Kumo, fin de journée.

Un vent doux se faufiler dans la pièce en passant entre les lames du store de la fenêtre légèrement ouverte, la Bakushô dormait à poings fermés, tant qu'elle n'entendit pas la porte de sa chambre s'ouvrir, le vent en coupable. La lumière du couloir avait pris la place de la noirceur des lieux, en un rien de temps la jeune fille dont le lit se situait en face de l'ouverture fut gêné par cette dernière, elle ouvrit difficilement un œil qui se referma aussitôt agresser par la lueur. Un soupir agacé se poussait avant de se relever brutalement une main devant son visage, en tournant sa tête sur le côté on constatait l'heure tardive, bien qu'elle devrait être reconnaissante envers celui qui venait de la réveiller, on ne pouvait la blâmer de continuer à râler. Le sommeil avait été court et sa surprise à la hauteur en découvrant sous le pas de sa porte un courrier au sceau de son clan.

Ne l’avait-on pas « écarté » de ces derniers ?

Ainsi l’humeur n’allait pas en s’améliorant tandis qu’elle ignora le contenu directement reconduit dans la poubelle… Vingt jours de suite.

Un toc à sa porte à la vingt et unième soirée, mais pas de réaction de la fille qui continua de moduler sa pâte comme si rien ne se passer. D’autres en avaient décidé autrement en s’invitant d’eux même et c’était assez perplexe qu’elle laissait se perdre son regard doré sur ses « invités ». Seul l’emblème commun du clan ne leur avait pas valu un accueil explosif, sans surprise, on était venu encore exiger quelque chose d’elle, comme si elle leur devait quoi que ce soit. Pour eux visiblement oui.

-Tu te rendras là, pour souhaiter la bienvenue à un de nos… « Frères ».
-Quel genre de bienvenue ?

Un sourire mesquin de la part du plus jeune du groupe et une réponse évidente de la brune.

-Je ne veux pas être mêlée à vos histoires.
-Fait simplement, sans réfléchir, dans tes cordes non ?

S’exclamait l’ancien en laissant derrière lui un parchemin cette fois marqué d’un emblème inconnu pour la belle. Etait-elle censée montrer ça là-bas ? Pourquoi faire ? Question stupide, on ne lui répondrait jamais, un côté têtue lui faisait jeter son cadeau au même endroit que les premiers alors que toutes les ombres l’avaient laissé en paix. Difficile de croire que cette histoire s’arrêterait là.

Pourtant, au vingt et deuxième jours, c’était bien à la porte que désignait le papier qu’elle frappa, un parchemin étranger en main et certainement pas l’intention de n’être qu’un simple « messager ». Devant le judas, bien en évidence le symbole qui devrait faire mouche pour le sésam de cette entrée et avant même que cette dernière ne commence à réagir, elle annonçait la suite.

-Mieux vaut faire couler le café, je sens que cette conversation risque d’être longue…

OU tout l’inverse…

Eh oui, un sésame magique, la preuve, une voix, une entrée et un visage en bonus, ne restait plus qu’à compléter le tableau, ça tombait bien, l’homme l’aidait en posant les bonnes questions, voilà qui commençait bien finalement. Une main délicate lui remettait la chose entre les doigts tandis que aussitôt, leste comme elle était, la voilà faufiler à l’intérieur… Un… Impeccable. Tout le contraire de chez elle.

-Une messagère je crois, du nom de Bakushô Miaë, mon cousin… Oncle ? Papi ?

Touche d’humour et sourire radieux face à un individu imposant, son moyen à elle de garder pied. Elle concluait sa phrase au même moment où ses yeux finissaient la découverte de la pièce, puis son attention inévitablement se reportait sur le regard de l’homme, identique au sien. De mémoire c’était la première fois qu’elle voyait cette couleur chez un autre, pas même ses parents l’arborer, ça la rassura sur le fait qu’il s’agisse d’un trait de famille, un rare. Alors l’œuvre humaine du clan face à elle gagnait en intérêt sur un simple détail. Etrange non ?

-Le résumé de ce que je sais va être court. Pas grand-chose, mais tu devrais pouvoir arranger ça et le peu que j’ai, illuminer ta lanterne.

Sur quoi elle enchainait en montrant ce que tenait son autre main pendant tout ce temps, les viennoiseries.

-Le café avant, tu as ça chez toi ? Je m'invite ça ne te dérange pas, après tout, on est de la même famille non, chez toi, c'est chez moi, vise versa!

Puis, enfant de peu patience, finalement elle cédait aussitôt, ou presque.

-Je ne sais pas ce que tu as fait au clan, mais une évidence, tu n’as pas leur faveur, c’est mauvais signe pour toi cet intérêt-là, le même que moi.

Elle croisait alors les bras en posant sa poche sur la première surface disponible avant d’ajouter d’un air espiègle et ravie à la fois.

