Tomb Raider (Ft Kibõ) [Mission B]

(#) Sujet: Tomb Raider (Ft Kibõ) [Mission B] Ven 21 Nov 2014 - 18:09

Premier Rush

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- Une chambre vous dites ?

Il était tard ce soir-là lorsque Takeo sorti de son entretien avec le Kazekage. Il avait eu beaucoup de chance, se faire accepter parmi les puissants shinobis de Suna et surtout, avoir la confiance d’Habashi Zanshi. Enfin la confiance... Disons qu’elle ne l’avait pas fait exécuter sur place, lui laissant une occasion de prouver sa valeur. Il était donc ressorti du Palais avec le titre prestigieux de Gennin du désert. Un apprenti ninja de 26 ans, il allait devoir rattraper beaucoup d’enseignements. Bien entendu, son statut de Gogyou devait rester un mystère pour ses compagnons, pour l’instant en tout cas.

Il avait donc continué sa découverte de Sunagakure no Sato jusque tard dans la nuit et surtout, sans escorte. Il se sentait libre, enfin libre de tout cette paranoïa qui entourait sa famille et ses origines. Il avait été accepté dans un lieu, dans une grande famille, ce qui représentait pour lui un énorme pas en avant dans sa vie. Il pouvait se concentrer sur les objectifs qu’il s’était fixé, mais avant ça, il allait devoir manger.

Son ventre grondait. Après tout, il n’avait rien avalé depuis le matin. Il bondit du toit où il s’était arrêté pour profiter de la vue en direction des étalages de nourriture que fournissait le village du désert. Après avoir ingéré un repas conséquent, ses faibles réserves financières étaient bien amputée. C’est alors qu’il réalisa une chose complexe, où dormir pour cette nuit et les suivantes ? Son euphorie retomba rapidement face à ce constat, les hommes ne sont décidément pas prévoyants. Les appartements en ville étaient trop chers pour ses modestes moyens, il chercha donc l’hôtel le moins cher. Il arrêta plusieurs personnes dans la rue en quête d’indication. Tous avaient hésité en voyant son masque, mais il les détendait en quelques phrases. Finalement, il trouva le meilleur endroit. Au « Shukaku », une auberge excentrée du centre-ville. Il se présenta au veilleur.

- Oui, je viens d’arriver en ville et je cherche une chambre pour la nuit et potentiellement pour un moment.

- Très bien, mais j’espère que vous avez de quoi payer.

Le jeune Maruyama tendis au percepteur les derniers sous qu’il lui restait, juste assez pour dormir une nuit. On le mena à une petite chambre, assez grande pour contenir un lit, une petite salle de bain / toilettes et une armoire. Pas de quoi se faire à manger donc, et bien il improviserait au fur et à mesure. Il salua son hôte et se jeta sur le lit. Il enleva son masque et laissa au milieu du passage son sac de voyage. Il souriait niaisement au plafond, bien content d’avoir un toit au-dessus de la tête. Il mit beaucoup de temps à trouver le sommeil, partagé entre la joie de sa nouvelle vie et l’inquiétude de ses finances.

Les premiers rayons du soleil entrèrent dans la petite chambre et c’est tout ce qu’il fallait pour Takeo. Ses yeux s’ouvrirent et il mit quelques temps avant de remettre ses idées en ordre. Il se leva, prit une douche froide et s’habilla. Une fois paré, il prit la décision de se chercher un emploi en attendant d’avoir l’honneur de pouvoir partir en mission. Alors qu’il réfléchissait à un travail dans lequel il ne serait pas ridicule, le veilleur l’arrêta.

- Vous avez du courrier !

- Quoi ! Dit-il, tiré de ses songes. Déjà ?!

- Oui, ça vient du Palais du Conseil.

Takeo prit la lettre et déchira le cachet. Il lut attentivement le contenu de celle-ci et ses yeux s’écarquillèrent sous son masque. Il bondit dans les airs et laissa éclater sa joie. Le propriétaire le regardait avec des yeux amusés, un vrai gamin. Maruyama s’arrêta sur un détail après plusieurs secondes.

- Par contre, je ne sais pas ce que c’est ça ? Le Kakem…

- Le Kakumeigun ! S’écria le vieillard. C’est l’unité spécial de Suna, vous devez être quelqu’un d’important...

Takeo prit note de l’information, salua le vieillard et remonta dans sa chambre pour se préparer. Il enfila sa cape de voyage, attrapa son sac encore sur le sol et sortit de l’auberge. Il allait pouvoir participer à une mission, et pas n’importe laquelle, une mission de rang B. Le Sempai qui l’accompagnait était un shinobi du Kakumeigun du nom de Kibõ. Tout en marchant, il réfléchissait à tout ce que cela impliquait. Finalement, le Kazekage avait joué la prudence sur ce coup. Confier l’inconnu à un membre des forces spéciales. Ce Kibõ avait dû recevoir des directives plus obscurs, comme tué Takeo s’il le suspectait de quoique ce soit. En plus, Takeo avait surement été suivit la veille, puisque le courrier était arrivé au bon endroit. Maruyama sourit à cette idée, les choses auraient été trop facile et le village du sable bien trop naïf dans le cas contraire.

Il rangea la lettre dans sa poche et bondit dans les airs. De toit en toit, il filait vers la porte. L’heure du départ était proche. Il ne savait rien de l’empereur où de leur destination, mais il était terriblement excité à l’idée de partir en mission. Il demanderait à son compagnon les informations nécessaires durant le voyage. Takeo arriva à la porte sans trop de mal et attendit son compagnon de route. Il réalisa alors une nouvelle chose, il était habillé comme un paria. Sous sa cape, seul le gris avait remplacé toute les couleurs, dépuillées par le temps. Décidément, la première impression n’allait pas être très bonne, mais le manque d’argent ne lui permettrait pas de se changer avant leur retour.

Alors que la honte l’envahissait, il entendit un bruissement dans son dos. Il rajusta son masque et se tourna vers l’arrivant.

La mission consistait à traquer des voleurs et ramener les objets volés à leur place. Le lieu : la Tombe de l'Empereur. Plusieurs vestiges du passé avaient été dérobés et il était hors de question que personne n'intervienne, surtout que ces objets représentaient énormément pour les amants de l'histoire et tous ceux ayant vénéré l'ancien Empereur. Les ninjas de Suna se devaient de faire respecter l'ordre dans tout le Pays du Vent et pour cela, Kibō avait été appelé afin de résoudre ce problème, accompagné d'un Genin. Notre jeune héros aurait très bien pu s'en charger seul, mais la Godaime Kazekage aimait bien envoyer des Genins pour qu'ils prennent conscience de la difficulté d'une telle mission et pour qu'ils se fassent un peu d'expérience.

Pour cette mission, Takeo allait suivre le rêveur. Ce dernier était en train d'étudier le dossier du ninja en question, mais quelque chose l'interpella. Le champ : nom de famille était vide, tout comme le membre du Kakumeigun. Avait-il également était abandonné ? Ne connaissant pas ses origines ? Il s'agissait là d'une hypothèse, mais si ce n'était pas le cas, le Genin cachait quelque chose. Zanshi devait sûrement être au courant et Kibō pouvait directement aller lui demander, mais il voulait que ce soit Takeo qui le lui dise, s'il y avait quelque chose à dire bien sûr.

Le jeune homme au regard de glace rangea ses affaires et prépara, non pas son sac de voyage, mais ses sceaux de voyage. Étant un spécialiste en Fûinjutsu, il stockait tout son matériel dans des Fûins, cela était bien plus pratique et surtout, moins encombrant. D'un seul signe, Kibō se téléporta à la Voie Illusionnée. Son arrivée créa un léger vent, qui interpella le Genin. Ce dernier était dos tourné à notre jeune héros et Kibō put apercevoir Takeo en train d'ajuster son masque. Pourquoi avait-il un masque ? Ce fut la première question que se posa notre jeune héros. Enfin bref, passons aux présentations d'abord. Le Genin se retourna et le membre du Kakumeigun lui tendit la main.

◊ Enchanté Takeo, je suis Kibō, ton partenaire pour cette mission.

Dit-il tout en affichant un sourire à celui qui se tenait devant lui.

◊ Si tu ne vois pas d'inconvénient, je te propose de prendre la route, nous avons un petit bout de chemin à faire. Nous aurons tout le plaisir de parler en chemin, si tu le souhaites bien sûr.

Sur ces paroles, Kibō prit les devants, il montra son ordre de mission aux gardes et le duo sortit du village pour se rendre à la Tombe de l'Empereur.

Le Kakumeigun

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Le bruissement qu’il avait entendu n’était autre qu’un homme qui s’avançait vers lui, tendant une main amicale à sa rencontre. L’homme masqué fit un pas de recul tant la situation l’avait surpris. Pourtant il ne ressentait aucune animosité venant de son homologue. Si le masque lui avait paru suspect, il n’en avait montré aucun signe. Il se contenta d’une présentation des plus polie. S’était donc bien Kibõ et il arborait un sourire amical… Ce n’était pas du tout l’idée que Takeo s’était fait d’un membre des forces spéciales. Il les avait imaginé fort et brutaux, tel des robots sans émotions. Mais le garçon qui était en face de lui ne devait être plus ou moins du même âge que lui, voir plus jeune. Une fois la surprise surmontée, il se ressaisit et serra la main qu’on lui tendait.

- De même Sempaï, je suis honoré de pouvoir partir à vos côtés.

L’agent se tenait prêt à partir et d’une phrase, il lança officiellement la mission. Takeo lui emboita le pas et une fois les portes passées, ils entrèrent dans l’immensité désertique. D’après la carte de Kaze no Kuni, il fallait au moins deux jours de marche pour atteindre leur destination, le jeune homme n’étant pas tellement loquace, la route allait être longue. Il suivait les pas de son ainé et l’observait attentivement à travers les deux fentes de son masque. Il n’avait pas de sac à dos, pas d’objet sur lui et arborait simplement la tenue de Suna. Comment comptait-il tenir plusieurs jours dans le désert sans bagage ? Takeo se creusa l’esprit, peut-être que les cadets devaient porter les affaires de leur supérieur ? Peut-être aurait-il dû prendre des vivres en plus ? Il était effrayé à l’idée d’avoir déjà commis une faute. Finalement, après s’être torturé l’esprit, il s’autorisa une question.

- Excusez mon ignorance sempaï, mais pourquoi ne pas avoir pris de bagage ? Si c’était ma responsabilité, je suis navré, mais c’est ma première mission et je n’ai pas connaissance des coutumes de Suna… Dit-il la tête basse.

Il attendit la réponse de son homologue, presque sûr de recevoir une correction. Finalement, la matinée s’écoula rapidement et ils firent une première pause pour le déjeuner. Le soleil du désert était vraiment impitoyable et la chaleur s’était faite grandissante. La sueur avait suinté de tous ses pores et sous son masque, l’air était étouffant. Lorsqu’enfin ils s’étaient arrêtés, Takeo avait fait glisser sa capuche sur sa tête et enlevé son masque pour respirer un peu. Néanmoins, son visage restait voilé du regard de son camarade. Une fois assis, il sortit sa gourde et se fit violence pour ne pas engloutir ses réserves. Il tourna légèrement la tête vers Kibõ, laissant paraitre son œil droit, d’un bleu saisissant.

- Je suis désolé si je vous semble impoli, mais le masque est malheureusement une nécessité… Il laissa un léger silence avant de continuer. Vous faites partit du Kakumeigun, mais ce mot m’étais inconnu jusqu’à ce matin, pourriez-vous m’en dire plus ?

Il buvait les paroles de son compagnon, le savoir déversait sa puissance sur Takeo. Le jeune homme était avide de découvrir de nouvelle chose et tout lui semblait intéressant, de la constitution du moindre grain de sable, jusqu’à la fabrication des shurikens. Jusqu’à maintenant, il n’avait retenu des shinobis que la violence, le crime et la cruauté. Dans son cœur, les soldats qu'il avaient admiré dans sa jeunesse ne pouvaient pas tous être du même bord. Pour en avoir le cœur net, il s’était rendu à Suna en quête de savoir. Ses pouvoirs étaient intéressants à exploiter pour un village guerrier, il le savait et en avait fait son principal argument. Mais au fond de lui, il savait très bien que n’importe quel village aurait convenu. Il n’était pas particulièrement attaché à la chaleur, mais Suna représentait une épreuve aussi bien physique que morale pour lui.

- Nous devrions repartir maintenant... Au fait, je ne me suis présenté en bonne et dû forme. Je me nomme Maruyama Takeo, nouvellement Gennin de Suna.

