Fin de l'après-midi shopping... Et nous voilà avec tout nos articles. Rentrant dans l'appartement, je dépose les sacs dans le salon et m'installe sur le canapé, soufflant un peu. Arrivant, Yuki récupère la plupart des achats et les dépose dans sa chambre. Revenant vers moi, elle demande timidement.

"Je ... Je peux prendre une douche ?"

« Oui bien sûr, fais comme chez toi ! » lui dis-je avec un sourire amical.

S'enfermant dans la salle de bain, j'en profite pour faire légèrement le ménage au niveau des partitions qui traîne un peu partout dans l'appartement... J'aime juste faire des mélodies comme ça, par instinct... J'ai l'impression qu'elles appartiennent à mon passé, des fragments, des bribes de souvenirs qui me reviennent, même si je ne le sais pas. Oui, c'est un simple espoir... Un espoir que ma mémoire revient. Et c'est ce qu'elle fait... Elle revient. C'est encore très flou, et très imprécis, mais elle revient. C'est l'important...

Sortant de la salle de bain alors que je relis des partitions, Yuki me demande...

"Tu me joues un air de piano pendant que je prépare le repas ?"

« J'allais prendre une douche, mais je peux te faire attendre avec autre chose... ! »

Souriant, j'arrive dans la cuisine tandis qu'elle s'exclame, tout aussi enjouée.

"J'espère que vous aimez les recettes exotiques ! Je vais vous faire un plat qui vient de Mizu no Kuni ! Vous allez voir, c'est excellent !"

Apposant des sceaux un peu partout, de manière stratégique pour une écoute parfaite, je lui réponds :

« Je n'ai jamais eu l'occasion, ni même le souvenir, d'avoir manger beaucoup de chose autre que des plats de Hi no Kuni. J'ai hâte de goûter ! »

Et oui... L'Amnésie possède l'avantage -ou le désavantage- de vous faire découvrir le monde... Avec ses bonnes surprises, et ses mauvaises surprises... Apposant désormais le sceau sur mon bras, je rentre dans ma chambre et récupère un caleçon propre avec un simple bas de pyjama noir... Entrant dans la salle de bain, je libère du chakra Onkyôton et forme une mélodie entraînante le tout, sur mon bras. Grâce au sceau, les sons sont automatiquement redirigés vers la cuisine, où Yuki prépare le repas.

Après avoir finis ma douche et avoir enfilé mes habits, mis dans la panière de linge sale les autres, et mis mon peignoir blanc et bleu, je reviens en direction du salon et m'installe à mon piano. Engainant la mélodie, j'entame une autre musique... Beaucoup plus douce et reposante. Mes doigts voltiges sur les touches blanches et noires, a des rythmes différents, libérant une mélodie cristalline.

Et alors que je joue, j'entends la porte d’entrée s'ouvrir... Ryosei vient apparemment d'arriver.

Dure journée.

Comme tâche ingrate du jour, on m’a confié une nouvelle mission… Assez fatigante, il faut bien l’admettre. J’aime bien les chiens. Je n’ai absolument rien contre eux. Mais quand il faut aller leur courir après pendant des heures, ils me plaisent beaucoup moins… Oui, vous avez bien compris. Ma mission d’aujourd’hui consistait à retrouver des chiens perdus, qui appartenaient à une dame de Konoha. Bien entendu, elle en a perdu cinq, et en plus dans la forêt. Bah oui, sinon où est le challenge ? En clair… J’ai couru après cinq chiens, à travers toute la forêt de Konoha. C’était cinq caniches, qui couraient assez vite dès que je m’approchais… Et bien sûr, ils ne sont pas restés ensemble.

La mission a duré… Deux heures ? Ou peut-être trois ? Je n’en sais trop rien, mais j’étais exténué. Ça, c’est sûr. Mes talents sensoriels m’ont pas mal aidé… Et mes insectes aussi pour les attraper. Des fois, je me demande ce que je ferai sans eux. Clairement… Ils m’ont bien soutenu, et m’ont évité de trop courir après ces foutus caniches. Et surtout à les transporter… Je crois que ces chiens n’oublieront eux aussi jamais cette mission.

