Cela faisait déjà un bon moment que le jeune homme s'amusait tranquillement avec ses toupies. Il les regardait, sucette en bouche, attendant que le temps de la réaction chimique faite juste à côté soit terminée. Il avait déjà noté l'évolution, et peu de choses restaient à voir. Cela lui avait pris plusieurs jours tellement la réaction était lente. Enfin, au lieu de se plaindre sur le temps, Raki aurait peut-être du faire autre chose. À l'occasion, il tournait la page d'un ouvrage quelconque. Une histoire d'aventures et de héros, comme on en conte des milliers. Cela n'avait plus vraiment d'importance.

Le silence de cette nuit était appréciable. Comme celui de toutes les autres. Le seul qui s'amusait encore à faire un bruit phénoménal était lui. Enfin, de temps à autres. Parfois, le jeune homme se montrait un peu plus discret. Cette nuit-là, on entendait pratiquement rien. Le bruit des bulles d'eau bouillante remontait à la surface. Le gloussement d'une ou deux femmes qui passaient sous sa fenêtre en bonne compagnie. Puis plus rien pour une bonne heure.

Raki laissa infuser les plantes un moment, tout en contrôlant l'heure. Certes, il ne serait pas à quelques secondes près, vu la lenteur de l'expérience. Une légère maniaquerie, l'envie d'avoir les résultats les plus précis possible, l'envahissait quand il songeait à se relâcher un peu.

La pièce était en majorité plongée dans la pénombre, rien de bien impressionnant. Il ne distinguait pas son lit. Bien sûr, si on lui avait demandé où se trouvait son lit, le jeune homme ne l'aurait pas deviné. En général, la réponse aurait été : « dans le coin à droite, près de la fenêtre », mais dans son cas, l'hôpital lui servait plus souvent de lit que le sien.

Consultant l'heure, il fixa la petite aiguille en commençant son compte à rebours. Dix... Neuf... Huit... Il commença à enfiler un gant, seule chose qu'il n'avait pas préparé à l'avance. Il se forçait à les porter par mesure de précaution, mais cela ne le réjouissait pas. C'était désagréable. On sentait moins les choses, et on avait de plus grand risque de se rater. En plus, cela faisait stupidement transpirer.

Ce fut quand il arriva à trois, que tout son monde s'écroula. La pièce jusque là éclairé par une faible lueur près de l'expérience, fut soudain inondée de lumière, tandis qu'un grand bruit résonnait partout. Que pouvait-il bien se passer à cette heure tardive ? Stupéfait, il rata l'heure de son expérience, mais ne s'en souciait guère. Ce son, ces cloches. Le village était en état d'alerte ? La bouche grande ouverte, le jeune homme laissa tomber sa sucette, qui s'écrasa avec un petit bruit sur le sol. Rapidement, Raki retira les gants se jeta vers une commode pour y prendre ses affaires. Il n'était pas du tout prêt à faire face à une urgence en ce moment.

Habillé, inquiet et perdu, il sortit en trombe de chez lui pour assister à un bien triste spectacle. Le silence d'un peu plus tôt avait complètement disparu. Des cris, des pleurs, le crépitement des flammes et des bruits de pas pressés. Les gens couraient dans tous les sens, guidés parfois par des ninjas.

Raki connaissait son boulot, et savait où aller et que faire. Sa priorité était de se diriger vers l'hôpital pour participer aux soins. Enfin, traverser le village entier dans un tel état d’ébullition ne serait pas aisé. Le chemin le plus rapide le ferait sans nul doute passer près des remparts. À moins que l'ennemi vienne de l'intérieur ce ne serait pas très sûr. La prochaine fois, il s'achèterait un petit chez-lui proche de son lieu de travail. Entamant sa course, et préférant renonce à un excès de prudence, il commença à partir. Qui sait, peut-être que quelqu'un aurait besoin de son aide en chemin ? Les blessés devaient déjà commencer à s'entasser. Cela se voyait très clairement. Les maisons brûlaient. En quelques minutes, les flammes menaçaient déjà les suivantes. Si personne ne s'occupait de ces flammes, il n'y aurait sans doute plus de village à protéger.

Soudain, quelqu'un attira l'attention du jeune homme, alors qu'il se déplaçait le plus discrètement possible dans la rue. Une silhouette familière. Enfin, habillé, il avait une allure bien différente. La dernière fois que Raki l'avait vu, Vierge avait été presque nu comme un ver. Changeant légèrement son cap pour se diriger vers cette étrange personne, Raki bougea légèrement pour éviter une poutre qui s'écrasait en face de lui. Décidément, ce ne serait pas son jour.

