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Seki Zennosuke & Tsukiyo Koémi

Disparu, purement et simplement. Hier, des villageois sont venu jusqu'au village caché des nuages afin de nous divulguer une information troublante. Un petit village du nord du pays de la foudre aurait tout simplement disparu. Un marchand qui a l'habitude de passer tous les mardis dans ce village a découvert à la place un énorme cratère. Sachant qu'il peut tout simplement s'agir d'un Hiraishin à grande échelle ou alors d'une destruction totale, le rang de cette mission peut difficilement être déterminé. À vous de vous rendre sur place et de d'éclaircir cette histoire.

Un nouveau matin dans cette demeure froide, pas que nous n'avons pas de chauffage, mais qu'elle est vide de vie. Petit à petit le peu de membres du clan qui ne sont pas des serviteurs reviennent dans notre quartier, bien évidement perdre plus de neuf membres sur dix cela laisse beaucoup de places vides et surtout beaucoup de morts à pleurer. En tant que petite sœur de feu l'ancien chef de gland et fille de feu l'ancien chef avant celui-ci et parce que je suis la seule à se voir confier autant de tâches par le village, alors ce poste m'est revenu sans que j'ai mon mot à dire, c'est ça les joies de la démocratie. Ils n'ont même pas la décence de se dire que c'est trop pour une enfant de treize ans qui vient de perdre sa famille presque entière et le peu qui est vivant sont des traitres.

Enfin tout ceci n'a que peu d'intérêt par rapport à ce qui vient d'arriver, un rouleau me convoquant pour une mission. Je ne suis qu'une simple genin, alors je n'en ai pas cru mes oreilles quand j'ai compris que j'aller faire une mission de rang B avec Seki Zennosuke... Je me doute que cela doit être lui qui a fait en sorte que cela arrive et même si c'est le cas je n'ai pas à demander d'information sur ce sujet. Aujourd'hui sachant tout cela j'ai préféré aller me changer pour revêtir une tenue plus classique de Kumojin, comme toujours sur mon dos un grand et épais sac à dos de randonneur rempli de sceaux divers pour ne manquer de rien que ce soit lors du voyage jusqu'au lieu de celle-ci ou une fois en mission directement.

Ainsi j'attends à l'entrée de la capital, j'ai beaucoup d'avance, car, presque tous étaient déjà préparés puisque je voyage beaucoup en ce moment, entre les obligations dû à mon nouveau statut non mérité selon moi et les obligations diverses d'une Kunoichi, sans parler de mes pauses avec grande sœur sans lesquelles je ne tiendrai pas mentalement. En fait la chose qui va surement l'interloquer en premier est l'arme absolument pas discrète que je transporte. Pour le moment je prends Shira Kosaku partout avec moi, elle est encore impossible à utiliser efficacement au combat pour moi et je ne me suis pas tellement entrainée, mais rien que s'habituer à son poids et sa taille m'aidera à avancer dans sa maîtrise même à petits pas.

Alors que j'attends certaines personnes passes, évidemment le fais que la moitié de mon clan a trahi Kumo et à massacré l'autre se sait maintenant de plus en plus et si avant on nous ignoraient et nous insultaient, c'est devenu encore pire maintenant. Il est difficile de garder un sourire poli quand on vous crache dessus en permanence dans tous les sens du terme alors que vous n'avez même pas encore eu le temps d'enterrer dignement vos morts et encore moins de faire leurs deuils. Pourtant je résiste à cette envie de frapper tout ce beau monde, surtout quand ils se moquent de la dernière volonté de mon frère qui est que je réussisse à utiliser cette pelle à tarte ou cette perche qu'on ose appeler une lame...

Finalement il arrive, peut-être qu'il remarquera tout de suite la différence avec celle qu'il a vue au moment ou nous nous dirigions vers Konoha avec le Raikage, qu'il verra que la petite fille excitée, enjouée et ravie est devenue morne, écrasée par les responsabilités et les reproches et à perdu le goût de sourire sans avoir eu l'occasion de donner le moindre instant aux rites funéraires de ses disparues. C'est donc avec un petit signe discret et un essai de sourire à peine perceptible essayant d'être poli que je l'accueille.

"J'espère que je ne vous ralentirai pas trop Zennosuke-sempai."

Le Seki venait de se faire confier une mission avec une jeune pousse. Une Genin assez particulière qu’il avait à cœur de garder à l’œil. Non pas que cette enfant risquait de poser un quelconque problème futur, mais plutôt parce qu’elle avait été récemment au cœur de divers faits d’importance. Déjà, cette Genin avait accompagné le duo kumojin à Konoha lors de leur visite au temple de Kyuubi. Elle, avait eu à ce moment là, le rôle « importantissime » d’accompagner la cheftaine du clan Yamanaka jusqu’à Kumo. Pour une Genin, voilà une promotion qui ne disait pas son nom. Une belle fleur que lui faisait le Yondaime Raikage. Une fleur qui forcément n’avait pas été faite de manière anodine. Si le Kage lui donnait une mission de cette importance, alors c’était forcément parce qu’elle avait quelques talents particuliers. Chose que le Seki allait vérifier au cours de la mission qu’on leur avait confié.

Zennosuke était arrivé au point de rendez-vous. Un peu en avance sur l’heure. De quelques minutes en fait. La Genin était déjà là. Prête. De manière polie, elle avait accueilli son supérieur, un faible sourire sur le visage. De l’hésitation ? Un trop grand respect ? Rien de tout cela. Le Seki, lui s’imagina que les récents événements à Kumo avaient été la cause de cette réaction. Le clan de la gamine, les Tsukiyo venait d'être épuré d'une bonne partie de ses membres. Une grande partie des survivants était à présent composée de renégats tatoués à la sauce « F ». Des kumojins à la solde des Furyous. La jeune fille, du haut de ses 13 ans avait vécu un calvaire et certainement vu énormément d’atrocités. S’il avait s’agit d’une fille comme les autres, il aurait été totalement incohérent de la placer d’entrée sur une mission. Pourtant, dès l’instant que Koémi avait été intégrée aux rangs des shinobis de Kumo, elle n’avait d’autre choix que de se montrer professionnelle vis-à-vis de son village, vis-à-vis de la hiérarchie militaire. En gros, malgré ses récents problèmes familiaux, Koémi se devait de faire face.

D’un œil assez bienveillant, le Seki salua à son tour la Genin. Il l’observa rapidement. L’enfant semblait bien mature. Et comment ! Au vu de toutes les émotions qu’elle avait vécu récemment, c’était logique. Le Jonin posa la main sur l’épaule de la Genin, lui fit un sourire et lui répondit :

« Mais non, tu me gêneras pas. Sur cette mission, ce sera toi la cheftaine. Je me contenterais de suivre. OK ? »

Le Jonin enleva la main de l’épaule de l’enfant. Cette mission allait lui permettre d’en savoir plus sur les aptitudes de la Genin. Il allait rapidement savoir si Tsumei s’était intéressé à elle pour une quelconque raison particulière. Toutes les jeunes pousses prometteuses intéressaient le Seki. Sur le plan militaire s’entend. Koémi ne ferait pas exception à la règle. Le Seki se remémora une nouvelle fois les termes de la mission. Tous les deux allaient en baver, c’était certain.

Il se contentera de suivre ?J'aurais presque pu penser à une plaisanterie, mais cela ne peut pas être le cas pour un jounin... Il veut voir ce que je vaux en temps que kunoichi et chef d'équipe ? Peut-être et ce n'est pas mon problème, il sait ce qu'il a à faire et moi du coup ce que je dois faire également. Il serait inutile d'interroger le marchand, j'imagine, au vu du peu d'information qu'il semble avoir, mais j'ai une autre idée. Je vérifie les coordonnées du village fourni avec notre ordre de mission et prends une carte de notre pays, c'est bien ce qu'il me semblait. Même si cela ne sera pas forcement plus rapide, puisqu'il me laisse le choix, il vaut mieux perdre un ou deux jours, mais s'assurer que. Alors que je commence à marcher, je montre la carte à mon coéquipier pour lui montrer les prochaines marches à suivre.

"Puisque vous me faites cet honneur Zenno."

Oui je rétrécis son nom, mais ce n'est pas par manque de respect bien sûr que non, c'est simplement pour assurer des ordres rapides si plus tard c'est nécessaire. Certes, nous ne sommes que deux, mais transmettre les informations de manière rapide et intelligible est important et une bonne chose à faire selon moi dé le début pour éviter des incompréhensions futures.

"Nous allons aller à Raigeri pour prendre des vêtements civils chez une connaissance, cela sera plus simple que de maintenir un henge qui peux être de toute manière détecté par un ninja senseur. Nous allons aller jusqu'à Raiun pour prendre un navire jusqu'a Mozoku, une fois sur place nous ferons une recherche d'informations dans les lieux publique et puisque vous êtes majeur, vous ferez le tour des tavernes pour trouver d'éventuelles informations les marins et les gardes sont plus loquaces avec de l'alcool plein le ventre et puisque ni l'alcool, ni les dessous-de-tables ne sont gratuit."

Je sors de mon sac une bourse sonnante et bien remplie. De la monnaie plus ou moins petite et des ryus, sans être une fortune, c'est un beau pactole. J'imagine que mon supérieur ne fera pas de fausse galanterie à refuser d'utiliser de l'argent que je lui confis, la mission passe avant d'éventuels questions financières.

"Je ne ferais qu'éveiller la suspicion si je me balade avec une arme aussi grande, donc votre rôle sera celui d'un ronin à la recherche d'un emploi, je vous laisse choisir votre nom pour cette mission et vous confierai Shira Kosaku, ça sera moins ridicule que sur une enfant. Pour ma part je ferai semblant d'être de retour au pays suite à une longue absence et laisserai traîner mes oreilles près du marcher, avec un peu de maquillage et une lentille on ne me reconnaitra pas. "

Je laisse un instant pour que Zenosuke puisse enregistrer et réfléchir sur mon plan et ses éventuels défauts avant de continuer.

"Même si l'information est importante, si nous n'avons vent d'aucunes informations ou rumeur valables pouvant nous aiguiller, je prendrai de nouvelles provisions et nous irons à Fukumizu, le lieu de l'incident pour inquiéter sur place. En cas de question, j'aurais qu'a rétorquer que je t'ai engagée pour m'escorter jusqu'au village. Une gamine et un manieur de sabre feront moins peur aux éventuels fautifs s'ils sont encore dans les environs et les civiles seront plus facilement ouvert face à un guerrier amateur de saké plutôt qu'un ninja."

Oui c'est un peu excessif de commencer l'infiltration depuis Raiun, mais c'est un meilleur moyen de s'assurer de garder un maximum de chances d'obtenir des informations fiables et de ne pas alerter d'éventuels criminels s'ils se sont cacher dans la plus grande ville portuaire des environs ou sont encore sur places. J'attends maintenant l'avis du Seki alors que nous continuons de marcher. Inutile de préciser que je me suis assuré qu'il n'y avait pas d'oreilles indiscrètes avant de lui expliquer la marche à suivre celons moi. Evidement c'est le plan de base, tout cela pourrait évoluer sur place et la mission ne commencera véritablement dans un sens qu'une fois dans le village au cratère.

Le Seki s’était rapidement rendu compte du fait que la Tsukiyo prenait très à cœur sa mission. Inversion complète des rôles. Elle allait jusqu’à se permettre de supprimer les suffixes distinctifs de la différence hiérarchique entre elle et le Seki. En son for intérieur, le Jonin nota pour lui-même : "concentrée, motivée". Puis il écouta le plan de la Genin. Il n’eut pas besoin de l’entendre longtemps pour se rendre compte que celle-ci était très à cheval sur les détails. Non seulement sa propension à parler en disait long sur sa volonté de bien faire, mais elle permettait surtout de partager auprès de son auditoire, en l’occurrence ici le Seki, son projet dans les moindres détails.