En tout cas, ce que je n’oublierais pas moi, c’est surtout cette femme. Elle ne m’a même pas remercié de mon travail, et s’est même énervée lorsqu’elle a vu que toute la toilette de ses chiens étaient à refaire. Que voulez-vous que j’y réponde moi… Ce n’est pas mon genre de répondre, de faire fermer sa gueule à quelqu’un… Je préfère encore me taire et laisser couler. Même si au fond de moi, c’est dans ces moments-là que je meure d’envie de littéralement exploser.

Enfin bon… Le calvaire était maintenant terminé. J’allais pouvoir rentrer à la maison, et me reposer. Même si ce n’était qu’une mission classée de rang D, elle m’a tout de même épuisé. Heureusement que je n’avais plus aucune mission de prévu, que j’allais pouvoir rentrer, manger, me doucher, et surtout dormir. C’est dans ces jours-là que m’endormir devient un rêve auquel on songe toute la journée. Et ce rêve m’était bientôt accessible… J’en trépigne d’impatience.

Et puis, depuis quelques temps, Rin m’hébergeait chez lui. Autant avouer que je suis beaucoup mieux à ses côtés, qu’avec tous les autres Aburame… Des fois, je me demande comment j’ai fait pour supporter passer quelques heures en leur compagnie. Ils me répugnent plus qu’autre chose, et quasiment aucun ne fait exception à la règle. Il n’y avait que Miko envers qui je ne ressentais aucune animosité à son égard : malgré le peu qu’elle a fait pour moi, elle ne s’en est jamais pris à moi, et a été la seule qui ait bien voulu m’héberger. Par contrainte peut-être, mais les faits sont là. Mais maintenant, ce n’était plus qu’un lointain passé…

Arrivé sur le palier, j’entrai dans l’habitation. Dès que la porte fut ouverte, une douce mélodie parvint jusqu’à mes oreilles. Rin était déjà à la maison. C’est cool ça !


- Je suis enfin rentré !


« Enfin » est un bien petit mot. Fermant la porte derrière moi, je rangeai mes affaires, tandis qu’autre chose chatouilla mes sens. Et plus précisément mon nez ce coup-ci. Ca par contre, c’est beaucoup plus inhabituel… Rin se serait-il mit à la cuisine ? Non pas que je mange mal, loin de là il me nourrit bien. Mais… Là, ça avait l’odeur de quelque chose de bien préparé… Sûrement même par une main experte.


- Ouah ! Ca sent trop bon ! Qu’est-ce qu’on mang… Oh !


Après quelques pas à travers la maison, je vis que le cordon bleu en question n’était bel et bien pas Rin. J’aurais dû m’en douter… Oui, derrière les fourneaux, il y avait une fille qui devait avoir à peu près mon âge. Je ne l’ai jamais vue… Je me demande bien qui c’est. J’avais un peu honte d’être arrivé de la sorte, et de lui avoir directement demandé ce qu’on mangeait… Alors que je ne la connaissais même pas. Même si je ne pouvais pas savoir, c’est un peu gênant…


- Ex-Excuse-moi de mon impolitesse… Je euh… Je ne m’attendais pas à voir une nouvelle tête ici… Euh… Ah, bonjour !


Ma timidité me tuera un jour ou l’autre. En tout cas, c’est gêné, je fis quelques pas pour me rapprocher d’elle.


- Aburame Ryosei, enchanté… ! Et toi ?


Je jetai un regard à Rin, un peu perdu. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait… Il y avait une inconnue chez nous qui nous prépare à manger… Et elle était sûrement bien trop jeune pour être une cuistot que le musicien aurait engagé. Mon regard se tourna de nouveau vers elle, en espérant qu’elle m’indique qui elle était. J’étais assez curieux de savoir, il faut le dire. Et j’espérais avoir les réponses que j’attendais...

Continuant ma danse musicale sur les touches blanches et noires de mon pianno, je m'évade totalement de la réalité. Un autre univers, un autre monde... Tout ce qui est autours de moi s'efface, et tout ne devient que musique. Une symphonie mélodique, transmettant une partie de moi-même... C'est une sensation magnifique, si intense, si puissante. Je me demande où j'en serai sans la musique jusqu'à ce jour... Sûrement beaucoup moins loin par rapport a là où j'en suis... Sans cet Art, je n'aurai pas rencontré nombre des connaissances que j'ai aujourd'hui.