Il revêtit son masque à nouveau et se leva. La route serait encore longue, mais Kibõ était là pour le guider.

Le Genin semblait être quelqu'un de très respectueux. Il vousoyait notre jeune héros et le nommait Sempaï, qui représentait une personne étant plus vieux que vous dans un domaine donné, dans notre cas, il s'agissait de la voie du ninja. Takeo se disait être honoré de pouvoir marcher aux côtés de Kibō lors de cette mission. Le rêveur était quelque peu gêné de recevoir autant de louanges, il était certes un ninja de renom dans le Pays du Vent, mais encore personne ne s'était adressé à lui de cette manière.

◊ Tout l'honneur est pour moi Takeo. Tu peux sans autre me tutoyer, tu me mets mal alaise en me vouvoyant et appelle-moi Kibō, c'est plus simple.

Le tandem entama sa course dans le désert pour rejoindre le lieu souhaité, soit le Tombe de l'Empereur. Le membre du Kakumeigun ne savait pas si son coéquipier était habitué à endurer de longs voyages ou de simples trajets dans le désert. Il fallait être habitué pour ne pas tomber dans les pommes ou finir déshydrater. Le jeune homme au regard de glace prévoyait une pause à la fin de la matinée pour que le Genin puisse respirer, boire et reprendre des forces. Takeo ne semblait pas être une personne très bavarde et il prit la parole après une bonne heure de marche ou plutôt de course.

◊ L'art du Fûinjutsu, tu connais ? Je peux stocker des objets dans ce genre de tatouage.

Dit-il tout en découvrant son poignet, qui était rempli de sceaux.

◊ J'en ai sur tout le corps et dans plusieurs parchemins, cela me permet de ne rien porter et d'avoir tout à porter de main, pratique n'est-ce pas ?

Lorsqu'ils s'arrêteront, il lui scellera ses affaires dans un sceau que seulement lui pourra déverrouiller, cela l'allégera et il se fatiguera moins vite. Le duo continua son chemin alors que le temps passait inlassablement. La matinée touchait à sa fin et Kibō proposa une pause pour souffler un moment avant de reprendre la route. Takeo ôta son masque pour se rincer le visage, mais notre jeune héros n'en profita pas pour regarder. S'il se cachait c'était qu'il y avait une raison et c'était au Genin de la dévoiler s'il le désirait.

◊ Tu n'as pas à t'excuser Takeo, tu fais ce que tu veux.

Dit-il avant de reprendre.

◊ Le Kakumeigun représente l'Unité d'élite de notre Village, la plupart des villages en ont une. Nous nous occupons principalement des missions les plus compliquées ou à risques. Nous représentons également la garde personnelle de notre Kazekage, nous sommes son bouclier, même si je pense qu'elle peut très bien se débrouiller toute seule. Le nom de cette unité est un hommage à l'organisation qui a fondé Suna, cette dernière s'appelait justement le Kakumeigun.

Après avoir donné la réponse, Kibō pointa son pouce dans sa bouche et fit apparaître un faible jet d'eau. Il utilisait son affinité Suiton pour s'hydrater. Si le Genin le désirait, le rêveur pouvait lui remplir sa gourde, mais à voir, il lui restait encore de l'eau. Takeo proposa de repartir, il avait assez récupéré à voir et il se présenta par la même occasion, chose qu'il omit de faire. Kibō lui afficha un sourire, avant de lui prendre son sac à dos et de le sceller dans un Fûin qui apparut dans la paume du Genin.

◊ Tu pourras déverrouiller le sceau et récupérer tes affaires en plaçant ton pouce au milieu du tatouage. Maintenant, reprenons notre route ou plutôt nos dunes.

Dit-il en rigolant. Le duo continua sa mission en parcourant une certaine distance, mais ils n'allaient pas pouvoir arriver à la Tombe aujourd'hui, ils allaient devoir passer la nuit dehors. Le membre du Kakumeigun accéléra le pas pour au moins parvenir au pied du mont Kaze. Ils seront ainsi porche d'une petite rivière et à l'abri du vent. Le temps passa particulièrement vite et le soleil était gentiment en train de se coucher. Le mont était à l'horizon et après quelques minutes de courses, ils parvinrent au pied de la montagne.

◊ Bien, nous camperons ici pour la nuit.

Kibō aurait continué, mais le Genin ne semblait pas habituer à parcourir une telle distance en si peu de temps, alors il devait se reposer. Le rêveur voulait un coéquipier en forme et pouvant l'aider, non pas un ninja fatigué, qui pouvait devenir un poids.

Ninjutsu

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Le Kakumeigun était donc très important au sein du village. Les missions compliquées ?... Est-ce que cela impliquait la traque des déserteurs ? Il ne pouvait en être sûr, mais n’osa pas demander. La protection du Kazekage, ça avait l’air un peu fastidieux et la touche d’humour qu’avait rajoutée Kibõ semblait on ne peut plus vrai. Le simple face à face qu’il avait eu avec Zanshi avait suffi au jeune homme à comprendre l’étendu de la force du chef de village. Les fondateurs de Suna. Un hommage intéressant, il éprouvait un sentiment nouveau à l’égard des shinobis du sable. Finalement, le sens de l’honneur et le respect des traditions était un trait commun. L’espace d’un instant, Takeo s’imagina membre d’une telle Unité. Un souffle chaud de sable le ramena à la réalité.

Kibõ avait scellé ses affaires dans un parchemin. Comment un simple bout de papier pouvait contenir tout son sac à dos ? Si le membre des forces spécial avaitt pu voir la tête de notre héros à ce moment-là, il en rirait encore. L’art des shinobis était vraiment complexe pour le jeune homme. Il connaissait le Taïjutsu et le Ninjutsu, la première pour son aspect martial et la deuxième car c’était sa principale faculté, mais il avait rarement était en contact avec les hommes de l’ombre et le mot Fuinjutsu lui était totalement inconnu. Il avait compris le principe de l’art de sceller, mais il s’imaginait étrangement le corps de Kibõ à présent. Cela devait être relativement handicapant d’invoquer par le toucher, surtout dans certaine situation… D’ordre privé… Mais je m’égare. En tout cas, c’était très pratique et il n’avait plus à souffrir du poids, seulement de la chaleur.
L’après-midi se déroula sans encombre et les deux hommes continuèrent leur périple. Bien qu’habitué à crapahuter dans la montagne, le sable et le soleil n’avait rien de commun sur cette planète et toute la condition physique du monde ne pouvait vous préparer à un tel traitement. Devant lui, Kibõ semblait flotter sur le sable et accélérait le pas à chaque instant. Même sans le poids du sac, Takeo peinait à l’arrière, mais n’en montra aucun signe. Sous son masque, les gouttes perlaient de son front et s’écoulait le long de son visage, il faudra penser à la laver.

Le soleil déclinait dans le ciel alors que les shinobis s’approcher de l’ombre du mont Kaze, la seule montagne du désert. Takeo sourit à sa vue, car en son sein, les hauteurs abritaient un lac duquel s’écoulait la seule rivière de Kaze no Kuni. Kibõ accéléra une nouvelle fois le pas. Lorsque le soleil et l’horizon ne firent plus qu’un, ils étaient arrivé au pied de la montagne. Son sempaï prononça alors de douces paroles. Enfin ! Maruyama aurait bien voulu s’effondrer sur le sol et dormir jusqu’au lendemain, mais il voulait d’abord finir sur un coup d’éclat.

- Je vais nous construire une sorte de tente pour la nuit.

Le Genin se posta non loin de la rivière et ferma les yeux pour se recentrer. Il balaya l’air de ses bras et décrivit quelques gestes dans le vide. Lorsqu’il rouvrit ses yeux, il était prêt. Il avança d’un geste brusque sa jambe pour puiser dans la terre sa force et releva ses deux mains, poings fermés vers les cieux.

De la terre jaillit une sorte de tente en pierre assez grande pour contenir deux personnes. Le jeune Genin était satisfait, il joignit ses mains et salua son œuvre, pour remercier la terre. Lorsqu’il se tourna vers son homologue, il percuta l’ampleur de son geste. Il venait de faire du ninjutsu sans le moindre mudras… Quel imbécile ! Il plongea son regard dans celui de Kibõ et l’espace d’un instant, il se figea. Puis dans un mouvement brusque, il s’attela à changer l’atmosphère. Il invoqua avec maladresse son sac et voulu attraper sa gourde qui tomba sur le sol. Il s’en saisit et fit mine de la remplir dans le lit de la rivière.

Tout en restant caché de l’agent, il plongea son masque dans l’eau et le rinça d’une journée intense. Il cogitait à l’intérieur, espérant que Kibõ ne s’était rendu compte de rien. Après tout, exécuter un Dôton n’avait rien d’extraordinaire pour Genin, mais sans mudras… C’était une autre histoire. Une fois propre, le jeune homme remis en place son masque et salua de la tête son camarade.

- Je vais chercher du bois pour le feu…

La rivière avait permis à la végétation de s’installer sur ses bords. Ainsi il put s’échapper de la vision de son confrère pour s’atteler à une tache précise et se vider l’esprit. Son retour engendrerait surement des questions, il devait s’y préparer.

Kibō avait l'intention de créer un rempart pour la nuit, mais le Genin le devança. Notre jeune héros se contenta alors de le laisser faire, il pourra examiner sa manière d'utiliser son Chakra et juger sa maîtrise du Doton. Ils étaient certes en mission, mais Takeo était également en plein apprentissage, s'il pouvait apprendre quelque chose s'était toujours ça de pris. Qui sait, peut-être que le rêveur allait apprendre quelque chose de son coéquipier. Ce n'était pas parce qu'il appartenait au Kakumeigun qu'il n'avait plus rien à apprendre, au contraire, il pouvait toujours en savoir plus et Kibō avait soif de savoir.

Le Genin se concentra et créa une tente de terre pouvant abriter deux personnes. Le jeune homme au regard de glace s'avança vers la structure et posa une main sur celle-ci. Il la toucha et examina la finition de son oeuvre. Les bases étaient solides, mais il y avait encore un peu de travail à effectuer et cela était tout à fait normal. Kibō entra à l'intérieur et scruta les environs. Pas mal, mais une pensée lui effleura l'esprit.

◊ Bien joué, c'est du beau travail, mais j'ai une question, où est ma chambre ? On dort dans la même pièce ?

Dit-il sur un ton sérieux. Il laissa les secondes passer avant d'éclater de rire.

◊ Je rigole ! C'est parfait, de toute façon nous ne dormirons pas en même temps, chacun aura son tour de garde.

Cela dit, Takeo alla se rincer à la rivière avant de partir chercher du bois. Le Genin comptait faire du feu, mais cela allait attirer l'attention des personnes vivant dans le coin. S'il s'agissait de simples villageois il n'y avait pas de problème, mais des mercenaires rôdaient également dans les parages. Le combat était à éviter, inutile de mettre en péril la vie de Takeo pour un simple feu. Le membre du Kakumeigun attendit le retour de son partenaire avant de lui faire la remarque.

◊ L'idée du feu est une bonne et mauvaise idée à la fois. Certes, cela nous apportera de la chaleur et nous pourrons manger des plats chauds, mais la fumée attira l'attention des personnes se trouvant dans l'entourage, leur indiquant notre position. Si tu juges nécessaire avoir un feu, alors fait le, mais moi je ne le ferais pas.

Kibō n'était pas un dictateur, il laissait toujours le choix. Si le Genin faisait le mauvais choix et que quelque chose leur arrivait, il apprendrait de cette erreur et cela était bien plus bénéfique que lui donner directement la bonne réponse.

◊ Je vais me coucher, tu t'occupes de la garde durant la première partie de la nuit, si tu perçois quelque chose de louche, n'hésite pas à me réveiller.

Notre jeune héros alla se coucher, laissant Takeo avec son feu, ou non, faire la garde.

La Tombe de l’Empereur

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Le Gennin était partit chercher quelques brindilles, sans trop se fouler. Il cherchait avant tout à éviter le regard de son compatriote. Sa nature de Gogyou devait rester secrète, car son espèce n’était pas la bienvenu en terre shinobi du fait de son pouvoir destructeur. Le Kazekage avait été compréhensive de ce point de vu, mais Takeo ne devait pas manifester ses capacités à tout bout de champ. Faire une telle erreur face à un Jonin était digne du plus incompétent des débutants. Il fallait revoir sa capacité à la discrétion. Enfin… Il revenait lentement au campement, l’air un peu blafard sous son masque. Il s’attendait presque a être reçut à grand coup de Kunaï. Mais jamais il put prédire la réaction de son homologue de Suna.