Bien entendu, un plan reste un plan. Ce qui est certain, c’est que tant qu’il n’est pas testé, appliqué, nul ne peut jurer de son efficacité. En l’état il paraissait bon. Simple et efficace. Le Seki était tout à fait d’accord pour l’appliquer. S’il avait pris en main directement cette mission, il s’y serait probablement pris autrement. Il aurait préféré par exemple se rendre directement sur les lieux où pouvaient être observé le phénomène décrit. Une fois sur place, tenter de chercher un quelconque indice qui pourrait les mettre sur une piste un minimum logique. Une fois cela fait, procéder à la recherche de témoins et d’information par d’autres voies. L’avantage de se présenter directement en qualité de forces de Kumo, permettait de conférer directement une qualité officielle aux questions qui seraient posées par le duo et donc de recueillir bien plus d’informations qu’ils ne pourraient l’espérer. En principe, au vu de l’énormité de ce pourquoi s’étaient déplacés les kumojins, prendre cette option pouvait mener à ce résultat vu qu'à priori il n'était pas vraiment nécessaire de se cacher. Du moins dans un premier temps. Suivant ce plan exposé, tous ceux qu’ils rencontreraient parleraient. Et s’ils ne parlaient pas, ou semblaient retenir une quelconque information, cela serait immédiatement su. Car masquer des choses face à une autorité, lorsqu’on n’est pas entraîné pour, mène souvent à des résultats mitigés. Au besoin avoir recours au Henge était une option non négligeable. Notamment en cas de besoin d’infiltration ou pour masquer son identité.

Un plan comme un autre. A vrai dire, autant de ninjas ils y existait, autant de variantes de plans il pouvait y avoir. Comme ce que proposait Koémi semblait tenir la route, le duo kumojin l’appliquerait.

Le Seki prit sans hésiter la bourse que lui tendait Koémi. Non, il ne comptait pas le moins du monde utiliser l’argent de la Genin. Car lui, se savait bien plus riche, sa solde atteignant des niveaux records comparé à la maigre solde des Genins. Autant ne pas accabler davantage la Tsukiyo. Le Seki prit également l’arme que lui confiait la gamine. Une arme, il en possédait déjà, mais un samouraï peut posséder autant de lames qu’il souhaite sur lui, ça ne parait jamais suspect. C’est ça l’avantage.

« Je serai Ken. Tout simplement. Et toi ? Quel nom te donnes-tu ? » Lâcha Zennosuke lorsque Koémi lui laissa l’opportunité de choisir son nom de code sur cette mission. Puis il laissa la Genin poursuivre le déroulé de son plan. Lorsqu’elle eut fini, le Seki se contenta d’un « ça me va » avant de préciser tout de même que s’ils ont affaire à un ou des ninjas, il lui sera difficile de pouvoir faire croire à ces derniers qu’il est un simple samouraï, surtout dans l’hypothèse où ceux-ci posséderaient du chakra. Ceci, pour la bonne et simple raison que Zennosuke disposait d’une réserve de chakra impressionnante pour qui savait mesurer la puissance d’un ninja. Mis à part cela, le Jonin ne voyait pas d’inconvénient majeur à ce qu’ils agissent selon les plans de Koémi. Après tout, n’avait-il pas décidé d’être le sbire et la Tsukiyo le chef de mission ?

Les pas du duo les menèrent donc à la première étape de leur périple : Raigeri.

"Si nous tombons sur des ninjas belliqueux, c'est que nous n'aurons plus besoin de couverture en principe, sauf si nous avons un accrochage avec des déserteurs ou des traîtres ce qui est une autre histoire. Dans tous les cas mêmes dans ce cas, il suffira de ne pas laisser de trace. Et pour votre question Ken, Kinomoto Sakura, alias Saku pour faire plus rapide. "

Sous-entendus, pas de témoins s'il ne s'agit pas de civils, d'allier ou d'innocent bien évidement, il n'est pas question d'une mission top secrète capitale à Kumo qui nécessiterait ce genre d'exagération et encore il y a peu de chance que j'arrive à de telles actions mêmes dans ce genre de cas de toute manière. Ainsi puisqu'il n'y a pas de problème avec mon plan qui est surement plein de petits défauts... À moins qu'il me laisse faire jusqu'au bout pour apprendre de mes erreurs, mon père disait souvent que l'échec est le meilleur des professeurs. Mais je ne compte pas échouer ! Il y a tout un village disparu qui doit être retrouvé, en espérant que ce cratère ne soit pas là pour cacher un massacre ou quelque chose du même acabit. Inutile de s'en soucier.

Ainsi nous faisons route vers Raigeri, rien n'a signalé pour la peine et il serait long et inutile de faire un résumé de tout le voyage. J'apprécie la compagnie du Seki et le fait qu'il me laisse ainsi prendre la tête des opérations bien que cela fut perturbant est à la fois instructif sur les responsabilités d'un chef d'équipe et tout ce don il doit prendre en compte. Et encore, je n'ai pas le droit aux problèmes internes et aux désaccords, mais entre deux personnes matures, enfin autant que je peux l'être j'imagine qu'il faudra vraiment un gros problème pour que ce genre de choses survienne.

Une fois en ville je me dirige facilement jusqu'à l'échoppe de ma connaissance et suite à quelques échanges courtois je laisse mon collègue bien qu'il soit Jounin trouver une tenue, j'imagine que rien qu'a son regard empli d'expérience et ses mouvements il donnera envie aux badauds de regarder ailleurs pour éviter les problèmes. Quant à moi je me contente d'un kimono de moyenne facture. Quelques provisions et il est temps de se diriger vers Raiun.

La ville portuaire n'offrira rien de plus qu'une auberge et un voyage en mer le lendemain, ainsi il sera temps de prendre le large pour arriver quelques jours plus tard à la prochaine destination. Mozuku est ce que l'on imagine en pensant à une grande ville portuaire, pleine de vie, les quais remplis de navires divers et déjà en posant les premiers pieds aux sols je peux entendre au loin le marcher emplie de vie. Comme prévu avec Zennosuke, si nous ne trouvons rien de concluant d'ici un ou deux jours, nous irons directement Fokumizu. Mozuku est à voir comme une étape pouvant potentiellement nous donner quelques pistes, pas un arrêt à trop faire traîner sous peine de voir le peu d'indices possible à avoir à notre vraie destination s'envoler. Enfin, autant profité de l'étape pour prendre des provisions et laisser traîner nos oreilles.

Je connais déjà le nom des auberges, des principaux lieux de rassemblements et des quelques personnes qui pourraient m'aiguiller, j'imagine que le Jounin lui aussi a fait ses propres recherches en profitant du temps de la traverser pour ne pas être trop perdu sur place. Ainsi je commence par prendre une chambre à une auberge pour y poser mes affaires en sureté et ensuite rassemblent quelques victuailles pour manger en cours de route et une fois arriver sur les lieux de l'incident... Vu que le village entier a disparu autant prendre des mesures préventives.

Une fois tout cela fait, je commence à laisser mon oreille traîner dans divers lieux publics et m'essaye gentiment à quelques questions innocentes pour ne pas trop attirer l'attention. La rumeur sur un village ayant disparu et laissant un cratère à la place à déjà fait le tour, mais pas moyen d'obtenir la moindre information fiable sur le sujet. Néanmoins vers le soir alors que j'allais abandonner, j'ai eu vent que certains villageois auraient vu des gens étranges portant tous de longs manteaux, cachant leurs visages au mieux et essayant d'être les plus discrets possible. Ils auraient même une rumeur comme quoi l'un d'eux a attaqué une pauvre paysanne qui est encore dans l'hôpital local. Cela n'a surement aucun rapport, mais dans le doute...

Je décide de faire un saut à l'hôpital, mais arrive trop tard, l'heure des visites et terminé et n'ayant aucun lien avec la jeune femme j'ai peu de chance de pouvoir l'approcher de toute manière. J'ai encore quelques petites heures avant de devoir voir mon coéquipier, du coup je vais agir en Shinobi... Je m'assure que personne ne m'a vu avant d'utiliser un Henge pour me faire passer pour une infirmière. J'essaye de rassembler des informations, consulter son dossier une fois que j'ai trouvé son identité. Évidemment en aussi peu de temps et sans préparation je n'y arrive pas, je profite donc d'une cache pour changer d'apparence. J'essaye d'aller la voir sous la forme d'une jeune enfant... Encore plus jeune que maintenant je veux dire et suite à quelques palabres elle finit par me raconter son histoire. D'après elle l'un des hommes aurait littéralement craché du feu et un second excusant le tempérament fougueux du première suite à un regard assassin à son confrère aurait appliqué sa main sur sa plaie ce qui a dissipé en grande partie sa douleur et lui aurait conseillé d'aller voir un médecin pour soigner la brulure de son bras et l'aurait dédommagé pour son vêtement brûlé.

Cela ne nous aidera pas beaucoup, mais j'ai maintenant le signalement et les prénoms du groupe de quatre individus, sachant qu'elle aurait vu en parant paniqué un cinquième les rejoindre. Enfin soit, il y a peu de chance que cela a un rapport avec notre mission, mais dans le doute je note tout cela une fois sorti de l'hôpital sans me faire repérer, enfin j'espère. Cinq personnes, dont un qui use certainement de ninjutsu et un second de soin à base de chakra... Cela pourrait être un groupe de déserteurs il faudra tout de même que j'en informe Zennosuke pour avoir ses impressions sur le sujet.

J'arrive légèrement en retard à l'auberge, comme convenu je le rejoins discrètement dans sa chambre.

"Désolé pour le retard, j'étais en train d'interroger une personne. Je n'ai rien trouvée de probant sur notre mission, même si j'ai eu vent d'un groupe de personnes surement des ninjas, qui sont passés en ville peu de temps avant l'incident."

Je lui montre mon petit rapport et lui donne les détails que je n'ai pas notés.

"Et de votre côté Ken ?"

Le voyage jusqu’à Raigeri s’était passé sans encombres. Plus que jamais, la compagnie de la Genin avait permis au Seki de se rendre compte de l’état mental de la gamine. À vrai dire, pouvait-elle encore être considérée comme telle ? Pensées d’adulte, logique d’un adulte. Des qualités, le Seki en découvrait beaucoup à la Genin compte tenu de son jeune âge. Progressivement le Jonin commençait à porter dans son estime l’enfant qu’il avait bien voulu introniser cheftaine pour les besoins de cette mission. Une décision qu’il ne regrettait pas le moins du monde. Du moins, pour l’instant.

À Raigeri, le duo s’était arrêté à une échoppe. La gamine semblait y avoir une bonne connaissance à elle. Cette même connaissance qui rendit très agréable le bref moment passé auprès d’elle. Au premier coup d’œil, le Seki s’était trouvé le kimono qu’il lui fallait. Un truc sur mesure, simple sans aucune particularité aucune comparée au style habituel des samouraïs de Tetsu no Kuni. Le kimono était couleur de terre. Il permettait de contenir Shira Kosaku, les deux lames que lui avaient confié la gamine, au niveau de sa ceinture, à sa gauche et à sa droite. Shira Kosaku et le ninja-tô dont il ne se séparait jamais, juché derrière son dos et Zennosuke avait tout l’air du parfait maître d’arme. Un véritable samouraï. Il ne restait plus qu’à paramétrer l’attitude. Du moins, selon le plan de la gamine : à savoir un samouraï alcoolique. Et voilà un mythe brisé !

Une fois qu’ils eurent quitté Raigeri, le duo kumojin se dirigea plus à l’ouest. Raiun. La connue et usitée cité portuaire de Kumo. Cette ville n’était qu’une escale avant une autre étape tout aussi connue : Mozuku. Mozuku domine le golf du nord. Cette ville est une bénédiction, un accident géographique que tout voyageur se plairait à visiter ne serait-ce que pour la beauté des lieux. Bien entendu, le commerce y est développé. Comment pourrait-il en être autrement ? La ville grouille de monde, entre la garnison shinobi, les commerçants venus de tous azimuts, les habitants de Mozuku et les simples étrangers, qu’ils soient pêcheurs ou touristes en quête de beaux lieux.

