Comme tous les matins en me réveillant, j’allumai un cierge pour prier Akataishou, le Dieux du Soleil et de la Chaleur, qui venait de prendre sa garde. Ensuite, je jetai les restes de celle allumée hier soir, en l’honneur de Makkura, le Dieux de la Lune et de l’Obscurité. Elle avait brulé jusqu’à nuit serrée pour accompagner la veille du Dieux gardien de la Nuit. Pour finir, je regardai le petit sablier, qui se trouvait en haut de l’hôtel, symbole représentant Izanagi, le Dieux de l’Espace et du Temps et gardien de l’Histoire, le père de tous. Une fois mon rituel fini, je descendis les escaliers pour aller rejoindre ma mère dans la cuisine. Comme espéré, elle avait déjà le petit-déjeuner préparé. Mais mon repas fut perturbé par l’arriver assez inopportun de Yuko, mon beau père. Bien qu’il soit normal de le voir à la maison, il l’était beaucoup moins de le voir à cette heure aussi tardive. Enfin pour lui. Il se levait toujours un peu avant moi, et le temps de finir ma prière matinal, il avait quitté la demeure depuis longtemps. Surtout qu’il fait partie de ceux qui ne croient pas. Mais ce jour-là, il était encore présent. Le sourire aux lèvres, il s’approcha de moi pour m’embrasser sur le front et me caresser les cheveux.

« Un messager est venu t’apporter un ordre de mission. La lettre est sur le meuble d’entré. Tu veux que je t’accompagne jusqu’à la zone du commerce ? »

Je le remerciai et refusai sa proposition. J’étais assez grande pour réaliser mes missions seule. Je l’embrassai sur la joue, je fis de même avec ma mère, avant d’aller prendre ma toilette. Avant de quitter la demeure, je pris la missive avec moi. Le soleil brillait haut et fort, Akataishou avait béni cette matinée. Un bon jour pour une mission, pourvu qu’elle ne consiste pas à être enfermé toute la journée. Je brisai la cire, qui formait le sceau du village caché de Suna, afin de dévoiler l’ordre de mission, qui s’y cachait.

Ordre de mission a écrit:

Le fleuriste de Suna a commandé plusieurs variétés de plantes aromatiques que l'on trouve difficilement voir rarement dans le désert. Cependant la livraison tant attendue n'est jamais parvenue à son destinataire. La quasi totalité des restaurants ont besoin de ces plantes... Enquêtez sur cette disparition qui semble s'être produite au sein de Suna, et retrouvez les plantes.

Alors ce n’était pas une mission solo cette fois-ci ! J’allais être accompagné de deux genins que je ne connaissais pas vraiment. Mais ce Notsuu était du même clan qu’Oniri. J’espérais qu’il serait différent, car une version masculine de mon "amie", serait trop insupportable. C’est drôle et provocant car c’est une fille, un homme serait juste pervers et obscène. De mémoire, il me semblait que j’avais déjà vu Akio. Je n’en étais pas sûre du tout, mais il se pourrait bien qu’on ait fréquenté la même classe avant mon accident. Pour dire vrai, la plupart de mes souvenirs avant le coma sont floues. Bref, notre point de réunion était chez le fleuriste. Ça me semblait logique, visiter en premier la victime pour en connaitre plus sur le contexte. Il ne me fallut pas plus de dix minutes pour y arriver. J’habitais relativement près de cette zonne du village.

Sur le chemin, je me posai plein de questions sur la mission. Serait-ce un vol ? Mais dans ce cas-là, pourquoi le transporteur ne s’était-il pas plaint ? Il faudra essayer de le retrouver pour lui demander. Ou alors, peut-être qu’il s’était tout simplement perdu ! Voir même, il avait déposé la cargaison à la mauvaise adresse. J’avais déjà commencé mon enquête dans ma tête. Il ne manquait plus que mes co-équipiers et des vraies personnes à qui poser les questions. Arrivé sur les lieux, j’aperçu un homme à la porte de la boutique. Je m’approchai de lui, et jetai un œil aux alentours pour voir si d’autres genins étaient présent. J’allais commencer sans eux alors.

