Le pays de l’eau. C’était la première fois qu’Itami y allait. C’était pour la première fois aussi qu’il était malade en voyage. L’atmosphère de Yuki no kuni ne le mettait pas à l’aise. Il faisait tout le temps un temps de canard et il était impossible de trouver un coin véritablement chaud. Kizuato Itami avait une lourde fièvre et frissonnait énormément. Lorsque sa mère le touchait il était tout brulant. Il était resté dans un lit toute la semaine. La raison de leur visite était assez simple. Sa mère voulait rencontrer un vieil ami qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps. Mais pourquoi emmener Itami. Et bien tout simplement parce que l’adolescent de quinze ans avait un entraînement à suivre avec sa mère. Elle voulait utiliser les qualités environnementales de Kumo améliorer sa maîtrise du raiton disait-elle. Mais, le petit était malade. Elle avait fait appeler, un ninja médecin. Il disait que c’était une réaction de l’organisme au changement brusque du climat. C’était la première il venait donc. Celui-ci lui avait prescrit des médicaments pour le remettre sur pied avant leur départ.

C’était le matin. Kizuato Itami était encore couché dans son lit. La famille Kizuato avait aussi une maison à Yuki no kuni. Apparemment dans chaque endroit important. Il avait du mal à se lever mais voulait quand même envie de sortir. Mais sa mère était partie chez son ami. Itami essaya plusieurs tentatives pour se lever. Mais rien. Il fallait dire aussi qu’il venait juste de prendre son médicament et que celui-ci n’avait peut-être pas encore fait son effet. Se laissant aller, il s’endormit. Il y avait un domestique dans la maison. Il venait voir de temps en temps comment il allait.

A un moment, il vint le réveiller pour manger. Kizuato prit son courage à deux mains pour finalement se lever. Les bénéfices secondaires de cette maladie n’étaient vraiment pas ce qu’Itami recherchait. Il s’habilla très chaud et descendit dans le salon pour prendre sa soupe. Bizarrement, une fois le repas finit, il retrouva une certaine énergie. Ce n’était pas qu’il était guérit mais il avait trouvé des forces. Il se décida à sortir donc de la maison et d’aller marcher un peu. Bien sûr, le domestique ne pouvait pas le laisser seul. Il y avait un chien. Un malamute qui servait à la fois de garde et de compagnon. Celui-ci était un bon guide et pourrait signaler au domestique s’il arrivait quelque chose à Itami. Une fois la laisse mise. Itami et le chien sortir se promener.

Le village de Yuki était une grande île placée entre le grand continent et l'Archipel de Mizu no Kuni, le Pays de la Neige. L’île était plutôt loin de Kumo. Il marchait le long d’un sentier, le chien près de lui. Malgré qu’il ne fût pas sur la plage, Itami pouvait voir de loin la mer. C’était vraiment grisant. Et le froid. Brrr ! Tout à coup, le chien se mit à aboyer. Il y avait une silhouette devant lui. Itami se demandait bien qui pouvait être cette personne.

Réveil tranquille au pays de la neige où on avait envoyé Juri pour une petite mission de reconnaissance, rien de grave et de particulier, elle devait juste aller récupérer des ingrédients chez un marchand quelque part sur l'île du froid, ainsi que des petites informations plus ou moins importantes. On lui avait bien donné une carte, mais en l'analysant, on dirait que le mec avait dessiné avec ses pieds, on ne comprenait pas ce qu'il avait écrit ni même tracé, ça restait flou. Heureusement, elle avait pris son courage à deux mains afin de poser des questions et qu'on lui donna de meilleures précisions. Elle avait retenu le fait qu'il fallait qu'elle cherche une maison modeste avec un toit en tuile, des murs blancs et un petit muret autour en guise de protection. Pour reconnaître la maison par rapport au toit, c'était déjà mort puisqu'il neige beaucoup, une bonne couche avait déjà tout recouvert, il fallait donc qu'elle identifie par rapport au reste de la description.