Koémi et Zennosuke s’étaient rapidement trouvé une auberge. Ce lieu serait le point de rencontre, le point de rendez-vous du duo, pour ne pas dire le QG. Chacun sa chambre. La chose aurait laissé de doux regrets dans le cœur du Seki si Koémi avait été autre chose qu’une enfant. Mais en l’état, tout était très bien. Le Jônin avait besoin de calme et d’intimité. Si tout se passait bien, il pourrait même s’offrir le luxe de profiter des largesses de quelques âmes… Ahem ! Revenons aux choses sérieuses.

En temps et en heure, le duo se sépara. Koémi, tel que prévu, devait se rapprocher des marchés et de toute zone qui lui permettrait de recueillir discrètement des informations. Zennosuke, quant à lui, allait devoir se charger de la partie bar/taverne. Le type d’endroit où circule, sans grandes interférences, tout type d’informations. Des racontars les plus salaces sur la vie privée du premier venu, aux plus secrets des secrets d’État. C'est dire !

Faisant un petit tour de la ville, le Jonin avec sa couverture de samouraï, interrogea les passants sur les endroits les plus proches où se trouvaient des bars et tavernes. Au bout d’un moment, il eut la localisation de plusieurs d’entre eux. Plutôt que d’y aller de main morte, le Jonin souhaita se démultiplier dans un endroit discret, prendre plusieurs apparences et plusieurs formes et visiter un maximum d’endroits en même temps. L'expérience, ca sert à ça. Comment bien fouiner en mode ninja, tome 5, chapitre 2, page 256, paragraphe 3.

Quant à lui… C'est à dire, l’original Zennosuke, il préféra aller dans le bar qui lui semblait le plus… discret. Bien caché, au détour d’une ruelle peu passante, le Seki trouva son bonheur. Un truc où les scélérats et autres reclus de la société allaient se cacher pour boire en toute tranquillité de l'alcool à bas prix, pur produit de la contre bande. Avec prestance, le Jonin accéda à l’intérieur de l’édifice. Aucun regard ne se porta dans l’immédiat. Ou alors ceux qui jetèrent un œil vers lui, détournèrent aussitôt les yeux. Il faut dire que la primeur était accordée aux femmes ou aux verres. Cependant, une sorte d’excitation générale se sentait les premières minutes que l’on pénétrait dans cet endroit. C'était probablement dû au phénomène pour lequel le Seki avait été envoyé enquêté en compagnie de Koémi. Tranquillement, tout en jetant des regards pour bien quadriller le coin, Zennosuke se dirigea vers une table adossée à un mur en face de la porte d’entrée. Non loin du comptoir, cette place lui assurait une vue sur qui entrait en ce lieu, qui occupait l’espace et ce qui se disait près du comptoir.

Au bout de quelques minutes on vint le servir. Du saké. Faut pas chercher c’est ce que le Seki avait choisi de boire. Pas de variété. Non. Merci. Et tandis qu’il buvait au fil du temps son saké, il jetait son oreille ci et là, captant au gré des discussion bon nombre d’informations. Vous avais-je dit que le Seki maîtrisait l’onkyonton ? Vous imaginez aisément l’utilité que peut conférer une ouïe particulièrement affinée ? Ne se posait, pour le Seki, que la question du filtrage des nombreuses conversations qui lui parvenaient naturellement aux oreilles. Celui-ci, yeux rouges, habits chiffonnés et assez dégueulasses, laissait entendre qu’il s’était récemment tapé une nymphe que ses auditeurs convoitaient. À en juger par leur expression faciale. Celui-là las bas, disait avoir affaire directement à un furyou la semaine dernière. L’autre au bout du bar chuchotait qu’il connaissait l’emplacement exacte d’une mine d’or dans Kaminari no Kuni. Beaucoup d’autre supputaient sur l’origine de la disparition du village C’est lorsque Zennosuke tomba sur les échanges assez curieux, que le Seki concentra toute son attention dessus.

Le sujet de discussion tournait autour d’une expérimentation. Le mot était lâché entre deux mots codés qui semblaient indiquer un nom de personne ou de lieu qui sait ? En tous cas, les discussions entre ces deux jeunes personnes affichant profil bas et chuchotant plus qu’ils ne discutaient, laissait un gros doute sur leur innocence par rapport aux derniers événements.

Le Seki prit donc le soin de les écouter prioritairement. Au bout de plusieurs minutes de discussion à voix basse et en langage codé, le duo se leva. Ils portaient des habits plutôt sombres et semblaient de taille moyenne. Vraisemblablement, ils ne portaient aucune arme. À peine avaient-ils posé pieds hors du bar, que les voilà qui relevaient les capuches de leurs habits sur leur tête, masquant du même coup leur tête aux passants. Après les avoir laissé sortir, Zennosuke les suivit. Aussi discrètement que possible. A la première occasion, il se cacha dans la pénombre d’une ruelle sombre et changea d’apparence. Pour la forme, il changerait plusieurs fois d’apparence ainsi, au besoin, afin de pouvoir continuer à pister ses cibles sans leur donner l’impression que c’était le cas. Ce petit jeu put continuer jusqu’à ce que le duo sorte de Mozuku. Une fois à l’extérieur, la méthode devait être changée.

Un clone. Un qui devait rejoindre Koémi et lui faire part de ce qui se passait. La Genin restait chef, même si Zennosuke avait pris une liberté sans la consulter. Un Mea culpa lui serait adressé seulement, perdre cette piste pourrait s’avérer dommageable. Cette piste, ainsi que celle que les autres clones ne manqueraient pas de révéler seraient des plus précieuses.

Spoiler:

Est-ce cela un mauvais pressentiment ? Non, plus que ça, je n'arrive pas à trouver la moindre note positive dans le rapport que vient de me confier le clone de mon partenaire de mission. Un groupe, qui expérimente une chose sur une ville entière, mais surtout un carnage trop voyant n'annonce pas de bonnes nouvelles. S'ils peuvent user d'une arme ou d'une technique assez puissante pour faire un cratère de la taille d'une ville alors il y a peu de chance que je puisse faire quoi que ce soit. Déjà à ce moment-là je sais que je vais être inutile, au mieux je pourrai le soutenir avec quelques sceaux électriques, mais pour tout le reste un Jounin n'aura que faire de l'aide d'une gamine de mon niveau j'imagine. Je lui fais un signe et commence à suivre son clone.

Puisqu'ils marchent et que je rejoins Zennosuke à vive allure en profitant de la nuit qui tombe pour rester dans les ombres et passer e toit en toit, il ne me faudra guère plus d'une heure pour le rejoindre, j'ai quand même la moitié d'une ville à traverser discrètement au cas où certains de leurs alliers sont encore en ville. Ainsi au bout d'un certain temps et en faisant le moins possible étalage de chakra dans le doute que l'un d'eux soit spécialisé dans la sensorialité, je finis par rejoindre le gradé qui pourtant me laisse les rennes de la mission. S'ils sortent de la ville, il y a des chances qu'ils rejoignent leurs compagnons.

Sans connaitre leurs niveaux de compétence il est dur d'établir un plan, je prends donc la partie de partir sur les pires pronostics. Il s'agit donc assurément de ninja, certainement du niveau d'un chunin au mieux pour chacun d'eux. Ils ont de sur un manipulateur de ninjutsu et d'affinité Katon, un second plus pacifique est un utilisateur de ninjutsu médical. L'un d'eux a certainement le sang chaud et j'imagine mal dans tous les cas qu'une seule personne puisse créer des dégâts comme ceux que l'on nous a décrits. Avec les informations dont nous disposons on peu supposer qu'ils testent une sorte d'arme ou de technique surpuissante et qu'ils ne s'attendaient pas à ce qu'elle soit aussi puissante ou voyante puisqu'ils gardent une certaine discrétion et qu'ils l'avaient dés leurs premiers passages.

Vu l'heure, leurs directions et ce que je me rappelle de la carte de la région ils ne font pas à un autre village, surement un campement. S'ils ne vont pas en ville pour prendre des provisions alors que font-ils ? Au vu de leurs discussions, il y a une forte probabilité qu'ils observent les villes alentour pour voir si les autorités bougent après ce qui semble être soit un échec, soit une réussite trop voyante. Alors que nous continuons la filature, nous nous arrêtons pile au même moment. Pour ma part je viens de remarquer un sceau dans un arbre à peine caché... En fait cela ressemble plus à un avertissement pour les imprudents qui s'approcheraient de leurs repères, pourtant aucun feu ni fumée à l'horizon. Difficile de croire qu'ils ont marqué tous les environs de pièges, la surface serait énorme. À voix très basse, presque dans un chuchotement à peine audible.

"Une grotte ou un accès secondaire à leur vraie tanière... De simples sceaux explosifs en apparence, si c'est le cas cela doit servir à éloigner les paysans et les civiles des environs puisqu'ils ne les cachent pas ou peu. Le fait qu'ils aillent en ville montre qu'ils savent qu'à un moment donné ou un autre quelqu'un va venir enquêter. Même si pour le moment nous n'avons aucune preuve formelle que ce sont eux qui sont la raison de notre venue ce que vous avez perçu de leurs conversations semblent les désigner. Sans connaitre leurs forces l'attaque est une option dangereuse, il faudrait recueillir plus d'information et les attaquer par surprise, idéalement identifier leurs chefs s'ils en ont un sur place et le neutraliser en premier. Bien que cela soit peu probable, la possibilité qu'ils aient des otages est possible ce qui interdit toute action sans observation, trop de zones d'ombre et de variables inconnues."

En plus des sceaux que j'aperçois sur des distances régulières qui semblent créer plus ou moins indirectement un cercle autour d'un point plus éloigné, je suis certaine d'avoir vu une branche coupée nettement, l'hypothèse qu'il y a un utilisateur d'arme blanche n'est pas à exclure, mais cela n'est pas certain.

"Le cercle extérieur de leurs défenses est principalement au niveau du sol, soit c'est un piège, soit effectivement il s'agit d'éloigner les curieux avec des parchemins de faibles puissances pour les effrayer... En plus le bruit les alertera certainement."

J'ai la vague impression qu'ils ont ralenti depuis qu'ils sont entrés dans ce fameux périmètre... Ils se sentent en sécurité ? Ils ont l'air trop expérimenté pour laisser de tels indices derrière eux, pourtant je n'ai pas vu personnellement le moindre regard en arrière... Zut.

"Je pense qu'ils savent qu'au moins une personne les suit, ils ont laissé trop de traces pour que ce ne soit pas suspect. Le fait qu'ils restent aussi prudents montre qu'ils savent soit que vous êtes là ce qui est peu probable, soit qu'ils ne connaissent pas la puissance et le nombre d'opposants. L'hypothèse la plus probable est qu'ils m'ont repéré en ville."

Pour le moment ce ne sont que des spéculations, mais cela reste les plus probables, néanmoins cela nous amène à une bonne nouvelle, enfin si on peut appeler ça comme cela... Il y a peu de chance qu'ils ai un expert en sensorialité sinon ils sauraient déjà qu'on est là. La nuit est propice à l'espionnage, c'est une chance à saisir, mais en même temps avec toutes ces inconnues. J'ai une idée, j'espère qu'elle sera la bonne.

"Je vais approcher d'un côté avec vos clones déguisés pour simuler une équipe complète, trois genin et un sensei. De votre côté vous approcherez par un autre angle, si je suspecte qu'ils savent qu'on est là, je ferai en sorte qu'ils me repèrent, ce n'est pas le style de Kumo d'envoyer plusieurs équipes en repérage et ils le savent certainement ce qui vous permettra de vous faufiler discrètement."

J'essaye d'agir au mieux avec aussi peu d'information, mais je ne compte pas non plus nous envoyer au casse-pipe.