C'est une des nombreuses raisons du pourquoi de mon amour de la musique.

Néanmoins, alors que j'enchaîne sur une autre mélodie, Yuki m'interromps.

"Ohhhhhh !!!! Une harpe !!! Tu sais en jouer aussi ?"
Je pianote tranquillement à la suite, mais restant au maximum conscient.... Il m'est assez difficile de prendre conscience du monde extérieur quand je joue. Prenant la parole entre deux notes, je lâche simplement, d'une voix mélancolique...

« Oui... C'est l'instrument de ma mère... Je crois.... Je n'ai pas beaucoup de souvenir d'elle je dois dire... Mais je me souviens que c'est son instrument. »

Ma mère... Je commence a en avoir des souvenirs de plus en plus précis. De plus en plus détaillé. Cela me rends heureux, car je récupère ma mémoire, bien que je n'ai toujours pas son nom... Je continue ma musique d'un air mélancolique, quand j'entends soudains la porte d'entrée s'ouvrir.

Ryosei découvre donc Yuki, et Yuki découvre Ryosei. En y pensant, j'habite désormais avec deux Shinobi qui ont 14 et 15 ans... Ce qui peut paraître assez étrange dans le fond, vu que j'en ai 17. Enfin... Je ne me pose pas trop de question et je laisse les choses se faire toutes seules. Une fois que Yuki me dit de prendre la parole, je me retourne et regarde Ryosei en souriant, d'un air détendu. Au moins, il ne s'inquiètera pas... Et je pense qu'il souhaite des réponses, au vu de la tête qu'il tire quand Yuki annonce qu'elle va vivre avec nous.

Je fais un large sourire, avant d'annoncer.

« Je confirme Ryosei, elle va habitée avec nous pendant quelques temps. Pour faire simple, Yuki est considéré comme un réfugié politique à Konoha... Hokage-Sama m'a chargé de m'occuper d'elle, donc de hébergée pendant quelques temps. C'est une Samui et elle est en convalescence, mais elle a insistée pour nous faire une spécialité de Mizu no Kuni...»

Il n'y a plus qu'a voir sa réaction... Mais le connaissant, je pense qu'il n'y aura aucun problème...

Tiens… ! Elle semblait tout autant gênée que moi là pour le coup. Est-elle aussi timide que moi ? C’est très possible. Il n’y avait qu’à voir à quel point elle avait rougi dès que je suis arrivé… Je me sens un peu gêné de l’avoir gêné… Mais si je commence à aller dans ce sens-là, on ne va plus s’en sortir.

La dénommée Yuki donc, me tendit la main pour me saluer. Je lui en tendis une également, écoutant ce qu’elle avait à dire. Elle semblait un peu hésitante… Et moi, assez curieux de savoir ce qu’elle voulait dire, sûrement sur la raison de sa présence ici. Et il faut dire que je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle m’annonça. Elle allait vivre ici ? Avec nous ? En entendant cette nouvelle, mes yeux s’écarquillèrent. J’étais assez surpris, surtout que je ne la connais absolument pas… Mais soit, Rin devait avoir ses raisons j’imagine.

Mon visage afficha un sourire assez surpris, voire dérouté. C’est le style de nouvelle à laquelle on ne s’attend tout simplement pas… Apprendre d’une seconde à l’autre que l’on va vivre avec une nouvelle personne, ça fait son effet. Mais, ce n’était pas déplaisant, au contraire… C’est toujours agréable de faire de nouvelles rencontres… Le tout était de vaincre ma timidité… Et ça, ce n’est pas toujours gagné.

Le musicien continua sur la lancée de la jeune fille, en m’expliquant un peu plus en détail l’histoire. Et une fois de plus, la surprise était de taille. Elle serait une Kirijin, une réfugiée politique que le Hokage aurait tenu à ce qu’elle loge ici ? Samui Yuki donc… Je dois bien avouer que là encore, la surprise était de taille. Accueillir une Kirijin chez nous… Si on m’avait dit ça ce matin, avant de partir en mission, je ne l’aurais pas cru. Et pourtant, c’est bien ce qui est arrivé. Enfin… Elle n’avait pas du tout l’air méchante, et je n’avais rien de personnel contre sa nation…


- Je vois… ! Bon bah, bienvenue à la maison, Yuki ! J’espère que tu te plairas à Konoha, et chez nous. Je ne sais pas si tu as eu le temps d’un peu visiter, mais… Tu verras, il y a pas mal de choses à faire dans le coin !