A peine entrait-il dans son champ de vision que Kibõ amorça non pas un reproche, une réprimande ou une menace, mais bien une forme de conseil. Cela concerné l’idée du feu. Takeo en resta bouche bée. Feu ou pas, chaleur ou non ? Tout ça lui importait si peu qu’il sourit finalement. Le Jonin n’avait tout simplement pas calculé l’erreur du jeune homme, à croire que la journée de marche lui avait été aussi pénible qu’au Gennin, surement pas pour les même raisons. Maruyama fit un signe de tête à son camarade alors qu’il entrait dans la tente improvisée pour profiter un peu du sommeil.

Bien que le conseil fût avisé, il était peu probable qu’il se fasse attaquer en pleine nuit dans cette région, mais dans le doute, le jeune homme posa son tas de brindille à côté de la rivière et entreprit de fouiller son sac à la recherche de nourriture. Il avait pris quelques bouts de viandes séchées et remplit son estomac. Alors que la lune grimpait dans le ciel, éclairant de sa pâle lueur l’immensité du désert. Takeo s’assit en tailleur sur un rocher non loin de l’eau. Il déposa son masque à ses côtés et ferma les yeux. Les bruits de la nuit sont nombreux, même dans le désert. Les animaux nocturnes mélangeaient leurs cris au bruit du vent. L’écoulement métronomique de l’eau était apaisant et la montagne qui les surplombé protégeait les deux sunajins du vent glaciale du désert.

Les heures passèrent sans que rien ne vienne perturber la garde du jeune Gennin. Il avait sorti son attirail et aiguisait le tranchant de ses lames. Il fit un point sur la journée; Kibõ était un compagnon agréable, toujours prêt à renseigner, aimable à souhait et d’après ce qu’il avait vu, quelques peu oisif. Finalement, ce fut au tour du Jonin de prendre son tour de garde. Il s’était éveillé de lui-même, réglé comme une horloge, l’habitude de partir en mission j’imagine. Sans un mot, Takeo le salua et s’allongea sous la pierre. Il s’endormit presque aussitôt et lorsqu’il ouvrit les yeux, l’horizon se teintait d’un rouge particulier. L’aube était là. Le jeune homme se leva et fit sa toilette. Il n’avait pas de question sur l’ordre du jour et d’après les calculs de la veille, il leur faudrait encore une demi-journée de marche pour arriver à Misasagi.

La montagne allait être leur terrain de jeu. Il faudrait traverser la cordillère de Kaze, longer le Temple des moines du vent et atteindre la cime pour ensuite, entamer la descente vers le Tombeau de l’Empereur. Marchait sur le plat n’était pas très excitant, que vous soyez commerçant ou militaire, voir encore et encore le même paysage n’avait rien d’exaltant. La montagne pour un shinobi était au contraire un test qui permettait à tous les hommes de l’ombre d’aiguiser leur maitrise du chakra. Capable de courir sur toutes les surfaces, de se maintenir la tête en bas, la montagne offrait une grande liberté. Ils traversèrent la rivière et arrivèrent au pied des rocheuses.

Takeo emboitait le pas de son collègue et leur allure était régulière et il faut le dire, plutôt soutenue. Lester de leur sac, il était presque amusant de bondir de rocher en rocher pour continuer l’ascension. Après deux heures de courses, ils arrivèrent au niveau du temple. Il devait être huit heures du matin et la chaleur se faisait croissante. L’activité de la veille avait habitué le corps du jeune gennin à l’atrocité du désert, si bien qu’il souffrait moins que le jour d’avant. Ils longèrent les parois du temple et une fois dépassé, firent une première pause pour s’hydrater. Une fois fait, le Gennin, plein d’entrain, regarda son supérieur :

- Kibõ, que diriez-vous… Dirais-tu d’une course jusqu’au sommet ? Ça rendra le voyage un peu plus amusant.

Il n’attendit pas la réponse du Jonin qui avait passé la matinée dans ses pensées et bondit dans les airs à la recherche d’une prise pour continuer son élan. Dans son dos, il percevait le déplacement d’air de son coéquipier, il avait finalement rejoint la partie. Takeo était comme un enfant, cherchant la victoire et le ludisme à tout va. Il sillonnait la terre à la recherche de point d’appuis, sautait de roche en roche, courait sur les parois les plus abrupte dans le seul but d’arrivé en premier. Il se doutait que son camarade serait surement devant lui une fois haut, mais que voulez-vous, il est bon de se détendre, lorsque le moment le permet, ils auraient tout le temps d’être sérieux et digne de Suna une fois en bas de Kaze.

Ils avaient survolé le dénivelé et avaler les kilomètres avec beaucoup de rapidité. Takeo gardait son esprit en alerte, concentré sur la dose de chakra à jauger aussi bien que sur les alentours et les potentiels dangers de la montagne. L’escalade était facile pour lui, ayant vécu seul, isolé dans les montagnes du nord, il avait pris l’habitude de parcourir les chemins à grand coup de ninjutsu. Finalement, après une demi-heure, la cime était en vue, il n’entendait plus le bruissement de son compagnon et lorsqu’il se retourna, Kibõ n’était plus là… Trop lent… Ou trop rapide peut-être. En tout cas, un dernier bond suffit au Maruyama pour atterrir sur le sommet, dévoilant sous ses yeux le Tombeau de l’Empereur. Quel était le résultat de la course ?

Kibō se coucha tranquillement, alors que Takeo montait la garde. Sa petite nuit de sommeil passa bien vite et il se réveilla sans l'aide du Genin. Le membre du Kakumeigun alla se rincer le visage dans la rivière, histoire de bien se réveiller, puis alla prendre la place du ninja masqué. Il lui posa une main sur l'épaule et avec un sourire, il lui donna congé, tout en lui remerciant du travail effectué. Le Genin avait parfaitement monté la garde, mais il fallait dire qu'il n'y avait pas eu de débordement ou de choses louches à signaler. Le rêveur resta debout, devant la tente de terre, créé par Takeo, il scrutait les environs avec une concentration hors pair, ils n'étaient à l'abri de rien et notre jeune héros le savait très bien.

Heureusement pour eux, la nuit se passa sans soucis et dès les premières lueurs du jour, le duo reprit la route pour se rendre à la Tombe de l'Empereur. Cependant, ils allaient devoir escalader le mont Kaze, à moins de contourner la montagne, mais il perdrait trop de temps. En tant que ninja, les pentes ne leur faisaient pas peur, une technique de base et le tour était joué. Du coup, le Genin et son supérieur entreprirent le chemin de la montagne. Le voyage était bien plus plaisant avec un paysage différent, les dunes de sable étaient si monotones.

Takeo profita de la pause pour défier notre jeune héros sur la rapidité. Le membre du Kakumeigun se retint d'éclater de rire, si le Genin était légèrement informé, il saurait qu'on appelait Kibō, la Lumière du Désert et ce n'était pas pour rien. Le jeune homme au regard de glace n'eut même pas le temps de répondre que le Shinobi masqué avait pris de l'avance. Le rêveur profita de sa pause et laissa le Genin courir au milieu des rochers et des tas de cailloux. Le temps passa et Kibō décida de partir à son tour, il sortit un Kunai tatoué d'un sceau et le lança loin devant. Soudainement, le membre du Kakumeigun disparut et réapparut à l'emplacement de son Kunai, il l'attrapa au vol et répéta l'opération. Et oui, l'homme à la crinière blanche pouvait se téléporter, soit effectuer un déplacement instantané.

Le Genin était presque au bout, mais tout d'un coup, il se fit dépassé par un Kunai, qui se planta au sommet du mont et le rêveur apparut à cet endroit précis. Takeo allait sans doute se poser des questions et notre jeune héros se fera un plaisir de lui répondre.

◊ Tu es bien lent Takeo, pourtant je t'ai laissé pas mal d'avance.

Dit-il tout en lui souriant. L'élève de Kioshi entama la descente, il n'expliqua pas sa stratégie, il laissa la parole à son partenaire, si ce dernier désirait en apprendre plus sur sa technique. Enfin bref, la descente fut bien plus rapide que la montée, ça dépendait pour qui... Une fois en bas, la route jusqu'au Tombeau n'était pas énorme et en peu de temps, le duo parvint au lieu souhaité. Il y avait pas mal gardes et ils semblaient encore tous sous le choc. Ce n'était certainement pas un petit vol, on parlait des joyeux de l'Empereur. Kibō se rapprocha d'un des garde et s'annonça, leur venue n'était pas inconnue.

◊ Bonjour, je me nomme Kibō et voici Takeo.

Dit-il en désignant l'homme masqué.

◊ Nous sommes des ninjas de Suna, envoyé expressément pour traquer les voleurs. Il nous faut toutes les informations nécessaires pour se lancer à la poursuite des malfaiteurs, nous n'avons pas de temps à perdre.

Le garde examina l'ordre mission et acquiesça lorsqu'il vit le sceau de la Godaime Kazekage.

◊ Les brigands ont pris la fuite par le Nord, nous avons envoyé des pigeons à tous les Villages de notre Pays en décrivant les ravisseurs et certains nous ont déjà répondu en disant qu'ils avaient vu un groupe bizarre se diriger contre la Porte du Jour.

◊ Je vous remercie pour votre collaboration, nous vous contacterons si nous trouvons quelque chose.

Kibō se retourna vers Takeo et prit la parole.

◊ Je crains que notre ballade ne soit pas encore terminée. On y va ?

Lui demanda-t-il, peut-être qu'il avait des questions à poser et il en avait tout à fait le droit. Si ce n'était pas le cas, le duo allait longer les montages et suivre le Nichi Taiga jusqu'à la Porte du Jour, en espérant que les voleurs ne l'aient pas déjà franchi.

Enquête

Birdy Nam Nam - Defiant Order

Takeo allait poser le pied sur le sommet lorsque tout à coup, il entendit siffler un kunaï à ses oreilles et vit l’arme de jet se planter sur un rocher devant lui. Il y eu une détonation stridente et Kibõ apparut devant lui. Le jeune Gennin fut tellement surpris qu’il manqua son arrivée et vint s’écraser sur le sol aux pieds du Junin. Son supérieur le regarda l’air amusé et s’autorisa même une petite pique amicale. Le masqué se releva péniblement et dévisagea son vis-à-vis avec crédulité. Comment avait-il pu apparaitre si vite ? C'était un dieu ou quoi ? Il regarda son ainé ramasser le Kunaï fiché dans le sol. Sur le manche était enroulé un parchemin de la même essence que celui qui permettait de faire apparaitre ses bagages. C’était donc encore une fois du Fuinjutsu. Décidément, c’était vraiment pratique. Le Ninjutsu n’était finalement que la base des shinobis et leur art était beaucoup plus vaste et complexe qu’il n’y paraissait.

Le Genin rit un bon coup et reconnu sa défaite.

- J’imagine que c’est encore du Fuinjutsu, il faudra que j’étudie de près cette technique. Je prendrais ma revanche la prochaine fois.

Le Jonin eut l’air amusé et les deux hommes commencèrent leur descente. Cette fois-ci, Takeo laissa son supérieur passer devant et de rocher en rocher, ils dévalèrent le dénivelé à une vitesse ahurissante. Bientôt, le Tombeau de l’Empereur se fit plus net et l’immense édifice imposa sa grandeur aux voyageurs. Lorsqu’enfin, ils furent au pied du bâtiment, Takeo prit conscience de l’importance de cette mission. Après tout, on avait volé les bijoux de la couronne, les joyaux du désert, seul vestige de la gloire de Kaze no Kuni. Il se sentait redevable envers le village qui lui offrait cette chance.

Il balaya l’horizon du regard. Le nombre de garde était impressionnant pour un musée. Ils semblaient abasourdis d’avoir aussi lamentablement échoués. Les deux shinobis avancèrent quelques peu dans le bâtiment. Les colonnes de pierre encadraient leur mouvement et Kibõ décida de s’adresser au gardien le plus proche des portes. Le Jonin présenta l’ordre de mission et en rappela les grandes lignes. Le garde jeta un œil au papier officiel et leva les yeux sur les deux ninjas. Il fut coopératif et leur unité avait déjà pris les choses en main. La localisation des brigands était déjà connue. Kibõ remercia le gardien et se tourna vers Takeo. Ainsi, il voulait déjà repartir… C’était compréhensible de vouloir en finir au plus tôt, mais le jeune Gennin était prit d’un doute immense quant au déroulement du vol. Il s’approcha de son camarade et lui glissa quelques mots aussi bas qu’il le put.

