"Ao Rin, Shinobi de la feuille, vous êtes consigné aux Portes du Villages jusqu'à Nouvel Ordre"

Voila, c'étais mes ordres. Je m'ennuis déjà profondément. Une journée, voir plusieurs jours, aux portes du villages. En tant de guerre, cela peut être excitant... Mais vu l'Ambiance qui règne ici, c'est plutôt désolant. Je tourne la tête et remarque les autres shinobis consignés avec moi. Eux aussi on l'air de s'ennuyer... Et genre de s'emmerder grave. La porte est déserte... Normal, en temps de guerre, je doute que quelqu'un sorte mis à part les marchands, et encore, sous haute-Surveillance. Pour remplir ma mission, j'avais pris mon équipement de ninja habituel. Un T-Shirt noir, avec une veste protectrice d'un blanc cassé, une écharpe bleu marine, un pantalon avec les renforcements stratégiques, et des chaussures souples pour une grande mobilité. Ma sacoche solidement accrochée à ma cuisse droite, ainsi que mon casque d'insonorisation partiel.  Rien a voir avec les autres Konohajin... Non, vraiment, seul mon bandeau sur mon bras gauche indique que j'appartiens à Konoha...

Je décide donc de sortir ma flûte traversière. Noir, fine,extrêmement bien taillé et surtout très résistante... Très très résistante. Je doute que quelque chose la brise un jour. C'est une des seules choses qu'il me reste de ma vie "d'avant", et faire un morceau les réveilleront un peu... J'imagine... De toute manière, le risque d'embuscade est quasi-nulle. Pas besoin de signifier que toutes les portes du village sont gardées, et que tout le monde le sait ? Si ? Et bien c'est chose faite.

Après m'être donné bonne conscience, je commence à jouer un air simple, motivant, joyeux... Un peu paradoxal en période de guerre, et donc en période triste, mais je crois que cela ne peut faire que du bien au moral des troupes. Quel surprise, l'effet est immédiat. Cela réveille pas mal de shinobi qui s'avance discrètement pour mieux écouter. Des sourires se font voir, et la bonne humeur nous reprends. Certaines conversations commence même a émergées. Quelques mots, quelques sourires, c'est réellement motivants pour un musicien. Malheureusement de courte durée.
Quelques minutes plus tard... Une phrase résonne dans l'air:

Shinobi: -Quelqu'un ! Là !... Elle porte le bandeau frontal de Kiri. Cherchez les équipes de l'Anbu !

Aussi vite dit, aussi vite fait. Me voila seul avec 3 autres ninja pour accueillir notre chère invitée. Et surtout la retenir... Vous m'avez vu, moi ? Un simple Genin retenir l'envoyée de Kiri négocier la libération de leur précieux Mizukage ? En plus elle voyage seule... Cela doit-être témoin de sa puissance. Brr... J'en ai froid dans le dos.

Et je vous assure ma surprise... Cette fille est plus petite que moi, et semble également beaucoup plus jeune. D'une apparence plutôt frêle, le teint laiteux et des yeux d'un bleu cristallin semblable aux miens. La seule réelle chose que je peux noté, c'est son tatouage, peut-être un sceau, sur la partie gauche de son visage. Pourtant, je sens autour d'elle son aura déterminée. Je m'avance donc par défaut, vu que personne ne souhaite lui parler (Et surtout que vu que je suis amnésique et donc, sans aucune animosité envers les autres villages, on dit que c'est moi le plus apte à "faire la première approche"). Une fois à mon niveau, je m'avance donc vers le centre de la porte d'un air amicale, totalement dépourvu d'animosité. Même si je suis sur mes gardes, elle n'a aucun intérêt d'essayer une attaque frontale, elle mourrait si elle tentait quelque chose. Où disons que ses chances de survies sont incroyablement réduites.
Une fois à ma hauteur, je prends la parole, tout en ayant préalablement réduit la puissance de mon casque au maximum pour une identification et vérification vocale maximum.

-Salut Kirijin. Bienvenu à Konoha. J'espère que vous avez fait bon voyage, sans trop de soucis sur votre route ?

En effet, vu son état, aucun combat à signaler.

-J'imagine que vous êtes aussi ici pour les négociations ? Êtes-vous seule ? 

J'espère qu'elle est seule... Vraiment.