-Je ne suis pas de leurs favoris si tu n’as pas compris, ce qui rend d’autant plus illogique la demande du vieux. Il m’a demandé de te souhaiter la bienvenue. Je t’avoue que je ne préfère pas chercher à comprendre quel genre de message il veut te faire passer. Ça te parle tout ça peut-être…

Un petit rire, rien de drôle, oh si, il ne fallait pas croire, il était presque certain que l’on n’attendait pas d’elle qu’elle sympathise, ni qu’elle soit si bavarde ou alors si justement, les politiciens lui avaient toujours donné mal au crâne. Même dans un clan de semi-barbares, les choses étaient compliquées, aussi elle n’osait pas imaginer chez les autres, ce qui la ramenait à la question suivant…

-C’est le sceau d’un clan non ?

Il était mal venu d’être si à l’aise avec quelqu’un que l’on avait jamais vu ? Etrangement, cet homme ne lui inspirait pas ce sentiment-là. Puis il était un Bakushô non ? Cependant, presque dix ans qu’elle était en service dans cette capitale, presque quinze années qu’elle était une kunoichi, comment ne l’avoir jamais croisé ? Tant de curiosité éveillait, mais chaque choses en leur temps…

Un métissage ? Voilà une nouvelle qui dessinait un rictus sur le visage de la fille et qui expliquait beaucoup de choses, notamment sa présence ici, elle avait eu vent d’une histoire semblable enfant, une qu’elle avait mal retenue, d’une part, car elle était une sale gosse indisciplinée, de l’autre, car très vite tous les échos relatifs à l’affaire s’étaient fait taire. Aussi, pas très sûre de ce qu’elle pourrait avancer, la Bakushô se contentait de tendre l’oreille attentive, tandis que la fumée dansante de son café chatouillait ses narines. Avant de s’amuser de son
discours, son gosier s’exerçait à goûter le liquide, puis la voilà enfin prête pour déclarer…

-On devrait pouvoir s’entendre, faire partie de leurs petits papiers n’est pas dans mes objectifs.

Le plus exquis des sourires, rares les fois où elle s’était sentie si à son aise avec quelqu’un si vite, un petit je ne sais quoi de familier, à la bonne heure, face à la menace un nouveau ricanement, quel homme farouche, pourtant il ne l’inquiétait pas. Encore une fois, un mystère du pourquoi.

- Miaë. Ou Hanabi au sein du clan, un surnom moqueur pour mon affection à l’art de l’artifice plus qu’à celui du combat.

Une artiste, loin des critères guerriers que l’on avait attendu d’elle à la base. Puis la voilà qui en arrivait à un point qui avait retenu son attention, il avait parlé d’une fille pouvant être elle non ?

-Je suis fille unique, mon père aussi, quant à ma mère, à vrai dire je n’ai pas le souvenir qu’elle soit très « famille ».

Pourtant enfant Bakushô tous deux, un détail qui n’avait jamais frappé la gamine, pas du genre à se perdre dans ce genre de chose, bien que pour le coup, elle le regrettait. Là encore, peu d’importance, un peu de patience lui apporterait des réponses pour satisfaire une curiosité fraîchement née.

-J’ai cru comprendre que tu venais d’intégrer le village ? Genin pas vrai ?

Un poufage de rire. Il était un shinobi depuis probablement plus longtemps qu’elle, pourtant tous ici devaient refaire leur preuve en arrivant, ceci dit, elle ne lui souhaitait pas le même parcours qu’elle, car à y regardait de plus près, elle devait être ninja depuis pratiquement autant de temps que lui, mais à l’inverse, déjà dix ans qu’elle servait Kumo. Et toujours genin. Restait soi-même avait un prix, le sien était un mot, un titre, un grade. Pas de quoi la défriser pour autant, elle s’en amusait la preuve !

-J’espère que tu es bon comédien, sinon, nous serons la ligues des Bakushô bafoués et sous classés !

Sans perdre plus de temps et pour ôter le doute de son camarade, d’un regard espiègle, elle invita son camarade à mieux scrutait ce qui allait sortir de sa bouche. Un rictus, des joues qui gonflaient puis sa tête se relevait, juste le temps d’expulser d’entre ses lèvres une petite bille d’argile, quasi invisible à l’œil nu… Une qui explosait si tôt avant le plafond laissant comme dernière trace de son passage un halo lumineux bleuté et une cendre tiède une fois arrivée sur la table sur laquelle ils étaient posés. Elle souriait.

-Il n’y en a pas deux qui fassent ça pas vrai ? Pourquoi avoir rejoins Kumo...?

Un « chez-soi », voilà un terme qui lui parlait, même si dans le cas de la fille, il s’agissait d’un cafard n’à homme… Pas la question, sans riposter à son coup de sang sur le grade, elle cachait son sourire espiègle derrière sa tasse bien tenue à deux mains. Puis il parlait d’un travail et là encore, un point commun.

