Ordre de mission:

Cela s’annonçait comme une journée comme toutes les autres. Évidemment, je dis toujours cela, mais rarement cela n’arrive réellement. Je me levai relativement tôt, en prenant en compte que ma définition de tôt n’est peut-être pas pareille à celle des autres, et profitai de la température pour aller faire un petit peu de course autour du village. J’allais faire un petit jogging solitaire, ne voulant pas réveiller Aka juste pour ça. Mettant des vêtements légers et m’équipant d’une gourde, je partis m’égarer dans les rues. Malgré le soleil qui avait déjà bien entamé sa course, il ne faisait pas une chaleur insupportable comme l’autre jour. Enfin bref, c’était une superbe matinée d’été. Lorsque mes pas m’amenèrent devant les bains, je ne pus m’empêcher d’y aller faire un passage éclair. Après cette course, mes muscles étaient si tendus! Hum, enfin, je revins finalement à la maison et fus accueillis par un Akamori totalement réveillé et impatient de mon retour.

- Bon matin à touaaaargh! commençai-je lorsque je me fit interrompre par mon compagnon qui décida de m’enlacer de ses pattes antérieurs.

Ce qu’Aka semblait ne pas se rendre compte, c’est que faire ça avec la grosseur qu’il avait maintenant revenait pratiquement à me clouer au sol. C’est donc ce qui arriva lorsque ses deux pattes atterrirent sur mes épaules. Sous le poids de mon ninken, je m’écroulai au sol, lui par-dessus moi. Je ris quelques instants alors que j’étais assailli de coups de langue de mon chien ninja dans mon entrée tant la situation devait être cocasse pour quelqu’un qui nous observerait. J’ignore pourquoi, mais les scénarios que je m’imagine finisse toujours par se réaliser puisque pas plus tard que quelques secondes après avoir eu cette pensée un shinobi apparut à nos côtés dans un nuage de fumée caractéristique du shunshin. Me bataillant quelques secondes afin de prendre le dessus de sur mon ninken, je me relevai enfin pour saluer l’ANBU qui se tenait devant moi. Cela ne voulait dire qu’une chose : j’étais convoqué au palais pour une mission. J’acceptai le papier avec un bref hochement de tête même si je savais déjà ce qu’il contenait et l’ANBU disparut sans un mot de plus dans un autre nuage de fumée. Me retournant vers Aka, j’agitai le petit bout de papier.

- Tu sais ce que ça veut dire, Aka!

Ce dernier comprit immédiatement et se releva, lui qui était encore étalé au sol, le ventre à découvert, il y avait quelques secondes. Nous entrâmes tous deux dans l’appartement et mangeâmes un repas rapide tandis que je préparais mon équipement, me changeant par le fait même. Fin prêts, nous quittâmes notre logis et prîmes la direction du palais de l’Hokage. Après quelques minutes de marche, la haute bâtisse se dressa au loin, mais il nous en fallu encore quelques autres avant d’être devant la porte du grand palais. Maintenant habitué, je passais nonchalamment les portes et entrai pour me diriger vers les salles de conférence. Lorsque nous arrivâmes, Aka et moi, on nous reconnus aussitôt et on nous indiqua aussitôt la salle où nous étions attendus. Remerciant le shinobis, je tournai la poignai et entrai dans la salle pour prendre place sur une des deux chaises. J’hochai en direction des personnes déjà présentes et attendis mon partenaire de mission. Ce dernier ne tarda pas à entrer à son tour et je reconnus alors Rin qui vint s’asseoir à mes côtés.

- Rin-kun!

Ce furent les seuls mots que je pus prononcer avant que le briefing ne commence. J’écoutai attentivement la mise en situation de même que la tâche qui nous était demandé, n’arrivant pas à croire que j’étais de nouveau mêlé à une histoire de monde parallèle. L’an dernier avec Ryosei-kun, cette année avec Rin… Je ne laissai toutefois pas ce détail m’éloigné de ma mission. Ainsi nous devions sauver un homme qui avait de toute évidence trouvé l’utopie dans ses rêves. Commençant déjà à penser à des moyens, je remerciai rapidement les membres de l’ANBU qui avait fait notre briefing et sortis en compagnie du musicien. Sortant du palais, je posai alors mon regard sur l’Ao.

