’un point de vue économique. En somme, un séminaire qui se passa globalement bien avec des échanges fort sympathiques entre les plus « agés » de l’assemblé et le marchand. Les jeunes, à l’image de Tsukiko, se contentaient de se taire et de boire chaque parole comme si c’était une parole divine.

Quoique, des paroles qui allaient être leur futur gagne-pain.

Rien d’inhabituel ne se passa. Le seul point notable était notre cher marchand, le soir, fouillant de A à Z sa petite caravane à la recherche de sa « carte ».

- Est-ce un problème ? Ne vous rappelez-vous plus de votre destination ?
- Oh pas du tout. Cependant, je perds rarement quelque chose …

La soirée se termina à nouveau sous les étoiles avec un marchand racontant son merveilleux séminaire ainsi que les deux ou trois nouveaux accords ou possibilités d’accords qu’il avait pu nouer avec les commerçants aguerris ou les potentiels et jeunes marchands. Tsukiko apprit autre chose par la même occasion: ne pas se limiter à voyager d'un point à un autre, mais également créer des contacts. Elle ne put s'empêcher d'imaginer Kaze comme Suna, et de comparer les hommes et femmes du pays aux petits enfants que Shinji nourrissaient et logeaient en échange de petits services d'espions et d'informateurs. Un réseau plus large serait plus intéressant qu'un simple réseau fait de gamins ...

- Vous avez beaucoup d’accords commerciaux à travers le monde ?
- Evidemment ! J’ai même pu commercer avec votre Daimio
!

Un mot qui fit « tilt » dans le petit esprit de la demoiselle. Elle leva la tête et lança un regard brillant à cet homme.

- Vraiment ?
- Evidemment ! Le pays du vent est mon premier partenaire quand il est question de vendre des productions agricoles ou encore des produits médicinaux. Par contre, c’est ma première destination pour dénicher des produits « luxueux » comme des huiles et parfums pour une clientèle assez sélective. J’aime dire que je suis une « boutique mondiale ambulante »
, termina-t-il avec un rire gras.

Les productions agricoles … un point crucial et très manquant au sein de ce pays désertique. Cependant les rares productions restaient des produits de qualité.

- Comment est-il ? se risqua-t-elle à demander.
- Le Daimio ? Eh bien, c’est bien un seigneur du vent. C’était un ancien nomade je crois … basaner, grand, robuste. Fort sympathique mais extrêmement ardu quand il est question affaire. Toujours est-il que si le pays ne meurt de faim, c’est qu’il est juste dans ses décisions, clôtura le marchand avec un sourire chaleureux.

Elle ne savait pas pourquoi, mais elle en doutait. Les vivres étaient un point crucial du pays. A réfléchir, c’était le marchand qui était en position de force, pas le Daimio. Au loin, très très loin, un petit groupe d’hommes s’approchaient. Qui étaient-ils ? Une bande de brigands et d’esclavagistes, une autre des plaies du désert.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyLun 29 Déc 2014 - 2:15

    Tout se passa bien, et nous nous retrouvions encore une fois à passer la nuit dans le désert. Une tente pour la demoiselle, la caravane pour le marchand, le sable pour moi. Tsukiko allait-elle repasser la nuit à entraîner sa diction ? Elle était parvenue à rester éveillée toute la journée, mais il ne fallait pas qu’elle joue trop avec son sommeil.

    Le repas venait de se finir, un où je jouais encore avec la chaleur des ingrédients, qu’une ombre vacillait au loin, sous la lune éclatante. Plusieurs ombres mêmes. En se détournant du feu pour que nos yeux s’habituent, on parvint à apercevoir trois chameaux portant deux hommes chacun, et plusieurs personnes ligotées marchant à leur suite. Ils approchaient par ici, peut-être attirés par notre feu.

    Les hommes sur les chameaux étaient armés, leurs mains non loin du sabre. Mais en voyant le bandeau que nous portions, Tsukiko et moi, ils semblèrent changer de discours.

    « Bonsoir à vous, seriez-vous intéressés par nos marchandises ? Elles servent à tout ! Que ce soit le transport, le ménage, ou même vos besoins personnels ! De plus, elles mangent le strict minimum ! »

    Nous étions trois, sans doute une proie facile. Mais s’il s’agit de ninjas, la situation est tout autre, n’est-ce pas ? Je détournai le regard. Notre mission n’était pas de les sauver, et l’esclavagisme est un commerce comme un autre dans ce milieu aride. Evidemment, je n’ignorais pas ces esclaves de bonté de cœur, mais nous ne pouvions mettre la sécurité du marchand en péril pour des désirs personnels. J’avais d’ailleurs détourné le regard pour cela. Pour mieux supporter la situation…

    Au moment où ils allèrent partir, pensant qu’ils ne feront pas affaire, le marchand prit la parole.

    « Combien pour le petit là-bas ? »

    Le petit : un jeune garçon de seize ans. Les poignées lacérées par la corde qui les tire à longueur de journée, ne portant qu’un haillon dans le désert, le visage sale, une chevelure mi-longue pour seule protection du soleil. Il porte d’ailleurs les marques de l’astre jaune sur ses épaules. Ses pieds sont rouges à force de marcher sur le sable chaud.

    « Ce petit gaillard ? 20 pièces. »
    « 10 ! Il n’a que la peau sur les os ! »
    « 15 ! C’est ma dernière offre ! »
    « 12 ! C’est mon dernier mot ! »
    « … D’accord. Vous êtes fort en affaire vous. »


    L’homme alla couper la corde qui le liait au chameau, mais pas le lien entre ses poignets. Il le poussa en direction du marchand avant de nous souhaiter la bonne soirée et de s’en aller. Le marchand soupira, épousseta le sable de ses vêtements, et demanda :

    « Occupe t’en Tsukiko s’il te plait. Il doit avoir faim… Réchauffe-lui quelque chose. Je vais me coucher… »

    Et il regagna sa caravane. En même temps, il était malade deux jours avant, pas étonnant qu’il ne soit pas très en forme. Mais il y avait autre chose. Le marchand était comme mélancolique, et Tsukiko l’avait perçu également. Mais elle ne semblait pas comprendre. Elle ne connaît pas encore très bien le désert et ses habitudes. D’un signe de la tête, je lui fis néanmoins comprendre d’accéder à la requête de notre commanditaire.

    « Il l’a pris par pitié. Ce petit chétif n’aurait pas tenu la journée vu son état… »

    Parmi les propositions, il y avait des hommes bien plus vigoureux et costauds. Plus… rentable. Ce garçon était une dépense inutile du point de vu d’un marchand et de ses finances, bien que ce soit une action juste vis-à-vis de son cœur. Sa morale se portera bien, mais pas sa fierté de grand marchand. Entre le devoir et les sentiments… Il semblerait qu’une nouvelle personne rejoigne notre troupe.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyMar 30 Déc 2014 - 13:25

La soirée promettait d’être la copie parfaite de celle d’hier en tout point de vue. La nuit était toujours aussi froide et fraîche, le désert toujours aussi silencieux et les habitudes de chacun toujours bien présents. La seule chose qui aurait pu changer ce soir-là était l’activité de Tsukiko : au lieu de s’entraîner à sa diction, elle se serait « détendue » en sculptant deux ou trois petits pâtés de sable.

Cependant diction ou sculpture, ses plans tombèrent à l’eau lorsqu’elle vit, au loin, l’arrivée d’inconnus plus ou moins armés. Pour un civil, les sabres étaient effrayants – une peur qu’elle avait elle-même expérimentée avant de s’engager dans l’armée-. Pour un ninja, ce n’était que des « bouts de ferraille » aux mains « d’enfant ». Aussi potiche soit-elle en combat, elle pourrait aisément désarmer le groupuscule.

Un sable mouvant par-ci et par là avec un ou deux clones et le tour était joué.

Le groupuscule étranger comprit d’ailleurs son « infériorité » ou sa « faiblesse » et se contentèrent de faire une proposition « commerciale » à l’amicale. Tsukiko était interloquée devant leur audace. Ne savaient-ils pas que Suna n’avait cessé de protéger l’indépendance et les libertés de chacun ? Ne voyaient-ils pas qu’ils proposaient une « marchandise » contre nature ? Elle s’était attendue à une réaction plus ou moins altruiste de la part de son maître mais ce dernier se contentait de détourner son regard. Quant au marchand … il gardait le silence suite à la proposition des esclavagistes.

« Tel est le monde … ? » se demanda-t-elle, étonnée devant la réaction de chacun. Elle se leva, prête à faire quelque chose pour sauver ces êtres humains enchainés mais le marchand la retint avec ses paroles. Il voulait connaître le prix du petit. S’ensuivit une véritable négociation sur la valeur de cette chair.

Le marchand « gagna » ce marché, obtint cet enfant et le confia immédiatement à Tsukiko. Elle était interloquée par cette mélancolie ou désinvolture… Tout autant par l’attitude de Kioshi. Elle se tut, et obéit aux ordres en lançant au préalable un regard noir aux deux hommes. Non, la demoiselle n’était pas encore habituée à tous les us et coutume du désert, encore trop empreinte des habitudes du pays du Feu. Certes, du trafic humains devaient également y avoir lieu mais ce n’était pas aussi « visible » et « accepté ». C’était bien plus caché, bien plus réprimé.

Elle lança un regard critique à l’enfant. Il était clairement plus jeune qu’elle mais ses traits amincis ou encore ce « sérieux » sur le visage semblait le vieillir plus que de raison.

« Il faut des vêtements propres, un bon bain, un bon repas … Beaucoup de choses à faire » se dit-elle sans se décourager. Etait-elle rebutée ? Non. Petite, elle était souvent restée auprès de sa grand-mère, attendant à la maison que les combattants reviennent tantôt pour les nettoyer de leur sang et poussière, tantôt pour les soigner.