« Je suis Takusi Yumie, j’ai pour mission d’enquêter sur la disparition de la cargaison. Dites-moi ce qu’il s’est passé ? Que s’avez-vous ? »
« C’est ce que j’aimerais aussi savoir ! C’est pour ça que je suis là. Mr. Yamamoto est dans la boutique, moi je travaille dans le bar au fond de la rue. »
« Oh désolé, je vais rejoindre mon client. »

Mon interlocuteur était un homme d’une quarantaine d’année, il sentait l’alcool à plein nez. Avec un léger arôme fruité, le bar ou il disait travailler était réputer pour vendre ce genre de boisson. Il avait les mains abîmé, brulé par le procéder de distiller. J’ai aussi pu voir un tatouage partiellement sur son bras, un serpent peut-être, un reptile j’en étais sûr. Ce n’était pas si peu commun dans la zone, les serpents et les scorpions c’est ce qu’il y avait le plus dans le désert. C’est dangereux et sauvage, et les gens aiment ce tatouer ce qui peut faire peur. Je décidai donc d’entrer dans la boutique. Je n’étais enfin de compte pas la première.

« Bonjour, je suis Takusi Yumie, qu’ai-je perdu ? »

Dans le magasin, très vite le doux arôme des plantes vint me flatter l’odorat. Je pus reconnaitre quelques fleurs, mais la plupart m’étaient méconnu de ma personne. Il faut le dire, je n’allais pas souvent chez le fleuriste. Normalement, les gens y vont, ou pour acheter des fleurs pour des évènements, comme le mariage, les enterrements, voir les anniversaires ; ou alors, quand ils sont amoureux. À moi, personne ne m’a jamais offert de fleur pour cette dernière catégorie. De ce mélange harmonieux d’odores, je pus en distinguer au moins un, celui de la camomille. Effectivement, mon collègue busait une tasse avec le client. Je n’étais pas vraiment fan de thé, mais à l’occasion j’en buvais une tasse avec mes parents. Principalement, quand on avait des invités ou de la famille. Le jeune homme, qui physiquement, était assez particulier. Plus que moi, pour vous dire. S’approcha de moi pour me parler, mais il n’eut pas le temps qu’une autre personne entra dans la salle.

- HOY ! Je suis Notsuu Saibogu, je suis là pour le vol de fleur ! Salut, je suis un de tes coéquipiers pour cette mission, Notsuu, enchanté.

Il vint directement se présenter à ma personne, et ignora… Par déduction je déduisis que c’était Hideaki Akio. Mon instinct était bon, ce dernier vint aussitôt se présenter à son tour. Il devait être un peu "tête en l’air", car il présuma que nous étions ses collègues, alors que nous venions de nous présenter sous nos noms. Je trouvai cela légèrement amusant. Mais très professionnellement, il continua son discours en nous donnant son opinion. Bien que, en théorie, il pouvait avoir touché des bons points. Il pensait que c’était un coup de la mafia, hors il n’y avait aucun groupe connu à Suna, pouvant se rapprocher de ce qu’on nomme la mafia. Il était plus que connu, qu’ils essayaient de toucher à tout dans le pays du vent, mais jamais ils n’oseraient s’aventurer dans les murs de Suna. Pour deux raisons, la première est que le village est bien trop surveillé pour qu’un crime organisé puisse naitre dans l’ombre. La deuxième, est que Suna combattait cette même mafia un peu partout dans Kaze no Kuni. Bien au contraire, ils essayent d’éviter Suna, ils n’ont pas assez de force militaire pour se frotter aux shinobis du village.