Petites infos:

Le vent glissait, effleurant mes mains, dessinant des arabesques autour de moi. Journée tranquille d'une observation silencieuse, je mesurais la quiétude d'une matinée calme qui réveillait doucement Konoha. Debout sur l'un des toits qui bordaient les remparts du village de la Feuille, les pieds campés sur la surface du toit, mes prunelles accompagnaient le mouvement d'un soleil se levant, et la démarcation entre les ombres de la nuit et d'une nouvelle journée se signait par l’élévation de la lumière ; et les ténèbres nocturnes qui disparaissaient petit à petit, s'enfonçant dans le contraste des bâtiments aux formes les ayant vus naître.

Le vent effleurait, soulevant mes mèches dans des mouvements éparses, et je me retournais, plongeant mes yeux vers l'immensité des forêts et des collines qui bordaient le village. Et puis, le temps d'un battement de paupière, et dans un claquement de vêtement, trois ninja filèrent à côté de moi, cassant le rythme du vent dans la violence de leur déplacement. Une demie-seconde d'analyse de leurs masques faciaux m'apprit qu'ils étaient des services secrets. Ils se dirigeaient vers les portes de Konoha. Soit. Je bondissais à leur suite, imitant leur déplacement pour les accompagner. Ils plongèrent dans le vide, et crochetant du bout des doigts une barrière de sécurité de terrasse, je vins heurter le sol, mes semelles claquant dans la poussière. Les membres du service secret couraient vers les portes, et sans perdre de temps, je les suivais, la mâchoire crispée. Que se passait-il, pour qu'il y ait besoin d'utiliser les services de ces types-là ?

(…)

Ils sont arrivés avant moi, et il y a un garçon aux cheveux bleus qui se tient face à elle. Elle est venue à dos de cheval, car son coursier à le poitrail encore palpitant d'un effort effectué. J'attéris en silence, derrière les membre de l'ANBU, qui après une brève introspection, m'ignorent, concentrés sur la nouvelle arrivante, que je dévisageais, laissant mes prunelles glisser sur elle. Elle était une gamine. Une gamine à dos de cheval, arrivé de Kiri, à en juger son bandeau frontal. Je m'avançais jusqu'au garçon aux cheveux bleus, croisant les bras sur ma poitrine.

« Salut Kirijin. Bienvenu à Konoha. J'espère que vous avez fait bon voyage, sans trop de soucis sur votre route ? »

A moins d'être une experte en ninjutsu médical, elle ne présentait aucune blessure, aucun heurt, aucune égratignure, et je doutais qu'elle ait le moindre souci à venir jusqu'ici. Et de ce fait, cela pouvait représenter un indice sur ce qu'elle était, quoique j'ignorais encore son réel potentiel. Mes prunelles glissant sur ses mains, sur ses armes, sur son visage contrarié, je laissais un sourire moqueur étirer mes lèvres. Bien.

« J'imagine que vous êtes aussi ici pour les négociations ? Êtes-vous seule ? »

La question avait le mérite de tenir la conversation, mais ne présentait aucun avantage stratégique. Quoique je savais que les membres du service secret, derrière nous, s'était chargé d'anticiper chacun des mouvements possibles de la gamine. Et qu'ils avaient déjà scruté les alentours dans la recherche d'une présence tiers. Je ne pensais pas qu'il y ait à nous inquiéter de ce fait ; sinon les ANBU ne l'aurais jamais laissé faire un pas de plus. Après un bref échange de regard avec un des type masqués, je me tournais vers la demoiselle.

« Bienvenue à Konoha. Je vous prierais de décliner votre identité. »

Les membres de l'ANBU vérifieraient de cette manière la crédibilité de son discours. Je me chargerais de simple catalyseur durant l'échange, en veillant peut-être à ce que cela ne déborde pas ; car je n'appréciais pas l'idée qu'une inconnue, aussi jeune soit-elle, se tienne aux portes de Konoha avec un flux aussi négatif. Elle n'était pas dans les dispositions formelles d'un calme et d'une attitude politique que réclamait la formalité de cette situation, et s'il fallait intervenir, je savais qu'il y aurait risque qu'un conflit éclate. Soit. Je décroisais les bras, et me détournais lentement.

« Si vous voulez bien me suivre. »

De longues secondes... Un long instant. Elle me fixe, simplement. Simplement, mais avec une haine brûlante dans son regard. La haine signifiant qu'elle veut simplement mettre fin à notre vie, à tous. Voir le village succomber sous le sang, la haine, la peur, le feu, et la destruction. Son annihilation totale. Ou regarde-t-elle une autre personne à travers moi ? Une personne qui a déclenchée cette soif de sang, cette personne qu'elle veut voir mourir. 

