▬ Aller... j'y vais... non j'y vais pas. Merde... pile j'y file... face j'me casse... non l'inverse, l'inverse !

C'était risible, ou bien audacieux, au choix, de voir la légèreté avec laquelle Sei prenait la situation. Les stigmates de sa défaite contre un charismatique samourai, a Ta no Kuni, peinaient à s'estomper sur son visage, mais aussi sur le reste de son corps. Malgré ces marques qui l'avaient couverte de honte, au moins autant que les paroles incisives de son damné d'adversaire, la saveur de la vie n'avait pas vraiment changé pour le chûnin. Il avait beau trimballer avec lui ces cicatrices naissantes tel un fardeau pesant, les tracas restaient poids plume, et ses obligations de shinobi demeuraient le cadet de ses soucis. Les "Tu nous déshonores." et autre "Tu n'es plus mon fils." de son paternel n'y avaient rien changé, et il semblait utopiste de croire que toute autre attaque aurait raison de sa passivité.

Mais c'était un masque. Rien de plus qu'un simulacre, un odieux mensonge qu'il se faisait à lui-même. Des changements s'imposaient, il en allait de sa vie, et de celles qu'il devait protéger, au nom de son titre. Mais comme toute remise en question, celle-ci s'était glissée dans un coin de sa tête, et s'y tenait docilement. Pas question pour le Jisetsu de venir titiller sa sérénité au prétexte des quelques boutades lancées par un inconnu, pas même si celui-ci avait faillit le tuer. Après tout, son regard n'était peut-être pas aussi assassin que celui de Kiru, sa lame sans doute pas aussi aiguisée que celle de Shinichi (bon, alors, certes, il n'en a pas, mais c'est une image) mais il pouvait se tarer d'autres qualités telle que... euh... ben, par exemple, la...

▬ ... chance ?! la pièce tournoya à maintes reprise durant son envol, symétrique, sur une ligne verticale, et lorsqu'elle retomba sur "face", le visage du Kirijin se décomposa.

Bon, peut-être pas la chance. Mais alors, la bravoure, celle d'affronter son destin au quotidien !

▬Et pis merde, j'relance, personne m'a vu t'façon !

Passons sur les qualités, nous y reviendrons plus tard. Après une dizaine d'essai, au cours desquels Sei changea la combinaison, tenta vainement de tricher, ou encore de changer de pièce, le verdict semblait imposé par les dieux : il devait y aller, sans négociations possible. Après avoir levé les yeux au ciel, comme pour s'avouer vaincu, il s'extirpa de la petite cabine d'intimité qu'il s'était fabriqué a l'aide de buisson et d'arbres, et rejoignit, résigné, le reste de l'agitation. D’impressionnantes flammes, qui paraissaient avoir jailli des enfers, dansaient dans un ballet funèbre, qui narguait les troupes kiriennes. La terre du pays de l'eau se mourraient sous la masse incandescente, qui crachait de temps à autre quelques flammèches insolentes.

Comme si toutes les lois universelles s'étaient léguées contre le Jisetsu, il était l'un des rares gradés de la zone. Plusieurs genins couraient ça et là, livrant bataille un feu surnaturel, véloce et cruel. Son boulot ? Trouver la cause de tout ce merdier. Et ça lui convenait parfaitement, car contrairement à éteindre un incendie, on pouvait glander et faire semblant de chercher un coupable. Mais alors qu'il échafaudait sournoisement un moyen de se tourner les pouces avec classe, tout en s'allumant une de ses cigarettes, c'est un de ses rares éclairs de lucidité qui le frappa, tel la foudre de Susanoo. Les marais étaient, à la surprise générale, complètement taris. Sur le sol, au milieu des vagues incendiaires, une figure semblait épargnée des flammes. Un phénomène étrange, et à la fois précis et discret. Cette fois-ci, Sei leva les yeux vers le drap étoilé, avec tracas. Vaincre cet ennemi ardent s'annonçait compliqué : nous étions en été, et le temps était sec, même ici, Mizu no Kuni. Cette course contre la montre ne s’entamait pas sous les meilleurs auspices.

Quelques coups d’œil ça et là, et le chûnin aperçut deux bleus. Un petit mec aux cheveux bleus électriques, qui suivait la mode des épées. Et un autre, a première vu aussi vieux que Sei, les cheveux couleur ébène. Il allait falloir qu'il se fraye un passage jusqu'au symbole qu'il avait aperçu, et ça, c'était pas avec ses piètres jutsus suiton qu'il y arriverait. Ces deux mecs allaient l'aider, pis c'était réglé, il aurait réussi à faire croire qu'il était utile et volontaire. Encore fallait-il que cette trouvaille ait de la valeur.

▬ Eh, vous deux ! V'nez par là.

Seule la moitié de son visage était illuminée par l'incendie, l'autre dévorée par l'aube a peine arrivée. Le duo sembla lui accorder son écoute.

▬ J'ai besoin de me frayer un chemin à travers le feu. Celui de vous deux qui m'annonce qu'il maîtrise le suiton, j'paye sa tournée Chez Mosho - un bar mal famé du village - dès qu'tout ce tintouin sera oublié.

Après, si par malheur, aucun des deux n'avait le pouvoir de lui venir en aide, il retournerait se coucher. Il voulait bien faire des efforts, mais merde, que tout le monde y mette un peu du siens. Pour les qualités... je cherche encore.

La Mission Spéciale était à présent terminer, depuis quelques jours maintenant. Hiroyuki ne trouvait pas le sommeil et décida de sortir, après tout il était 5h30 du mat’ et étant en été, le soleil n’allait pas tarder à se lever. Il s’habilla donc et tourna en rond dans le village, il ne savait que faire et souhaita donc quitter le village afin de faire un petit tour dans la forêt, histoire de taper dans quelques troncs, pour améliorer son piètre Taijutsu. Il leva les yeux au ciel, les bras derrières la tête et il fut intrigué par cette belle lumière rouge nuancé qui se profilait dans le ciel. Après plusieurs minutes de marche, être sorti du village, il vit plusieurs shinobi et civils luttant contre un puissant feu.
Il ne savait quoi faire, il ne maitrise pas le Suiton pour éteindre le feu, ni le Doton pour retourner la terre de manière à l’étouffer, la seul chose qu’il pouvait vraiment faire c’était l’attiser grâce à son élément Fûton, bref il ne servait à rien. Soudain, il vit une escouade de ninjas qui quittait le village, plutôt bien armer pour lutter contre un incendie, il décida de les suivre. Au bout de quelques bonds en leurs compagnies, il s’arrêta et monta en haut d’un des rares arbres que le feu avait épargné. Il regardait le feu, l’étendue immense de forêt bruler et les diverses équipes de ninja qui tentaient tant bien que mal de stopper cette incendie d’ampleur plutôt impressionnante. Son attention fut marquer par une marque au sol,se trouvant à quelques mètres à l’ouest de sa position, un peu rougeâtre, surement dû à la chaleur du feu et tout semblait indiquer que le point de départ de cet incendie se trouvait là. Hiro’ passait souvent par là, et il ne vit jamais cette marque, c’était plutôt louche et le Samui voulait le voir de près.
Il se rendit donc en courant vers cette position, le nez dans son haut bleu afin de filtrer un minimum l’air, il s’interrogeait sur le pourquoi de cette incendie, et la nature de cette marque, est ce une organisation qui revendique un territoire à Kiri et dont Mizukage-sama nous aurait cacher ? un acte terroriste ? m’enfin l’heure était de ce rendre à cette étrange marque.