« Je ne pense pas que ça soit la mafia, pas en plein cœur de Suna en tout cas. Mais tu peux avoir raison sur le reste. »

Je me tournai vers le Saibogu, qui mâchouillait une fausse cigarette. Et portait des lunettes de soleil rouge, de grosses lunettes de soleil. Porter ce genre de lunettes à Suna, est assez normal… Pour ceux qui ne sont pas du désert. Ceux qui, comme moi, vivait déjà dans le désert ou juste à côté, avant de rejoindre Suna, avait plus que l’habitude du soleil et n’avaient guère besoin de lunettes. Ce Notsuu était bien différent que Oniri, elle était calme et discrète, toujours caché derrière son masque de fille modèle, d’un riche homme d’affaire. Celui-là était extroverti et semblait très excités. Il était plein de vie, mais surtout il le paraissait. Sa cousine, je pense, était aussi plein de vie, mais encore plus de grâce et d’éducation. Je crois qu’il était encore plus différent d’elle, que moi.

« Dit, tu connais Oniri ? Oublis, on se concentre sur la mission. »

Lui dis-je, dans un éclair de lucidité. La mission avant tout. Nous interrogeâmes notre client, qui partagea tout le peu qu’il savait sur la cargaison perdue. Il payait une entité pour transporter les biens externes au pays, directement à Suna. De mémoire, c’était une entreprise assez réputé, et qui plus est, avait la confiance du village. Je doutais fort, qu’ils soient les responsables de ce qu’il s’était passait aujourd’hui. Indépendamment de ce qu’il venait de se passait, à nous de le découvrir.

« Je propose de commencer pars la compagnie de transport, et ensuite ou refaire l’itinéraire de la marchandise depuis les portes du village. Ou visiter les magasins qui ont l’habitude de recevoir les articles. »

Je n’aimais pas trop prendre le dessus, principalement quand je ne connaissais pas mes coéquipiers. Les hommes avaient souvent la tendance à vouloir diriger la dance. Si vous voyez ce que je veux dire. Quant à moi, s’il faut prendre des décisions, je les prendrais. Si je peux ne pas avoir à le faire… Pendant une fraction de seconde, comme une idée de génie, je percutai que mon plan avait une faille énorme. Je venais de commettre une erreur de débutante, ce qui pourrait être normal, car en fait, j’en étais une, de débutante. J’avais pris une information come acquise, il fallait la vérifier.

« Le mieux, serait de vérifier que la cargaison a vraiment franchi les portes du village. Non ? »

Le Saibogu était de mon avis en relation à la mafia, lui non plus n’y croyais pas vraiment. D’ailleurs, celui qui avait eu l’idée a vite lâché l’affaire, c’était assez logique de mettre ce concept de côté, néanmoins, bien que peu probable, il ne serait pas professionnel de complètement l’écarter sans le vérifier avant. On va dire, qu’on le garde en dernier recours. Notsuu, et Akio juste ensuite, acceptèrent facilement mon idée de vérifier le trajet de la cargaison depuis son arrivée à Suna, si arrivé au village. Nous avions l’air d’être sur la même longueur d’ondes en fin de compte. Ça allait simplifier beaucoup notre mission, enfin si ça continuait ainsi. Une fois aux portes, nous verrions quoi faire part la suite, bien que quelques théories aient été lancées. Il fut donc nécessaire de quitter la boutique, et par la même occasion notre client, pour continuer notre enquête. Et nous le fîmes sur l’initiative de l’apprenti inventeur.

Le soleil avait décidé de bien montrer sa présence, comme à son habitude. Il faut dire, qu’il n’a pas pour habitude de délaisser le village. La rue était à présent bombée, et très bruyante. Mais je pu voir l’employer du bar encore présent, toujours á l’aguet de ce qui allait se passer. J’ai pensé à ce moment-là, qu’il y avait vraiment des personnes qui n’avaient rien d’autre à faire. Il me fit un léger signe de la main accompagné d’un sourire. Je me limitai à l’ignorer tout en suivant mes coéquipiers. Notsuu fini par répondre à ma question, que j’avais déjà retiré depuis fort longtemps. Mais comme prévu, il avait admis connaitre Oniri. Je n’avais plus la tête à parler de mon amie, donc dans le silence nous continuâmes le parcours. Enfin, dans le silence…