Arborant un sourire enfantin sur mon visage, je lui répondis ensuite quant à sa question culinaire.


- Oui, j’aime bien ! J’ai hâte de goûter à une spécialité de ton pays… !


Il faut dire que je ne me suis jamais rendu au pays de l’eau… Et de ce fait, je n’ai jamais goûté à une spécialité de ce pays. C’était l’occasion pour rattraper cela. Et vu l’odeur de cette cuisine… Ça ne pouvait être que bon !


- Mais tu ne devrais pas un peu te ménager, si tu es en convalescence ? Je peux peut-être t’aider… ? Je ne suis pas très bon cuisinier, mais y a peut-être moyen que je t’aide… Non ?


Ça serait la moindre des choses… Surtout si elle est en convalescence. Je me vois mal la laisser derrière les fourneaux, surtout que c’est nous qui l’accueillons en plus. En tout cas, niveau timidité, je m’en sortais un peu mieux que ce que je m’étais imaginé. Y a encore du chemin à faire cependant…

- Ha… Je vois.


Gaffe ? Possible. À vrai dire, je ne m’étais même pas dit qu’elle pourrait être assez limitée dans ses déplacements au sein de Konoha. C’est vrai qu’elle restait une Kirijin après tout, et qu’on ne peut pas la laisser complètement en liberté, sans aucune surveillance. J’ai parlé un peu trop vite, et sans réfléchir. Je la vois reprendre la cuisine, tout en restant silencieuse. Oui… J’ai probablement gaffé. Heureusement pour moi, la suite se passa bien mieux. Même si elle refusait mon aide, elle me rassura en me faisant savoir que tout allait bien. Tant mieux alors.

En tout cas, pour ce qui est de l’hôpital, je ne pouvais que la comprendre. Moi aussi, la dernière fois que j’ai pu sortir de mon lit d’hôpital, j’en ai profité un maximum… Rin devait s’en souvenir d’ailleurs. Je m’en veux toujours un peu pour ce qui est arrivé. Si j’étais resté plus calme, il aurait guéri plus vite. Je me console en me disant que maintenant, tout était fini, et que nous étions tous sortis de cet horrible bâtiment… Mais bon, quand même. J’en garde un assez mauvais souvenir. Déjà que je n’aime pas les hôpitaux à la base… Voilà quoi.


- T’es sûre, hein ? Bon, je te fais confiance, mais si ça ne va pas dis-le nous… !


Même si elle était une ennemie de par sa nation, cette fille m’inspirait plutôt confiance. Je ne sais pas si c’est moi qui suis bien trop naïf, mais elle respirait l’innocence. Et puis, si Rin l’héberge ici, c’est qu’on peut tout de même ne pas trop s’en méfier. Il faudrait que je lui demande ce qu’il en pense un de ces quatre… Et pas devant elle, si possible. Cela marquerait un peu mal.

Elle enchaîna bien assez vite, me proposant de me mettre à l’aise, et de me faire un cocktail aux fruits. Wooh… Il faut qu’on la garde celle-là. Avec elle, fini les boîtes de conserve. Vraiment.


- Avec plaisir !


Lui souriant, j’allai m’installer. C’est vrai que cette mission m’avait un peu épuisé… Non pas par sa difficulté, mais bien par la tournure qu’elle a pris. Courir après des chiens, ce n’est vraiment pas mon truc.

D’ailleurs, en parlant de mission…


- Au fait Rin, tiens !


Je lui tendis son parchemin, celui qu’il me prête de temps en temps. Depuis qu’il m’a promis de m’apprendre à faire de la guitare, je me balade de temps en temps avec pour jouer quand j’en ai l’occasion.


- J’ai passé l’après-midi à courir après des chiens… Ingrate mission, encore une fois. Du coup, j’ai voulu essayer de jouer un peu pour les amadouer, mais ça les a plus fait fuir qu’autre chose. Je crois que je ne suis pas encore au point… !


