* Ah mais quel crétin ! Mais pourquoi j'ai fais ça, mon dieu, je ne suis pas digne d'être le pire des rats de laboratoire après ça ! Bon, calme-toi Jinsei, t'es en vie par je ne sais quel miracle. Enfin par miracle, je suis surtout retombé sur ce buisson d'une taille anormale ! *
Je me dégageai avec mal du buisson en question, qui certes, m'avait sauvé la vie, mais était nanti d'épines qui n'avaient pas manqué de me faire souffrir encore plus. Ma tenue était en lambeau par endroit et noire de suie. J'essayai de m'épousseter le plus efficacement possible, mais je me rendis vite compte que ce que je faisais n'avait aucun sens. Autant essayer de vider un océan à la paille, cela aurait été moins long ! Je regardai le ciel avec mépris, j'avais voltigé sur deux bons kilomètres, remarquable. Le plus spectaculaire, c'est que je ne m'étais rien cassé. J'eus un petit sourire satisfait. Je venais de créer le premier poison catapulte mine de rien ! Bon d'accord, j'essayais de positiver, c'était un lamentable échec. Je tentai alors de me souvenir en détail de ce qui s'était passé...
*Flashback*
Il n'y avait pas le moindre bruit dans mon laboratoire, j'étais absolument concentré sur ce que j'étais en train de faire. Je manipulais des substances volatiles, capable de faire fondre n'importe quoi, je me devais de redoubler de vigilance et d'attention. D'habitude je ne me gênai pas pour mener deux à trois expériences simultanément, mais là c'était une autre paire de manches... Vraiment tout autre... Pour la première fois, mes mains tremblaient, comme agitées de spasmes incontrôlable. Je reposai tout ce que j'avais en main délicatement et entrepris de me calmer un peu.
« - Aller, reprends-toi, c'est de la tarte ! T'as survécu à bien pire non ? Les Uchiwa ? Le Tsunami ? De la rigolade ! C'est pas un poison un peu plus coriace que d'habitude qui va m'arrêter ! »
Confiant, je me remis au travail... Et hurla littéralement de terreur. J'avais mal reposé un des flacons et le liquide qu'il contenait venait tout juste de rejoindre la seconde éprouvette. Mon visage se figea en un rictus infâme, mon œil droit était agité de tics, la sueur commença peu à peu à recouvrir l'entièreté de mon corps, et enfin un léger rire nerveux monta du fin fond de ma gorge. J'étais mort, je ne voyais pas d'autres alternatives. Ma vie défila devant mes yeux, et bizarrement, les trois quarts des images représentaient ce même labo. Que suis-je bête, j'avais passé les trois quarts de ma vie dans ce labo. Une fumée rougeâtre s'échappa du contact entre les deux substances, puis...
Spoiler:
*Fin du Flashback*
Je me demandai comment cela se faisait que je n'avais rien eu. J'aurais dû être complètement désintégré, mais non, j'avais juste été éjecté. Je commençai à pousser mes réflexions au delà de mon état de choc. La concentration de l'air avait dû être si dense, le CO2 tellement contracté, que dès que les deux produits étaient entrés en contact, seul l'air environnante avait explosé, comme une tornade de 3G de force sur deux mètres de diamètre. C'était la seule explication véritablement plausible, en tout cas, j'avais trouvé matière à réfléchir ce soir, il fallait que je me remette en route le plus vite possible pour percer ce mystère. Puis j'entendis un bruit suspect, juste derrière moi. Merde, j'avais tellement été absorbé par ce qu'il venait de m'arriver que j'en avais oublié le monde qui m'entoure. Il y avait quelqu'un près de moi, je le sentais. C'était officiel, j'étais en train de vivre la plus grosse honte de ma vie. Je me devais quand même de savoir qui avait assisté à cette démonstration impressionnante. C'est vrai, quand on se promène dans le coin, cette espèce de forêt, le soleil au beau fixe, on ne s'attend pas à tomber sur un type tombant du ciel, ou alors on vient d'un pays très étrange où il est courant d'assister à ce genre de chose. Je me retournai et lançai du tac au tac :