Une fois arrivé, le Samui rencontra une autre personne devant un mur de flamme, un Kirijin portant une épée, il ne voyait que sa c’est temps-ci, d’abord Encho à Yuki, puis Nai lors de la traque, cela devait être une mode à Kiri, néanmoins, il devait peut être faire équipe avec ce type pour passer ce mur de flamme, il allait lui tapoter sur l’épaule quand quelqu’un l’interpella derrière :
Eh, vous deux ! V'nez par là.
Hiroyuki tourna la tête, et vit un bandeau de Kiri, son visage n’était qu’à moitié révélait par la lueur des flammes mais le Samui n’en avait pas vraiment quelques chose à faire, son ut était d’aller voir cette marque, alors il se retourna complètement afin de montrer qu’il était attentif à ce qu’allait lui dire l’individu :
"J'ai besoin de me frayer un chemin à travers le feu. Celui de vous deux qui m'annonce qu'il maîtrise le suiton, j'paye sa tournée Chez Mosho, dès qu'tout ce tintouin sera oublié."
Hiroyuki rétorqua : "Hé je veux bien, mais mes affinités ne me permettent pas vraiment de me faufiler à travers le feu, néanmoins je peux essayer de faire une brèche grâce au Fûton si aucun de vous deux n’y parvient."

Tout les moyens sont bon pour assouvir sa curiosité, et Hiroyuki le savait.

Le village caché de la brume, sa fondation avait été due grâce au sacrifice de nombre de shinobis, dont faisaient partie les parents du jeune Satoshi. Ce dernier s’était alors juré de devenir un ninja de kiri avec la profonde volonté de protéger l’héritage de ceux qui avaient péri contre Sanbi. Mais le genin ne pensait pas qu’il allait devoir protéger le village aussitôt…

Depuis son retour de mission, le jeune Satoshi ne pensait qu’à s’entraîner pour devenir plus fort, lorsqu’il avait des journées libres, il les passait toujours à s’entraîner à manier son sabre délaissant par la même occasion ses amis. Son combat contre Sensoo Kiru lui avait montré long sur la force d’un véritable shinobi. Et à chaque moment où se remémorait ce duel, il ne pouvait s’empêcher de brûler de détermination. Alors que le jour allait bientôt se lever, Jin sorti en trombe, il avait dormis plus que d’accoutumé et se dirigeait en courant vers le terrain d’entrainement. Mais alors que l’obscurité de la nuit recouvrait le ciel, le jeune Satoshi ne put que s’étonner de voir une puissante lueur orangée illuminant le village. Face à ce paysage, le genin était figé et terrifié malgré le fait qu’il n’arrivait pas comprendre la raison, un mauvais pressentiment vint glisser dans son esprit glaçant l’échine du jeune garçon.

*Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi je n’arrive plus à bouger ? Mais qu’est-ce qui se passe au village ?!! Je suis un ninja, je ne dois pas avoir peur !! *

Jin réussit à se ressaisir répugnant sa faiblesse dans une telle situation, c’était désormais un ninja du village caché de la brume. Il s’élança avec colère vers le village et malgré le fait qu’il avait l’espoir que c’était plus de peur de que de mal, il avait le curieux sentiment que les choses n’allaient guère en se simplifiant, cela avait été rapidement confirmé lors que le Satoshi atteignit le village. Ce fut avec une terreur sans précédent que Jin pouvait voir les flammes qui embrasaient les alentours de Kiri. Le jeune garçon n’arrivait pas à comprendre, comment un incendie pouvait faire autant de dégâts et comment pouvait-il y avoir un incendie dans le pays de l’eau. Il ne pouvait y avoir qu’une raison, pensa tristement le genin. Le village caché de la brume subissait une attaque d’un ennemi.

_ Je dois aider… Mais comment ? Seuls des utilisateurs du suiton peuvent être utile. Je dois m’approcher et analyser la situation…

Ce fut d’un air abattu que le ninja se dirigeait en direction des flammes. Alors qu’il avançait, il observa un grand nombre de shinobi qui combattaient le brasier à l’aider de puissantes techniques de ninjutsu. En d’autres circonstances, le garçon aurait été impressionné par ces jutsus mais il n’avait à cœur qu’une chose, que tout ce qu’il observait n’était qu’un cauchemar et qui allait bientôt se réveiller, bien qu’il savait pertinemment que tout cela était bel et bien la réalité, se demandant qui était derrière cette attaque. Mais alors qu’il approchait les marais, il fut presque assommé n’en croyant pas ses yeux. Les marais étaient complètements asséchés, c’est alors qu’il observa une sorte de symbole autour des flammes.

*Que signifie ce symbole ? Est-ce un moyen de revendiquer cette attaque ? Peut-être est-ce un fuinjutsu… Qu’est-ce que tout cela veut dire ?? Je dois enquêter là-dessus !! *

En atterrissant aux abords des flammes qui formaient comme un mur protégeant l’étrange symbole, il vit un autre ninja qui arrivait au même moment. C’est alors qu’un autre kirijin se pointa mais à l’entendre, Jin compris que ça devait être un gradé. Ce dernier demandait s’il y avait un utilisateur de suiton dans le groupe. Le premier avait le futon comme le jeune sabreur. C’est alors que le Satoshi prit la parole commençant par se présenter :

_ Satoshi Jin ! Je n’ai pas de suiton, j’risque pas de gagner une tournée. Mais le pouvoir de mon sabre est la glace, je peux créer une bourrasque glacial qui pourrait peut-être nous frayer un chemin, pour avoir plus de chance, je pourrais combiner ma technique avec ton futon (S’adressant à Hiroyuki). Que décidez-vous ?

Le fait de rencontrer d’autres Kirijin avait ranimé la flamme du jeune Satoshi, déterminé à faire de son mieux pour le village caché de la brume.


