Sword Driven Destiny [Libre]

Se réveiller seul n’avait rien d’extraordinaire pour Kentaro Hattan. La princesse était une des rares personnes plus matinales que lui, même si son séjour à Kiri avait élargi ses heures de sommeils, faute de journées de travail de plus en plus longue. Seul moyen de garder un village en ordre, au dirait. Aoji n’avait pas ce problème elle. Jouer des pieds et des mains toute la nuit était un jeu de princesse qui lui allait bien. Et Hattan n’était pas du genre à se plaindre. Il savait pertinemment pourquoi la Kaguya était si pressée ce matin ; et il aurait pu s’inviter, sans doute. Mais ce n’était pas son genre non plus, au final. Qu’elle profite de ce moment.

Les accommodations de Suna étaient luxueuses et fonctionnelles pour un coin si reculé. Un système ingénieux qui dépassait largement la technologie de la Brume lui permit une courte douche bien froide, puis il passa les premières heures du jour à déjeuner et régler des affaires urgentes expédiées depuis le village sanglant. Lorsque ce fut fait et que le soleil se percha de plus en plus haut, il enfila une chemise toute simple, accrocha Saïtan à son dos et sortit. Nul besoin d’enfiler la robe de Kage qui le ferait suer encore plus dans cette chaleur ; puis, son arme inhabituelle aurait tôt fait d’attirer toute l’attention indésirable du monde.

Il fila dans les rues et les ruelles sans but précis, découvrant la cité et son architecture centrée autour du sable qui la composait. Ses sens repéraient fréquemment des présences autour de lui, signe qu’on le surveillait de loin, faiblement. Habashi Zanshi ne baissait pas sa garde aussi aisément, même s’ils étaient alliés. Elle n’oubliait pas que Kiri était le plus indépendant de tous les villages et Hattan ne lui en voulait pas pour ça.

Son regard fut attiré par un étalage de bijoutier qui bravait le soleil de la petite avenue achalandée en présentant ses victuailles brillant de tout feu sous la lumière de plomb. L’épéiste rajusta son arme en s’approchant pour observer les produits en silence. Est-ce que Aoji aimerait ce genre de chose ? Il pensa à son alliance endommagée. Le tenancier lui tendit une fine chaîne argentée et le Kentaro la considéra un moment en examinant les motifs. Incertain, il se ravisa et reposa la chaîne en s’éloignant. C’était compliqué. Il n’aimait pas les choses compliquées. Ça avait été plus simple de lui donner une épée, même si son vrai propriétaire les avait récupérées depuis. Parlant de lui, Teichirô devait être quelque part dans cette cité. Plus qu’à espérer qu’il se tienne tranquille.

Un éclat de voix lui fit tourner la tête. Le vendeur de bijoux gesticulait en direction d’un garçon qui courait vers une ruelle adjacente. Le soleil renvoya un reflet métallique sur ses mains… Le Kentaro posa la main sur le manche de son épée, la libéré de son dos d’un clic métallique et planta le fourreau dans sa cible…

Le mur. Le voleur frappa l’épée enfoncée horizontalement dans le mur et tomba en arrière sous l’effet corde à linge. Il voulut se relever mais Hattan plaqua son pied sur son torse en retirant son Tachi du mur. Une foule s’amassait autour.

« D’où je viens, les voleurs vont directement au peloton d’exécution. D’où viens-tu, pour croire que ton acte suit ton destin ? »

Faire les courses, rien de plus chiant à faire, surtout pour un homme. En effet, Kibō remarqua que les mâles n'étaient pas fait pour faire les commissions, ce n'était en aucun cas une pensée machiste, mais les hommes avaient tendances à acheter tout et n'importe quoi, alors que les femmes savaient pertinemment ce dont elles avaient besoin pour leur bien quotidien. Il le remarquait lorsqu'il se trouvait dans le marché, il voyait les bonnes femmes choisir les ingrédients avec aisance, sans perdre de temps, alors que notre jeune héros ne savait jamais quoi prendre, alors, il regardait tout et au final il avait envie de tout prendre. Cependant, le pire dans tout cela, c'était qu'il choisissait mal sa nourriture, il prenait plus, ce qui lui faisait envie et ce n'était pas les choses les plus saines, genre des légumes ou des fruits et la seule fois qu'il en prenait, il choisissait ceux qui étaient pourri. Enfin bref, tout ça pour vous dire que vivement qu'il aille habiter avec Yuki pour que son alimentation devienne correcte.

Habiter avec Yuki ? Ça n'allait pas être pour tout de suite, il devait déjà conquérir son coeur avant de se mettre en ménage avec et encore, il fallait d'abord qu'il l'a revoie un jour. Elle était toujours à Konoha, mais dans quelle condition, aucune idée. Cependant, notre jeune héros ne savait pas qu'il allait bientôt avoir des nouvelles, concernant son âme soeur, en effet, Aoji était là pour lui apporter une lettre de la part de la Samui, enfin, la Kaguya était présente pour le sommet, mais avait une sous-mission de le part de la manieuse de glace. En attendant, le rêveur continuait de souffrir, à cause du manque de renseignements.

Kibō avait fini de faire ses courses et en rentrant, il passa devant un stand proposant divers bijoux. Il s'arrêta à côté d'un grand homme, munit d'une grosse épée. Le défenseur moral de la paix contemplait les articles, tout comme son voisin. Il y avait vraiment de belles choses, un petit cadeau pour Yuki ? Non, ça sera pour plus tard, il ne fallait pas brûler les étapes. L'homme à la chemise était déjà parti sans que notre héros ne s'en rende compte. Soudainement, un jeune homme passa en courant à côté de l'étalage et ramassa quelques joyaux avec lui, le Genin fut surpris et n'eut pas le temps de réagir. Le voleur accéléra, mais il fut arrêté brusquement par l'épéiste de tout à l'heure. L'utilisateur du Onkyôton se précipita avant tout le monde, auprès du grand homme et du bandit.

" D'où je viens, les voleurs vont directement au peloton d'exécution. D'où viens-tu, pour croire que ton acte suit ton destin ? "

Furent les paroles du bretteur, mais ici on n'était pas chez lui, on agissait différemment. À Suna, nous étions plus cléments, enfin, tout dépend sur qui l'on tombait et par chance, le voleur tomba sur le jeune homme aux yeux de glace. Qui s'exprima à son tour.

" Ici, pas d'exécution, il doit bien y avoir une raison pour que cet homme agisse de la sorte. Il s'expliquera auprès de la Faucheuse. "

Un afflux de monde entourait les trois hommes et dans cette foule, deux gradés vinrent pour prendre l'homme et l'amener passer un interrogatoire, il fallait comprendre pourquoi les gens commettaient de tel geste et essayer de résoudre le problème. Si on exécutait les gens sans comprendre le pourquoi de leurs actions, d'autre pourrait recommencer, bien sûr, si ces derniers n'avaient pas peur de la mort. Notre héros se retourna vers l'épéiste et le remercia.