Mais pour le moment, l'heure était de manger, un bon bol de soupe pour se réchauffer, cela faisait toujours extrêmement du bien, avec un peu de pain pour accompagner cela. Il fallait dire que le vieillard qui avait accepté de l'accueillir chez lui était sympa, il demandait juste de faire quelques petites tâches en échange, les gens pouvaient se révéler sympathiques quand même. Après avoir fini complètement son assiette, la shinobi soupira d'aise et s'étira, elle s'accordait quelques petites minutes de pause avant de commencer sa mission et la fouille qui n'allaient pas être faciles, au vu du temps, elle n'aimait pas trop le froid, c'est pour cela qu'elle prenait son temps avant de sortir. Ce n'est qu'après quelques minutes à se donner de la motivation que la jeune femme s'habilla chaudement de la tête aux pieds avant de mettre un pas dehors, s'enfonçant déjà dans la neige, heureusement, il ne faisait pas extrêmement froid, c'était encore supportable.

La Samui prit son plan et commença à marcher dans la direction indiquée, piétinant la poudreuse qui s'étendait devant elle. Tout ce blanc, c'était simplement beau. Juri profitait de ce beau paysage, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait voir ça. Quelques minutes de marche et elle était déjà un peu perdue, les maisons étaient quand même rares où elle était, c'était le bon chemin ? Elle décida de changer de direction avant de rencontrer enfin une personne, la chance était avec elle. Elle allait demander son chemin en espérant que cet homme soit gentil et non un bandit, de toute façon, elle avait de quoi se défendre. La jeune femme se rapprocha de lui, respirant un bon coup avant de parler :

« Bonjour, vous savez où je pourrais trouver une maison avec des murs blancs et un muret ? D'après mon plan, c'est dans le coin. »

La shinobi posa ensuite le regard sur le chien qui faisait du bruit. Ses animaux étaient toujours énervants mais leur instinct ne les trompe jamais, s'ils sentent le danger, c'est vrai. En sentait-il sur la kirijin ? Après tout, pourquoi pas, elle était un ninja entraînée pour tuer, même si ce n'est vraiment pas son intention en ce moment, elle avait fait couler beaucoup de sang.

Il faisait vraiment froid dans cette région. Itami grelotait énormément. Il avait envie de se coller au malamute pour prendre un peu de sa chaleur mais ce n’était pas possible. Le chien était lui aussi recouvert de neige ; il se demanda finalement pourquoi il s’était décidé à sortir ? C’était trop bizarre. Peut-être était-ce le nombre de leucocytes qui augmentaient encore ?

Quoi qu’il soit une femme venait d’apparaître devant lui. En tout cas c’est ce qu’il espérait parce qu’il était vraiment difficile de savoir. Elle était plus grande que lui. Des cheveux gris, difficile de savoir si c’était une teinture, la neige ou naturel. Une tenue pas très féminine. Mais malgré sa carrure longiligne, elle avait un balcon magnifique et probablement un fessier tout aussi imposant. Itami ne pouvait pas le savoir car il la voyait de face.

Elle s’approcha donc de lui et lui demanda un renseignement. Une maison avec des murs blancs et un muret. Itami n’était pas sorti de la maison où il était depuis une bonne semaine et était étranger à la région. Il se sentait même coupé du monde. Il voulut lui répondre mais le malamute aboyait comme s’il était effrayé. Mais, elle n’avait rien d’offensif. Il parait que les chiens ont un sens du danger très développé et qu’il ne faut pas négliger leur aboiement mais dans ce cas-ci Itami voulait faire confiance à son instinct. De plus, Itami n’était pas très sociable. Il avait du mal à parler aux gens ou à s’approcher d’eux. Bizarrement quand il s’agissait des jolies filles, il avait moins de mal. Peut-être est-ce pour cela qu’il n’avait pas encore décidé de courir dans la direction opposé pour échapper à la conversation. De plus, elle avait l’air d’avoir besoin d’aide. Et aider une jolie dame en détresse, il aimait cela.

Il s’accroupit à commença d’abord par caresser le chien pour le calmer. Il avait quand même du mal avec toute cette neige et toute cette fourrure. Mais après quelques essais, il y arriva et le chien s’arrêta d’aboyer. Puis, il se releva et regarda la femme devant lui :

« Non, mademoiselle, je ne connais pas cette maison. Je ne suis pas de la région. Quoi que je pourrais vous aider à chercher. J’ai parcouru quelques mètres avec mon chien. Peut-être qu’en regardant la carte je pourrais repérer ma maison et peut-être vous indiquez le chemin ? Montrez-moi votre carte s’il vous plait. » Lui dit-il avec le sourire.