Assise en tailleur. Voilà la position dans laquelle se trouve la Yamanaka. Une posture tout à fait normale pour une personne se trouvant au terrain d’entraînement. Aujourd’hui, la Dame s’est décidée à mettre une nouvelle technique au point. Pas un jutsu concernant l’esprit, non… car dans ce domaine, elle maîtrise déjà quasiment tout. C’est dans l’art de la vapeur qu’elle s’entraîne aujourd’hui. Un élément qu’elle maîtrise depuis déjà fort longtemps. Tellement longtemps qu’elle ne saura dire quel âge elle avait à l’époque. Depuis, elle avait développé de nombreux jutsu lié à cette affinité primaire, mais elle n’est toujours pas… satisfaite. Pour elle, il lui manque le jutsu ultime. Un jutsu si puissant qu’il pourrait rivaliser avec de célèbres techniques comme le nuage de phosphore de Meteora.

Voilà pourquoi elle garde les yeux fermés, essayant tant bien que mal de manipuler une grande quantité de chakra Futton dans son corps. Un exercice qu’elle répète depuis bientôt quatre jours, tous les matins. Car oui, le soleil vient out juste de se lever. Le début d’une journée pour certain, mais pour d'autres, elle a commencé il y a déjà bien longtemps. Vous devez sûrement vous demander pourquoi elle choisit des heures d’entraînement aussi tôt, mais la réponse est bien plus simple que vous ne le pensez. À cette heure-là, il n’y a quasiment personne à cet endroit. Une assurance pour la Dame de ne pas blesser quelqu’un avec sa vapeur acide. Bien évidemment, ce n’est pas la seule précaution qu’elle prend. Avant chaque entraînement, elle fait le tour des alentours afin d’être sûr qu’elle soit bien seule.

C’est avec toutes ses précautions qu’elle ose relâcher sa toute-puissance. Un petit sourire vient se glisser sur son visage. Après plusieurs jours à malaxer son chakra, elle va enfin voir ce que ça donne en le relâchant dans l’air l’entourant. Un chakra Futton à vertu de transformer l’air ambiant en vapeur acide. Joignant les mains, une quantité phénoménale de chakra s’expulse du corps de la Dame de Konoha, provoquant une légère onde de choc tout autour d’elle. Au même moment, ses cheveux s’envolent et de grosses gouttes de sueur commence à perler sur son sublime visage.

Le fruit de son travail commence à prendre forme. Tout autour d’elle et bien au-delà, de la vapeur se forme petit à petit. Une vapeur au pouvoir corrosive exceptionnelle. Alors qu’elle reste concentrée, un cri de douleur parvient à ses oreilles. Instinctivement, elle arrête purement et simplement son jutsu. Une expression se dessine sur son visage. Sans attendre une seconde de plus, elle se lève et se hâte en direction du cri. Deux arbres plus loin, elle tombe face à un garçon aux cheveux blancs qui semble être blessé à l’épaule. Serait-ce l’œuvre du jutsu de Meia ? Sûrement, et elle le sait très bien. Elle se rue donc vers lui et entame la conversation.

- Excuse-moi, tu n’es pas trop blessé ?

Une expression maternelle se peint malgré elle sur son faciès. Elle s’inquiète sincèrement pour ce garçon et ne sait comment se faire pardonner. Blessé les autres konohajins n’est pas du tout dans les habitudes de la Dame, et quand cela arrive, elle deviendra aussi douce qu’un agneau.

- Montre-moi ta blessure.

La douceur de sa voix ne peut que détendre et mettre en confiance son interlocuteur. Si elle veut voir les dégâts, c’est surtout pour mesurer la gravité de la blessure. Depuis le temps qu’elle maîtrise la vapeur, elle arrive aisément à connaître la gravité d’une blessure causée par cet élément. Au fond d’elle, elle espère sincèrement qu’il n’ait pas besoin de soin immédiat.

Quoi que se passe-t-il ? Je suis en train de flotter dans les airs. J’ouvre les yeux, les premières lueurs à atteindre ces dernier m’aveugle, ma vision est floue. Je me croirais dans un rêve si ce n’était la douleur que je ressentais entre mes cuisses. Mon esprit est troublé, suis-je vraiment en train de voler ? Ma vision s’éclaircit, Le sol était si près que mon nez caressait presque celui-ci. Tout était clair maintenant, Mon pantalon serrait sur ma peau, la douleur au niveau de mes cuisses, quelqu’un me portait. Je sentais une main au niveau de mon dos et une autre sur ma ceinture, bordel que se passe-t-il? Qui m’en voulait à ce point, m’arrachant de mon lit de cette manière. Mais que suis-je bête qui d’autre que cette personne pour me tyranniser dès mon réveil. J’étais dehors, j’apercevais la ruelle qui faisait face a chez moi puis levai la tête pour affirmer mes soupçons. C’était bien lui, cette silhouette si fier, le torse bombé, de long cheveux noir tombant sur son épaule jusqu’à sa ceinture, se regard méprisant et cette force inhumaine, c’était bien mon père qui me portait. Dans un geste soudain ce dernier me balança dans la rue, volant dans les airs je finis par atterrir sur le sol poussiéreux de notre quartier, mon corps glissa tout au long de la rue pour finir sa course contre un mur.

Je me relevais avec peine, un regard d’incompréhension sur le visage. Mon bras me fit souffrir alors que j’essayais d’essuyer la poussière de mes vêtements. Mes yeux s’était levé vers mon père,il se tenait au niveau de la porte un regard de mépris et de colère sur les yeux. Je lui adressais un regard de chien battu demandant sa pitié, mais rien ne pouvait changer l’expression de son visage. En vue du positionnement du soleil ainsi que du fait que la rue soit vide, j’en avais conclu que le soleil venait tout juste de se lever. Qui pourrait faire une telle chose à son fils ? Il faut quand même avouer que je l’ai cherché, deux semaines cloîtrer dans ma chambre à dormir sans suivre aucun entrainement. Si je croyais que la vie de genin était aussi relaxante que la vie d’étudiant je me mettais le doigt dans l’œil et mon père était là pour me le rappeler.