" Merci pour votre intervention, j'espère que vous n'êtes pas trop déçu qu'on n'exécute pas cet homme. D'où venez-vous pour accomplir de telle atrocité ? Ah et en fait, je m'appelle Kibō, enchanté. "

Dit-il en tendant la main au grand homme. L'atrocité, dont il parlait, était celle d'exécuter des personnes pour un simple vol, mais le bretteur allait sans doute donner son point de vue sur le sujet.

Une petite balade tranquille ? Pourquoi pas, après tout le temps et l'ambiance du village était propice à la détente ces derniers temps. La guerre s'éloignait pas à pas tandis que les négociations de paix entre village arrivaient à grands pas. Tout ceci était très honorifique pour mon cas, ayant été choisi par la Godaime pour la seconder durant toute la durée de l'évènement. Pour le moment je m'occupais de la logistique des chaque délégations, leur apportant tout ce qu'ils pouvaient bien souhaiter. Aujourd'hui cependant je me permettais de prendre un peu de temps pour moi et ainsi je me décidais d'aller chercher quelques plats traditionnels dans l'un de mes magasins favoris pour pouvoir manger le midi, en compagnie de ma petite-amie.

Problème dont j'avais totalement oublié la complexité : Jour de marché. Les rues bondées, autant de bons marchands que de petits charlatans voulant à tout prix réussir à nourrir leurs familles. C'est ainsi que je me retrouvais par mégarde dans l'allée centrale du village, là où les meilleurs boutiques et les meilleurs marchands avaient leurs places attitrées. Je voyais déjà au loin la queue de mon vendeur alimentaire lorsque une nouvelle masse de villageois vint se regrouper proche d'un bijoutier. Une voix que j'avais déjà cru entendre ainsi que celle d'un jeune garçon bien connu résonnèrent dans mes oreilles, deux Chûnins embarquèrent par la suite un jeune garçon, la quinzaine, vers le palais. Que se passait-il ? J'intervins entre les deux gradés pour leur demander ce qu'ils avaient contre ce jeune garçon, un habitué du quartier que je voyais souvent le dimanche matin.

- Excusez moi les gars, il a fait quoi le gamin là ?

- Un voleur, un collier je crois, et heureusement qu'on était là parce que le Mizukage voulait l'exécuter sur place, c'est Kibo qui nous a appelé .

- Laissez le moi, vous avez surement mieux à faire, je vous le ramène au bureau dès que j'ai fini quelque chose, j'ai besoin de lui.

Ils comprirent rapidement que laisser l'escorte à un Genin était préférable tant on avait besoin des forces vives de Suna pour protéger les envoyés des autres villages. C'est ainsi que le jeune homme restait avec moi. Je fis mine de le maintenir fermement mais lorsque les deux chûnins s'en allèrent, je le relâchais, à une condition : Qu'il reste à mes côtés. Il accepta et alors je me déplaçais au milieu de la foule massée autour de deux shinobis : Le Mizukage et Kibo qui semblaient vouloir faire connaissance, forcément avec ce diable de jumeau aux cheveux blancs. Je décidais de faire irruption à la fin de la présentation du Genin des sables qui ne savait semble-t-il pas à qui il s'adressait.

- Et bien mon cher Jumeau, voici le Godaime Mizukage. Et aussi, désolé mais j'ai pris la responsabilité du gamin, tu allais quand même pas demander un interrogatoire comme pour un déserteur ? Essaye de comprendre les agissements AVANT de l'embarquer la prochaine fois.

Petite intervention bref. Mon cadet d'environ cinq ans responsable du crime se cachait derrière moi, il était mal barré si il voulait passer inaperçu. Bref, je me retournais vers le Chef de la Brume pour lui témoigner à mon tour des hommages bien plus en adéquation avec son rang, sans vraiment me présenter, aucun besoin.

- Bienvenue à Suna, Mizukage-Sama. Je suis désolé de la non peine capitale infligée à cet enfant, il sera puni à l'académie, sans doute par des heures de retenues, à perfectionner ses techniques et sa volonté. Il n'y a eu aucun mal primaire de fait, il n'a ni tué ni trahi, ni même attaqué, je m'en porte garant désormais.

Je faisais un petit signe au vendeur qui me reconnu immédiatement avec un acquiescement de la tête quant à ma solution. Il avait eu peur rien de plus. La foule lorsqu'elle comprit que la situation n'était plus aussi croustillante qu'elle n'en avait l'air se dispersa excepté les quelques curieux ayant entendu "Mizukage" et voulant observer à quoi ressemblait un chef de pays étranger. Il n'y avait aucune raison de rajouter autre chose, aussi je décidais d'attendre les diverses réactions pour pouvoir approfondir cette rencontre hasardeuse.

Spoiler:

« Je me demandais… Que fait-on à ceux qui trouent les murs des bâtisses d’autrui de là d’où vous venez ? »

L

« Kioshi, du clan Yamada, pour vous servir… »

H

M

I

« Il n’est pas coutume non plus de se promener en affichant ostensiblement une arme… A moins que vous ne craigniez de rencontrer quelqu’un à Suna, Mizukage ? »

U

**Xia Chao Seng** Informations **Messages** : 1554

Mais quel boulet...
Je roulais des yeux, de loin en croisant les bras, il avait belle mine de me faire la morale après et comme prévu dans ma petite tête un amas de monde qui s’amassait autour, long soupir et pourtant j'étais amusé pour un homme qui disait ne pas aimer attirer l'attention...

~ Franchement Hattan, de quoi je me mêle, c'est ça des vacances pour toi, faire le boulot des shinobis d'un autre village. En plus tu fais de la casse, t'es pas sortable. Allons allons messieurs, le gamin faisait une course pour moi pas vrai... ? J'avais oublié de lui donner les ryos, va payer.
Et voilà de quoi se faire. Conclusions hasardeuse que Kiri devait bien pour l'intervention de mon homme un poil trop fougueux. Ma tête se secouait en le regardant d'un sourcil arqué, encore une mauvaise réputation qu'il allait nous faire traîner, pourtant je riais, irrécupérable et mon regard déviait sur le gamin pour le gratifier d'un sourire espiègle, moi aussi enfant j'aimais chiper tout ce que je ne pouvais pas avoir. Je me penchais vers lui d'ailleurs pour lui susurrer ce point commun.

~ J'ai le même jeu que toi souvent, je t'apprends à être plus subtile si tu veux. Tout est dans la diversion et le plan de secours, toujours. Dealons, tu m'offres ton gain et moi je t'offre celui que tu veux à l'étale du marchand, ok ? Allons choisir.