Zennosuke suivait de loin, le duo de potentiels criminels depuis une heure déjà lorsque la Genin le rejoint. Son clone avait pu indiquer à la kunoichi quelle direction le Seki avait emprunté. Pour le reste, il faut dire que la gamine avait dû se débrouiller pour retrouver le Jonin et rattraper son temps de retard. Elle faisait montre encore une fois de qualités indéniables pour une Genin. Au vu de son âge, le Seki était agréablement surpris. Une fois de plus. Sans mot dire, le Jonin, aux yeux bleus hocha de la tête en direction de la gamine lorsque leurs regards se croisèrent. La jeune fille montait en flèche dans l’estime du Seki. Un bon point pour elle.

Il commençait à faire nuit et noir lorsque les deux kumojins stoppèrent leur course. Presque au même moment. Tournant un regard neutre vers la Genin, le Seki n’en était pas moins étonné. Avait-elle, elle aussi remarqué ? Ou s’était-elle arrêté instinctivement parce que Zennosuke lui-même s’était arrêté ? Il ne fallut pas longtemps au Seki pour connaître la bonne réponse. Koémi, déjà passait en revue diverses hypothèses par rapport à tout ce qui s’était passé et surtout par rapport au sceau qui était matérialisé devant elle. Oui, elle avait remarqué que divers autres sceaux semblaient faire office de protection extérieure, un autre sceau placé au centre d’une disposition en forme de cercle.

Écoutant d’une oreille distraite la Genin, le Jonin réfléchissait. Koémi n’avait pas tort lorsqu’elle affirmait que ces gens qu’ils traquaient, savaient que tôt ou tard, Kumo enverrait des enquêteurs. Forcément. Car quel village ninja accepterait de voir un des villages sous sa protection disparaître sans traces de la sorte ? Oui, elle avait parfaitement raison de ne pas vouloir tenter d’assaut sans observation préalable. Si les cibles n’avaient jamais montré le moindre signe nerveux, c’est qu’elles disposaient d’un temps d’avance ou que tout se déroulait tel qu’ils le souhaitaient. Dans ce cas, certaines hypothèses de Koémi étaient fausses. A priori. La probabilité qu’ils ne sachent pas que Zennosuke les suivait d’une. La probabilité qu’ils ne connaissent pas le nombre de personnes les suivant, de deux. À partir de là, la tactique avancée par Koémi risquait elle aussi de mener droit à l’échec. Une chose que ne pouvait se permettre le Jônin.

S’étant tourné vers Koémi, le Seki lui fit un petit sourire. Non feint. Oui, elle était bonne. Elle ferait une excellente gradée. Mais elle manquait peut être un peu d’expérience et peut être de savoir-faire. Chose qui s’accumuleraient avec le temps. Le Seki lui fit signe de lui laisser deux petites secondes avant l’application de son plan, puis, aussi silencieusement qu’il put, le Jônin se rapprocha du parchemin qu’il avait en face de lui. Sans le toucher, il l’inspecta quelques secondes à distance raisonnable. Hochant la tête en expert durant ce temps de consultation, le Jonin revint sur ses pas. Il était nécessaire de partager le fruit de son analyse auprès de Koémi car ce qu’il venait de voir était assez étonnant.

« Ce parchemin, et probablement tous ceux qui forment une espèce de cercle autour du parchemin là-bas, comportent en fait des sceaux de très haut niveau. Ces sceaux forment entre eux, une barrière invisible quasi infranchissable. Même s'il est visible en apparence, toucher à ce sceau engendrerait de graves dommages à l'imprudent qui le ferait. Et probablement qu’il alerterait d’une manière ou d’une autre celui ou ceux qui l’ont créé. Pour autant, ce type de sceau comporte des clefs. Un sceau-clé permet en principe de passer à travers sans dommages. Une autre méthode aussi existe : créer une brèche par le biais d’une technique surpuissante. Tu imagines bien que ce n’est pas le moment de tester cette hypothèse… »

Le Seki plongea son regard bleuté sur la Genin. Il n’avait pas fini d’énumérer ses constats et propositions à lui. Il comptait bien laisser la Genin diriger encore cette mission, même si elle commençait à dépasser un iota ses compétences. Probablement même qu’elle dépassait celle d’un Jônin seul. Lâchant sans bruit une bouffée d’air, le Seki poursuivit :

« Je te laisse diriger encore cette mission. Seulement, je dois dire pour ma part, que je doute fort qu’ils ne se soient pas rendu compte de notre présence. As-tu remarqué ? À aucun moment ils ne se sont retournés, à aucun moment ils n’ont hâté le pas. A aucun moment ils n'ont semblé stressé. Ils mènent la danse. Ou du moins leur plan fonctionne à merveille. Je ne doute plus que nous suivons les bonnes personnes, celles liés à cette disparition. Car sinon comment expliquer qu’elles aient pénétré ce cercle ? Je te laisse voir pour la suite, mais je préfère t’avoir sous les yeux. Perdre des clones est bien moins grave que de perdre un membre important du clan Tsukiyo. »

Un regard bienveillant venait d’être posé sur la Genin. Peut-être le Seki jouait-il avec le feu. Peut-être devrait-il prendre ses responsabilités et diriger cette mission. Mais pour l’heure, un choix devrait être fait. Et si les dires d’un expert en fuinjutsu comme Zennosuke étaient vrais, alors cette barrière était infranchissable. Alors qu’il pensait cela, un oiseau, innocemment, tenta de pénétrer dans cette zone interdite comme il devait probablement le faire chaque jour de sa vie. Seulement, cette tentative serait la dernière. Il fut consumé entièrement tandis qu’il passait dans l’autre partie de la barrière défensive. Triste sort qui ne faisait que confirmer la thèse du Seki.

« Bougeons d’ici avant que quelqu’un ne vienne par ici. » Et le Seki contourna la barrière invisible par la droite. Il s’arrêta quelques mètres plus loin.

On se met sur le côté, je n'avais pas vu l'ampleur du problème et j'aurais pu l'envoyer, nous envoyer droit dans le mur... Je n'ai pas une chose importante, qui me manque cruellement et que je n'ai pas pu forger, car, les missions et les combats ne sont pas , heureusement, monnaie courante dans ma vie. Cette chose qui me manque et que je sais ne pas avoir, c'est l'expérience. La théorie est bien pratique, mais sans le temps passé sur le terrain et les sens affinés par le vécu je ne pourrais pas aller loin. Quand Zennosuke parle, ce n'est pas un supérieur que j'entends ou une personne plus âgée, c'est une personne emplie d'un passif et qui est revenue de nombreuses fois de mission et d'opération diverses et quand il parle, je bois ses paroles avec un profond respect qu'il remarquera certainement sans problème. Je n'ai pas l'idée, pas un instant de me dire qu'il pourrait se tromper et encore moins qu'il pourrait dire des bêtises dans l'unique but de me tester, car, je ne le pense pas de se bois là. Il a la trempe des leaders charismatiques qui impose sa volonté par le bon sens et non par le charme ou en gonflant les muscles.

Enfin cela ne change pas le problème. Une force d'un nombre inconnue, composée d'au moins cinq ninjas expérimentés et d'au moins un expert en fuinjutsu de haut niveau, certainement un médecin et un utilisateur de ninjutsu médical sans parler du plausible utilisateur d'arme blanche nous attendent dans une enceinte lourdement protégée. Une force inconnue, de puissance inconnue, barricadée dans un cercle défensif de haut niveau et le tout sans la moindre information sur leurs repères ou de possibles prisonniers. Cette mission sent clairement le sapin à ce niveau, on ne peut pas entrer pour combler ces zones d'inconnues.

J'observe les alentours, aucun point d'observation et je n'ai aucune technique ou connaissance qui pourrait nous aider. Même si je pouvais creuser, ce qui n'est pas le cas, si le "bouclier" fonctionne dans les airs il le fait certainement dans les sous-sols également et je n'ai pas l'impression qu'il y a de sous-terrain exploitable sinon ils le sauraient et au mieux nous attendrai au bout, ou l'aurait piégé c'est sûr. J'observe les alentours : Rien d'exploitable en apparence... Le peu d'arbres sert à tenir les sceaux et les autres ne serviraient à rien puisque la protection fonctionne certainement comme une bulle protectrice, mais justement les branches passent au travers, est-ce que c'est dû au fait qu'elles étaient présentes au moment de l'activation ou que ça ne détecte clairement que les êtres vivants non-végétaux ?

Je suis dos au mur, ou plutôt à l'arbre si on veut être terre-à-terre. Il ne me reste plus que deux possibilités... Non, en fait une seule, néanmoins, je laisserai l'expert évaluer la probabilité. Je ne dois pas cacher d'information.

"J'ai appris à défaire les sceaux de puissance B et inférieurs, j'imagine que cela ne sera pas suffisant et toucher au sceau sera trop dangereux."

L'introduction finie, je réfléchis toujours. Je pense qu'il y a une possibilité, mais aussi un risque.

"Eria Yūhei est une technique d'emprisonnement, un fuinjutsu de rang A qui permet quand elle est activée et après avoir préalablement marqué les quatre coins de celle-ci avec des sceaux, de créer une zone isolée du reste du monde. Des sceaux ne sont pas des êtres vivants et enfermés dedans... Sauf que je dois rester immobile pour l'utiliser et nous séparer n'est pas une option..."

Je me suis rendu compte trop tard de cela... Le stress, j'aurais dû plus réfléchir avant de parler. Je me rends compte, non je sais depuis un long moment que ce n'est pas une charge que je peux porter sur mes épaules, cette mission est trop importante pour que je l'échoue parce que je ne suis pas assez expérimenté. Il est temps de lui dire clairement cela, tant pis si je baisse dans son estime.

"Ken, cette mission n'est clairement pas dans mes capacités. Je te demande de reprendre les rênes s'il te plaît."

Zennosuke observa les environs un moment. Rien ne semblait bouger. Pas un bruit, aucun son significatif qui pouvait laisser croire que quelqu’un approchait. Le Seki avait pu poser son regard sur la gamine, pendant les cinq minutes d’observation ayant suivi le déplacement furtif suite à l’oiseau ayant pénétré la zone de protection par un endroit proche de leur position initiale. La petite semblait soucieuse. Et pour cause ! Elle se rendait compte progressivement que cette mission était d’un niveau supérieur au sien. Ca y semblait fort. Peut-être s’en voulait d’avoir opté pour une tactique ayant un défaut. Le Seki, au fond, espérait que ce n’était pas trop le cas. Parce que si elle avait eu à proposer une tactique biaisée, c’est seulement parce qu’elle ne disposait pas d’un large éventail d’informations à même de lui permettre de prendre les décisions justes. Il faut dire également que l’expérience lui faisait un minimum défaut malgré toute la bonne volonté et le sérieux qu’elle affichait.

Le Seki posa une main sur l’épaule de la gamine. Il souhaitait que son geste soit perçu comme une volonté d’apaiser l’enfant. De lui redonner le moral. Un shinobi ne doit jamais s’avouer vaincu, sauf que la situation l’y oblige clairement. Et ce n’était pas encore le cas. Un sourire s’afficha sur le visage du Seki après que Koémi lui eut fait part d’une partie de son savoir-faire. Elle aussi semblait avoir épousé le chemin des maîtres en sceaux. Chose intéressante. La voilà qui déjà savait défaire ses sceaux de puissance moyenne. Honorable. Même très respectable vu son jeune âge et sa faible puissance. Koémi avait tout le respect du Seki. Si tous les deux se sortaient indemnes de cette mission, Zennosuke aimerait la voir en aparté. Probablement pour un entrainement personnalisé sur les sceaux. Voilà quelqu’un qui pouvait mériter le peu qu’il avait à offrir en ce domaine.