-Va t’entrainer et arrête de faire honte à ton père. Je ne vais pas laisser un fils indigne comme toi tacher mon honneur en dégradant la notoriété que j’ai gagné tout au long de ses années.

-Mais,…

Sans attendre que je n’ajoute un seul mot, la porte se referma brutalement dans un son sourd exprimant la colère de mon père. Je n’avais pas intérêt à discuter avec lui sinon ma punition sera plus grande. Je me résignais à accepter ses ordres et dans un pas las je me dirigeais vers le terrain d’entrainement.

Arrivé sur le lieu quelques minutes plus tard, le terrain me paraissait vide et moi qui croyait que les shinobi de la feuille était sérieux. Ah ! Qui me protégera en cas de danger, ces shinobis qu’une bande de bras cassés. C'est sur pensées que je me dirigeais vers un arbre me laissant aller au doux silence matinal reprenant mes rêves là où je les avais laissé. Quelle ironie ! Un shinobi qui se plaint de la bêtise de ces camarades alors qu’il passe son temps à dormir.

Mais alors que le sommeil m’avait emporté dans le monde des rêves, une secousse vint me réveiller. Qu’est-ce que c’est encore ? Pourquoi le monde s’acharnait sur moi aujourd’hui ? Je m’envolais dans les airs une nouvelle fois dans la journée avant de retombé quelques mètres plus loin sur le même bras qui me faisait mal précédemment. Cette fois ci je ne pouvais plus me retenir, sous la douleur insupportable qui me prit, je gueulais un grand coup ma main sur mon épaule. Qu’est ce qui s’est passé ? Alors que je pataugeais dans la poussière, une voix féminine arriva à mes oreilles. Quel est cette odeur ? Elle m’était familière, une Kunoichi que j’avais déjà rencontré. Dès lors que mon cerveau fit le lien entre cette impression de déjà vu et mes souvenirs, je me levais d’un bon en arrière, la douleur disparut presque instantanément. Un plus grand complexe avait fait son apparition, des cheveux d’une couleur violette et une silhouette maigrichonne cachant un esprit sadique et un monstre sans pitié.

-Na..Natsu…, murmurais-je dans une peur total.

Je ne m’attendais pas à la rencontrer de sitôt. La dernière fois que je l’avais vu, notre rencontre se solda par moi à l’hôpital, plusieurs os cassé et un complexe en vers les filles aux cheveux violet. Je relevai les yeux vers Natsumi, quoi que ce ne fût pas ce petit corps fragile d’adolescente qui m’apparut mais celui d’une femme aux formes généreuses, des cheveux roux à la fois flamboyant et enivrant, je pouvais passer la journée a admirer la beauté de sa chevelure sans en regretter une seconde. L’expression que cette dernière portait sur son visage d’une beauté peu ordinaire me permit à elle seule de reprendre mon calme. Un air inquiet mais chaleureux, cette femme était un ange portant l’odeur du diable.

-Euh je pense que ça va aller, désolé de vous avoir inquiéter m’dame. Moi c’est Hito.

Je ne savais pas comment, mais cette femme m’inspirait la confiance. Un drôle de sentiment me prenait au seul fait de poser mes yeux sur elle, ce n’était pas un attrait physique quoi que la beauté de cette dernière devait en faire tomber plus d’un. C’était en fait un mélange entre attirance physique et un sentiment maternel émanant de cette dernière, bizarre non ? Ce qui m’importait en ce moment-là c’était que je me sentais bien en sa compagnie.

Alors qu’elle venait tout juste de terminer sa phrase, le jeune garçon fait un bond en arrière, s’éloignant de Meia. Une expression d’incompréhension vient se peindre sur le visage de Meia. Qu’avait-elle fait ? Rien qui ne puisse conduire à une telle attitude envers elle, bien au contraire même. À la limite si le gamin savait que cette blessure était due au jutsu de Meia, ça serait compréhensible, mais là… Seulement, le mot qu’à prononcer le garçon résonne dans la tête de la femme aux cheveux rouges. Natsu ? Veut-il faire référence à Natsumi ? La Jônin ne sait comment réagir ni quoi penser. Une telle expression d’horreur sur le visage du garçon… Elle arrive rapidement à une conclusion : Il a quelque chose qui cloche et elle compte bien el découvrir.

Sans perdre une seconde, la Dame de konoha troque son regard surpris pour quelque chose de plus rassurant. Son interlocuteur, lui, semble se calmer après avoir regardé en détail Meia. L’a t-il confondu avec quelqu’un d’autre ? C’est possible, et ça donnerait un sens à ce qu’il a dit tout à l’heure. L’implication de Natsumi dans cette histoire reste floue, mais attise la curiosité de Meia.

Son attention se reporte donc sur son interlocuteur. Ce dernier assure que tout va bien et s’excuse même d’avoir inquiété notre rousse internationale. Seulement, elle ne compte pas en rester là. Il faut qu’elle mette au clair cette histoire concernant Natsu'. Cependant, politesse oblige, il faut qu’elle se présente.

- Yamanaka Meia pour ma part. Tu es sûr que ça va ? Vu comment tu as crié, j’ai peur que ça soit plus grave que tu ne le penses !

Doucement, la Jônin s’approche de lui, espérant pouvoir le mettre en confiance et vérifier que la blessure ne soit pas trop grave. Puisqu’elle est l’auteur de ces dégâts, il est de son devoir de s’occuper de lui.

- Tu as sûrement été touché par ma vapeur acide, ta peau est peut-être gravement touchée. Si tu me laisses voir je pourrais éventuellement évaluer les dégâts…

On pourrait croire qu’elle insiste pour rien, mais une blessure due à l’acide peut-être beaucoup plus grave qu’on le pense, surtout quand elle provient d’un jutsu encore imparfait. Il est possible qu’il ait besoin de soin d’urgence. Passant sa main dans ses cheveux flamboyants, la Dame de konoha reprend une nouvelle fois la parole afin d’aborder un sujet précédemment évoqué.