Sourire carnassier et ma main frottait ses cheveux. Sourire amusé pour son protecteur aux cheveux blancs qui n'avait pas donné son nom, ou je n'avais pas entendu... Ce qui me faisait penser subitement en affichant une moue...

~ J'ai perdu Lucy au milieu de la foule dans le grand hall... Des heures que je la cherche, un manque de chan...

Mon esprit percutait en fixant le blond, il avait bien dit Kioshi... ? Regard perçant, c'était lui ? En tout cas, il ressemblait en tous points aux descriptions de ma jumelle, mais quelle belle brochette j'avais là.

~ Je pense pas qu'une punition soit nécessaire pour rendre service si ? La galanterie puni, on comprend pourquoi en manque ici.

Et mon regard se relevait pour une connaissance ici, non pas le Kentaro, mais le blond ce goujat qui se jouait de ma jumelle. Je me sentais d'humeur piquante...

~ Yamada... ? Kioshi, mentor de Lucy... Tu te sépares de tes jutsu en ville ? Vois l'épée comme un don héréditaire dont on ne peut se dissocier ou comme une femme que tu respectes, une histoire d'affection entre deux êtres, l'attraction tu sais, tout ça, tout ça, garder à côté pour s'assurer que tout va bien, pour elle, imagine qu'elle tombe entre de mauvaises mains...

Lucy ou Saïtan... ? Sale naze. Mais sourire quand même, je n'allais pas le taper ici en plein milieu, non j'avais mieux pour couper mon élan de hargne... Le fameux Kibo qui devait retrouver ma sœur, ma main se saisissait de lui d'ailleurs, pour l’entraîner, genre il allait s'en tirer à bon compte celui-là, que neni, il voulait une princesse...

~ Tu as déjà pensé à ce que tu ramèneras à Yuki ? Non, je vais t'aider à y penser, viens choisir aussi pseudo beau frère.

Ce qui s'appelait se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment... Comme moi d'ailleurs... Le hasard faisait bien les choses. Petite halte et ma quête pour retrouver Lucy reprendrait... Si elle ne me trouvait pas avant, hum... Tu parles d'une kunoichi même pas foutu de s'orienter dans un village... AH mais je pensais, petit demi-tour, sourire espiègle...

~ Oh ! Et Hattan est pas méchant juste grognon le matin, je l'ai pas bien laissé dormir, désolée, on fera réparer le mur. Il est tout mignon après un bon thé, hein trésor.

Regard pour le gamin et les deux hommes aux cheveux blancs... Clin d'oeil. Ici Suna, pas Kiri, j'aimais bien.

Non mais sérieusement ! Je n'en peux plus de cette chaleur de Suna. Assis sur ce banc, j'observe les gens ici et là qui ne sembla pas atteint comme je le suis par ce soleil. Surement sont-ils habitués, mais le fait est que cela fait plus de deux ans que je vis à Suna et je ne m'y suis toujours pas habitué. J'ai bien tenté de sortir la nuit, mais la chaleur ne descend que de quelques degrés une fois le soleil couché, bien insuffisant pour moi ! De plus, rien d'intéressant à me mettre sous la dent pour oublier tout ça. Un coup d'œil sur la place devant moi, une petite fille qui regarde vers le ciel laissant son imagination transformer les rares nuages en créatures toutes plus folles les unes que les autres. Cela me fait un peu bizarre que pour une fois, les regards ne soit pas tourné vers moi et mon accoutrement spécial. Cette fois, c'est moi qui observe les civils de Suna ! De quoi oublier un peu la solitude de mon chez-moi, je vais fermer les yeux et faire un petit somme qui me permettra peut-être d'arrêter de penser que je sue comme un veau...

- " Arrêtez ce gamin !!! "

Ce repos fut de très courte durée, je fus ramené à la réalité en sursaut sur ces cris d'un commerçant. Il sortait d'une bijouterie donc si mon instinct n'est pas trop mauvais, je dirai qu'il est bijoutier. L'espace d'un instant, j'ai cru que c'était moi la cible de ces accusations, mais finalement, en jetant un coup d'œil a la direction pointé du doigt par le bijoutier, je compris plutôt rapidement que je n'avais rien à voir avec cette histoire. Difficile de discerner à travers toute cette foule de gens le petit galopin et a peine eu-je le temps d'enfin le trouver qu'un spectacle divertissant s'offrai sous mes yeux pour briser cette ennui.

En effet, le petit voleur se fit stopper sèchement par un grand mec qui était parvenu à une vitesse plutôt impressionnante à planter son épée dans le mur pour bloquer le passage du jeune délinquant. Je ne connais pas du tout ce gars-là, mais je dois bien avouer lui donner une classe non-négligeable. Ce fut alors un vrai défilé autour de ce jeune garçon. Un jeune homme aux cheveux blanc vint éviter un sort malencontreux au voleur puis suivit un étrange personnage allongé sur le toit, penché la tête en arrière qui semblait légèrement désappointé par ce trou dans le mur. Arriva enfin une demoiselle, surement pas de notre village vu les vêtements qu'elle portait, qui si j'ai bien entendu de là où je me trouver a en quelque sorte sauvé la vie de ce petit malotru.

Qui aurait cru que j'aurais pu voir de telles choses en venant m'asseoir sur un banc en pleine après-midi ? Mais bon... Disons qu'en plus de m'avoir divertit quelque peu, ces personnes auront eu le mérite de me faire oublier cette chaleur étouffante quelques instants.

Qui aurait cru attirer autant d’attention? Le chakra qui s’agite dans tous les coins. D’abord, un jeune garçon aux cheveux blancs qui s’approche en questionnant ses propos. Il lui tendit la main tout en demandant ses origines, une question normale mais un peu évidente vu son arme et l’actualité. C’était probablement un genin. Le Kentaro considéra l’homme et sa main.

Il garda le silence.

Un autre gamin prit la parole pour lui, d’autres cheveux blancs, c’était plus commun qu’on aurait pu le croire. Pendant ce temps, on faisait disparaître le jeune voleur de sa vue, action autant stratégique que diplomatique. Le Kentaro resta immobile sans protester en considérant le nouveau venu. Après la provocation, les excuses et les promesses d’une punition.

Il garda le silence.

Chakra plus imposant, le Kentaro releva les yeux pour observer le type allongé sur le toit du bâtiment. Drôle de façon de converser avec les gens, était-il aussi brillant qu’arrogant. De nouveau d’étranges mots envers lui, mais Hattan les écouta tout de même jusqu’à la fin. Point valide pour le mur dans lequel s’était enfoncé Saïtan sans difficulté, même habillée de Kaï, son fourreau.

Il garda le silence.

