Vous vous souvenez de cette mission où je devais exécuter des gens ? Et bien c’est seulement une semaine et demie plus tard que j’ai pu repartir en mission. Difficile ? C’est le cas de le dire. A chaque fois que je m’endormais, je repensais au premier homme et à la femme. D’abord, je me souvenais exactement de ce qui avait été dit et fait. Puis c’était seulement le dernier soupir de l’homme et le saut de la femme. Au final, je voyais juste la femme se trancher la gorge. C’était immonde. Je devais me changer les idées. J’en avais besoin. Si je ne le faisais pas, je finirais par devenir fou. Je suis donc allé au bureau du Kazekage chercher un ordre de mission. Le problème, c’est que j’avais peur de retomber sur une mission troublante psychologiquement. Je choisissais donc une mission pour binôme. On me demanda si j’avais une préférence de mission ou de partenaire. J’en demandais donc une qui me ferait partir hors du village tout en restant dans les frontières. On m’annonça que je recevrais la un papier le lendemain. Je souris donc et je partais.

M’y étant rendu en fin d’après midi, et étant donné que tous les shinobis semblaient s’être rendus au bureau ce jour là, je suis rentré chez moi en début de soirée. Etant exténué par ces trois heures d’attentes, je me suis préparé un plat à base de nouilles et de sanglier du désert grillé. Après avoir mangé, je fis en sorte de préparer mes affaires pour le lendemain. D’abord, les kunai et shurikens. 10 de chaque. Puis les Senbons. Une dizaine également. Trois bombes fumigènes, trois bombes éclairantes et cinq notes explosives. Je pris également un merveilleux trésor ninja de mon point de vue : une bombe sonore. Quelle est son utilité ? Balancer des sons forts après un moment de latence. Cela ressemble grandement au bruit d’une explosion. Une très grosse explosion. Alors qu’en fait il n’y en a pas. Il est d’ailleurs déconseillé de l’utiliser en plein combat car elle risquerait d’aussi bien détruire vos tympans que ceux de l’ennemi.

Mon équipement prêt, j’allais me coucher. Pour la première fois de puis semaine, je ne rêvais pas de morts. Je dormais d’un sommeil de plomb. Et je me réveillais exactement à l’heure. Au bout de quelques minutes, j’ai pris une douche, j’ai déjeuné et je me suis préparé. C’est au dernier moment que, fort heureusement, je me suis rendu compte que je me suis rendu compte que j’avais oublié mes shuriken fuma. J’en ai donc pris quatre pour utiliser deux fois ma technique en cas de coups durs. Devant ma porte se trouvait encore un papier. Comme la dernière fois. Il disait :

Sur le papier on a écrit:

Suite à votre demande nous vous transmettons un ordre de mission émanant du Kazekage.

Un pharmacien a besoin de venin de vipère à corne pour concocter un antidote. Il s'agit d'une espèce non apprivoisée et plutôt dangereuse du désert (morsure fatale si non traitée dans l'heure). On vous demande de remplir trois fioles de 10 ml chacune.
En vous souhaitant un bon séjour dans le désert.

La secrétaire du Kazekage

Bon. Je devais donc aller dans le désert trouver des vipères mortelles et leur extraire leur venin. Rien de plus banal en sommes. Quelque chose de bien drôle au final ! J’avais rendez-vous une heure plus tard devant la pharmacie. Je m’y rendais donc tranquillement, pensant que je serais en avance tout comme mon allié. Mais en fait non. Cela aurait été trop facile. Vraiment trop. De ce fait, je me suis adossé à un mur en attendant que mon partenaire daigne se montrer. C’est environ vingt cinq minutes plus tard qu’il est arrivé. Lui et une gamine. Il me dévisagea. Il me prenait donc pour une femme. J’attendais qu’il soit assez proche pour m’entendre et je lui dis :

« Avant toutes choses et parce que mon physique prête à confusion, je suis un homme. Ensuite, comment vous appelez vous ? Moi je suis Netsu. »

Je leurs servi un beau sourire. J’ai toujours aimé faire connaissance avec les gens. Que ce soit pour une mission, pour un simple repas … Connaître les gens, discuter avec eux quelques instants, échanger … Toutes ses choses permettent de mieux sonder les personnalités mais également de commencer à créer une cohésion dans le groupe. C’était indispensable. Je tendais donc la main à un gars plutôt grand, l’air sur de lui, torse nu avec de longs cheveux gris descendant dans son dos. Il semblait également plus fort que moi malgré son rang de genin. Je verrais bien.