- Dis-moi… À quoi faisais-tu référence en disant « Natsu » ? Tu avais l’air terrorisé en prononçant ça...

L’art diplomatique de Meia. Mettre à l’aise son interlocuteur et aller petit à petit vers le problème. Qui sait, cette journée va peut-être être plus intéressante qu’elle ne le pensait.

Gomen:

Une Yamanaka, porte-ils tous la même odeur ? Mais le plus important ont-ils tous le même caractère démoniaque dont était si fier Natsumi. La douceur dont faisait part la Kunoichi dans ses paroles me montrait que non, quoi qu’elle peut-être plus tordu d’esprit, simulant sa gentillesse pour mieux enfoncer sa cruauté au fond de mon cœur. Malgré mes doutes et mes soupçons, je me laissais aller à la douceur de ses paroles ainsi qu’à sa beauté enivrante. Hormis la couleur de ses cheveux, la kunoichi qui me faisait face ressemblait étrangement à Natsumi, le coté sadique en moins. Je baissais ma garde devant Meia, je ne pensais plus risquer une visite à l’hôpital face à cette dernière.

La tension descendu, la douleur au niveau de mon bras me repris. A la demande de mon interlocuteur, j’enlevais ma chemise laissant apparaitre un torse blanc à la fois maigre et musclé, les Hyuga était connu pour leurs corps souple leur offrant une grande vitesse et agilité en dépit de la force brute. Une fois torse nu, j’approchais mon bras de la Kunoichi, lui laissant le soin d’analyser mon bras.

-La douleur est revenue, lui annonçais-je en serrant les dents, Qu’en pensez-vous ?

Alors que Meia examinait ma blessure, je pris mon temps avant de répondre à sa dernière question. Je ne pouvais pas balançais tout ce que j’avais sur le cœur a une parfaite étrangère et du même clan que Natsumi. J’essayais de calmer mes nerfs avant de pouvoir commencer à balancer ma colère en vers la démone aux cheveux mauves. Le choix des mots a toujours était pour moi une question primordial, surtout que la dernière fois où j’ai parlais sans réfléchir devant un Yamanaka cela c’est finis par un séjour à l’hopital.

-Je vous ai confondu avec une autre personne, une autre Yamanaka. Elle s’appelle Natsumi, vous avez quelques trais physique en commun.

Il était vrai qu’elles se ressemblaient, plus que de simples membres d’un même clan. Quelle sera ma surprise en découvrant qu’elles sont mère et fille. Car si l’odeur qu’elles dégagent est similaire, leur personnalité est très loin d’être la même.

-Désolé si je vous ai fait peur par ma réaction, il faut dire que je n’ai pas que de bon souvenir de Natsumi.

Je ne pense pas avoir de bon souvenir de ma rencontre avec Natsumi, une des pires journées de ma carrière de shinobi. La Kunoichi ne faisait que se cacher derrière le prétexte d’un test afin de pratiquer l’art qu’elle aime tant, celui de martyriser plus faible qu’elle. Malheureusement, j’étais au mauvais endroit au mauvais moment.

-Elle m’avait fait passer un test à l’obtention de mon grade de genin.

Je m’en rappelle, je n’étais qu’un débutant dans le monde des shinobis et avait dut endurer les pires souffrances psychologique et physique. Avoir Natsu dans la tête doit être le plus grand complexe que je dus endurer.

-On va dire qu’elle m’a fait gouter aux techniques des Yamanaka.

Perdre le contrôle de ton corps, les Yamanaka avait un pouvoir très intéressant mais aussi terrifiant. On peut dire que ma rencontre avec Natsumi m’avait appris à me méfier des Yamanaka.

Sans attendre plus longtemps, le jeune Hyûga retire sa chemise afin de laisser la Jônin examiner sa blessure. Il baisse enfin sa garde face à la Dame, dévoilant que la douleur est revenue. Une information qui ne fait qu’augmenter l’inquiétude de Meia. Ne sachant pas trop à quel point le garçon est touché, la manipulatrice d’esprit s’approche instinctivement de lui pour observer la blessure. Délicatement, elle dépose ses mains autour de la brûlure et passe doucement un doigt dessus. Tout en examinant les dégâts, elle garde une oreille attentive à ce que pourrait dire le Hyûga. Une chose qu’elle a bien fait de faire puisque celui-ci va enfin lui expliquer le pourquoi du comment il a parlé de « Natsu ». Bien sûr, ce qu’elle pensait était bel et bien.

À l’entente de son nom, un petit sourire vient se peindre sur son visage. Il l’aurait donc confondu avec sa fille ? Il est vrai qu’elle se ressemble, si on fait abstraction de leurs cheveux bien sûr. Quoique au fond, elle possède toutes les deux une chevelure sublime, même si celle de Meia est plus mise en valeur que celle de sa fille. Sortant un tube de sa poche, la dame continue d’écouter ce que le garçon a à lui dire sans l’interrompre une seule fois. Dans un geste presque religieux, elle extrait du tube une pâte blanchâtre et l’étale sur la blessure sans même avertir sa victime. Ce dernier est d’ailleurs trop occupé à lui expliquer le pourquoi du comment il possède de mauvais souvenir concernant Natsumi.

Un test ? Meia le sait. Elle connaît très bien quel genre de test elle leur a fait passer. Ce jour-là, une dispute avait éclaté entre les deux femmes à ce sujet. Même si Meia est capable d’un sadisme encore plus terrifiant que sa fille, elle n’en reste pas moins un ange avec ses alliés. Au contraire, la borgne a tendance à exprimer ce sadisme envers tout le monde, alliés comme adversaires. Une chose qui énerve particulièrement la Dame. Elle comprend mieux pourquoi il avait eu ce regard apeuré en prononçant son nom. Elle connaît sa fille mieux que personne et elle sait qu’elle peut constituer un traumatisme chez des personnes encore innocentes.