Voix plus familière, trop familière, et il soupira presque pendant que Princesse faisait son petit numéro, à moitié pour le défendre, à moitié pour se moquer de lui. Typique, classique, les adjectifs ne manquaient pas pour la décrire. Détestable. Bruyante. Irrésistible. Le Kentaro la considéra longuement en repensant aux mots de la princesse-fleur. Une moue souriante coutumière perça enfin ses traits. Mouvement d’épaule et il arrache son arme de la pierre en la replaçant à son dos.

« Lucy… Tu l’as donc rencontré ? »

Hattan décrocha son regard en s’apercevant que la plupart des acteurs de la scène avaient encore les yeux sur lui. Visiblement on attendait de lui quelque chose. Il aurait préféré partir personnellement. C’était ce genre de truc de Kage qu’il ne comprenait pas. Enfin, il l’avait cherché après tout. Peu de choses faisaient tilter Kentaro Hattan, si ce n’est que le manque de respect. Il se gratta donc la tête, mal à l’aise si ce n’est que d’apparence.

« Himehana a bien résumé je crois. Je n’ai fait que donner l’avis d’un Kirijin. Je ne porte pas jugement sur la justice plus douce de Suna. Si j’avais voulu l’exécuter… Excusez-moi, je ne suis pas très habile pour les discours. Je suis Kentaro Hattan, et voilà Kaguya Aoji. Nous profitons de petites vacances à Suna, l’espace de quelques jours. J’ai intervenu par simple réflexe. Je paierai pour le mur. »

Il observa le supposé beau-frère, puis le mentor, tout en s’approchant de la Kaguya. Son arrivée était peut-être une bonne chose au final. Il y avait trop de monde et l’épéiste était plutôt … Indifférant. Il considéra les shinobis.

« Ce sera tout ? »

Il ne voulait pas faire son antisocial mais tout ce qu’il faisait, c’était se promener actuellement. Et Aoji ne l’emmènerait voir cette Lucy que lorsqu’elle en aurait envie, de toute manière.

L’épéiste serra la main à notre jeune héros qui lui échangea un sourire. Cet homme n’avait pas l’air méchant, il avait sûrement dû réagir d’instinct, qui aurait cru que cela allait attirer l’attention d’autant de personnes. Alors que les ninjas se serraient la main, Eichi débarqua en présentant le bretteur, mais ce dernier allait bien le faire, même si le Genin savait pertinemment qui était cet individu. Ce n’était pas le Wada, qui allait apprendre une telle chose au rêveur, lui qui était fourré jour et nuit dans les bouquins, il savait qu’il avait devant lui Kentaro Hattan, ainsi qu’une des épées légendaires, Saïtan. Le spécialiste en Taïjutsu fit une remarque concernant l’acte de l’élève de Kioshi, mais son but était simplement de préserver la vie de cet enfant et puis bon, la Faucheuse allait le relâcher sans problème après avoir vu qu’il s’agissait d’un gamin.

" Eichi, je sais qui est cet homme, cependant, c’est la moindre des politesses de se présenter. J’aurais aimé qu’il se présente lui-même. "

Kibō eut à peine le temps de finir sa phrase que quelqu’un d’autre répliqua, c’était une voix familière, il s’agissait de celle de Kioshi-Senseï. Cherchait-il à titiller le Kage de Kiri, l’utilisateur du Onkyôton ne comprenait pas trop les réactions de ses deux amis, cherchaient-ils à surprendre le Mizukage en faisant leur malin devant lui ? C’était un homme comme tous les autres, bien sûr il fallait le respecter, car il avait quand même un certain grade, mais de là, à ne plus être soi-même, ça faisait pitié. Quoique, le Yamada avait toujours été comme ça, enfin bref, le jeune homme au regard de glace secoua la tête, il était gêné pas le comportement des deux autres.

Une autre voix s’éleva dans la foule, une fille, mais le membre de l’équipe Miira connaissait également cette tonalité et ça n’annonçait rien de bon. La Kaguya sortit de la foule et elle n’était pas contente, elle sermonna le Mizukage et cela fit rire notre jeune héros, qui trouvait drôle de voir un ninja aussi puissant se faire gronder. Heureusement que Aoji était là pour détendre l’atmosphère et remettre les choses en place. Cependant, la Kirijin en avait pour tout le monde, même pour le rêveur, elle lui conseilla d’aller chercher un truc à ramener à Yuki, mais elle venait de dévoiler à tout le monde qu’il allait partir pour Konoha. Comment allait réagir l’entourage après cette déclaration ? Surtout le Yamada, qui lui avait fait promettre de ne pas commettre ce genre de stupidité.

Une chose était sûre, c’était que le Mizukage n’était pas là pour se prendre la tête avec ce genre d’histoire et d’après sa tenue vestimentaire, il n’était pas dans le rôle de Mizukage, mais bel et bien dans celui d’un simple touriste à Suna. Il voulait profiter du soleil pour ne plus penser aux problèmes de Kage qu’il avait à subir tous les jours et nous, on lui gâchait cette journée et c’était peut-être un des seuls congés qu’il pouvait se permettre.

" Désolé pour cette histoire, je me rends compte qu’on est peut-être en train de vous gâcher l’un de vos seuls jours de repos, veuillez nous excuser. Pour me faire pardonner, je vous offre un milkshake, ça vous tente ? Suna possède également des points de vue panoramiques exceptionnels, je pourrais vous en montrer quelques-uns. "

Kibō se retourna vers le reste du groupe.

" Bien sûr, tout le monde peut venir, comme on dit, plus on est de fou, plus on rit. "

Dit-il en souriant. Le garçon aux rêves démesurés jeta un regard à son colocataire, qui était positionné plus loin et qui ne donnait pas l’impression de vouloir se mêler au petit groupe. Le Genin lui fit signe de s’approcher afin de profiter de celle belle journée en compagnie de ce beau monde.

Et bien, pour provoquer de l'agitation, je pense que nous pouvions compter sur le Mizukage. L'épéiste attira beaucoup plus de monde que prévu : Kioshi, une autre kirijin, un jeune garçon que je ne connaissais même pas ! Bref c'était assez sympathique finalement, si ce n'était la présence et les manières de ce rêveur. Déjà lors de notre première rencontre il m'avait irrité, mais j'avais su tirer le meilleur de lui, désormais et plus les rencontres s'enchaînaient moins je pouvais le voir : Il prenait trop souvent les gens de haut, prétextant tout savoir, être parfait et ce n'était là qu'un léger échantillon de ses nombreux défauts. Non pas que je n'en possédais aucun, néanmoins je savais reconnaitre mes tords.