Elle en demanda à Kioshi qui lui demanda tout bonnement d’aller fouiller dans la caravane … lieu où le marchand s’était retiré. Elle « toqua » avant de s’y aventurer. Le marchand grommelait, disant qu’elle devait faire vite. Elle le fit tant qu’elle prit les premiers bouts de vêtement dans la besace de son maître.

Elle attira aussitôt l’enfant près du feu.

- Il faut un bain …
se murmura-t-elle.

Aussitôt, elle regarda autour d’elle. Elle conclut vite que la réserve d’eau pour ce genre de commodités n’existait pas vraiment. C’était un oasis qu’il fallait.

« Et je profiterai pour prendre mon propre bain tiens ! Je vais sentir le bouc à force» conclut-elle.

Elle se leva, « sculpta » une large bassine de bain de sable, le tout solidifié. Ensuite, elle se concentra à nouveau pour tenter ce qui était « contre nature » à son sunaton : une simple et basique technique suiton. L’eau rendait le sable lourd et non maniable … En somme, l’ennemi naturel de sa plus fidèle arme. Elle tenta une bonne heure et réussit, plus ou moins, à remplir cette bassine.

« Il faut maintenant réchauffer … Je vais mourir ».

Katon … une autre affinité qu’elle ne maîtrisait pas encore. Il faut dire, on s’était contenté de lui énumérer des affinités mais sans l’y entraîner, lui répétant sans cesse que le sable était suffisant pour une Kawaguchi. A cet instant, cette phrase était totalement contredite : pour la vie de tous les jours, le suiton et le katon avaient leur utilité.

« Le feu de camps n’est pas assez fort … L’eau chauffera que demain matin. Je commence à avoir froid bon dieu ! »
se dit-elle, un tantinet frigorifié. Elle se souvint aussitôt du gamin. Ce dernier tremblait comme une feuille mais ne se plaignait pas pour un sous. Elle abandonna sa cape et le tendit à l’esclave. Sans plus s’en préoccuper, elle se reconcentra à nouveau pour tenter de créer assez de feu pour réchauffer au maximum cette eau froide.

- Maître Kioshi … pourriez-vous m’aider à chauffer l’eau ? j’ai un peu du mal.

Le « peu » semblait avoir été le mot en trop. A elle d’essayer jusqu’à trop. Elle retourna et tenta à nouveau mais à chaque fois, ce n’était qu’une petite flamme noirâtre qui sortit de sa bouche. Elle se retourna vers l’enfant avec un air désolé.

- Hein ?!

Il était toujours là, frigorifié, et la cape pliée dans ses mains. Tsukiko regarda autour d’elle et elle-même, tentant de se rappeler si elle lui avait donné l’absurde ordre de plier un vêtement. Non, elle lui avait seulement donné pour qu’il se protège à la base.

- Hum …non. Tu dois le porter. Sur toi.

Devant l’incompréhension de l’enfant, TSukiko prit les devants et recouvrit elle-même l’enfant.

- Sensei … Je n’y arrive pas ! Je ne vais pas pouvoir chauffer l’eau avant longtemps … S’il vous plaît. Promis, je m’entraînerai plus à mes affinités.

Des entraînements supplémentaires … merveilleux !

L’eau chauffée, elle déshabilla l’enfant – gardant tout de même ce qui servait de sous-vêtement – mais ne le plongea pas immédiatement dans la bassine. Tout d’abord, elle enleva toutes les croûtes de crasse avec un chiffon et du savon. Petit à petit, elle remarqua d’anciennes cicatrices. Un spectacle qui l’attrista fortement. Il n’avait que seize ans… Sans plus un mot, elle le plongea dans l’eau, lui tendant un chiffon plus ou moins propre et le savon pour qu’il continue son bain, profitant de ce moment pour aller brûler les vêtements plein de poux de l’enfant. Lorsqu’elle revint, elle le vit nettoyer les vêtements propres de maître Kioshi.

- Non ! Non ! Ils sont propres !
- Je suis désolé, je suis désolé maîtresse ! J’aurais dû savoir.
- Tsukiko. Je m'appelle Tsukiko, pas maîtresse. Tu ... n'as pas le droit de m'appeler comme ça dorénavant!


La scène lui était incongrue. L’enfant s’excusait avec les yeux emplis de cœur, comme si elle était une monstre. Elle préférait garder son calme et continuer à prendre les devants, lavant et habillant l’enfant avec les vêtements mouillés. Aussitôt, elle l’amena auprès de Kioshi qu’elle réveilla – endormi ou pas -.

- Pourriez vous le sécher ? demanda-t-elle avec un sourire gêné. Et je prépare un en cas rapide.

Sans laisser le choix à son maître, elle s’éloigna pour dénicher des bouts de viande fumés, des fruits secs et de l’eau. Elle tendit le tout à l’enfant.

- Mange. Tu sembles affamés. Après, j’apporterai une ou deux baumes pour tes blessures les plus récentes. , dit-elle avec sourire bienveillant. Aussitôt après, elle se tourna vers son maître. Pourquoi n’avez-vous rien fait ? Pourquoi avoir détourné les yeux ?

Elle reporta à nouveau son attention sur l’esclave. Ce dernier étonna à nouveau Tsukiko …
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyMar 30 Déc 2014 - 21:57

    Je restais là, assis dans le sable, à observer le jeune esclave… Je laissais Tsukiko s’en occuper. D’abord pour mieux étudier le jeune homme, ensuite parce qu’un ninja doit savoir s’adapter à toute situation. Si je m’occupe de tout, elle n’apprendra jamais rien. C’était donc son entraînement du soir : se débrouiller. Ce qu’elle fit, prenant même une heure entière juste pour remplir un bain. Mais au moins, elle ne demanda pas d’aide, elle persévéra jusqu’à…

    - Maître Kioshi … pourriez-vous m’aider à chauffer l’eau ? j’ai un peu du mal.

    Hum… Ai-je parlé trop vite ? Il semblerait… Mais comme elle était parvenue avec le Suiton, il n’y avait pas de raison pour que j’intervienne cette fois. Je n’accédais pas à sa requête. Mais quand, après plusieurs essaies infructueux, elle réitéra sa demande, je me redressais et allais chauffer l’eau en touchant la surface du bout des doigts avant de retourner m’installer dans le sable.

    J’avais cerné la psychologie de l’enfant. Il n’était pas esclave depuis peu… Peut-être même avait-il déjà eu plusieurs maîtres. Peut-être n’avait-il rien connu d’autre que ce statut dans sa vie… C’est triste, mais le changer est très difficile, voire impossible. Il a appris que pour survivre, il doit sourire en tout circonstance. Qu’au moindre faux pas, on peut le tuer. Qu’il n’est même plus une personne et que sa vie n’est que servitude… Certains ont été tué uniquement parce que leur maître n’aimait pas leur tête. A partir de là…

    Je posais ma main sur la tête du jeune homme afin de le rendre sec, avant de me tourner vers la demoiselle pour lui expliquer, elle qui ne semblait pas comprendre.

    « Si j’avais été seul, j’aurais agi. Mais nous sommes en mission, toutes nos actions se font alors au nom de Suna. Or, il vaut mieux ne pas rapporter d’autres problèmes ou rumeurs au village. Si on tolère ce type de commerce en haut du pays, c’est que nous ne sommes pas libres d’agir comme nous le souhaitons. Ils ne feraient qu’ignorer ce détail et se contenteront du reste : nous avons attaqué un groupe qui passait par là. S’ils avaient dégainé leurs sabres, ça aurait été une toute autre affaire… »

    Je n’espérais pas qu’elle accepte la situation, juste qu’elle comprenne. Monte les échelons, et peut-être pourras-tu changer cela un jour. Nous sommes maîtres d’un village, pas d’un pays. Nos règles ne sont donc pas universelles…

    « J’ai fini de préparer votre repas. J’espère que vous daignerez bien me laisser ces quelques os. Je n’ai besoin de rien de plus maîtr… Tsukiko pardon. Ne me frappez pas s’il vous plait. »

    Le tout avec un sourire forcé, car c’est bien connu qu’on n’aime pas les pleurs et les mines tristes. Le jeune homme avait bien tout organisé dans l’assiette, et il avait devant lui, dans le sable, les boutures et quelques os. Même un chien ne s’abaisserait pas à si peu… Un pincement au cœur, on aurait envie de le frapper pour lui faire comprendre qu’il n’avait plus besoin d’être ainsi… Sauf qu’avec cet état, il se contenterait de sourire en s’excusant, arrachant même un bout de ses vêtements pour épancher son sang tâchant le sol… Il n’est peut-être plus un esclave, mais son cœur l’a été trop longtemps durant…

    « On dirait toi lorsque tu dissimulais tout derrière une façade… Sauf que sa façade est devenue sa personne… »

    C’était quasiment un murmure, comme si je me parlais à moi-même. Dans tous les cas, elle était la plus à même de lui apporter un peu de réconfort, ou au moins de le comprendre, un peu… Je la laissais donc, rejoignant le bain de sable qu’elle avait créé auparavant. Restant habillé, je m’installais dans l’eau qui montait encore une fois de température. Un peu de vapeur s’élevait de la surface… Je laissais la batarde s’occupait de l’esclave.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyMer 31 Déc 2014 - 11:14

Tsukiko n’avait pas écouté la dernière phrase de son maître, bien trop préoccupée à « comprendre » ce que l’adolescent venait de faire. Le plat qu’elle avait préparé afin qu’il reprenne deux ou trois forces avait été réarrangé – bien plus présentable que ce qu’elle avait fait -, les os et les points « pourris » enlevés et posés à même le sable.
 
- Je ne .. frappe pas, répondit-elle, choquée qu’on puisse l’assimiler à un bourreau.
 
Toute sa vie, elle avait subi différents bourreau. Elle avait subi la colère des Senju et Uchicha en travers de multiples conflits et deuils, celle des enfants et caïds des rues de Konoha quand elle était orpheline ainsi que le dégoût et la méfiance que sa simple présence inspirée à son clan.
 