« - Beau temps pour explorer les nuages, vous ne trouvez pas ? Kitoku jinsei, enchanté. »
Haaa ! Qu’il était bon de prendre un peu de temps pour soi, de le passer dans le calme et la tranquillité d’une forêt, source de mère nature, repaire des animaux et sanctuaire du silence.. Parfois, cela était bon de se détourner de l’horreur de la guerre, des morts, du sang et des larmes pour se tourner vers la toute base de cette Terre, la nature. Etant un membre du clan Gekei, Pô était capable de se transformer partiellement et complètement en un magnifique jaguar jaune taché de noir. Tout comme les jaguars, notre protagoniste est un solitaire, gardant son territoire avec hargne, mais pacifique avec les autres espèces. A cet instant, il était en forme humaine, assis sur un rocher au sein de la forêt, avec un fruit à la main. Mangeant délicatement sa trouvaille, il se reposait, à l’abri des combats, protégé par la forêt et ses occupants. Ses yeux se baladaient à chaque recoin de la forêt, c’était l’été, les arbres étaient magnifiques à cette période de l’année, le soleil les berçaient et les illuminaient, les mettant en valeurs de façon grandiose. Toutes les feuilles avaient une petite odeur de liberté, la terre mi humide mi sèche était suffisante pour nourrir les racines de ses centenaires. La flore de cette dense forêt était magnifique, Pô était en totale admiration devant un spectacle si agréable. Ses yeux et son nez s’épataient sous les différentes odeurs et paysages que lui offrait la forêt. Tous ses sens étaient absorbés par cette nature à l’état pur ! C’était d’une beauté inégalable..
Mais son apaisement allait être de courte durée, car un grand bruit surgit, et au loin, une immense explosion se fit entendre. Se mettant debout sur son rocher, il vit une fumée noire, grise contenant de hautes flammes. C’était en plein milieu de la forêt, qu’est ce que ce pouvait bien être ? Encore une attaque de ses imbéciles ? Non, c’était bien trop puissant pour que ce soit eux. Des animaux s’extirpèrent de leur cachette pour fuir ce danger. Des singes et des fauves, ainsi que pleins d’autres espèces d’animaux étaient entrain de fuir, passant avec hâte, sans se soucier de la présence du jeune jaguar. L’expression de peur afficher dans les yeux de notre protagoniste le rendait tout à coup très peu sociable. Il sentait la moutarde monter, qui avait bien pu faire ça ? Puis comme si la nature voulait répondre à sa question silencieuse, une forme s’extirpa du nuage de fumée, comme propulsé pour retomber juste à côté de Pô, dans un buisson bordant un immense arbre. C’était un bipède ! Et… Un bipède à l’allure bien étrange. Son visage blanc comme la neige était recouvert d’une peinture noire, de plus, il avait une sorte de casque tout autour de sa tête, mais ne couvrant pas son visage. Ce casque était surplombé d’une sorte de perruque bleue. Mais qui pouvait-il bien être ? Toujours énervé, il s’approcha de l’homme qui sentit sa présence, se retourna et se présenta comme étant Kitoku Jinsei. Cependant, ses paroles respiraient l’arrogance et la provocation. Il venait de se produire une explosion, et celui-ci parlait des nuages ? Froid, Pô lui répondit immédiatement, avec une voix inspirant haine et dégoût :
« C’est toi qui a provoqué cette explosion ? »
Oui.. Il était légèrement énervé ! Mais alors vraiment très légèrement.. Boutade, sa colère ne faisait qu’augmenter avec les paroles de ce Jinsei. Il osait détruire la nature et déloger les animaux qui s’y trouvaient. S’il ne parlait pas vite, cet homme aurait de sérieux problèmes. Debout devant sa pierre, ses traits se durcirent, son regard glacial fixait celui de l’homme sans cligner des yeux, ses poings étaient serrés. Il était prêt à en venir aux mains.. Ou plutôt.. Aux griffes ! Encore un abject personnage ?
