Courrier de Seitô:

Effondré sur son bureau, Onpu ne pouvait s'empêcher de relire les même phrases en boucles. Non sans quelques difficultés, car la main avec laquelle il tenait le papier tremblait violemment.

« 15 morts, 50 blessés... 15 morts... 15 morts... Blessant avec sécurité d'autres civils... blessant d'autres civils... »

Il lui était difficile de savoir ce qui lui donnait le plus la nausée dans cette histoire : la traîtrise délibérée de Seitô, ou le fait qu'il ne concevait même pas la présenter comme telle.

« Ce mec est trop dangereux... hors de question que je le couvre, je peux plus rien pour lui. Il faut qu'il disparaisse de mon village, d'une façon ou d'une autre... »

Mais c'était mal connaître Onpu que de le croire capable d'une cruauté aussi inflexible. Aussitôt que la pensée d'exécuter son intendant lui traversa l'esprit, l'histoire le rattrapa. C'était On' lui-même qui avait provoqué la libération du Sabakyô, c'était lui qui avait permis aux membres de son clan de s'intégrer au village et de s'investir dans la vie de celui-ci.
L'homme qu'était devenu Seitô était le fruit d'une longue chaîne de causes et de conséquences dont Onpu avait un jour été le détonateur.

« J'ai crée un monstre ? »

Une voix l'interpella alors au fond de lui, comme à chaque fois qu'il laissait son ego prendre le dessus.
Non, il n'avait pas été seul dans cette entreprise. Son principal collaborateur était d'ailleurs le même homme qui lui avait permis de s'extraire des griffes menaçantes de Kyoshi Rei, au lendemain du coup d'état d'Ame no kuni.

Il se releva, ouvrit un placard, fouilla brièvement dans les archives et retrouva un portrait de Shiajin Suguato, son professeur disparu et précédent occupant de ce bureau.

« Sensei, hein ? Qu'est-ce que vous auriez fait, vous ? »

La réponse, il l'avait déjà.
Son regard se tourna vers la fenêtre. Le givre sur la vitre troublait la vue sur le village, mais l'on distinguait les éclats renvoyés par le verglas des rues et la neige que le ciel avait délicatement déposé les toits.

Konohajins.

La feuille essuie un autre échec aujourd'hui. Des civils du pays du Feu ont été assassinés.
L'enquête permet d'affirmer avec assurance que l'auteur de ces crimes est Sabakyô Seitô. Il affirme quant à lui avoir agi pour le bien du village.
Son équipe et lui-même s'étaient chargés de repousser deux hommes du Raikage circulant pacifiquement sur le territoire. L'opération ayant mal tourné, l'accusé a jugé bon d'élaborer une mise en scène pour faire passer les Kumojins comme responsables de ses propres méfaits.

La question n'est pas de savoir s'il avait raison ou non. Tuer est un crime.
Mais il s'agit là d'un homme qui m'a remplacé dans des temps difficiles, et grâce à qui le village a su traverser les saisons avec force et dignité

Il raya ce dernier mot, puis la phrase, puis le billet tout entier, et recommença sur un autre parchemin.

[...]

Mais il s'agit là d'un homme qui a fait ses preuves par le passé.

Aussi, tout comme mon sensei et prédécesseur Shiajin Suguato le jour où mes erreurs m'ont placé en situation délicate, je vous offre la parole à vous, villageois.
Si vous avez quelque chose à dire pour sauver votre ancien intendant, le moment est venu. Selon la quantité et la qualité de vos réponses, le criminel recevra l'entièreté ou non de son châtiment.

Tous vos courriers doivent être manuscrits. Ils seront contrôlés, puis lus et relus avec attention.

Bien à vous.

Myakudou Onpu, Rokudaime Hokage

Le billet fut reproduit et largement distribué à travers la ville par les ANBU tout l'après-midi.

