Un jour de plus où je zonais dans les alentours du repaire des partisans, un jour de plus à attendre un peu d'action, parce que bien qu'étant du côté de Makka, la nouvelle ennemie publique numéro une, pour le moment les choses stagnaient un peu, du moins pour ma part. Je n'avais encore rencontré aucun shinobi rallié à un village assez fou pour poser le pied en ces terres et donc aucun semblant d'activité en dehors de l'entrainement. Et moi qui aimait tant découvrir de nouveaux horizons, je me sentais à l'étroit, comme dans une cage à Hai no Kuni. J'avais fait le tour de l'île une première fois et y avait répertorié tout ce que j'avais trouvé qui pourrait me servir à la confection d'un poison, d'un remède ou d'une drogue. Mais il fallait reconnaître qu'au pays de la cendre, la végétation comme la faune était peu présente et plutôt inintéressante. En même temps, une terre chaude, pleine de crevasse et victime d'éruptions volcaniques et de tremblements sismiques ne pouvait pas abriter une merveille du monde sur le plan biologique. Je voyais tout de même le bon côté : j'avais du cadavre à la pelle, d'animaux comme d'humains ne survivant pas aux conditions climatiques ou aux entraînements plus qu'épuisants.

D'ailleurs, je venais de découper en deux un mort tout frais, avant qu'il ne pourrisse lorsque je reçus la visite d'un messager de Makka. Il me donna un rouleau et disparut aussitôt dans un nuage de fumée. Je l'ouvris, intrigué. Un sourire se dessina sur mon visage rien qu'en lisant l'intitulé et s'agrandit en découvrant la suite. C'était un ordre de mission ! Et je devais voyager, aller à Ame ! Que pouvais-je demander de mieux ? Bon, je ne partais pas seul, mais je m'ennuyais tellement ici que j'avais comblé mon envie de solitude pour le temps d'une mission au moins. L'objectif de cette mission était une escorte de deux futurs partisans de leur village jusqu'à un intermédiaire à Hai no Kuni. Une mission simple si personne ne venait se dresser au travers de notre route, mais un affrontement était à envisager, sans aucun doute.

Je préparais donc tout mon attirail : mon sabre, mes parchemins, deux ou trois autres équipements qui pourraient me servir et me mis en route. J'allais retrouver mon partenaire et enfin quitter pour quelques jours ce pays qui me lassait tant. D'ailleurs, je l'entendais déjà me rejoindre...