Décidément, c'était pas mon jour, mais alors vraiment pas ! Non seulement je venais de traverser plusieurs kilomètres de distance dans les airs pour atterrir en plein milieu de la forêt dans laquelle j'avais décidé d'installer mon laboratoire, mais en plus, je tombai sur une sorte d'ermite de dix-huit ans écolo qui devenait presque tout rouge juste parce-que j'avais eu l'infâme et Ô si terrible audace de troubler la quiétude des lieux. Accessoirement, j'avais probablement faillit mourir, mais l'énergumène effronté qui se présentait face à moi accordait sans doute infiniment plus d'importance à la vie des petits animaux qu'à celle d'un être humain brillant comme moi ! Je scrutai rapidement son visage avec un rictus méprisant, dévoilant l'éclat doré de ma dentition, puis levai devant moi un index accusateur. Non mais il se prenait pour qui ? Ou pour quoi surtout ! De une s'il n'était pas content, ce n'était pas le ton qu'il fallait employer pour s'adresser à ses ainés, et de deux, si on était en si totale harmonie avec la nature comme il avait l'air de l'être, il aurait dû remarquer à maintes reprises que quelqu'un habitait ici. Les sentiers pratiqués, les herbes médicinales (et surtout toxiques) fréquemment cueillies à droite à gauche, les quelques arbres abattus avec parcimonie pour que je puisse me chauffer quand les temps étaient rudes, et bien d'autres signes distinctifs qui ne trompaient pas. Mais que j'étais bête, c'était un gamin, il ne savait pas réfléchir convenablement, mais je m'engageai alors à réparer cette erreur :
« - Oui, je vais bien, merci, je ne me suis rien cassé, gamin. Dis-moi, tu sais tu es où, hum ? Dans ta forêt ? Dans une forêt ? Ah ah ah ! Laisses-moi rire deux secondes, tout ce qui t'entoure m'appartient ! Personne n'a jamais mit les pieds ici, et si t'es une sorte d'arriéré fieffé qui prône je ne sais quelle paix verte et qui me sort que la nature appartient à tout le monde, bablabla... Je serais le premier à être ravis de te rabattre le caquet ! (Je regardai brièvement ses poings, mais c'est qu'il était énervé en plus, la bonne blague). Oh ! T'es pas content ? Si j'ai envie de faire péter des trucs dans cette dégueulasse étendue verdâtre, je le fais, point barre. Et puis si c'est le sort des animaux qui te dérange, sache de je teste la plupart de mes poisons sur eux avant de les appliquer aux êtres humains ! Je ne te l'ai pas dit ? Je suis scientifique, versé dans le domaine des poisons ! »
Je repris mon souffle suite à ma tirade. J'avais poussé le bouchon un peu trop loin ? Et bien je n'avais pas encore terminé ! Il était pas encore né le rustre qui ne savait pas faire la différence entre respect placide et indifférence inconvenante comme il venait de m'en faire la preuve ! Un défenseur de dame nature, sérieusement, quel crétin se préoccuperait du destin de nos terres ? Tout ne sera que poussière au bout d'un moment, pourquoi tenter de protéger ce qui sera forcément détruit avec le temps ? C'était une des choses de la vie dans ce monde shinobi que je ne comprenais vraiment pas ! Je crachai par terre juste à côté de lui, je m'emportai tout seul, je le savais, mais j'étais comme ça quand quelqu'un ne me revenait pas ! Je vis une biche passer à proximité, juste derrière lui. J'affichai alors un immense sourire que je voulais empreint de sadisme :
Spoiler:
« - Tu vois la créature qui vient de passer ? Cette biche. Et bien j'ai tué son partenaire, il est mort relativement lentement. Je testais un nouveau genre de poison, un qui paralyse le système nerveux et bloque la régularité de la respiration. De cette façon, la victime agonise pendant une semaine, sans pouvoir bouger, et meurt d'asphyxie. (Je marquais une pose, je voulais vraiment le provoquer jusqu'au bout. Je levai les bras en l'air et les laissai retomber sur mes flancs). Faut croire que j'avais mal dosé, il a agonisé pendant un mois avant de mourir, mais j'ai rectifié le tir. Une semaine c'est plus que suffisant, tu ne crois pas ? Terminais-je en lui adressant un clin d'œil. »
J'avais raté mon expérience, et en plus on trouvait le moyen de me rouler des gros yeux juste après ma chute vertigineuse ? Hors de question. Je me rendis compte du caractère horrible ce que j'avais révélé à ce mystérieux interlocuteur, mais il l'avait cherché ! Et puis, je n'avais pas à avoir honte, car je n'avais dis que la stricte vérité sur ce qui c'était passé. Bon ce n'était pas forcément le compagnon de la biche qui venait de passer qui avait souffert, mais je l'avais quand même fais ! J'avais hâte de voir sa réaction. Allait-il s'emporter ? Me frapper ? M'insulter ? Ou prendre la chose avec du recul ? Ah ah ah, peu importe, j'étais préparé à le recevoir !