-Certes la tache des genins est ingrate, mal payée, mais c’est un revenu et sans ça, difficile de se concentrer sur ses objectifs. Une facilité quelque part peut-être.

La dernière réflexion était pour elle-même, il fallait dire qu’elle ne s’était jamais penché sur la question, ni sur aucune autre en fait. Pour changer tient !

-Tu as raison, ce que tu as fait de ta vie ne m’intéresse pas, par contre ce que tu en feras maintenant, c’est une autre histoire.

Un spécimen rare comme ça, difficile de croire qu’elle le perdrait de vu, ça lui changeait de l’ordinaire, puis rares aussi étaient les personnes avec qui son envie de tailler la bavette lui restait. De la reconnaissance, un instant elle crut desceller un orgueil qui avait quelque chose à prouver au monde, une valeur que l’on ne lui avait accordée à sa juste valeur ? Mais elle se doutait bien, qu’ils n’étaient pas dans le même délire, une allure sauvage, il était guerrier, elle était artiste, à la bonne heure ! Ainsi ils ne se feraient pas de l’ombre l’un envers l’autre, peut-être même l’inverse.

-En toute franchise, en dix ans ici, je ne suis pas sûre de pouvoir te retracer l’histoire, alors que je l’ai vécue aux premières loges. Je ne retiens et ne fais marcher mon ouïe que pour ce qui m’intéresse, les Bakushô et leur délire… ça n’en fait pas parti. Et c’est réciproque, ils me le rendent bien !

Un rire pour conclure ça, elle faisait tout pour aussi et si ses parents faisaient tout pour ne pas la voir exclue ou sa tête en moins, la brune elle n’y attachait pas la moindre importance, elle n’aspirait pas à être un kunoichi d’élite, mais à parfaire son art, en prime elle était pacifiste ! Rien qui collait avec ses pairs décidément… Cependant, elle les connaissait probablement mieux qui ne la connaissait elle.

-Eh bien, ça ressemble à un trophée de guerre ce que je t’ai ramené, si le clan explosif est toujours là…

Une dernière gorgée avant de finir sa phrase et le temps par la même occasion de bien pesés ses mots…

-L’autre n’existe plus.

Pour résumer et subitement, elle tiltait, oui enfin presque, elle en avait un spécimen là en face d’elle non ? Un Bakushô n’aime pas perdre, alors le clan tout entier, mais ça la faisait ricaner de nouveau, va savoir !

-Toi tu as des problèmes ! Et ça juste en venant, tu m’as dépassé sur ce coup là !

Détrônée, par une seule présence, voilà qui n’était pas pensable , elle riait un instant puis…

-Rien que l’on ne puisse régler va.

Un clin d’œil et la tasse faisait du bruit en rejoignant la table, toujours assise jambes croisées, elle patientait.

-Je veux des détails !

« Pourquoi leur es-tu si fidèle ? » …

Voilà une phrase qui faisait marquer un temps d’arrêt dans un esprit de presque un quart de siècle. Curieux qu’elle ne se soit jamais posé cette question-là, peut-être que la réponse était évidente, quelques pas pour le rejoindre, lui et la vue qui avait semblé le captiver tant que ça.

-Tu as vu ça souvent ?

Tour à tour son doigt désignait enfants et civils insouciants, avant de s’agrandir à un panorama, disons-le, tout confort. Dix ans qu’elle était à la capitale de Kumo, mais sa vie avant ça avait été toute autre, pourtant elle était née et avait évoluée dans le pays de la foudre, ça n’avait pas empêché que sa famille face son apprentissage, bien évidement en dehors de leur contrée. Histoire de ne pas abimer leurs terres et leurs pairs…

Elle se contenta de sourire, sans rien ajouter ou partager sur ce fait, beaucoup d’énergie avait été toujours dépensé pour ne pas y penser. Elle n’en était pas fière, même si ça faisait partie du cycle, celui des shinobis. Une mine sérieuse pour une fois, peut-être qu’elle l’était elle-même, pour changer cette fois.

-J’aime bien ce décor, c’est ma scène favorite tard le soir, ce village, ces montagnes et les gardes en fureur venant faire taire mon boucan n’ont le même charme nulle part quand le ciel s’éclaire sous ma bêtise.

Voilà qui était bien léger, avant qu’elle n’ajoute avec à nouveau un ton plus marqué.

-Seul, tu ne fais rien, puissant ou pas. Voilà pourquoi il n’y a aucun risque qu’on m’envoi à ta traque si le vent t’emporte ailleurs.

Un rire, franc et long et une vérité.

-Voilà pourquoi j’aime ma place.

Un signe de la main pour poursuivre, car comme elle le soulignait si bien…

-Déjà commence par voir ce que tu as rejoint, avant de penser à la suite, si c’est de l’évasion que tu cherches, il faudra viser l’élite !