« Saku, tu ne devrais pas te blamer plus que cela. Cette mission pourrait même être impossible à réaliser pour un shinobi tel que moi. Je veux dire... Peut-être que si nous étions plus nombreux les chances de sortir la tête haute de ce bourbier auraient été plus grandes. Cependant, nous sommes des shinobis et nous sommes les protecteurs de Kaminari No Kuni. Nous devons aller au bout de cette mission quoi qu’il en soit. Je reprends les rennes. »

Le Seki plongea son regard dans celui de la gamine un moment. Assez longtemps pour tenter de lui redonner confiance. Puis, il retira sa main et porta son regard vers l’avant. Vers la zone de protection. Un court moment. Moment propice à la réflexion. Puis il se décida. A vrai dire, avec le peu d’informations dont ils disposaient, en plus de la nécessité de rester un minimum invisibles, le duo avait tout intérêt à se limiter à la simple observation. Même si cette observation en question pouvait s’avérer risquée. Rassemblant ses clones autour de lui, le Jonin leur donna pour instructions de se positionner à divers endroits autour de la zone de délimitation. Surveiller toutes les sorties était un préalable. Un des clones resterait sur la position actuelle du duo tandis que le duo lui-même tenterait de se poster ailleurs.

Zennosuke avait repéré un grand arbre dans les environs. Assez grand pour surplomber la zone de délimitation et offrir, à travers les feuillages, une vue assez respectable sur le centre de la zone. Pour sûr, c’est là que tout se passait. Pour sûr une entrée, un passage vers un lieu inconnu s’y trouvait. Avec un peu de chance le duo verrait quelque chose. Ou du moins, le Seki percevrait-il des sons qui lui permettraient d’affiner son analyse. Quoi qu’il en soit, cette mission était des plus intrigantes.

Le temps commeça à filer. Une heure, deux heures, trois heures... Il devait être aux alentours de deux heures du matin lorsque Zennosuke suggéra à la gamine de se reposer une heure et demi. A l'allure où tout ceci allait, il y avait fort à parier que l'attente risqua de se prolonger. Peut-être même que les cibles s'en étaient allées par d'autres chemins ? Au matin, si rien ne se passait. Zennosuke aviserait.

Un échec personnel, non je ne le prendrai pas ainsi pour la simple et bonne raison que je ne peux simplement rien y faire. Ce n'est pas comme si j'avais fait quelque chose, ou justement pas fait le nécessaire, c'est juste que cette mission est bien aussi de mes qualifications. Je suis juste dépassé par la situation et en étant consciente de se fais je préfère laisser le commandement et les responsabilités à des épaules suffisamment solides et un esprit assez aguerri pour supporter tout cela. Je suis bien consciente qu'on manque d'effectif et que ce n'est pas une pauvre genin qui pourrait sortir de ce guêpier seul et c'est bien pour cela que je préfère qu'il ordonne, pas pour la simplicité de suivre les ordres, mais parce que je ne souhaite pas échouer par orgueil.

Ainsi, nous allons observer passivement les événements en attendant du mouvement de l'ennemie, c'est effectivement la meilleure chose à faire et j'aurais dû y penser. J'imagine que la frustration a eu raison de mon sang-froid pour oublier une chose aussi évidente, tout n'est pas forcement rapide ou simple et parfois il faut laisser le temps au temps. En tout cas, s'il a peur que je ne puisse pas rester en place quelque temps il me connaît mal... En fait il ne me connaît pas et l'un des avantages de cette mission est de permettre une meilleure compréhension entre shinobi j'imagine.

Quelque temps plus tard, il me proposa de me reposer, je ne suis pas suffisamment idiote pour penser pouvoir me passer de sommeil et j'espère qu'il se permettra la même chose. Ainsi je descelle un sac de couchage, une corde pour le maintenir contre la branche, les chutes ce n'est très professionnel et une couverture de camouflage imitant le feuillage pour permettre de réduire les risques d'être découverts. Oui j'emporte toujours de l'équipement dédié à un grand nombre de scénarios possible et c'est pour cela que j'ai une tripotée de sceaux divers et une armada de parchemin partout sur moi et dans mon sac.

Il me réveille quand il le juge nécessaire, je le laisse se reposer ou non, mais tout cela amené au petit matin et pourtant rien n'a bougé. Enfin si une chose... Ils bougent, ils avancent dans une certaine direction et comme la veille ils ne semblent pas particulièrement perturbé ou anxieux, comme deux simples touristes qui vont au marché la fleur aux fourreaux. D'ailleurs en parlant de fourreau, ils portent tous les deux le fameux manteau gris et couvrent leurs visages, mais ce ne sont pas les mêmes que la veille : L'un d'eux à une carrure légèrement supérieure à la moyenne, des épaules larges et porte le daishō ce qui laisse peu de doute sur son origine et sur sa pratique de l'épée.

D'ailleurs il semble bien plus calme que son partenaire ce qui implique que les coups d'épée sur l'écorce de l'autre arbre est certainement un piège ou la preuve qu'il y a eu un imprudent qui n'est plus de se monde. À moins que cela soit pour calmer son partenaire, en parlant de lui, plus petit et frêle il semble avoir la taille au mieux d'un adolescent et à du mal à tenir en place, je ne doute pas du fait qu'il doit être excité par quelque chose et cela pourrait être une chance s'il a la langue bien pendue. Évidemment, j'imagine que Zennosuke écoute déjà leur conversation, j'imagine déjà d'ici un être calme et réfléchi devant calmer les ardeurs d'un adolescent ou une adolescente ne sachant pas tenir sur place. Bien sûr il ne me vient pas à l'idée de les attaquer pour prendre leurs places, les chances pour que ce genre de plan fonctionne sont ridicules sans une connaissance approfondie des êtres à imiter.

Cette direction, je consulte ma carte et à voix basse en sachant pertinemment que mon coéquipier m'entendra.

"Dans cette direction il y a un petit village à une fois et demi la distance avec le premier disparu par rapport à leur campement et un second encore plus au sud à environs trois fois cette même mesure. On fait quoi ?"

Zennosuke avait veillé une bonne partie de la nuit. Guettant les bruits ci et là, il avait fini par se douter que ceux qui avaient pénétré l’enceinte de ce périmètre interdit n’allaient pas en sortir aussi vite. Au final, il avait bien fait de dire à la gamine de prendre quelques heures de repos. Car autant elle en aurait besoin, autant lui aussi en bénéficierait lorsque son tour viendra. Et ce fameux tour, le Seki n’eut pas à attendre longtemps pour le voir venir. Après que Zennosuke eut laissé finalement l’enfant dormir deux heures et demi, lui rallongeant d’une heure son temps de sommeil, le Seki prit le relais juste pour une heure. Près de six heures du matin, le duo était debout, prêt à toute éventualité et un minimum reposé du peu d’efforts de la veille.

Il les avaient vus peu après les avoir entendu. Ce duo qui marchait paisiblement dans la direction d’un village du coin. Koémi le lui avait signalé. Elle était fort utile cette gamine. Pour autant, d’un geste, il lui fit comprendre qu’elle devait lui laisser un peu de temps. Analyser encore plus tout ce qui se passait en apprendre plus suite à la discussion des deux cibles pouvait être révélateur de la suite de la mission. Et le Seki porta son ouïe jusqu’au duo, malgré le fait qu’ils se déplaçaient toujours plus loin de lui. L’utilité de sa nouvelle capacité lui donnait une nouvelle dimension, une palette supplémentaire dans son arsenal tactique. Et là, la discussion donnait ceci :

_ Tu crois qu’ils nous observent Bankishi ? Ton interrogateur, quasi enfantin.
_ Je ne le crois pas… Je le sais. Le chakra de de deux d’entre eux est actif faiblement, mais il est actif.
_ Hum… Tu crois qu’on pourrait les vaincre s’ils osaient s’en prendre à nous ?
_ Je ne le crois pas… Je sais que nous aurons de grosses difficultés s’ils s’en prenaient à nous. Ton neutre, mi-agacé
_ Hum… Tu crois qu’on va réussir notre mission ce coup-ci ?
_ Ferme-là tu veux ? J’ai besoin de me concentrer. On est suivi par un de ces gars. Ton agacé
_ Tu crois que…

Le duo continuait à marcher. Aussi tranquillement que s’ils n’avaient rien perçu de la présence du duo Kumojin et des clones de Zennosuke. Ce qui expliquait leur tranquillité, c’est qu’ils savaient depuis belle lurette qu’ils étaient épiés. Et à en croire les propos du dénommé Bankishi, l’homme à la carrure imposante, ce gars-là était un senseur. Dès lors, s’il était senseur, il y a fort à parier qu’il pouvait estimer le niveau de chakra de Zennosuke, celui-ci n’ayant pas pu le masquer. En ce cas, ses propos étaient-ils véridiques ? Ou cachaient-ils une fausse vérité ? Ce type de vérité même qui devait pousser le Seki à se jeter sur le duo ? Allait savoir. Par contre, une autre possibilité devait être considérée ici. Et si l’objectif du duo n’avait pour seul but que de faire quitter le duo de leur point d’observation ?

La décision à prendre était difficile. Une fois qu’elle serait prise, nul ne saurait où tout ceci mènerait le duo. Pour autant, en âme et conscience il fallait trancher. Pister le duo était au final la seule chose à faire. Leur tomber dessus et tenter une capture. Que faire d’autre ? Les clones du Seki continueraient de surveiller la zone. S’ils étaient détruits, l’original le saurait quasi automatiquement.

« Koémi, on va suivre le duo. Il semblerait qu’ils aillent vers le premier village que tu as localisé. Ils ont un senseur, le costaud. Ils savent qu’on est là, voilà pourquoi ils sont si calmes. Probablement qu’ils veulent nous mener hors d’ici. Seulement, nous n’avons pas d’autre choix à mon avis que de les suivre. Avant d’arriver en terrain découvert, nous leur tomberons dessus. Voilà pour le plan. Mes clones surveilleront le coin. »

Le regard neutre, le ton ne laissant pas place à la moindre discussion, la décision était prise. Bonne ou mauvaise, le duo devait agir tel qu’indiqué par le Jônin. Sans attendre d’ailleurs, celui-ci s’était élancé en avant.

Le matin et son lot de nouveautés, ainsi on les a vus et ils se dirigent comme je l'avais pensée vers le village le plus proche. Ce que je ne savais pas, c'est que ce que Ken alias Zennozuke allait me révéler juste après. Ils savent que nous les espionnons, l'un d'eux est un senseur, maintenant la question est de savoir s'il savent que nous savons qu'ils savent ? Peu importe, déjà c'est très peu probable qu'ils puissent deviner nos facultés à une telle distance et de toute manière ça ne changerait rien au problème actuel.

Ainsi il propose, ce qui sonne pour moi comme un ordre, de les suivre. La question est la suivante : Est-ce réellement une bonne idée de simplement leurs tomber dessus en sachant pertinemment que la surprise ne fonctionnera pas de toute manière ? Alors quoi d'autre, simplement préparer le terrain et les attendre puisque de toute manière nous savons où ils vont. Mais aussi il faudrait décider de ce que je vais faire, je suis certaine d'être un boulet, un poids mort en combat quand il s'engagera et c'est ça que je dois faire comprendre à mon coéquipier du moment.

"Ken, l'un d'eux est senseur et il y a peu de chance qu'ils laissent sortir leurs spécialistes de sceaux puisqu'il doit entretenir leurs défenses. De notre côté je n'ai que des rudiments en combat et ne suis spécialisé qu'en sceau... Cela ne serait pas plus avantageux de prendre de l'avance et préparer une embuscade ?"

Peut-importe qu'il accepte ou non, je me dois de le lui dire, car, nous sommes un binôme et je laisse à son entière discrétion le fais d'accepter mon point de vue ou non. Maintenant le deuxième point qui n'est pas forcement directement lié au premier.