Citation :

Tous les villageois peuvent répondre une seule fois.
Vous n'avez pas accès au courrier de Seitô, c'est On' qui l'a.
Si vos personnages écrivent sous la contrainte ou que les mots ne sont pas les leurs, les ANBU senseurs le sauront.
Bon RP ♪

Un Anbu venait de déposer la lettre dans les mains de Matawa qui lui arrivait justement au palais de notre cher Hokage, un drôle de hasard, ou pas, car le destin faisait souvent bien les choses. Prenant le temps de lire ladite lettre alors que l’autre partait distribuer de plus ample copie de celle-ci, il se dit que ce bout de papier ne pouvait être vrai, déjà ? Puis il fallait qu’il s’avoue déjà avoir été informé d’avance par Seitô et Kôhei sur la réalité de la chose qui ne le surprenait donc pas plus que cela finalement, il se permit d’envoyer directement une réponse franche et honnête, inscrite sur un bout de papier tout frais avec de l’encre de sa confection.

Après l’avoir écrite, il partit en direction du bureau des missions où il porta son plus récent rapport, puis se dirigea ensuite sur la porte suivante, qu’il défonça d’un coup de pied. Onpu était là, le célèbre Hokage dans toute sa splendeur, seulement il semblait ravagé, comme lui. Tranquillement assis sur son fauteuil avec une tonne de papier sur son bureau il était là à le dévisager. De son côté seul un visage de marbre l’embellissait un peu plus qu’à l’habitude. Fier d’être le premier, il s’avança à lui et lui reposa gentiment la lettre sur le bureau avant d’ajouter ceci :

- Je ne rigole pas Hokage, cette réponse est définitive.

Condamnez Sabakyô Seitô et vous devrez me pendre avec lui.
Hyô Matawa

À l’intérieur de la lettre, son bandeau était également présent, comme il s’attendait déjà à la suite des choses, il n’avait pas perdu de temps. Désormais, il devait retrouver son maitre et se préparer au pire, car oui, c’était ce qui allait arriver. Sans l’ombre d’un doute…

« C'est donc ça, votre réponse, Maître Hokage... »

Je regardais au loin, sur les hauteurs des montagnes. Combiens de sang j'avais fait verser pour la protection de ces villageois ? Combien de sacrifice, et de décision lourde en conséquence pour le monde, j'avais fait dans l'intérêt de la feuille ? Combien de personnes étaient mortes pour protéger le Kage et son village ? Je ne les comptais plus. J'avais cessé de le faire il y a longtemps.

Et tout ça pourquoi ? Pour une lettre invitant tous les villageois à me juger sans connaître tous les tenants et les aboutissants de l'histoire ? Une lettre accusatrice sans moyen de me défendre en justifiant mes actes ? Au fond, tout cela n'avait plus d'importance, car l'acte du Rokudaime m'avait clairement fait voir une chose.

J'avais perdu.

Mes objectifs, 6 années de ma vie à cette cause qui était perdue d'avance. Les Sabakyô –à moins d'avoir un endroit fait pour eux- n'avait aucune échappatoire. Les puissants se ressemblaient tous. Avec la même démesure, avec le même idéal tant qu'ils sont encore dans leurs fauteuil, bien au chaud. Mais dès qu'un de leur pion n'était pas dans une faveur totale et sans faille, il était bon à jeter. C'était donc ce que vous êtes, après tous les espoirs que j'avais fondés sur vous, Maître Hokage ?

Je n'avais été qu'un pion. Un simple pion bien utile, mais désormais trop puissant pour qu'on le laisse vivre. Après l'indépendance que j'avais chérie, cette liberté que j'aimais, on avait mis mon destin sur une balance défectueuse, penchant irrémédiablement en ma défaveur... Il était temps que cela change. Me tournant, il y avait quelqu'un en face de moi. Un vieil ami, une connaissance que j'avais eue dès mon arrivé à Konoha...