Lorsqu'il réagit à mon intervention avec un air hautain dont il avait le secret, amenant encore des arguments tous plus idiots les uns que les autres, je ne pus réprimer un petit sourire nerveux, que je tentait de camoufler en baissant la tête : Si il n'y avait pas eu autant de gens, je l'aurais sans doute déjà fracassé au sol... Puis à la vue de son intervention, je n'étais pas sûr de sa réelle connaissance de l'Ombre de la Brume : On ne sert pas la main à un Kage, on fait une révérence. Vivais-je dans un monde bien trop ancien dans ses protocoles ? Qu'importe. La Kunoichi de la Brume entreprit d'offrir quelque chose au jeune au centre de cette aventure et l'emmena près des étals, tout en lui expliquant les ficelles du vol à la tire : Elle était intriguante cette jeune Kaguya. Bien je n'avais plus à me concentrer sur son cas pour le moment.

Kibo venait d'offrir une idée assez saugrenue quant à l'identité de l'invité : Un milkshake puis une visite des points d'observations de Suna en sa compagnie... Ridicule mais bon, je décidais d'un geste de la tête de valider la proposition, à moins que quelqu'un ne nécessite réellement une balade avec moi, auquel cas je privilégierais cette dernière possibilité. D'autant plus que la situation ne prétendait pas avoir besoin de ma présence pour bien se dérouler. La demoiselle s'appelait Aoji', charmant. Selon les dires du Mizukage, ils étaient là pour prendre du bon temps, en vacances néanmoins officielles tant le Sommet des Ombres prenait de la place dans les discussions communes.

- Et bien pour moi ça ira, quant à ta proposition de balade, c'est bien sympathique et je m'y joindrais volontiers, cependant si quelqu'un veut venir de mon côté, je l'accepterais en priorité, je n'aime pas trop quand beaucoup de personne se suivent comme ça...

Tiens, mon côté associable reprenait le dessus ? Mes objectifs si jamais quelqu'un me rejoignait ? Boire un verre, discuter de tout et de rien, et qui sait peut être s'entrainer un peu, savoir ce que je valais réellement. Il y avait deux personnes qui m'intéressaient réellement ici : La Kaguya et le jeune homme du Sable que je n'avais jamais rencontré car je doutais qu'un Mizukage n'ai que le moindre sujet de conversation avec une personne de mon rang.

Spoiler:

Absente… Elle avait disparue au détour d’une ruelle. Première promesse, et premier échec. Non pas qu’elle n’était pas quelqu’un de fiable, mais Lucy, il fallait le dire, était légèrement perturbée depuis que sa jumelle avait foulé le même sable qu’elle. Elle n’était plus aussi sur ses gardes en sa présence, comme rassurée. Sentiment de protection. Mais maintenant voilà, elle n’était plus là. Dans son idiotie, elle demandait aux passants s’ils n’avaient pas croiser la demoiselle… une kirijin. Comment ne pouvaient-ils pas s’en souvenir ? Teint blanc, cheveux blancs, non, à bien y réfléchir, ça ne leur disait vraiment rien. Et quand bien même, comment pouvaient-ils savoir où elle se trouvait au moment précis où elle leur posait la question ?

Soudain, de l’agitation, des gens qui s’attroupaient, d’autres qui fuyaient, et enfin, des commères qui fabulaient. La dernière fois que ce genre de choses avait eut lieu, une nouvelle Kazekage clamait son investiture. Cependant, il était peu probable que cela se reproduise à nouveau. Alors de quoi pouvait-il s’agir ? Curiosité maladive, la genin ne pouvait s’empêcher de faire un bref passage pour ne serait-ce que savoir. Rapide, bien évidemment ! Plus important l’attendait.

Visages familiers, d’autres non. Grand baraqué avec une épée, un gamin, amis, coéquipiers, et … oh ! Une jumelle ! Coïncidence, mais surtout agréable surprise ! Accessoirement, il y avait aussi un sensei. L’ignorer ? Pourquoi pas, car cette journée était celle avec marqué en gros sur le calendrier “jumelles <3”. Ils discutaient, formant un cercle. La table ronde de ninjas avait lieu durant cet événement du sommet des Kages. La raison d’une telle rencontre ? Il se disait qu’un gamin avait été violenté. Sûrement une rumeur. Après tout, cela n’avait pas grande importance. Se mêlant à la foule, approchant sur la pointe des pieds, Lucy se voulait être discrète. Encore quelques pas de chat, et là voilà à hauteur d’Aoji’. Dans son dos, elle retenait son souffle, posa ses mains sur ses yeux, puis s’exprima à son oreille.

« Retrouvée ! », lui murmura-t-elle.
Dégageant ses mains du visage de la Kaguya, la chanteuse se décala sur sa gauche, sortant d’abord le bout de sa tête, puis le reste du corps. Elle se présentait, tout bonnement. Deux kirijins, et le reste, de Suna. Elle ne mit pas longtemps à en déduire que l’homme à l’épée, devait sûrement être le propriétaire du linge invendu à la brocante, Kentaro Hattan.

« Enchantée, Mizukage-sama. Hassei Lucy, genin de suna. »

Puis elle fit le tour du cercle. Lui elle connaissait, lui aussi… ah lui non ! Tiens, pas très grand, visage enfantin, des vêtements clairs à plusieurs tailles au-dessus.

« Pas un peu jeune pour être ninja ? »

Ou alors était-ce elle qui était déjà trop vieille ? Impossible. Tout ce temps, elle évitait le regard de Kioshi. C’en était tellement flagrant qu’elle semblait ne pas le quitter des yeux. Un malaise ? Peut-être. Ne devait-il pas la retrouver pour un rendez-vous ? Non, il préférait attendre que le hasard joue son rôle. Lâche ? Occupé ? Peu importe, elle l’ignorait. Se retournant vers Aoji’, elle prit à nouveau la parole, tandis qu’un blanc s’était installé.

« Il se passe quoi en fait ici ? »

U

« Vous devez vous tromper de Kioshi… »

C

« N’as-tu rien à me dire ? »

U

W

J

« En plus des jutsus, je possède également mes kunaïs, mais tout deux sont dissimulés, que ce soit à l’intérieur de moi ou dans une sacoche… Je disais juste, ou plutôt, je vous demande d’éviter d’afficher le port d’une telle arme, de la masquer au mieux, car je ne suis pas certain que ce soit très rassurant pour un civil de voir un étranger se promener avec une épée autour de la taille, alors qu’eux sont désarmés… »

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**Xia Chao Seng** Informations **Messages** : 1554

La tête du Kentaro... je me retenais de rire, il faudrait qu'il s'habitue de toute façon et ici, il ne pouvait pas grogner : « Toi tu es genin. », à la moindre contrariété. Un bon exercice, j'adorais alors qu'un instant j'étais déçue qu'il ne s'agisse pas du bon Kioshi... Encore que, il se trahissait aussitôt en s'adressant Kibõ, désolée beau frère de t'avoir vendu pour qu'il se vende lui.

~ Ah ? Maitre et disciple ? Mais Kibõ, Lucy est ta coéquipière non ? Donc c'est le bon Kioshi.