Je le regardais, amusé par sa réaction. Il avait donc sincèrement cru que j’étais une femme ? Il faut dire que mes habits, mon apparence ou encore le trait sous chacun de mes yeux portaient à confusion. Je suis d’accord. Mais quand même ! Ma tenue était suffisamment moulante pour que l’on puisse … Contempler mon appareil donné par la nature. Enfin bref. La gamine avec mon équipier semblait assez intelligente et avoir de la verve. Ce serait une bonne kunoïchi plus tard. Il me regarda. Et sembla croire que je le vouvoyais lui. Terrible erreur. J’avais utilisé la deuxième personne du pluriel car ils étaient deux. Lui et la fille. Goren et Phénix.  J’allais donc le lui expliquer :

« Je ne te vouvoie pas. Je demandais aux deux personnes se trouvant devant moi comment elles s’appelaient. Je ne vouvoie déjà pas mes supérieurs. Alors pourquoi aurais-je vouvoyé quelqu’un d’autre ? »

Etais-ce une preuve de méchanceté ou de dédains ? Pas le moins du monde. C’était juste la terrible réalité. Il n’était ni plus ni moins que mon égal d’un point de vue purement hiérarchique. Alors pourquoi m’embêter ? Je n’avais aucun orgueil. Cela se voyait certainement sur mon visage hyper-expressif. Car non, je n’étais pas le genre d’homme à savoir cacher ce que je pensais. Aussi bien en parole que par les fenêtres de mon âme : mes yeux. Il m’accompagna a l’entrée, soit un mètre plus loin et me fit comprendre que j’irais seul. Au vue de sa stature, c’était compréhensif. Je ne souhaitais pas qu’il renverse des rayons. J’entrais donc dans le magasin tranquillement. Je me mis à chercher le type de fioles que je cherchais. Grâce à la petite pharmacienne, je ne mis quelques minutes. J’achetais donc les trois petites fioles ainsi que, sur son conseil, un petit tube permettant de récupérer le poison des serpents directement dans leur organe le sécrétant. Cela ne coûta pas très cher et je la vis mettre un papier dans le sac. En sortant, j’exhibais le papier avec l’adresse de la demoiselle en souriant à Goren.

Sans plus attendre, nous nous mîmes en route vers les portes du village. A de sa question si oui ou non, j’avais déjà étais dragué par des hommes, je ne pu m’empêcher d’exploser de rires. Il avait hélas tristement raison. Nombre d’homme m’avait déjà abordé dans la rue. Les premiers pour me draguer avec classe, les seconds dans l’espoir de m’emmener dans leurs lits. C’était soit très drôle soit franchement lourd. Je m’en tirais soit en utilisant le rire et en parlant, soit en utilisant un ninjutsu de type Haïton.

« Je vais te dire la réalité : oui. Et part deux fois, j’ai utilisé des choses peu habituelle. La première fois, je lui ai pissé sur les pieds. Puis je lui ais mis mon poing dans le visage … La seconde fois, j’ai très gentiment déposé le bout de ma virilité sur le front de l’homme en un mouvement rapide et fulgurant. Mines de rien, ça la ébahit. Tellement que j’ai pu partir tranquillement. Par chance, c’étais de nuit et personne ne pu me voir. »

J’ai ainsi rit de nouveau. Nous continuâmes la marche. Une fois dans le désert, nous fîmes une petite halte. Nous cherchions des vipères à cornes. Ma connaissance du désert était bonne. Et les serpents que nous cherchions n’étaient pas partout. Ils étaient plutôt vers l’ouest du désert. Dans les coins les plus chauds. Ceux où les os jonchaient le sol. Le coté du désert le plus imprenable. Et le plus dangereux. Que ce soit les serpents, les scorpions ou … Ou des animaux pires encore. Nous devrions donc être des plus consciencieux. Car les vipères à cornes étaient le genre d’animaux à se déplacer seuls. Elles vivaient sous les dunes, dans des lieux plus frais le jour. Et ses saloperies pouvaient se déplacer sous vos tentes et mordre à travers. Et puis … Il y avait la taille. Bien plus grosses chez nous que dans n’importe quels pays. J’allais d’ailleurs en parler sur le champ avec mon … Non. Avec mes équipiers :

« Loin de mi l’envie de paraître pessimiste mais … Avez-vous déjà vu les vipères à cornes de Suna ? Elles ne sont pas aussi grosses que certains serpents de combats invoqués mais … Une seule devrait nous suffire. Avez-vous une idée de leurs tailles ? »

Je m’inquiétais un peu pour le coup. Leurs cornes étaient, ici, dures comme l’acier et leurs crochets pouvaient transpercer un homme. On allait devoir êtres bien à l’affut.