« Hiriko... »
« Seitô, je sais à quoi tu penses, il y a un autre moyen. »
« Il n'y en a pas. »
« Réfléchis ! Les Sabakyô sont avec toi ! Les Hyô sont avec toi ! Et d'autres Shinobi sont avec toi ! »
« Le Hokage m'a condamné. Cette lettre n'est qu'un avertissement de ce qu'il va irrémédiablement suivre. Plonger Konoha dans une guerre civile n'est pas une solution. »
« Et pourquoi pas ? »
« Je condamne des innocents si le bien commun est menacé. La Fin justifie les Moyens, et ceux, jusqu'au bout. Ma vie contre celle d'un village, tout ceci n'a aucun sens, ni une fin. Au final, mes détracteurs vaincront, peu importe l'issue du combat. »

Un silence se fit, tandis qu'une légère brise soufflait...

« Si au final, le résultat restera le même, je ne laisserai pas toutes ces jeunes pousses, et celle des villageois innocents être prit par la mort pour sauver qu'une seule vie, aussi importante soit-elle. »
« Tu abandonnes ? »
« L'Abandon n'est pas une option. Tu peux m'aider à faire une annonce ? »
« Tout ce que tu voudras... »

Il était temps de tout dire aux Konohajin. Ce que j'avais sur le cœur, ce qu'il devait savoir. Si On' ne laissait que deux choix, j'en offrirais un troisième : celui de la liberté. Un message qui définissait clairement mes objectifs. Usant d'une technique particulière, mon ami posa sa main sur ma tête. Je pouvais ressentir tout ce chakra, distinctement.

« Konohajin... »

Le village entier se tut. C'était un moment à la fois effrayant et puissant.

« Mon nom est Sabakyô Seitô.

Vous êtes tous ici au courant de ce qu'il a eu lieu. Des dommages que j'ai causés, et des vies que j'ai enlevées. Aujourd'hui, je regrette. Non pas d'avoir ôté une poignée de vies pour en sauver des milliers d'autres, mais d'avoir confié à l'Hokage cet acte, désormais vain. Car en révélant au grand jour l'abominable vérité, la lourde perte subis au temple de Konoha n'a plus aucune légitimité, ni sens.

Cette lettre qui fut distribuée, cette même lettre m'accusant directement de ces maux, et plaçant mon destin dans vos mains, cela a-t-il un sens ? Seulement en partant du principe que ma vie appartient unilatéralement à un seul homme : l'Hokage. Ce qu'elle vous propose n'est qu'un choix illusoire, car ma vie à toujours était la vôtre, celle d'un village et de ses habitants, et non pas celle d'un seul homme. »

Je faisais silence.

« Est-ce donc cela, un Kage d'un village ? Un surhomme élu par sa puissance afin de détenir la vie d'autrui ? Même en mon temps d'intendance, j'ai toujours participé activement sur le terrain. Même en haut, je n'ai jamais abandonné les hommes que j'ai envoyés au combat afin de vous protégez. Tout ce que j'ai fait, même ce qui semble aujourd'hui illégitime, n'était que dans l'intérêt du pourquoi j'ai étais élu : Konoha. Et aujourd'hui, que fais Myakudou On' ? Depuis qu'il est revenu, qu'a-t-il fait ?

Il a mis ma vie dans vos mains. Il a fait de moi qu'une simple âme afin de laver son implication, et sa conscience. Non pas de moi, initiateur de ce sacrifice, mais aussi de mon équipe toute entière m'accompagnant au temple de Konoha afin de défendre nos intérêts. Et de cela, je ne peux accepter cette idée. Je suis un être libre, ayant dédié ma vie pour vous. Et maintenant, à quoi tout cela rime ?

À rien. Tout ceci n'a aucun sens, et c'est de cette trahison que je compte me libérer. C'est pourquoi je ne vais pas vous laissez un choix illusoire, mais un choix réel. C'est pourquoi je ne laisserai pas ma liberté dans les mains d'un homme qui ne détient qu'un pouvoir de la grâce du passé. »

Il était temps de le dire pour tous et à tous.

« Je n'appartiens désormais plus à ce village, ni à son chef. Je ne partage pas les idéaux qui sont celui de servir le monde, où un simple homme. Je partage celui de servir un peuple, et une patrie, et cela, je l'ai choisi. Et ce n'est pas un être pensant disposer de ma vie qui changera cela. Habitant de la feuille, prenez le temps à la réflexion. Le destin de votre vie de votre entourage est en jeu.