J’en ris, même si ça me déplaisait un peu tout de même. Peut-être que les chiens ne savent pas reconnaître une bonne musique d’une mauvaise ? Ouais, nan, ne me cherchons pas d’excuse… J’ai fait fuir des caniches en jouant. Je n’allais pas le digérer de sitôt.

Je m’emmêlai les doigts les uns dans les autres, tout en souriant innocemment.


- Il faudra reprendre quelques petits trucs, si tu veux bien…


Je ne suis pas doué, que voulez-vous ? Je n’étais pas très prédestiné à ça…

Soudain, une petite idée me traversa l’esprit. Pourquoi pas…


- Ah, et à l’occasion, Yuki pourrait se joindre à nous ! Non ? Qu’en penses-tu ? C’est un super professeur tu verras !

« J'en prends un si possible »

Après tout, un coktail ne se refuse pas. Alors que les sons des notes de piano résonnent dans tout l'appartement, accompagnant la conversation des deux jeunes adolescent, Ryosei se dirige vers moi et me tends mon parchemin d'invocation... Pour mes instruments. Je lui souris et le récupère tandis qu'il m'explique le pourquoi de son emprunt. Et je dois dire que je rigole un peu en entendant son périple ! Faire fuir des chiens en jouant au lieu de les amadouer... ! Je dois dire que je reconnais bien là le style de Ryosei... Et sa malchance continuelle. En tout les cas, je repose mon parchemin et je continue mon jeu avant de répondre en riant un peu...

« Pas de soucis ! Mais je te l'ai déjà dis, ton soucis, c'est que tu joues avec ta tête. Ce n'est pas jouer, mais travailler la musique. Joue avec ton cœur, et là, ça ira mieux. »

Et alors que je fais défilé les notes, la proposition de Ryosei me laisse sous le choc.... Moi, faire le professeur ? Un Bon professeur en plus ? Le son s'arrête net, coupant la mélodie, tandis que je reprends juste après...

« Euh... Je ne suis pas si bon professeur que tu ne le fais entendre. Je peux vous apprendre quelques bases mais... Enfin... Si Yuki veut en profiter pour apprendre un instrument, pourquoi pas. Je sais à peu près tous les manier, donc fait ton choix. »

Je dois dire qu'avec tout les instruments présent dans mon appartement, il y avait l'embarras du choix... Et pas qu'un peu ! En passant par la guitare acoustique, le piano, la harpe et le violon, sans oublier la flûte traversière... En bref, une tonne d'instrument en tout genre dont le savoir me viens tout droit de mon mystérieux passé. Sirotant mon délicieux cocktail, j'observe les inspections de Yuki sur tout les instruments, les passants tous au crible fin. Pour m'a part, je m'installe aussi sur le canapé... Et comme je l'avais pensé, elle s'arrête devant la harpe. Voir cet instrument m’apaise toujours autant, et je ne parle même pas du son qu'elle produit.

En tout les cas, je me relève, regardant Ryosei d'un air compris. Il le sait très bien, cet instrument viens de ma mère et il possède une... Certaine importance pour moi. Je n'en joue que dans les moments difficile, quand j'ai du mal à trouver le sommeil par exemple. En tout les cas, à chaque fois que je touche celui-ci, cela me fait quelque chose d'indescriptible. Une sensation... Très étrange. Impossible à décrire. Me mettant en position, je passe délicatement mes mains sur les cordes, les faisant très légèrement vibrer... Et je commence cette mélodie.

Mes doigts frétillent sur les cordes, jouant une mélodie d'espoir. Douce, reposante, apaisante... Elle possède une chose qui m'est indescriptible. Via celle-ci, j'ai l'impression de transmettre... Ce que je ressens directement. Ce message impossible à traduire dans notre langue. Celui que même si les nuages sombres de la noirceur couvrent le ciel de nos cœurs, derrière ceux-ci, subsistent le soleil de l'espoir. Celui qui se trouve toujours plus haut que tout.... Celui qui percera un jour les nuages noirs du monde et l'emplira de bonheur.

Celui qui, peut-être... Me rendra la mémoire.