Cette simple phrase finie, elle s’était faufilé à travers la fenêtre en équilibre sur le mur extérieur à l’aide de son chakra, une gamine… On ne se refaisait pas.

-Je te fais visiter ? Mais avant… Le premier en haut ! Le dernier a un gage !

Il avait remis la discussion à plus tard non ? Miaë n’était pas une fille contrariante, il pouvait exploser le monde entier si le cœur lui en disait, du moins en rêver, les moyens c’était une autre affaire ! Et la tricheuse avait un coup d’avance pour tester l’agilité de son compère, car « en haut » désignait le sommet du pic de la zone… Celui à peine visible dans les nuages. Elle ne mentait pas en promettant une visite, la façon était simplement, peu conventionnelle. Une évidence alors qu’elle évitait de justesse le garde en patrouille sur le toit. Un qui ne devait pas comprendre grand-chose… Et le Bakushô alors ? Juste un instant, un regard en arrière, toujours là ?!

Il ne perdait jamais ? Voilà qui tombait bien ! Elle non plus ! Et le voir si près en tournant le regard lui confirmait qu’il ne fallait pas le prendre à la légère, ni perdre le fil de sa route… Un petit rire, avant les larmes, même si pour le coup le terme se faisait exagérer. Elle s’était pris les pieds dans quelque chose… Ou plutôt, on lui avait cassé les pattes dans l’élan en la retenant…

Savante acrobatie pour se récupérer et le coupable sa maladresse… ? Sûrement, pas le temps de vérifier cela de toute alors qu’elle se faisait dépasser, il ne manquerait plus que ça, tricher et perdre en prime, impensable. Pourtant le chaton était en train de se faire dévorer en distance sur les toits avant de subitement disparaître en contre-bas, une petite course, une fumée légère… Puis le passage devant une tour de garde.

-Les caniches à leur place ! A la niche !

Grognait-elle d’une grosse voix masculine en exagérant les bousculades de civils, plus que nécessairement… En prime, elle était sous un henge. Celui de son cousin, un qu’elle ne quittait pas en rejoignant le toit vers lequel il progressait. Un bond après s’être assurée de bien être suivie, puis un balcon entre deux toits, sa petite voix à nouveau féminine quand sa forme revenait et qu’elle s’annonçait…

-Et les chasseurs chassent la panthère !

Pouf. Disparue un instant de l’horizon et contre la paroi du mur elle observait tour à tour, les gardes sautaient et poursuivre leur quête, à savoir, régler leur compte avec le Bakushô.

-Désolée…

Ou pas en fait vu comme elle riait en reprenant aussitôt la course, rejoignant la rue d’abord puis, rapidement le toit parallèle, histoire de profiter un peu de la scène alors qu’on hurlait au Bakushô de s’arrêter. Bien sûr, elle tenait à ce qu’il la voit, histoire qu’il n’obéisse pas… Pas le genre d’enfant à réfléchir aux conséquences vous pensez ? Que neni.

Une sale garce oui ! Une aussi qui n’était pas habituée à tant d’efforts d’ailleurs non plus, l’homme avait une mauvaise influence sur elle ? OU l’inverse. Et si simplement, c’était sa façon de lui présenter Kumo, un village bien gardé, ça ne voulait pas dire que l’on ne pouvait pas faire ce que l’on veut et jouer du système. Et ça elle savait bien le faire avec ses airs innocents. Après l’agilité, le Bakushô se révélerait-il malicieux ou stratège ?

La route était encore longue et le plaisir déjà grand !

Un fou, un qui n’hésitait pas à user de jutsus contre ses propres alliés, au sein même de son propre village, elle n’aurait pas dû en rire, si ça balançait aux mauvaises oreilles… Ils allaient prendre cher. D’autant qu’il venait de les identifier en usant de l’argile, foutu cousin ! Bah qu’à cela ne tienne, après tout, elle avait une réputation à tenir, la sale gosse... c’était elle !

-Morue ?

S’offusquait-elle, bien que la réaction était plus jouée qu’autre chose, une excuse pour à son tour faire joujou. Sans plus tarder sa bouche malaxait de quoi créer des billes, jusque-là rien d’exceptionnel, si ce n’était leur trajectoire et leur cible, qui semblait être… Bah le néant, rien du tout, tir raté ? Tout au contraire, le Bakushô entamait la montée avant elle et bien qu’il n’était pas directement visé, ses yeux n’allaient pas échapper à l’éclaboussement intempestif de lumière, tandis que la brune c’était stoppé en bas. En fait, elle n’avait jamais l’intention de grimper là-haut, les goêles de Kumo, en toute franchise, ça ne la tentait pas tant que ça et alors que cette route barrée illusoire avait dû contrarier l’avancée de son cousin, elle l’informait !