Quant à vous, Shinobi, je ne vous poserai qu'une question. Pourquoi vous battez-vous ? Nous prenons des risques et affrontons la mort chaque jour, mais pourquoi ? Est-ce pour un homme ou pour un village ? Est-ce pour le monde ou pour notre Patrie ? Est-ce pour une utopie ou pour un idéal ? Est-ce pour eux ou pour vous ?

Les Ombres des villages d'aujourd'hui ont oublié que la vie des Shinobi de leurs villages ne leurs appartiennent pas réellement. Un Shinobi doit choisir d'être un Shinobi pour protéger la vie de ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir ce pouvoir. Ce que Dame Nature nous a confié lors de notre naissance, et le sacrifice que nous avons fait pour notre Patrie. Voilà ce qu'est être un Shinobi. Et c'est pourquoi je me bats. Mais dès lors que celui qui dirige cet ensemble ne partage pas cette idée, alors je n'ai plus à me battre pour lui. Désormais, je me battrai pour mon idéal, et sa survie.

Alors vous avez le choix, Shinobi de la Feuille. Dès aujourd'hui, je quitte le village, et je ne reviendrai pas. Vous pouvez me rejoindre et dès lors, nous nous protégerons mutuellement dans l'objectif de bâtir un avenir avec un idéal s'inscrivant dans la réalité. Je ne vous abandonnerai jamais, sachez-le. Ou alors rester.

Mais la Fin justifie les moyens et c'est pourquoi je tuerai tout ceux se mettant en travers de ma route, alors ne faites pas l'erreur d'envoyer des Shinobi à votre place, car vous n'êtes qu'un homme déchus de ses pouvoirs, Rokudaime Hokage. Laissez-les choisir leurs destinées librement, sans qu'un bain de sang condamnant des innocents ne soit fait. Donnez-leur cette liberté fondamentale de choisir leurs chemins. Ou sinon, vous subirez mon courroux. »

La transmission était coupée. J'avais préparé mon départ... Et il était temps de ne plus être un Konohajin...

Mais un membre du Shôraizen.

Explication:

La lettre de l’Hokage était beaucoup trop accusatrice envers mon mentor et ami, la rage montait en moi, tel le feu qui brûlait. Je ne pouvais croire qu’on accusait un homme qui avait mis sa vie plusieurs fois en dangers pour le seul bien-être du village. Ce que faisait On’ était tout simplement inacceptable et cela méritais d’être punis, mais chaque chose en son temps.

Soudainement la foule qui était ressemblé sur place ce tut d’un seul coup laissant place à Seîto et à son discours. Il expliqua en profondeur ces émotions et ses plans pour l’avenir, les gens semblaient hypnotisé par le beau discours qu’il écoutait.

Je savais qu’au fond de moi peu importe ce qui arrivait j’allais pour toujours suivre Seîto. Je défis mon bandeau qui prouvait mon appartenance au village, et je le lançai dans la foule, celui-ci atterrissais sur la tête d’un bébé qu’une mère tentait d’endormir ce qui me fit éclater de rire. peu après je repris vite mon sérieux. C’était aujourd’hui qu’Urufu Arashi quittait définitivement le village pour être un membre du Shôraizen.

Maintenant tout allait changer dans ma vie, je n’étais plus sous la protection du village mais de celle de Seîto et tous ceux qui allait me suivre. Une nouvelle existence qui me paraissait beaucoup plus excitante et remplis d’action que celle d’être un simple Genin du village de Konoha allait maintenant débuté.

Je me dirigeais tranquillement vers ma maison afin de prendre ce qui allait m’être utile pour notre voyage, je devais faire vite parce qu’avec le meurtre commis plutôt dans la semaine on allait vite m’empêcher de quitter le village avec mon maître. Je pris tous mes effets personnels et je quittai le village pour de bon pour rejoindre mon ami au point de rendez-vous donné.

