Cher inconnu,

Avant toute chose, il me faut commencer ces “mémoires“, “pensées“, ou ne sais-je comment vous appelez cela, par ce qui suit. Je m’en sens obligée, comme cherchant à vouloir m’expliquer… J’ai bien failli ne pas vous répondre, reposer cette bouteille là où je l’avais trouvée comme si de rien était, et laisser l’opportunité de correspondre avec vous à quelqu’un d’autre. Mais pourquoi ne l’ai-je pas fait vous demandez-vous, je me trompe ? Et bien parce que, par un hasard que je ne saurai expliquer, j’ai eu une aventure similaire à celle-ci qui a commencé il y déjà un moment. Sans cette dernière je n’aurai pu rencontrer une personne aussi merveilleuse que fut celle qui m’a répondu. J’ai comme une impression de déjà vu, mais j’ai également envie de voir jusqu’où cette nouvelle histoire peut aller.

Pour continuer dans votre métaphore, telle une dune qui se déplace, je vous répond aujourd’hui, mais peut-être ne serais-je plus là demain. Le sable ? Je n’ai quasiment connu que cet élément également. A ce jeu, je dois dire que vous avez eu de la chance, car si votre bouteille s’était échouée dans la mer plutôt que dans le désert, je n’aurais pas pris la peine de la récupérer. Le sable, voyez-vous, je le sens sous mes pieds, solide, consistant, dense et ferme, il ne me fait pas peur. Cependant, les fonds marins m’emmènent dans un cauchemar à la simple idée d’y penser… Enfin “chance“, dis-je. Apprécier ce bout de papier tel que vous le concevez.

Pourquoi écrivez-vous ? Je ne saurais vous aider, car cette réponse n’appartient qu’à vous. Figurez-vous que je me retrouve moi-même dans une situation que je ne contrôle pas, ne comprend pas. Le sentiment d’amour est tellement douloureux qu’il est le malheur de beaucoup. C’est aussi pour cette raison que je vous écris. Peut-être trouverons-nous des réponses aux questions de l’un comme de l’autre.

Aimer, quelle est sa signification ? Votre ignorance à ce sujet vient sûrement de l’égoïsme que vous me décrivez. Ce n’est pas un reproche, loin de là, car moi-même aujourd’hui je n’ai aucune définition. Je doute de celle que j’avais comme acquise depuis quelques jours, ou même quelques semaines. Oui car un jour j’ai cru ressentir cette étincelle qui vous embrase de toutes parts, vous rend comme invincible et n’accorde d’importance qu’à celui avec qui vous êtes, mais dès le lendemain, cette étincelle s’était éteinte, laissant un vide énorme rapidement comblé par de la souffrance. Pourtant, je ne peux m’en séparer. Alors quoi ? L’amour est-il le résultat d’un sacrifice quotidien et indéfini pour un court instant de bonheur ? Je ne sais plus quoi penser. Peut-être aimerais-je m’en libérer, m’en délivrer ?

On ne choisit pas ce qui nous tombe dessus dès lors qu’on se réveille et qu’on entame cette nouvelle journée, ni quand, ni comment. Par contre, on nous demande d’assumer, quoiqu’il arrive. Vous me parlez de “laquelle choisir“, “leurs existences“. Sont-elles plusieurs à attendre votre réveil ? Je ne vous jugerais pas, mais la prochaine fois que vous vous réveillerez, pensez que votre malheur, votre souffrance et vos douleurs, vous les partager avec toutes les deux, tant que vous n’aurez pas fait un choix. Aimer c’est ressentir un manque en son absence, ressentir un bonheur inexplicable et indéfinissable en sa présence. Si ce que je vous dis-là ne vous évoque absolument rien, alors vous ne méritez aucune des deux.

Désolée, mais peut-être qu’un électrochoc d’une inconnue jouera le rôle de cette étincelle pour raviver le feu éteint en vous.