- Tu parles d’une idée, quand même, se faire piéger par ses rêves. Sûrement son rêve est-il tellement réaliste qu’il ne réalise même pas qu’il ne s’agit que d’un rêve.

J’eu un frisson dans le dos qu’à y penser. À force de rester plonger dans son rêve, il en oublierait de manger et de boire et… va finir par mourir, oui. Nous devions nous rendre auprès de cet homme le plus rapidement possible, le libérer de ce rêve qui se transforme inéluctablement en cauchemar.

J'ouvre doucement les yeux, rapidement éblouis par la lumière du soleil. Ce que je fais là ? Aucune idée. En tout les cas, le masque d'Anbu juste en face de moi me fais faire un bond et pousser un cri de surprise assez fort. Et cela surprends même jusqu'à l'Anbu qui recule assez vivement... Probablement par réflexe. En tout les cas, je prends quelques minutes pour me remettre d'aplomb.

Pourquoi suis-je dehors déjà ? Tout ce que je me souviens, c'est que je me suis posé contre un arbre pour jouer un morceau au clair de lune, rien de plus apaisant. Mais j'ai du m'endormir entre temps... Et ma flûte à même le sol ne fais que confirmer ce que je pense. Je me suis bel et bien endormis à la cîme de cet arbre. Et alors que je vais pour dire à l'Anbu ce qu'il veut, je ne vois à sa place qu'un simple... Bout de papier, sous-sceller du Hokage. L'ouvrant, je découvre que je suis réquisitionner pour faire une mission qui requiert mes compétences particulière.

Rapidement, je reviens chez moi et prend une rapide douche avec un repas sur le pouce. Prenant ma tenue de ninja habituel, je reste tout de même bien léger. Il fait chaud, et inutile de s'encombrer pour rien. En tout les cas, après avoir enfiler ma tenue, je me dirige vers le bureau en question. Entrant dans la salle je salue les dignitaires, avant de voir mon camarade pour cette mission... Takeo ! Alors qu'il s'exprime et que je vais pour lui rendre cette joie qui nous est commune, le dignitaire nous reprends, et je décide donc de me taire. M'enfin, nous discuterons une fois à l'extérieur.

On nous fait donc prendre conscience de la mission. Un objet étrange, une amulette, des rêves... Des sens. Voilà pourquoi j'étais réquisitionner pour cette mission : Pour mon utilisation du Genjutsu. Car en tant qu'utilisateur d'illusion, je dois, en théorie, savoir faire une excellente différenciation entre la réalité et la plus réelle des illusions. Et Takeo ? Probablement pour ses capacités sensorielles, il est très difficile dans un Genjutsu de transmettre une odeur parfaite. En soit, c'était donc le pourquoi de la formation de notre équipe. Spécialement faite pour une mission de cet acabit.

En sortant, je discute avec Takeo tandis que nous nous dirigeons vers la porte Est.
- Tu parles d’une idée, quand même, se faire piéger par ses rêves. Sûrement son rêve est-il tellement réaliste qu’il ne réalise même pas qu’il ne s’agit que d’un rêve.

Je lui souris et lui réponds :

« Il ne t'arrive jamais d'avoir des rêves et de te dire que c'est la réalité ? Par exemple, quand tu es pris dans un Genjutsu, c'est un peu comme si tu rêves, cela te semble réel, et pourtant, cela ne l'est pas.... En prenant compte que l'âme d'un Yamanaka est enfermée dedans, je pense sérieusement que tout ça est lié au Genjutsu... Comment s'en sortir ? Si un Kai ne suffit pas, alors il va falloir faire le nécessaire pour qu'il sorte de lui-même du rêve. Je pense que c'est pour ça que notre équipe fut formée comme ça... Moi pour prendre un maximum de contrôle dans le rêve et toi... Pour éviter que l'on ne se face piéger à notre tour... En tout les cas, c'est un plaisir de faire cette mission avec toi ! »

C'était une éventualité qu'il ne fallait pas perdre de vu. A l'intérieur d'un rêve, cela veut dire que l'on rêve aussi. Rêver tout en étant conscient que nous devons sortir de ce rêve... Cette mission s'annonce beaucoup plus délicate qu'elle n'y paraît. Et c'est alors que nous arrivons justement devant cette petite maisonnette, très proche du village...