Le verdict était tombé. Ainsi… voilà où en était la situation. Nos actions dans le temple de Kyûbi n’ont pas vraiment été appréciées par notre Hokage, si l’on peut dire ça comme ça. Oui, en effet, il n’y avait pas réellement d’autres mots…

L’ombre de la feuille avait ainsi prit l’initiative de contacter tous les shinobis de Konoha, afin de leur faire part de tout ce qu’il s’était passé. Et il s’en remettait à notre décision, pour décider du sort de Seitô. Sérieusement… ? J’étais déçu. Oui, tout simplement déçu. Je ne m’attendais bien entendu pas à ce qu’il soit jugé comme étant un héros, au vu de la mentalité présente dans ce village, mais je m’attendais à ce qu’il ait au moins la décence de décider lui-même de ce qu’il allait faire. Se remettre à l’avis de ses villageois, pour une situation pareille… non, ce n’est clairement pas bon. Non seulement j’étais déçu, par le fait que nous sommes les seuls à comprendre, mais surtout par la réaction du Hokage.

Qui sait, les découvertes que nous avions faites il y a quelques jours marquaient peut-être réellement le début d’une toute nouvelle ère. J’imaginais bien quelle allait être la suite des événements. C’était malheureusement prévisible… et il fallait s’y préparer. Dans le fond, plus les jours passaient, et plus c’était inévitable. Nous le savions.

Il était inutile de répondre au Hokage, afin de donner mon avis. Tout simplement, car j’ai été complice de cette affaire, et que tout était bouclé à l’avance. Konoha ne m’a jamais rien offert, et ne m’offrira jamais rien. Là était la triste réalité.

Tandis que certains commencèrent déjà à rédiger une lettre à leur Hokage, il fallait que je fasse quelque chose, de bien plus important. Les réponses des villageois ne m’intéressaient guère. Il y avait autre chose à faire.

La tension et l’agitation était présente dans le village, suite à cette annonce. Néanmoins, ce n’est pas pour autant que je ne pouvais pas m’y déplacer librement, sans craindre de quelconque mauvaises rencontres. J’étais peut-être surveillé après, qui sait. Boarf. Cela ne changeait plus grand-chose dès à présent. Direction : le quartier des Hyô. En tant que chef de clan, le mieux était de m’y rendre, au vu de la situation critique qui se préparait.

Quelques unes de mes invocations avaient fait un remarquable boulot, afin de prévenir chaque membre du clan. C’est en quelques instants qu’ils étaient tous là. Que ce soit des Hyô natifs de Konoha, ou ceux dont on avait fait la rencontre précédemment avec Matawa. Néanmoins, je n’eus pas besoin de parler, puisqu’une voix résonnant dans chacune de nos têtes avait eu l’effet de m’interrompre dans ma lancée. Seitô. Le voilà en train de tout expliquer, dans le moindre petit détail. Il présentait bien la chose, n’épargnant en rien la moindre information bonne à savoir. Tout était dit, remettant même en cause le Hokage lui-même, suite à cet acte.

Et il annonça donc ce qui devait être annoncé. Son départ, sa désertion. En effet, le temps était venu pour lui, comme pour nous, de quitter ce village. J’ai prêté serment, je suivrais le Sabakyô quoiqu’il arrive. Je suis son élève, lui mon maître. Et ça, rien ne le changera.

Le ton était donné, et l’annonce de Seitô se termina. Quiconque était invité à le suivre. Dans le groupe de Hyô, les discussions internes s’enflammaient. Normal après tout, la situation était relativement exceptionnelle.

Silence. Le moment est venu pour vous de réfléchir à cette proposition.

Je laissais un court silence, laissant le temps à l’assembler de se taire, et de se concentrer. Parmi eux, certains ne pourront en aucun cas être convaincu, et je connais déjà leur identité : mes parents, et leurs proches, dirigés par mon père. Comme si une troisième branche s’était créée dans le clan, depuis ma nomination en tant que chef de clan. C’était prévisible. Il me haïssait, et je le portais tout autant dans mon coeur. Malheureusement, le temps des adieux étaient venus, mais je sais que je le retrouverai. Et j’appliquerai ma sentence sur sa pathétique existence.