Enfin, comme vous l’aurez sûrement remarqué, j’ai dit “Cher“ et non pas “Chère“ car lorsque j’ai lu vos mots, j’ai eu l’impression de dialoguer avec un homme, me tromperais-je sur ce point ?

Cher inconnu,

Une bouteille ? Moi ? Comme c’est marrant, j’aime assez bien ce surnom. Silencieuse. Soit fermée, soit ouverte. Fragile… Vous ne pouviez pas mieux choisir. Vous avez d’ailleurs su attiser à nouveau ma curiosité. Désolée, mais maintenant je deviens égoïste. Cette correspondance est mienne.

Ne pas vous intéresser au genre de celui avec qui vous correspondez, ou du moins faire semblant de ne pas vous y intéresser, confirme ce dont je pensais. Oui, je suis une femme, pourquoi en avoir honte ? Jugez-vous qu’un homme ne soit pas autorisé à douter, à ignorer ou à ressentir le besoin de se confier ? Vous agissez tous souvent de cette manière. Vous n’êtes pas né avec une carapace sentimentale, pourvue d’un savoir illimité, à ce que je sache. Fuyez-vous, vous aussi, lorsqu’une situation vous échappe ?

J’en viens directement au sujet auquel je sens le plus me concerner. Il vous faut faire un choix avant de le regretter, et de perdre les deux. Mais peut-être ainsi comprendrez-vous le sens de l’amour. Car cela a l’air de plus vous préoccuper que celles qui souffrent pour vous. Tout du moins, c’est l’impression que j’en ai. Vous en avez d’ailleurs de donner l’exemple même d’une contradiction dans vos dires. Je ne vais pas vous citer, mais relisez votre paragraphe sur le sable et la mer. Voyez-vous cette manière dissimulée de dire que vous vous sentez mieux avec ce que vous connaissez le plus ? Que l’inconnu vous fait peur ? Vous avez choisi le sable, non ? …

Oui, le monde n’est pas tout beau tout rose, ni même tout blanc ou tout noir. Cependant, pourquoi vouloir entacher et rendre celui des autres plus difficile à supporter et contrôler qu’il ne l’est déjà au naturel ? Vous-même vous dîtes préférer oublier, donc admettre qu’il pourrait exister une sorte de béatitude pour les personnes dépourvues de la vue ? Oui car elles, leur vision n’a qu’une couleur, la même depuis leur naissance, le blanc ? Absurdité que de vouloir envier les autres. Chacun a ses souffrances, qu’il laisse plus ou moins apparaître, mais personne ne veut ramasser celle de l’autre en échange de la sienne. Pourquoi ? Parce que la sienne, on la connait, tout comme ce sable dont vous me parliez… Pensez-vous vraiment ce que vous dites ? Vous semblez souffrir bien plus que je ne l’imaginais.

Comment les apaiser ? Savent-elles au moins ce que vous ressentez, ne serait-ce que ces pensées abandonnées dans une bouteille au milieu du sable ? Sont-elles au courant d’être en concurrence l’une à l’autre. Laissez-moi en douter car vous ne seriez pas dans cette situation si tel était le cas. Moi-même je me retrouve dans une impasse dont je ne trouve pas de sorties. Pourquoi ? Car je ne sais pas où avancer… Je ne sais tout simplement pas ce que lui ressent. J’en viens même à douter de mes propres sentiments… Ma situation est peut-être pire que la vôtre…

Enfin, j’ai le sentiment que vous avez peur de vouloir aimer. Avez-vous déjà perdu une personne proche ?

Cher inconnu,

Elle peut être également vide ou pleine, voir même à demi-mesure. Vous savez-vous, ce que contient à coup sûr une bouteille sans même l’avoir ouverte ? Certes, un liquide, d’après sa façon de réagir aux mouvements, mais quel est réellement son contenant ? De l’eau ? Aromatisée ? Ou bien même de l’alcool… Des exemples il y en a plein. D’ailleurs, n’est-ce pas une bouteille de Rhum ? J’espère qu’elle ne vous appartenait pas, et quand bien même, qu’elle n’est pas la solution de vos problèmes… Le liquide peut aussi parfois être amer, un peu moins, ou bien acide… Piquant ? Qu’en savez-vous vraiment ?