- Sempaï, je ne voudrais pas mettre en doute votre stratégie, mais je ne suis pas convaincu par les faits, je voudrais observer l’intérieur du bâtiment.

Le jeune homme avait utilisé une marque de respect de peur de vexer son homologue, mais le Jonin était du genre compréhensif. Kibõ acquiesça à sa manière et les deux hommes furent introduits dans le Palais. Une fois les deux portes passées, la magnificence de la bâtisse prit enfin toute sa splendeur. De l’or orné les colonnes intérieurs ainsi que les tapisseries murales à la gloire de l’ancien empereur. Les vases venaient côtoyer les sculptures dans les premières vitrines et alors qu’ils s’enfonçaient dans le bâtiment, les premières débris de vitres vinrent contraster avec l’ambiance mystique, presque spirituel qui régnait en ces lieux. Ils se postèrent devant trois étalages brisés, eux-mêmes surélevés. Un moine s’avança vers eux, tête baissée. Plusieurs d’entres eux habitaient à l’année dans le palais, ils étaient en quelque sorte les conservateurs de ce musée.

- C’est ici que les bijoux de la famille de l'Empereur étaient entreposés. Dit-il sans préavis. Je me nomme Kaleb, gardien du Palais. Le tout est d’une valeur inestimable, aussi bien financière que culturel. Comment ces brigands ont-ils osé voler l’histoire de leur propre pays ? Ajouta-t-il avec indignation.

Takeo eut un mouvement de recul à ses mots, mais continua d’écouter le bonze.

- Ils ont pris tout ce qui était facile à transporter, mais heureusement, ils n’ont pas touché aux tableaux qui sont au-dessus. J’espère que vous les feraient payer pour ce qu’ils ont fait.

Le jeune Genin leva les yeux vers les portraits au-dessus des vitrines cassées. Ils représentaient les différents membres de la famille royale et le regard bleuté du shinobi se fixa sur la peinture du centre. C’était l’Empereur en personne dans toute sa vantardise et son opulence. Rien que les bordures dorées du cadre devaient valoir une petite fortune. Il tourna les talons et continua d’arpenter la salle du regard. Une fois qu’il eut finit de scruter les lieux, il se tourna vers Kibõ.

- Nous pouvons y aller maintenant.

Les deux jeunes gens prirent le chemin de la sortit et bientôt, le soleil cuisant de midi vint frapper sur leur tête. Une fois habitué à la lumière du jour, ils avaient déjà pris le chemin du Nord à la poursuite des voleurs. Takeo se mit au niveau du Jonin et lui fit par des ses conclusions.

- Je n’ai pas confiance en ce gardien. Il y a trop d’incohérence dans son discours. D’une part, comment des voleurs ont-ils pu entrer dans le Palais sans se faire remarquer aussi bien par les gardes à l’extérieur que par les moines à l’intérieur ? Le Palais est quasiment aussi bien sécurisé que les portes de Suna. Deuxièmement, ils auraient pris le temps de faire du bruit en cassant les vitrines et en volant les bijoux, mais n’auraient pas touché aux tableaux ? Les statues, je veux bien, pour le poids et l’encombrement, mais les tableaux n’étaient pas si imposants que ça.

Il prit une pause pour laisser à son camarade le temps d’imprégner son raisonnement.

- Enfin troisièmement, as-tu déjà entendu un moine, un homme de sagesse et de paix souhaiter le malheur d’une autre personne ? Nous devons retrouver les voleurs, ça ne fait aucun doute, mais je pense qu’on les a invités à entrer et que notre chasse à l’homme va servir des desseins plus sombres.

C’était peut-être un peu tiré par les cheveux, mais Takeo se fiait avant tout à son intuition, depuis que son visage se cachait derrière un masque, il avait pris pour habitude de déceler les mensonges des autres. Il médita sur son raisonnement et eut une idée.

- Je ne sais pas sur quelle distance tu peux utiliser ses kunaïs de téléportation, qui sont d’ailleurs bien pratique, mais je te suggères d’en laisser quelques-uns dans les environs, histoire de pouvoir revenir très rapidement en cas de problème. Qu’en penses-tu ?

Les deux hommes continuaient de marcher et intérieurement, le jeune Genin espérait avoir convaincu son supérieur. Il avait peut-être fait preuve d'arrogance et s'était même permis de donner des conseil à un supérieur, mais Kibõ lui inspirait confiance.

(#) Sujet: Re: Tomb Raider (Ft Kibõ) [Mission B] Mar 6 Jan 2015 - 8:56

Takeo ne semblait pas satisfait du plan de Kibō et il ne manqua pas à le faire savoir. Notre jeune héros était ouvert à toutes propositions et il accepta celle du Genin, qui était d'examiner les lieux. Cette phase était logique, mais le membre du Kakumeigun aurait préféré la faire après, il ne voulait pas que les voleurs prennent trop d'avance ou qu'ils disparaissent tout simplement.

◊ D'accord, mais faisons vite, je ne veux pas que les voleurs nous échappent.

Le jeune homme au regard de glace examina les lieux, alors que Takeo se chargeait d'interroger les témoins, enfin, le moins. Comment les bandits auraient fait pour pénétrer dans un lieu aussi sacré sans se faire repérer, surtout que leur moyen d'entrée était tout sauf silencieux. Ils avaient brisé une fenêtre et cela aurait dû alarmer tous ceux qui se trouvaient à proximité, mais étrangement personne n'avait rien entendu. Le Genin semblait en avoir fini avec le moine et les deux ninjas purent finalement prendre la route et essayer de rattraper les voleurs. Le ninja masqué profita du chemin pour faire part de ses impressions au membre du Kakumeigun et les pensées de Kibō s'accordaient parfaitement avec les dires du Genin.

◊ Tu as raison Takeo, mais il faut dans un premier temps récupérer les objets volés. Ensuite, nous creuserons plus en profondeurs ce cambriolage, qui comme tu le dis, n'est pas l'acte d'une simple bande de voleurs. Pour ce qui est de ma technique de déplacement, ne t'en fais pas, j'ai laissé un sceau à l'extérieur du Tombeau.

Lui dit-il tout en lui faisant un clin d'oeil. Ils continuèrent leur marche et ils ne tardèrent pas à tomber sur des indices, bien trop gros au gout de notre jeune héros. Des bijoux de l'Empereur avait été perdu en chemin, mais quel genre de voleurs étaient-ils ? Inutile d'indiquer le chemin à prendre à Takeo, ce dernier comprit tout de suite qu'il fallait suivre cette piste. Au bout d'un certain moment, deux silhouettes purent être aperçu au loin. Enfin, plus que deux silhouettes, il s'agissait plutôt de deux gros tas arrivant à peine à courir. Les Sunajins les rattrapèrent sans trop de mal et Kibō avertit son compagnon.

◊ Malgré leur apparence, tu ne dois en aucun cas baisser ta garde, on ne sait pas de quoi ils sont capables. Je vais leur couper la route, toi, reste derrière eux.

Le jeune ninja au regard de glace accéléra, bondit et se plaça devant le duo. Les bandits furent surpris et firent volteface, mais ils tombèrent sur le ninja masqué.

◊ Merde ! On est piégé !

Fit l'un d'eux, avant qu'ils n'éclatent de rire. Ils jetèrent le sac de bijoux au pied de Kibō et ce dernier remarqua que les joyaux étaient faux, c'était du toc ! Une diversion ? Mais alors où se trouvaient les objets dérobés ?

◊ Vous ferez mieux de parler avant que nous usions la force.

Cependant, la remarque fit sourire l'un d'eux et tout en sortant sa langue, il dévoila un sceau l'empêchant de divulguer toute information. Kibō relâcha à son tour un léger sourire avant de se ruer sur le voleur à une vitesse folle, il agrippa sa langue, la tira et à l'aide de l'autre main, il effaça le Fûin. Le membre du Kakumeigun tendit son bras en direction de l'autre et une sphère d'eau se créa autour du voleur, le noyant.

◊ Bien, maintenant parle, sinon ton ami mourra...

◊ Non, arrête ! C'est mon frère !

◊ Encore mieux...

Conclut-il, tout en laissant le loisir à Takeo d'interroger le voleur.

HRP:

(#) Sujet: Re: Tomb Raider (Ft Kibõ) [Mission B] Mer 7 Jan 2015 - 19:38

Interrogatoire

The Heavy - How You Like Me Now

Les shinobis du sable parcouraient le désert à grande vitesse. Kibõ avait sensiblement tiré les mêmes conclusions que le Genin. Les conseils de ce dernier s’étaient avérés inutiles tant le Jonin était prévoyant. Ils avaient changé de cadence et enjambaient à présent les kilomètres plus vite que la veille. Takeo se sentait investit dans cette mission, plus qu’il ne l’aurait pensé. Les mots étaient superflus à présent et les deux hommes continuèrent leurs marches en silence, mais l’ainé stoppa son confrère. Il se pencha dans le sable et ramassa une sorte de babiole. Takeo s’approcha et constata qu’il s’agissait ni plus ni moins que d’une partie du butin volé. Un simple signe de tête et tous deux se mirent maintenant à courir. Ils se trouvaient dans la partie ouest du désert de Kaze et d’après les preuves accablantes, ils allaient dans la bonne direction.

Néanmoins, un doute s’empara du jeune homme. Pourquoi abandonner une part de leur trésor derrière eux ? D’après les faits, ils avaient réussi leurs besognes sans aucun bruit et l’alerte n’avait été donné que le lendemain matin. Si on ajoutait à cela une journée de plus nécessaire aux deux shinobis pour rejoindre le Tombeau, les voleurs avaient plus de deux jours d’avance, pourquoi manquer d’attention au point de perdre leur dû ? Tout était flou dans cette affaire et rien n’allait en s’améliorant puisque qu’à présent, deux silhouettes étaient en vue devant les deux ninjas.

Kibõ se tourna vers lui et donna ses instructions. Le ton de sa voix, d’habitude si douce et fluette, était grave et tranchante, elle ne laissait pas de place à l’interprétation. Les traits de son visage en étaient changés. Le Maruyama acquiesça d’un signe de tête la stratégie de son ainé et tous deux mirent le plan en action. Le Jonin disparu une nouvelle fois et se retrouva face aux fuyards. Sous la surprise, les lâches choisirent la fuite mais lorsqu’ils tournèrent les talons, Takeo leur fit face.

L’un deux s’autorisa une insulte et lança aux pieds du sempaï un sac qui s’ouvrit sous le choc, les bijoux volés. Dans l’éclat de rire des deux hommes, le Gogyou constata avec effroi la vérité. Ils avaient été trompés et les bijoux étaient des faux. Merde ! L’un des deux tira la langue en souriant, mais le jeune shinobi ne put distinguer ce qui fit sourire Kibõ. Celui-ci se rua sur le voleur à toute vitesse et sembla frapper sa langue de la main. Sa victime ne souriait plus et le Jonin tendit la main vers l’autre membre du binôme. Une masse d’eau entoura son visage. Une technique Suiton, aussi rapidement. Comment Kibõ pouvait-il effectuer des mudras aussi rapidement ? Maruyama en était admiratif.

Sous la menace, les deux envoyés de Suna apprirent que le futur noyé était le frère de l’hilare. Kibõ se releva tout en maintenant sa prison aqueuse. Il lança un regard en direction du Genin qui comprit son intention. Takeo s’avança au-dessus de celui à la langue bien pendu et approcha son masque de son visage terrifié. Il devait remplir le rôle d'interrogateur, un nouveau test semblait-il. Il allait faire de son mieux.

Comme tu le peux le constater, nous ne sommes pas très patients. Mais au vu de la couleur de peau de ton frère, je dirais que tu as au maximum trente secondes pour répondre à une simple question ; Où sont les bijoux de l’empereur ?

Le fuyard était terrorisé, ses yeux allaient de son frère à l’homme masqué et sous la peur, ils s’étaient injectés de rouge et les pupilles en étaient complétement dilatée. A bien y réfléchir, il était normal d’avoir peur. Kibõ s’était montré impitoyable et tellement rapide que même le Genin en était sous le choc. Il comprenait à présent pourquoi il faisait partit du Kakumeigun.

Il te reste environ dix secondes, j’espère que ton frère a des branchies.

Arrêtez ! Je vais tout vous dire ! Arrêtez !