Elle ne se classait définitivement pas comme un bourreau. Elle tenta de chercher de l’aide auprès de Kioshi mais ce dernier les avait quitté au profit d’un bon bain chaud. De loin, elle pouvait déjà voir les vapeurs s’échapper.
 
« Il me faudra vraiment un bain. Je vais vraiment puer le bouc … mais d’abord, lui » se dit-elle. Elle prit ce qui était sur le sable pour les jeter dans le feu. L’enfant lança un regard ahuri d’abord pour aussitôt sourire à nouveau. Cependant, en regardant de près, elle pouvait voir qu’il se forçait et qu’il se retenait de pleurer amèrement.
 
Elle récupéra aussitôt l’assiette.
 
- Comment t’appelles-tu ?
 
Préoccupée par de telles pratiques, elle avait oublié les présentations de rigueur. En effet, comment établir une quelconque relation saine et humaine si elle ne connaissait même pas le nom de la personne en face ?
 
- Je m’appelle Kawaguchi Tsukiko et je suis une Kunoichi de Suna. Je te demande de m’appeler Tsukiko parce que … maîtresse. Ce n’est pas pour moi, dit-elle en souriant.
 
L’enfant souriait aussi mais avec un sourire étrange. Elle se figea un court instant. Elle finit par abandonner son propre sourire pour afficher clairement et simplement sa tristesse. Ce sourire était un faux, une parfait faux. Quoiqu’elle fasse, pour le moment, elle restera la « maîtresse » à qui obéir. Quoiqu’elle dise ou fasse, il continuera à mentir en travers de ce sourire. D’une certaine façon, il lui rappelait elle il y a quelques semaines.
 
Cela faisait mal … et apporter certains souvenirs qu’elle préférait taire.
 
- Tu sais … tu peux montrer que tu es triste ou que tu as mal, se contenta-t-elle de dire. Mange entièrement ce plat. Je ne souhaite pas te voir t’écrouler au milieu du désert par manque de force. Notre trajet va être long.
 
C’était un pur mensonge. En une ou deux journées, ils allaient quitter le désert aride de Suna pour la mégalopole de Kawa no Kuni. Cependant … un peu de mensonge ne tuait pas et l’erreur était toujours humaine, n’est-ce pas ?
 
- Tu mangeras tout.
 
Elle resta là, à s’assurer qu’il termine son plat, n’hésitant pas à le forcer s’il se montrait réticent ou s’il crée de nouvelles fantaisies d’esclave qu’elle n’appréciait pas. Quand il eut terminé, elle le força à se coucher. Elle attendit au chevet jusqu’à s’assurer qu’il dormait. Lorsqu’il dorma à poing fermé, elle commençait déjà à somnoler. Elle se serait glissée à son tour dans quelques draps, mais elle avait à tout prix besoin de son bain !
 
Elle quitta rapidement la tente pour inspecter les alentours. Kioshi avait-il quitté le bain ? Il semblerait ! Aussitôt elle y accourut … pour être déçue. L’eau avait refroidi ! Devait-elle perdre son temps à faire du Katon ? Il semblerait. Elle n’allait pas déranger une énième fois Kioshi pour une histoire de bain.
 
« Peut-être utiliser le katon différemment. J’ai plus de facilité avec le suiton si j’arrive à en faire un mix avec mon sable, comme les sables mouvants. Si je fais du sable chaud … ».
 
Elle tenta un premier coup mais sa bassine d’eau éclata et le tout se répandit sur elle pour aussitôt être absorbé par le sable du désert. Il fallait tout recommencer. Totalement. Elle le fit, passant une autre partie de sa soirée à refaire une technique suiton ou encore à solidifier du sable. Après deux autres longues et intenses heures, elle réussit à obtenir une bassine à même le sol bien solide, de l’eau et un moyen de chauffer directement son sable. Ce n’était peut-être pas aussi instantané et parfait que le contrôle de chaleur des Yamada mais cela ferait parfaitement l’affaire.
 
Elle s’y plongea entièrement, cachant sa nudité dans le noir absolu du désert. Elle était bien dans cette eau chauffée doucement mais sûrement par son sable. De temps en temps, une brise fraîche la glaçait mais il suffisait de se plonger entièrement dans l’eau pour être totalement au chaud. Ce n’était pas un bain de vapeur. Elle n’avait pas encore cette maîtrise-ci.
 
« Ah, définitivement, je maîtrise mieux avec le sunaton… » conclut-elle.
 
Au loin, malheureusement, les premières lueurs de l’aube se pointèrent. Elle ouvrit grand les yeux : venait-elle de passer sa soirée à faire du baby-sitting et une succession de bains ? Il semblerait. D’ailleurs, à l’improviste, la voix de l’esclave lui parvint à ses oreilles.
 
- Je vous ai apporté des vêtements propres maitresse. Je veux dire Tsukiko, à nouveau pardonne…
 

Il n’eut pas le temps de finir car elle sursauta, en émettant un petit cri de surprise suivit d’un petit cri de douleur. Sous la surprise, elle avait trop chauffé son sable, se brûlant un tantinet toute partie du corps en contact avec la matière.
 
Se rendant compte de la situation cocasse, soit peu vêtue voire pas du tout à l’extérieur du bain, elle récupéra rapidement ses vêtements pour s’entourer de son cocon immédiatement. A l’intérieur, elle préférait se couvrir le visage, rouge de honte … et rouge de brûlure. Pour ce dernier point, c’était surtout son dos et les jambes et les fesses.
 
- Tsukiko … Je … Je ne voulais pas vous déranger ! Pardonnez-moi !
- Je… Va me chercher un baume. Dans mes sacs, dans la caravane. Sans réveiller le marchand.

 
Kioshi ? Il avait dû se réveiller. Elle espérait seulement qu’il n’avait rien vu de loin. Elle s’habilla du mieux qu’elle put, annula sa technique et marcha tout droit vers le campement à pas lent. D’une, elle avait épuisé une partie de son chakra pour son bain et son sable chaud, d’autre part elle n’avait pas dormi. Enfin, elle avait réussi à se brûler légèrement.
 
La journée commençait bien…
 
Le désert n’était-il pas chaud ? Elle espérait sincèrement qu’elle resterait dans la caravane cette fois-ci.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyMer 31 Déc 2014 - 11:57

    Je me réveillais en sursaut au sein de mon nid de sable. En sueur et la respiration saccadée. C’était comme si on m’oppressait le crâne. Une sacrée migraine… Sans doute avais-je dû faire un cauchemar ? Je ne m’en inquiétais pas davantage, me redressant. Je manquai retomber, mais je parvins à garder l’équilibre. On dirait que je ne suis pas dans mon assiette… Et plus loin, le cri familier de Tsukiko retentit… Elle aussi a fait un cauchemar ? Ca doit être la lune…

    On commença à ranger les différentes tentes et affaires afin de pouvoir reprendre la route. Voyant le jeune homme fouiller dans la caravane, je l’interrogeai. Il me répondit que Tsukiko lui avait demandé un baume suite au cri… Qu’avait-elle encore fait ?

    Le marchand dormait encore. Sans doute le chagrin d’avoir diminué sa bourse de taille. Un commerçant est censé gagner, pas perdre. Et bien, inutile qu’il soit éveillé pour partir de toute façon. Je demandais au jeune homme de prendre les rênes à l’avant, sur le rhinocéros de terre. Au regard interrogateur de Tsukiko, je répondis :

    « Sans ses « maîtres » dans les parages, peut-être que son visage peut se détendre… A sa place, j’aurais vite mal à force de sourire à longueur de journée… »

    Et puis, je ne me sentais pas très bien. J’avais l’impression qu’il faisait plus chaud ce jour. Une goutte de sueur perla sur mon front, chose plutôt inhabituelle. A moins que c’était mon imagination ? Ma respiration me semblait plus lourde qu’à l’accoutumé. Mais qu’importe.

    « Fais-moi voir tes blessures… »

    La demoiselle tourna un visage interrogateur dans ma direction. Ne comprenait-elle pas ce que je voulais dire, ou était-ce le fait que je sache ?

    « Le petit me l’a dit… Tu devrais être plus prudente à l’avenir. »

    Nous étions arrivés à la frontière et le marchand, enfin réveillé, était sorti afin de régler le passage dans le pays voisin. Prouver qu’il était bien marchand de métier et non un passeur ou que sais-je. Nous avions donc un peu de temps entre nous deux, dans cette caravane.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyMer 31 Déc 2014 - 16:32

Ne disait-on pas qu’il fallait souffrir pour être belle ? En cette belle soirée, elle avait expérimenté l’adage littéralement. Par coquetterie, elle avait tenu à prendre son bain : elle avait épuisé son chakra en partie, elle s’était brûlée avec son propre Katon – ça, elle hallucinait encore !- et elle n’avait pas pu dormir. D’ailleurs, ce dernier point se faisait ressentir terriblement lorsqu’elle revint au campement pour aider au rangement des tentes … où elle n’avait pas pu dormir.

« Je meurs de sommeil ! » se plaignait-elle mentalement. Cependant, jamais - ô grand jamais – elle ne l’exprimerait à haute voix devant Kioshi. Elle avait été imprudente et elle subissait les conséquences de ses décisions maintenant. Elle avait choisi de jouer la stupide fille.

La fatigue n’était qu’un avant-goût des conséquences de sa soirée. Le soleil tapait fortement, et même si elle était restée à l’ombre, son dos était assez douloureux. Une légère brûlure n’aurait pas fait beaucoup de mal si elle avait plongé quelques minutes dans une eau glacée suivie d’une petite crème anti-inflammatoire. Malheureusement, dans son empressement, elle avait enfilé ses vêtements à la va-vite et s’était immédiatement installée dans la caravane. Du à la chaleur, elle transpira et le tissu collé à sa peau rougie, ce qui accentuait l’inflammation.

« Je vais mourir. Je vais mourir. Une Oasis fraîche, quelque part … » supplia-t-elle.