Sourire mesquin en m'attardant sur l'intéressé, raté ton esquive le blond et toute mon attention pour un brun cette fois. Je te lui en mettrais d'user à l'extrême de son surnom ridicule qui me collait à la peau maintenant, représailles il y aurait forcément, mais pas ici, pas devant eux. Puisque enfin... Douce chaleur de contact et voix familière, mon sourire revenait j'étais aux anges, elle était revenue à moi quand je croyais l'avoir perdu...

~ Ton village est un vrai labyrinthe Jumelle ! Et il se passe que je te cherchais... Oui Hattan, je l'ai rencontré, à ton tour d'ailleurs.

Et ma douce entrait en scène d'elle-même, ignorant sans retenu le blond, était-elle fâchée ? Qu'avait-il pu lui faire encore ? Mon sourire se faisait espiègle, je sortais de mon sac une bouteille en la jetant à l'arrogant et piètre menteur Kioshi. Sa bouteille, son message intercepté par mes soins, une marque évidente de concurrence accentué par un mouvement de sourcil alors que Kibo prenait la parole, une balade, une gourmandise ? Bonne idée.

~ Faisons ça ! Nous pourrons nous disperser après un bon verre autour d'un table, pour ceux à qui il ne plairait pas de revisiter leur village. Vous invitez, le moins que l'on puisse faire après vous avoir tous déranger.

Ma main se saisissait de celle d'Hattan avant que mes lèvres rejoignent en un éclair le creux de son cou, non pas sans utilité... Un murmure perdu pour ses oreilles, comme un rappel.

~ Profite un peu plutôt.

Et l'autre membre libre rejoignait celle de Lucy, j'étais aux anges, que demander de plus alors que mes talons retouchaient le sol, désavantage d'être lié à un homme trop grand. Une dernière fois mon attention pour le blond, il croyait s'en sortir si simplement ? Raté aussi.

~ Oh, pour Kibõ, c'est plutôt moi qui aurais des choses à dire, d'où mon intérêt pour votre identité, j'ai une mission pour votre apprentit, dont j'aimerais discuter, dinons ce soir ensemble, voilà affaire classée ! En attendant, cette balade vers ton bon coin cher beau frère, j'espère que tous ont soif, on m'a conté un côté si chaleureux de l'hospitalité sunajins, le moment où jamais de vérifier.

A nouveau une attention détournée sur une nouvelle tête à cause de ma Jumelle, non pas que je n'avais pas senti son regard sur cette scène surréaliste, il avait ce petit air je m'en foutiste à souhait. Large sourire avant qu'un signe de la tête ne lui demande d'approcher comme pour soutenir l'action de Kibõ qui ne m'était pas passé inaperçu.

~ C'est vrai que tu as l'air jeune, viens dont plus près pour vérifier que l'air n'est pas trompeur ! C'est quoi ton nom jeune homme?

Le mot de la fin fut pour Eichi, notre jeune hôte.

~ Tu as tort de ne pas aimer quand il y a du monde, c'est là dans le fouillis que tu fais le meilleur trie des gens, grâce à leur réaction face aux autres venus d'assister. Une question de point de vue, viens donc que je t'explique mieux ça. D'ailleurs, j'avais oubliée de te remercier pour ton accueil à notre arrivée, la chambre ne manque de rien, félicitation. D'où vient le thé tu le sais? Oh et n'oublions pas mon coursier...

Clin d'oeil au petit voleur...

Yamada Kioshi aurait pu lui dire que le soleil se levait au nord en ce pays que Kentaro Hattan n’aurait pas eu un air plus dubitatif. Plus sur le sujet dans ce post.

Pour être tout à fait franc, l’épéiste n’avait pas vraiment eu l’intention de serrer la main du genin nommé Kibô. Il s’était avancé par réflexe et le jeune shinobi avait refermé sa main sur la sienne. L’épéiste avait serré naturellement puis avait récupéré son bras avec un sourire un peu malaisé. Beaucoup trop d’attention sur lui en ce moment. Hattan était habitué à la présence de ses amis, à la proximité avec Himehana. À discuter avec les êtres influents qui allaient avec le rôle d’ombre. Autrement, le silence avait toujours guidé sur ses pas dans ses voyages. Rester inaperçu, c’était rester en vie. L’offre du genin était toutefois intéressante, si ce n’est que pour l’idée de sortir de cette scène, surtout qu’on ne lui lançait pas que des fleurs.

Le plus petit semblait aimer l’idée, quoiqu’il ne serait pas dérangé de se dissocier de la petite bande qui gravitait autour du Kage, qui rajusta son arme de malaise. Il préférait encore un combat à mort que cette attention. Il ne fallait pas confondre ce sentiment et la nervosité : ceux qui connaissaient le Kentaro savaient que rien n’arrivait à le sortir de son calme plat. Une qualité fort utile pour éviter de répliquer à ses détracteurs aussi directement qu’il aurait pu… Voix plus douce et féminine, le Kentaro se retourna. La voilà donc… Hattan la considéra de ses yeux bleus sombre avant de finalement dessiner un simple sourire sur son visage en hochant de la tête.

« Ravi. On m’a parlé de toi sans relâche depuis la Brume. Avec un peu de chance, toi et Aoji’ pourront passer un peu de temps ensemble. »

Hassei Lucy avait un style différant de Princesse, mais en partageait sans aucun doute la beauté. Et comme le Kentaro, elle affectionnait le port du bandeau à la taille. Un premier point commun. Bon, c’est mince. Mais Hattan espérait trouver en cette amie d’Aoji une personne de valeur. Le temps parlerait pour lui-même.

On en revient au visage dubitatif. Le Kentaro jeta un regard perplexe à gauche et à droite devant les revendications du Yamada. Difficile de garder son sérieux devant des arguments de ce genre. Comment répondre correctement ? La Kaguya profita du moment pour prendre sa main et sa chaleur fut rafraîchissante, même dans ce soleil de plomb. La princesse avait ce don inhabituel, et la main de l’épéiste caressa ses longues mèches blanches quand ses lèvres effleurèrent son cou. Elle avait raison. Il soupira faiblement.

Mais. Regard pour le blond perché.

« Je pensais être un allié ici, pas un étranger, Yamada Kioshi. Mes excuses. Je n’avais pas réalisé la peur que vous causait Saïtan. Je la couvrirai à mon retour dans mes appartements. »

Bien qu’il puisse en paraître autrement, c’était une position honnête. Un Hattan plus agressif lui aurait demandé dans quel monde pouvait donc vivre le Yamada pour s’offusquer de voir une arme blanche. S’il trouvait le tachi impressionnant, quelle serait sa réaction hors du fourreau ? Aoji avait déjà expliqué l’importance de Saïtan pour le Kentaro, et celui-ci n’était pas du genre à répéter. Mais la Princesse avait également dit la priorité de ce voyage, alors le Mizukage garda le sourire et ne poussa pas l’affaire, préférant donner une certaine hilarité au discours avec une moue calme, rêveuse et surtout, un peu moqueuse.