[hrp : Désolé du retard, je n’ai vu le lancement de l’épisode qu’aujourd’hui à cause de probs de connexion]

De puissantes vagues de chaleurs accompagnaient ce brasier titanesque. L'horizon se floutait, balayé par les étincelles et les cendres que le vent emportait. La lutte semblait à sens unique : le feu continuait de gagner du terrain, sans se soucier des torrent aux espoirs salvateurs qui tentaient de le faire taire, lancés par les escouades shinobis. A mesure que la température grimpait à chaque mètre conquis par les flammes, Sei se sentait un peu plus mal. Le saké dont il avait abusé la veille harcelait encore son palet, et sa gueule, autant ferrée que de bois, se plaignait en des grimaces équivoques. Et malgré qu'elle soit agressive, la fumée de sa clope adoucissait étrangement ce goût amer qui se faisait persistant.

Un verre d'eau n'aurait pas été de refus, mais chaque goutte d'or bleu semblait aussi précieuse que le plus précieux des trésors, dans cette bataille dont le nerf était le temps : un temps qu'il manquait aux ninjas de Mizu no kuni. L'olympe se faisait toujours plus cynique, en le sens où elle avait placé sur la route du Jisetsu deux garçons aussi utiles que lui face à cet adversité rougeoyante. Néanmoins, on ne pouvait leur en tenir rigueur : leur détermination semblait à l'un, comme à l'autre, admirable et bien supérieure a celle du chûnin. Ainsi, les dés étaient jetés : vents et glace seraient les armes du trinôme fraîchement improvisé. Les bourrasques pouvaient aussi bien écarter les flammes que les flatter, mais le risque était à prendre. Qui savait combien de temps leur restait-il avant que leur unique piste ne soit emportée par le bûcher.

C'était malheureux, mais une fois de plus, Sei s'avérait aussi indispensable qu'un porte voix a un muet. Contemplant l’œuvre diabolique, mais prenante, de la fournaise qui se jouait de lui, il tira un peu plus longuement sur sa cigarette, preuve qu'il était perdu dans ses piètres pensées.

▬ Ok, on a pas l'choix. Le vent, et la glace... on devrait bien réussir à se démerder pour s'ouvrir un passage...

Des paroles rassurantes, mais tellement désuètes. Le tout n'était pas de se persuader qu'ils t arriveraient, mais bien d'y arriver en soit. Il repris la parole d'un ton a la fois décontracté et affirmé, clope coincée entre les dents, mâchant au passage quelques syllabes.

▬ Euh... Jin, c'est ça ? demanda-t-il au sabreur. Jin, tu va créer la vague glacée la plus givrée que tu sois en mesure de balancer. Et toi... poursuivit le chûnin en se tournant vers le second garçon. Tu va accroître l'offensive de Jin avec ton propre fûton. Ça devrait m'ouvrir un passage l'espace de quelques secondes...

Sur ces mots, son regard vide et insondable se transforma en un luxueux éclat doré. Le kinnegan.

▬ ... mais le temps, c'est pas un problème. Enfin pas pour moi. Enfin si, mais moins que les autres... pour certaines choses... euh non, pour tout... Mais seulement quand j'ai les yeux comme ça, m'suivez...

Puis, par miracle, la raison repris le dessus sur sa bêtise.

▬ En fait on s'en fou.

N'est-ce pas. Il comptait s’engouffrer dans la brèche en vitesse, grâce à son dojutsu. En y associant le Hikarukiba, il espérait fendre le sol pour former une timide tranchée sur son passage. Pas de quoi inverser la tendance très déséquilibrée de ce combat, mais juste suffisant pour retarder l'échéance. Leurs moyens limités ne les avantageaient pas, à leur grand dam. Même si son plan était plus que fébrile, Sei misait sur une chance insolente pour parvenir à ses fins. Il risquait sa vie, c'est a dire pas grand chose, mais quand même. Le temps pressait. Sans vraiment s'attendre à être contredit pas ses camarades, il se tint prêt à bondir, commençant à former la longue liste de mudras réclamée par le Croc Étincelant...

"Hé je veux bien, mais mes affinités ne me permettent pas vraiment de me faufiler à travers le feu, néanmoins je peux essayer de faire une brèche grâce au Fûton si aucun de vous deux n’y parvient."
Bon Hiroyuki ne servait pas tellement, mais qu’en était-il de l’épéiste derrière lui ?
"Satoshi Jin ! Je n’ai pas de suiton, j’risque pas de gagner une tournée. Mais le pouvoir de mon sabre est la glace, je peux créer une bourrasque glacial qui pourrait peut- être nous frayer un chemin, pour avoir plus de chance, je pourrais combiner ma technique avec ton futon. Que décidez-vous ?"
Il était autant utile que le Samui dans ce cas là, la glace ne résiste pas au feu, à moins d’en mettre beaucoup mais même avec le peu d’humidité présente dans l’air ne permettait pas à cette glace de tenir. A moins que le Fûton d’Hiro’ dégage un maximum les flammes permettant ainsi aux trois membres de passer.

"Hum très bien je vais lancer mon Fûton afin d’envoyé un maximum les flammes vers l’arrière et pourquoi pas les éteindre, c’est comme les bougies après tout."
L’autre type intervint presque aussitôt :
"Ok, on a pas l'choix. Le vent, et la glace... on devrait bien réussir à se démerder pour s'ouvrir un passage... Euh... Jin, c'est ça ? Jin, tu va créer la vague glacée la plus givrée que tu sois en mesure de balancer. Et toi... Tu va accroître l'offensive de Jin avec ton propre fûton. Ça devrait m'ouvrir un passage l'espace de quelques secondes... mais le temps, c'est pas un problème. Enfin pas pour moi. Enfin si, mais moins que les autres... pour certaines choses... euh non, pour tout... Mais seulement quand j'ai les yeux comme ça, m'suivez..."

Un plan plutôt astucieux, mais pourquoi seul lui devait passer ? Hiroyuki voulait résolver l’énigme de la marque lui aussi et sa fierté de Samui prit le dessus :
"Mmmh je veux bien, mais pourquoi toi seul peut passer ? le temps n’est pas un problème pour toi ? tu fais peut être donc parti des Jisetsu comme ma Sensei Gabushi ? M’enfin n’a tu pas le moyen de ralentir le temps pour nous trois ? Pas la peine de te la jouer perso.."
Oui, le Samui l’avait mal pris et il l’avait fait savoir au probable Jisetsu, son identité lui était encore inconnu mais seul ce clan contrôle le temps aux dire de beaucoup de gens.
"Et puis je m’appelle Hiroyuki, Samui Hiroyuki pas besoin de me comparer au Mizukage je ne le connais pas."
Il préférait mettre fin au probable questions qu’auraient pu poser Jin et l’autre type. Il s’élança ensuite en courant vers les flammes en faisant quelques mudras puis laça une technique : "Fûton, Daitoppa"
Il souffla droit devant lui en tourna légèrement la tête de chaque coté afin de bousculer les flamme dans tout les sens, c’est maintenant aux autres de jouer !

