Journée d'importance, et oui, il était temps. Je ne m'étais pas pressé jusqu'alors, mais beaucoup de personnes du village s'inquiétaient de ne voir rien bouger, alors que le bruit selon lequel j'étais peut être (sans doute ?) un vrai remède quant aux Furyous circulait avec de plus en plus de vigueur dans les rues de Suna. Il fallait donc que j'agisse. J'avais contacté les Saibogus, les Ketsueki et tous ceux capable de m'aider et de nombreuses réponses avaient afflué. Zanshi-Sensei, en adéquation avec mon souhait et ceux de certains shinobis comme Mia, avait réquisitionné un laboratoire dans la section scientifique du Kenkyuujo. Je devais m'y rendre ce matin. Avant de partir je prenais le temps de préparer mon matériel, après tout nous n'étions encore qu'aux aurores de cette journée. Le Kunaï infecté avec moi, les relevés et observations concernant Kioshi-San également, je me décidais à prendre la route de ma nouvelle habitation pour le reste des études. Dès lors je pris le temps de placer sur ma porte un mot indiquant où j'étais.

Ainsi certes je risquais d'être dérangé, cependant il était clair que le plus de monde possible était souhaité. J'espérais que chacun pourrait secrètement venir apporter son expertise dans des domaines vastes et variés, et alors la première chose que je ferais en arrivant serait de nombreuses prises de sang pour nous permettre d'avoir le matériel nécessaire à nos recherches.

Tête basse, je progressais de rue en rue, essayant au maximum d'éviter les regards des personnes présentes dans les rues : On m'avait menacé il y avait quelques jours, une famille ayant perdu leur patriarche lors d'une attaque de Furyous au moment où ils ont voulu libéré Makka... Je ne me prononçais pas à ce propos, à quiconque, je ne voulais pas que ceux qui me menaçaient soient punis pour la simple raison que chacun aurait fait la même chose dans la même situation. Tout cela me paraissait si...

- Eichi ? Où vas-tu mon ami ?

- Han... Tu n'es pas entrain de dormir ? Rentre à la maison maintenant, je serais absent quelques jours.

- J'ai vu le mot sur la porte... Bonne chance, je passerais peut-être à l'occasion pour te prêter main forte.

Han... Ce jeune Ketsueki qui avait failli finir trancher par le Mizukage en pleine rue lors du Sommet des Ombres... Brave garçon, il ne savait pas de son jeune âge l'importance de ce qui allait découler de nos recherches. Néanmoins je le gardais dans un coin de la tête pour la raison simple qu'il était du clan manipulateur de sang... Il connaissait cette substance bien mieux que n'importe qui, il avait vécu jusque là grâce à sa manipulation.

J'approchais de l'entrée des immenses laboratoires de Suna. Au portail était placé deux shinobis qui lorsqu'ils me virent baissèrent la tête en me montrant du bras l'entrée, sans mot. Je les remerciais et j'avançais doucement. Les portes s'ouvrirent face à moi en dévoilant de nombreux couloirs où déjà beaucoup de scientifiques œuvraient, soit sur des machines, soit derrière de nombreux microscopes. On m'avait accordé le numéro 131B, il était au fond du couloir du deuxième sous-sol, un laboratoire spécialisé dans les recherches que j'allais mener. Je le trouvais rapidement grâce à la rigueur des couloirs et des indications liés.

Sobre et plutôt bien équipé, à l'intérieur je trouvais une centrifugeuse, deux microscopes, un tableau luminescent et d'autres machines dont je ne connaissais même pas la dénomination. Je posais mes affaires aux pieds d'un porte-manteau et je fixais les instruments à ma portée. Je trouvais le nécessaire pour faire des prises de sang. Je commençais à le saisir en essayant de ne pas les briser lorsque je sentis quelqu'un entrer.

- C'est donc vrai, vous ne maitrisez plus le sens du toucher... Désolé, je suis Saigobu Yahito, Chûnin et nommé comme votre assistant.

- Parfait, aide moi à faire des prises de sang, on va avoir besoin de pas mal de fiole.

Il s'exécuta, au bout de quelques minutes nous avions environ une dizaine de fiole contenant mon liquide corrompu. Il les plaça dans un espèce de frigidaire capable de conserver les globules. Mais il en conserva un en main, prit une petite lamelle sur laquelle il versa doucement une petite goutte, il plaqua alors une seconde lamelle dessus et le passa au microscope. Il prit un calepin pour y noter chaque chose qu'il voyait. Je ne lui demandais pas ses écrits pour le moment, car je me sentais quelque peu fatigué après les nombreux retraits sanguin dont j'avais été victime. Je tirais de mon sac à portée de main une première banane, première car celle ci explosa dans ma main. Après un râle d'énervement j'en saisissais une seconde que je portais à ma bouche. Sur mes genoux il y avait le carnet où était noté chaque observation faite sur le chef du Kakumeigun, lesquelles je révisais attentivement pour trouver une faille où une ligne directrice.