Une supplique interrompue par la voix de son maître. Elle lança tout d’abord un faux air interrogateur. Malheureusement, c’était peine perdue : l’enfant en avait parlé. Elle abandonna très vite ces faux-airs et commença à rougir. Il était hors de question qu’elle montre ses stupides blessures. D’une, c’était synonyme d’enlever son haut – chose qu’elle ne voulait pas faire -, et de deux, c’était montré à nouveau son incompétence.

- Oh, ce n’est rien de grave. Je vous assure… Je vais bien. Deux ou trois légères … petites brûlures dues … à mon sable chaud mal manipulé, termina-t-elle presque en murmure.

Kioshi insistait pour qu'elle montre ses brûlures. Elle secoua la tête pour seule réponse. Pays étranger ou non, elle survivrait d'une simple bêtise.

- Tout ce qui nous attend est une ville géante maître Kioshi. Il n'y aura pas d'attaques directes ou de soleil ardent comme ici… Ça passera je vous dis!

Elle avait elle-même soigné assez de blessures au fil des années pour savoir ce qui passera ou pas. Dans son cas, avec difficulté certes, la douleur disparaîtra. Au pire, elle ne risquait qu'une peau pellée. En somme, rien qui l'obligeait à avoir besoin d'un quelconque soin.

- C'est plutôt vous qui m'inquiétez. Vous … êtes sûrs que ça va? Vous … transpirez? s'étonna-t-elle.

Ne disait-on pas que les Yamada ne craignaient pas la chaleur et pouvaient réguler leur corps pour supporter toute température? Si oui, pourquoi Kioshi ne le faisait-il pas pour s'empêcher de transpirer ou de virer un tantinet au rouge.
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyVen 2 Jan 2015 - 20:58

    Tsukiko ne semblait pas comprendre. Peut-être qu’elle n’avait pas encore eu affaire à une mission périlleuse ? Certes, il est possible que tout se déroule sans encombre. Mais le contraire était également possible, et nous devions être parés à toutes éventualités.

    « Tsukiko, si je te dis que ça vaut mieux pour la mission, c’est qu’il y a une raison… Et puis, je te connais, tu caches souvent des choses derrière un masque, comme ce petit. Tu peux très bien dire que ce n’est rien de grave et grimacer en ton fort intérieur… »

    La demoiselle souleva légèrement son haut, me présentant son dos… Hum, c’était peut-être trop facile. Etait-ce vraiment tout ? Alors pourquoi avoir refusé d’abord ? Une fierté mal placée peut-être ? Très bien, j’entrepris donc de soulager ce dos aux quelques marques de brûlures. Quant à sa question, je passais ma manche sur mon front pour y ôter les traces de potentielles gouttes.

    « J’ai dû renverser un peu d’eau en buvant tout à l’heure… »

    Le marchand revint, la frontière nous était ouverte. Nous pûmes donc reprendre la route. Mais j’avançais vers l’avant de la caravane afin de demander au petit :

    « Le dos uniquement ? »

    Le jeune garçon hésita avant de répondre :

    « Non maître… »

    Maître… Certes, il ne connaissait pas mon nom. Il semblait avoir hésité quant à la situation. Peut-être de peur que Tsukiko ne le batte pour avoir dit ça ? Je jetais un regard accusateur à la demoiselle qui avait sans doute entendu notre dialogue. Tu pensais peut-être t’en sortir comme ça ? Très bien, souffre en paix… Peut-être apprendras-tu quelque chose de cette douleur inutile.

    Une heure plus tard, nous pénétrions dans une grande mégalopole où le marchand avait un autre séminaire à faire. Je me chargeai de trouver un endroit où installer la caravane, demandant à Tsukiko d’accompagner le marchand pour préparer le séminaire et de s’occuper du garçon. Je lui indiquais également que nous allions entreprendre la même stratégie qu’auparavant.

    Cependant, lorsque le séminaire débuta, il n’y avait pas le Jonin visible dans la foule, la figure devant montrer à tous que le marchand est bien sous protection… Mais où était-il donc ?
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyVen 2 Jan 2015 - 22:30

L’esclave était une vraie plaie quand il était question d’être discret. Il avait le don de surprendre Tsukiko ou alors de la mettre dans une position forte gênante. Par exemple, elle aurait bien voulu que Kioshi se limite à croire qu’elle était partiellement brûlée au dos – brûlée restait un bien grand mot -. Malheureusement, il avait fallu que ce dernier pose la question au petit être et que celui répondre « non maître ».

Elle détourna la tête lorsque Kioshi lui lança un regard accusateur. Elle était peut-être en tort mais elle se le refusait à l’admettre là maintenant. Autant dire que l’heure qui suivit fut assez morose. Ni l’un ni l’autre ne s’échangeait une seule parole. Tsuki, préoccupée par cette sensation désagréable et Kioshi … dans ses propres pensées mystérieuses.

Le désert finit par disparaître totalement, créant un profond sentiment de désarroi dans le cœur de la demoiselle. Elle était privée de cette merveilleuse étendue de sable … définitivement. Hormis sa gourde de sable, plus aucune partielle de sable n’était visible à des kilomètres à la ronde. Certes, ce n’était que temporaire mais ce temporaire était déjà de trop !

- Bien maître Kioshi, répondit la demoiselle face aux ordres de son maître.

Sans se poser plus de question, elle accompagna le marchand et l’enfant jusqu’au lieu du prochain séminaire. Dans un premier temps, elle aidait du mieux qu’elle pouvait le marchand. Cela se résumait à préparer son présentoir, à amener suffisamment de bouteilles d’eau, ou encore à organiser les chaises. En somme, rien de vraiment passionnant.

Une préparation qui avait finie très vite avec l’aide de l’esclave. Tsukiko restait assez gauche et lente comparée à l’enfant très agile et vif. Il semblerait qu’un simple bon repas et une nuit de sommeil avaient été suffisants pour le requinquer un peu.

- Bravo ! C’est du bon boulot, félicita la petite demoiselle en s’asseyant sur une des chaises le temps que le marchand préparait son discours dans un petit coin.
- Ma… Tsukiko ! Je n’aurais pas dû dire pour les brûlures, n’est-ce pas ?
- Ahhh, n’y pense plus. Maître Kioshi a l’habitude et j’ai l’habitude, ce n’est pas bien grave
, termina-t-elle en balançant sa main en signe « d’oubli » de ce petit évènement.

Comment une telle histoire se terminait ? Elle mentait, il déterrait le mensonge par X moyen, elle avouait, il faisait la morale, elle écoutait ... et se promettait de faire plus gaffe la prochaine fois. Cependant, elle avait « sauté » l’étape avoué … à moins que détourner le regard était en soi une façon d’avouer. Enfin, voilà des sujets sur lesquels il était inutile de philosopher : pour le moment, c’était ainsi et cela ne risquait pas de changer avant longtemps.

- Maître ? Vous êtes une esclave aussi ? Demanda l’adolescent avec des yeux ronds.
- NON ! répondit au tac-au-tac Tsukiko. Pas son esclave … tu es fou ? Je veux dire … Non.
- Je vous ai offensé. Pardonnez-moi.
- Arrête donc de le dire … je vais commencer à me dire que tu ne sais dire que cela. C’est bon… écoute, c’est bon.
- Vous l’êtes … Laissez-moi me faire pardonner. Mes anciennes maîtresses m’ont toujours dit comment se faire pardonner auprès d’une femme, auprès d’elles surtout !


Tsukiko leva la tête, curieuse. Une curiosité qui fut récompensée par deux lèvres se posant sur les siennes. D’abord hésitant, l’adolescent gagna en confiance, se voulant trop entreprenant. La réaction de la demoiselle ? Une belle claque, laissant une trace rouge sur le visage de l’enfant.

- NAN MAIS … Nan ! Non ! Tu ne refais plus ça ! J’ai … Je suis vieille comparée à toi. Et tu es jeune. eT … tu n’es pas un esclave, avec moi. Tu agis plus comme ça. Plus d’excuse … tu … vas aller aider le marchand.

Et elle s’éloigna sans plus écouter. Elle s’était tant limitée au physique gringalet de « l’enfant » qu’elle en avait oublié qu’il n’en restait pas moins un esclave homme de seize ans. Quant aux « autres maîtresses », elles dégoutaient Tsukiko : comment peut-on demander cela à un esclave ? Voulait-il ? Ne voulait-il pas ?

Elle resta à une distance raisonnable du marchand et de l’esclave tout en gardant un œil sur eux. Petit à petit, le lieu se remplissait … mais aucun signe de Kioshi.

« Etrange, il m’a dit la stratégie de tout à l’heure pourtant. Soit moi cachée dans la foule via ce henge de vieux, et lui près du marchand » se dit-elle.

Le séminaire débutait mais toujours pas de Kioshi dans les environs. Arquant les sourcils, elle se leva, dérangea un court instant ses voisins, et se dirigea aux portes. Une fois ces dernières refermées derrière elles, Tsukiko fit appel à deux clones.

- Retrouvez-moi Kioshi s’il traîne dehors, ordonna-t-elle.

Elle doutait peu qu’il ait oublié l’heure ou qu’il ait été attaqué mortellement. Dès lors, il ne restait que la possibilité qu’il se cache dans la foule. Elle espérait que c’était le cas.