À peine Rin-kun entré que le briefing commença aussitôt, ne me laissant le temps que de l’appeler pour montrer ma joie de le rencontrer là. C’était la première fois que j’irais en mission en compagnie du musicien, malgré les plusieurs mois que je connais Rin. Ce dernier devait sans doute être tout aussi content de retrouver une figure familière, mais l’ordre de mission capta rapidement mon attention. Décidément, le surnaturel me suivait partout où j’allais! Quand ce n’était pas pour une invocation de démon – si, je vous jure que ça m’ait arrivé – c’est pour aller secourir un homme prisonnier d’une quelconque malédiction Yamanaka. Je me demandai pourquoi quelqu’un de ce clan n’avait pas été choisi pour cette mission, mais j’avais appris avec le temps de ne pas discuter les décisions, surtout pas en plein briefing. Enfin, nous fûmes rapidement sortis de là et en moins de temps que je ne le réalisai nous étions déjà rendus à la Porte.

Alors que nous la traversions, sous le regard scrutateur des gardes, je me mis à penser à voix haute et y allai d’une première hypothèse sur le phénomène auquel nous allions faire face. Avec l’expérience, je savais que se préparer à l’avance face au surnaturel aidait toujours. Nous devions donc trouver plusieurs explications possibles au phénomène pour mieux savoir comment réagir une fois rendu. Le point que mon coéquipier amena en retour me fit voir les choses d’une façon différente. Cela était-il aussi simple? Aucune histoire de surnaturel, qu’un Genjutsu particulièrement puissant? Plus j’y pensais, plus je me trouvais idiot de m’être emporté autant en croyant aussitôt à un phénomène surnaturel. Une chance que Rin-kun était là pour m’empêcher de divaguer. D’une certaine façon, cela me rassurait qu’il s’agisse d’un Genjutsu; je savais un peu mieux à quoi m’en tenir. Mes pensées allèrent aussitôt dans le même sens que celle du musicien et nous vînmes rapidement à la même conclusion : nous devrons aider l’homme à se sortir lui-même de ce sort.

À l’écouter parler, je pouvais maintenant comprendre pourquoi un membre du clan Yamanaka n’avait pas été choisi; je devais avouer qu’à nous deux nous pouvions accomplir bien plus qu’un seul Yamanaka. Je savais de par nos nombreuses conversations qu’il était lui-même fin utilisateur de Genjutsu, ses connaissances en la matière seront vitales. Quant à Aka et moi, nos capacités sensorielles, qui font la réputée de notre clan, seront-elles aussi vitales si nous ne voulons pas être pris notre tour dans le maléfice. Mine de rien, cette conversation avait presque pris tout le trajet; je pouvais voir la maison du couple du coin de l’œil.

- Je suis aussi très heureux de pouvoir faire une mission à tes côtés, Rin-kun! Allons voir de quoi il en retourne.

On nous avait indiqué les directions lors du briefing, mais nous n’en n’aurions probablement pas eu besoin tellement la maisonnette était situé près du village. C’était une maisonnette bien ordinaire, relativement petite, sans doute parce qu’ils ne vivaient qu’eux deux, et qui malgré les marques du temps était bien entretenue. Quelques fleurs çà et là montraient un certain désir de personnalisation. Je reconnus plusieurs d’entre elles pour les avoir croisé à travers le pays de Feu, mais d’aucunes ne poussant dans la région. Si jamais l’occasion s’y prêtait, je leur demanderai comment ils s’en sont procurés. Nous longeâmes le chemin jusqu’à la porte à laquelle je cognai après un dernier regard de consultation vers mon collègue. Nous attendîmes quelques secondes avant que je ne cogne une deuxième fois. Aussitôt, une voix se fit entendre derrière la porte.