Me dévoiler, en plus à vous ? Pourquoi pas, commençons simplement et nous verrons si vous être digne de confiance. Ce que je contiens donc. Des larmes ? Non. Ou alors si, puisqu’elles ne veulent pas sortir. Elles ne sont pas froides, car réchauffées par le soleil de Suna. Oui, j’y réside. Ont-elles vraiment le droit de couler ? Je ne sais pas si je peux, si je le veux. Mes peines de cœur ne sont rien face à des problèmes plus graves. Et puis, il y a d’autres choses dans la vie… Même si j’avoue ne plus très bien les voir, floutées par ces larmes retenues devant mes yeux. Un homme… que voulez-vous..
~ Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes. Eugénie Grandet.

Pensiez-vous être le seul à aimer la littérature ? Et vous, de quoi sont écrites les pages de votre livre ? Donnant-donnant, ne disiez-vous pas ? Ah non pardon, vous préférez le terme “échange de bons procédés“.

Une femme, que dis-je, une fille apprend-t-elle à exprimer ses sentiments ? Non, il n’y a d’école ni pour l’un, ni pour l’autre. Dès la naissance, un homme a une plus grande force physique, encore lui faut-il correctement la développer, mais physique uniquement. Y’a-t-il écrit quelque part qu’il ne doit pas montrer ses sentiments, qu’il doit agir avec force autant dans ses actions que dans ses réactions ? Je ne pense pas, c’est un mythe. Comment voulez-vous qu’on réagisse face à vous si vous restez de marbre en toutes circonstances. Allez parler à une pierre, et voyez si elle vous répond. Il n’empêche que vous pouvez tout à fait être fort et protecteur tout en étant expressif et à l’écoute. Bref, parler de cela tout autant inutile que de vouloir faire pousser un tournesol en extérieur, mais dans le sens inverse de tous les autres… Ce mythe que je vous conte a été pris comme acquis depuis la nuit des temps. Ni moi, ni qui que ce soit ne pourra rien n’y changer… Et pour ceux qui ont le malheur d’être “sensible“, ils sont immédiatement catalogué comme n’étant pas “normal“.

Venons-en à votre tirade. Je ne relèverai pas votre infidélité qui semble tant vous déranger, mais voici ma réponse par une citation qui peut-être vous fera ouvrir les yeux :
~ Beaucoup de gens aiment mieux nier les dénouements que de mesurer la force des liens, des nœuds, des attaches qui soudent secrètement un fait à un autre dans l'ordre moral. Eugénie Grandet.
Et si ceci ne suffisait pas pour vous faire comprendre, me voici plus direct :
~ L'âme a besoin d'absorber les sentiments d'une autre âme, de se les assimiler, pour les lui restituer plus riches. Eugénie Grandet.
Le critère d’arrivée n’est pas ce qui doit orienter votre choix. Cependant, il vous faut bien faire un choix. Comment choisir ? Vous ne devriez même pas vous poser la question, tout comme le ressenti de celle non-choisie… Je n’aime pas ce mot, ce verbe ne convient pas. Aimer n’est pas choisir. Soyez à votre tour un peu égoïste, pensez à vous maintenant.

Un arc-en-ciel ? N’est-ce pas après tout la beauté de notre monde ? L’ouïe est différente de la vue..
~ Si la lumière est le premier amour de la vie, l'amour n'est-il pas la lumière du cœur? Eugénie Grandet.