-Bien, bien, me voilà plus inquiète, tu vas avoir bientôt l’avant-goût d’une traque.

Un aimant à problème cette sale gosse, la nouvelle vague de sécurité ne tarderait pas à tomber, comme leur tête si elle les choppait…

-Laisse tomber ça ! On verra plus tard, replis !

Un rire en faisant signe toute joyeuse vers la sortie des artistes, ce n’était pas lui qu’elle voulait gêner avec son passe-passe d’artifice, mais le groupe qui descendait la tour pour les rejoindre. Quel intérêt d’avoir lancé ça ? Elle répondrait plus tard s’il lui demandait en échange de plus de détails… Puis profitant que son cousin soir encore à sa portée, elle ajoutait….

-Le vieux des Bakushô va s’arracher les cheveux quand on va venir lui demander des comptes pour ça !

Bah oui, tout l’intérêt de la manœuvre, puis après les enfantillages, un sérieux avec des réponses tardives.

-Voilà pourquoi je reste ici. Hors de ce village, qui m’empêcherait de faire ce que je veux ? Je me lasserai vite. Après avoir donné dix ans de ta vie en patrouilles et service divers, tu ne te poses même plus la question du pourquoi, tu t’y es attaché et puis voilà. Tu es chez toi. Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non ! A toi de voir !

Ricanement et elle se mêlait à la foule qui poursuivait sa route, l’air de rien en l’invitant à la rejoindre histoire de se faire oublier…

-La visite de Kumo te plait on remet ça ou on choisit la méthode plus orthodoxe ?

Sa silhouette s’évanouissait à ses derniers mots dans un bâtiment… Un petit Dôjo, un bon moyen pour le Bakushô de se faire connaître c’était ce qui l’intéressait non ? Il n'aimait pas perdre? Voilà qui tombait bien, personne n'aimait ici, elle annonça un challenger, avant de rejoindre le Senseï pour le thé. Un de ses endroits favoris où elle passait beaucoup de temps... à observer faut croire, personne ne la voyait s'agiter.

Un massacre, le choix de la demoiselle semblait plaire, mais elle n’en avait pas fini avec les surprises, finissant son thé, il lui tardait que la fin de cette mise en appétit arrive. Ouch, voilà qui devait faire mal et très certainement, la brune n’aurait pas envie de se retrouver à la place du pauvre gars qu’elle avait jeté en pâture au fauve…

Alors pourquoi elle avait fait ça ?

-Totalement !

Un seul mot après que son pied ait subitement rejoint une partie sensible de son invité. La fourbasse avait profité de sa position si innocente d’observatrice auprès du maître des lieux, qui conscient que cela ne pouvait se passer qu’ainsi, ricanait déjà.

Bon alors certes, la Bakushô n’était pas une force de la nature, loin de là même, évidemment aussi qu’avec déjà si peu de chance, il avait été folie d’irriter sur ce point « sensible » l’orgueil du mâle. Néanmoins, elle était agile et rapide. Restait à voir si le tout s’équivalait, à vrai dire, pas grande importance dans sa tête et comme il était rare de la voir participer, la curiosité du dôjo pour le jeune duo ne faisait qu’accroitre. Elle était sa prochaine adversaire, à l’amiable hein ce petit combat…

-Seulement j’ai repéré quelque chose…

Ricanement alors que la traîtresse avait pris le coup d’avance sans crier gare, ce qui ne semblait pas choquer le mentor, après tout, la fourberie ça faisait partie de l’art shinobi non ? Pour tout dire, tous ici était curieux de voir si les gestes de l’homme serait aussi assuré sur sa jeune connaissance qu’un parfait étranger.

-Tu es lent limace !

Il fallait bien sûr qu’elle en rajoute une couche sinon ça ne serait pas drôle avant de dénoncer que son truc à elle, c’était les jeux de jambes… évidemment, artiste disait bonne danseuse et c’était un petit de cette grâce là qu’avaient ses gestes. Quelques pas levés, avant d’en vouloir à un pied pour prendre appuie pour une rotation plus adepte à rejoindre une tête, le tout en dévoilant tout de suite une rapidité des mouvements, l’air de rien, une habituée à cet art... Force face à la souplesse, calme face à la tempête, la brute et la pacifiste, plus le temps passé, plus une impression de total opposé et étrange similarité à la fois se dessinait…

Pour en revenir à nos moutons, ça se tapait là ! Esquive ou rentre dedans ?... La réponse viendrait bien vite et difficile d’imaginer qu’un des deux taperaient sur le tapis. C’était encore mieux pour le coup !

Le soulever? Bon ok, la royale racler qu'elle avait manqué de prendre, elle s'y attendait un poil, certes, couru d'avance, mais en revanche, si il est vrai qu'on aurait pu deviner que cela se transformait en entraînement ou même cours, l'exercice lui...

-Tu plaisantes?...