- Oui oui, j’arrive! N’en demandez pas trop à une vieille femme!

Pris de court, je retirai aussitôt mes mains et les mis derrière dos, prenant la peine aussi de reculer d’un pas. Plusieurs cliquetis se firent entendre, sans doute le verrou – ou plutôt les verrous de ce que je pouvais entendre – et la porte s’ouvrit finalement sur une petite dame au visage creusé par le souci. C’était compréhensible, voilà maintenant deux jours que son mari ne se réveillait plus. Avant qu’elle ne dise quoi que ce soit, je pris aussitôt les devants et nous présentâmes sommairement.

- Désolé de vous déranger, madame. Nous sommes des shinobis envoyés par Konoha. Nous venons enquêter sur l’état de votre mari.

Mes paroles eurent l’effet escompté; la femme s’arrêta aussitôt et nous regarda intensément tous les deux, les yeux remplis de gratitude. La Feuille avait bien reçu son cri à l’aide et venait aider son mari qui s’était pris une fois de plus dans de beaux draps. D’un geste, elle nous invita à entrer et nous nous dirigeâmes sans plus tarder vers la chambre à coucher, où l’homme reposait. Même si nous avions déjà été mis au courant, elle nous fit son propre récit des événements. J’écoutai attentivement, à la recherche du moindre indice. Toutefois, rien ne me mis la puce à l’oreille. Je garderais toutefois cette histoire en mémoire, qui sait. Vint alors le moment tant redouté; celui où nous devions nous rendre dans les rêves de l’inventeur. Je jetai alors un regard vers Rin.

- As-tu d’autres questions avant que nous allions le rejoindre?

S’il voulait avoir d’autres renseignements, c’était maintenant ou jamais. Une fois projetés dans les rêves de l’homme, nous n’aurions plus aucun moyen de communication avec le monde extérieur, avec la réalité.

J'écoutais attentivement les récits de la vieille dame. Dans ce genre de mission, chaque détails pouvait être important. J'absorbais et j'analysais la moindre pacerelle d'information... Pourquoi ? Tout simplement car si il y avait moyen, il fallait trouver quelque chose pour modifier le rêve et attirer l'attention du rêveur. Comme tout bon Genjutsu qu'il ce doit, il fallait faire preuve d'une grand imagination. Un bon entraînement... Dont j'espère que nous ressortirons indemne.

C'est l'oeuvre d'une amulette Yamanaka. Un puissant objet, vu comment ces manipulateurs de mémoire sont si doué dans leurs arts illusoires. J'ai un peu peur à vrai dire, ce n'est pas comme si j'avais déjà eu une mission avec un Yamanaka et que j'en garde un très mauvais souvenir. En avoir deux qui se battent dans votre corps, c'est une chose fortement désagréable, croyez-moi. Et là, j'étais dans la situation inverse, bien que ce n'est pas réellement un Yamanaka.

Le rêve... C'était un lieu qui n'aurait donc pas forcément de logique, la difficulté résiderai dans le fait de garder tangible et un minimum logique les pensées du rêveurs. Il y allait avoir beaucoup de rebondissements, je le sentais. Ce n'est pas une mission commune aussi... Mais pour rester éveillé, c'était ici la mission de Takeo. Pour ma part, c'était de prendre le contrôle du rêve, et de réveillé le rêveur. Sauf qu'un exercice pareil peut être dangereux si l'on a pas de garde-fou. Et mon Garde-fou, c'est bien mon ami que voilà.

Je n'avais pas de question, et j’acquiesce tout simplement aux dires de la jeune femme, qui nous amène à deux lits de fortune, avant de nous passer des amulettes. Faisant un signe à Takeo, lui disant tout simplement « A la prochaine », juste après les bénédictions de la vieille Dame, nous plongeons dans les rêves... Une sensation agréable... C'est comme si l'on s’endormait.