Est-ce cela les aléas de la guerre ?... De la haine, du sang et de la destruction engendrant encore plus de haine, de sang, et de destruction ?

Son silence en dit long... Elle n'est pas là pour rire, ni même pour faire un effort de négociation. Elle est là pour le Mizukage, et sa libération, comme je suis là pour la retenir et servir d'intermédiaire.
J'entends enfin l'équipe de ANBU arriver... C'est alors que je remarque une deuxième personne, à côté de moi... Elle n'était pas prévue. Qu'est-ce qu'il fait là ? Il ne fait pas parti des forces Spéciales, ni des Forces de Surveillances actuelles de la Grande Porte Est, alors... Qu'est-ce qu'il fait là ? Je garde tout de même un air naturel. Rien ne ce passe comme prévu...

« Bienvenue à Konoha. Je vous prierais de décliner votre identité. »

Je rêve, qui a fait venir une personne portant une si grande animosité dans sa voix ? Ce n'est ni le lieu, ni le moment de mettre le feu aux poudres. Je laisse néanmoins couler, de toute manière, je n'ai pas le choix. La situation est délicate... Et alors que je vois ma jeune interlocutrice descendre de son cheval, je l'entends soupirer un détail... Un détail qui changera tout de la vision que j'ai de cette jeune fille, et de la tournure des événements...

"J'arrive grand frère ..."

Grand frère ? Quoi ?! C'est la... Petite sœur du Mizukage ? Ce n'est logiquement pas possible. Les dirigeants de fortune de Kirigakure n'auraient pas pris le risque de voir un membre de la famille du Mizukage faire les négociations. Les sentiments qu'elle lui porte sont trop fort et intense pour une négociation, et son risque de capture trop grand. Et même si ils auraient acceptés, elle n'aurait pas était toute seule.

"Je suis ici pour voir l'hokage et ... le mizukage ... !"

Un autre soupir s'échappe, pendant qu'elle me fixe intensément. Toujours de ce regard glacé, dirigé vers une autre personne. Elle répond ensuite, d'une voix étrangement timide...

"Si je n'avais pas été seule, je pense que les unités spéciales de votre village se seraient déjà chargées de ramener au grand jour ce que je cacherai !"

Aouch... Elle marque un point... Mais elle prend des risques... Déjà le risque que l'autre directe mette le feu aux poudres... Et aussi la quasi-vérification que ce n'est pas l'envoyée du village de la brume... Mais si ce n'est pas elle... Qui est-elle ? Pourquoi est-elle là ? Elle prend des énormes risques de venir jusqu'ici... Elle annonce ensuite: 

"Je préfère garder mon identité à la discrétion de l'hokage si vous me le permettez. Dites-lui uniquement que je réponds à l'invitation qu'il a envoyée à l'ensemble de la population des îles de la brume !"

Et le tout d'une voix assez pénible, témoignant d'une grande fatigue... Je note aussi une pointe d'inquiétude... Ce qui me met encore plus le doute sur la véracité de ses dires... Le fait de ne pas vouloir révélé son identité a aussi quelque chose de louche. Généralement, un envoyé se présente en arrivant à destination (j'ai beaucoup lu lors de ma convalescence).

« Si vous voulez bien me suivre. »

Et voila qu'il recommence. Une autre initiative... Je reprend tout de suite après lui.

-Je vais m'en occuper, cher camarade. *Je lâche un sourire, mais fixe mon interlocuteur d'un air compris* Venez, je dois vous faire remplir un simple formulaire aux portes pour votre accès au village... Même si il sera surveillé au vu des circonstances. 

Je m'avance vers mon poste où se trouve tout les formulaire... En vérité, les ordres sont différents: Il faut que le diplomate soit escorté jusqu'au bureau du Hokage dans les plus brefs délais...J'espère que les shinobis des feuilles auront compris: cette personne... Je ne pense pas qu'elle soit ce qu'elle revendique être. Néanmoins, il fallait garder notre calme, surtout toi... Personne qui n'a rien à faire ici.