Outch ! Il donnait mal à la tête celui-là ! Et bien voilà l’explication, encore un sale bipède qui se prenait pour Dieu. Encore un qui pensait tout savoir du monde, alors qu’il ne connaissait absolument rien de la Terre, de la création de l’univers ou même du langage des animaux. C’était plus que navrant.. L’homme agressa littéralement Pô, en déblatérant ses conneries, comme quoi la forêt lui appartenait, qu’il faisait ce qu’il voulait des animaux de ce sanctuaire ou encore qu’il allait quoi ? « Rabattre son caquet ». Finalement, bien que le silence lui manquait, il avait au moins le sens de l’humour, c’était déjà ça ! Toujours énervé, la colère de Pô se transforma en une sorte de pitié lorsqu’il écouta le « scientifique » se faire un monologue.. Mais il avait encore de la haine quant à cette explosion qui détruisait peu à peu l’habitat des animaux. Enfin, ce bipède venait d’exploser sa propre demeure, il devait donc comprendre ce que vivait les animaux. C’était assez ironique comme situation ! Cependant, ce scientifique expert en poison continuait encore et encore à parler, sans s’arrêter. Pô se contenta d’ouvrir que très peu sa bouche afin de le renseigner sur son état d’âme
« Tu parles trop.. Bipède.. »
Répondre une si petite phrase à une telle provocation était tout à fait du genre du Gekei. Il n’aimait pas parler avec des bipèdes, et il n’aimait pas non plus quand ceux-ci partaient dans une sorte de monologue inintéressant, gonflant, et sans utilité. Cependant, lorsqu’une biche passa près des deux hommes, l’homme reprit de nouveau la parole, affirmant que le compagnon de cette biche avait été tué lentement par ses soins, dans l’agonie d’un poison, pendant un bon mois. Là par contre, c’était trop, le membre de la famille des Zoomorphe était entrain de céder sous les évidentes provocations du bipède. Aurait-il deviné que le jeune jaguar était sujet à des crises d’impulsivité ? Cependant, il allait très mal tomber s’il pensait que la différence d’âge importait dans un éventuel combat. Mais de son côté, il ne devait pas non plus manquer de vigilance, surtout s’il ne bluffait pas. Un expert en poison était très dangereux, vraiment très dangereux ! Il plaça rapidement sa paume de main devant l’homme et chuchota :
« Hadouken »
Une petite sphère de chakra électrique se forma devant la paume de Pô avant d’être expulsé en direction du bipède avec la fourrure bleu autour du visage. Comment cela allait-il finir ? Cet homme avait-il un but en provoquant ainsi ? Peut-être était-il au courant pour les Gekei ? Mais comment le serait-il ? Il n’y avait que très peu de Gekei en ce bas monde..
Spoiler:
Technique utilisée :
Nom de la technique : Hadouken Spécialité : Ninjutsu Raiton Description de la technique : Technique basique de ninjutsu de nature électrique. L'utilisateur concentre dans sa main une sphère électrique qu'il peut lancer sur son adversaire, prend peu de chakra, mais occasionne peu de dégâts.
Petit compte-rendu de la situation. Non content d'avoir subit une chute après avoir parcouru plusieurs kilomètres dans les airs, suite à une explosion étrangement ignifugée, je tombai nez à nez avec un shinobi écolo qui avait l'air de se laisser facilement emporter par ses émotions. Comment je savais que c'était un ninja ? Rien de plus simple, la sphère électrique qui fusait vers moi valait mille discours. Je l'avais provoqué parce-que, entre nous, je savais que j'avais lamentablement échoué mon expérience à cause d'une bévue digne du plus grand des maladroits débiles arriérés en ce monde, et que ce type là, cet énergumène, n'avait rien trouvé de mieux que de me demander si j'avais provoqué cette explosion, d'un ton menaçant. Et puis c'était quoi ça comme sorte d'ami de la nature ? Il m'avait appelé Bipède, je n'avais pas rêvé. Il se prenait peut-être pour un animal à moins que... Ah, ça y est, j'y étais ! J'avais fais partie de Kiri gakure no sato pendant quelques temps, il ne devait pas être au courant. C'était un Gekei, une de ces bêtes sauvages incontrôlables ! J'avais maintes fois subodoré que ces personnes, que dis-je, ces animaux, n'apporteraient que le malheur et le chaos au sein du village. Encore un de mes avertissements qui était vite passé à la trappe par les autorités compétentes. Je ne croyais pas en leur soi-disant divinité Sanbi, j'avais perdu le moindre crédit auprès de n'importe qui, d'où ma désertion. Décidément, la chance n'était pas avec moi aujourd'hui, pour changer !