En nous réveillant, nous apparaissons dans un hameau florissant, légèrement surréaliste et bien trop Iddylique pour être réel. Tout était quasiment parfait, tout était quasiment trop... Beau en vérité. Rien de tout ceci n'est réel Rin, souvint-en toujours. Avant de continuer, j'allais poser des conditions à Takeo pour cette mission... Des conditions pour notre sécurité...

« Bon... C'est bien un rêve. Vu que c'est toi le spécialiste en sensorialité, il me semble bon que ce soit toi qui soit celui qui nous guide sur le bon chemin de la mission. Tes sens te rappellerons que ce n'est pas la réalité, alors que moi... J'ai peur que, à force de manipuler le rêve, je finisse par croire que c'est la vérité. Donc je m'occuperai des modifications importantes, mais c'est toi qui à le rôle le plus important... On fait comme ça ? »

La dame avait été plus que concise dans ses explications, ni Rin ni moi n’avions une question de plus à lui demander. Je voyais également dans son regard la supplication de faire revenir son mari sain et sauf. Nous nous dirigeâmes vers une chambre d’invités comprenant deux petits lits. En y regardant de plus près, on pouvait facilement déduire qu’il s’était un jour s’agit de la chambre de leurs enfants, qui avait depuis quitté le nid familial. Mis à part son mari, la dame était complètement seule, pas étonnant qu’elle veuille autant faire revenir son mari. Nous installant tous les deux sur un lit, Aka au pied du mien, elle sortit finalement deux amulettes, ce qui fit balancer mon cœur. Seulement deux d’entre nous pourraient aller dans le monde des rêves?

- Dites-moi, madame, vous n’auriez pas une troisième amulette pour mon ninken?

Je lui demandais cela alors que je ne savais même pas si ce genre d’amulette marcherait sur un ninken. Qui plus est, je venais de demander à mon collègue s’il n’avait pas d’autres questions et voilà que je ne pensais à ça que maintenant! Heureusement pour moi, elle avait effectivement quelques amulettes supplémentaires, au cas où un groupe plus important veuille voyager. Enfin, c’est le terme qu’elle a employé. En un rien de temps Aka eut une amulette autour du cou et tous les trois nous fermâmes les yeux sous les paroles de la dame. Tandis qu’une certaine langueur m’envahissait, j’eu alors une dernière pensée logique en réalisant que les paroles de la dame nous aidait à entrer en contact avec le monde crée par l’inventeur. Puis, je tombai dans un sommeil profond.

Le premier sens que me revient est, évidemment, l’odorat, sentant immédiatement quelque chose d’étrange dans l’air. Quelque chose de… sucré. Après ça, cela ne fut pas très long que je me relevais avec mes coudes, m’assoyant au sol. Je me frottai les yeux et attendis un peu le temps qu’ils s’habituent à la soudaine clarté qui nous entourait. Maintenant que je pouvais voir quelque chose, je fus heureux de voir mes deux coéquipiers à mes côtés. Me sachant pas seul et ne sentant aucun danger immédiat, je regardai les alentours. Pour être honnête, c’était trop beau pour être vrai. Un petit village qui me faisait légèrement pensé à mon propre village Inuzuka, à la différence qu’ici il y avait des fleurs des toutes les couleurs florissant à toutes les fenêtres de toutes ces maisons en bois toutes identiques les unes aux autres. *Ouep, nous sommes bel et bien dans un rêve…* Je compris alors d’où me venait cette odeur sucrée que j’avais senti en me réveillant : c’était l’odeur du rêve, nous faisant sentir à chacun notre odeur préférée. Gardant cette réalisation en tête, je fus déranger de mon observation par Rin-kun, qui établit aussitôt les rôles pour la mission. J’hochai rapidement la tête à la fin de son discours, parfaitement d’accord avec son plan d’action.