« Je suis ici pour voir l'hokage et ... le mizukage ... ! »

Justement, marmonnais-je, on ne peut pas laisser entrer n'importe qui imposant ses volontés auprès de l'instance politique de notre village, mademoiselle. Il s'agirait d'inconscience dans le cas contraire, je suis sûr que vous comprendrez. Vous feriez de même dans l'inverse de la situation, si vous aviez à protéger le Mizukage.

Las du comportement vaguement puéril de la kunoichi anonyme, je décroisais les bras, venant simplement glisser les mains dans les poches. Le zanshin d'un esprit équilibré avait refait surface, et je n'éprouvais plus cette sensation de danger. Qu'importait, à mes yeux, que l'on me trouve hautain ou emmerdant, j'avais à défendre le Village de la Feuille, comme n'importe qui ici, et au vu de la suite des choses, il me sembla que le garçon aux cheveux bleus qui décidait de prendre le rôle de tête dans le mouvement de la situation ne cernait pas exactement le nœud du problème. L'important n'était pas le nombre de courbettes à faire pour amadouer un ennemi passablement dangereux, songeais-je en venant me ranger à côté d'eux. L'important n'était pas de se sentir blessé par la langue d'une gamine de quatorze ans, mais simplement de cerner quelles étaient les failles d'une adversité qui s'opposait à la sécurité de Konoha. Et un individu provenant directement d'un pays en situation de conflictualité avec nous ne représentait pas la plus sûre des visites.

Seulement, ces deux-là s'associaient dans une bêtise enfantine. Je soupirais. Soit. Un enfant n'était dangereux que contre ceux qui ne savaient pas gérer les pleurs et les caprices. Je supposais qu'il n'y avait rien de plus à craindre, auquel cas les ANBU auraient interdits d'autres mouvements, et l'aurait raccompagné jusqu'à la sortie du village. Un sourire doux étira mes lèvres, pendant que je marchais à côté du garçon aux cheveux bleus. Son casque m'interrogeais ; j'étais à peu près de le connaître, et de l'avoir déjà vu quelque part. Et puis ; le souvenir de mon passage, hier, dans l'aile est de l'hôpital, dans les services intensifs, et les patients souffrant des troubles de l'audition. Je m'approchais du garçon.

« Dis ? Ton casque, il ne te servirait pas à te protéger auditivement ? »

Raito était au QG parlant avec une jolie jeune fille du village. Une jônin elle aussi. L'Hayashi essayait de la convaincre d'abandonner son dîner familiale pour passer la soirée avec lui. Malgré la proposition alléchante, elle devait refuser, son oncle et sa tante venait d'arriver au village, et elle ne les voyait pas souvent. Le Konohajin s'avoua vaincu, et il alla s'assoir boire un soda. Un ANBU vint cependant l'interrompre dans sa pause. Il semblait presque inquiet. Il lui expliqua la situation aux portes du village. Deux de ses élèves avaient interceptés une Kirijin. Raito ne pouvait pas les laisser se débrouiller tout seul, du moins sans surveillance, le contexte politique était trop tendu pour plaisanter avec les Kirijins. Raito hésita à porter son masque, et finalement il se dit que ce n'était pas la peine, il préférait pouvoir parler en toute tranquillité avec ses élèves. L'Hayashi arriva rapidement au portes, restant à distance sur un toit pour être à la fois assez proche pour entendre et voir ce qu'il se passait, et assez loin pour ne pas être vu. Les deux genins semblaient tous les deux heureux de cette arrivée, et Raito pouvait le comprendre, ils devaient juste faire attention à ne pas paraître trop inexpérimentés devant un ennemi potentiel. Le jônin décida de ne pas intervenir, pas encore, malgré tout, ils se débrouillaient bien. Ils partirent en direction du bureau de l'Hokage. Raito s'apprêtait à les suivre de loin quand un ANBU vint de nouveau l'interrompre. On avait déceler une présence aux alentours du village. D'après la puissance que les senseurs avaient évalué, c'était un jônin. L'Hayashi ordonna qu'on ne fasse aucune opposition, il voulait voir ce que cet inconnu était venu faire à Konoha. Il était à peu près sûr que sa venue était liée à celle de la Kirijin.