Avec l’exemple de votre coureur qui fonce dans un mur s’il ne s’arrête pas, me conseillez-vous de cesser de croire en l’amour ? D’oublier celui qui a su faire chavirer mon cœur ? Il vous est bien facile de dire cela, vous qui avez “le choix“. Pour stopper ma course, il me faudrait avoir une raison valable, qu’il me dévoile ses sentiments, ou peut-être même qu’il me dise en aimer une autre, qui sait ? Cependant, encore là, à l’exemple d’un coureur, j’arrêterai certes de courir, mais je marcherai encore sur plusieurs mètres… Mais sachez que s’il me faut me battre pour lui, je le ferai. S’il me faut montrer force et protection, je le ferai. Cela fait-il de moi un homme ?

Non, pas une bouteille, vous. Frappez à leurs portes et exprimez-vous.
Pardonnez-moi si, en posant ma question, j’ai fait remonter votre peine. Cela n’était pas le but. Pourtant, cela soulève une nouvelle question. Ne déclariez-vous pas être un homme, fort et protecteur. Je n’ai pas de doutes sur la forte protection que vous apporterez à celle qui aura la chance d’avoir votre amour.

Une dernière chose, rassurez-vous car :
~ Affreuse condition de l’homme ! Il n’y a pas un de ses bonheurs qui ne vienne d’une ignorance quelconque. Eugénie Grandet.

… une petite revanche sur la citation d’un homme que je n’affectionne gère.

Chère inconnu,

Un substitut ? A quoi l’alcool vient-il se substituer ?
Un grand cru est réputé suite à ses origines, son passé, son vécu. On peut avoir confiance en l’étiquette qui enveloppe la bouteille. Pourtant, même les meilleurs ne sont pas à l’abri d’une mauvaise saison, ou bien même d’une parfaite contrefaçon. Je confirme donc que sans avoir gouté au contenu, vous ne pouvez vraiment savoir avec certitude et précision la valeur du liquide qui rempli cette bouteille. Vous pouvez avoir confiance en moi, tout comme garder une certaine réserve. Mais vu que vous semblez apporter beaucoup d’importance à l’étiquette, cette lettre est la mienne. À vous de voir quelle valeur donner à mon récit.

Vous me dites que votre livre a cessé de trouver une plume pour écrire ? Aucune histoire ne s’arrête jamais vraiment. Elle peut avoir un coup de mou, une mauvaise passe, mais que vous le vouliez ou non, l’encre continue à couler sur les pages de votre vie. Peut-être sont-elles entachées, peut-être sont-elles à moitié blanches, sachez que même blanches, une histoire s’y lit… J’espère sincèrement que comme vous dites, l’une d’elle redonnera un coup de peps à votre récit. Avant cela, posez-vous cette question : cette page à tourner, n’est-elle pas de votre ressort, de votre unique volonté ? Ensuite, et seulement ensuite, celle que vous aimerez, et qui vous aimera, vous aidera à tenir cette plume pour vous réapprendre à écrire. N’attendez pas que les choses se fassent ou viennent à vous d’elles-mêmes, car cela risque de ne jamais arriver.

Ce qu’est l’amour ? Je vais vous dire comment je le perçois, ce qu’il me pousse à faire, et ce qu’il me fait ressentir. Il y a deux amours dans ma vie, pourtant l’un totalement différent de l’autre. J’ai enfin trouvé l’un d’eux, pas plus tard qu’hier matin. Elle est magique, et sans elle, cela ferai bien longtemps que je me serais écroulée. Pour elle, et pour lui, je cours chaque matin. Quel rapport me demanderez-vous. Et bien c’est simple. Sachez que cette femme, n’est pas originaire de Suna. J’attendais sa venue à chaque levée du soleil, et me rendait aux portes du village dans l’espoir de la voir arriver. Seulement, pour m’y rendre, j’ais défini un itinéraire bien spécifique. Lors de ma course, je passe devant chez lui, tourne aux virages qu’il emprunte et mène aux bars dans lesquels il peut se rendre. Je bifurque par son lieu de travail et longue les domiciles de ses amis. Mon trajet se termine devant ces énormes portes. C’est donc par un grand hasard que j’ai trouvé votre bouteille. Maintenant, c’en est devenu un rituel. Quoique après tout, je n’ais plus vraiment de raisons de m’y rendre, celle que j’y attendais étant arrivée… Seul ce sentiment de curiosité anime ma venue.
Enfin, pour répondre à votre question, sachez que mon cœur palpite durant toute ma course. Non pas parce que l’effort physique est intense, mais parce qu’à chaque seconde j’ais peur de le croiser, à ne pas savoir quoi lui dire, à ne pas savoir quoi faire. Faire comme si de rien était de part notre relation professionnelle ? Lui sauter dessus et lui déballer ce que j’ai sur le cœur ? Voyez comme je n’ai pas réfléchis à ce que je ferais en le voyant. Pourtant, je continue à taquiner le hasard chaque matin dans l’espoir de le croiser… Voilà ce que je considère comme étant “l’amour“.