Le Jonin n’eut pas besoin de signe pour arrêter sa technique et aussitôt, on entendit le frère tousser à s’en faire exploser la cage thoracique. L’attention du Genin était toujours concentrée sur le fuyard. Il semblait soulagé, mais au vu de l’odeur et des auréoles, il avait transpiré à grosse goutte. Takeo amorça son discours ainsi :

Vous n’avez vraiment pas l’air de grands cerveaux tous les deux, donc il est clairement impossible que vous ayez monté un coup comme ça, alors évitons les souffrances inutiles voulez-vous ? Dis-moi où sont les bijoux !

Très bien… Ce sont les « Yami Hayabusa » (Faucon Noir) qui ont fait le coup, on ne sait rien d’autres.

Takeo analysa la réponse de son homologue. Les Faucons Noirs... Un groupe de brigand qui sévissait dans le sud de Kaze no Kuni. Leur renommée était telle que même un simple immigré comme Takeo en avait entendu parler. Il était facile de sortir un nom de la sorte, le fuyard allait devoir se montrer plus convaincant. Le jeune Genin sortit un kunaï de la pochette accrochée à sa cuisse.

Rien que ça ! Arrête de mentir ! On veut des noms, qui vous a engagé !

Dit-il en faisant passer sa lame sous la gorge de son opposant.

Je ne mens pas ! Je vous jure ! Tetsuo… Il s’appel Tetsuo et c’est un vieil ami à nous. Il nous a proposé un contrat. C’était super simple, on devait partir vers le Nord avec un sac de faux bijoux. Il a payé d’avance…

Tu mens ! Je vais te saigner comme un porc et une fois mort, se sera le tour de ton frère !

Non attendez… Il a scellé notre parole et nous a dit de filer, c’était avant-hier. Vous pouvez le trouver à Tsuyu Hana, le petit village au Sud, je vous le jure, laissez mon frère, il m’a suivi pour se faire de l’argent, il n’y est pou…

La ferme !

Takeo rangea sa lame, se redressa et tourna les talons vers Kibõ. Le Genin n’avait pas bien comprit le sens de « sceller », mais au vu de la réaction de son supérieur, cela devait avoir un rapport avec sa langue. Le froussard était convainquant et maintenant que des larmes coulaient le long de son visage, le Gogyou l’imaginait mal raconter des mensonges. Il se tourna vers lui une nouvelle fois. Il devait vérifier une dernière chose

Est-ce que le nom de Kaleb te dis quelque chose ?

Quoi ?! Non, c’est qui ? Je vous jure je ne le con...

C’est bon tais-toi !

Le coupa Maruyama en se tournant vers le membre des forces spéciales.

Pour ma part je le crois... Qu’est-ce que tu en penses ? Et surtout, qu’est-ce qu’on fait d’eux ?

Sa réaction face au nom du moine était spontanée, il ne savait rien et pour l’instant, les preuves pour accabler un traitre au Tombeau étaient inexistantes. Les deux shinobi avaient maintenant une direction à prendre et encore une fois, elle était dans le sens inverse, il faudrait encore marcher.

Dernière édition par Kibō le Mar 20 Jan 2015 - 10:39, édité 2 fois

Le geste de notre jeune héros plus les intimidations de Takeo portèrent leur fruit et le bandit révéla tout ce qu'il savait. Le Genin poussa le bouchon un peu plus loin en essayant de récupérer le plus d'information possible. Ce trait de caractère plaisait à Kibō, voyant que son coéquipier ne se contentait pas du minimum, mais qui en voulait toujours plus. Malheureusement, le gros tas n'en savait pas plus et ça ne servait à rien d'insister. Le membre du Kakumeigun s'approcha du voleur, alors que celui-ci semblait terrifié, il lui reprit la langue et lui apposa un sceau de silence, mais bien plus puissant que celui de son maître, ainsi, il ne pourra rien dire à son supérieur, si jamais ils avaient l'intention de le prévenir. Il fit de même avec la langue de l'autre, en aucun cas l'intervention des deux Sunajins devait voir le jour, ils allaient complètement surprendre ce groupe de criminels.

◊ Je crois qu'ils ont eu leur compte, on peut lire la peur dans leurs yeux.

Les voleurs, si on pouvait les appeler ainsi, étaient terrifiés, il n'y avait pas besoin de s'attarder plus longtemps avec c'est deux vauriens.

◊ Allons-y Takeo, nous avons de la route.

Kibō aurait très bien pu se téléporter, mais désormais, ils n'avaient personne à rattraper et il ne voulait pas laisser le Genin voyager seul au milieu de ce désert rempli de mauvaises surprises. Les deux ninjas reprirent leur route en direction du Tombeau, même si leur destination finale était le village portuaire de Tsuyu Hana, peut-être que ceux qui avaient réellement dérobé le trésor avec prirent la fuite en bateau ? Le seul moyen pour vérifier était de se rendre sur les lieux du vol.

Le trajet fut effectué plus rapidement et arrivant au Tombeau de l'Empereur, Kibō remarqua que ni le garde, ni le moine était présent. Étrange. Le membre du Kakumeigun s'avança auprès des autres gardes et moines, leur décrivant les deux personnes qu'ils recherchaient, mais à entendre leur parole, aucun des deux n'était connu. Pourtant, entre garde ou moine, ils devaient tous se connaître, ils n'étaient pas mille à travailler ici.

◊ Mais où sont passés nos témoins ?

Se demanda-t-il à haute voix.

◊ Tu avais raison, les paroles du gardien et du moine étaient bien trop bizarres. Il ne nous reste plus qu'à nous diriger vers Tsuyu Hana.

Dit-il alors que sa vision se porta sur la tapisserie de l'Empereur, qui... n'était plus là ! Ils n'avaient pas eu le temps de l'enlever et les gros tas étaient une diversion pour éviter d'avoir les Sunajins sur leur dos. Personne n'avait rien vu à nouveau, du coup, nos deux ninjas avaient à faire à des pros, non pas comme les deux bandits ou plutôt fuyards de tout à l'heure. Kibō relâcha un sourire, il s'était fait avoir et cela n'arrivait que très rarement, il avait quelqu'un de redoutable en face et il se réjouissait de le rencontrer.

◊ Dépêchons-nous d'aller au Village portuaire avant qu'il ne soit trop tard !

Le Rêveur s'élança en direction du Sud suivit du Genin. Ils avaient sûrement à faire à des Shinobis, car pour duper les autres moines et gardes, ils avaient fait recours à une technique de base, le Henge no Jutsu. Cependant, cette technique était plus évoluée, car Kibō n'avait rien remarqué, enfin, la sensorialité n'était pas son domaine. Un affrontement allait sûrement avoir lieu, le membre du Kakumeigun espérait simplement que Takeo sache se battre ou du moins se défendre.

(#) Sujet: Re: Tomb Raider (Ft Kibõ) [Mission B] Dim 11 Jan 2015 - 20:16

Les Vieilles Habitudes

Gramatik - Blue Step

Le Jonin rendit son jugement. Il faisait preuve de pitié envers les deux imbéciles, mais après tout, ils n’avaient commis aucun délit. Kibõ se tourna vers son homologue et tous deux prirent de nouveau la route, vers le sud cette fois-ci. Marcher encore et encore, je dois avouer que même si le travail et l’entrainement ne déplaisait pas au Genin, avancer dans le sable commençait à devenir pénible au plus haut point. Durant le trajet, le jeune homme lança quelques regards vers son compagnon. Sa technique de Fuinjutsu, celle de la téléportation était bien pratique, mais elle avait ses failles. D’après la réaction du Kakumeigun, il lui était impossible de prendre quelqu’un avec lui lors de la téléportation, auquel cas il aurait surement emmené le novice avec lui. Après peu de temps, le Jonin prit la direction du Tombeau alors qu’ils auraient très bien pu couper pour gagner du temps. Quel était son dessein ?

Ils arrivèrent rapidement à leur destination, il devait être 17h environ. Ils devaient se hâter s’ils voulaient arriver à Tsuyu Hana avant la nuit. Une fois devant la bâtisse, Kibõ demanda à voir les deux hommes qu’ils avaient rencontré plus tôt dans la journée. Étrange est le destin, aucun des deux n’étaient là, pire, aucun des deux n’étaient connus des gardiens de l'Empereur… Comment cela était-il possible ? Kaleb n’était donc pas un moine. Alors que Takeo, silencieux, se remémorer les antagoniste, le Jonin appuya sa théorie et reprit les choses en mains. Les deux hommes prirent de nouveau la route du Sud.

Alors Kaleb était un infiltré qui, à l’aide d’un complice, avait mené les deux envoyés de Suna droit dans une distraction pendant qu’ils finissaient tranquillement le job. Encore un homme sûr de son intelligence, de sa stratégie, mais il ne devait pas s’attendre à une telle maitrise des sceaux. Heureusement que Kibõ était de la partie, il devait être très précieux pour Suna. Avoir un homme avec de telles capacités était profitable, à moins que le niveau des supérieurs du village atteignait des strates inimaginables pour notre jeune immigré. Takeo revoyait à la baisse ses capacités et son arrogance. L’unité spéciale du village devait être peuplée d’artistes martiaux impressionnants, un vrai temple de la rigueur et du travail. Il pourrait apprendre là-bas beaucoup plus qu’en restant simple shinobi. Son interrogation de la veille lui revint en mémoire et il ne put cette fois empêcher sa question.

Kibõ, est-ce que le Kakumeigun s’occupe de la traque des Nukenin ?

Sa question fila à travers le vent frais qui annonçait la fin d’une journée fort étouffante et riche en rebondissement. Il devait attendre la réponse et selon celle-ci, un nouvel objectif prendrait forme dans son esprit. Le crépuscule plongea le ciel dans un mélange de couleur. Lorsqu’enfin, les relents de sel se firent sentir dans l'atmosphère, il faisait nuit et les étoiles scintillantes éclairaient les chemins à prendre aux pèlerins du désert. Bientôt, les lumières de Tsuyu Hana illuminèrent l’horizon et marquait par la même occasion, la fin du voyage.

Lorsqu’ils entrèrent dans le village, tout était calme et seuls l'écho lointain des vagues de l’océan s’autorisaient à faire du bruit,un bruit des plus apaisants je dois dire. Les shinobis, capuche sur la tête, filaient à travers les rues, mais une question survint, comment trouver les auteurs du crime ? Takeo avait une petite idée qui serait à la fois utile et agréable. Il se tourna vers son supérieur.

Suis-moi, je sais où l’on pourra trouver des informations.

Il se surprit à donner des ordres à un Jonin, mais Kibõ l’avait tellement mis en confiance qu’il espérait que rien ne serait mal interprété. Il avait du respect pour l’homme qu’il était, jeune mais sage, puissant mais humble. A vrai dire, il devenait de plus en plus un modèle pour le Genin, mais il n’en dira rien. Takeo conduisit son camarade dans le seul bar encore ouvert à cette heure, un endroit mal famé où les pécheurs les plus dépendants venaient s’abreuver pour oublier l’aigreur de la vie. Le jeune Genin poussa la porte et entra sans bruit. Dans un village comme celui-là, on n’aime pas vraiment les inconnus si bien qu’ils furent dévisagés de haut en bas dans un silence de mort. Takeo s’assit au comptoir sans même jeter un regard aux habitués. Il avait connu et côtoyé des endroits comme celui-ci dans sa jeunesse à Hai no Kuni et il fut aisé de retrouver son accent du sud, si cher aux aventuriers des eaux. Il se laissa envahir par le passé.

Deux whisky s’iouplait, qu’on puisse s’abreuver après cette journée d’marche. Prend donc un coup avec nous.

Ajouta-t-il à l’encontre du serveur, qui s’exécuta avec joie.

Il avait conscience de violer les règles des shinobis en mission, mais s’il voulait passer inaperçu, mieux valait se montrer distant avec le règlement. Rien ne vaut l’alcool pour délier les langues et celles des serveurs peuvent être une mine d’information si elle sont bien hydratées. Il n’était pas question de se saouler ici, mais d'être juste assez imbibé pour ne pas attirer l’attention. Et ce fut le cas, bientôt toutes les conversations reprirent et plus personne ne s’intéressa aux étrangers qu’ils étaient.

La patience est une alliée lorsqu’on est en quête d’information. Mais s’ils la jouaient fine, ils pourraient savoir tout ce qu’ils voudraient et peut-être même agir avant le lever du jour, à la faveur des ténèbres. Néanmoins, le Gogyou espérait vivement que Kibõ supportait bien l’alcool fort.