Quelques minutes après, un homme avec un chapeau de pailles entra au village. Comme Raito l'avait ordonnée, aucune opposition ne se présenta à lui. L'Hayashi ne pouvait pas voir pour l'instant distinctement son visage. Mais d'après sa carrure, il semblait avoir la cinquantaine. Le jônin ne fit rien, et attendit que l'inconnu agisse. Il ne fallut que quelques minutes pour que ce-dernier dévoile enfin la raison de sa venue. Comme le Konohajin l'avait pressenti, l'homme au chapeau s'était infiltré dans le village pour rejoindre la Kirijin. Il devait sûrement l'être lui aussi. L'Hayashi ne pouvait pas laisser les deux genins seuls en présence de ninjas aussi puissants. Le jeune homme au chakra rouge sauta du toit et arriva juste en face de la jolie Kirijin et de... Kakeshuou. Un demi-sourire apparut sur le visage du jônin.

- Oh mais quel plaisir de te revoir Kakeshuou. Alors comme ça tu es venu rattraper la jolie demoiselle que voici ? Aurait-elle agit de son propre chef ? Mademoiselle j'ai entendu que vous vouliez garder votre identité secrète, je peux le comprendre, mais vous devez aussi comprendre que dans le contexte d'aujourd'hui, il nous ait difficile de vous faire confiance. Pour votre sécurité, et celle de mes compatriotes, je vais me charger de votre escorte. Quant à toi Kakeshuou, ton intrusion dans le village, et tes actions dans cette guerre, font que je n'ai pas confiance en toi. A moins que l'Hokage le désir, tu ne le rencontreras pas.

Raito se tourna vers les deux genins.

- Vous deux, allez prévenir On' qu'on a des invités de Kiri, et rejoignez-nous ensuite.

L'Hayashi attendait la réaction de tout le monde avant de diriger la petite troupe. Il voulait rester un peu seul avec les Kirijins pour s'assurer que leur venue n'était pas de nature belliqueuse. Il ne voulait pas non plus mettre hors course les deux autres Konohajins, qui même s'ils étaient genins, méritaient de faire leurs preuves.

Je lis le formulaire précédemment remplis par la jeune femme. Un formulaire bateau mais qui avait son importance dans cette situation, une grande importance. Après tout, plus on en sait, mieux on peut être préparé, et c'est exactement ce que je compte faire . Yuki, Chûnin du village de Kiri, 13 ans, en mission diplomatique. Nous partons donc en direction du bâtiment de l'Hokage, sans être arrêté par les Forces Spéciales, ni même interpellés, et sous une bonne garde tout de même. Même si nous sommes que deux en apparence, il doit y avoir... 6 où 7 groupes de l'Anbu au-dessus de nos têtes. Je remet mon casque au niveau le plus bas que je puis supporté. De quoi capter quelques mots et murmures aux alentours... Alors que je continu tranquillement en observant la charmante écriture de la Kirijiin, mon partenaire de fortune me posa une question:

« Dis ? Ton casque, il ne te servirait pas à te protéger auditivement ? »

Seul un ninja médecin de Konoha, où un patient, peuvent détenir cette information... Je suppose donc que c'est un médecin... Un médecin Ninja.

-Si effectivement... C'est ça d'avoir une ouïe trop fine, on ne supporte plus grand bruit !

Alors que nous avançons, je mime une balade de santé. En vérité, j'observe avec attention les mouvements des toits. Les unités spéciales se mettent en mouvements... Étrange, mis à part que je sais que Yuki est une imposture, il n'y a pas de quoi avoir tant d'agitation...

~ Pas... réalises... nous mets...danger. 

J'écoute plus attentivement ces voix... Elle ne me dit rien, et c'est comme un murmure dans la foule. J'ai un très mauvais pressentiment.

~Nous, notre Clan... Village ! … Désormais... deux vies en charge … Fais attention... tu fais … .

Je me retourne, et vois un homme avec un chapeau de paille, très proche de notre "diplomate" prendre la parole.

~ Serait-il possible d’accélérer le pas et de nous mener directement au Hokage ? Le village a été long, mais plus que cela, nous sommes concernés par le sort du prisonnier.

Je sert ma flûte dans ma main... Avant de lui répondre d'un ton neutre, calme, bien que le stress soit présent.

-Malheureusement, je ne crois pas... dis-je d'un ton amical. Votre intrusion et votre impatience n'est pas de mise dans une situation pareil, vous ne croyez pas ? 

En faite, j'essaye de tenir un maximum le calme de tout les partis. D'un côté, je ne peux pas accéléré le pas et mettre notre Hokage en danger, d'un autre, une riposte violente signerai l'échec des négociations, et des dommages collatéraux interne au village. Je dois être très calme et peser chacun de mes mots. Un mot de travers, et je peux réveiller une haine violente... Mais je n'ai pas le temps de dire une autre phrase que mon Sensei débarque des toits, et se pose juste devant nous, puis prend rapidement la parole.