Elle refit son entrée, et reprit sa place initiale, bien plus attentive. Où était-il ? Où se cachait-il ?
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyVen 2 Jan 2015 - 23:29

    Le séminaire débuta et le marchand était seul sur la scène, débitant le discours quasiment similaire à celui de l’autre fois. Il était plus confiant cependant, bien qu’il avait déjà une certaine assurance auparavant. En même temps, le trac est toujours plus grand pour la première fois…

    Dans la foule, l’esclave qui n’avait plus rien à faire et qui ne se sentait pas à l’aise au milieu de tous ces inconnus s’approcha timidement de Tsukiko. Malgré son déguisement, le gamin l’avait vu depuis le début, il savait donc de qui il s’agissait. Lentement, il prit sa main. Il tremblotait… Malgré le fait qu’elle l’ait frappé, il préférait sa compagnie qu’un bain d’inconnus. Et si l’un d’entre eux le kidnappait ? Ou si d’autres le frappaient ? Tsukiko était la première à le nourrir autant… Même si elle le frappait alors qu’il souhaitait juste se faire pardonner, c’était préférable à toute autre situation…

    Le séminaire continuait son cours normalement. Jusqu’à ce qu’une ombre s’approche du marchand sur la scène, derrière lui. Un homme grand et robuste, un sabre en main…

    Dehors, un clone fouillant du côté de la caravane trouve Kioshi inconscient, allongé à côté du rhinocéros. Il respire encore…

    Derrière toi, un autre homme s’approche, dégainant une dague qu’il compte présenter à ton cou, te disant que si tu restes tranquille, tu auras peut-être la vie sauve. Evidemment, la main non armée se plaquera dans le dos pour mieux te maintenir, sans savoir que tu étais un peu blessée à cet endroit. Peut-être aurais-tu mieux faire d’écouter ton maître…

    Un peu plus loin, un dernier homme était positionné, armé lui aussi, mais dissimulé au sein de la foule pour le moment. Au cas où le plan ne se déroulait pas comme prévu, il devait prendre le premier otage qui lui passerait sous la main pour retourner la situation à leur avantage.

    L’ombre derrière le marchand continue de s’approcher de lui…

    Que comptes-tu faire Tsukiko, toi qui n’a pas dormi de la soirée, qui est légèrement brûlée dans le dos et qui a utilisé pas mal de chakra durant la nuit ?
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptySam 3 Jan 2015 - 0:45

Malgré toute sa bonne volonté, Tsukiko somnolait. La fatigue tapait fortement, entraînant un corps lourd et une attention de plus en plus disparate. Elle était encore gênée vis-à-vis de l’esclave mais ne réagit guère spontanément lorsqu’il prit sa main dans la sienne en tremblant. D’une, elle n’était au mieux de ses capacités, de deux, il ne fallait pas faire de vagues ridicules dans cette assemblée.

Une idée que l’ennemi eut également. Il posa une main « mortelle », armée sournoisement d’une dague, l’épaule sur la demoiselle transformée. Personne ne remarqua quoique ce soit car Aux yeux de tous, ce n’était que deux amis du pays du Vent – au vu de leur accoutrement atypique – assistant à un séminaire, s’échangeant deux ou trois commentaires.

- Restes tranquille si tu tiens à la vie, lui susurra-t-il.

La mâchoire de Tsukiko se crispa, le rythme cardiaque de son cœur s’accéléra et son corps se paralysa non pas de fatigue mais de panique. Au loin, deux des clones finirent par découvrir le corps de Kioshi, l’un s’auto-détruisit pour véhiculer rapidement la trouvaille à la vraie propriétaire.

« Maître Kioshi … » se dit-elle, les yeux ronds, les pupilles dilatées et le visage blanc. Comment avait-on pu mettre à terre un Shinobi de son acabit ? Si lui tombait, elle tomberait aussi … Cependant … S’il était inconscient, était-ce toujours normal que son rhinocéros mouvant soit debout ? Etait-il mouvant ou fixé ? Elle ne savait plus. Elle ne pensait plus. Elle n'arrivait même pas à retourner sa petite tête pour connaître l'auteur de cette dague cachée.

- Très bien ... Très bien ... Je ne veux pas de soucis ....

La pression de la dague se fit plus forte, accélérant la respiration de Tsukiko en parallèle. Son visage se crispa quand il descendit sa main un tantinet sur le dos, touchant une des zones sensibles dues à son bain de minuit. Finalement, et à contre coeur, elle devait admettre que son maître avait bien raison. Elle aurait dû se laisser guérir totalement et pas partiellement.

- Que cherchez-vous ... ? demanda-t-elle, sachant tout de même plus au moins ce que l'inconnu voulait.

Au loin se trouvait sa gourde. Elle n’avait plus assez de chakra pour de puissants jutsus – et surtout pas de techniques pour ne pas blesser les civils dans les parages – mais peut-être assez pour protéger un tantinet le marchand. Elle pourrait tenter de mettre KO cet homme mais elle ne voulait pas gaspiller le peu qu’elle avait pour une action vaine dont elle ne connaissait pas encore les conséquences.

« Reste calme » ordonna-t-elle télépathiquement à l’adolescent, puisant toujours plus dans son chakra « Desserre ta main. J'ai besoin de mes deux mains ».

Il s'exécuta, libérant ainsi les mains de la demoiselle.
Au loin, à nouveau, la gourde laissa échapper des trainées de sable parmi les pieds des invités, discrètement, arrivant tout droit vers la demoiselle.

- Qui souhaite la mort de ce marchand ? Vous devez être là pour lui n'est-ce pas? Pourtant ...

Les grains de sable continuaient leur chemin docilement et lascivement. Près de l'estrade, un petit tas étalé s'était installé plus ou moins "discrètement" - du sable dans une telle salle était étonnante mais au vu de la distance entre l'estrade, elle et l'assaillant, sans parler des petites têtes de devant, l'assaillant ne verra rien !-. L’idée ? Si un ennemi s’approchait ou qu’une dague volait vers lui, dans le premier cas elle l’aveugla partiellement en posant ces grains dans les yeux, nez et bouche et dans le second cas, elle tentera de dévier – même un peu – la trajectoire de l’arme de jet.

De même pour les grains de sable qui lui chatouillaient la peau nue au niveau des pieds.

- Si vous le tuez ici, aujourd'hui, ce n'est pas très discret vous savez. Le coin d'une rue aurait été plus sympathique par exemple. Ou sa chambre.

Etait-ce juste d'agir maintenant ou devait-elle attendre encore un petit temps?
Une partie de sa mission n'était-elle pas d'assurer d'excellents séminaires au marchand?

- Je peux vous payer bien ... bien plus.

Etait-ce vrai? En pratique non ... En théorie oui. Tout n'était qu'une question de perception.

Autrement, elle espérait qu'au loin son clone réveillait un Kioshi endormi ET qu'entre temps, il n' y aura pas d'attaque. Elle surveillait, elle vérifiait, prête pour aveugler partiellement et temporairement son ennemi ou ses ennemis.
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptySam 10 Jan 2015 - 19:25

    « Justement, ce n’est pas discret. »

    Derrière le marchand, sortant de l’ombre, un homme s’avance et place le plat de son sabre sur l’épaule du commerçant. Celui-ci remarque alors le métal et se retourne, lentement, sans geste brusque, pour se retrouver face à son agresseur alors que toute la foule retint son souffle. Cela faisait-il partie du séminaire ? Une petite mise en scène pour tenir en haleine le public ?

    « Vous ? »

    L’homme était le vendeur d’esclaves, et tu remarques que le gamin se met à trembler à tes côtés… Il lève le regard vers ton agresseur à toi, et le reconnaît également. Son sang ne fait qu’un tour, et une seule pensée lui traverse l’esprit : il ne veut pas retourner avec eux. Aussitôt, il s’éloigne maladroitement en bousculant quelques personnes dans la foule.

    « Oui, moi… On m’offre une généreuse somme pour ta tête. »

    Toujours sa lame sur l’épaule de sa cible, il s’avança jusqu’à être à sa hauteur sur la scène. Le sabre pointait le cou du marchand qui ravala péniblement sa salive. Sa dernière heure était-elle arrivée ?

    « Mais j’ai décidé de faire de toi ma propriété à la place… »

    Des mercenaires. Une fois le marchand en sa possession, il pourra lancer les enchères. Vu la somme qu’on était prêt à lui donner pour sa mort, ça doit vouloir dire qu’il est plutôt important. Donc, entre ceux qui veulent le voir mort, et ceux qui souhaitent le garder en vie, qui paiera le plus cher ? La fidélité d’un mercenaire va toujours au plus offrant.

    Plaçant sa main dans sa poche, il en sortit une chaîne faite d’haillons métalliques. Il lança un bref regard à l’assistance, à la recherche de l’un de ses camarades… Et il envoya la ferraille à l’homme situé derrière toi, qui l’attrapa de sa main non armée.

    « Avec une ninja de Suna en plus, on risque de ramasser plus encore… »

    Que ce soit par le village ou par des ennemis voulant se procurer certaines informations qu’elle pourrait avoir. Si tu veux agir, c’est le moment. Sinon tu vas te retrouver ligotée par une chaîne de métal.

    Dehors, ton clone ne parvient pas à réveiller Kioshi. Cet homme est tout en sueur, la respiration faible, les yeux clos. Ce n’est pas un sommeil naturel…
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyDim 11 Jan 2015 - 21:00

Elle ne réfléchit guère longtemps lorsqu’elle vit la chaîne métallique se diriger tout droit vers son assaillant. A peine s’était-il emparé de la chaine qu’elle projeta les grains de sable dans les yeux de ce dernier, l’aveuglant donc. Sans lui laisser guère le temps, elle l’assomma avec la poignée d’un Kunai fraîchement sorti.

Entre temps, elle avait abandonné le henge d’un nomade d’une quarantaine d’années. Les mercenaires avaient bel et bien deviné qui elle était après tout avec le « une ninja de Suna ». Elle aurait voulu mener à bien cette mission, soit de parfaits séminaires, mais ce n’était plus vraiment possible.

Ils étaient attaqués et Kioshi était étendu en plein milieu de la rue. Dans le premier cas, avec sa réserve de chakra, elle n’irait guère loin. Dans le second cas, son maître était des plus vulnérables et cette idée l’horripilait.

Séminaire ou pas, c’était la survie de son équipe et d’elle-même qui était sa priorité.

« J’ai peut-être assez pour diriger une attaque » se dit-elle en effectuant une suite de signe. Le mercenaire affermissait sa prise sur le marchand, menaçant de le tuer si elle faisait un seul mouvement supplémentaire.