Bien que motivé, le jeune Satoshi n’arrivait pas à accepter la tragique réalité qui se trouvait devant ses yeux. Un brasier prenant de plus en plus d’ampleur s’élevant dans les cieux et continuant d’avancé malgré l’effort des shinobis. Ce spectacle était plus terrifiant que les pires cauchemars, tous les marais et toute la végétation qui faisait la beauté des alentours du village caché de la brume, ressemblait désormais à un décor post-apocalyptique des plus désolants où les flammes dansaient, à les voir, on aurait cru qu’elles narguaient les ninjas qui tentaient de protéger le village. Une odeur nauséabonde semblable au souffre émanait du brasier agressant l’odorat du jeune kirijin, affligé face à son impuissance dans cette terrible situation.

Après s’être adressé aux ninjas qui l’accompagnaient, Jin enfui sa bouche et son nez dans son écharpe afin de se protéger de la fumée nocive, attendant la réaction de ses camardes. Après un temps de réflexion de la part du gradé, qui semblait à la surprise du Satoshi, profiter de la sa cigarette. Le jeune garçon le regardait presque d’un air curieux, et n’arrivait pas s’empêcher de se demander comment pouvait-on apprécier une cigarette au milieu d’un puissant incendie. C’est alors que le fumeur prit la parole. Le jeune genin senti que le chûnin était aussi impuissant face à la situation et ne pouvait donc que tenter la combinaison de la glace et du vent. Mais d’un ton plus ferme il s’adressa dans un premier temps au sabreur lui demandant de lancer la plus puissante vague glaciale possible. Il demanda par la suite à l’utilisateur du fûton de renforcer le jutsu de Jin avec le vent.

*Cet instant est crucial, je dois faire de mon mieux pour aider le village. Je ne suis pas devenu un genin pour rien !!! *

D’un ton décidé, le brave Satoshi opina de la tête au gradé attestant qu’il allait lancer le vent le plus glacial possible. L’autre ninja était également prêt à utiliser le fûton. Jin avait trouvé assez drôle son allusion aux bougies et espérait que la combinaison de leurs techniques allait être fructueuse. Le fumeur expliqua par la suite son plan avec plus de précision… Enfin plus de précision c’était vite dit, bien que dans sa tête tout semblait clair, ce n’était pas le cas du genin. Il parlait de temps, mais tout semblait flou mais lorsque Jin vit la couleur de ses yeux changer, cela avait glacé son échine. C’était assez impressionnant, plus le Satoshi avançait dans la voie des ninjas, plus il croisait des personnages possédant des pouvoirs à la fois puissants et intrigants. L’utilisateur du fûton prit alors la parole. Malgré le fait qu’il était d’accord avec le plan, il avait tout de même une réserve. Il souhaitait également avoir l’occasion de passer à travers la possible brèche afin d’enquêter sur le symbole. Jin était également curieux de trouver la signification du dessin mais il y avait de nombreux facteurs qui l’empêchaient de vouloir traverser. Il avait constaté que les flammes prenaient de plus en plus d’ampleur et s’avançaient doucement mais sûrement en direction du village. Mais un autre problème se posait aux yeux du Satoshi, le temple de Sanbi se trouvait dans la trajectoire du brasier et serait le premier touché. Et cela, Jin ne pouvait le tolérer !

Le jeune ninja n’était pas un adepte de la glorification du démon à trois queux. Néanmoins, ce temple avait une profonde signification pour le Satoshi, car il représentait les héros qui périrent en voulant protéger leur patrie contre Sanbi. Jin allait souvent au temple car à l’intérieur s’y trouvait une stèle où les noms des ninjas morts au combat y étaient gravés. Afin d’honorer la mémoire de ces héros, Jin était déterminé à se battre, c’est alors qu’il prit la parole afin de donner son avis :

_ Même si nous avions un moyen de passer, je suis pour que nous restions ici. Je suis moi aussi très curieux de comprendre la signification de ce symbole. Mais il faut aussi penser que la brèche qu’on pourrait créer ne durera pas longtemps. Il faut qu’en reste ici, au moins pour pouvoir recréer une brèche. Sinon notre ami pourrait bien se retrouver bloqué entre les flammes. En plus les flammes avancent et au cas ou, ou pourra toujours essayer de les écarter un peu. Le temple de Sanbi n’est pas loin d’ici.

Le temps des discours était terminé, désormais il fallait agir. Le jeune Satoshi s’avança se mettant au même niveau que le Samui. En entendant le nom du genin, il ne put s’empêcher de penser à ce que faisait le mizukage à ce moment-là. Il l’imaginait souvent comme un puissant ninja pouvant lancer des techniques de ninjutsu phénoménale. Jin se recentra sur son objectif, lancer la vague la plus gelée qui soit. Il n’arrivait jamais à utiliser ce jutsu à pleine puissance en combat car il avait toujours un peu de mal à se concentrer. Mais il ne pouvait pas se permettre de faiblir cette fois-ci, il dégaina son épée la tenant fermement avec ses deux mains et ferma les yeux, appelant à une forte concentration.

*Je ne vois rien. Je n’entends rien… Me concentrer sur mon chakra… Plus de chakra !! Allez Fuyukaze, apportes l’hiver sur ces flammes ! Glacial !!!! *

_ Ninpô Hokufuu no jutsu !!

Le Satoshi décida de concentrer sa technique là où le futon séparait les flammes de chaque côté en espérant que leur plan réussirait. Les trois ninjas avaient jeté leurs dés, c’était désormais au destin de décider.

Citation :

Technique utilisée :

Hokufuu (Vent du nord)
[Sabreur][Fûton]
En combinant le futon et le pouvoir du sabre, Jin peut lancer une puissante bourrasque glaciale permettant de geler partiellement ou complètement ce qui entre en son contacte.

[hrp : Je me suis permis de dire qu’il y avait une stèle dans le temple de Sanbi car je trouvais que ça pouvait être assez logique, mais s’il faut, je peux l’enlever]

L'ultimatum était lancé.

L'océan de flammes s'était propagé, et il était à craindre qu'il ne soit déjà trop tard pour espérer l'éteindre. De son côté, Sei n'était pas d'un naturel très optimiste, et malgré la chaleur, son échine fut glacée par le rire rauque de ces vagues rouges. C'est avec une certaine lassitude qu'il continuait d’exécuter les signes incantatoires de sa technique, subjugué par ce spectacle qui harcelait sa vue. Il n'avait pas vraiment fait attention au ton direct et autoritaire qu'il avait employé avec ses équipiers, et même si ce n'était pas son genre de la jouer perso ou grand chef, il n'allait pas s'excuser pour autant. L'acte qui se jouait ici était sans doute le plus tragique, et le plus important du Pays de l'Eau depuis l'attaque du démon Sanbi. Et ça, même un abruti jemenfoutiste comme Sei l'avait compris.