Sabakyô Seitô, mon senseï, nous laisse le choix. Nous pouvons rester ici, tout comme le suivre. Vous vous en doutez, en ce qui me concerne, je quitte définitivement Konoha, pour le rejoindre. Au final, regardez la situation. Voyez où nous en sommes. Konoha est faible. L’union de notre village est détruite. Depuis que Kumo a foulé nos terres, tout va de travers. Inutile de vous faire un topo là-dessus, il a déjà tout expliqué, et ce n’est pas vraiment le sujet que je compte aborder.

Inspirant un grand coup, mon regard balaya rapidement l’assemblée. Je détachai avec précaution le bandeau qui n'affilait encore au village de Konoha...

D’ici moins d’une heure, je ne serai plus ici. Le clan Hyô n’a plus de raison d’être, à Konoha. Je pars, avec moi le rôle de chef de clan. Hyô Fune m’a confié ce titre, ainsi que tous ses secrets. Tous, absolument tous. Notre clan n’a plus rien à faire ici, après ce qu'il s'est passé. Que ceux qui veulent venir, viennent, je ne forcerai personne. Ils perpétueront la lignée des Hyô, en dehors des frontières du pays du feu. Ceux qui restent ici, ce sera leur choix. Je ne l’impose à personne, puisque Sabakyô Seitô nous a, à tous, laissé le choix. Néanmoins, ce n’est pas pour autant que cela se finira là. Aux yeux du clan, vous ne serez plus que des shinobis sans valeur, n’ayant que leur pouvoir en guise de votre ancienne appartenance au clan.

Tout ça pour dire…

Je représente les Hyô. Et ceux qui ne suivront pas seront considérés comme des traîtres. Si nos routes se recroisent, vous serez nos ennemis, qu’importe le lien qui nous unissait avant ce jour. Vous avez le choix, mais celui-ci sera lourd de conséquences sachez-le.

Il n’y avait plus rien à rajouter.

Détournant les talons, mon regard se plongea un instant dans celui de mon père, présent dans l’assemblée. Son visage, toujours aussi dur et sévère à mon égard.

Père, nos routes se séparent ici, mais notre guerre n’est pas encore finie. Tu vas enfin pouvoir réaliser tes ambitions… prendre le pouvoir ; mais tu ne régneras que sur les traîtres que tu as formé durant tout ce temps. On se reverra, crois-moi.

Sur ces dernières paroles, je fis volte face. le moment était enfin venu. L’heure de quitter Konoha venait de sonner. Et avec moi, bon nombre des Hyô, qui me suivaient. Oui, tous ont été convaincu par cette cause nouvelle, aussi bien par l’annonce du Sabakyô que par mes paroles. Un vrai Hyô qui se respecte doit me suivre, et c’est ce qu’il s’est produit.

Konoha avait beaucoup perdu ce jour-là. C’était le début d’une nouvelle ère. Le moment était venu de retrouver Seitô, et de lancer ce fameux projet… une bonne fois pour toute.

Spoiler:

Onpu avait mal joué son coup, c'était clair. Certes, Seitô n'avait pas été des plus avisés non plus en cherchant absolument à couper les liens tendus avec Kumo, quitte à en rajouter plus que nécessaire en truquant les preuves, mais ce qui était fait était fait. Il s'agissait d'une sale histoire, mais s'il avait fallu punir le Sabakyo, pourquoi ne pas l'avoir fait dans l'ombre ? Pourquoi ne pas avoir utilisé cette sombre affaire comme d'une carte à jouer malgré le sang qui la recouvrait plutôt que de la jeter en réduisant tous les crimes commit pour l'obtenir à du simple barbarisme ? L'honneur et l'éthique ? Il arrivait souvent que l'on ait pas le luxe de pouvoir s'en embarrasser, c'était ainsi que roulait les shinobis.