Comment pouvait-il en être autrement, pourtant le mentor des arts martiaux semblait du même avis que son cousin, quant à la possbilité de l'acte. Jusque là, le fille, du moins quand elle était à même de participer, n'avait jamais que compté sur son agilité et sa rapidité pour titiller son adversaire et lui assigner des coups bas en tous genres. Bon ok, ça n'était pas très sport , mais parfois, on fait comme on peut, pas comme on veut ! Sa réflexion se poussait à la solution, une qui ne venait pas, d'autant qu'elle était tout de même dissipé sur un autre détail des paroles du Bakushô.

-Pourquoi pas le visage? Quelle différence?

Si tôt, elle m'était en application les conseils en attendant une éventuelle réponse, bloquer les jambes hein? Sauf que... Deux voire trois tête de plus le molosse et la jambe de la gamine, arrivait à peine à faire un tour de molet du colosse, alors qu'il était immobile. C'était mal barré ! Pourtant, histoire de ... Elle tentait de le faire bouger... En vain, évidemment.

-Je suppose que l'astuce se vaut quand on a une carrure comme la tienne, mais la mienne ne semble pas vouloir si prêter !

C'était peu dire en effet. Quoi que en y réfléchissant, pas sûre que la kunoichi est envie de monter sur qui que ce soit, pour faire avaler quoi que se soit... Un commentaire dans sa tête qui la faisait rire, ce qui n'arrangeait pas l'affaire. Elle allait s'abstenir de lui demander une démonstration, ses cheveux ou plutôt son cuir chevelu n'y survivrait pas une seconde fois !

-Comment tu voudrais que je fasse !

Plus fort qu'elle ! L'agacement d'être dans l'impasse. Elle était parfois, comme une enfant, une qui ne réfléchissait pas assez avant de parler.

-Tu as l'air de maîtriser le sujet, faudra que tu m'apprennes... Mais prend en compte que mes abdos ne sont pas les tiens !

Un ricanement, niveau puissance brute, c'était avec l'argile qu'il fallait compter.

Mais c’était qu’elle n’avait pas rêvé, un sourire et authentique en prime, renouvelait en prime suite à sa demande, un déjà perçu lors de leur échange musclé. Peut-être qu’elle tenait le bon bout maintenant pour une longue collaboration avec le Bakushô.

-Pourquoi pas, ça sera sûrement plus amusant que d’observer.

Même si elle adorait ça repérer les défauts des autres dans leur façon de faire. Ah si c’était si simple avec elle-même, elle serait une pro depuis longtemps. Mais la Bakushô restait tout de même assez étonnée que sous ses airs farouches, elle puisse découvrir cette facette là chez son cousin, une de partage. La brune se retenait de commenter ce qui venait de se passer ou même de partager son idée soudaine, de lui dire que l’avantage d’être dans un village justement...

-Tu pourrais avoir des élèves plus tard à ton grade chunin...

En fait, non, elle n’avait pas pu se retenir, ça ne serait pas pour tout de suite ainsi le Bakushô devrait prendre son mal en patience et accessoirement se faire la main avec sa consoeur.... Une qui n’avait jamais eu de mentor à proprement parler, rien que l’idée suffisait à motiver sa bêtise ! Ici le cas était différent, elle le prenait plus pour un partenaire de jeu ce gaillard là qu’autre chose. Heureusement pour lui... La pillule passait mieux ainsi et presque il pourrait en tirer quelque chose si elle faisait preuve de concentration. Enfant orgueilleuse et un poil crétine, plus fort qu’elle.

De l'entraînement en perspective? Bien vu, au moins, ça la changerait des bêtises en tous genres... Peut-être même qu’elle ne finirait avec les enfantillages. Oui bon fallait pas trop rêver. Encore que, avec un peu de chance soit son immaturité déteindrait sur son cousin, soit ça serait l’inverse. D’ailleurs, ça lui faisait penser...

-Montre moi tes paumes de main !

Elle avait cru le voir manipuler l’argile directement depuis ces dernières et sans surprise elle savait à quoi s’attendre quand il les lui montrerait, voilà un détail dont il était temps de lui faire part. La Baushô lui présenta à son tour les siennes, des paumes des plus normales justement. Un autre point qui ne lui apportait pas la sympatie des autres du clan, va savoir pourquoi elle n’avait pas leur particularité.

-Tu as une explication à ça?

sachant que sa maîtrise de l’argile explosive n’avait rien à envier aux autres, d’autant qu’elle la produisait elle-même, directement dans sa bouche, une vraie exception? Son cousin en avait peut-être croisé d’autres.

Gueules :

Il se révélait septique quant à son passage en grade, mais enfin, s’il prenait sa cousine en exemple, normal qu’il soit si douteux, il était peut-être temps, pour le cas ou il ne l’avait pas encore compris, elle lui explique le pourquoi de son grade.