- Ça me va; je sens déjà que quelque chose cloche avec cet endroit de toute façon, dis-je en jetant regard suspect vers le groupe de maisons. Puis, mon regard se retourna alors vers Rin. Je vais devoir donc te convaincre coûte que coûte que nous sommes bien dans un rêve lorsque le moment viendra, c'est ça? Un aboiement retentit. Moi… et Aka, évidemment!

Si j’étais avec Aka, nous serions deux pour convaincre Rin qu’il s’agirait d’un rêve. Pour l’instant, il en était bien conscient, mais après combien de temps commencera-t-il à croire à ses créations? À deux, nous aurions plus de poids lorsque viendrait temps de le convaincre, mais je ne pouvais pas éloigner la possibilité qu’il se sente également intimidé par deux personnes et agissent irrationnellement. Dans un monde distorsionné comme celui-ci, ça serait bien possible. Ceci étant mis au clair, il était temps que nous commencions notre enquête. Après tout, nous avions tout un monde à explorer et un seul homme à trouver. Toutefois, je soupçonnais que nous avions été transportés pas trop loin de notre cible puisque nous avions utilisé des amulettes sans aucun doute de sa création sous les incantations de sa propre femme. Je fis aussitôt part de mon hypothèse.

- Bien que cela ne rende pas les choses plus faciles, si on pense que nous avons utilisé des amulettes qui ont sûrement été fabriqués par lui pour se rendre ici, ajouté au fait que c’est sa propre femme qui a fait les incantations, je crois que nous n’avons pas été transportés trop loin de notre cible. Que penses-tu d’aller jeter un coup à ce petit village? Qu sait, peut-être se cache-t-il dans une de ses petites maisons.

Cela rendait peut-être les choses plus faciles pour le trouver, mais le convaincre qu’il vivait dans un rêve et qu’il lui fallait retourner à sa femme serait une toute autre paire de manches. J’espérai que d’ici à ce qu’on le trouve, nous ayons pensé à un bon argumentaire pour faire revenir l’homme dans la réalité avec nous.

Apparemment, cela lui allait parfaitement, et il ressent déjà que quelque chose cloche avec cet endroit. Tant mieux, pour m'a part, je trouvais cela étrange, mais pas irréaliste. En vérité, c'est presque plaisant d'être ici... Enfin ce n'est pas ça qui doit diriger mes pensées. Je dois faire de cet endroit quelque chose de cauchemardesque. Pas le laisser en état de paradis sur terre...

« Je confirme, tu dois faire que je ne perde pas mon objectif de vue... Il faut dire que cet endroit est particulièrement plaisant... »

Observant les alentours, tout était bien trop parfait. D'une symétrie divine et d'une création surréaliste. Hors, en observant vers le large, il y avait des floues imaginatifs. Malgrès toute la force de ces amulettes, l'esprit de son porteur était trop faible pour matérialisé un monde entier. Ce qui me rassure au fond. Malgrès la puissance de cet artéfact, il lui reste une limite possible. M'habituant dans cet univers, Takeo lance une bonne idée. Effectivement, je pense que nous ne sommes pas loin du propriétaire du rêve... Sinon tout les détails autour de nous ne serait pas aussi précis.

« Oui, on devrait y aller. »

Avançant vers les maisons, le village -à ma grande surprise- est peuplé... Ce qui va nous rendre la tâche beaucoup plus difficile que prévu. Car dans ce genre de situation, les capacités sensorielle de mon ami ne servirai pas à grand chose... La multitude d'odeur vont brouiller les sens de l'Inuzuka, à moins que notre propriétaire du rêve ce démarque... Que faire alors ? Je crois avoir ma petite idée. J'explique la situation à Takeo...