- Je ne fais aucun mouvement … dit-elle.

Le mercenaire regarda à droite et à gauche et bien trop tardivement vers le sol. A peine avait-il posé un regard sur ce dernier, qu’une quantité raisonnable de sable se dressa devant lui pour aussitôt s’enrouler autour du bras qui détenait le Sabre.

- Voilà le marché : vous libérez le marchand, et vous aurez votre main sauve. Mieux, moi-même et le marchand même paieront généreusement pour savoir qui vous a engagé dans une telle besogne. Vous refusez, je vous broie littéralement les os et je peux assurer que peu de personnes réussissent à guérir de cette technique.

La dernière partie était plus du bluff, un bluff qu’elle appuyait en compressant le sable sur le bras de l’ennemi. Elle pourrait tenter de le projeter, de créer de la panique … mais c’était stupide à son sens. D’une, tout le monde irait dans tous les sens. Deux, elle n’avait pas assez de bras et d’énergie pour trois êtres à protéger soit le marchand, l’adolescent et elle-même. Trois, elle ne souhaitait pas libérer ces mercenaires dans les rues alors qu’une certaine personne gisait à même le sol.

Il ne disait rien. Il ne la croyait pas il semblerait. A contrecœur, elle puisa à nouveau dans sa réserve de chakra pour réduire en miette toute l’ossature de deux de ses doigts. Il hurla presque à mort, ne cessant de répéter « mes doigts, mes doigts ». Quelques hommes se levèrent instinctivement, trahissant par la même occasion leur appartenance à cette équipe mortelle.

« Avec de la chance, le chef a de l’autorité, de l’intelligence et le respect de ses compatriotes. Si oui, personne ne prendra d’otage ou ne jouera solo. Sinon … ».
Sinon ? Que dieu vienne en aide comme dirait les gens de Kaze. En dehors d’un vrai carnage, elle ne voyait rien d’autre dans la seconde possibilité.

Au loin, elle vit le gamin, caché dans un coin de pièce.

"Gamin, dès qu'il y a moyen de fuir, tu fuis! Et tu vas droit à la caravane pour mettre à l'abri maître Kioshi. Après cela, tu cherches le premier médecin de cette ville. Tu m'entends? Tiens toi prêt ..." mais elle cherchait un moyen de le faire fuir bien plus vite. "Ecoute moi attentivement, tu marches normalement jusqu'à la sortie. Tu m'entends?"

Elle était pressée.
Il s'exécuta, tremblotant.
Cependant si toute l'assistance voyait l'enfant partir, le chef non. A ses yeux, l'enfant n'existait pas du tout. Pratique le Genjutsu certains jours !

Effectivement, si le chef se contrefichait, pourquoi les autres s'en préoccuperaient?

- Que personne ne bouge, dit-elle tant à l'encontre des civils pris dans cette situation que des assaillants.

Son chakra ? Ce n'était qu'une question avant qu'elle ne touche le fond.


Dernière édition par Kawaguchi Tsukiko le Lun 12 Jan 2015 - 18:46, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyLun 12 Jan 2015 - 17:55

    « Chef ! Avec tout le butin que nous rapportera cette affaire, vous aurez suffisamment d’argent pour payer le traitement de 10 autres bras ! »

    Un homme qui s’était manifesté dans l’assistance. Lui aussi armé, prêt à utiliser n’importe quel civil s’il le faut.

    « On voit que c’est pas toi qui te trouve dans cette position ! »
    « Mais ai-je tort pour autant ? »

    La douleur, il connait. Ce n’est pas sa première quête, ni ses premiers os brisés. Son endurance varie en fonction du butin récupérable. Et en l’occurrence, on vient de lui rappeler qu’il s’agit d’un gros lot. Il tourne donc la tête vers la demoiselle.

    « Il marque un point… Prends mon bras, et je prendrais ta vie en retour ! Tu es jeune et mignonne… Ton corps fera rêver beaucoup de nos clients… »

    D’un signe de la tête, il commanda à l’autre homme de passer à l’action. C’est-à-dire d’aller récupérer la chaîne au sol pour emprisonner la demoiselle à son tour. Il reprit la parole.

    « Oh, et pour chaque os brisé en plus, tu auras la vie d’un autre civil sur la conscience… »

    Le message était donné à ses coéquipiers. S’il venait à crier de nouveau, une tête tombera. Et ce ne sera pas la sienne… Mais le marchand, lui, était libre de tout mouvement. Il dégaina un couteau dissimulé à l’intérieur de sa ceinture et le pointa dans le cou du chef.

    « Elle aura peut-être des scrupules, mais pas moi ! »

    L’hésitation se lut dans les yeux du mercenaire l’espace d’un instant. Il ravala sa salive, observant le marchand pour savoir s’il était sérieux. Le couteau appuya un peu plus fort, laissant une goutte de sang apparaître à sa pointe.

    « Petite… Ta proposition tient toujours ? »

    Pendant ce temps, le gamin à l’extérieur rejoignit le corps de Kioshi qu’il cacha en le trainant jusqu’en-dessous de la caravane avant de s’éloigner de cet endroit comme demandé par Tsukiko.
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyMar 13 Jan 2015 - 13:27

Certains jours, Tsukiko se demandait où les hommes avaient pu ranger leurs neurones. En effet, l’esclavagiste disait qu’elle plairait à plus d’un client MAIS, quelle Kunoichi censée se laisserait violer par des hommes inconnus et pervers sans chercher à se défendre ? A moins d’entraver avec du chakra, il y avait peu de chance qu’un homme puisse la toucher aussi « facilement » et de cette façon brutale et dégoutante sans son consentement.
 
« Et à ma connaissance, les menottes spéciales Shinobi ne sont pas en vente libre » se dit-elle, lançant un regard des plus mauvais à la personne ayant récupéré la chaîne et s’avançant déjà vers elle.
 
« Cool … Les civils maintenant ».
 
Elle était agacée et commençait à suer à grosse goutte tantôt en raison de sa réserve de chakra diminuant à chaque seconde tantôt en raison de la tension de la pièce. Il y avait trop d’enjeux – le civil, le marchand et sa propre vie - et elle était clairement désavantagée.
 
« J’espère qu’au moins le gamin a pu mettre à l’abri Kioshi » espérait-elle. Qu’il l’ait fait ou pas, elle avait peu de chance de le savoir à moins que son clone ne se désintègre ou ne la rejoigne. Cette dernière option serait si appréciable à cet instant. Un petit coup de main à cet instant n’était pas de refus.
 
La situation prit une toute autre tournure soudainement. Le marchand qui était dorénavant libre de ses mouvements pointa un couteau juste sous le cou du Chef de cette clique. Dire qu’elle était heureuse était un euphémisme. Elle explosait littéralement de joie.
 
La partie n’était peut-être pas totalement gagnée – les civils étaient toujours présents ainsi que des brigands – mais il y avait maintenant bien plus d’ouvertures. Il était plus que temps ! Un petit sourire s’étira sur ses lèvres aux dernières paroles du Chef. Evidemment que son offre … ne tenait plus ! Après son coup, elle n’était clairement pas d’humeur à lui faire des cadeaux.
 
- Effectivement. Sauf que l’offre a été refusée tout à l’heure et il y a eu des changements entre temps. Si tu coopères, tu auras la vie sauve.
 
Coopérer n’était plus synonyme de balancer le nom des commanditaires. Et surtout, il n’aura plus un seul ryo pour la moindre information.
 
- Lâche ton sabre et éloigne toi doucement du marchand
, ordonna-t-elle en desserrant de quelques centimètres sa prise, assez pour que l’arme glisse et tombe à terre. Cependant, à peine avait-elle entendu le bruit métallique, qu'elle ressera sa prise et étendit même un peu plus son sable ... au cas où. Quant au marchand, il ne se fit pas prier pour s’emparer du sabre et la pointer vers son ancien propriétaire. Dis à tes hommes de se rassembler dans ce coin.
 

Le coin ? Un coin éloigné des civils.
 
- Toi, va prévenir les autorités de Kawa no Kuni
, dit-elle à voix basse à son voisin.
 
Ce dernier se leva, tremblotant, et marcha à petits pas rapides jusqu’à la porte de sortie. Elle toute seule ne pourra rien faire mais une ou deux bras armés, Shinobi ou non, n’étaient clairement pas de refus !
 
- Qui t’as envoyé ? Et quelle était ton ordre ?
 
Qu’il réduise à néant la réputation du commanditaire. C’était tout ce dernier – ou ces derniers – méritaient à l’heure actuelle des choses. Cinq minutes plus tard, les premières forces de l’ordre de la ville arrivèrent sur place. Devant cette apparition « bénie », Tsukiko put enfin relâcher son sable – et donc arrêter d’user de son chakra – et se diriger à pas rapide vers le marchand.
 
- Nous avons à vous interroger, commença le chef de cette escouade.
 
Tsukiko hallucinait. Non, elle ne pouvait pas rester : Kioshi gisait à même le sol quelque part dans la ville ! Il était hors de question qu’elle traîne ici une seule seconde de plus … cependant, il était tout autant hors de question d’abandonner le marchand – l’homme pour qui ils subissaient toutes ces galères – au milieu d’inconnus.
 
C’est presque en tapant des pieds qu’elle attendit que le marchand réponde aux questions. Pour sa part ? Elle se contentait de valider les propos, et n’ajoutant rien d’autre que le fait d’être des ninjas de Suna demandés par le marchand. Dès qu’on les laissa, ils se dirigèrent vers la sortie …. Mais encore, c’était une vraie foule qui attendait. C’était les civils ayant assistés au séminaire et désireux d’exprimer leur remerciement et tant d’autres grandes et nobles émotions.
 
- Il faut se dépêcher. Maître Kioshi n’est pas bien, murmura-t-elle à l’oreille du marchand.
 