Se grattant le menton, il réfléchit un instant à son propre courrier qu'il devait envoyer. Il avait été là au moment d'une partie des faits après tout. Et visiblement, il avait raté la '' meilleure partie ''. Aurait-il arrêté Seitô et Koheï s'il avait eu vent du plan qui se tramait derrière le masque à gaz du condamné en suspend ? Il était plus probable que vu son état du jour, il serait complètement sortit de ses gongs au cours de l'affrontement et aurait ravagé le Temple entier avec tout ce qui se trouvait dedans.

Il tapota du stylo contre sa table. Que dire ? Il n'était pas question de juger ou de condamner. C'était tout à fait stupide de la part d'Onpu d'avoir présenté les événements ainsi. En s'adressant à un civil, bien sûr que lui demander si tuer un concitoyen était pendable ou pas entrainerait une réponse positive. Bien sûr que tuer était un crime, mais il y avait des circonstances. Presque la totalité des shinobis du Village avait du sang sur les mains, la plupart d'entre eux comptait même plus de victimes que d'années de vie. Natsuki avait beaucoup tué avant la guerre, pendant, et continuera probablement tout au long de sa vie. Peut-être même après, en repensant à toutes les implications qu'entrainait la '' tumeur '' qui le dévorait. Les citoyens les condamnaient-ils pour autant ? Non, tout simplement parce que les morts, c'étaient '' les autres ''. Aucune justification ne rendait l'acte d'ôter la vie d'autrui plus beau, plus noble, mais hélas, l'on vivait dans une monde où c'était parfois nécessaire, jugé comme un moindre mal.

Au final, hormis les préliminaires habituels qui ponctuaient le courrier officiel, la réponse de Natsuki se résuma à bien peu :

« Seitô Sabakyo est un extrémiste et un salaud de première. Mais c'est un salaud qui a dû cran, et qui n'hésite pas à se salir les mains pour une cause, douteuse ou non. Ce qu'il a fait est condamnable, je le conçois, mais il aurait mieux fallut que tu vous étouffiez l'affaire – quitte à l'étouffer lui avec – plutôt que de la rendre ainsi publique. A quoi vous attendiez-vous comme réaction en envoyant ainsi ces lettres à travers tout Konoha ? Seitô aurait pu être un bon élément très efficace, à condition d'être capable de le garder en laisse. Reste à savoir qui aurait eu assez de force pour la tenir... Inutile de s'étendre sur les choix du passé cela dit, ils ne changeront plus rien à l'avenir, et... »

Il s'interrompit, alors que commença un discours de l'individu incriminé pour ses actes, Seitô Sabakyo en personne. Il l'écouta silencieusement, jusqu'au bout, puis soupira. Partager certaines des idées de cet homme ne lui plaisait pas beaucoup. Cela rendait Seitô plus humain, ou Natsuki plus monstrueux encore ? Il était temps de finir cette lettre.

« Sur le papier, cela ne se verra pas, mais je viens à l'instant d'entendre probablement la même chose que vous dans mon esprit. L'avenir s'annonce sombre Hokage, et la situation plus critique que jamais. J'espère que vous avez le coeur bien accroché, et prit toutes les dispositions pour faire face à un futur moins que certain. Toi aussi, On'. »

A ce rythme, les Furyou allaient devenir bientôt le cadet de leur soucis. La lettre était envoyée, mais pendant un long moment, Natsuki eut à réfléchir très sérieusement à l'offre de Seitô.

Konohajins.

La feuille essuie un autre échec aujourd'hui. Des civils du pays du Feu ont été assassinés.
L'enquête permet d'affirmer avec assurance que l'auteur de ces crimes est Sabakyô Seitô. Il affirme quant à lui avoir agi pour le bien du village.
Son équipe et lui-même s'étaient chargés de repousser deux hommes du Raikage circulant pacifiquement sur le territoire. L'opération ayant mal tourné, l'accusé a jugé bon d'élaborer une mise en scène pour faire passer les Kumojins comme responsables de ses propres méfaits.


[...]

Mais il s'agit là d'un homme qui a fait ses preuves par le passé.