« Je parie que tes sens n'arrive pas à le débusquer ? C'est normal. Tu es dans un Genjutsu semblable à un monde parallèle, autant dire que cela ne servirai à rien. Tes sens pour ce genre d'illusion sont brouillé à cause de la ressemblance des lieux. Mais bon... Logiquement, les illusions comme celle-là sont suffisamment stable pour ne pas changer d'attitude malgrès le changement d'environnement, alors que notre rêveur lui, si. Il me semble que ton odorat est capable de sentir si une cible est en mouvement ? Voilà ce qu'on va faire... Je vais modifier l'endroit et faire de ce lieu un véritable cauchemars. Notre rêveur réagira, et ce sera à toi de le localiser, d'accord ? »

A peine ai-je eu la confirmation que je me met directement au travail. Très rapidement, le ciel s’assombrit. Un silence parsemé de bruit inquiétant remplace le brouhaha de la foule joyeuse. L'eau claire de la fontaine se teinte d'un rouge sang, tandis que les fleurs et les arbres fanent pour devenir une nature morte. Les murs des maisons se fissure, tandis que la poussière et la vieillesse change totalement l'environnement. En moins d'une minute, l'environnement était totalement modifié. Le paradis vierge de cette Terre était devenu le pire cauchemars de n'importe qui.

Tandis qu'un cri résonne au loin.
Et voilà notre rêveur.

Plus j’observais mes alentours, plus ma conviction que cet endroit n’était pas réelle devenait plus forte. Je le sentais au plus profond de moi-même, une espèce d’instinct, presque une sorte de malaise. Tout cet endroit était resplendissant, certes, idyllique même, mais c’était justement parce que c’était ce qu’il s’agissait, un rêve. Toutefois, j’avais beau trouvé des indices un peu partout, ce n’était pas moi que je devrais convaincre lorsque le temps viendrait, mais bien Rin. En effet, ce dernier ne possédait pas des capacités perceptives comme les nôtres, il se ferait prendre bien plus facilement dans l’illusion du rêve. Vous savez, cette impression que vous avez lorsque vous rêvez que tout est réel. Eh bien je devrai persuader mon coéquipier du contraire du mieux que je… nous pourrions. Cependant, pour l’instant je vois dans son regard qu’il est encore conscient du rêve; mon boulot ne commençait pas maintenant. Une chance qu’il était de nature observatrice. Après tout, il fallait bien un utilisateur de Genjutsu pour reconnaître l’œuvre d’un autre.

Jugeant que nous avions assez évalué les lieux, je me mis en tête de commencer notre mission, soit retrouver l’homme et le faire sortir de son rêve. Chose plus facile à dire qu’à faire, malheureusement. Si j’avais ma propre hypothèse sur notre lien avec l’homme lui-même, ce qui nous facilitait beaucoup la tâche, ce n’en était qu’une parmi tant d’autres hypothèses. Je ne m’aurais jamais cru capable d’un tel esprit analytique lors de mes débuts à Konoha, aussi réalisai-je à quel point mon expérience sur le terrain transparaissait sans même que je ne m’en soit rendu compte. Rin-kun fut de toute évidence intéressé par ce que je proposais puisqu’il accepta sans rien dire de plus et notre trio se mit aussitôt en direction dudit village.

La première chose que je remarque du village, je le remarquai avant même que nous soyons arrivé. Pas de doutes possibles, ça sentait bien un village en pleine ébullition contrairement à l’image de village fantôme qu’il s’en dégageait lorsque nous étions plus loin. Simple méprise de ma part? On ne pouvait se le cacher, je faisais beaucoup plus confiance à mon nez qu’à mes yeux, mais j’avais toutefois ce pressentiment que je ne m’étais pas trompé. Que les choses ne faisaient que se compliquer plus nous approchions de notre but. Quelques minutes plus tard, mes yeux confirmèrent ce que mon nez avait repéré, soit un village tout à fait ordinaire, grouillant d’une activité habituelle. La place de marché, d’où s’élèvent de temps à autres des exclamations, les rues où courent les enfants en jouant et en criant… Le village typique, quoi. Sauf que je ne devais pas laisser mes sens me berner, tout ceci n’était pas un vrai village, aussi réalistes les odeurs fussent-elles. Parlant d’odeur, ces dernières me saisissaient aux narines et m’empêchait de discerner quoi que ce soit. Un regard vers Aka me fit comprendre qu’il était dans la même fâcheuse position que la mienne. La voix de Rin se fait alors entendre à côté de moi, me tirant de mes réflexions. L’écoutant attentivement, j’en appris un peu plus sur les Genjutsu et comment ils faisaient pour brouiller notre perception de la réalité à travers les sens. Pas étonnant que l’odeur du village m’était si poignante!