"Je n'ai pratiquement aucune technique offensive et peu de défenses, en cas de combat je vais gêner plus qu'autre chose c'est un constat réaliste. Une autre possibilité pour éviter que tu aies à me défendre et donc risquer qu'ils me prennent en otage est, que je ne les affronte pas, mais que je te soutienne. Pour cela, je peux soit utiliser mon chakra à te préparer des sceaux en avance, ou alors la seconde solution puisqu'ils ont un senseur et que j'utilise ce don je t'ai parlé hier. Cela sera l'assurance pour toi que durant un petit laps de temps, ils ne puissent pas s'échapper d'un certain périmètre et je resterai bien sagement en sécurité à l'extérieur de cette boite."

J'ai dit ce que j'avais à dire, nous continuons à les suivre et je tiens la carte en main prête à réagir à ses instructions. Je suis certes sa subordonnée, mais cela ne m'interdit pas non plus de réfléchir et de lui dire ce qu'il a besoin de savoir.

Zennosuke écouta les avis de la Genin tandis que tous deux continuaient d’aller de l’avant. Il appréciait que la Genin lui donne des conseils. Après tout, cette mission, ils la composaient à deux. Même s’il y avait un leader et une subordonnée, rien n’empêchait à celle-ci de soumettre son point de vue. Ce qu’appréciait par-dessus tout le Seki dans l’attitude de Koémi, c’est que malgré ses observations, elle continuait d’aller de l’avant. Sa formation sur ce point avait été réussie. Autant un subalterne pouvait donner son avis sur une situation précise, autant il avait le devoir de suivre les ordres du supérieur jusqu’au bout. Un bon point pour elle.

Le Seki considéra le point de vue de l’enfant, tandis qu’il poursuivait son bonhomme de chemin. Au départ, le Jonin n’était pas favorable à l’idée de tendre une embuscade. Car autant il faudrait préparer cette embuscade autant moults paramètres pouvaient compliquer cette opération. Par exemple, le fait que les cibles disposaient d’un senseur. Ou encore la probabilité que les cibles changent de direction ou qu’elles flairent le coup. Cependant, après avoir entendu de la bouche de Koémi qu’elle n’était pas prête à affronter des adversaires, compte tenu de ses faibles potentialités au niveau attaque, voir même défense, le Jônin du bien envisager sérieusement l’option qu’elle proposait.

« On va leur tendre une embuscade en ce cas. Prends de l’avance et vois le périmètre qui te semble opportun. Je crois que tu as déjà ta petite idée dessus. Tu m’enfermeras avec eux à l’intérieur de ce périmètre. Je n’ai pas d’autre choix que de leur tomber dessus. Quelques soient leur plans. »

Le ton était similaire à tantôt : neutre. Il n’y avait pas à tergiverser. L’option du Seki devait être appliquée. Du moins, ce dernier le pensait fortement. Cependant, maintenant qu’il avait donné son aval pour que l’enfant exécute son plan, de nouveaux risques vinrent à son esprit. Koémi aurait-elle assez de chakra pour maintenir longtemps la zone de délimitation ? Saurait-elle se prémunir d’une quelconque attaque extérieure si d’aventure le duo venait à disposer d’une aide ? Encore des risques à prendre. Encore des questionnements sans réponses. Tant que le plan n’était appliqué…

« Koémi ! Penses-tu que tu auras assez de chakra pour maintenir la zone de protection ? Il me faudrait une dizaine de minutes au minimum contre ces deux gus. Surtout si l’un d’entre eux est proche de mon niveau. Puis, les risques restent grand que ta barrière soit détruite. Cependant je te fais confiance. Pleinement. Auras-tu assez de chakra pour tenir au moins dix minutes ? »

Le Seki posa son regard sur l’enfant. Le moment était décisif. La réponse de la gamine l’était tout autant. Si elle n’en avait pas les potentialités, alors Koémi devait se battre aux côtés du Jonin avec tous les risques que cela impliquait. Après tout, le niveau des cibles n’était pas encore déterminé.

Le duo, quant à lui, continuait dans la même direction qu'elle avait emprunté au départ. Vraisemblablement, le village localisé par Koémi semblait être leur destination.

Dix minutes ? Avec une technique de haut niveau ? Sans être impossible, les chances sont minces, les approches par contre est déjà une possibilité. Je suis en pleine forme, j'ai bien dormi, au moins suffisamment pour ne pas être mal à l'aise, je n'ai pas pris de coup et je n'aurais qu'à me maintenir en dehors en retenant le tout... Je ne tiendrai pas plus que les dix minutes, mais je pense pouvoir approcher de celle-ci et cela me permettra de ne pas être un poids mort pendant le combat. Par contre il est évident qu'après celui-ci il va falloir me porter si cela est aussi long qu'il le prévoit.

"Ken, tu peux compter sur moi."

Je ne lui indique pas où cela e fera au cas où il y a une utilisation de technique particulière et principalement parce que je n'en sais rien moi-même pour le moment. Des lieux idéaux pour les embuscades il y en a des tonnes sur le chemin, plus ou moins bon suivant les compétences de chacun, mais il faut aussi s'assurer qu'ils passeront par cet endroit et qu'il me permettra de pouvoir me désengager au cas où les renforts ennemis arrivent.

Je commence à les dépasser en faisant une large embardée et j'imagine qu'ils ont dû le sentir, enfin il. Entre la carte et mes... mon œil, j'élimine un par un les endroits possibles. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte et puisqu'il est senseur j'ai ma petite idée sur le comment le faire venir à moi... Simplement en me cachant assez pour être crédible, mais pas assez pour qu'il ne me repère pas et je vais compter sur son passif de manieur de lame pour faire exactement ce que je souhaite... Si c'est n'est pas lui, une bonne provocation fera venir au moins son copain.

C'est une autre solution possible, tout comme je pourrai en enfermer qu'un seul pour que Zennozuke puisse avoir le loisir de les affronter un par un plutôt qu'en même temps. J'aurais dû y penser plus tôt et il est maintenant trop tard pour faire machine arrière. Il me faudra plusieurs heures pour trouver le bon endroit, par contre puisque je furète à gauche et à droite pour analyser les lieux je n'ai pas forcement le temps de pinailler sur les détails.

Si je fais un carré de sceau qui n'ont que très peu de chakra, il va forcément soit le remarquer, soit l'ignorer... En fait, mes sceaux de repère n'ont rien de plus en eux qu'aurait une arme imprégnée puisqu'ils servent de point d'ancrage passif pour m'aider à former la technique. Nécessaire, mais ça ils ne le sauront pas forcement... Le premier calme, mais avec certainement un fond d'honneur, le second bien trop excité pour refuser un combat... La meilleure solution est de leur annoncer clairement qu'il va y avoir une embuscade dont ils savent déjà qu'elle arrivera et qui n'aurait jamais les moyens d'être une surprise de toute manière.

Je forme donc mon carré, mais de sorte que la pointe soit sur le chemin de manière ostentatoire, dans le pire des cas j'ai des kunai pour en reformer un autre ou compléter celui-ci. C'est un léger risque, qui augmente grandement les chances de réussite, basée sur une rapide analyse de leurs comportements. Après tous, puisqu'ils semblent parfaitement calmes alors qu'ils savent que le combat approche, pourquoi l'éviteraient-ils ?

Ainsi le temps passe, rapidement je les vois au loin perché en haut d'un arbre et bien évidement ils ne ratent pas ce morceau de papier en plein milieu d'un chemin, autour les arbres son haut et il y a même un rochet haut comme une petite maison à la limite d'un de mes sceaux de marquage. Pour le reste s'est tout de même assez dégagé, il aurait était préférable de bloquer l'utilisateur de lame avec des arbres plus présents, mais je n'aurais jamais pu être sûr de les faire entrer dans ma zone. Néanmoins il y a quelques couverts exploitables.

Cela ne manque pas, je suis sûr d'avoir vu le gamin sauter de joie et l'autre à clairement la lame au fourreau, je crois qu'il dit une chose qui ressemble à un remerciement pour le laisser "entrer" donc il n'est pas dupe, il a bien senti la zone, mais je suis sûre et certaine qu'il n'a pas la moindre idée de l'effet de celle-ci. D'ailleurs, ils poussent le vice en allant pile au milieu de celle-ci... J'attends alors que Zenno entre à son tour, ils doivent s'attendre à ce que nous ouvrions le bal et effectivement je ne vais pas les décevoir... J'ai tout de même eu la décence d'attendre que l'homme au sabre salue ses adversaires alors que son compagnon ou sa compagne trépigne d'impatience, j'avais raison sur sa mentalité.

"Eria Yūhei."
La barrière se forme, créant un cube violacé les coupant du reste du monde, je dois maintenant tenir dix minutes, je dois tenir.

HRP:

Le Seki avait suivi d’un bon œil le déplacement de la gamine vers l’avant. Elle s’en allait mettre en place l’embuscade dont elle venait d’exposer les plans. Pour sûr elle réussirait. Le Seki n’en doutait pas. Sans aucun doute, Koémi ferait l’avenir de Kumo. Le Jônin, lui, avait pleinement confiance en elle. Alors que l’enfant faisait un détour pour prendre les devants par rapport aux deux cibles, le Seki garda un œil sur celles-ci. Ces derniers ne montrèrent aucun signe de suspicion par rapport au mouvement de la gamine. Pour autant, le Jônin savait que les cibles avaient perçu ce mouvement. S’interrogeant sur leurs mobiles, le Seki se demandait pourquoi ils ne réagissaient pas. Dans un pareil moment, il est vrai que les pistés optaient généralement pour l’attente; l’attente d’une tentative d’attaque et la perspective d’une sanglante riposte devait être privilégiée. Cette option pouvait s’avérer dangereuse, il faut le dire. A moins de disposer de moyens de disparaître subrepticement, ou du moins, d’en créer les conditions, la fuite est également une option valable. Cependant, fuir empêche de savoir ce que nous veulent nos possibles détracteurs. Pour peu qu’on ait confiance en ses capacités, mieux valait patienter et feindre l’ignorance.

En l’occurrence, ici, l’option premièrement exposée a été utilisée par les cibles des kumojins. Jusqu’au bout ils s’y sont tenus. Jusqu’à entrer dans ce qui semblait être la zone d’embuscade. Car non seulement, Koémi avait laissé sciemment des traces de l’existence de cette embuscade, mais en plus, le duo s’était arrêté pile devant, signe qu’ils avaient pleinement conscience de ce qui allait lui tomber dessus. Puis, après quelques rapides courbettes, le duo s’était immiscé dans la zone de vérité. Zennosuke, devait intervenir au plus vite avant que les cibles ne dépassent la zone d’embuscade. C’était le plan… Très bien !

Composant des mudra, le Seki entreprit de stopper dans un premier temps ses cibles. La zone où elles se trouvaient venait d’être imprégnée par les particules de chakra du Seki. La terre changea de composition tandis que le Seki avec toute la vitesse dont il était capable, se projetait à l’intérieur de la zone de vérité tout juste devant les deux protagonistes. Au même moment, un pic de roche émergeait de terre derrière le petit excité, le jeunot qui avait pour habitude de poser moults questions. Comme il s’y attendait, malgré le fait qu’il ait pris par surprise, il faut le dire, le duo fut bien obligée de subir la première attaque, la seconde, elle par contre, ne fit pas mouche. Une barrière condensée de suiton venait d’envelopper le corps de l’excitée annihilant la première offensive du Seki.

Une barrière pourpre venait d’être créée tout autour du trio piégé à l’intérieur. Yeux dans les yeux, le Seki et le dénommé Banshiki se toisaient tandis que, caché dans sa bulle d’eau, l’excité semblait se faire désirer. Pour autant, Zennosuke ne lui prêtait pas la moindre attention. Par expérience, il savait que ce serait ce gus qu’il avait en face de lui qui lui causerait le plus de soucis.