« Au fait, vous qui êtes genins comme moi, avez-vous certaines capacités... disons, qui sortent de l'ordinaire? Je veux dire, un kekkai genkai, un pouvoir héréditaire, un truc du genre? Pour ma part, je dois dire que j'anime bien ce qui ne l'est plus. Surtout la matière organique décédée. Sinon, avez-vous un quelconque rêve, un nindô? Et qui est cette Oniri dont vous parliez? »

Le troisième élément du groupe s’entrepris à créer un vrai formulaire, et je ne savais pas comment le prendre. Etait-ce juste pour faire plus ample connaissance, ou était-il du genre à tout vouloir savoir. C’est que sa dernière question portait sur Oniri, et ce n’était pas vraiment un sujet qui le concernait. Néanmoins, il fallait comprendre, on avait commencé la conversation, il voulait surement juste ne pas être exclu. Je lançai un bref regard vers le Saibogu, et il ne semblait pas prêt à répondre, donc j’ouvris le bal. Je pris mon temps, pour bien réfléchir sur ce que je devais ou ne pas partager avec eux. Après tout, il y avait quelques parties de ma vie, qu’ils n’avaient pas besoin de savoir.

« Sauf être adorable !? Moi aussi j’anime les choses inanimées. Sauf que moi, ils sont en bois, tu es donc un nécromancien ? »

J’avais commencé par une petite plaisanterie, histoire de briser la glace. Je n’avais pas la moindre histoire, car les portes venaient de nous apparaitre à l’horizon. Je montrai justement du bout du doigt la structure, ce qui créa un moment de concentration et donc de silence. J’en profitai pour les encourager à accélérer le pas. C’était une attitude un peu idiote, car le fait de voir les portes ne rendait pas le chemin moins long, juste qu’il arrivait à sa fin. Sauf que, ce n’était pas notre destination final, juste une étape, donc pas besoin de s’empresser. Ce fut une attitude un peu infantile de ma part, mais après tout, je suis encore qu’une ado.

« Oniri est une amie à moi, et je suppose une cousine de Notsuu. Elle aussi est une Saibogu, d’où ma question, qui pourtant est hors sujet dans le contexte de la mission. D’où aussi le fait que je l’ai retiré. Je n’ai pas vraiment de nindô, et quand à un rêve… *seconde de silence* Je n’ai pas de rêves. »

Je n’ai littéralement pas de rêve, ou du moins, je ne m’en souviens jamais. Depuis mon coma, il m’était incapable de me souvenir d’un songe. Et ça, en partant du principe que je rêvassais pendant l’obscurité nocturne. Seul Makkura le gardien de la nuit pouvait savoir cela. Je ne sais pourquoi, je me mis à méditer sur les divinités. Je me demandais s’ils y croyaient ou s’ils étaient des infidèles. Néanmoins, vu la réaction qu’Oniri avait eu lors de notre première rencontre, je gardai cette question pour moi-même. Ce n’était peut-être pas un sujet de topic pour une première fois. Nous arrivâmes aux portes et demandâmes au garde de vérifier les registres de la porte. Nous lui expliquâmes notre mission et il fit la faveur d’accéder à notre requête. Une odeur très fleurie fut distinguer par mon petit nez, elle venait d’un restaurant pas si loin des portes.

Le shinobi responsable de la porte, revint nous confirmer le registre de la caravane et en plus il fut capable de nous fournir l’itinéraire qu’elle aurait dû emprunter. Il serait ainsi bien plus facile de retracer son chemin. Chemin d’ailleurs qui passait par le restaurant à l’odeur aromatique de ce qui semblait être des fleurs. L’itinéraire montrait surtout les points de parages de la caravane, car elle avait d’autre client que notre fleuriste volé. Peut-être s’était-elle vraiment juste trompée de client. Je lançai un œil sur mes collègues pour voir si tout le monde était prêt pour notre prochaine étape. Ils pouvaient vouloir faire un point de situation, ou poser d’autres question au garde ou à la vieille dame assisse sur un banc non loin. Après tout, elle avait l’air d’être bien installé, peut-être était-elle déjà là à l’arrivée de la cargaison.