Le troisième garçon, aux cheveux noirs de jais, se présenta comme étant un Samui. Le Jisetsu esquissa un sourire à cette découverte : la vanité de ce Hiroyuki allait donc de pair avec son sang. En à peine deux phrases, il venait de se montrer plein d’orgueil, la première fois en prétextant vouloir lui aussi atteindre ledit symbole, la seconde, en plaçant une distance innée avec le Mizukage. La dynastie des maîtres de la glace était connue pour sa fierté, et ce garçon n'en était pas exempt. Bien que Sei ne partageait pas l'amour aveugle de ce garçon pour son blason, il ne pouvait pas renier sa bonne volonté. Pour autant, l'urgence ne leur donnait pas le luxe de tergiverser plus longtemps. Le chûnin savait parfaitement qu'une fois la barrière de feu traversée, rien ne lui assurait que cette unique piste, pour laquelle ils se démenaient tant, allait les conduire quelque part, et encore moins qu'il la comprendrais à lui seul. Ouais, mais comme quoi, on fait pas toujours c'qu'on veut dans la vie, hein ?

▬ Crois-moi Hiroyuki... si je le pouvais, je t'enverrais au casse-pipe sans me salir les mains... lança-t-il gentiment en souriant.

Une boutade, rien de plus, mais qui reflétait bien la pensée flemmarde du jeune Jisetsu. De son côté, Jin semblait comprendre qu'il ne leur était humainement pas possible, ni à lui, ni au Samui, d'emprunter ce couloir de la mort. Resserrant, sous l'emprise de l'adrénaline, l’étreinte de ses lèvres sur sa friandise, il termina la série de signes incantatoires de sa technique, posant une dernière fois les yeux sur cette porte qu'allaient tenter d'ouvrir ses camarades. Ses sourcilles se froncèrent légèrement, et le Croc Étincelant apparut dans sa main droite. L’énergie bleutée dégagée par le Hikarukiba éclairait la partie haute de son corps et de son visage dans une lumière diffuse, par le bas, à la teinte azure, flirtant avec celle orangée de l'incendie.

▬ ... mais parfois, j'imagine qu'il faut savoir prendre ses responsabilités...

Il paraissait tout d'un coup bien moins stupide qu'a l'accoutumé.

▬ ... c'est la la seule façon pour un mouton de survivre parmi les loups.

L'image de ce satané samurai se superposa alors à celle du passage qui s'ouvrit parmi les flammes. Dans une impulsion de chakra imperceptible à l’œil humain, Sei fit appel aux arcanes de son clan, et put entrevoir le temps comme aucun étranger aux Jisetsu ne le pouvaient. D'un bond de félin, le kirijin s'engouffra dans ce portail qui aussitôt, se rétracta. Le Hikarukiba fendait le sol sur son passage, dans un craquement désagréable qui accompagnait le chant des éclairs et le crépitement du feu. Le sol s'écartait sur le passage de cette lame de chakra. Le trou béant un instant plus tôt devint piège se refermant, et le feu, habile et malicieux, prit pour cible la chair livide de ce pauvre Sei, dans une morsure ardente venu des entrailles de la terre.

Dans un même temps, la Terre infligeait elle aussi sa colère aux Hommes. Impuissantes pour lutter face à ce mal la rongeant, elle abattit ses arbres comme son bras, symbole de la sentence suprême. Ce corps taillé dans le bois, aux multiples bras couvert de feuilles ternes, tomba lourdement, prêt à écraser tout ce pourquoi Sei venait de risquer sa vie. Dans un ultime mouvement autorisé par le Jokou et sa perception surnaturelle, le Jisetsu arma a son tour son bras, pour le baisser aussi violemment que l'arbre avait chuter. La dernière scène de la fin d'un cycle.

L'agitation s'est estompée. Le chemin tracé par Jin et Hiroyuki avait cédé la place à un espace filiforme, sauvegardé du retour des flammes par la seule fosse, minuscule, créée par le Croc. Sei quand à lui, sentait la brûlure sévère sur son épaule, qui avait dévoré son vêtement comme l'auraient fait des mites. Malgré la grimace de douleur, le manque d'air au milieu du feu, et la fumée qui s’immisçait dans ce petit espace inviolé, Sei pouvait admirer ce symbole si ardemment désiré, sauvé du courroux de la forêt par un ultime coup porté par le shinobi à l’écorce noire avec le Hikarukiba. Le tronc y avait cédé, explosant littéralement au point d'impact. Échardes et copeaux de bois était le lot à récolter, mais peu importe. Le Jisetsu pouvait enfin poser son regard d'or sur ce qu'il convoitait : le symbole...


Trônant au milieu le feu, il semblait représenter lui-même une flamme. Du moins, si la vue de Sei ne le trahissait. Le sens même de ce dessin lui échappait, et qu'y avait-il a comprendre d'une flamme parmi tant d'autre ? Faisant fi de toutes les sensations désagréables qui l'envahissaient, le Jisetsu s'efforça de mémoriser au mieux ce qu'il venait de voir. Il ne pouvait rester à le regarder indéfiniment, sous peine de finir rôti ou en tas de cendres. Mais les lignes étaient trop complexe pour qu'il s'en souvienne dans les détails, et pourtant, il ne devait pas repartir bredouille. Sans perdre une seconde, le chûnin se saisi d'un bout d’écorce gisant a ses pieds, grand comme sa main. De la sacoche a sa cuisse, il sorti un kunai, se mordant le pouce jusqu'au sang. Sur la surface lisse de son morceau de bois, il esquissa alors grossièrement le symbole, avec son sang, à la pointe de son arme. Rien de très beau, mais de quoi se remémorer fidèlement la marque une fois de retour au frais.

Maintenant, il fallait s'en retourner. A travers l'ouverture qui le séparait de ses équipiers, Sei espérait pouvoir les appeler à réitérer l'opération, et surtout, revenir de l'autre côté sans avoir a abuser du pouvoir du kinnegan.

Citation :

TECHNIQUES UTILISÉES

▬ Hikarukiba (Le Croc Étincelant)
[Ninjutsu][Raiton][Rang B]
Technique fétiche de Sei, bien qu'elle soit encore à un stade d'élaboration. Elle consiste à matérialiser dans sa main une lame plate d'environ trente centimètres, constituée uniquement de de chakra raiton sous forme d'électricité. Cette épée de foudre possède une excellente capacité de perforation, cependant son utilisation en mêlé contre un sabre tangible est inefficace. Les dégâts subits s'accompagnent d'engourdissements.

