Nu… tout nu. Mon corps, qui récemment habitué à ce monde était nu… Sans rien pour le couvrir de ce temps glacial, en cette saison d'hiver. Quoi de plus affreux que d'apparaître dans un monde dont on ne connaît absolument rien, sans même avoir la capacité à l'admirer… J’étais bel et bien aveugle… La majorité des personnes pensent nous de maladif contagieux. Comparés à eux, nous ne voyons pas toujours d'un noir obscur à travers nos globes oculaires. Ils nous arrivent parfois, en plein milieu de journée, sous un soleil radieux, d'être complètement ébloui par sa luminosité. Perturber par cet effet virevoltant. , un peu affolé, je reculai pour aller trébucher sur une surface dure quelconque. Que cela pouvait-il bien être ? Sous un sol glacé et mouillé, je venais de découvrir ce qu’était la sensation de froid et la douleur.

À quatre pattes, tel un sonar, avec mes mains, je balayais la surface se trouvant devant moi. Atteignant cette même surface dure que je venais de heurter, la touchant sur tous les angles, je remarquai que cette dernière était cylindrique et avait un orifice rond d'où je pouvais y faire rentrer ma main. Une main après l'autre puis ma tête tout entière, je pris les devants et curieusement me mis à balayer de la main, en quête de savoir. Cette boîte était assez grande pour m'accueillir, je dus carrément y mettre la tête pour parvenir à toucher le fond. Toujours à la recherche de quelque chose dont je ne connaissais point l'existence, je finis par me heurter à un obstacle au fond de ce coffre. Détenant une forme rectangulaire, il était enveloppé d'une étrange matière, douce et soyeuse. Le ramenant avec moi à la surface, je le libérai de son entrave tissulaire.

Le manipulant et le caressant entre mes patoches, cette chose avait la même consistance qu’un cahier de l'époque tout vieille. Soudain, voulant reprendre, ce qui autrefois recouvrait ce mystérieux cahier, je fus tiré violemment vers l’arrière par une force inconnue et mystérieuse. Elle me traina vers l’intérieur de ce baril démoniaque. Quelque chose me serrait le cou ; Ma tête fut petit à petit recouverte d’une toile sombre. La luminosité du soleil, celle qui m’éblouissait, à peine quelques minutes plus tôt, disparue dans les ténèbres. Je perdis conscience quelques secondes plus tard. À mon réveil, la partie supérieure de mon corps enfouit dans ce tonneau et l’autre moitié congelant sur place à l’extérieur, je me remis en mouvement. Enfin et de nouveau sur mes deux pieds, cette perte de conscience fut suivie d’un léger flash-back, ne me donnant comme information qu’un simple nom… Mamoru Ando.

Au moins, vous savez d’où je tiens mon prénom… Certains me diront qu’il provient de ma mère ou de mon père… La réponse encore très floue dans la tête, je leur répondrai toujours aussi clairement que je le tiens d'un souvenir lointain. Ne pouvant plus rester immobile dans ce froid… Oui, même si une écharpe est venue se fixer sur mon cou et qu’un est venue se poser sur mes yeux, je restais toujours complètement nu. Je pris donc la direction du nord, mettant ainsi mon corps en action.

« Bonjour jeune homme, j'ai vu que vous êtes sorti d'une boite scellée et je l'ai examinée je sais que vous êtes un être appartenant au passé, je pense pouvoir être en mesure de vous aidé, qu'en dîtes vous ? Souhaitez vous discuter avec moi ? Savez-vous même parler ? »

Cette voix provenait de derrière. Pris par surprise je me retournais. Depuis mon arrivée, aucun son n’était sorti de ma bouche. Qu’elle était cette langue étrangère. À l’audition de cette dernière, je tournais ma tête en direction de ce son pour admirer sa provenance… que, malheureusement, je ne pouvais guère apprécier…

Les trois semaine passées à ses côtés avaient défilés à une vitesse ahurissante. Chaque jour que dieu faisait, j’apprenais des choses nouvelles sur ce monde qui m’était encore inconnu sur de nombreux points. J’apprenais de plus en plus sur la langue de cet univers, et sur les diverses structures qui la composaient. Le bon Samaritain qui m’avait pris depuis le jour de mon réveil sous son aile s’appelait Araakoa Aare. Nous nous étions recueillis non loin du lieu d’où je venais, plus les jours passèrent et nous sentions l’aire se réchauffer… Un bon signe de l’arrivée de l’automne. Ce dernier voyant que mon évolution se faisait sans mal décida de me rappeler les conditions de cette aide. Dans ce bas monde, nous avons rien sanas rien donner en retour, et cela, j’avais appris à le mémoriser. Donc cela était tout à fait normal qu’il puisse avoir besoin de moi un jour, cela rentrait dans ma logique des choses.