-Je ne suis pas le meilleur exemple de ce village niveau évolution, tu sais certains gamins sont mes supérieurs...

Et voilà qui tombait bien quand il voulait comparer leur art, il allait encore mieux comprendre que jamais, que ce n’était pas tellement l’art du combat qui l’intéressait, son intérêt était ailleurs. Certes, elle aimait tout faire exploser, néanmoins, elle préférait de loin...

-Pas mal tes araignées, j’ai un truc du genre aussi, au fond notre base doit être similaires, cependant, ce que je préfère dans la conception de notre art, c’est sa façon d’exploser.

A nouveau une petite bille qui sortait de sa bouche avant d’être propulsé en l’air, le tout laissait un éclat rubis, un feu d’artifice miniature en gros, car c’était bien ce qu’elle travaillait par dessus tout. Bémol, ce n’était pas un critère pour monter en grade que d’organiser des spectacles bruyants nocturnes sans autorisation, pas plus que de ne pas se sentir concerner par les choses dites «importantes» de ce village. Ses priorités étaient ailleurs, aussi, la déception face au manque de réponse qu’il avait pour ses paumes, s’envolait quand elle tiltait sur le fait qu’il avait suggéré qu’elle monterait en grade. Le fou.

-Non, tous ceux de ma famille ont la même composition que toi et mes parents n’ont jamais vraiment voulu ouvrir le sujet là-dessus, soit ils n’ont pas d’explication, soit, elle ne leur plait pas. M’enfin, peu importe, une chose est sûre, si tu attends après moi pour monter en grade, plus de dix ans vont passé !

Elle riait, sa situation, la kunoichi l’avait bien cherché et en toute conscience, elle poursuivait sa voie sans ne rien changer.

-Je me fiche éperdument d’être gradée, bon ok, mes boulots sont nuls à chier, mais au moins j’ai du temps et de la tranquillité. Regarde les tous, leur seule obsession est la puissance, il ne pense qu’à la meilleure façon de s’entretuer. Je préfère de loin cultiver mes jeux de lumière.

De là à dire qu’elle n’avait pas de création de combat, c’était un mensonge, mais vu que ce n’était pas ce qu’elle préférait, toute occasion de les taire étaient bonnes à prendre, peu importe de passer pour une novice incompétente, ça lui convenait parfaitement. Mais la présence de son cousin semblait différente des autres, ce qui la poussait à faire un petit effort. Une bille sortie de sa bouche, puis malaxer entre ses doigts, un petit soldat qui commençait si tôt qu’elle l’avait posé à faire son show...

-Aussi mignon soit-il, il n’a rien à envier à un parchemin explosif à la fin de sa représentation. Mais ma présence dans ce dojo n’est pas un hasard, je vise une autre sorte d’exercice, un plus physique, genre, danse explosive si tu vois ce que je veux dire.

Elle tapota une fois l’avant bras de son camarade, laissant ainsi une tâche argileuse, une qu’elle n’avait pas amorcé bien évidemment.

-Tu imagines si ça explose en étant si bien placé? Le plus délicat reste de la placer, d’où mon intérêt pour le taijutsu.

La brune se gardait de tous commentaires, il ne démordrait pas facilement de son envie d’évasion, peu importe, tant qu’il ne disparaissait pas totalement sans crier garre, le Bakushô pouvait bien déclarer la guerre à Kumo si le coeur lui en disait ! Sa cousine s’en foutait royalement, pas son genre de penser aux concéquences que pourrait avoir ce projet là, non, non, elle avait bien mieux en tête, comme le chambrer par exemple...

-Comment pourraient-ils abandonner dérrière eux un si aussi illustre senseï...

Son ton se faisait subitement plus sérieux en suivant...

-Faut-il déjà qu’il le devienne, leur senseï ! Si tu n’apprends pas à tenir ta langue, ça va être plus difficile que tu ne le crois !

Un ricanement, une évidence, pas sûr que la hiérarchie apprécie toutes critiques, lui qui voulait monter assurement ferait mieux de mettre toutes les chances de son côté non? Point de débat sur ce point cependant, la fille voulait en savoir plus, notament car quelque chose la titiller sur ce qu’il venait de lui dire.

-Mais comment apprendras-tu ou imiteras-tu un art d’une autre contrée, tu comptes partir en stage chez nos alliés et leur demander un enseignement?

Elle n’avait pas eu vent de pareilles pratiques au sein de Kumo, là encore, après tout, ce n’était pas le genre de question sur lesquelles elle avait l’envie de se pencher, d’autant qu’il avait enchaîné sur un sujet bien plus intéressant. Un échange de talent?

-Pourquoi pas, ça ne pourrait être qu’amusant de s’imiter et on verra bien qui est le meilleur de nous deux ainsi !