- Oh mais quel plaisir de te revoir Kakeshuou. Alors comme ça tu es venu rattraper la jolie demoiselle que voici ? Aurait-elle agit de son propre chef ? Mademoiselle j'ai entendu que vous vouliez garder votre identité secrète, je peux le comprendre, mais vous devez aussi comprendre que dans le contexte d'aujourd'hui, il nous ait difficile de vous faire confiance. Pour votre sécurité, et celle de mes compatriotes, je vais me charger de votre escorte. Quant à toi Kakeshuou, ton intrusion dans le village, et tes actions dans cette guerre, font que je n'ai pas confiance en toi. A moins que l'Hokage le désir, tu ne le rencontreras pas.

Enfin secrète... Ce n'étais plus trop secret. Je possède le formulaire qu'elle avait remplis de sa main, bien qu'elle est peut-être mentis. Mon maître se tourna vers nous deux.

- Vous deux, allez prévenir On' qu'on a des invités de Kiri, et rejoignez-nous ensuite.

On dit généralement qu'un ninja doit faire preuve de discernement. Et c'est maintenant que je dois en faire preuve, de discernement. Raito-San est fort, je n'ai pas de doute là-dessus, mais ces deux kirijin semble tout aussi puissant. De plus, je dispose d'Ordre clair: Je dois faire l'escorte. Mais actuellement, je possède des informations peut-être vitale, et que personne ne possède. Oui, je vais faire ça. Je vais rapidement rejoindre Hokage-Sama, et lui ferai un rapport de la situation, Raito-Sensei devrai pouvoir se débrouiller seul pendant un instant... Enfin je l'espère. Je regarde ensuite la Kirijin d'un air déçu... Je pensais réellement que c'était une bonne personne. Enfin... Je me méfierai plus à l'avenir.

-Bien, Sensei.

Et me voila partis comme une flèche, sans attendre mon camarade de fortune. Si il ne suivait pas le rythme, tant pis pour lui. Je n'avais pas le temps d'attendre, chaque seconde compte. Nous ne sommes plus très loin du bureau de l'Hokage, et je vais bientôt rencontrer une personne que j'admire réellement pour la première fois: Myakudou Onpu, le Rokudaime Hokage.

****

J'arrive enfin au bureau de l'Hokage, et je toque...

-Entrez.

J'entre donc... Je n'ai aucune idée de comment faire, vraiment aucune. Cette situation est un peu exceptionnelle pour moi, et surtout nouvelle. Je m'avance donc, et m'incline devant cet important personnage, avant de prendre une grande inspiration:

-Excusez Maître Hogake-Sama. Mais la situation est critique. Cela concerne ma mission d'amener la diplomate jusqu'à vous et votre appel pour les négociations à propos du Yondaime Mizukage.

Je suis sur d'avoir son entière attention désormais.

-Une Kirijin répondant au nom de Yuki, chûnin de Kiri, c'est présentée à nous comme la diplomate en question, répondant à votre appel. Je peux vous assurez, Hokage-Sama, qu'il n'en ai rien. Le fais qu'elle ne souhaite pas révélé son nom de famille indique qu'elle n'est pas l'envoyé de Kiri, un réel diplomate n'aurai pas prit ce risque. Je peux aussi dire de source sûr qu'elle détient des liens très fort avec le Mizukage, peut-être même des liens familiaux. La personne à côté de moi, que je suppose être un Ninja médecin, est intervenu, sans incidence pour autant. Alors que nous étions en route vers votre bureau, une personne répondant au nom de Kakeshuou c'est infiltré dans le village. C'est un Kirijin qui viens du même clan que Yuki et qui à confirmé qu'elle n'est ici que de son propre chef, ainsi qu'ils se sentent concernés, de façon personnel, du sort de leur Kage. C'est ainsi que mon Maître, et votre élève: Hayashi Raito est intervenu et m'a demandé de venir vous prévenir. Ayant des informations que, je suppose, seul moi dispose actuellement, je suis venus aussi vite que j'ai pu. A l'heure où je vous parle, il est en présence des deux Kirijin avec deux équipes de l'Anbu embusqués. Mon maître a aussi formulé la demande de le rejoindre juste après vous avoir fait mon rapport. Nous attendons votre décision, Hokage-Sama. 