- Toutes les techniques de mon clan qu’elle connaît, c’est moi qui lui ai appris. Tous ses jutsu n’ont aucun secret pour moi et ce pour la simple et bonne raison que Natsumi est ma fille unique.

Voilà une bonne chose de faite. Sur ces mots, la Dame termine d’appliquer la pommade sur la blessure du jeune homme. Un produit qu’elle garde toujours sur elle au cas où elle se blesserait avec sa propre vapeur. Heureusement pour lui, seule sa peau semble affecter par la corrosion. Il n’a pas été au contact de la vapeur assez longtemps pour qu’elle puisse attaquer sa chair. Une bonne nouvelle en soi, mais le sujet n’est pas vraiment là actuellement.

- Je suis au courant de ce qu’elle t’a fait subir. Depuis quelque temps, elle a tendance à agir avec ses alliés comme si c’était des adversaires… Je ne la comprends vraiment plus. Certes, je lui ai appris à être sans pitié et elle a hérité de mon sadisme, mais jamais je lui ai appris à agir comme cela avec les membres de son propre village.

Une expression de désespoir mélangé à de l’incompréhension se glisse sur le visage de la femme aux cheveux flamboyants. Plus le temps passe et moins elle comprend son propre enfant. Est-ce là ce qu’on appelle la crise d’adolescence ? Excellente question, mais sans réponse. Ayant terminé avec l’épaule du jeune Hyûga, Meia recule légèrement et lui fait état de sa situation.

- Avec la pommade que je t’ai appliquée, ton épaule sera guérie d’ici quelques jours. Du moins si tu ne force pas trop dessus.

Contrairement à sa fille, Meia sait faire preuve d’une compassion énorme et ne veut en aucun cas blesser ses camarades. Une chose bien étrange quand on voit à quel point elle peut se montrer cruelle et sadique avec ses adversaires. À la fois ange et démon, voilà qui décrit bien la Dame. Malheureusement, sa progéniture semble penchée vers le côté démon, jusqu’à en faire disparaître l’ange…

Quoi sa mère ? Comment une si douce personne pouvait donner naissance à une démone aussi cruelle. La douceur dont faisait preuve Meia en appliquant la pommade était à elle seule une contradiction avec les mots qui sortaient de sa bouche. Mon regard s’était soudainement figé sur la Kunoichi alors que cette dernière prenait soin de mon bras. Ma surprise fut tellement grande que j’en perdu mes moyens, que devais-je faire ? Craindre cette femme ? Derrière ses airs maman poules devait se cacher un monstre plus grand que Natsumi. Elle l’admet, elle est bien aussi sadique que sa progéniture, suis-je en danger ? Je ne pouvais empêcher mon bras de trembler alors que Meia continuait a appliqué sa pommade. Un mélange entre peur et colère avait pris place dans mon esprit. Ma dernière rencontre avec un membre de cette famille sadique avait créé en moi une toute autre personne, celle qui avait osé attaquer un Jounin malgré la différence de puissance, qui était prête à mourir pour calmer ses ardeurs. Une toute autre personne avait vu le jour, celle qui avait l’étoffe d’un vrai shinobi. Je devais bien ça à Natsumi.

-Vous… Sadique. Non Mdame vous êtes un peu dur avec vous-même.

Il m’était vraiment impossible d’imaginer une si belle et douce créature tourné en un démon sanguinaire martyrisant tout âme qui se dresse sur son chemin.

-Je dois avouer que malgré le sadisme dont a fait preuve votre fille dans un sens elle m’a bien aidé à évoluer et à voir le monde d’un autre angle.

C’était une toute autre personne qui s’était révélé ce jour-là. En voyant mon camarade tomber devant mes yeux, quelques choses s’étaient déclenchées en moi. Certes je savais que je pouvais agir ainsi si le clan ou l’un de ses membres était en danger, mais je ne me soupçonnais pas d’une telle rage pour un camarade d’armes. Je ne savais pas si c’était par amour du village de la feuille ou par sens de la camaraderie, mais il était certain que je le referais encore.
Je pris quelques secondes avant de continuer ma discussion avec Meia. Parler de Natsumi en mal devant sa mère m’était peu confortable, je me sentais comme un môme se plaignant des bêtises de son enfant. J’essayai alors de changer discrètement le cours de notre discussion.

-Je suis venu ici pour m’entrainer, je voudrais bien un jour défier Natsumi à nouveau.

Je lui avais bien promis de lui faire regretter de m’avoir épargné et je comptais bien le faire. Son Genjutsu étant une vraie plaie pour un Hyuga, je n’avais aucune idée de comment m’améliorer. Je pourrais bien gagner en vitesse, cela m’aurait permis de la toucher au moins une fois. Le plus frustrant dans l’histoire et qu’elle n’ait pas eu à bouger le petit doigt pour me mettre à terre, sans parler que malgré tous mes efforts je n’ai pas réussi à la toucher. Ce qui me permettait d’avoir de l’espoir est le fait de l’avoir obliger à utiliser un jutsu assez puissant.

-Le genjtsu me pose un peu problème, je n’arrive pas à anticiper ce genre d’attaque et mon Taijutsu ne m’ai pas vraiment utile face au manipulateur tel que Natsumi. A part continuer à perfectionner ma maitrise du Jukken je suis un peu coincé.

La première intervention du jeune Hyûga fait immédiatement sourire la Yamanaka. Là est le discours d’une personne n’ayant jamais vu Meia aux combats. Parmi tous les Shinobi du village, la femme aux cheveux rouges est assurément la pire. Selon les circonstances, elle peut très aisément dépasser le plus grand sadisme de sa fille. Comparée à elle, elle n’est qu’une petite joueuse, une amatrice. L’élève est loin de dépasser le maître et selon elle, ça n’arrivera jamais. Contre un adversaire, elle serait capable de le faire s’étrangler, mais aussi de le faire s’arracher ses propres organes, tout en augmentant sa sensation de douleur. Bien sûr, elle prendrait soin à ce qu’il ne tombe pas dans l’inconscience trop vite, sinon ça ne serait pas drôle !