▬ Jokou (Ralentit)
[Dojutsu][Kinnegan][Rang B]
Le Kinnegan de Sei ne lui permet certes pas encore d'influer sur sa propre vitesse ou celle de son environnement, cependant, le Jisetsu est capable d’accéder un nouveau stade de perception de la vitesse et du flux temporel. En somme, il lui devient possible de voir de façon séquencée : pour faire simple, il distingue l'action bien plus lentement qu'elle n'a réellement lieu pendant quelques instants, sans perdre lui-même de sa vélocité. Une technique inestimable pour esquiver un assaut, à condition de faire preuve d'un excellent timing. De plus, un adversaire possédant une vitesse hors du commun rendra ce jutsu inefficace - cependant, le Jokou atténuera l'avantage de rapidité de l'ennemi. Enfin, la concentration et les risques cérébraux liés à cette technique ne permettent pas d'en jouir tout au long d'un combat. Utilisable une seule fois par combat pour le moment.

La réflexion que fit le Samui à son coéquipier ne passa pas dans l’oreille d’un sourd :
"Crois-moi Hiroyuki... si je le pouvais, je t'enverrais au casse-pipe sans me salir les mains... mais parfois, j'imagine qu'il faut savoir prendre ses responsabilités... c'est la la seule façon pour un mouton de survivre parmi les loups."

Tout cela fut dit avec le sourire, il avait répondu à Hiro’ calmement et honnêtement, après tout, il n’avait aucune raison de s’énerver, mais la fierté du Samui aurait pu lui casser les bonbons comme on dit. Tout en disant ces mots, quelque chose apparu dans la main droite du Jisetsu, une lumière bleu éclaira alors le haut de son corps et son visage sur lequel se mélanger ce bleu et la teinte oranger qui provenait des flammes quelques mètres plus loin.
En quelques secondes, le Jisetsu laissa place à de l’air. Avait-il réussi à passer ? si c’était le cas ils allaient le savoir bien assez tôt. Les deux Genins qui étaient restés de l’autre coté avaient arrêtés de lancer des offensives contre l’incendie et essayaient à présent de distinguer l’œil doré de l’autre coté des flammes. Ils l’aperçurent enfin et Hiroyuki était satisfait, malgré le fait qu’il n’a pas pu passer, il mit sa fierté de côté et ressentait du plaisir à voir qu’il avait aider le village. Is se retourna vers Jin et lui dit en souriant :
"Es-tu près à faire venir notre compatriote ? je suis impatient de voir ce qu’il va nous ramener comme info !"

Il avait parler trop vite, des arbres chutèrent. Une véritable forêt s’abattit sur le sol et le Jisetsu se trouvant là-bas, il n’était pas sur de revenir vivant, voire revenir tout court. Néanmoins, il réussi à rester entier et vivant et évita donc la chute des arbres. L’utilisation de son Kinnegan peut être ? Seul lui le sait mais l’important c’était qu’il pouvait décrire le symbole et nous pouvions donc commencer à chercher une fois les informations réunis.
Il se recula et refit ses mudras : "Fûton, Daitoppa" C’était à son compagnon de réitérer l’exploit.

Spoiler:

Le jeune Satoshi pouvait être fier de ce qu’il avait accompli avec le Samui. Le vent de ce dernier avait permis d’écarter les flammes ouvrant par la même occasion un chemin vers le fameux symbole. Et la glace du sabreur avait réussit à retarder le retour du feu. C’est alors que le fumeur prit la parole s’adressant au genin à la chevelure noire. Le shinobi au regard doré somblait plus motivé que ce qu’avait pu observer le jeune garçon. D’un sourire qui en disait long sur sa détermination, il avait décida de prendre ses responsabilités afin de passer par le voie dressée afin de voir de plus prés le fameux symbole qui intriguait les trois kirijin.

C’est alors qu’une lueur bleutée, presque électrique jaillit de ses mains. Cela ne pouvait être qu’une technique raiton avait pensé le sabreur. Et sans s’en rendre compte, l’homme à la cigarette ne se trouvait plus à côté des genin. Jin se retourna avec vitesse, c’est alors qu’il put entre-apercevoir la technique en forme de sabre d’éclair passer par la petite ouverture. Il n’y avait pas à dire, le jeune Satoshi était tout bonnement impressionné, il n’arrivait pas à croire qu’il était possible d’aller si vite et ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il aurait fait s’il l’avait été un ennemi. Le brave kirijin comprenait qu’il était encore trop faible et se disait que les entraînements quotidiens n’allaient pas l’aider à atteindre un tel niveau. Il devait faire plus d’effort, beaucoup plus d’effort afin d’être utile à son village. Néanmoins, lorsqu’il vit le fumeur de l’autre côté de la muraille écarlate, il put esquisser un sourire, il était heureux d’avoir pu aider.

La glace du Satoshi ne résista pas longtemps face à l’ampleur du brasier. Jin avait finalement bien fait de rester car comme il l’avait pensé, il fallait une nouvelle fois utiliser sa technique afin de ramener le shinobi aux yeux dorés. C’est ainsi que le Samui s’adressa à lui avec sourire. Le sabreur était d’accord, il fallait rouvrir le chemin. Ce fut avec un grand sourire que le genin répondit :

_ Ooosu !! Je suis aussi très impatient. J’ai le sentiment que ce symbole a une importance capitale !!

Mais alors qu’li se remettait en position afin de relancer son jutsu. C’est avec une terreur sans nom qu’il vit un arbre s’abattre sur le leadeur du groupe nouvellement formé. Il voulu à cet instant là tenter de lancer une technique pour arrêter l’arbre, mais il ne savait quoi faire. Il était une nouvelle fois, impuissant face à la situation et craignait le pire pour son camarade. Mais le Jisetsu avait finalement réussit à trancher l’arbre à l’aide de sa technique. Jin eut un soupire de soulagement mais ne pouvait s’empêcher de serrer les poings répugné par sa faiblesse. Toutefois, il savait qu’il devrait se concentrer sur son jutsu afin de faire revenir le fumeur. Il se mit en position, empoignant son sabre avec force, il referma les yeux afin de se concentrer. C’est alors qu’après avoir malaxé une grande quantité de chakra, il relança son jutsu au même endroit en utilisant la faille crée par le vent d’Hiroyuki.

_ Allez !! Ninpô, Hokufuu no jutsu !!

Les flammes se détachèrent une fois de plus ouvrant un chemin de retour. Néanmoins, le brasier semblait plus fort et grignotait le chemin plus vite que la première fois. Jin n’en comprenait pas la raison, il avait réussit à envoyer son jutsu avec la même intensité que lors de la première tentative. Le vent de son camarde avait également fait le même effet qu’au premier essai. Pourtant, les flammes ardentes s’affalaient avec force sur la glace. C’est alors qu’un flash frappa le jeune garçon, il s’était rappelé de l’arbre qui s’était abattu, c’est cela qui avait renforcé la puissance de l’incendie. LeJisetsu était une nouvelle fois en danger.

_ Vite !! Le chemin se referme plus vite que la première fois !!