Sa main caressa le bas du dos de la Princesse tout en considérant la suite. Elle avait parlé d’un repas ce soir, nul doute qu’il serait la partie – aucun, même… - mais le sujet du moment semblait cette promenade. Après un court instant de silence, il fit un geste vers le dénommé Kibô.

« Je ne suis pas habitué à ce soleil ! Autant se mettre en marche ou je risque de m’évanouir ! Montrez-nous le chemin, genin Kibô. Vous êtes tous invités, évidemment. »

Spoiler:

Eichi avait mal pris la remarque de notre jeune héros, comme lui avait mal pris le fait que le Wada vienne l’afficher comme ça devant tout le monde, alors qu’il venait de sauver la vie de ce petit gamin. Bien sûr, il avait fait une erreur en l’envoyant chez la Faucheuse, mais son ami aurait pu le prendre à part et lui faire la remarque, au lieu de prendre un air arrogant et hautain, pour le descendre ainsi. Par rapport à ça, le Genin eut la réaction de faire également l’arrogant et de descendre son homologue aux cheveux blancs, mais ce n’était pas du tout dans son caractère et d’ailleurs, il sentait mal alaise d’avoir agi de cette manière. Du coup, il s’approcha du spécialiste en Taijutsu pendant que les autres débâtait sur diverses autres questions.

" Excuse-moi pour avant, je ne voulais pas paraître arrogant, mais ta remarque m’a énervé, tu ne l’as sûrement pas fait exprès et je ne devais en aucun cas réagi ainsi, j’espère que tu viendras boire un verre avec nous. "

Une fois que le rêveur eut fini de parler avec le bras droit de la Kazekage, Kibō rejoignit le petit groupe pour voir à quoi en était les discussions, mais soudainement, il sentit un regard oppressant dans son dos et les paroles « N’as-tu rien à me dire » raisonnèrent dans son oreille. Merde, Kioshi-Senseï ! L’utilisateur du Onkyôton se retourna gentiment, tremblant un peu, comment lui expliquer ça maintenant, il n’allait pas partir tout de suite à Konoha, mais ça n’allait pas tarder, une fois qu’il aura l’autorisation de l’Hokage et de la Kazekage.

" Je… Je… Ce n’est pas moi… "

Heureusement pour le jeune homme aux cheveux blancs, Aoji intervint et invita le Yamada au restaurant pour lui expliquer l’histoire. Le confident de Yuki lâcha un souffle de soulagement, alors qu’il remarqua que Lucy s’était joint au groupe, en fait, la Kaguya ne désirait pas s’entretenir avec le blond uniquement pour parler de son cas, mais également pour les soucis de cœur de l’Hassei, qui d’ailleurs, ignora notre Senseï. Kibō s’éloigna gentiment, la tension montait dans ce coin, il y avait trop d’histoires, alors le spécialiste en Fûinjutsu en profita pour aller ramasser son colocataire, qui trainait toujours sur un banc un peu plus loin, il le souleva tel un sac de patate et l’amena devant le groupe.

" Voici, Maigo Keijiro, Genin de Suna, c’est mon colocataire, prenez soin de lui, ce n’est qu’un enfant encore. "

Dit-il en lui faisant un clin d’œil. Le Mizukage demanda de commencer à entreprendre le chemin, car il n’avait pas l’habitude de ce soleil, alors il demanda au Genin Kibō, de leur montrer le chemin. Genin Kibō, ce surnom fit rire notre jeune héros, qui se serait contenté de Kibō tout simplement. Les deux colocataires se trouvaient en tête du peloton, suivit par le trio Lucy, Aoji, Hattan et derrière se trouvait Kioshi, ainsi que Eichi, du moins c’est ce qu’espérait le membre de l’équipe Miira. Il laissa les reines du groupe à son jeune ami, car il devait toucher un mot à sa belle-sœur, il ralentit le pas, sans se faire remarquer et se mit juste devant la sœur de Yuki, seul le Kentaro et l’Hassei pouvait entendre ce que disait le Genin.

" Évite de parler de mon plan de sauvetage, concernant Yuki, devant mon Kioshi-Senseï. J’aimerais lui en parler en privé. "

Il accéléra le pas pour se remettre au côté du gamin en pyjama, quittant ainsi sa belle-sœur, copine du Mizukage, qui logiquement était le beau-frère de notre jeune héros, la chose fit sourire le jeune homme aux yeux glace, jamais il n’aurait pensé se retrouvait dans une telle situation.

Quelle agitation pour une si petite chose. Après tout, moi, j'avais trouvé ça très classe cette façon dont ce sabreur avait stoppé net les espoirs du jeune homme. Et une petite rixe m'aurait bien plu mais il est vrai que diplomatiquement parlant, il serait plutôt mal vu de se battre avec ces étrangers aux accoutrements différents des nôtres. Toujours est-il que tout semblait s'apaiser même si quelques tensions semblaient subsister. Tout ce qu'ils disaient étaient de toute façon inaudible donc je me préparai a repartir dans cet ennuie qui me suit depuis le lever du soleil. Je fermai les yeux, mais je fis vite sortis de ma bulle, mon bras se fit agripper par je ne sais qui. J'eus a peine le temps de comprendre qu'il s'agissait de mon nouveau colocataire et rare ami Kibo que je me retrouvais déjà au milieu d cette foule. Je crois que depuis mon amnésie, je ne me suis jamais retrouvé au milieu de tellement de personnes et je dois bien avouer que cela me mettait quelque peu mal à l'aise. Et ce sentiment dérangeant s'amplifia lorsque Kibo eut la bonne idée de me présenter, tout en me présentant tous ces nouveaux visages.

C'était donc ça ! Je n'étais ni plus ni moins qu'en face du Mizukage accompagné de... Je ne sais pas finalement, je ne connaissais que son nom grâce a Kibo, mais finalement, je ne savais pas du tout ce qu'elle venait faire dans nos contrées. Il faudrait vraiment que je commence à m'intéresser au relation diplomatique de notre village... Finalement, ne sachant pas quoi faire devant une personne de si haut rang, je m'agenouillai devant lui. Je compris très vite avec le regard que les autres me lançaient que je venais de me ridiculiser. Deja que ma tenue peu orthodoxe ne devait pas aider a créer des relations avec les autres, je crois que j'ai anéanti mes dernières chances avec cet acte des plus stupide. Ce n'tait pas la première fois, mais je préférai oublier très vite cette situation malencontreuse et pris les rênes accompagnées du membre de l'équipe Miira. Je trouve toujours ce nom aussi spéciale pour une équipe mais la question n'est pas la aujourd'hui. Tandis que j'allais m'adresser à mon voisin, il repartit discrètement vers l'arrière et je lui dis a voix basse tandis que cela ne semblait pas le déranger plus que ça.

