Voilà bien quelques jours que j'étais arrivé à Kumo avec ma sœur. Ce village était affreusement vaste. Pour un homme moi qui, de sa vie, n'avait jamais vu pièce plus grande que le salon familial, me retrouver dans un endroit aussi grand que ce village était une chose nouvelle. J'avais d'ailleurs du mal à m'y faire. Dans ce grand village, tout était compliquée. Les rues donnaient sur d'autres rues. Les avenues donnaient sur des boulevards et ainsi de suite. Autant dire que je trouvais affreusement inutile de donner autant de noms et de complexifier autant la topographie d'une ville. Cependant, j'avais décidé de mon propre gré – En concertation avec ma sœur tout de même – de vivre à Kumo. Et jusqu'à preuve du contraire, le village n'allait pas changer pour moi. J'allai donc devoir m'y faire. De ce fait, pour me familiariser avec les lieux, je m'amusai de temps à autre à parcourir les rues tout en essayant de mémoriser leurs noms et vers quelles avenues ou quelles autre rues elles donnaient.

Bref, autant dire que ce que je faisais en ce moment même, c'était naze. C'était triste quand même de me voir vagabonder ci et là. A croire que je n'avais rien de mieux à faire. Et pour cause... Je n'avais rien de mieux à faire. Enfin peu importe, quitte à perdre du temps, autant le faire intelligemment en me familiarisant aux rues et aux avenues du villages, non ? Enfin, avenues. Je disais ça, mais la vérité, c'était que je m'étais totalement perdu. J'étais encore dans des avenues là ? Je n'étais pas sûr. En fait, j'étais totalement perdu. Ridicule n'est-ce pas ? Il devait mettre plus de cartes dans ce fichu village. Et si possible des cartes plus compréhensibles.

Enfin, qu'importe. J'allai tout simplement demander mon chemin à quelqu'un. Une fois-ceci fait, je passerai auprès de cette personne pour un abruti complet, mais cela ne me dérangeait pas plus que cela. Regardant donc à droite puis à gauche, je jetai mon dévolue sur une jeune femme à la chevelure pourpre. Quoique tout compte-fait, ce n'était pas une très bonne idée. Elle regardai à droite puis à gauche. Elle semblait presque aussi pommé que moi cette fille. Au moins, cela prouvait que je n'étais pas un cas isolé pensai-je. Enfin trêve de moqueries, j'allai devoir jeter mon dévolue sur quelqu'un d'autre pour m'aider à retrouver mon chemin. Du moins, c'était ce que je pensai. Car, je fus interrompus dans mes pensées par quelques marmonnement de la jeune femme. Elle cherchait une enfant âgée de 6 ans ? Sa fille certainement. En bon gentleman je me retournai vers elle puis lui adressa la parole.

– Vous avez perdu votre fille ? Vous voulez peut-être que je vous aide à la retrouver ? Je n'en ai pas l'air comme ça mais je suis un ninja...Si vous avez quelques soucis que ça soit vous pouvez me le dire. J'essaierai de vous aider du mieux que je peux

Ça commençait bien. « Je suis un ninja » La vieille phrase que je sortais tout le temps pour justifier le fait que, malgré mon jeune âge, je pouvais être utile à quelqu'un...

Je jetai des regards à droite puis à gauche, réfléchissant à toute vitesse où pouvait être passé cette satanée gamine. J’espérai qu’elle ne se soit pas perdue, parce que je n’avais jamais eu l’occasion de lui apprendre, quoi faire dans ce genre de cas. Il fallait dire, qu’elle n’aurait jamais du quitter l’enceinte du palais. Je me jurai de faire renvoyer également les gardes qui n’avaient probablement rien fait pour la retenir. Perdue dans mes réflexions ainsi que mes pensées de vengeance, je ne faisais pas attention à ce qui m’entourait. Ainsi, je fus assez étonnée de l’intervention d’un parfait inconnu.

Suite à sa phrase, je me rendis compte, que j’avais parlé à haute voix peu avant. Je ne pouvais m’empêcher de le détaillé, il fallait dire que c’était la première fois que je voyais ce visage. Des traits fin, des longs cheveux argentés, ils devaient être un peu plus court que les miens mais pas de beaucoup. Des orbes aussi singuliers que les miennes par leur couleur dorée. Il était sur qu’un tel minois, je l’aurai vu auparavant ! Il n’était pas vraiment passe partout, surtout que ses traits étaient légèrement féminin mais la voix grave appuyait sa masculinité.

Je me fis violence pour ne pas relever un sourcil alors qu’il se présentait comme un shinobi, je me doutais bien que ce n’était pas un civil, il n’avait pas les vêtements pour cela. Aucune appartenance à un quelque métier de la classe ouvrière. Je ne méprisais pas les civils, loin de là, cependant il était facilement reconnaissable à cause de cela. Autant que nous l’étions par nos vêtements amples ainsi que l’insigne de tout ninja. D’ailleurs mon bandeau se trouvait autour de mon bras gauche, tous comme l’ornement de mes cheveux. Une autre différence avec ma sœur, cela permettait aux personnes qui nous connaissaient un minimum de pouvoir un peu nous reconnaître.

Laissant de côté ses pensées futile, je revenais à mon problème, à savoir où était la gamine ? Avant tout, je devais répondre au jeune homme, qui me proposait gentiment son aide.

-« 14 ans, c’est trop jeune pour avoir un gosse, mais j’ai bien perdu une gamine de 6 ans. » Lâchais-je rapidement alors que je continuais à chercher un indice de son passage.

-« Elle s’appelle Usagi, elle est petite comme ça » Commençais-je à expliquer en montrant plus ou moins sa taille avec ma main –« Cheveux bruns, de grand yeux de la même couleur. Elle était habillé en bordeaux se matin, elle a toujours à ses côtés une drôle de peluche, une sorte de lapin » Continuais-je en essayant de me remémorer le maximum de détail mais je ne pouvais en dire plus. Après tout, ce n’était pas moi, qui était chargée de l’habillée et ce matin, je ne l’avais pas encore vu.

-« Vous l’avez vu ? Elle ne devrait pas être loin, elle ne quitte jamais le palais » Précisais-je quand même au nouveau venu.

Un autre détail qui me faisait penser qu’il n’était pas un habitant du pays de la foudre, ce n’était un secret pour personne, que j’étais en charge de la fille du Raikage. Et il n’était pas rare que je sois obligée de lui courir après. Alors que lorsqu’elle était arrivée au palais, on ne pouvait pas la décollée de son coin de mur et encore moins lui faire franchir une porte. Les enfants avaient une étrange capacité de se remettre du pire. En un an, elle était devenu comme n’importe quel gosse de son âge, voir un peu plus téméraire, peut-être !