J'espère... Sincèrement, avoir bien fait mon premier rapport improvisé à notre Hokage... Tenez-bon, Raito-Sensei, j'arrive très vite.

Que d'excitation, que d'anxiété dans le discours de ce petiot, l'élève de l'élève. Il ne manquait pas de style, du reste sa petite flûte ne passait pas inaperçue aux yeux d'un mélomane comme Onpu, pas moins que son casque. Cet Ao Rin était donc audiophile lui aussi ?
Si tel était le cas, il avait encore beaucoup à apprendre : un véritable expert aurait certainement remarqué les sceaux-microphones disposés de part et d'autre des remparts. L'environnement sonore entourant le village était capté et traité en permanence par une équipe d'ANBU spécialisée et transmise au Rokudaime sous forme de courts messages télépathiques. Aussi, le début du rapport de Rin était déjà connu du luthier, de façon plus ou moins approximative.

- Merci pour ces infos, lui dit-il tout de même en se levant finalement de sa chaise après de longues secondes de silence.

La situation n'était pas vraiment dramatique, il ne s'agissait que de deux shinobis ennemis à gérer. Il suffisait de garder le contrôle sur eux pour éviter qu'ils deviennent des graines de chaos dans l'enceinte du village.

- Je vais préparer du thé pour cette Yuki, dis à ton sensei de me l'amener. Quant à Kakush... Kakash... euh, l'autre, raccompagnez-le gentiment aux remparts. On n'entre à Konoha que si l'on a la politesse de sonner à la porte.

Et alors qu'il sortait un réchaud de sous son bureau et qu'il commençait à préparer l'eau pour le thé, il adressa un regard sympathique au flûtiste comme pour le remercier silencieusement de son implication.



Un soupir.
Pendant que les feuilles de thé infusaient, il se demanda un instant si tous les kirijins étaient aussi impulsifs, imprévisibles et dangereux que leur Yondaime. Le goût pour le chaos et le désordre qu'ils semblaient allait de paire avec leur puissance redoutable, si bien qu'on avait tendance à les craindre bien davantage que les Sunajins.

Et pourtant, ce fut une enfant que l'on lui amena dans son bureau. Une môme, au niveau de chakra dangereusement élevé pour son âge. Son cœur de petite fille battait vite, elle était loin d'être en sécurité ici.

- Bonjour Yuki. Assieds-toi donc, parlons un peu.

Il lui servit un bol de thé, puis un autre pour lui-même, en gardant un calme religieux.

- Tu as de la chance d'être entrée, je connais des ANBU qui t'auraient envoyée crever dans la forêt plutôt que de te laisser passer, et cela m'aurait obligé de me déplacer en personne aux remparts pour rattraper leur manque de courtoisie. Au lieu de ça, c'est toi qui vient à moi, quelle chance.

Il but une gorgée.

- Cela dit, j'espère que tu n'attends pas trop de cet entretien. Kaguya Tenzö est captif, et sauf cas de force majeure nous ne lui accorderons aucune espèce de visite. Il ne sortira de sa cellule que lorsque les négociations seront terminées... Or, on s'entend que tu n'es pas là pour négocier, n'est-ce pas ?

Cela n'excluait pas le dialogue. Tenzö l'avait refusé, peut-être que sa jeune alliée aurait la présence d'esprit de l'accepter.

hrp:

Un peu rassuré que cette enfant n'ait pas tenté quelque chose de stupide au nom de son village tout entier, Onpu esquissa un petit sourire en sortant le sucre de son tiroir. Il mit le récipient contenant les carrés de sucre à disposition de son invitée surprise.

Elle avait l'air profondément désespérée. Les maigres connaissances que le senseur avait acquises lors de son immersion dans l'équipe interrogatoire lui permettaient de déterminer grossièrement la présence de mensonges dans les discours ; si cette gamine mentait, elle était une comédienne hors du commun pour son âge, ou alors elle faisait preuve d'une mauvaise foi à toute épreuve.

- Allons, allons, rassure-toi.

L'état de santé du prisonnier n'avait pas alarmé Onpu, peut-être parce qu'il était convaincu d'avoir un peu forcé lorsqu'il lui avait infligé ce coup de basse sous l'océan. Mais à vrai dire, même s'il avait demandé à l'équipe d'eisen-nin de la prison de veiller sur son état de santé, il ne leur avait pas encore demandé un feedback détaillé, se jugeant trop occupé par d'autres affaires. L'arrivée de cette kirijin résonna en lui comme un petit retour à la réalité.