Les mots qu’il utilisait avec pertinence suscitaient un certain intérêt particulier en vers mon nom de famille. Un clan qui l’intéressait beaucoup selon ses dires. Il était pour inconnue très informée sur ce dernier. Alors, avait-il une quelconque utilité à ma formation ? Franchement c’était le cadet de mes soucis en ce moment. Je n’avais que de ce qu’il pouvait bien faire avec ce don que j’allais peut-être lui offrir, si toutefois j’y arrivai moi-même. Prenant mon livre comme un parchemin d’information, ce dernier essaya de découvrir, c, mais malheureusement pour lui cela n’avait pas de fonctionné entre mes mains. Suivant à la lettre ses moindres conseils, je concentrai mon attention sur ce fameux flux provenant de mon ventre jusqu'à la l'extrémité de mes mains. Lorsque soudain, une lumière blanche m’aveugla. Or la luminosité du lieu n’avait point baissé. Cela était vraiment étrange telle une sensation de chute libre.

Le phénomène ne dura qu’un laps de temps très court. Cette sensation de chute libre s’évapora aussi qu’elle était apparue. À l’oïl, on n'aurait rien remarqué du tout, mais un changement immense venait de s’être opéré en moi. Ma tête débordée de nouvelles informations. Prêtes à l’employer, je n’avais qu’une envie, c’était de les essayer. Je senti, cependant, une étrange sensation se faufiler au bout de mes mains. La surface plane qui faisait la caractéristique d’une page vierge commença à changer de surface. Une feuille granulée de lettre et de chiffre jonchait présents ces pages. Les mots défilèrent un par un dans ma tête. J’avais toutes les informations requises dans mon esprit, et elles étaient sûrement notées également sur ce cahier, mais je n’avais aucune idée de comment les utiliser. Une phrases surgirent, cependant, de mon esprit.

Intrigué par cette suite de phrase, je tournai ma tête en direction de mon compagnon de route… L’air perdu.



Ne maitrisant point le langage parler, je me débrouillais avec ce que je pus.

Le ninja qui était devenu aux fils des jours et des semaines, quelqu’un de confiance, me lu la découverte faite dans ce mystérieux cahier. Je buvais chacune de ses paroles à la recherche de la moindre information utile. Cela n’était en tout point infligeant et désolant de ne pas pouvoir lire de mes propres yeux. Imaginez-vous un aveugle avec un livre ? Moi non plus. Je retrouvai en quelque sorte les quelques phrases qui avaient fait irruption dans mon esprit quelques secondes plus tôt. Selon Aare, ce passage lui prouvait bel et bien mon appartenance à ce clan mystique, possédant la capacité dangereuse de contrôler les esprits et les démons. Avais-je réellement tout ce pouvoir dont il me parlait ? Après cette simple utilisation de mon chakra, et j’étais d'ores et déjà sous réserve.

1 mois plus tard, nous étions enfin prêts à commencer. o été enfin prêt à commencer l’apprentissage. Durant ce long moi, la fraîcheur et la chaleur du printemps de la nouvelle année se faisant déjà sentir, Aare m’avait forgé au bé abat du ninja et de la maîtrise du chakra. De jour en jour, j’apprenais à une vitesse folle, sans pour cela m’en vantais. L’exercice le plus complet qu’il me donna fut de pouvoir être capable de marcher sur l’eau et de grimper à l’arbre. À eux seuls, ces exercices m’avaient appris à contrôler l’afflux de mon chakra et la puissance à laquelle je l’expulsais de mon corps. Un guide complet du ninja novice. Ensuite, il m’apprit des techniques simples qu’il me fallait tout de même continuer à pratiquer. J’étais, un excelle élevé ceci dit. J’aimais apprendre. À toute heure de la journée, j’apprenais, que ce soit sur moi-même ou sur le monde qui m’entourait… sur les relations humaines.

Je le sentais au plus profond de mon être, je m’étais amélioré. Cependant, j’avais besoin de données supplémentaires. Prenant le cahier et récidivant le même geste effectué un moi plus tôt, d’autres informations m’apparurent. Sans crier gare, sous les yeux de mon mentor, je me mis à tracer des dessins aux soles à l’aide d’un morceau de bois trouver non loin de là. Sur le sol se dessinaient de mes mains, un yin et un yang parfaitement aligné et assez grand pour y contenir tout mon corps. Je pris placé au centre de ce dessin, en prenant soin de mettre le livre en sécurité sur un rocher situé à quelques mètres de moi. Assi sur l’un des deux cercles concentriques, je joignis les mains, me concentrant sur ma respiration. Je devais faire attraction de tout ce qui m’entourait et ne n’écouter que mon être. J’étais devenu complètement déchaîner que je n’avais nullement averti Aare de mes intentions. En même temps s’il voulait des explications, il n’aurait qu’à jeter un oïl dans le bouquin.



