Premier mouvement: Immobile, duel face à l'astre;

Le village caché du Sable a beau être caché, il n'en reste pas moins exposé au climat capricieux du désert. Le soleil, telle la masse, pèse, assomme, endommage les esprits. Seul le fou s'expose trop longtemps en une journée aussi malicieuse au moment du zénith. Car aujourd'hui, il n'y a pas de vent, le sable reste à terre, et, dit-on, que sans vent, le plus ardu des Sunajins sent aussi ce qu'il ne partage que trop peu avec le commun des mortels: la soif et la chaleur. Seulement, vous imaginez bien qu'il reste toujours quelqu'un dehors.

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Les ruelles serrées et tortueuses, les bâtisses irrégulières, les fils qui les rattachent, voici les entrailles de Suna, le village qui se cache dans le sable. Plus que les autres villages, Suna est empli de folklore, merci aux diverses échoppes et à la faune qui s'y trouvaient. Epices, habits coûteux, la désertique savait amadouer les itinérants, et ces derniers savaient contribuer à l'éloge de sa renommée. Les rues sablonneuses, parfois ombragées par les bâtiments, abritaient de nombreuses situations loufoques et étranges. La Suna est une mine dans ce registre; incartades, numéros, tout se passait dans la rue, aujourd'hui. Les plus attentionné remarquaient d'ailleurs, immobile, la masse du pantin, dont le masque n'avait de regard que pour le sable qui se trouvait sous ses étranges chaussures de pantin.

On dit qu'il n'a pas bougé, et on aurait raison de croire les "on dit" pour cette fois. Fidèle à lui-même, l'esprit des rues est resté là, adossé au mur, affalé sur sa propre personne, laissé en proie au puissant soleil du désert. Que l'astre ne semble pas l'affecter refroidirait n'importe quel shinobi doué d'un minimum de pertinence. Un adversaire aussi littéralement dur à cuir ne peut qu'être un danger. Mais ces perspectives militaires et la fournaise ambiantes ne sont que peu de chose pour celui qu'on ne saurait sonder. Si froid et pourtant si menaçant, un esprit vagabond qui hantait les rues. Le soleil frappe, l'humain fuit. Voilà que la matinée se termine pour laisser la place à l'heure creuse où les rues sont vides. Toujours sans mouvement aucun, le pantin attend le crépuscule, toujours moins soucieux de tout. Crépuscule ou rencontre fortuite à cet instant ? Il n'y a que vous que ça intéresse.