Bref, revenons-en à nos moutons. Alors que la Dame vient de terminer d’appliquer la pommade, elle écoute attentivement ce que le garçon a à lui dire concernant sa fille. Selon lui, ce test l’aurait fait évoluer. Une révélation qui fait glisser un sourire sur le visage de la femme aux cheveux flamboyants. Malgré la façon dont elle a fait ça, ce test était justement dans ce but. Meia sait très bien que ça avait de grandes chances de marcher, mais elle n’approuve toujours pas la méthode. En soi, toute cette histoire lui a été bénéfique et ça lui suffit pour être un minimum fier de sa fille. Il faut croire qu’elle n’est pas si irrécupérable que ça en tant que Jônin formateur ! Une chose dont elle n’était pas sûre du tout.

Tout en écoutant une nouvelle fois le jeune Hyûga, Meia croise les bras en le fixant. En plus de l’avoir fait évoluer, Natsumi lui aussi donner un objectif. Voilà qui devient de plus en plus intéressant. Seulement, une fois qu’ils auront battu sa fille, quel sera leur objectif ? Après tout, il y a des personnes bien plus puissantes que Natsumi, à commencer par la Dame. De plus, vaincre une personne telle que sa fille revient à accepter le fait d’avoir des représailles. Elle qui se croit toute puissante, si elle se fait battre par une personne qu’elle a longtemps dominée… Elle le prendra très mal.

Continuant dans sa lancée, le garçon explique ses faiblesses par rapport à Natsumi. Un petit sourire vient de nouveau se glisser sur le visage de la Yamanaka. Le genjutsu est un art des plus redoutables, surtout quand il est mêlé à un autre pouvoir se basant sur celui-ci, comme celui de la manipulation de l’esprit. Pourtant, le Hyûga a faux sur un point. Une petite parenthèse que la Dame compte bien relevé après s’être occupé d’un autre détail.

- Dur avec moi-même tu dis… Voilà les paroles d’une personne ne m’ayant jamais vu sur un champ de bataille. Quand tu me verras faire manger à mes adversaires les organes de leurs propres alliés… Tu comprendras où tu as faux.

Espérons pour lui que cela lui fasse comprendre à qui il a faire. Il serait fort déplorable que la dame soit obligée de lui montrer des souvenirs remontant aux dernières guerres… Peut-être qu’il verra la Yamanaka autrement quand il la verra faire ce qu’elle a décrit plus haut. Car oui, elle l’a déjà fait, et pas qu’une fois en plus. Disons que ce sort est réservé aux personnes insultant un peu trop Konoha. Un organe par insulte… rien de plus enfantin en soi.

- En outre, je suis très heureuse d’apprendre que cette histoire t’a fait évoluer. Vu ce qu’elle t’a fait subir, c’est au moins ça de gagner dirons-nous ! En tout cas, si tu veux un jour la battre, sache que ton Kekkei Genkai t’offre un avantage contre elle. Premièrement, pour la simple et bonne raison que grâce à ton Byakugan, tu peux visualiser quand tes tenketsu sont perturbés, et donc savoir quand tu es dans une illusion. Garde bien à l’esprit qu’il faut garder ton chakra à l’œil contre un utilisateur de genjutsu. Deuxièmement, la principale faiblesse de Natsumi, c’est bel et bien le Taïjutsu. Il faut l’attaquer avant qu’elle n’ait le temps de comprendre ce qui arrive, surtout qu’avec ton jûken, si tu la touches en premier, elle aurait du mal à utiliser ses jutsu ensuite. Pense à ces deux points la prochaine fois que tu auras à faire avec elle. Une petite raclée ne lui fera que le plus grand bien, surtout si c’est par une de ses anciennes victimes…

Voilà un petit topo sur : Comment vaincre ma diabolique de fille en deux leçons ! Bien sûr, sa dernière phrase a été accompagnée d’un grand sourire à l’encontre du jeune homme.

Quoi ! Faire manger des organes. D’où viennent ses paroles si cruel, si démoniaque ? Pas de la femme qui me faisait face, cela m’était impossible à croire. Une telle créature, une si tendre déesse pouvait se transformer en une créature plus diabolique que le diable. A l’écoute de ses paroles, je ravalais ma salive avec grande peine dans un son sourd exprimant mon intimidation. J’étais content d’avoir de tels monstres que ces deux Yamanaka dans le même camp, celui de la feuille. Je ne pense pas être capable de me battre contre de telles femmes même avec la puissance suffisante. Je n’avais jamais entendu parler d’une telle cruauté dans le clan des Yamanakas , au contraire les seules mots qui décrivait les membres de ce clan était leur beauté et leur douceur. Mais contrairement aux autres, ces deux fleurs la était piquante et venimeuse, mais tout aussi attirante et belle que la plus part des autres membres.

Meia eu la gentillesse de me réconforter dans ma faiblesse me démontrant que je n’étais pas aussi désavantagé que ce que je pensais, mais qu’au contraire j’avais les atouts nécessaire me permettant de devenir un danger pour Natsumi. La différence de niveau qui nous séparait était encore assez grande, mais rien ne m’était impossible avec l’entrainement adéquat.

Malheureusement pour moi, je n’avais plus de maître sur qui me reposait. Quelques jours auparavant, un parchemin m’était parvenu jusqu’à mon domicile. Celui-ci m’avertissait des nouvelles fonctions que mon ancien maître avait obtenue, il était à présent un intendant s’occupant de diriger le village en absence de l’Hokage. Cette nouvelle m’avait à la fois attristé dans le sens ou Raito me paraissait un seinsei idéal dans mon cas, mais cela m’avait quand même rendu heureux pour lui, il aspirait à devenir Hokage et il se rapprocher de plus en plus de cet objectif.