Soudain, une lumière m’entoura… Qu’allait-il se passer…Qu’allait faire Aare ? Qu’avait-je déclenché ? Nul ne le savait, même pas moi.

La lumière s’intensifiait au niveau du cercle. Mon esprit était complètement déconnecté des événements présents. Mes gestes ne répondaient plus à ma simple volonté, j’étais comme attiré de force par une énergie tentatrice. N’ayant aucune idée de ce que je faisais, écoutant simplement une petite voix douce trainant dans la tête, je joignis les mains. En tailleur et les mains jointes, à l’image des prêtres d’Église. Soudain une lumière aveuglant partant du centre du cercle enveloppa mon corps. Disparaissant dans cette brume blanche, je fus transporté dans un tout autre univers. Une pièce immaculée de blanc, si grande qu’on n’envoyait pas les extrémités. Quelques secondes plus tard, une silhouette apparut au loin. Tout cela était vraiment très étrange. N’ayant jamais pu voir une once de lumière, depuis le jour où je me suis réveillé à l’extérieur de cette mystérieuse boîte, je n’avais jamais été capable de voir le bout de mon nez.

La silhouette qui s’approchait davantage de moi, avait des traits étrangement familiers. Ne sachant que faire, je restai pétrifié par la situation se déroulant devant mes yeux nus. Ce dernier fini donc par arriver à mon niveau. Me regardant droits dans les yeux, de ses pupilles rouge écarlate, ce dernier leva la main droite, sa paume de main face à moi. Instinctivement et automatiquement, ma main, à son tour, se leva et emboîta doucement et parfaitement celle de l’inconnue à l’aide de ma main gauche. Le plus étrange était qu’à travers ses pupilles, je pus distinguer des traits physiques parfaitement identiques, tel un troisième venant se coller au milieu de son front et du mieux. À ce moment précis, ce que je désignais comme une matérialisation démon esprits éclata en un millier de boules scintillantes. Aucun mot n’avait été échangé, et tout cela se passa à une vitesse comparable à celle d’un rêve. C’est cela… J’avais rêvé…

Au fur et à mesure que le ciel scintillait de millier d'âmes, la luminosité prix de la pièce infinie diminua grandement, au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. Revenu dans mon monde obscur et sans lumière, je recouvrai lentement mes esprits. Mes mains aplaties aux soles sur une surface rappelant celle du papier provenant d’un parchemin, je les retriai doucement. Je sentis des picotements partant du bout de mes doigts traverser tout mon corps, comme si l’on écrivait sur mon corps. Une sensation de brûlure me fit sursauter et bondir sur mes pieds. Recouvrant la totalité de mes esprits, sortant de ma torpeur hypnotique, je remarquai que quelque chose avait changé dans mon environnement. Me tournant vers Arre pour vérifier si cela ne venait pas de lui, mais j’écartai vite fait cette hypothèse, Je me mis à sentir d’étrange chose rôder autour de moi.

Je les sentais vivre tout au tour de moi et se rassembler en un seul point. Me dirigeant petit à petit vers leur point de rencontre, sur le sol, se trouvait une espèce de parchemin. Le même dans sûr lequel mes mains étaient posées quelques minutes plus tôt. Au contact de ma paume, un brûle se fit sentir telle une marque posée au fer rouge. Le parchemin disparut dans une masse de fumée, et cette marque que je pouvais graduellement apercevoir les douleurs s’estompa, elle aussi. À mon avis, ce fut l'expérience la plus étrange auquel j’avais pu participer. Je n’avais aucune idée sur les raisons pour lesquelles ceci s‘était déroulé de cette façon. Vidé de tout mon chakra, je sentis tout le poids de mon corps s’évanouir sur l’herbe fraîche. Le pauvre Arre ne devait rien comprendre à la situation. Il devait se demander dans quelles espèces de coins perdus de la terre était-il tombé ?

Un mois plus tard, après de nombreux entraînement et perfectionnement, je retournai vers le livre du savoir. Tel était le nom que je lui avais attribué. Maitrisant mieux mon chakra et quelques techniques fondamentales concernant le contrôle des esprits et des démons, j’osais espérer que ce bouquin pourrait m’apprendre comment apprendre ce pouvoir à quelqu’un. La méthode a fourni, etc… En voici les quelques mots qui en surgirent :