Grâce au don héréditaire du fumeur, il réussit à aller assez vite en traversa au dernier moment la muraille enflammée. Néanmoins, le Satoshi put constater que le voyage n’eut pas été sans mal. Le chûnin était épuisé, c’était sûrement dû à la longue utilisation de son pouvoir avait conclu le genin. Mais ce qui l’attrista le plus, c’était les marques de brulure sur son épaule, le visage du fumeur était marqué par la douleur bien qu’il ne criait pas. Le sabreur ne pouvait qu’être empli de respect après les risques qu’avait pris le chûnin et maudissait sa faiblesse.

_ Je suis désolé, j’aurais dû envoyer une glace en plus gelée… Dit Jin serra les poings et baissant la tête affligé par les blessures de son camarade. Il espérait seulement que les risques pris n’allaient pas être vains. C’était au destin (au maître du jeu lol) de décider.

En voilà un qui voulait leur voler dans les plumes. Genoux à terre, revenu du tombeau ardent, Sei fit son possible pour faire abstraction de la douleur lui grignotant l'omoplate. Une maigre fumée s'élevait de la lésion, symbole de ce supplice. Devant l'air inquiet et coupable du jeune sabreur, le chûnin se força à un sourire en demi-teinte, trahis par une moitié de grimace. Ses comparses n'avaient pas à s'en faire, leur travail avait payé et ils allaient maintenant pouvoir se pencher sur le symbole et son énigme.

▬ C'est clair que ça a déjà été mieux pour moi... hé hé... mais on s'en est bien sorti. Bien joué les gars.

Une ombre démesurée plana alors au-dessus de leurs têtes. C'est effaré que les trois visages se levèrent vers le ciel, comme hypnotisés par ce plumage roux et ce regard d’émeraude. Un oiseau, qui à l'image du feu, semblait tout droit venu des enfers, se faisait roi des cieux. Chatouillé par le sommet des flammes, il semblait empereur en ces terres calcinées. Le bûcher était plus fou que jamais, et les efforts combinés des ninjas chargés de étouffer semblaient inutiles. Sei pris alors conscience des répercussions de la prise de risques de son trinôme : ils avaient rendu vains l'acharnement de leurs alliés. Ils avaient certes, atteint leur objectif, mais au détriment de celui des autres. Si demain, Mizu no Kuni n'était plus qu'un champ de ruine, il se pourrait que ce soit de sa faute.

Devant l'horreur d'une telle pensée, le garçon ne perdit pour autant pas son sang froid. Paniquer restait le meilleur moyen de perdre une bataille. Et alors qu'il s'efforçait de trouver une façon de rattraper son erreur, il en accumula une de plus. Le morceau d’écorce, reposant a ses pieds, seul argument justifiant cette catastrophe, pris son envol entre les griffes acérés du phénix qui les narguait un peu plus tôt. L'aigle pourpre se posa alors sur le temple, comme ultime signe de défi. Le trésor des trois kirijins reposait désormais dans son bec, plus loin qu'il ne l'avait jamais été. Malgré ça, retourner à l'indice d'origine s'avérait impossible, et ce bout de bois, aussi ridicule soit-il, demeurait leur seul espoir de mettre un nom sur cette infamie qui se jouait d'eux.

Tel le fier gladiateur qui combat dans l'arène, Sei fit un bond majestueux en direction de son adversaire ,le fixant droit dans les yeux. Repliant ses bras, et les agitant comme s'il s'agissait d'ailes, il dévoila alors son terrible plan de guerre...

▬ Rrrrrroooouuuuu rrrrroooouuuuuuuuu... rrrrrroooouuuuuuu...

Le voilà redevenu bouffon. L'air de rien, comme si sa blessure n'avait même plus aucun effet sur lui, il se retourna vers ses compagnons, haussant les épaules.

▬ Ben quoi ? Peut-être qu'en lui demandant gentiment... tout les moyens sont bons, hein.

Hélas, le rapace incandescent semblait insensible à ses charmes. Il ne restait plus qu'une solution : la force. Sans quitter le volatile des yeux, comme un gamin qui fixe son camarade refusant de lui prêter un jouet, Sei retourna vers ses équipiers, en se tapant les mains comme pour les dépoussiérer.

▬ Bon, apparemment, il refuse de nous rendre le bout d'écorce. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois...

Puis, sentant les regards du Samui et de l'épéiste peser sur lui, il repris ses esprits.

▬ D'accord d'accord. La prise de bec semble inévitable... enfin je veut dire, on va le déplumer quoi... enfin lui couper les ailes... bref, m'voyez ?

Edition faîtes !

A toi, Jin. Tu peux prendre en compte les 48h, à partir de ce post-ci.

Si Sei avait choisit une approche plutôt "inattendue", ses équipiers n'attendirent pas son feu vert pour passer à l'action et s'attaquer à ce volatile à la frontale. A la kirienne quoi. Déterminés à faire goûter de leurs shurikens à cet emplumé, Jin et Hiro' se sentirent eux aussi pousser des ailes, confiants en leurs assauts. Le Jisetsu, lui, avait perdu la foi des premiers instants, et l'euphorie qui tout à l'heure l'avait poussée à se dépasser l'avait quitté comme une femme qui, rêvant d'une aventure sans lendemain, se serait glissée hors de son lit pendant qu'il était encore endormi. Ouais, l'était comme ça Sei, le genre à changer vite d'idée. Avec un simple grognement d'agacement, comme si tout cela devenait caduc à ses yeux, il haussa des épaules, pas franchement décidé à se joindre au combat. Dans le feu de l'action - ha ha, elle est bien bonne celle-là - le chûnin avait, par mégarde, égaré cette douce cigarette qui lui tenait compagnie. Sacrilège. Il plongea alors sa main dans sa poche, la fouillant grossièrement, pour en ressortir ce paquet presque sacré. Un bout de carton qui lui paraissait bien vide : plus que deux clopes seulement, et du tabac qui s'amasse au fond. Quel gâchis.

Pendant que les projectiles fuyaient leurs lanceurs a grande vitesse pour prendre en chasse le rouquin à plumes, Sei oublia ses bons principes et enchaîna sur une nouvelle cig'. D'habitude, il préférait éviter au possible de dépasser les trois du matin, et celle-ci se révélait-être sa quatrième. La thèse qui se cachait derrière cet interdit avait toujours tendance à m'échapper un peu, je doutait d'ailleurs que Sei lui-même ait jamais sut de quoi il en retourne. C'est là, au milieu de ce paysage chaotique, qu'il pris le temps d'une pause, selon lui, bien méritée. Après tout, il n'avait qu'a prétexter que son épaule lui faisait mal, et que la prise des risques c'était pour son compte, et les autres fermeraient leur gueule. Enfin, il l’espérait.