(#) Sujet: Re: Tomb Raider (Ft Kibõ) [Mission B] Mar 20 Jan 2015 - 10:37

Le Kakumeigun s'occupait de diverses missions, mais généralement des plus compliquées. Cela pouvait être des traques, de l'espionnage, de l'assassinat, etc. L'Unité n'était pas spécialisée dans un domaine, mais il regroupait les ninjas les plus forts du Village, que ce soit au niveau de l'art Shinobi, physiquement et mentalement. La question de Takeo était étrange, pourquoi voulait-il savoir ça ? Avait-il quelqu'un à traquer ? Si c'était le cas, il pouvait le faire en tant que Genin, si la cible était à sa porter. Kibō pouvait répondre sans problème, mais si le ninja masqué voulait plus d'informations, il devait en dire plus.

◊ Le Kakumeigun se charge des missions les plus compliquées et secrètes. Il peut très bien s'agir d'une traque, mais pourquoi me poses-tu cette question ? Tu souhaites intégrer le Kakumeigun ou souhaites-tu traquer une personne ?

Les deux ninjas arrivèrent à la Ville Portuaire, mais où aller à présent ? Takeo prit les devants et demanda à Kibō de le suivre. Notre jeune héros était surpris par l'initiative de son partenaire, mais il semblait savoir où aller et si c'était réellement le cas, alors le membre du Kakumeigun n'avait rien à redire. Les deux ninjas pénétrèrent dans un bar, mais que diable faisaient-ils ici ? Le Rêveur se posait des questions quant à la décision de Takeo de rentrer ici. Le membre du Kakumeigun le suivit sans dire un mot, le laissant procéder à son plan. Finalement, ils se retrouvèrent au bar, avec un verre de Whisky.

◊ Takeo, nous sommes des ninjas, pas besoin de jouer la comédie pour trouver des indices, même si cela peut porter ces fruits. Je pense que nous avons les capacités nécessaires pour se passer d'un verre d'alcool et de toute cette scène, non ?

Lui souffla-t-il à l'oreille en utilisant son don en Onkyôton, alors que derrière eux, la salle semblait s'agiter. Un homme entra et se dirigea contre la tablée au fond de la pièce, chuchotant à l'oreille d'un autre. Le groupe de cinq personnes se levèrent et suivirent le messager. Kibō devait sortir et les suivre, mais le barman trouva louche l'attitude de notre jeune héros et lui demanda pourquoi il ne buvait pas.

◊ 'Scuse-moi vieux, j'ai trop bu hier soir ! J'crois même que je vais aller poser un vomi dehors...

Dit-il tout en mettant sa main devant la bouche et sortant de l'établissement. Le Genin allait devoir trouver une excuse pour le suivre et le rejoindre, mais avant de partir, il allait devoir payer les trois verres qu'il avait commandés. Une fois dehors, l'élève de Kioshi examina les alentours et vit le groupe se diriger au port, discrètement, le Sunajin les suivit sans trop s'éloigner du bar, pour que le ninja masqué le voie une fois sortie du bâtiment. Une embarcation était prête à partir et les hommes chargeaient des contenues cachés, les joyaux de l'Empereur ? Il fallait vérifier et en tant que ninja, il avait tous les droits de contrôler ce qu'il y avait dans les caisses, mais il fallait attendre le Genin, qui tardait, bizarre...

(#) Sujet: Re: Tomb Raider (Ft Kibõ) [Mission B] Dim 25 Jan 2015 - 15:48

Diversion

Ray Charles - Hit the Road Jack

Kibõ n’appréciait apparemment pas cette petite pause au comptoir. Il ne devait pas avoir beaucoup profité de sa jeunesse, surement formé très tôt comme un shinobi, cela expliquait aussi son niveau de maitrise. Takeo chercha la meilleure façon de lui répondre, explorant intérieurement le meilleur des arguments. L’ainé avait raison au fond, mais sa façon de procéder n’était pas très subtile et si la surprise était leur meilleure arme, pourquoi perdre ce seul avantage en se présentant dans un village comme envoyé de Suna no Kuni. Dans les environs comme partout, les nouvelles vont vite, alors autant pousser les malfrats à la faute en toute discrétion. Mais finalement, avant d’avoir pu formuler son plaidoyer, un homme entra dans le bar et se dirigea vers une table au fond.

Takeo n’eut pas le temps de l’apercevoir correctement et laissa ses oreilles le guider dans la salle. Aussitôt là, aussitôt disparu. L’inconnu fit lever des compagnons et tous sortirent dans la nuit. Kibõ, déjà aux aguets, bondis de sa chaise pour les suivre, mais fut arrêter par le barman, déjà bien amoché par l’alcool et l’ennui. Le Genin voulut trouver une excuse, mais comble de la surprise, son sempaï était un comédien parfaitement crédible et il put se soustraire aux regards sans éveiller les soupçons. Sous son masque, le jeune homme souriait, il avait trouvé un partenaire aussi fort qu’intelligent, digne de confiance… Il pourrait surement lui parler du futur qu’il envisageait et de ses espoirs de destruction des renégats.
Une fois dehors, le jeune shinobi ne se pressa pas pour autant. Il leva les yeux vers le barman et chercha avant tout à confirmer leurs craintes.

Il n’a jamais tenus l’alcool l’pauvre… Dites-moi mon brave, n’sommes venus ici dans l’espoir de faire de l’argent, savez pas comment on pourrait faire ça ?

Ouvrez un bar.

Répondit le barman en riant.

Plus sérieusement, je pense que vous êtes au mauvais endroit pour faire du fric, ici les gens s’en vont pour les mêmes raisons et ne reviennent jamais.

On ne sait jamais, un magnifique petit village de pécheur cherche forcement des commerçants, non ?

Le seul commerçant qui marche ici, c’est Tetsuo, il vient de sortir avec ses amis là, lui il est bon, c’est le plus riche de toute la côte…

Le Gogyou jeta un coup d’œil par la fenêtre, il était temps de rejoindre son ainé. Il réalisa alors qu’il n’avait pas de quoi payer les boissons commandées. Il réfléchit aussi vite qu’il le put et trouva rapidement un subterfuge. Il attrapa son verre et le vida d’un trait. Il le posa avec force sur la table et leva de nouveau les yeux vers son homologue alcoolisé.

Remets-nous une tournée, je vais voir si mon frère ne s’est pas noyé dans sa gerbe.

Le barman se mit à rire et se dépêcha de sortir une bouteille de sous le comptoir tandis que le Genin poussait la porte extérieur. L’air frais s’infiltra sous ses vêtements et il reprit son calme habituel, se débarrassant au passage de son personnage. Il chercha le Jonin du regard, rien. Il entendit des bruits non loin du port et suivit leurs provenances. Au loin, des hommes chargeaient des caisses sur un navire, apparemment près à partir. Takeo se baissa et avança dans l’ombre. Il trouva son camarade derrière un talus, agacé par l’attente. Il s’approcha doucement.

Pour quelqu'un qui n’aime pas le cinéma, vous êtes un acteur grandiose sempaï.

Il laissa à sa pique le temps de faire effet.

C’est bien les hommes que nous recherchons, le barman me l’a confirmé.

Il enchaina sur un ton beaucoup plus sérieux.

Je ne sais pas comment vous voulez agir ? Personnellement, je ne maitrise que le Dôton. Je peux soit vous couvrir, soit servir de leurre, je résiste plutôt bien aux brigands.

(#) Sujet: Re: Tomb Raider (Ft Kibõ) [Mission B] Mar 27 Jan 2015 - 21:22

Takeo rejoignit finalement notre jeune héros, qu'avait-il fait tout ce temps ? Enfin bref, il était désormais aux côtés de Kibō et c'était l'essentiel. Le Genin avait réussi à récolter des informations de son côté et il confirma les hypothèses du membre du Kakumeigun, ces hommes-là étaient bien les cambrioleurs. Le ninja masqué laissa le Rêveur choisir la stratégie à adopter pour arrêter les malfrats, il lui fit également part de ses dons. Pour le moment, il fallait rester discret et attendre d'avoir une preuve pour les coincer.

◊ ET VOUS DEUX !!!

Les malfaiteurs se retournèrent et virent nos deux protagonistes. Kibō se retourna et vit le barman en train de s'écrier.

◊ Rassure-moi Takeo, tu as payé l'addition ?

Non, il ne l'avait pas payé. Le membre du Kakumeigun sortit à découvert, ils avaient été repérés et ça ne servait plus à rien de se cacher. Les brigands se mirent en ligne, devant les caissons remplis de trésors, ils avaient tous l'allure de ninja. Leur chef se tenait devant eux, prêt à prendre la parole ou à combattre.

◊ Je doute que les paroles puissent résoudre quoi que ce soit, mais j'essaye quand même. Veuillez nous redonner les joyaux dérobés sans opposition et votre peine sera réduite.

◊ Effectivement, tes paroles ne mèneront à rien, si tu veux les joyaux, vient te les prendre tout seul.

Le membre du Kakumeigun riva son regard sur le Genin et d'un signe de la tête il l'invita à le rejoindre. Une fois que le ninja masqué soit à ses côtés, il lui donna un Kunai marqué de son sceau de téléportation et le pria pour aller se battre.

◊ Montre moi de quoi tu es capable Takeo.

Dit-il tout en lui faisant un clin d'oeil. Allait-il comprendre la tactique de notre jeune héros ? Sûrement, le Genin était un ninja plutôt réveillé et intelligent. Une fois qu'il sera un milieu d'eux, Kibō se téléportera, surprenant ainsi ses adversaires. Ensuite, le duo devra combattre intelligemment ensemble, couvrant chacun les angles morts de l'autre. Voyons voir ce que vaut Takeo au corps-à-corps.

The Game Has Changed

Daft Punk - The Game Has Changed

Takeo attendait patiemment la réponse de son camarade. Le Jonin semblait pensif, mais ils furent rapidement privés de toutes initiatives, puisque le barman n’était pas aussi nié qu’il l’ait espéré. L’effet surprise, c’était loupé, pire, Kibõ usa même de rhétorique pour enfoncer le jeune Genin dans sa bêtise. En même temps, il n’avait pas d’argent, alors c’était soit ça, soit il assommait le serveur devant les clients. Son ainé se leva hors de sa cachette. Takeo l’imita et ils se retrouvèrent face à l’adversité. Plus d’une douzaine d’homme se tenaient en ligne face à eux, un peu plus loin sur le port. Comment faire pour paraitre professionnel ? Le Jonin en avait une idée et usa une nouvelle fois d’humour. Non, ils ne voudraient pas se rendre, trop sûr de leur nombre.

Et c’est à ce moment précis que les choses basculèrent. L’agent spécial se tourna vers Takeo et lança une phrase qui eut l’effet d’une bombe. Le jeune homme se retrouva bouche bée sous son masque, un Kunaï dans la main et chargé d’une mission. Il devait donc aller se battre seul contre leurs adversaires. A priori, rien d’anormal pour un shinobi, mais en ce qui concerne le Gogyou, le Kazekage lui avait donné des directives, être prudent et discret, ah merde… Niveau prudence et discrétion, on a fait mieux. Il ne voulait pas décevoir Kibõ, mais il ne voulait pas non plus dévoiler sa vraie nature. Comment allait réagir le Jonin s’il le découvrait ? Peut-être qu’une fois les brigands à terre, le Genin serait le prochain sur la liste ? Il était assaillit de question et croisa le regard de son ainé.

Ce dernier lui adressa un clin d’œil. Un signe de complicité… Il lui faisait donc confiance, surement pas entièrement, mais assez pour lui confier la première ligne. Takeo jeta à nouveau un regard au Kunaï qu’on lui avait confié et remarqua le papier qui enroulait le manche. En l’observant, il l’identifia rapidement, s’était l’une des balises de téléportation de son mentor. Il releva la tête vers son compagnon, qu’à cela ne tienne et tant pis s’il devait quitter la vie, il aurait eu le mérite de partir avec éclat, une chance refusée à beaucoup. Il se tourna vers la lignée d’imbécile, qui après inspection, ne semblait pas effrayer par leur bandeau de Suna, ce qui ne pouvait signifiait qu’une chose, ils étaient des guerriers de l’ombre eux aussi.

Le jeune homme salua son compagnon de la tête, il avait compris la stratégie, il n’allait pas combattre seul. Il évalua la distance le séparant de leurs cibles, son environnement. Les contrebandiers se tenaient sur le port dont les berges étaient en bois, inutilisable donc. Il fallait amener des munitions avec lui et gaspiller le moins de chakra possible, il ne connaissait pas leurs pouvoirs. Son plan était prêt. Pour commencer, faire en sorte de grouper ses adversaires. Il bondit par-dessus les caisses qui leur servaient de rempart et frappa le sol par deux fois. Deux pierres s’en élevèrent. Par deux coups de pied successif, il envoya les roches à l’encontre des deux hommes les plus éloignés.