« Un grand pouvoir implique de grande responsabilité… On ne choisit pas ses amis, certes, mais on se doit de choisir ceux que nous choisissons pour être les héritiers de notre savoir et notre pouvoir… Si les deux premières étapes ont su être parfaitement accomplies et maîtriser par l’initié, la dernière étape peut être abordée. En autre cas, l’esprit de l’initié se verra dévoré et emporté dans le monde des esprits. Le corps est éphémère, mais l’esprit est éternel. À l'aide du parchemin, une marque invisible lui sera remise et incrustée dans sa chaire, puis sur son esprit et son âme. Cette marque signifie juste son appartenance au clan Mamoru, tel la récompense d’un rite de passage. »

Un moi s’était écoulé depuis que j’avais perdu les pédales, pour ensuite perdre conscience. Les entraînements se faisaient de plus en plus durs… Je me préparer tel un guerrier se préparant pour aller en guerre. La langue de ce monde n’avait plus aucun secret pour moi. Il faut dire que j’avais un excellent professeur doté de sagesses et de parcimonie. Plus les jours passaient et plus je sentais le moment de notre séparation arriver. Cela me mettait un peu de chagrin aux cours. Un pincement douloureux qu’il me faudra surmonter. La dernière étape qui allait achever mon entraînement était enfin arrivée, le solstice de l’été était enfin à notre porte. C’était une magnifique journée pour que nous puisions débuter et finir notre formation. Enfin prêt, le vieil activa donc le sceau final. Une lumière aveuglant s’en dégagea, me propulsant à nouveau dans le monde des esprits. Deux jeunes hommes m’apparurent alors. l'un d'eux dégageait une aura blanche de son être et était vêtu de vêtement blanc immaculé de lumière. Le second, tout à l’opposer, vêtue de noir et dégageant une énergie ténébreuse palpable à l’œil nue, souriait ouvertement. Ils prirent la parole chacun leur tour.





Sauriez vous complètement perdu à ma place ? Je le crains oui. Qu’est-ce que tout cela signifiait. Être perdu était l’état exact que l’on pouvait m’attribuer à ce moment précis. Soudain prit d’une vague d’énergie inconnue en regardant ces deux êtres spirituels, mon corps se mit à marcher en leur direction. Posant ma main sur chacune de leurs épaules, je sentis ma bouche qui commença à s’activer. Sans aucun ordre de ma part, cela était vraiment très bizarre. J’étais comme possédé par une entité invisible.



Porter par la puissance de cette voix intérieure qui émanait de mon corps telle une chose étrangère, je me mis à la croire également. Je n’étais pas vrai ne semblais pas le seul. Les deux entités semblaient choquées de cette révélation. Ils me fixèrent avec des yeux écarquillés. Leur rayonnement s’intensifia et leur énergie se mit à fusionner. Formant une boule lumineuse prenant la forme d’une Ying et d’un yang enfin uni, ce dernier semblait grossir à vue d’oïl. À tel point que ce dernier explosa ainsi que les deux portes situées derrière ce qui fut les deux esprits. Un rugissement s’ensuivit et raisonna à travers toute la pièce. Une porte tomba du ciel et un nouvel esprit apparu après quelques secondes. Un dragon céleste blanc et noir descendait des cieux pour venir à ma rencontre. Pour me parler diriez vous. Je n’en étais pas exactement sûre mais la situation actuelle dépassant toute logique, je devais m’attendre au pire…



Saluant ce dragon honorablement, je me mis à marcher en direction de cette fameuse porte. Représentant à elle seule, le bien et le mal, la Ying et le yang, l’alpha et l’Omega, cette dernière était d’une couleur symétrique blanche et noire. M’apprêtant à franchir cette porte, d’un ton sec, le dragon céleste m’interpella…



Choquer par ces mots, je fus pétrifié. Un souffle puissant et divin me poussa à travers la porte. En une fraction de seconde, je me réveillai en sursaut, dans le monde des vivants. Affoler par la nouvelle, j’essayais, de chercher par des appels incessants le Vieil homme qui fut mon maître. Mais aucune réponse ne me parvint. A bout de souffle, je balayai mes mains, devant moi, à la recherche de mon précieux livre. Sentant alors un objet étranger qui n’était point à sa place, je le pris et essayer de deviner ce que cela pouvait bien être. Une lettre ?! Baka !!! Avait-il oublié que j’étais aveugle et donc que je ne pouvais pas lire, pensais-je à haute voix. Soudain, des rires fantomatiques m’interpellèrent. Était-ce des esprits qui essayaient d'entrer en contact avec moi ?



Sentant sa présence au dessus de mon épaule, et visualisant enfin son visage féminin, je fus un peu rassuré et lui accorda donc cette faveur qu’elle m’offrait.





Le sort s’acharnait sur moi. Je n’aurais point pensé que notre séparation se ferait un jour de cette manière. Je me devais de le revoir, mais je me devais également de devenir plus fort pour traverser les épreuves à venir et pour avoir un jour une chance de survivre à mon fléau…