Ce dernier acquiesça. Il fit un rapide discours sur le séminaire d’aujourd’hui, mettant en avant deux ou trois notions rapides. Il promit de tout détailler plus tard dans son prochain séminaire. Sans tarder, elle le traîna dans les rues et courut jusqu’à la caravane. Son clone la rejoignit bien vite et indiqua en dessous de la caravane.
 
- Sérieux ?! C’est … Pas … Rahhh !
 
Ce n’était pas une cachette. Cependant, et heureusement, Kioshi ne semblait pas être blessé. Mais il n’était pas bien non plus. Elle le retira de là, posa les deux mains de l’homme sur le torse et concentra son propre chakra dessus. Peut-être – miraculeusement – cela activera-t-il un quelconque agent destructeur maladie Yamada ou encore ses miraculeux talents en médecine. Sans surprise, rien ne se passa : il faut dire, sans rudiment en médecine, elle n’ira pas loin !
 
- Il faut l’emmener à l’hôpital !
 
A peine avait-elle prononcé ces paroles qu’elle vit au loin l’ancien esclave accourir avec une personne âgée à ses côtés. C’était un médecin détenant une petite clinique dans la rue. Sans réfléchir davantage, ils s’y rendirent. L’esclave et le marchand transportant Kioshi, et Tsuki les suivant en claudicant.
 
« Purée… Faudrait que je vois avec le médecin s’il a pas une crème anti-inflammatoire extrêmement efficace ! ».
 
On le coucha sur un lit de l’unique pièce. C’était vraiment la clinique traditionnaliste soit une salle d’attente, une salle pour ausculter et une autre adjacente pour le repos ou pour des examens plus approfondis. Sans tarder, le médecin se mit en œuvre, tentant de comprendre ce qu’il avait.
 
- Juste une fièvre ou alors … un empoisonnement ? Nous avons fait un long voyage à travers le désert mais … c’est un excellent ninja habitué au désert. Je veux dire, c’est impensable qu’il n’a pas vu une bête … venir.
 
De diable, c’était un senseur ! Et un médecin de surcroît – enfin, des rudiments ! Ce n’était totalement pas normal qu’il soit dans un tel état aussi soudainement … Elle réfléchissait aussitôt aux derniers jours. Il allait bien jusqu’à l’intégration de l’adolescent dans l’équipe. Y avait-il un lien ou non ?
 
Méfiante, elle gardait le silence, ne quittant pas le chevet de son maître, faisant les cent pas dans la pièce. Le médecin vit, en travers de sa marche titubante, son problème et proposa d’ausculter. Elle acquiesça et se laissa faire, complètement rouge de honte certes mais … pour le bien de la mission !
 
« Je me suis handicapée toute seule et inutilement. Plus droit à ces histoires de pudeur » se promit-elle.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyMar 13 Jan 2015 - 21:26

    Pour la question sur le commanditaire, le chef des mercenaires fit preuve de ruse en se contentant de dire que le marchand savait très bien de qui il s’agissait. Il ne restait plus qu’à attendre que ce dernier réfléchisse à la personne la plus susceptible de faire ça pour qu’il acquiesce. Avec cette méthode, il y avait des chances pour que le marchand propose une mauvaise réponse, mais une réponse tout à fait crédible à ses yeux.

    Vint ensuite le moment traitement et auscultation tandis que les mercenaires étaient aux mains des autorités compétentes. Le médecin signala que le verdict prendra un peu de temps à tomber. Le temps que les analyses sanguines reviennent en somme. Il ne s’agissait pas d’un médecin ninja, tout le monde ne peut pas soigner en claquant des doigts avec un peu de chakra et une bonne maîtrise.

    Après que le médecin t’ait auscultée et qu’il ait bandé tes petites brûlures, il quitta la pièce, remplacé aussitôt par le jeune esclave. Comme il s’agissait d’une auscultation, vous n’êtes pas dans la même pièce que le malade inconscient.

    « Je suis content que vous vous en êtes sortie… Tsukiko… »

    Il avait toujours la marque de la gifle sur la joue, rappelant l’événement précédent. Les mains dans le dos, il donnait l’impression d’une personne cherchant à se faire pardonner… Sans doute parce qu’il avait été frappé sans en comprendre la raison ? Bien que ce ne soit pas le premier coup qu’il eut pris, bien entendu.

    Lentement, presque timidement, il s’avança vers toi, te demandant comment ça va, s’inquiétant pour toi… Se mettant suffisamment proche pour que l’événement du baiser vienne la gêner, espérant qu’elle détourne alors le regard… Pour sortir sa main du dos. Une main armée d’un couteau pour viser le cœur de la belle demoiselle !
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyJeu 15 Jan 2015 - 1:08

L’affaire a été rondement menée et c’est avec cette satisfaction même qu’elle se détendait. Enfin, détendre était un bien grand mot. Mille pensée virevoltait dans son esprit. Elle continuait à s’interroger sur l’étrange état du Yamada, tentant de deviner à quel moment il aurait pu « être malade » naturellement ou non. Elle s’interrogeait encore sur les récentes attaques, se demandant si l’affaire était réellement clôturée et si le reste du voyage continuera à être risqué.

« Hum … Si Kioshi ne guérit pas et si le marchand insiste pour reprendre la route … que faire … ? »

La voix de l’adolescent s’éleva. Il exprimait sa joie qu’elle ait pu réussir à s’en sortir. En parallèle, il s’approchait dangereusement de Tsukiko. Elle ne se retournait pas, préférant l’éloigner d’une main. Elle s’apprêtait à dire « Non » mais s’interrompit, ayant vu l’éclat de l’arme. Aussitôt, ses réflexes prirent le dessus et elle fit une merveilleuse clé au bras. Le membre se tordit douloureusement derrière le dos, arrachant un petit cri de douleur ainsi que quelques traits grimaçants.

- Espèce….

Il était rare que Tsukiko jure – voire « impossible » - mais cette mission l’avait mis à fleur de peau. Sans aucune pitié, elle plaqua sa joue au mur, approchant de l’autre main un Kunai sur le cou du garçon.

- On t’a recueilli, on t’a nourri … j’étais même prête à t’amener avec moi à Suna pour t’offrir une vie décente … espèce de …

Ce dernier mot se censura – mineur attention ! -.

- Est-ce par ta faute que maître Kioshi est aussi malade ? PARLE ! termina-t-elle en hurlant.

Mille idées traversèrent son esprit. Le Yamada avait-il été empoisonné ? Mourrait-il ? L’idée que l’un des seuls êtres à vraiment se préoccuper d’elle meurt la mettait hors d’elle. Elle avait déjà perdu ses grands-parents et sa mère, ayant très mal vécu leur perte, et d’une certaine manière, elle avait également perdu son cousin qui était maintenant un nukenin. Il était hors de question qu’elle assiste à la mort d’un autre être cher ... Impossible.

Il finit par avouer après avoir négocier sa vie. Il n’allait pas mourir mais elle n’allait pas le laisser s’en sortir comme ça. Elle l’assomma et le fit asseoir sur un canapé. Le médecin arriva – n’ayant rien entendu, plongé dans ses analyses – et crut donc que l’adolescent ne faisait que dormir.

- Il est bien rouge … il va bien ?
- Un peu fatigué et dépassé par les événements
, se contentait-elle de répondre.

Le médecin annonça les analyses. Rien de dangereux, juste une sorte de drogue créant ces symptômes. Il demanda à Tsukiko si elle savait comment il avait pu l’avoir. Elle se contentait d’hausser les épaules. Il ne disait plus rien, rassurant la demoiselle que le Yamada allait bientôt se réveiller. Il aurait un métabolisme très « efficace ».

Le temps finit par passer. Tous attendaient auprès du Yamada endormi, le marchand somnelant, l’adolescent fixant Tsukiko, et cette dernière lui retournant ce regard avec un Kunai en main qui se tournait encore et encore du bout des doigts. Son regard était TOUT sauf amical.

Yamada Kioshi se réveilla enfin. Le regard menaçant disparut au profit de trait soulagé et sans retenir, elle alla le prendre dans les bras. Elle finit par s’en détacher : Il allait bien. La pression retomba soudainement, mettant en avant des muscles raidis. Elle avait mal. Ou plutôt, elle avait définitivement besoin de repos.

« Mais pas tant que j’aurais pas fait cracher le morceau à ce serpent »
se dit-elle en reportant un autre regard menaçant à l’adolescent.

Le marchand exprima également sa joie. Ils allaient donc continuer leur route sans tarder. Il proposait d’ailleurs que chacun se retire dans la chambre d’hôtel allouait à chacun. Tsukiko acquiesça, gardant l’adolescent à l’œil durant tout le chemin. Pile au moment de la séparation, elle profita de cet instant pour annoncer quelque chose.

- Je vais profiter de Kawa no Kuni. Cela fait des années que je n’ai pas quitté le désert, dit-elle en rigolant. J’ai envie de me promener. Il a déjà remarqué une ou deux échoppes sympas, termina-t-elle en désignant le garçon.

Il acquiesça. Cependant le regard perdu le trahissait.
Que comptait-elle faire ? Tirer les vers du nez à ce petit monstre proprement et lui rendre au centuple les maux qu’il avait semé dans leur mission. Par sa faute, des civils auraient pu mourir. Ah ça, elle n’oubliait pas non plus. Par sa faute, Kioshi avait été en danger.

S’il comptait sans tirer sans aucun mal, c’était mal la connaître. Gentille certes, voire trouillarde et fuyarde, mais une vraie lionne quand il était question des êtres chers ou de civils.

Elle le prit par les bras pour l’éloigner dans la rue, après avoir recommandé repos à son maître. Allait-il se douter de quelque chose ? Il y avait des chances, d’où la raison pour laquelle elle se devait d’agir vite ! Quelles allaient être son action ? Le pied de l'esclave attrapé par le sable de Tsukiko, voltigeant un court instant dans une rue étroite, se cognant "malencontreusement" ici et là ou encore un sable enfonçant de vrais coups dans les lieux les plus sensibles.