Je fis une rapide analyse de la scène. Le jutsu qu'il avait employé était d'une force moindre, je ne risquais pas grand chose, mais le problème n'était pas là en réalité. Je n'avais peut-être rien de cassé, mais j'étais grandement affaiblit par les récents évènements, et si cette bête enragé était bien un membre du clan Gekei, il devait avoir bien d'autres techniques autrement plus puissantes à dévoiler ! J'eus un rictus méprisant, je n'avais aucune chance, il pouvait me battre un bras dans le dos et les yeux bandés s'il le voulait ! Je n'avais pas mon katana, ni mes parchemins, logique, il n'y a même pas cinq minutes j'étais à l'abri dans mon laboratoire. J'étais encore couvert de suie, et lorsque que j'essayai de bander mes muscles à l'arrivée de la boule de foudre, une douleur fulgurante me transperça le corps. Un petit rire rauque s'échappa des méandres de ma gorge, et je me pris en pleine face l'attaque de mon adversaire. L'assaut avait être d'un niveau relativement bas, sûrement une mise à l'épreuve, voir comment j'allais réagir, je n'en fis pas moins un vol plané sur deux mètres, avant d'atterrir sur le dos, le soufflé coupé. Un liquide chaud monta jusque dans ma bouche, je ne pus le contenir. Je déversai alors un petit flot de sang au sol, puis me mis à réfléchir à toute vitesse.
Spoiler:
Comment je pouvais être dans un état aussi pathétique après avoir encaissé un jutsu aussi lamentable ? La réponse ne se fit pas prier, mes intestins émirent des sons étranges, et une de mes côtes me lâcha, littéralement. La douleur me transperça de part en part, mais je bronchai pas pour autant. J'avais vécu bien pire, je n'allais pas mourir, mais je passerais un sale quart d'heure. Mon cerveau termina ses analyses sur mon état dans un exercice que j'avais l'habitude de pratiquer depuis de longues années. Je subissais le contrecoup du choc que j'avais encaissé plus tôt, comme si une bombe à retardement s'était glissé dans mon corps. J'avais déduit plus tôt que l'explosion était due à une trop grande concentration d'air, et c'était exact. La concentration avait même était telle que j'en avais ingurgité une petite dose à mon insu, et l'électricité contenue dans la technique du Gekei avait agit comme un détonateur sur cette masse volatile située à l'intérieur de mon être. Résultat, je souffrais le martyr, et je ne pouvais pratiquement plus bouger le petit doigt, une mini onde de choc étant en train de me ravager de l'intérieur. Je me remis à cracher du sang de plus belle, et ce ne fut que quand la flaque atteignit un bon mètre de diamètre que tout s'arrêta. Je devais pas être beau à voir, cet animal avait juste à me foutre une pichenette pour que je sombre dans l'inconscience.
Mais bizarrement, je n'en perdis pas moins mes moyens. Je n'étais pas un de ces crétins idéalistes qui puise on ne sait où une force hors du commun afin de sa battre, tel un second souffle. Non, moi j'étais réaliste, et je savais admettre quand une situation était sans issue. Mais dans le cas présent, je pouvais m'en sortir largement, c'était une question de temps avant que je récupère des forces et que je puisse me mettre tranquillement en route vers mon labo afin de me prodiguer les soins nécessaires. C'était sans compter sur la bête sauvage, je devais argumenter pour sauver ma peau.