- Je ne sais rien des Kaguya, je l'admet, et je doute que mes médecins sachent tout des conditions de soin qu'ils nécessitent. A bien y réfléchir, un pouvoir comme le leur doit nécessiter une approche très particulière. Cependant, je n'ai eu aucun retour vraiment négatif sur l'état de santé de Tenzö-dono.

Il but une longue gorgée de thé, laissa involontairement le silence faire son nid dans le bureau pour le chasser de plus belle.

- C'est pourquoi nous prendrons tout de même le temps de finir ce thé avant d'y aller.

Son ton était resté neutre et impassible, comme pour rappeler à l'enfant qu'elle ne bénéficierait que de très peu de marge de manœuvre. Des ANBU l'observeraient en permanence, sans parler des sceaux-microphones qui capteraient le moindre de leurs murmures dans la cellule.
Yuki s'était montrée convaincante, si elle disait vrai ils avaient tous deux à gagner de cet entretien improvisé.

Il ne se donna même pas la peine de lui demander son nom de clan, persuadé que la suite des événements lui offrirait suffisamment d'éléments pour lui permettre de le savoir sans avoir besoin de poser la question.

L'Hokage m'observe de son regard puissant. Il me regarde, d'un air calme et détendu, et écoute attentivement le moindre de mes mots. De longues secondes s'écoule avant qu'il ne se lève de son siège d'Ombre du Feu, et il me remercie de mon rapport, tout en m'indiquant les prochaines directives. Yuki pouvait venir, mais l'autre Kirijin devait repartir d'où il venait... Petit Hic, mon maître devrait accompagner Yuki chez l'Hokage, et je me retrouve seul devant un puissant ninja. Enfin seul, j'avais tout de même les Anbu, et je crois que mon maître ne me laissera pas seul...E Enfin, en théorie. Je lève la tête et regarde la personne qui possède tout ce que je souhaite... La puissance, des souvenirs, une importance, l'art musical touchant pratiquement à la perfection... Et le pouvoir ne lui étant pas monté à la tête, c'est réellement quelqu'un... D'exception.


« Yuki vous sera présentée, Maître Hokage... Peu importe la personne qui vous l'amène. »




Je sous entendais par là que mon Maître serai possiblement occupé à ramener l'autre Kirijin à la porte avec moi-même, voir en prison, pendant que l'autre viendrai le voir avec une équipe d'Anbu.


Le Luthier me fit un regard amical en signe de remerciement. Je m'incline en signe de respect, et repart aussi vite que je suis arrivé. Mon compagnon n'avait pas dit un mot, il n'en avait pas eu l'occasion il faut dire que j'ai totalement monopolisé la parole. Quelques instants plus tard, j'arrive sur le lieu où j'ai laissé les Kirijin et mon Maître, il me regarde, en attente de mon verdict. Je sens les regards pesant sur moi, chacun prêt à avaler la moindre phrase, la moindre parole, le moindre de mes mots. Après quelques courtes secondes, je prend la parole


« L'Hokage fut très clair sur la situation et sur les démarches à suivre, Sensei. Yuki est demandé dans son bureau en tant qu'invitée de l'hokage, quand à l'autre... Nous allons le raccompagner aux portes de Konoha... On entre au village seulement si on à la politesse de sonner à la porte. »


Et voila que j'avais repris l'expression très bien choisis de notre puissant Hokage. Je regarde le Kirijin, ainsi que sa réaction, avant qu'il dise quoi que ce soit, j’accentue sur un fait important.


« Ces ordres sont irrévocables... Vous allez sortir immédiatement de Konoha... Faisons cela par la coopération, s'il vous plaît. » dis-je amicalement, mais un regard décidé.


Je le regarde d'un air décidé, et pleine de volonté. Non pas d'envie de meurtre, ni de me battre, loin de là. Dans mon regard, il ne se lit que la conviction qu'il n'ira pas plus loin, quoi qu'il m'en coûte. De toute manière, il n'arrivera pas à grand chose en pleins milieux du village, entouré de ninja et d'équipe de l'Anbu. Tu n'as plus le choix, Kirijin. Soit tu pars, soit tu reste. Mais si tu restes, au mieux, tu découvriras rapidement les geôles de Konoha... Où la Grande Faucheuse qui sévis tant en cette époque...