Aizen ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il l'entendit parler d’orgueil ou encore d'estime de soi, en effet il savait pertinemment qu'il avait affaire à un vrai combattant voir pire à un sanguin. Après tout il était un peu près pareil quelques mois en arrière, et ce jusqu'à ce qu'il goutte aux joies de l'argent facile que lui procurait son petit royaume personnel. En effet il courrait cent fois moins de risques désormais avec qui plus des revenus tellement plus élevés qu'il ferait des envieux même chez les plus aguerris des Jônin de Kiri. Alors à quoi bon risquer sa vie chaque jour qui passe dans une profession où il en retire beaucoup moins d'avantages. Ainsi même lorsqu'il tenta de le prendre par les sentiments en parlant de son senseï, le Jisetsu en retraite anticipée lui portait toujours aussi peu d'intérêt. A vrai dire la seule chose positive qui se dégagea de cette situation était le fait qu'il ait finalement désactivé ses pupilles en évitant au passage de possibles lourds dégâts dans sa boutique. En ce qui concerne maintenant les négatives, la plus majeure était qu'un parfait inconnu se permettait de rentrer dans son commerce en lui crachant limite au visage et en prenant surtout un air des plus arrogants, en bref deux choses que Aizen n'avait jamais pu supporter.

C'est donc à ce moment qu'il s'apprêtait à lui rabattre un peu le caquet, tout du moins jusqu'à ce qu'il apprenne que ce si antipathique ninja était envoyé par nul autre que le Conseil de leur clan. Ces derniers étant clairement les personnes qu'il détestait autant que les Samui. Le seul ennui maintenant c'est que c'était le Yondaime qui l'avait placé en tant que représentant des Jisetsu, et au vu de sa disparition il ne pouvait plus se permettre d'ignorer cette bande de vieux comploteurs sans risquer d'éventuels représailles. De plus le hasard avait voulu qu'on lui envoie son élève pour tenter de le ramener dans la norme du clan, à croire que le destin se foutait de lui une fois de plus. Regardant Demon droit dans les yeux avec un air bien pensif, il était enfin de compte en train de peser le pour et le contre dans sa tête. Car si ces empêcheurs de tourner en rond n'avaient aucun moyen légal de mettre fin à ses activités, ils avaient désormais suffisamment de poids pour le virer de son poste politique alors que c'est justement ce dernier qui lui avait permis d'arriver aussi loin dans son activité.

C'est donc avec une certaine teinte d'amertume qu'il lui donna une réponse:

"Si le clan y tient tant que ça j'accepte de reprendre du service."

Un choix qui pouvait un peu trop facile dans un premier temps, si ce n'est que d'un coup ses yeux s'emplirent d'une vague de détermination et de fureur:

"Mais à mes conditions ! De un tu vas me faire le plaisir de dégager, et de deux il est hors de question que j'abandonne ma pauvre vie de commerçant comme tu dis. Si tu tiens à servir toute ta vie de chair à canon c'est ton problème, mais ne vient pas déverser ensuite ta colère sur ceux qui ont été plus malin que toi."