« - Ah ah ah ! Commençais-je en un rire étranglé. Me voilà dans un piètre état, je suis à ta merci, ninja du clan Gekei ! Oui, je sais d'où tu viens, disons que j'ai passé un peu de temps à Kiri... (Je crachai une gerbe de sang, parler était plus difficile que prévu, je devais écourter mon discours). Vas-tu écouter ton côté animale et me tuer sur le champ, sans aucun honneur, et ainsi prouver au monde que vous et les tiens n'êtes qu'une bande de bêtes sauvages insensibles ? Ou alors vas-tu écouter ta raison, ton côté humain, et aider un vieil homme un peu trop bavard et en mauvaise posture à se déplacer ? »
Spoiler:
HRP : Ne me tue pas s'il te plaît ^^"
Dernière édition par Kitoku Jinsei le Jeu 5 Avr 2012 - 15:32, édité 1 fois
Et bien on pouvait dire que c’était une affaire vite réglée. Le scientifique ne fit aucun mouvement et laissa la sphère électrique s’abattre sur lui de plein fouet, comme s’il n’en avait rien à craindre. Cependant, ce fut un tout autre spectacle, car l’homme à la fourrure bleu s’envola sur quelques mètres avant d’atterrir sur le dos, en crachant du sang par la bouche. Il semblait bien mal en point, mais ce ne pouvait pas être la faute de la sphère de Pô, car elle ne pouvait pas créer un tel effet. Même un petit animal ne serait pas aussi amoché en ayant reçu cette technique de plein fouet comme l’avait fait ce scientifique, alors un bipède, n’en parlons pas. Quoi qu’il en était, l’homme se mit à rire, un rire étranglé par le sang qui giclait de sa bouche, il agonisait cela se voyait parfaitement. L’objectif de Pô n’était nullement de le tuer, car cela ne lui apporterait rien, et il n’était pas assez humain pour tuer par colère, même si ce bipède faisait des expériences sur les animaux. Commençant à parler, l’homme prononça le mot « Gekei ». A cet instant, les yeux de Pô s’élargirent, comment pouvait-il connaître ce clan qui n’était pourtant pas si réputé que ça ? Un ancien ninjas de Kiri ? Un déserteur ? Non ! Il n’avait pas précisé qu’il était un shinobis, mais seulement un scientifique. Pô n’avait donc aucune obligation de le tuer ou même de le ramener au village de la brume.
Finalement, il était encore plus pitoyable que prévu.. Les bipèdes étaient tous les mêmes. Dans un sale état, il changea immédiatement de discours, comme s’il cherchait désormais à apprivoiser Pô par des paroles insensées. Il le tuerait s’il suivait son instinct de bête sauvage.. Pff.. C’était affligeant, un scientifique comme lui ne connaissais même pas les mœurs de ces charmantes bêtes, et il osait s’appeler « scientifique ». Navrant.. Vraiment navrant… Il allait même jusqu’à lui demander de l’aide. C’était étrange tout de même, comment l’être humain était capable de totalement changé de comportement lorsqu’il se retrouvait en danger : la dignité et l’honneur passaient alors en second plan chez eux. Comme ce Jinsei qui essayait de dissuader Pô de le tuer.
« Tu étudies les animaux... Et pourtant tu n’en connais rien.. Ce serait mon côté humain que je devrais utiliser pour devoir te tuer.. Et tu te fais appeler scientifique.. »
Toute la colère de Pô était retombée sous un amas de pitié. Les bêtes ne tuaient que pour se nourrir, où s’ils se sentaient en danger de mort, mais en aucun cas par plaisir ou par colère. Même la vengeance n’existait pas chez ces créatures de la nature. Alors que chez l’homme, il tuait les animaux pour se nourrir, pour se faire de l’argent ou même pour s’amuser. Les bipèdes était la pire race que Dieu ai engendré. Ce qui était certain, c’est que ce n’était pas une création de la nature. Mais la situation actuelle était amusante, et Pô allait la tourner à son avantage. Quel mal y aurait-il à se la jouer un peu… Bipède ?
« Pourquoi t’aiderais-je ? Ta provocation et tes agissements me donnerais plus envie de te tuer, alors qu’ai je a y gagner ? »
Bien entendu, il ne faisait ça que par pur amusement, pour mettre le bipède dans une phase déconcertante, où il serait mal à l’aise de ne savoir quoi offrir. Mais si quelque chose l’intéressait vraiment, il l’aiderait pourquoi pas ! Après tout, pourquoi ne se servirait-il pas des bipèdes pour atteindre ses objectifs. M’enfin, voyons plutôt comment allait se débrouiller ce sale.. Bipède !