Égoïste, vous l’êtes dans la souffrance, mais pas dans l’amour. Voilà ce que je vous reproche.
Dans un malheur, se convaincre qu’il y a pire situation est la meilleure des choses qu’il soit pour continuer à avoir de l’espoir, se relever et avancer. Continuez à vous morfondre, à vous persuadez qu’il n’y a aucune solution, et vous n’en trouverez pas…
~ Le difficile, c'est ce qui peut être fait tout de suite. L'impossible, c'est ce qui prend un peu plus de temps. George Santayana
~ Ceux qui pensent qu'il est impossible d'agir sont généralement interrompus par ceux qui agissent. James Baldwin

« L’homme vieux est sage » ou sénile. « L’homme qui a la peau sur les os est pauvre » ou anorexique. « L’homme baraqué est fort » ou il se dope et fait de la gonflette. Voyez plus loin que les apparences, car elles sont parfois trompeuses. Ne jugez pas une personne avant de la connaître. Donc pour vous, l’homme est le plus fort, et la femme ne rivalise pas. Je suis sûre que je peux trouver quelqu’une en mesure de vous prouver le contraire. Néanmoins, il est de bonne garde que de se sentir fort. Je reste convaincue que les sentiments ont plus de puissance que la force brute ou intellectuelle. Une nouvelle fois, je ne relèverais pas votre côté macho car votre jugement peut être perturbé par vos sentiments. Ou peut-être me testez-vous ? Dans tous les cas, je n’ai pas à vous juger tant qu’il ne s’agit que d’une correspondance…

Un homme ne pleure pas ? Tout comme une femme ne rote pas. Ouvrez-les yeux et voyez la vérité en face. Détrompez-vous, des hommes portent des robes, moi je n’en porte pas. Et s’il est dévisagé, n’y aurait donc t-il pas une certaine normalité ? Certes, je vous rejoins sur le point que l’éducation est souvent figée, et apporte une différence entre le garçon et la fille. Mais d’où tient-on cette règle ? Une fois encore, de nulle part. Les mœurs changent, mais doucement. Vous croiserez, surtout sur nos contrées, des femmes dont seules la coiffure et certaines courbes physiques vous indiqueront qu’elle en est une. Dans son caractère, vous verrez un homme. Pourquoi ? Tout simplement car elle a été élevée différemment, si une éducation elle a eu… Seuls des critères esthétiques différencient l’homme de la femme. Le reste, n’est que le fruit d’un passé propre à chacun. Mais changeons de sujet, cela ne me plait guère que de parler de mon passé, de mon éducation, et de tout ce qui a un rapport avec.

Êtes-vous aveugle ou sourd ? Comment pouvez-vous savoir si l’un d’eux ne trouvera pas plus de sérénité ou de bonheur que s’il avait la vue ou l’ouïe ? Je ne le sais pas moi-même, donc je ne me prononcerais pas sur ces faits qui me sont inconnus. Mais à nouveau je vous rejoins sur un point : entre survivre et vivre, la frontière est bien mince.

Comment la préserver ? Vous ne pourrez pas. Tout du moins ceci est ma réponse personnelle.