Dôton : Météore des Roches

Surpris par la vivacité de l’attaque, seul l’un deux put esquiver tandis que l’autre se retrouvé éjecté dans les airs et termina sa chute dans l’eau salé. Comme prévu, les voleurs firent pas vers l’intérieur, pour serrer les rangs. Takeo concentra sa force et usa de chakra avec parcimonie. Première salve, il brassa l’air de ses bras et alors qu’il enroulait le vide de ses bras, de petites pierres formèrent un cercle tournoyant autour de lui.

Dôton : Le Cercle d’Infini

Deuxième salve, il leva les mains vers le ciel et une pierre jaillit sous ses pieds, le propulsant dans les airs. Le tremplin terrestre venait de jouer son rôle. Une fois dans les airs, il attira l’attention de ses adversaires, qui brandirent leurs poings, prêts à parer une éventuelle attaque frontale. Mais il n’en fut rien. Takeo, attirait par la gravité lança vers eux les petites pierres qui voltigèrent à leur rencontre. La plupart dégainèrent leur lame pour contrer, ou se contenter d’esquiver, mais l’objectif n’était pas de faire mal, mais de distraire. Le tremplin terrestre qu’il avait laissé à côté de Kibõ changea de forme à l’appel de son maitre.

Dôton : Clonage des Roches

Un clone de pierre venait d’apparaitre et se lança droit sur l’ennemi. Takeo atterrit et commença le combat. Le nombre était en sa défaveur et il fut rapidement encercler. Il planta le Kunaï au centre et se rua contre le premier venu. Son clone bondit derrière lui et commença son œuvre. Son assaut avait été concluant. Il avait réussi à sortir l’un de ses adversaires, à créer un cercle autour de lui, à surprendre ses assaillants par son dédoublement, mais également à créer une brèche pour son ainé. Malgré cela, si Kibõ n’entrait pas rapidement en scène, il allait perdre face à un tel nombre, mais le Jonin avait une occasion parfaite d’entrée dans la danse. Le combat était amorcé, enfin un peu d’action après tant de marche.

Takeo s'avança avec hésitation, il n'avait pas compris tout de suite le plan de Kibō. Il ne pensait tout de même pas que notre jeune héros allait le laisser se faire massacrer sans lui apporter le moindre aide, si ? Mais le ninja masqué n'était pas stupide et lorsqu'il empoigna le Kunai de notre jeune héros, il aperçut tout de suite le sceau de déplacement. Takeo allait pouvoir se battre plus sereinement, il savait que si par malheur on pouvait le toucher, le membre du Kakumeigun apparaitrait immédiatement vers lui pour l'aider.

Le Genin ne perdit pas un instant et il montra tout de suite ses capacités. Le ninja était d'affinité Doton et il montrait une certaine aisance dans le maniement de ces Jutsus. Il était rare de voir un Genin se battre avec tant de facilité, Takeo donnait l'impression d'avoir fait ça toute sa vie, peut-être que c'était le cas. Kibō patienta, regardant son coéquipier abattre un à un les ennemis, mais il fut vide encerclé. Le moment pour notre jeune héros d'intervenir était arrivé, le Shinobi masqué lui créa une ouverture, décidément, les choses étaient bien plus simples avec un tel partenaire.

Le membre du Kakumeigun se téléporta et apparut au milieu de la foule, laissant bouche bée la plupart d'entre eux. Takeo et son clone se chargèrent de fermer la bouche de ceux-ci, alors que Kibō se lança contre un premier ennemi. Il était spécialisé en Taïjutsu et le corps-à-corps lui était favorable. Un, puis deux ennemis vaincus en un temps record. Il en restait cinq et notre jeune héros se retrouva dos à dos avec le Genin et son clone. Le Rêveur invoqua cinq répliques, qui foncèrent sans tarder sur les cinq adversaires. Les clones de Kibō s'agrippaient sur les ennemis, avant d'afficher un sourire malicieux, les cinq répliques allaient se faire exploser pour donner naissance à une décharge électrique qui allait sans doute les mettre hors-jeu. Son plan se réalisa à merveille, le mal avait été vaincu.

◊ Charge-toi de contrôle que cette-fois il s'agit bien du trésor voler, je vais les ligoter en attendant.

Les adversaires n'avaient pas été tué, ils étaient blessés, voir évanouis pour certain. Le duo allait les ramener à Suna pour les mettre en prison, ce petit groupe avait terminé terrorisé les environs.

◊ Alors ?

Questionna Kibō, en attendant que Takeo lui confirme, ou pas, que les joyaux de l'Empereur aient été retrouvés.

Un Faux Espoir

Arctic Monkeys- R U Mine

Le combat était lancé et le jeune Genin était en mauvaise posture. Cerné de toute part, il espérer une intervention de son camarade qui ne tarda pas à arriver, et quelle entrée ! Kibõ avait surgit de nulle part au milieu de l’affrontement. Il renversa le premier venu, profitant de ses capacités impressionnantes. Occupé à parer son adversaire, Takeo ne put que jauger du Taïjutsu de son ainé. Sa rapidité égaler son habileté au combat. Après seulement quelques secondes, les deux hommes se retrouvèrent dos à dos, balayant du regard les derniers assaillants encore debout. Takeo fit disparaitre son clone alors que le Jonin puisa dans son chakra pour en faire apparaitre cinq. Ils fondirent sur l’ennemi, entravant les mouvements de ces-derniers. Tout avait été si vite et le combat était maintenant achevé. Leur jeu d’équipe n’était pas si mauvais pour un duo formé la veille.

Kibõ se tourna vers lui et donna ses instructions. Chargé d’adrénaline, le Genin n’hésita pas une seconde, cependant, c’est le verbe ligoter qui lui posa problème. Il avait entendu dire que SUna était impitoyable, il faut croire que les rumeurs concernant la cruauté du village caché du désert étaient infondées. Il ne savait pas s’il devait appréhender la nouvelle avec enthousiasme ou inquiétude. Si leur laxisme s’étendait au-delà des simples larcins et que leur capacité à détruire les Nukenin était médiocre, il ne savait pas comment il réagirait. Mais passons, il était maintenant au-dessus du magot et fit mentalement le compte de ce qui avait été volé. Tout était là. Un premier soulagement, les deux shinobis n’auraient pas à parcourir à nouveau la moitié du désert. Il se tourna vers son sempaï.

Tout est là !

Il s’approcha des hommes entravé de liens et inspecta les têtes qu’il connaissait. Tetsuo était là, à genoux sur les quais, tête baissé. Takeo eut un sourire satisfait, qui s’effaça rapidement. Il semblait qu’un voleur manquait à l’appel. Ils avaient tous été réuni sur la berge, incluant ceux qui avaient pu juger de la température de l’eau, mais une tête manquait. Où était passé ce salopard de Kaleb ? Le Genin, sans faire part de son inquiétude à son ainé, s’avança vers Testuo, lui agrippa le menton et releva sa tête pour le fixer dans les yeux. Son visage s’approcha lentement de celui du voleur.

Où se trouve Kaleb ?

Va chier sunajin !

Testuo reçut une première gifle de plein fouet qui d’après le son, le brisa le nez. Après réflexion, le Genin ressentait de la fierté d’avoir été nommé Sunajin, mais continuons l’interrogatoire.

On a eu une journée plutôt éprouvante, alors je vais te le demander une dernière fois, OU… EST …. KALEB ?

Takeo avait perdu patience, le faux moine l’avait indigné plus que les autre, il s’était essuyé les pieds sur l’honneur, la spiritualité et la bonté naturel des prêtres. Cependant, le leader était fier et en guise de réponse, il cracha sur le masque de son homologue le sang qui lui coulait dans la bouche. Le Genin leva se redressa et contempla son ainé. Sur son masque blanc coulait lentement un mollard de sang. Son exaspération avait atteint un niveau critique et si le leader restait entre ses mains, il risquait de ne jamais atteindre les portes de Suna.

Il espérait secrètement que Kibõ prendrait le relais et serait ce montrer plus convainquant que lui.

Le trésor était bien là, Takeo vérifia à maintes reprises et aucun doute, il s'agissait cette fois-ci des vrais joyaux de l'Empereur, même les toiles dérobées étaient présentes. Il y avait juste une chose qui manquait à l'appel ou plutôt quelqu'un, c'était Kaleb le faux moine. Après avoir ligoté les brigands, le ninja masqué questionna le Chef, pour savoir justement où se trouvait ce vaurien d'imposteur, mais mise à part une insulte et un cracha, le Genin n'obtint rien de concret. Kibō se devait d'intervenir pour ne pas que son acolyte tue Tetsu. Le membre du Kakumeigun fit signe à son coéquipier qu'il allait reprendre le relais.

Le Rêveur vérifia que les liens qu'immobilisaient les brigands étaient bien faits et pour s'assurer qu'ils ne s'échappent pas, notre jeune héros déposa un sceau sur chaque noeud pour les sceller, à présent, il était impossible qu'ils défassent le noeud. Takeo les avait attachés de façon à ce qu'ils marchent l'un derrière l'autre, brillant. Bien, à présent que les attaches furent vérifié, l'élève de Kioshi se concentra sur Tetsu, afin de savoir où se trouvait le faux moine.

◊ Il est où Kaleb ?

◊ Va ch...

Le bandit n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Kibō invoqua son Katana à l'aide du Fûin son poignet et planta la lame de son sabre dans la jambe du Chef des Brigands. Un cri atroce retentit dans le port, attirant la curiosité des passants.

◊ Je vais te reposer la question : où se trouve Kaleb ?

◊ Tu es complètement malade !

Le Sunajin enfonça encore plus la lame et la tourna à l'intérieur de la cuisse. Les cris s'enchainèrent et furent de plus en plus stridents, on aurait dit une petite fille. Le Rêveur s'arrêta et reprit la parole.

◊ N'oublies pas que tu devras marcher jusqu'à Suna après, alors je te le répète une dernière fois : où est Kaleb ?

◊ Ok, ok, ok... Il se trouve sur le bateau, dans la cabine du Capitaine.

◊ Ben tu vois, ce n'était pas si dur que ça.

Lui dit-il tout en lui souriant, alors que le sabre logeait toujours dans la chair de ce pauvre homme.

◊ Takeo, va voir c'est vrai.

Le ninja masqué ne devait pas avoir de mal à maîtriser le faux moine et si c'était le cas, il avait toujours le Kunai de Kibō sur lui, en un instant, le membre du Kakumeigun pourrait se téléporter vers lui pour lui porter main forte.

Le Blasphémateur

Dexter OST - Blood Theme

Kibõ avait compris son désarroi et s’avança pour prendre sa place. Les pulsions meurtrières du Genin ne s’étaient pas calmées et il espérait que son ainé ferait rapidement cracher le morceau à cet ignoble individu. Pour se changer les idées, il s’attela à lier les prisonniers. Il les plaça l’un derrière l’autre et à l’aide des cordes du Jonin, les entrava, mains dans le dos et fit courir la corde le long des voleurs. Ils ne pourraient plus s’enfuir à moins de tous partir ensemble. Alors qu’il terminait son œuvre, le jeune homme fut surpris par un cri persan. Il se tourna rapidement, la main sur sa lame, prêt à frapper, mais ce qu’il vit le laissa songeur.

L’agent spécial venait de planté son sabre dans la jambe du malheureux chef de bande. Le sang s’écoulait abondement de la plaie et venait, goutte à goutte, s’écraser sur le sol. Takeo avait hésité à maltraiter l’imbécile, car il ne se sentait pas de choquer son ainé, après tout, c’était sa première mission et il ne voulait pas faire mauvaise impression. Kibõ ne s’était pas entaché d’un tel dilemme et à la première insulte, il avait mutilé le leader. Le Jonin était vraiment difficile à cerner, il n’était jamais violent envers les siens, pédagogue et formateur, mais lorsqu’il s’agissait d’ennemis du village, il ne montrait par la moindre trace de pitié, s’en était effrayant. En moins d’une seconde, il passait du statut de jeune mentor avisé à machine de guerre imprévisible et sanguinaire. Et finalement, ce n’était pas pour déplaire à Takeo.