Sans crier gare, le Jonin s’élança sur le gros gaillard qu’il savait cloué au sol, un rasengan d’une grande puissance dans la main destiné au gros gaillard. Ce dernier, aussi vivement qu’il lui était possible, venait de dégainer un de ses katanas, katana qu’il présenta en face de Zennosuke, à l’horizontale, tenue entre les deux mains. La zone d'impact fut illuminée par la puissance de l’énergie déclenchée par le kumojin. Seulement, à l’habituel « boom » causé par la déflagration de chakra, le Seki n’eut droit qu’à un curieux phénomène d’amincissement de son jutsu, le tout absorbé par un sceau apparu sur la lame du Katana que le dénommé Banshiki tenait devant lui. A peine le chakra venait t’il d’être entièrement absorbé que Banshiki, toujours debout là où il se trouvait donnait un coup oblique de son katana sur Zennosuke, avec la ferme volonté de le trancher en deux. Cette contre-attaque, en plus de l’utilisateur du Suiton qui envoyait un trait d’eau rapide sur le Seki et ce dernier fut bien obligé de sortir le grand jeu, à nouveau. Le Susano Primaire apparut. Une protection de chakra à la forme humanoïde. Un héritage que Zennosuke avait hérité d'un de ses amis : Hiruzen...

Aussi bizarre que possible que cela pouvait paraître, Banshiki souriait. A nouveau, il exécutait des mudra plaçant, cette-fois ci son épée à la verticale, parallèlement à son corps. A nouveau, le gus aspirait le chakra émanant du Seki avec un large sourire moqueur sur le visage. A contrario, les yeux du Seki montraient tout l’effarement dont il était la victime. Oui, il venait d’avoir la preuve par deux que toutes ses techniques directes à base de ninjutsu pouvaient finir telles qu’il venait de les voir disparaître, englouties par cette épée et ce sceau inconnu qu’il avait entrevu par deux fois.

La moitié des dix minutes qu’il avait réclamées à Koémi s’étaient écoulées. Changer de tactique était nécessité, d’autant plus que… Un regard vers la gamine et la voilà qui était aux côtés d’un ninja apparut de nulle part. S'en était-elle rendue compte ? Probablement que non. Du moins, dans un premier temps... Ce ninja apposait un sceau, le même qu’il avait vu apparaître de la lame du dénommé Banshiki. La technique de Koémi fluctuait… Elle semblait sur le point de disparaître ce qui obligeait Zennosuke à se déplaer en vitesse vers la Genin. Le temps que la technique fuinjutsu de la gamine disparaisse, il pourrait être à ses côtés. La question : est-ce que ses deux adversaires le laisseraient faire ? Même s’ils étaient immobilisés par une technique vraisemblablement difficilement absorbable, il était peu probable qu’ils restent là à rien faire...

*Depuis le départ, c'est nous qui étions les cibles d'une embuscade... Depuis le départ !* Le Seki venait de le réaliser. A présent lui fallait s'assurer que Koémi ne souffrirait d'aucune violence une fois sa technique disparue. Ce qui serait l'affaire de deux secondes. Ensuite, il faudrait aviser.

Une équation pour le duo kumojin...

Le combat dans la prison était proprement impressionnant pour une pauvre genin comme je le suis. Je ne peux pas espérer utiliser des techniques aussi puissantes et aussi rapidement en prime à mon niveau. Pire que ça, je peine à maintenant une simple barrière alors qu'ils enchainent des ninjutsu de haut niveau. Évidemment, comparer deux spécialités différentes est bancal et illogique, mais tout de même, c'est des plus impressionnant et je m'en rends compte. Les minutes passent, j'ai de plus en plus de mal à faire autre chose que de me concentrer, me consacrer entièrement à ma technique. Mon chakra est littéralement dévoré par celle-ci et j'ai l'impression de courir un marathon sur les mains avec des poids, d'être littéralement écrasé et que du feu passe par tous les ports de ma peau.

Une douleur intense, si bien que j'ai à peine remarqué quand les premières fluctuations de chakra sont intervenues dans la prison, mais pire, je n'ai pas vu à temps que le même genre de sceau d'absorption de chakra. Un être à côté de moi, le temps que je réalise cela ma barrière tel un dôme de verre qui aurait reçu un choc s'ébrèche. J'ai à peine le temps de rompre le contact, j'essaye d'éviter la suite, mais il est bien trop rapide et moi trop lente, au moins j'ai la chance qu'il se soit dit qu'il était risible d'employer une trop grande puissance sur une enfant. Il aurait pu me tuer, m'envoyer suffisamment de puissance pour me pulvériser, mais la chance fait qu'il soit plus adepte de la force retenue et/ou quelqu'un de réfléchi et c'est alors que suite à un simple atémi, un coup vif comme l'éclair sur la nuque et appuyé par du raiton pour me paralyser dans le cas où je n'aurais pas était inconscience, que je tombe sur son bras déjà sou mon ventre pour m'éviter de finir au sol. Dans un râle, j'essaye de dire une chose à Ken, enfin Zennosuke.

Précaution qui aura servi, car à force de m'entrainer tous les matins ou presque avec Shiwoon à prendre des coups entre autres je suis "simplement" paralysé, mais en même temps mon air hagard montre bien que je suis déstabilisé et que même si je pouvais bouger je ne tiendrais même pas sur mes jambes.

"Solide la petite, tant mieux pour elle."

Lui qui avait eu peur d'y aller trop fort, peut-être par un relent d'instinct paternel, il semble agréablement surprit que je bouge encore après un coup pareil. En même temps, je suis aussi une Kunoichi. Suite à cela l'homme portant un demi-masque couvrant le haut de son visage et le manteau gris de leurs groupes, aux doigts fins me ferme les yeux après avoir chuchoté quelque chose. Un genjutsu et je n'ai pas le moindre moyen de m'en défendre, je tombe dans un sommeil artificiel. Il me porte dans ses bras avec attention, continuant d'avoir des gestes lents, subtils, délicats même. Pendant ce temps l'homme au sabre et la pile électrique amateure du suiton n'ont pas bougé, simplement car, il savent que leurs embuscades a réussi.

"Hé bien "Ken" vas-tu partir sans elle, comme elle semblait le vouloir dans ses dernières paroles avant de rejoindre les bras de Morphée ?"

Le jeune vif à sortir des remarques qui ne plaisent pas à son binôme le regarde les yeux pleins d'espoirs.

"Aller Banshiki, on peut continuer ?! Il n'en saura rien, aller dit oui ! J'en ai assez de croiser que des gardes et des paysans et sans avoir le droit de les taper en plus !"

Évidemment, son confrère répond d'un simple geste qu'il n'en est pas question, laissant le jeune homme bouillonnant de frustration et sautillant sur place en attendant la moindre occasion de pouvoir recommencer exactement où ils ont terminé un instant plus tôt. L'homme au sabre, tout en restant sur ses gardes, prend alors la parole.

"Ken-san si vous me permettez cette appellation, si vous tentez quoi que ce soit, nous ne pourrons pas garantir la sécurité de votre protégée."

Pourtant, cela n'a absolument pas un air de menace, simplement une constatation des plus logique qu'il évoque de sorte à faire comprendre la situation, d'ailleurs cela semble plus être dédiée à son collègue au sang chaud qu'a Zennosuke lui-même, qui se calme âpres avoir souffle et se contente de prendre une pose détendue les bras derrière la tête. Bien que cela soit subtil, il y a un échange de regard entre l'homme au katana et celui au demi-masque, le premier semble montrer au second que le fais de prendre un otage est contre ses principes et le second ne semble pas forcement plus ravi que lui de ce développement, mais continue d'agir ainsi tout de même.

"Nous sommes contre le fait de faire couler le sang inutilement. Il y a donc trois alternatives possibles, vous pouvez essayer de combattre si vous pensez pouvoir défaire quatre personnes à vous seul. Vous rendre ou partir... Non ce n'est pas un piège, nous ne vous attaquerons pas par derrière si vous choisissez cette dernière alternative."

Est-ce de l'honnêteté, ou de la manipulation ? Pourquoi dire qu'il y aurait un quatre contre un alors qu'ils sont trois, cela peut vouloir dire que son binôme est encore tapi dans l'ombre, ou autre chose... En tout cas, ils attendent sans réellement sembler inquiets.

Zennosuke avait été pris de court. Malgré toute la vitesse avec laquelle il s’était déplacé vers la Genin, il n’avait rien pu faire contre sa capture. Assommée, puis endormie par une technique d’illusion, l’enfant avait rapidement été neutralisée. Un œil sur elle permit au Seki de vérifier qu’elle n’avait pas fait les frais de dégâts physique un peu trop prononcés. Koémi était encore jeune. Quoique ninja, entrainée, lui faire subir des techniques d’un certain niveau pouvaient s’avérer funeste. Par chance, elle respirait encore et son ravisseur prenait un malin plaisir à s’occuper d’elle convenablement par de délicats gestes comme s’ils étaient parentés.

Zennosuke se redressait lentement. Il considéra la situation. Le duo qu’il affrontait était derrière lui. Le dénommé Bankishi ainsi que la pile électrique manipulateur de suiton restaient cloués par la technique de haut niveau du Seki. Même s’ils semblaient plutôt free, ce handicap devait, quelque part les contrarier. A moins qu’ils aient un moyen de s’en sortir… D’autre part, devant lui, un homme masqué tenait dans ses bras la Genin qu’il venait de capturer. Silencieusement, le Jonin écoutait le trio le narguer et redéfinir les règles du jeu.

Alors oui, ils avaient appliqué ce stratagème sciemment. Pour quel but ? Dans la tête du Seki, plusieurs hypothèses furent formulées. L’attitude décontractée de ces shinobis, même durant l’adversité était troublante. Cette volonté systématique de vouloir absorber les techniques plutôt que de les contrer ou les dévier. Ce sceau… De toutes les hypothèses, c’est bien celle-ci que retint le Jonin. Cette embuscade n’avait que pour but de recueillir du chakra sous cette forme. Ces gens là recherchaient l’intervention de Kumo, ils recherchaient l’altercation et certainement, ils avaient espéré tomber sur un shinobi axé ninjutsu. Quelle autre hypothèse pouvait expliquer leur comportement jusqu’ici ?

Malgré les railleries de la pile électrique et du dénommé Bankishi, malgré que Koémi soit entre les mains de ces gens dont Zennosuke ne savait rien, le Seki savait qu’ils n’avaient pas la main. Ils essayaient de gagner du temps. Pourquoi ? Bien décidé à le savoir, le Jonin accepta de jouer le jeu. Un sourire salaud s’afficha sur son visage. Oui, il pouvait créer de grosses difficultés à cet homme masqué qui se croyait en sécurité. Mais d’abord, pourquoi ne pas échanger ?

« Tu parles de trois alternatives, donc six possibilités. Tu ne m’en as listé que trois. Quelles sont les trois autres ? »

Une petite provocation, juste pour énerver.

« Qu’est-ce que je gagne à me rendre ? Si je choisis de partir, comment me rendrez-vous cette gamine ? Pensez-vous seulement à la libérer ? »

Le regard du Seki se posait tour à tour sur l’homme masqué, puis sur le duo scotché au sol. Après quelques secondes, le Jonin poursuivit :

« Si vous êtes réellement contre le fait de faire couler le sang, alors je vous propose ceci : vous posez à terre la gamine, vous vous en éloignez et vous m’expliquez quel est votre rôle dans la disparition de Fokumizu. En échange de cela, je vous laisse partir sain et sauf. Autant que vous êtes… Décision ? »

Le Seki gardait la plus grande partie de son attention focalisée sur l’homme qui tenait Koémi. Au moindre mouvement suspect, il le dégommerait. Oneshoot.

Alors que je suis endormie dans les bras de l'homme au masque, celui-ci fait un petit sourire le temps d'un instant éphémère avant de reprendre un air plus neutre qui est davantage poli pour poursuivre la discussion en cours. De leurs côtés les deux autres se débâtent sans sembler inquiets face à leurs obstacles, a force c'est même à se demander s'ils ne font pas exprès de ne pas rompre ce "mur" pour ne pas faire évoluer la situation. Pendant ce temps-là, le troisième écoute attentivement et ne répond pas avant que Zennosuke ait fini avec sa proposition. La petite pile électrique ne peut s'empêcher de rire en entendant cela d'ailleurs.