Il eut tout mon intérêt lorsque les mots « Voilà ce qu’on va faire » sortirent de sa bouche. Avait-il déjà concocté un plan afin de faire sortir notre cible de son trou? J’écoutai avec encore plus d’attention qu’avant lorsqu’il me fit part de son plan. Sentir les troubles dans les odeurs? Pas si mal comme idée, c’était définitivement quelque chose que je pouvais faire. J’utiliserais son illusion contre lui, profitant de l’intensité des odeurs pour immédiatement renifler la moindre perturbation. J’hochai la tête, même si une dernière interrogation persistait.

- Qu’il essaie de s’enfuir pour voir… Mais ne risques-tu pas d’être victime de ta propre illusion?

Je m’en faisais pour mon ami, même si je savais que pour l’instant nous n’avions rien d’autres de mieux. Il se contenta de me rassurer avant de fermer les yeux et immédiatement le ciel s’assombrit. Les sons du village que j’avais perçus à mon arrivée avaient subitement disparut et la fontaine qui se dressait devant nous faisait jaillir du sang dans un rythme grotesque, rappelant de façon inquiétante le rythme d’un cœur qui bat. En un clin d’œil, la végétation autour de nous flétrit et rabougrit sur elle-même et les maisons qui se dressaient fièrement il y avait à peine quelques secondes étaient maintenant en poussières. Le changement fut si abrupte, si soudain et si rapide que moi-même fut terrifié pendant une seconde ou deux. Néanmoins, la boule qui s’était créé dans mon estomac, ce malaise que je n’étais pas à ma place, me permit de me rappeler que tout ceci n’était pas réel. C’est à cet instant qu’un cri de terreur retentit dans le village, ou plutôt ses ruines, de sorte que nous sûmes immédiatement que notre rêveur avait mordu à l’hameçon. Pas moins d’une seconde plus tard, je sentis effectivement une très nette perturbation dans les odeurs, de même qu’une nouvelle odeur. Celle de la peur. Cela serait donc encore plus facile que prévu.

- Je l’ai, dis-je simplement. Il exhale la peur, ça va être encore plus facile que ce que je l’aurais pensé. Quelle merveilleuse idée tu as eu, Rin-kun, même si je dois avouer que c’est un spectacle terrifiant que tu nous as fait. Bon, en route.

Avec une telle odeur qui lui collait à la peau, il n’y avait plus aucune chance qu’il ne nous échappe. J’avais toutefois l’impression qu’il serait plus coopératif si nous nous rendions tous jusqu’à lui plutôt que je le ramène de force ici. Nous avions dans tous les cas tout notre temps, l’odeur de la peur me restant coller aux narines. C’est donc sans presse que nous nous mîmes à marcher dans le village infernal sous la direction de mon odorat. Je n’ai pas besoin de vous dire que même s’il essayait d’échapper au cauchemar, nous le rattrapâmes rapidement et le trouvâmes en fait caché derrière un arbre. Grâce à Rin, ces derniers étaient devenus rachitiques et sans feuilles, leurs branches pendant comme des doigts prêts à nous agripper, mais c’était toujours mieux que de rester dans un tel village. Lorsqu’il nous vit pour la première fois, il devait sans doute penser que nous étions des créatures démoniaques ou quelque chose de la sorte puisqu’il faillit faire une crise cardiaque en nous voyant. Le pauvre, l’imagination de Rin lui avait causé tout un choc. D’un autre côté, c’était bien mieux ainsi puisqu’il serait d’autant plus facile à convaincre de revenir avec nous.