-Merci pour vos conseils M’dame. Maintenant que je sais vers ou évoluer, mon entrainement sera plus simple.

Malgré son côté sadique, la Kunoichi avait la gentillesse de m’aider à m’améliorer, moi qui lui est tout à fait étranger. Cette dernière semblait aimer son village et aspirer à le faire évoluer ce qui explique la tendresse dont elle faisait preuve à mon égard. Ce dévouement me rappeler quelqu’un, Raito peut être ?

-C’est vrai que j’ai déjà ressenti quelques variation au niveau de mon chakra lors des genjutsu que j’ai déjà subis, mais cela était à peine perceptible. Je devrais peut être me concentrer sur ce côté. La différence de niveau qui me sépare de Natsumi ne me permet pas encore d’avoir assez de vitesse me permettant de contre attaquer l’une de ses attaques, mais je compte bien évoluer en attendant ma nouvelle rencontre contre Natsumi. Je vous remercie, désolé de vous avoir retenue. Vous aviez l’air de vous entrainer.

Je ne voulais pas constituer une plus grande gêne pour la Kunoichi et dans ce sens j’essayais de finir notre discutions. J’aurais pu lui demander de m’aider dans mon entrainement ou chercher à avoir plus de conseil, mais cette dernière n’était pas mon Seinsei et je n’avais aucun droit de lui demander son aide.

On pourrait croire qu’une mère sera toujours du côté de sa fille... mais ce n’est assurément pas le cas de Meia. Pour elle, le village passe bien avant sa propre progéniture, et en soi, les jeunes genin représentent le futur du village. Voilà pourquoi elle venait d’aider explicitement un potentiel adversaire de Natsumi. Au fond, ils sont tous les deux de la même patrie, donc si combat il y a entre eux, ce sera sûrement amical. Enfin, c’est vite dit. Connaissant sa fille comme personne d’autre, elle sait qu’elle peut aisément déraper, tout comme Meia avec ses adversaires. Tout au long de sa carrière, il lui est très souvent arrivé de tuer sans le faire exprès quelqu’un qu’elle devait juste torturer… Que voulez-vous, il est toujours très difficile de savoir quand une personne va rendre l’âme. Définir la limite avant la mort est quelques choses d’extrêmement complexe pour une personne n’étant pas formée à la médecine.

Toujours avec son sourire, la femme aux cheveux rouges reçoit tranquillement les remerciements de son interlocuteur. Puis, passant une main dans ses longs cheveux écarlates, elle écoute ce qu’à à lui dire le jeune Hyûga du nom d’Hito. Il lui explique tout simplement qu’il avait déjà remarqué que son chakra était perturbé lors d’un genjutsu, ce qui n’est pas du tout étonnant pour un Hyûga. Il ajoute ensuite qu’il ne possède pour l’instant pas la vitesse nécessaire afin de faire face à Natsumi. Il est vrai qu’avec sa puissance actuelle et son âge, il n’arrivera nullement à égaler la vitesse du Sandaime ou encore celle d'Onpu. Mais au fond, il ne suffit pas d’avoir une telle vitesse afin de mettre à mal une personne faible au taïjutsu et n’y connaissant rien en sensorialité.

Il termine alors sa tirade en remercie une nouvelle fois la Kunoichi et en s’excusant de l’avoir retenu. Immédiatement, et sans aucune hésitation, elle balaye de la main l’intervention du jeune Hito avant de prendre la parole.

- Oh tu sais, je maîtrise déjà bien assez de jutsu… Terminer de mettre au point celui qui t’a blessé n’est pas urgent à ce point ! Surtout que vu ta blessure, il est loin d’être complet. S’il l’était, tu ne pourrais plus utiliser ton bras avant des mois d’hospitalisation et de rééducation…

Car oui, le jutsu sur lequel travaille la Jônin peut aisément être classé rang S, rivalisant ainsi avec son arcane de domination. Nul doute que la vapeur de Meia est aussi dangereuse que ses techniques de manipulation de l’esprit.

- Si tu le souhaites, je peux très bien t’aider à t’entrainer et peut-être même t’apprendre un petit jutsu. Après tout, vous la nouvelle génération, vous êtes le futur du village, alors autant faire en sorte que vous soyez le plus fort possible, non ?

Accompagnée de cette remarque, la Dame lâche un petit rire en fixant le ciel. Au fond d’elle, elle espère sincèrement que ce genre de personne représente l’avenir du village… Car de l’autre côté, il y a aussi Natsumi qui représente la nouvelle génération…

La femme qui me faisait face portait en elle une grande puissance, cela se voyait à travers la confiance qu’elle affichait. Son expérience de la vie était visible par son caractère forgé à travers les batailles disputées. Il me paraissait même que sa puissance pouvait dépasser celle de Raito, le fait que je n’ai que peu de connaissance sur le pouvoir de mon seinsei pouvait peut être m’induire en erreur, mais je connais que très bien la puissance des Yamanaka surtout dans les mains d’une personne sachant perdre son humanité face à son adversaire.

La rousse me proposa de m’entrainer, ce qui était pour moi un grand honneur. Cela me faisait plaisir de pouvoir m’entrainer au côté d’une Kunoichi aussi puissante que Meia. Ses conseils me seraient d’une grande aide, peut être pourrais-je les mettre en pratique lors de cette entrainement ou comme la suggérer mon entraineur d’un jour, je pourrais apprendre un nouveau Jutsu.

-Ça serait un honneur pour moi.

Je le pensais vraiment et cela se voyait sur moi car je jubilais à l’idée d’améliorer mes capacités aux côtés de la rousse. Meia semblait tenir à l’avenir du village qui ne tenais qu'a nous, la nouvelle génération. La volonté dont elle faisait preuve quand il est question du village me prouvait que je ne perdrais pas mon temps à ses côtés.

