Cela faisait quelques mois que mon voyage à travers le monde avait prit fin. Je m’étais isolé dans une grotte durant tout ce temps préférant faire le point sur ce que j’avais vécu et sur mon avenir en tant que ninja… Devrais-je poursuivre mon rêve d’antan et tenter mon entrer au sein des ANBU, ou me retirer provisoirement ou définitivement de toute activité Shinobi et continuer ma vie en tant que civil ? Tant de questions auxquels je m’étais attelé à trouvé une réponse durant cet isolement.

Je n’avais plus vu la lumière du jour depuis un bon moment maintenant : seul dans la grotte à me nourrir de ce que je trouvais sur place, illuminant les abysses qu’avec un simple bout de bois et une technique banale Kâton… Je marchais jusqu’à la sortie : le soleil éclairait déjà l’entrée ! C’était la première fois depuis des semaines que je voyais la lumière du jour… L’avant bras devant les yeux, mes pupilles en prenaient un coup ! Je fronçais les sourcils tandis que je continuais une marche nonchalante en direction de la sortie… Mes vêtements étaient sales, ma barbe était longue, mes cheveux se reposant sur mes épaules et descendant légèrement le long de mon dos… Je devais me refaire une beauté…

J’étais enfin dehors ! Le soleil avait beau taper fort, la verdure était jaunâtre et les feuilles tombèrent des arbres montrant clairement l’arrivé de l’automne… Tout pour bien déprimer : l’automne, l’arrivé de l’hiver… J’avais pensé trop fort… Une goutte tomba sur mon nez avant que d’autres ne s’abattent un peu partout : la pluie venait de se réveiller ! Une averse… En quelques secondes j’étais déjà trempé de haut en bas. Mais cela n’allait pas m’arrêter, je commençais à marcher en direction du village. Mes chaussures étaient déjà pleine de boue rendant mes pas plus lourd, plus encombrant, moins agréable… Malgré tout, je continuais comme un robot voulant réussir l’objectif pour lequel il était programmé !

L’arrivé au village fut… étrange ! Les civils me regardaient comme si j’étais un étranger. Avec ma longue barbe et mes longs cheveux, je devais clairement faire peur. Je devais donner l’impression d’être un vrai mendiant alors que je n’avais qu’une chose en tête : mon avenir en tant que Shinobi. Une seule personne pouvait m’aider à trouver une sortie au labyrinthe mental dans lequel je m’étais aventuré. Cette personne n’est autre que l’Hokage en personne : Hayashi Daiki – quand bien même ce soit encore lui le dirigeant du village… Depuis mon isolement, beaucoup de choses avaient passés, peut-être qu’il y a eut une passation de pouvoir… J’allais vite le savoir !

Le palais de l’Hokage était devant moi… Je montai les marches rapidement, laissant des traces de boue sur mon passage. Quelques pas encore et je pourrais l’apercevoir, lui parler, lui poser des questions et essayer d’éclaircir mes pensées les plus obscures… Serait-il là ? M’écouterait-il ? Je l’espérais sincèrement, mon avenir était en jeu actuellement… Plusieurs semaines que je n’avais pas parlé, ma gorge me faisait souffrir, ma voix était rauque : j’étais méconnaissable… Malgré tout, je m’écriais…

« D… Daiki… »

Je toussai… J’avais déjà trop forcé sur ma voix… J’espérais qu’avec ça, il m’avait entendu et qu’il m’accueillerait…

Un bruit à la porte. Comme quelqu’un qui semble appeler. Mais le bruit est faible. Etouffé par la porte ? Pas autant. Malgré l’épaisseur de cette pièce en bois, on arrive à communiquer chacun d’un côté de la porte sans avoir à hausser le ton chaque fois. Sinon je pense que le Godaime ne m’aurait pas entendu un bon nombre de fois. Ou bien il aurait fait exprès et ce serait servi de cette excuse pour ne pas avoir à répondre. C’est bien son genre après tout. Je ne peux pas lui en vouloir en même temps. Ce travail est toujours fastidieux et peu intéressant mais encore heureux que je suis là pour le pousser à le faire. S’il avait eu une autre assistante, je n’ose imaginer l’état de Konoha ! Et encore c’est un peu prétentieux de penser ça…Désolé…Mais pourquoi je m’excuse en fait ? Ma pauvre Atsue tu délires. Je décide donc de cesser de penser à ça pour aller ouvrir la porte. Derrière, la vision qu’elle m’offre manque de me faire tomber à la renverse. Un barbu semblant assez faible et totalement perdu me regarde. Je tente au mieux de combattre ma timidité pour répondre à sa demande qu’il avait formulée plus tôt :

Dai…Daiki n’est pas là. Mais vous le trouverez certainement sur le toit. Désolé…euh…pardon…enfin merci…enfin…

Tu dérailles complet ma pauvre. Dans la panique, j’en claque la porte à son nez moustachu. Quel plaie cette timidité…

Une, deux, trois, quatre. Daiki parvenait presque au résultat escompté. Ses nouvelles techniques demandaient un entraînement important. Il ne devait pas négliger sa forme physique après tout. Il se concentrait pour ne pas perdre toute l’énergie accumulée jusque-là. Il devait absolument parvenir à…Et tout s’estompa. Un bruit sur le toit l’avait détourné de sa voie. Le simple fait de se retourner pour voir de quoi il s’agissait lui fit perdre ses moyens. Il se maudit d’être aussi facilement perturbable puis abandonna les frais. Il avait bien mérité une pause après tout. Il observa son nouveau visiteur. Un chevelu roux ayant l’apparence d’un ancêtre. Qu’il fasse gaffe à pas s’aventurer dans la rue où on pourrait le prendre pour un membre du Conseil ! Daiki sourit à cette idée alors qu’il se saisit de la serviette traînant par terre.

La passant sur son visage, le linge frais lui fit du bien et fit disparaître les gouttes de sueur perlant dessus. Il jeta la pièce de lin sur le sol pour s’approcher de son invité. Même en s’approchant, il ne reconnut pas son interlocuteur. Il évita par politesse de demander qui il était, privilégiant un accueil plus chaleureux et moins abrupt :

Mes hommages. Que puis-je faire pour te rendre service ?