Sourire taquin, même pas elle se disait qu’il y avait moyen que son niveau s’améliore, qu’elle cesse enfin ses enfantillages, sciemment? Peu de chance que la teigne s’y plie, comme si elle prenait un malin plaisir dans cette condition. Une autre histoire.

-Bien ! En revanche, le dojô ne nous laissera jamais jouer avec des explosifs ici, il nous faut un terrain d’entrainement, mais les officiels ne sont pas à mon goût, en prime si on les abime...

La fille ne finissait pas sa phrase, inutile de lui donner déjà les mauvais côté à la vie en village, non, elle préférait plutôt le trainer à la périphérie de la ville, au calme, non sans ommettre de faire un détour devant un vieux bâtiment bien haut. Elle pointa son sommet.

-J’habite là-haut, sur son toit, si tu as le coeur de me rendre visite ! La vue est imprenable pour les feux d’artifices, je pourrais t’en faire un ce soir tient ! Le ciel semble découvert. Du camping ça te dit?

Même si ça ne lui disait pas, il était déjà emporté dans l’élan de sa cadette le pauvre diable, une qui ne prenait même pas la peine de verrouiller sa porte d’entrée vu la facilité avec laquelle un simple coup de pied avait suffit à l’ouvrir. Et dans ce chantier, trouver le matériel pour l’aventure se révélait à la hauteur d’une mission SSS... Un peu d’aide?

-Ouais bon, aide moi à trouver notre neccessaire !

Un cafard-na-homme... Si on arrivait à passer outre les piles bancales, il fallait espérer que les étagères surchargées ne vous tombent pas sur la tête. Magnifique n’est-ce pas? Mais c’était loin de la gêner, loin de là, comme dans une normalité...

-Tu connais un peu autours de Kumo? Allons au temple, il n’y a pas meilleur emplacement !

Pas un pouce il n'aurait eu l'idée de lever pour l'aider, qu'à cela ne tienne, il attendrait plus longtemps et en mauvaise hôte digne de ce titre, la Baushô ne lui proposait rien pour patienter, de toute façon, dans cette anarchie, voilà qui lui aurait été difficile... Les aiguilles de la pendule faisaient leur cycle plusieurs fois quand enfin la brune se reconcentrait à nouveau sur son invité, avec une question...

-On est venue ici pourquoi déjà?...

Le ridicule ne tue, non il ne tue pas...
Il vallait mieux en tout cas, c'était en trébuchant sur sa recherche que son esprit percutait à nouveau sur la raison de leur présence ici, quel boulet cette fille. La saccoche en main, il ne restait plus qu'à ouvrir la marche vers le temple d'Hachibi, bien qu'elle restait silencieuse un temps en voyant sa fraiche connaissance perdue dans ses pensées, le calme ne dura pas longtemps, c'était trop espéré.

-Le temple est de loin le lieu le plus magnifique de la zone, qui plus est, c'est aussi après le palais Kage, le mieux... comment dire, protégé, conservé... Disons que les kumojins y tiennent beaucoup !

Un ricanement avant de reprendre, autant dire que faire tomber une pierre là bas, c'était perdre un bras. D'où son choix pour ce lieu. Cette fille était kamikaze ou suicidaire, voire trop sûre d'elle, difficile à dire.

-Voilà qui rendra la tâche compliquée de ne rien détruire et donc l'exercice plus utile non? M'enfin, c'est surtout le meilleur endroit pour un feu d'artifice.

Oui, c'était plutôt ça en fait. Il parlait d'entraînement, elle n'avait pensé qu'à jouer avec ses lumières explosives, nul doute que son cher cousin aurait tôt fait de comprendre. En chemin elle lui indiquait tant bien que mal toute sa connaissance du lieu, les zones à fréquenter ou pas, ainsi dessuite jusqu'à rejoindre leur destination, déserte, comme toujours. Un des points qui faisait qu'elle l'aimait tant, la lumière orangée commençait à poser son manteau sur le monde, mais la Bakushô n'avait pas vu le temps passé étrangement, voilà qui était loin de la défriser, d'ordinaire, il fallait une scène plus sombre, mais le tout lui inspirait un contraste de couleurs, à moins qu'au contraire elle devait en choisir qui puissent trancher... Le défilé commençait et étonnement la pratique faisait qu'elle n'avait pas tant besoin que ça de s'y concentrer, à force aussi...

-Tu viens à peine d'arriver et tu penses déjà à la suite, mais ça t'arrive de profiter déjà de ce qui se trame pour toi là tout de suite? Tu veux essayer de colorer le ciel toi aussi...?

Un rire pour couvrir une reflexion, peut-être que la brune prennait enfin conscience qu'un jour ou l'autre, il lui faudrait une suite à elle aussi. Et toujours avec son tact légendaire, elle laissait filer le fond de sa pensée, une question dans le but de doser si il était temps de se seccouer en urgence ou pas...

-A propos l'ancêtre, ça te fait quel âge tout ça?