-Je devrais peut être vous présenter mes capacités…

Un Hyuga que pouvait-il bien maitriser d’autre que du Taijutsu ? Alors que le clan des Yamanaka n’était pas connu pour avoir une grande maitrise de cet art ci, cet entrainement allait s'annoncer plus dur que ce que je croyais.

-Je suis un spécialiste du Taijutsu, ma maitrise du Ninjutsu et du Genjutsu sont presque inexistante. Lors des combats je m’en remets à mon agilité, ma précision de frappe et à mon Byakugan.

Cela résumait en quelques mots mes compétences ainsi que ma façon de combattre. Je ne différais pas trop des autres Hyuga et la rousse semble être au courant de ma capacité en vue de mon appartenance au clan des Hyuga.

-Rien d'inhabituel pour un Hyuga

A quel genre d’entrainement pouvait penser Meia ? Je ne pouvais mettre la main sur une réponse à cette question. Espérons seulement que ça ne soit pas aussi cruel que les tests de sa fille, quoi qu’un séjour à l’hôpital m’évitera de supporter les critiques de mon père pendant un moment. Passer la journée au lit et se faire bichonner par les belles infirmières de Konoha, un paradis sur terre.

Comme elle s’y attendait, le jeune Hyûga accepte directement la proposition de la Dame. En même temps, rares sont les genin qui refuserait l’aide d’une Jônin tous ce qu’il y a des plus amicaux. À l'époque où elle avait son âge, ce sont les entraînements avec ses parents et ses oncles qui l’ont rendue si puissante. Elle sait donc parfaitement que s’entraîner avec des personnes bien plus fortes que soi peut beaucoup apporter. C’est alors qu’Hito enchaîne en voulant présenter ses capacités à la Yamanaka. Une initiative des plus intéressantes, puisque c’est ce qu’elle comptait lui demander. En soi, elle sait très bien qu’il excelle dans le taïjutsu… ce qu’elle veut vraiment savoir, c’est si oui ou non il a quelques notions en Ninjutsu ou en Genjutsu, car sans ça, elle ne pourra sûrement pas lui apprendre de jutsu. Quoique si, elle le pourrait peut-être, mais ça prendrait des jours et des jours. Apprendre son premier ninjutsu ou genjutsu est une des choses les plus difficiles.

Aucune notion en Genjutsu et en Ninjutsu. À l’entente de ces mots, le sourire de la Dame laisse place à une expression de réflexion. Dommage, elle aurait bien aimé lui apprendre une de ses techniques fétiche, de l’affinité suiton. En même temps, la majeure partie des Hyûga se concentre sur la combinaison entre leur vue que leur donnent le Byakugan et le Jûken qui en découle. Un style de combat des plus dévastateurs, si bien utilisés. Face à un membre de ce clan du même niveau qu’elle, Meia aura de grandes chances de perdre, même si ses combinaisons suiton et futton sont très durs à esquiver.

Tapotant son doigt sur sa lèvre inférieure, la Yamanaka réfléchie à quel type d’entraînement elle pourrait lui faire. En soi, puisqu’elle ne peut pas l’aider à perfectionner son ninjutsu ou son Genjutsu, elle doit se focaliser sur son taïjutsu. Mais comment peut-elle l’entraîner à quelque chose qu’elle ne maîtrise absolument pas ? Une question qui trouve bien rapidement une réponse.

- Je vois… Si tu te bases sur ton Byakugan et le Jûken, j’ai un exercice qui devrait t’être très utile.

Sans un mot de plus, elle fait un signe de ses deux mains. Un seul et unique signe qui fait apparaitre très rapidement un nuage au-dessus de nos deux protagonistes. Puis, l’élément préféré de notre Jônin se met à prendre ses aises sur tout le terrain. Une pluie tout ce qu’il y a de plus normal, mais qui constitue la base même des combos les plus destructeurs de la kunoichi. Avoir les vêtements imbibés d’eau provenant de cette pluie est souvent synonyme de mort pour les adversaires de la dame.

- Place toi à quelque mètre de moi et met toi en garde. On va travailler tes réflexes et ton agilité. L’exercice est d’une simplicité enfantine. Tu dois juste ne pas te faire toucher par un trident.

Bien sûr, si jamais il n’arrive pas à en esquiver un, elle va annuler son jutsu avant qu’il soit blessé. Déjà qu’elle l’a blessé avec sa vapeur acide, alors on va éviter de l’embrocher !

- Prêt ?

Il ne reste plus qu’au jeune homme de montrer à la Yamanaka ce qu’il vaut.

Le ciel devint de plus en plus gris, de gros nuages grisâtre firent leur apparition sous mon regard ébahit. L’atmosphère printanière laisser place à un ciel orageux digne des hivers les plus froids que pouvait connaitre le village de la feuille. Les quelques nuages blancs qui ornaient le ciel commençaient à laisser place à des nuages affreusement gris. Les premières gouttes de l’orage vinrent tomber sur mon visage surpris de la puissance de la Yamanaka. Je contemplais, les yeux plein d’admiration, le phénomène qui prenait place au-dessus de ma tête. Il ne suffit aux gros nuages que quelques minutes pour aller des quelques gouttelettes à une pluie torrentielle. En quelques secondes, mes vêtements se trouvaient mouillés jusqu’au dernier centimètre carré. La première idée qui me vint à l’esprit fut le handicap que constituaient des vêtements aussi trempé que les miens. En effet, mes mouvements allaient être ralentis sous de telles conditions. Le fait que l’entrainement aller se baser sur du Taijutsu aller donner à cette pluie un aspect handicapant. Je commençais déjà à sentir mes pied s’enfoncer ce qui avant était de la terre sec et ferme et maintenant était devenu une boue gélatineuse gênant tout déplacement.