- Maintenant ... Tu peux parler, dit-elle, la colère évacuée.

L'adolescent parlait d'une carte. Ainsi donc depuis le début leur trajet était prévu. Elle repensa aussitôt à cette fameuse nuit où l'achat a été fait ... Au lieu de les attaquer directement, ils avaient infiltré un petit espion.

- Va-t-en et n'apparaît plus devant moi, se contenta-t-elle de dire.

Il avait assez de force pour fuir.

- Vous êtes là ... je le sais. Dit-elle dans l'air.

Elle n'était pas senseur, elle ne savait donc pas si Kioshi était vraiment là ou pas. Toujours est-il qu'elle préférait tester ... Là ou pas, sa soirée n'était pas finie pour autant. L'adolescent, elle était loin d'en finir. Elle voulait savoir où il allait exactement.
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptySam 17 Jan 2015 - 15:58

    Quand j’ouvris les yeux, Tsukiko plongea pratiquement sur moi, me serrant contre elle, manquant me couper la respiration. Une telle marque d’affection ? Je devais être dans un rêve, ou un genjutsu à la limite. Mais je n’avais pas vraiment l’habitude qu’elle se montre… attentionnée. Elle qui était plutôt réservée, il fallait habituellement lutter pour lui arracher ses véritables pensées.

    Mais je remarquais alors qu’on se trouvait dans une pièce similaire à un lieu de repos, de soin… Je me souvins alors. Je ne me sentais plus très bien depuis le soir où le gamin nous avait rejoints… Mais je ne dis rien, jouant le jeu pour mieux l’évincer si c’était bien le cas. Nous rejoignîmes l’hôtel, sauf Tsukiko et le jeune esclave… Le comportement de la demoiselle était différent envers lui. Mais peut-être était-ce dû à ces dernières heures où j’étais inconscient ? Possible, j’ignorais ce qui s’était produit.

    Alors, je questionnais le marchand afin de savoir comment s’était passé le séminaire. Une attaque de mercenaires… Et pourtant Tsukiko ne m’en a rien dit ? Peut-être voulait-elle me ménager car je venais tout juste de me réveiller… Néanmoins, elle aurait dû se reposer après de pareils événements. Quelque chose clochait…

    Et c’était bien pour cela que je l’avais suivi, demeurant dans l’ombre en l’observant. La demoiselle pressentit ma présence. Je me dévoilais alors, marchant dans sa direction, et posant délicatement ma main sur son épaule.

    « Tout va bien… Je suis en vie… »

    Comme pour la rassurer, que la pression descende, car je la sentais tendue. Sans doute à cause des nouvelles blessures que j’avais pu voir sur le corps du gamin… Etait-ce elle ? Je ne connaissais pas cette partie de sa personnalité…

    « Comment tu te sens ? Tu devrais te reposer, ça a été une rude journée… Je m’occuperais de la garde cette nuit… A moins que tu ne souhaites parler ? »

    Les morceaux du puzzle se mirent en place, dévoilant le tableau. L’esclave était avec les mercenaires depuis le début. Ils avaient un lot d’esclaves bien variés pour avoir plus de chance d’infiltrer au moins un espion dans le groupe… Ayant volé la carte, le groupe pouvait très bien se rendre au prochain lieu de séminaire afin de préparer leur coup. L’espion devra alors diminuer la force de frappe des gardes du marchand. La première nuit, il m’avait injecté un produit pendant mon sommeil… En temps normal, je l’aurais remarqué. Mais Tsukiko étant de garde, et devant veiller sur l’esclave, j’avais baissé ma garde, me sentant en totale sécurité. Après, dans la caravane, je ne pouvais décemment pas paraître malade ou souffrant et me soigner. Ca ne pouvait pas être quelque chose de grave me disais-je. Mais surtout, j’étais celui en charge de la mission. Quelle image aurions-nous donné si je me retrouvais handicapé après une banale nuit dans le désert ? Peut-être un peu de fierté mal placée, mais comme Tsukiko avait suivi cette voie aussi…

    Le produit avait eu raison de ma conscience à l’arrivée. Et comme mon corps se mettait alors en route pour entraver les effets de ce produit, le gamin avait profité du moment où il me plaça sous la caravane pour m’injecter une autre dose discrètement, afin de prolonger la drogue. Il avait donc neutralisé le plus dangereux, tout en mettant l’autre dans un état de vulnérabilité mentale et de fatigue physique. Lors du séminaire, comment avaient-ils pu identifier la demoiselle sous henge ? Le gamin était allé lui prendre la main dans ce but… Un plan très bien monté.

    Mais je sentais que Tsukiko n’en avait pas fini, elle n’avait pas l’air de revenir à l’hôtel avec moi… Je devinais alors ses pensées : elle n’avait pas terminé de se venger…

    « Si tu cherches à le reprendre la main dans le sac, il va attendre quelques jours le temps que tout se tasse. Et d’ici là, nous aurons déjà repris la route… »

    Ils avaient un plan si minutieux. Ce n’était pas une stratégie d’attaque mais tout un piège bien ficelé, une infiltration. Ce sont les bandes les plus dangereuses, car elles comptent sur leur tête et non les bras. Le gamin sait très bien que nous devrons reprendre la route prochainement. Pourquoi agirait-il alors pendant que ceux connaissant ses méfaits se trouvent encore là ? Il était déjà loyal au point de paraître aussi piteux et meurtri qu’un véritable esclave…
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Message(#) Sujet: Re: Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] Apprentissage Commercial Risqué [B - Kioshi] EmptyDim 18 Jan 2015 - 11:48

Une main sur l’épaule, encore. Cela devait être la signature de Kioshi, toujours est-il que la tension retomba un tantinet. Cependant, la colère était toujours aussi vive et flamboyante, brûlant tout au fond de ses pupilles aux couleurs bleus.

Kioshi proposait de s’occuper de la garde de cette nuit. Elle acquiesça. Il lui demandait si elle souhaitait parler. Elle ne disait rien et ne faisait rien. Elle restait plantée là, à attendre qu’il parte pour qu’elle poursuive en paix sa besogne. Une idée qui tomba bien vite à l’eau devant l’argument de son maître. A-t-il lu dans ses pensées ou était-elle trop visible ?

Elle abdiqua et le suivit donc jusqu’à l’hôtel. Elle aurait pu se taire tout le chemin, comme à son habitude, mais cette fois-ci elle avait un mal fou à retenir toutes ses pensées. Il fallait qu’elle parle, qu’elle explique … qu’elle raconte.

- Je lui ai fait confiance, je lui ai dit de vous retrouver pour vous mettre à l’abri. Il aurait pu vous tuer ! Je … J’aurais dû être plus méfiante. Je m’occupais de lui, j’aurais dû m’en rendre compte.

Il aurait pu mourir par sa faute. Elle avait promis d’être assez grande pour se protéger et protéger autrui. Or, elle ne cessait d’être un fardeau.

- Ma mère est morte, mes grands-parents aussi et … je suppose mon cousin. Egalement des personnes que j’adorais mais qui, du jour au lendemain sont devenus nos ennemis à cause des conflits de clans. J’ai … Je sais que tout le monde a perdu beaucoup de monde … Mais, j’avoue que je ne supporterai plus d’en perdre des gens que j’aime.

Elle fuyait un tantinet le regard, honteuse. Elle détestait exprimer ses sentiments comme ça. D’une, elle ne mettait que davantage en avant à quel point elle était sensible – un trait de caractère bien inutile et encombrant pour un ninja – et de deux, à chaque fois qu’elle exprimait cela, elle craignait que la personne allait disparaître, glisser entre ses doigts pour rejoindre cet autre monde.

- Je ne veux juste pas assister … à d’autres pertes.

Elle avait assisté à des pertes à l’époque mais elle n’avait aucune force pour se « venger » ou quoi que ce soit. Elle s’était donc forcée à rester calmement et sagement à son rôle de civil. Cependant, aujourd’hui, elle était une Shinobi et une manieuse de sable … A priori, rien ne l’empêcherait de ravager ce qu’elle souhaite par pure vengeance.

- Je vais dormir, je pense.

Au loin, l’hôtel se dessinait. La soirée se passa sans grand incident. Quant à Tsukiko, malgré toute sa colère, elle avait fini par céder à l’appel du sommeil. Entre sa soirée d’hier et cette journée-ci, elle avait plus que poussé à bout ce corps.

Le reste du voyage se passa sans grand problème et le marchand fut confié aux autorités du pays du Feu sans encombre. Lorsque ce groupuscule s’éloigna, et lorsque Kioshi commençait à faire demi-tour, Tsukiko ne put s’empêcher de rester là et de regarder cette frontière invisible.

« Un jour … Je vais revenir » promit-elle.

Elle avait promis qu’elle allait se recueillir sur la tombe de ses défunts. Elle le ferait. Un jour.
A contrecoeur, elle fit demi-tour également pour à nouveau rejoindre le pays du Vent. Le désert et le soleil harassant les accueillirent. Etrangement, malgré tout, elle ne put s’empêcher de se dire quelque chose : « de retour à la maison ».

- Hey maître Kioshi ! J’ai développé une petite technique, vous êtes intéressés ?

Sans lui laisser le temps, elle modela le sable du désert pour laisser place à un oiseau de sable.

- Je peux aller bien plus vite avec. Soit vous prenez place sur l’oiseau soit l’on peut faire une course, qu’en dites-vous !

Elle avait pensé au rhinocéros de Kioshi mais elle se doutait qu’il devait avoir autre chose. Quant à la course … elle était certaine de perdre non pas parce que son oiseau était lent ou quoi que ce soit mais tout cela utilisait un flux constant de chakra. Entre elle et lui, il n’y avait pas chapeau, c’était Kioshi qui remportait pour la réserve de chakra.

C’était peut-être bien la dernière fois qu’elle faisait appel à son art avec autant de passion et de joie.
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