La violence n’était pas une solution en soit, mais dans un monde comme celui-ci, où les guerres se succèdent autant que les dirigeants, où les femmes sont violées, où les enfants sont exécutés et où les hommes sont traqués comme des bêtes, user de violence est souvent la seule chose sensé qui s’avère utile. Takeo, traqué durant toute sa jeunesse, exilé et poursuivit, l’avait compris et Kibõ, quel que soit son histoire, en était arrivé aux mêmes conclusions. Une nouvelle fois, le chef de bande ouvrit la bouche pour proférer des inepties, une nouvelle fois, son cri déchira la nuit fraichement tombée. Ses camarades, bien qu’admiratif, détournèrent le regard les uns après les autres. Le Jonin se montra intraitable et une fois de plus, son zèle naturel lui valut des résultats aussi concluants qu’expéditifs. Testuo avait fini par dénoncer son camarade. Kibõ se tourna vers son cadet et donna ses ordres.

Entendu

Sur le port, tout était en ébullition. Les quelques pochtrons du bar étaient sortis au dehors, rapidement rejoints par les habitants au sommeil léger, sorties de leurs lits par les cris de douleur du leader. Tous portaient leur attention sur les deux shinobis envoyé en mission et malgré leurs appréhensions et leurs désapprobations, aucun d’entre eux ne se manifesta. Takeo, qui continuait son chemin vers le navire des bandits, jeta un regard aux prisonniers. Eclairé par les faibles lampadaires du port (ou ce qui servait de d'éclairage), ils ressemblaient plus à des ombres fantomatiques, presque irréel, qui hantaient le port de leur présence. Kibõ, debout devant eux, voyait sa chevelure blanche balayée par un vent léger. Il semblait être un messager divin, le regard fixe et stoïque, intraitable, représentant une justice expéditive et punitive.

Takeo se demanda intérieurement si ses propres démons pourraient un jour se taire pour devenir aussi glorieux et imposant que son compagnon. L’écho de ses pas résonna dans le port alors qu’il grimpait la petite planche en bois utilisée comme pont vers le navire. Une fois à bord, il se dirigea sans sourciller vers la cabine désignée. Alors qu’il approchait, il ralentit le pas et en un instant, il sentit l’atmosphère changer, se charger de tension. Sa main tendue vers la poignée, il entendait ses battements intérieurs le prévenir du danger imminent. Il ne l’avait pas vu, mais sur le port, agenouillé, ensanglanté, Testsuo, le cerveau de cette opération, souriait, trop sûr de l’issu d’une telle tentative. La main du shinobi se posa sur la poignée de fer et alors qu’il allait l’enclencher, un silence de mort s’était abattu sur le port. Il put discerner un déplacement d’air et une voix forte hurler : Katon – Embrasement du Dragon.

En un instant, la porte vola en éclat et le Genin fut projeté dans les airs, encerclé par l’infernal assaut de son ennemi. Le port fut instantanément éclairé de mille lueurs et les voiles du navire s’embrasèrent sous l’attaque. Les civils s’exclamèrent de surprise et le rire de Tetsuo leur fit écho. A l’intérieur de ce reptile de flamme, le shinobi ne souffrait pas. Il parait que mourir par le feu ne fait souffrir qu’une trentaine de seconde, le temps pour les nerfs d’être détruit, mais ici, à cet instant, rien n’avait brulé. Le peu de chakra qu’il restait au ninja de Suna s’était concentré par réflexe. Sa part de Gogyou venait, une nouvelle fois, de lui sauver la vie. Revoyons ce passage aux ralentis.

Dès qu’il avait entendu le mouvement d’air, le jeune homme s’était ravisé et avait assemblé ses mains. Rapidement, toute sa peau changea de forme et au lieu de bruler, son épiderme s'était transformé comme durcit. Les veines et les os s’étaient métamorphosés en un tas de roche et de pierre, aussi dur que coupante. Le corps tout entier du jeune homme était un bloc de pierre articulé. Seul son masque vola sur le ponton et vint échouer sur le sol. Plus de visage, plus de cheveux, plus de vêtements. Une fois le premier assaut encaissé, le chakra restant du shinobi s’était envolé. Sa peau retrouva peu à peu sa couleur et sa matière. Takeo n’était plus que Tomasu, le jeune Gogyou de Hai no Kuni, ses cheveux noirs tombant sur son visage indemne aux traits fins. Ses yeux bleus enfin libérés de leur gène habituelle. Il ne pouvait plus faire d’attaque, il était totalement à la merci de ce traitre de Kaleb.
Le faux moine s’avança sur le ponton en flamme, aussi surpris qu’impétueux. Dans ce décor embrasé, il s’autorisa une tirade.

Tu n’es pas si laid finalement pour un homme masqué. Tu ne manques pas de ressource mon jeune ami. Il est rare de voir de telles capacités, mais tu sembles à court de possibilités et de chakra maintenant. Je sais très bien que ton compagnon me brisera une fois sur le port, mais je mourrais en souriant à l’idée de t'avoir ôté la vie. Une dernière prière ?... Non, alors meurs !

Tu parles trop.

Rétorqua le Genin avec un large sourire.

Il avait sorti de sa pochette le Kunaï que lui avait confié Kibõ. On fond de lui, il espérait que malgré les flammes, le Jonin pouvait suivre la scène de loin et apparaitrait miraculeusement une fois de plus pour lui sauvait la vie. Au pire des cas, il aurait eu une belle mort au service d’une cause qu’il avait choisi, non qu’on lui ait imposé. Il pensa à sa mère une dernière fois. Il lança vers Kaleb le Kunaï alors que celui-ci gonflait ses poumons de chakra pour carboniser son adversaire. C’était l’instant de vérité.

Takeo partit en direction du bateau où se trouvait le dernier de la bande, soit Kaleb le faux moine. Kibō aurait pu y aller lui et laisser le Genin surveiller les otages, mais il fallait que le ninja masqué commence à prendre des responsabilités et soit impliqué concrètement dans la mission. Le but n'était pas que le membre du Kakumeigun fasse tout et que son coéquipier le regarde faire ou se contente de rester à ses côtés pour ensuite dire « j'ai effectué une mission de rang B » sans réellement avoir été décisif dans celle-ci. En prenant des responsabilités, Takeo allait grandir en tant qu'homme et en tant que Shinobi.

Cela faisait plusieurs minutes que le Genin était parti et toujours pas de nouvelles. Notre jeune héros jeta un coup d'oeil à la grande horloge du port et se donna cinq minutes avant d'intervenir si jamais Takeo ne revenait pas. Kibō vérifia sur lui et sur l'ancien lieu du combat pour voir si son Kunai y résidait, mais non, il devait toujours être sur son coéquipier, il pourra ainsi le rejoindre en une fraction de seconde. Cependant, le membre du Kakumeigun n'allait pas attendre autant longtemps avant de se rendre auprès de son ami, car une explosion venait de retentir non loin de lui. Les flammes montèrent haut dans le ciel et un bateau commença à prendre feu.

* Merde ! Takeo ! *

Le Chef du Midorhato n'y pensa pas deux fois avant de se rendre auprès de se téléporter à l'emplacement de son Kunai, en espérant que Takeo l'ait gardé sur lui et non pas lancé au fond des abysses. L'élève de Kioshi débarqua droit devant Kaleb, qui avait les joues gonflées, comme s'il s'apprêtait à cracher quelque chose. Grâce à ses capacités en Taïjutsu, notre jeune héros envoya à l'aide d'une acrobatie, un coup de pied sous les mentons de son adversaire lui faisant cracher sa déflagration contre le ciel. Il profita de cet instant pour le frapper avec la paume de sa main en plein dans le ventre pour lui apposer un sceau spécial. Kaleb gicla sur le pont, il n'était pas hors-jeu, mais il n'était plus dangereux.

Kibō regarda autour de lui et vit Takeo couché à l'arrière du pont. Notre jeune héros marcha en sa direction et lorsqu'il s'avança vers lui, il marcha sur son masque. Il le recueillit et le lui apporta. Il se plia sur ses genoux et lui tendit son visage de bois.

◊ Tiens, tu as perdu ça je crois. Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu te caches, tu n'es pas moche.

Lui dit-il tout en souriant, alors que derrière lui Kaleb était prêt à le planter à l'aide d'un Kunai, mais lorsqu'il abattit son bras sur notre jeune héros, il se bloqua à quelques centimètres de son corps. Le sceau que Kibō lui avait apposé se déploya pour recouvrir tout le corps du faux moine et bloquant tous ses membres.

◊ Je te laisse le loisir de le ligoter et ensuite on rentre, tu t'es très bien comporté durant cette mission Takeo.

Conclut-il tout en gardant son sourire angélique, alors que le bandit était immobilisé derrière lui, un Kunai à la main.

HRP:

Retour Victorieux

L’attaque Katon allait pulvériser le Genin, il voyait sa vie défiler devant ses yeux. A bout de force, vidé de son chakra, il n’était plus qu’une cible sans échappatoire, une proie acculée dans un angle, perdue… Mais ses dernières forces n’avaient pas été utilisées en vain. Le Kunaï de son ainé avait fusé en direction de son assaillant. Juste avant l’instant critique, Kibõ était apparu juste devant Kaleb. Doté d’une vitesse surhumaine, le Jonin avait frappé le faux moine, propulsant les flammes infernales vers le ciel étoilé. Takeo lâcha un soupir de soulagement, sa vie était finalement sauve. L’agent spécial frappa une nouvelle fois, au ventre cette fois. Une fois son adversaire au sol, il se tourna vers l’apprenti et se dirigea vers lui. Il s’agenouilla en face de ce dernier et lui confia son masque.

Il tenta de le réconforter... Étrange, mais finalement, cela le rassura un peu. Takeo leva les yeux et fut stupéfié de voir Kaleb debout, prêt à frapper. Il voulut crier, se lever et hurler à son ainé le danger imminent, mais avant qu’il est pu ne serait-ce que bouger le petit doigt, Kaleb se retrouva figé, kunaï en main, l’air agacé et frustré, incapable de bouger. Une nouvelle fois, le Fuinjutsu de son supérieur avait fait merveille. Le Jonin se leva et donna ses dernières directives à son apprenti. Le shinobi accepta les louanges avec beaucoup de fierté, il était véritablement heureux. Il remit son masque sur son visage et se leva à son tour, et acquiesça de la tête.

Le reste de cette soirée n’est pas très intéressante à décrire. Une fois les ennemis ligotés les uns aux autres, il ne restait plus qu’à rentrer au village de Suna. Avant de partir, ils rassurèrent les habitants du patelin et Takeo se retrouva même affublé d’une dette (sacré barman, même apeuré, l'argent reste l'argent). Le sourire aux lèvres, les deux shinobis et leur convoi se mirent en route. Dans le ciel, les étoiles accompagnaient la lune dans son épopée nocturne tandis qu’un froid glacial avait pris la place de la chaleur étouffante de la journée. Couvert de cape, lestés de leurs affaires enfermées dans les sceaux de Kibõ, les shinobis avançaient sans bruit. Le voyage fut long, mais serein. Les prisonniers, tiraillés par la sentence qui les attendaient, furent silencieux durant toute la nuit.

Arrivé à mi-distance, un vent frais dans le dos, Takeo se tourna vers son ainé.

Je vous remercie de m’avoir sauvé la vie… Il prit une pause avant de continuer. Il y a autre chose. Plus tôt, tu m’as demandé en quoi le Kakumeigun m’intéressait. Je poursuis un rêve, celui de voir un jour les déserteurs abattus ou emprisonnés. Le masque sur mon visage inspirera la peur en mes adversaires et je souhaite qu’à sa simple évocation, les plus robustes d’entre eux seront terrorisés. Nouvelle pause. Pour ça, je dois devenir plus fort et rejoindre le Kakumeigun pour associer mes rêves de justice à l’idéal de Suna et par la même… Devenir aussi puissant que toi.

Il s’était confié à un autre, Kibõ avait su gagner sa confiance. Cela peut sembler anodin, mais jamais il n’avait échangé autant avec un autre être humain. Lorsque les murailles de Suna furent enfin en vue, le soleil apparaissait tendrement à l’horizon, colorant le sable d’une étrange lueur orangée. La fraicheur de la nuit fut balayée en un instant et après ses deux jours d’effort, Takeo était ravi de revenir victorieux. Il était fier et heureux d’avoir rempli sa première mission et rencontré un homme dont la valeur forçait le respect et l’admiration. Un jour, il serait aussi puissant que Kibõ et il pourrait lui montrer sa valeur, non pas en tant que Genin, mais en tant qu’égal. Il sourit à son ainé et entra dans Suna, son nouveau chez lui.

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