Aussi, tout comme mon sensei et prédécesseur Shiajin Suguato le jour où mes erreurs m'ont placé en situation délicate, je vous offre la parole à vous, villageois.
Si vous avez quelque chose à dire pour sauver votre ancien intendant, le moment est venu. Selon la quantité et la qualité de vos réponses, le criminel recevra l'entièreté ou non de son châtiment.

Tous vos courriers doivent être manuscrits. Ils seront contrôlés, puis lus et relus avec attention.

Bien à vous

Myakudou Onpu, Rokudaime Hokage

Telle était la lettre reçue des mains d'un membre de l'ANBU. On constat alarmant des suites d'un crime irréparable mené par Sabakyo Seito.
Ce jour là tout avait prit un tournure décisive. Matawa était venu lui proposer de rejoindre Seito et de déserter le village. Ce dernier c'était toutefois heurté à un mur, car Sato' ne trahirait jamais son village pour un criminel ayant froidement tué des civils.
Au début pensif, la petite discussion avec son meilleur ami avant que ce dernier quitte le village avait toutefois eut l'effet de faire s'inscrire d'elle même la réponse qu'il allait formuler auprès de l'Hokage.

Alors que le salon était devenu bien trop bruyant de part la présence de tout la branche principale du clan qui s'était réunit pour parler de ce sombre évènement, Sato' monta dans sa chambre et s'arma d'un stylo et commença à rédiger sa lettre.

Cher Hokage-sama,

Apprendre la vérité des évènements récents m'a profondément attristé, depuis quelques temps désormais Konoha ne cesse de plonger et de s'engouffrer un peu plus dans la médiocrité et cet assassinat de masse exécuté par Seito en ait l'apothéose. Il est temps que cela change.

Toutefois, je vous fais par de mes impressions du haut de mon maigre rang de Genin, et vous demande de ne tenter aucunes actions sur ce déserteur et ceux qui pourraient le rejoindre tant qu'ils ne deviennent pas une menace directe pour Konoha. De plus Sabakyo Seito même si ses actes répréhensibles ont plongé sa réputation au plus profond des abysses représentait quand même une figure forte de notre village crainte des autres pays. Peut-être serait-il judicieux de rester le plus discret possible vis à vis de cette désertion.

Si nos voisins venaient à l'apprendre ils pourraient mener des actions contre nous de plus la menace des Furyous n'est pas à prendre à la légère. Donc voici les raisons pour lesquelles je pense qu'il ne faut pas s'autoriser un effectif déjà bien réduit pour nous lancer à la poursuite d'un homme.

Toutefois si dans un futur proche, Seito venait à devenir une menace alors à ce moment nous devrons nous montrer intransigeant et mettre sa tête sur un pic une fois qu'elle lui sera arrachée.
Je pense que si vous demandez l'avis du village c'est que vous ne savez que faire de cette affaire, pourtant il est de votre ressort de prendre les décisions. Je suis un Konohajin et il est temps que Konoha retrouve son ombre Rokudaime.

Rakuzan Satochi,

Sur ces derniers mots, Satochi replia la feuille de papier et la glissa dans une enveloppe puis retourna dans le salon, les lettres des membres de la branche principale avait été rédigé également.

- Je vais amener nos lettre au Palais du Hokage j'ai une requête personnelle à lui formuler, je reviens tout de suite après.

Sortant dans la ruelle il prit le court chemin qui menait à l'extérieur du petit Quartier des Rakuzan pour rejoindre le Palais de Onpu.
Arrivant devant la porte de son Bureau il toqua et attendit qu'on l'invite à entrer.
Il entra et salua respectueusement le Chef du village avant de s'adresser à lui.

- Vous trouverez dans cette enveloppe les réponses de la branche principale du Clan Rakuzan, et dans celle-ci la mienne dit-il en déposant la dite lettre sur le dessus des autres. J'aurais toutefois une requête personnelle à vous faire, Hyô Matawa va rejoindre Seito. Je vous demande de me le laisser, s'il venait à devenir une menace je tiens à m'occuper personnellement de lui.

Sa requête formulée et inclina la tête en guise de respect et tourna les talons en direction de la sortie.