Et en parlant de la mettre en veilleuse, voila qui allait sans doute les laisser bouche-bée : un genjutsu. Sans prévenir, le paysage se perdit dans une sorte de spirale, dévoilant la triste vérité. Comme un drap blanc qui repose sur un autre drap blanc, et qu'on retire. En fait, le rapace n'avait pas bougé d'un pouce, et il était tranquille, sans doute à se payer leur poire. Les shuriken terminèrent leur courses au-delà de leurs visions, puisque de toute manière, ils ne visaient que du vent. Dur dur pour les mecs qui se donnaient à fond pour le faire bouger. Ça l'était beaucoup moins pour Sei, qui se félicitait de "ne pas être tombé dans le piège" - alors qu'il était sans doute le dernier a avoir imaginer la suite des évènements.

Pensant qu'il avait l'air classe, à fumer alors que ses potes se déchaînent contre une illusion, il cru bon de faire le malin. Pour une fois qu'il en avait l'occasion.

▬ Ha ha ! Quel genjutsu d'amateur ! J'l'avais deviné moi ! Hein ? Hein ?

Le Samui comme le sabreur n'en croiraient sans doute pas un mot, mais le paraître était suffisant aux yeux du Jisetsu. Tant qu'il paraissait contrôler la situation, qu'il soit crédible ou non, et qu'on le croit ou pas, ça lui importait peu. C'est à ce moment qu'il releva les yeux vers l'oiseau, et que leurs pupilles se croisèrent. Ce truc étaient sans doute une invocation, et pourtant, Sei était prêt à le défier du regard comme il le ferait avec n'importe quel être humain. Était-ce noble ou bien ridicule ? La frontière était bien mince avec lui. Toujours est-il qu'il n'aimait pas l’œillade verte de ce truc, qu'il trouvait trop malsain. Finalement, Sei se senti regardé de haut - normal me direz-vous de la part d'un animal volant - et pris moins que ce qu'il valait (c'est à dire vraiment rien). un sursaut d’orgueil allait-il suffire à lui faire bouger ses grosses fesses ?

▬ Bon... j'ai comme le pressentiment que tant que cet oiseau vivra, les flammes iront bon train.

Anecdote inutile mais juste. Il paraissait évident qu'un tel plumage allait de pair avec une certaine aisance, voir une affinité avec le feu. Était-ce cette bête qui avait provoqué l'incendie ? Était-ce encore un démon des anciens temps, comme Sanbi ? Ou un kuchiyose envoyé par un ennemi un peu trop malin pour venir se frotter aux troupes de Kiri d'un peu plus prêt ? Trop de question en suspens. Mégot au coin de la bouche, le Jisetsu entrepris une série du mudras, avant de voir apparaître, au bout de chacun de ses doigts, des aiguilles faites de chakra raiton.

▬ Voyons comment monsieur réagit aux attaques rapides...

Formant très rapidement un arc de cercle avec chacun de ses bras, Sei projeta ses projectiles de foudre sur leur adversaire, a une vitesse hallucinante. De quoi découvrir si ce corbeau flamboyant avait plus de vitesse que le Jisetsu n'avait d'alcool dans le sang la veille.

Un challenge de haut niveau.

[HRP: Pas terrible, sorry.]

Citation :

TECHNIQUES UTILISÉES

▬ Juu Hikaruhari (Les Dix Aiguilles Étincelantes)
[Ninjutsu][Raiton][Rang C]
Variante du Hikarukiba. Cette fois-ci, Sei forme une aiguille de foudre au bout de chacun de ses doigts. Il peut par la suite s'en servir comme attaque à mi-distance en les projetant sur la cible, ou au corps-corps en frappant divers points du corps - après être entré en contact avec une zone solide, une aiguille étincelante se dissipe. Les dégâts restent mineures, quelque soit l'utilisation qu'on en fait.

Citation :

Technique Utilisée :
Kazekiri (Vent tranchant)
[Sabreur][Fûton]
En malaxant le chakra futon avec le sabre, Jin peut lancer une lame de vent tranchante en direction de sa cible.

Jin et Hiro' avaient suivit le Jisetsu dans son attaque. Utile ? Pas vraiment, d'autant que Sei cherchait tout simplement à jauger la vitesse et l'habileté de ce calvaire à plume. Toujours est-il que ce dernier vira au rouge - enfin, encore plus qu'avant - quand il vit une déferlante d'assauts à son encontre. Sans demander son reste, il s'en était retourné, repartant d'où il était arrivé de la même façon : c'est à dire sans aucune classe. Un manque de goût pour la mise en scène qui n'était pas vraiment apprécié de Sei, pour qui tout cela se terminait un peu banalement. Froussard notre ami phénix ? Peut-être qu'il avait juste mieux à faire. Ou alors...

En balayant la zone du regard, le Jisetsu compris que leur ennemi avait tout simplement eut ce qu'il voulait. C'est à dire un beau bordel. Un cicatrice qui avait meurtris le pays de l'eau, et qui resterait sans doute une belle balafre pour les décennies à venir. Le chûnin hésita presque à jeter son mégot parterre, comme s'il avait peur de calciner un peu plus ce sol déjà bien souillé par des flammes dont ses camarades avaient eut raison. Sa mission à lui ? Un échec. Le symbole avait disparu avec le piaf, qu'il n'avait même pas inquiété en tentant de le reprendre. Il allait encore se faire taper sur les doigts. Mais ça allait, il avait l'habitude. Laissant son mégot venir s'écraser entre deux tas de cendre noires et de charbon encore cramoisi par le vent qui ravivait les dernière blessures du feu, Sei aplati le cadavre épuisé de sa cigarette du bout de son pied, puis eut un geste pour son épaule.

Rien de bien grave, mais il allait quand même devoir passer à la clinique pour qu'une jolie infirmière y jette un coup d’œil. Ça l'arrangeait, d'autant qu'il n'avait rien prévu pour ce soir là, si ce n'est une nuit de solitude. Du boulot l'attendait, il rencontrerait ses équipiers dans les jours prochains, et il fallait préparer un peu le terrain. Mais ça non plus c'était pas grave, parce que tout faire à la dernière minute, il avait, aussi, l'habitude. Restait plus qu'a croiser les doigts pour que cette fameuse infirmière soit jeune, jolie et compétente, sinon, il culpabiliserait - un peu.

▬ Bon les gars... comme j'suis un gars super cool...

Un silence s'installa, presque gênant, mais Sei ne le remarqua même pas.

▬ ...et que j'suis pas un salaud, j'vous invite quand même chez Mosho.

Un dernier regard amer, posé sur la lande terrassée par cet adversaire inconnu. Ce soir, Mizu no Kuni allait souffrir d'un sommeil douloureux et tourmenté, pendant qu'à l'autre bout du monde, on-ne-sait-qui s'endormirait sur ses deux oreilles, après s'être longuement frotté les mains à la contemplation occulte de cet œuvre diabolique. Un calme mortel régnait maintenant.

Avant que les tambours ne guerre ne sonnent à nouveau.

[HRP: Ma conclusion. C'était cool les gars, merci !]