Je fis quelques pas en arrière, suivant les instructions de Meia. Ai-je bien entendu? A-t-elle bien parlé de trident? Mon regard passa de l’admiration et la surprise vers la nervosité et la peur. Des tridents constitués d’eau avait fait apparition aux cotés de la Jounin. Les trois pointes au bout de ces derniers me faisaient à eux seuls regretter le fait d’être venue au terrain d’entrainement ce jour-là. Je faisais face à l’une des plus forte Jounin du village, la moindre erreur et je pouvais y passer. Aucun risque ne devait être pris. Ce fut sous cet état d’esprit que j’activais mon Byakugan. Mes yeux changèrent de formes, laissant place à quelques nerfs tout autour de mon regard devenu plus attentif aux mouvements de la Yamanaka. La pluie qui tombait devant moi était passé en deuxième plan, mon regard se focaliser sur Meia ainsi que sur le trident qui allait à un moment ou un autre fonçait sur moi avec l’intention de me perforer l’abdomen.

Meia ne me fit pas attendre, à peine quelques secondes après avoir activé mon Dojutsu, un trident d’eau fonçait vers moi à toute vitesse. La rapidité avec laquelle le premier projectile s’approchait de mon corps m’avait surpris. Les pointes d’eau du premier trident approchaient de plus en plus de mon visage. Je me poussais vers la droite, laissant le trident frôler mon visage. Le projectile passa tellement près que je pouvais littéralement voir les bulles d’airs qui traversaient celle-ci. A peine posais-je mon pied vers la droite qu’un deuxième projectile fonçait sur moi de nouveau. Je plongeais alors vers le sol, laissant la poussière s’échapper autour de mon corps. Et encore un troisième, plus le temps passait plus il devenait difficile de prévoir la trajectoire de ces foutu trident. Mon corps commençait à fatiguer alors que je dansais à travers les dizaines de projectiles que m’envoyait la Jounin en face de moi.

Alors qu’un énième trident fonçait vers moi, mon pied se leva par reflexes vers la gauche. J’avais perdu l’habitude de réfléchir et ne faisait que suivre le rythme des attaques de la Yamanaka. Mon corps commençait à lâcher et alors que je m’apprêtais à éviter l’attaque, mon pied droit glissa me faisant tomber au sol. Par miracle ma glissade m’évita une mort certaine mais le prochain projectile allait faire mal. Le trident fonçait sur moi alors que je me trouvais au sol incapable de bouger. Je levais la tête vers la Kunoichi, ne voyant aucune réaction de sa part je me mis à me trainer au sol, essayant en vain d’éviter un mort certaine.

Une chose est sure, Meia ne compte pas lésiner sur les moyens. Voyant le Hyûga activer son dôjutsu, elle comprend qu’il est temps de commencer l’entraînement. Elle avait parlé de tridents ? Eh bien les voici. Affichant un sourire satisfait, elle avait créé pas moins de cinq tridents pour commencer. Voyant son adversaire prêt pour démarrer, elle envoie un premier projectile qui est plutôt facilement évité par l’utilisateur de jûken. Rien de bien impressionnant en soi. Cependant, la Dame reste pleinement concentrer afin de pouvoir désactiver son jutsu si jamais il y a un problème.

Et il ne semble pas y en avoir. Enchaînant les attaques, la Yamanaka regarde le jeune genin danser au milieu de ses créations. Elle reconnaît bien là l’art des Hyûga, eux qui savent si bien bouger afin de porter des coups dévastateurs ou encore éviter les assauts. Plutôt satisfaite de la prestation du jeune homme, elle ne tarde pas à passer à la vitesse supérieure, envoyant encore plus de trident, encore plus rapidement. Cependant, cette vitesse semble un peu trop élevée pour le genin qu’il est. Face au sol mouillé, il glisse, évitant ainsi l’un des tridents de justesse… Mais un autre va l’empaler sans possibilités de défense.

Posant son regard sur elle, Meia comprend définitivement qu’il ne pourra pas bloquer cette attaque. C’est donc d’un mudras rapide qu’elle rend le trident à l’état de simple flaque. Un millième de seconde en plus et ça aurait été la fin d’Hito. En effet, l’arme aqueuse s’est arrêté à seulement un centimètre de lui, sous son regard médusé. Quant à elle, elle ne tarde pas à s’avancer jusqu’à lui et à lui tendre la main avec un sourire tendre et amical. Son côté maternel est enfin de retour, après que celui de professeur surpuissant se soit éclipsé.

- Tu es plutôt doué. Je reconnais bien là la vivacité, ainsi que les mouvements fluides et gracieux des Hyûga. Tu fais honneur à ton clan, Hito.

La simple vérité mérite d’être dite et c’est ce qu’elle fait en ce moment même. Pourtant, elle se doit aussi de lui faire comprendre les défauts de sa prestation et lui faire comprendre que si elle l’avait vraiment voulu, elle aurait pu le tuer dès le premier projectile.

- Si tu as faibli à un moment, c’est pour seule raison. En te focalisant sur moi et mes attaques, tu as négligé l’environnement qui, en soi, peut être tout aussi destructeur que ton adversaire. Se concentrer sur ton ennemi est une bonne chose, mais passer outre ce qui t’entoure n’en est pas une. Comprends bien cela et tu progresseras vite.

Passant une main dans ses cheveux, elle reprend la parole pour lui faire comprendre qu’à leur qu’il est, il est loin de pouvoir faire face à un jônin. Pas pour le décourager, non… Mais pour lui faire voir qu’il a encore beaucoup à apprendre.

- Sache par ailleurs qu’en combat réel, j’aurais fait apparaître mes tridents depuis l’eau de la pluie et qu’en soit, tu n’auras pas tenu très longtemps. Là est la différence entre toi et moi. Une différence que tu réduire à néant le plus rapidement possible, là est l’objectif que tu dois te donner.

Le débriefing étant terminé, elle lui offre une nouvelle fois un sourire avant de reprendre.

- Dis-moi plutôt… Es-tu encore disponible pour un second entraînement, ou tu as des obligations autre part?

Un petit entraînement contre le Genjutsu ne fait de mal à personne après tout…