"J'y crois pas, il parle comme s'il contrôlait la situation c'est trop fort ! J'aime les ninja de haut niveau, ils se la pètent à raison eux au moins !"

Le porteur de sabre lui se retient de tout commentaire et continue de faire ce qu'il faisait jusqu'à présent.

"Puisque vous tenez absolument à l'exactitude des propos, je vais effectivement vous proposer les alternatives tant escomptées."

C'est alors que je recommence à bouger, néanmoins, je ne suis pas pour autant consciente, pourquoi ? Il m'aide à me tenir à nouveau debout sur le sol, dans une posture étrange tenant plus de la poupée mal articulée que de l'humain.

"Combattre, fuir ou vous rendre, nous allons maintenant adjoindre à cela, même si cela ne me plait guère d'en arrivée à de telles extrémités, la possibilité que vous ayez un nouveau problème à régler. Vous pourriez combattre effectivement, mais au vu de votre puissance êtes-vous sûre de pouvoir vous empêcher de la détruire si ce n'est de la tuer ? Vous pourriez réussir à la neutraliser c'est un fait, mais elle ne sera pas seule et fuir avec elle ? Aurez-vous le cœur d'expliquer à ses proches pourquoi elle est devenu un légume qui ne vit plus réellement, simplement par manque de modestie et d'une certaine capacité de jugement ? Il y a bien entendu la dernière possibilité, vous pourriez réussir à la soigner, mais quelles sont les chances que vous y arriviez à temps ?"

Puisqu'il est parti sur le chemin des piques insidieuses, l'homme s'adapte à son auditoire et commence à son tour à légèrement manquer d'une certaine courtoisie. Il laisse le temps à la personne en face de lui réfléchir à ses propos, de toute manière le temps joue pour eux, ils savent pertinemment qu'il y a bien peu de chance pour que les deux ninjas que nous sommes reçoivent rapidement des renforts, de leurs côtés c'est tout à fait l'inverse et d'un moment à l'autre le poids dans la balance pourrait augmenter de manière encore plus violente en leurs avantages. Pendant ce temps, je suis maintenant debout, un parchemin à la main et dans une position clairement offensive, mais pas une position que mon entraînement m'aurait permis de connaitre et maîtriser à ce point, autrement dit ce ne sont pas mes mouvements et malgré le peu de temps passer ensemble et grâce à son expérience le Jônin de Kumo s'en rendra forcement compte.

"Pour en revenir à vos questions, ce que vous gagnez à vous rendre, éviter un bain de sang inutile. Si je n'ai pas parlé de rendre cette "gamine" comme vous le dites, c'est simplement, car, je ne la juge pas comme un simple objet ou une marchandise échangeable et qu'une fois rentrer avec nous, si c'est le cas, elle pourra décider librement de rester ou de partir selon son bon vouloir. D'ailleurs, ce même libre arbitre sera de mise pour toutes personnes que l'on capturerait suite à une attaque injustifiée de leurs parts."

Suite à toutes ces paroles, le jeune s'impatiente et finalement rompe la stratégie induite par leurs actions et use à son tour d'un sceau pour être libérer de ce petit jeu qui l'ennuie visiblement, l'homme au sabre voyant qu'il est maintenant inutile de faire semblant et commençant discrètement à manquer de souffle et d'énergie faite de même en plantant son sabre à la verticale, mais ces quelques petites goutes de sueurs discrètes et ce son dans sa respiration qui n'échappera certainement pas à un utilisateur d'Onkyôton montre qu'il y a un maillon faible dans la structure inverse. En parlant de cela, il aura peut-être entendu également une respiration l'entre et trop légère pour être perçu par une oreille normale, mais tout de même présente venant de derrière lui, la fameuse quatrième personne certainement cacher et admirant le spectacle, à moins qu'elle ne soit pas étrangère au fait que mon corps bouge tout seul ?

Zennosuke, calmement analysait la situation. Trois adversaires visibles, deux encore prêts à en découdre, un qui racontait tout un tas d’inepties de choses inutiles : se rendre, libre arbitre, décision de la kidnapée quant à son futur. Tout cela n’avait absolument aucun lien, ni de près, ni de loin avec les récents événements dans le coin. Du moins, tout ce que cet homme déblatérait ne permettait pas une seconde d’en savoir plus sur le but de ce trio au fond. Le côté illogique de cette prise d’otage le gênait un peu. Elle remettait surtout en doute l’utilité de cette contre-embuscade dont venaient de faire les frais Koémi et lui.

Le Seki posa son regard sur chacun des protagonistes. Il analysa chacun d’eux. Le dénommé Bankishi et son acolyte mister pile électrique étaient un peu plus loin de Koémi, de l’homme masqué et de Zennosuke. En cas d’attaque du Jonin, ces deux-là, à moins de tenter un truc dans le dos, n’y pourraient rien. Restait à intégrer dans le plan d’attaque la situation actuelle de Koémi, qui toujours inconsciente se tenait à présent debout mais de manière étonnante. Un peu comme un gosse en train de dormir que l’on forcerait à se mettre sur ses deux jambes. Son équilibre était périlleux. Avait-elle été atteinte d’une quelconque manière ? Puis il restait cette quatrième personne évoquée. Ne la voyant pas, le Jonin, tenta de la localiser par le son. Et il n’eut pas énormément de mal à le faire.

Le Seki relâcha la pression. Son plan d’attaque, il le connaissait. Il allait l’appliquer quelques soit les risques. Alors qu’il se redressait, laissant penser qu’il allait se rendre, le Jonin reçut subitement deux légers coups de fatigue. Les contrecoups de la perte de deux bunshins qu’il avait laissé posté à l’endroit qui semblait être une cachette de ce groupe. Les images de la disparition des bunshins lui vint en tête. Tués par surprise par un personnage cagoulé. Tous les deux… La situation se complique. Si ce groupe avait la main, il était nécessaire de la lui retirer au plus vite. L'avantage devait rester aux kumojins.

« Tu parles trop cher ami. J’aurai aimé vous laisser une chance cependant, vous ne semblez pas y tenir... »

A peine le Seki avait-il terminé sa phrase que son vis-à-vis, celui qui se tenait aux côtés de Koémi fut prit par un genjutsu visuel d’une très grande puissance. Qu’il soit lui-même utilisateur de genjutsu ne lui offrait aucun privilège en la matière. Il allait l’encaisser en souffrir comme n’importe qui à sa place. Sans même laisser passer la moindre seconde entre l’exécution de la technique et la fin de sa phrase, le Jonin s’élança vers Koémi tout en tournoyant dans les airs de manière à voir la position de l’homme qui se cachait ainsi que des deux adversaires scotchés au sol. Ses deux mains en avant, d’abord rassemblées au niveau de sa poitrine, dessinèrent un arc de cercle devant lui. Une trentaine de pics de chakra apparurent et filèrent droit sur la position du trio. A l’impact, ces pics de chakra créeraient une formidable explosion. Peu avant ce moment décisif, le Seki venait d’embrocher le shinobi aux côtés de Koémi. Son ninja-tô venait de s’enfoncer dans sa chair au niveau de l’abdomen ramenant sa victime à la douloureuse réalité. Et sans lui laisser la moindre chance de réagir, le Jonin lui porta un coup sec sur la nuque de façon à ce qu’il s’évanouisse.

Sans plus attendre, alors que l'explosion attendue se faisait ressentir, le Seki mit une claque nimbée de chakra à Koémi en espérant la réveiller si elle était aux prises d’un genjutsu. Au besoin il la prendrait dans ses bras et s’en irait avec elle et celui qu’il venait d’envoyer dans les bras de Morphée.

Profiter de la diversion qu’il venait de créer était nécessaire. La zone, il le pressentait, allait rapidement être envahie par ces trois personnes encore loin, qui s’approchaient à vive allure. Même un ninja de haut niveau ne peut prétendre, après sa débauche d’énergie, tenir tête à six ninja en même temps. Il faut rester raisonnable, penser à la vie de Koémi et soigner cet otage qui assurément serait une source d’information intéressante pour le village. Direction, le poste militaire le plus proche, à défaut un village pour soigner Koémi ou alors Kumo tout simplement. Du moins, si tout se passait comme il l'entendait...

Ainsi le jounin avait agit vite et bien, est-ce que l'homme masqué était trop confiant, ou est-ce que son bluff pour gagner du temps n'a pas fonctionner, à moins qu'il y ai une autre raison ? Dans tous les cas, il avait réussi à trouver la faille dans cette toile insoluble et suite à un petit coup pour me donner un peu de chakra extérieurs et rompre le genjutsu. Bon cela ne change pas le fait que maintenir cinq minutes une technique de rang A ma épuisée et que je tiens à peine debout, mais au moins je peu éviter à mon coéquipier de devoir me porte, je me concentre sur le fait de courir vite en lui tenant un pan de vêtement pour le laisser décider des directions. Oui je ne suis littéralement pas en état de réfléchir.

Je suis de nouveau bloqué au rôle d'observatrice, même si dans le cas présent je ne peux pas réellement analyser ce qui arrive autour de nous. Nous fuyons de toute évidence, le chemin prit ? Allez savoir, mais il porte l'homme au masque sur son dos et il n'y a pas besoin d'être particulièrement futé pour voir qu'il a une blessure importante et que sa vie est en danger. C'est dans ce genre de cas qu'un ninja médical serait tellement pratique, mais je n'ai pas était dans ce genre de voie et je ne suis pas sûre que cela me conviendrait de toute manière. Est-ce que j'arriverai à supporter la souffrance et la vue de ces blessures ?

J'essaye de tenir pour ne pas être un poids mort pour lui, mais je me douté dés le début que je ne lui serais pas d'une grande aide, j'espérai juste ne pas tomber aussi facilement dans un piège qui me forcerait comme il à du le faire, de me sauver la peau. Un piège évident ? Mais il allais bien tomber dedans pour essayer d'avoir une chance d'arriver à ressortir quelque chose de cette affaire, en tout cas, malgré la situation si l'homme au demi-masque survis et nous aussi, alors cela ne sera pas un échec, l'information est le pouvoir dans un monde comme le notre.

De toute évidence, les actions du Jounn on réussit à suffisamment les perturber pour qu'il n'y ait pas, ou plutôt pas encore de poursuivant qui nous attaque. Il faudra s'arrêter à un village pour que l'homme capturé ai le droit aux premiers secours tout de même. Le plus logique serait d'aller à l'hôpital de Mozuku, mais qui sais les dégâts qu'ils y feraient en nous rattrapant si nous nous retrouvions bloquer en ville un certain temps. Mais en même temps, il ya des forces en présence pour assurer sa protection et cela n'est pas sûr qu'ils se risqueraient à aller frapper trop visiblement dans une des plus grandes villes du pays, a moins qu'au contraire ils souhaitent êtres vu et connue.

"Ken... Il va survivre... Suffisamment longtemps pour rentrer ?"

Je m'inquiète, pas pour l'homme lui-même qui est peut-être un des responsables d'un génocide massif, mais pour le gâchis que cela serait s'il venait à mourir. Profitant de la première pose venue et décidée par Zennosuke, puisqu'il est impossible de faire tout le voyage d'une traite jusqu'a la ville la plus proche avec un homme sur le dos. Je fouille lentement dans mon sac, essayant de ne pas me tromper. Bon nous ne somme ni l'un, ni l'autre médecin, mais ce sera mieux que rien. Comme je le fais a chaque mission, j'emporte presque littéralement ma maison comme le dit grande soeur et dans chaque habitat qui se respecte il y a toujours :

"Trousse de premier secour... Mieux que rien."

De quoi lui donner quelques minutes de vie supplémentaires, le temps est précieux quand on a un homme sur le point de mourir proche de soi.