- " Kibo ! Tu vas où ? Me laisse pas tout seul ! Je ne sais même pas où on va ! "

Cela ne fit malheureusement pas revenir mon ami le rêveur aux cheveux blanc, il fallait vraiment que nous revoyions ensemble notre communication. Je me retrouve encore plus stupide que tout a l'heure à prendre des chemins au hasard en espérant que cela ne nous éloigne pas trop de notre destination. Les personnes derrière moi ne se manifestèrent pas donc je pensai que je ne me trompais pas trop. Il revint après quelques instants qui m'ont paru des heures et alors qu'il me regardait en souriant, je me penchai vers lui pour lui adresser ces quelques mots :

- " Tu sais que tu ne perds rien pour attendre Kibo ! Il y a cinq minutes, j'étais tranquille sur mon banc même si je m'ennuyais et en l'espace d'un instant, je passe pour un guignol devant l'un des hommes les plus puissants. Tu me paieras ça Kibo ! "

L

D

L

U

« Je suppose que c’est un message concernant la mission de Kibõ… »

D

« Une Kirijin qui donne une mission à un Sunajin… Soit. »

S

J

L

« Permettez-moi de prendre congé, j’ai encore plusieurs tâches à accomplir avant ce… dîner. »

S

Un autre regard oppressant se fit sentir sur le Genin, c'était à nouveau Kioshi, le Yamada voulait parler avec son élève, il sentait qu'on lui cachait quelque chose et le fait que des inconnus le sachent, alors que lui non, pouvait le vexer, qui sait. Cependant, seul Aoji en savait plus, mais en même temps, c'était elle qui était venue annoncer la nouvelle à notre jeune héros. Kibō allait en parler à son maître, mais il n'avait pas encore eu le temps ou l'occasion, car il fut mis seulement hier au courant et impossible de lui en parler entretemps. Enfin, le regard du membre du Kakumeigun lâcha celui du rêveur, qui put finalement respirer tranquillement, mais il se sentait mal pour le blond, qui ne méritait pas ça.

Il ressentait une sensation, comme s'il venait de trahir l'homme qui avait tout fait pour lui, même si les choses n'étaient pas comme le pensait Kioshi, le jeune homme aux regards de glace devait le soulager en quelques sortes pour lui faire comprendre comment se trouvaient les choses. Le Jônin était la première personne avec qui, Kibō avait fait connaissance et avait partagé sa première mission, là, où il tua sa première victime. Il ne pouvait pas faire toute la journée dans cet état d'esprit, il devait à tout prix éclaircir cette situation au plus vite, hors de question de laisser le cousin de Mikoto ainsi.

Le chef de l'équipe Miira tira sa révérence et quitta le groupe, car il avait soi-disant des choses à faire. C'était le moment ou jamais de lui suivre et de tout lui expliquer, malheureusement, il devra quitta ce groupe avec lequel il aurait sûrement passé un excellent moment, mais certaine chose passait avant d'autre et dans ce cas, son Senseï passait avant tout. Notre jeune héros s'arrêta, se retourna vers le groupe et s'inclina à son tour.

" Désolé, mais je dois aller parler avec mon Senseï, je vous laisse dans les mains de Keijiro. Aoji, occupe-toi de lui s'il te plaît. "

Le Genin quitta son colocataire, il lui expliquera tout à la maison, mais pour le moment il devait s'occuper du pauvre Yamada, qui se sentait exclu et pas prit en compte par ses propres élèves et c'était faux, ou du moins, du côté du spécialiste en Fûinjutsu, il ne connaissait pas l'histoire de Lucy, mais peu importe. L'utilisateur du Onkyôton accéléra le pas et se rangea au côté de son maître, avant de lui afficher un large sourire pour lui faire comprendre qu'il ne l'avait pas oublié et que s'il n'était pas encore au courant, ce n'était pas de sa faute, mais manque de temps.

Je suivais le groupe de loin, ne cachant pas ma frustration quant à l'ennui d'un tel évènement. Finalement tout cela paraissait bien démesuré pour le peu d'animation que ça engendrait... J'écoutais les ragots de chacun, et mention spéciale pour Aoji' qui invita, ou plutôt imposa un diner à Kioshi et Kibo pour parler affaire, sans doute possible il s'agissait de son amie Kirijin qu'il voulait récupérer, néanmoins ce n'était pas mes affaires. Et puis autant poursuivre la route, ça me baladerait un peu, moi qui me trouvais palot ces derniers temps.

La scène prenait par ailleurs des allures comiques tant la puissance que dégageait Kioshi après avoir entendu certaines paroles des Kirijins était impressionnante d'incompréhension. Il semblait y avoir dans l'air comme un parfum de départ pour mon homologue aux cheveux blancs, et son sensei venait d'être mis dans la confidence par une étrangère, drôle de façon de démontrer sa confiance ! Je ne réprimais même plus mes sourires, moi derrière cette foule qui suivait désespérément leur guide, jusqu'à ce que Kibo parte à la suite du Yamada qui ne semblait pas avoir digéré la nouvelle. Ils nous laissaient avec pour guide le jeune ami du Rêveur, que je ne connaissais pas mais qui m'apparaissait bien trop jeune pour une fonction de shinobi... En temps de guerre peut être étaient-ils plus laxistes sur les admissions. Si il trouvait son compte, tant mieux.

Et nous voilà donc deux de moins, à s'observer les uns les autres comme des animaux, personne ne prenait la parole, les actions précédentes semblaient avoir gelées la conversation et désormais nous étions tel des chiens de faïence. J'aurais bien voulu prendre la parole, dire quelque chose, mais là rien ne me venait, si ce n'était des interrogations sur la conversation qui venait de se tenir, c'est ainsi que j'approchais du groupe, me plaçant dans le groupe avant de m'échauffer la voix et de me rapprocher plus particulièrement d'Aoji' et de Lucy.

- Euh excusez moi hein, mais si Kibo s'en va sans préavis, il risque de passer un sale quart d'heure connaissant Kazekage-Sensei.

Je venais de me trahir en tant qu'élève de la Godaime, volontairement, pour bien montrer que je n'étais peut être pas aussi faible qu'ils devaient tous le penser. De plus j'avais amplement raison : Zanshi-Sama avait une haine viscérale des déserteurs, alors si Kibo devait partir pour une histoire quelconque de cœur ou autre, il se retrouverait bien vite en très mauvaise posture et devrait assumer ses sentiments non pas devant la demoiselle, mais bien son village. Après tout, selon ce que je comprenais de la situation, il commençait à se sentir plus proche des Kirijins que de sa terre...

- Après ça ne me regarde pas, ne le prenez pas mal chers amis de Kiri, juste que des situations assez mystérieuses comme celles ci incitent plus à la prudence qu'autre chose.

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