♪Hey I just met you !
And this is crazy !
But here’s my kunai !
So call me Itami♪

Quoi ? Vous trouvez pas ça drôle comme petite chansonnette qui résonne dans le village de Konoha ?! Boh c’est dommage hein parce que j’y ai longtemps réfléchi sur le chemin. Pour ça que je suis en retard aussi il faut le dire. Mais au moins je fais mon entrée avec un effet des plus réussi. Entrée fracassante de ma lame dans la narine droite d’un gars pour ressortir par l’autre. Ouais je suis magicien à mes heures perdues ! La dernière fois, j’avais fait disparaître un concombre en n’utilisant qu’un assistant et un gars. C’est pas clair ? Ah bah bougez pas je vais faire un dessin alors !

Mais euh ! J’ai ni crayon ni feuille d’abord ! Et aucun de ces malotrus ne seraient fichus de m’en passer je parie. Tiens toi par exemple tu as ce que je veux ? Non ? Tac ! Kunaï dans le bide. Toi tu as…des goûts de chiottes ! Un coup dans le crâne pour te punir d’avoir osé porter une telle tenue quoi ! Non mais allo ! Le gars il est shinobi et il sait pas se fringuer ! C’est comme si je te disais t’es shinobi tu t’es pas entraîné au Ninjutsu dans la forêt quoi ! Tss fais trop pitié. Enfin bref ! Me voilà gambadant…gaiement… dans les ruelles de la Feuille. C’est le bazar et le gros chantier hein !

Du feu et des morts partout ça fait d’un désordre. Manque plus qu’un pachyderme blond et ça vous fait une émission de décoration bonne à jeter. Non mais faudrait vraiment tout refaire là. Ces faces de je sais pas trop quoi sur le flanc de la montagne en arrière-plan ça fait très laid. Ensuite les ruines là faut garder ça fait un style ancien. Et pour la postérité, j’ajouterais juste une fleur sur ce gros caillou là-bas pour démontrer à quel point la vision humaniste de l’artiste cherche à nous faire voir que l’universalité est une quantité objective du jugement. Autrement dit : manque de budget. Raison pour laquelle je viens ici pour buter des gens. Afin de m’en mettre plein les fouilles tavuh !

Et alors que je m’apprête à continuer, je vois au loin deux jeunes gens. Ils semblent être d’ici en plus. deux garçons. Oulala ça promet tout ça ! Je me rapproche d’eux et fait assez de bruit pour qu’il me remarque. Je fais mon entrée en scène sur un monticule de corps enchevêtrés et je m’exclame de ma voix claire :

Itami je suis, jeunes gens. Alors un peu de respect, on se prosterne et on balaye bien le sol avec ses cheveux mal entretenus. Non mais sérieux regardez-moi ça c’est vraiment n’importe quoi…

Avant même que je termine, un type arrive par derrière. Le polisson ! Et BIM ! Voilà qu’il me donne un violent coup dans le dos. Je me retourne aussitôt sec pour lui rendre la pareille. Sauf que moi j’ai mon joujou en main. Mon kunaï hein (Pervers !). Une certaine joie et une force nouvelle m’habite alors que le bleu se forme sur mon dos. Je retourne à mes deux petits compagnons de jeu futurs et leur adresse un grand sourire alors que le plaisir se répand en moi.

Spoiler:

Je ne dirai pas comment c'est arrivé, je ne ferai pas l'étalage des sentiments qui m'ont gagné lorsque ça a commencé, tout simplement parce que j'm'en fichais un peu. Finalement la seule chose qui me tannait un peu c'était que je dormais, moi. Alors j'ai quitté ma berge et je suis allé trouver les gus qui m'avaient réveillé. Arrivé dans l'enceinte du village, j'ai vu des gens -normal- qui couraient, criaient... fallait me dire que y'avait une fête ! J'avais jamais participé à ce genre d’événement, moi ! J'étais tout excité, je joignais ma voix aux gens qui criaient, c'était marrant !

A des années lumière de penser que ce n'était peut-être pas les festivités qui mettaient les villageois et shinobis qui tentaient de préserver ces derniers dans cet état, Suiatsu, en bon imbécile heureux qu'il était, s'adonna très vite à tout un tas d'activités. La première fut de se rouler par terre et d'imiter ses confrères agonisants, puis il se désintéressa du groupe des blessés pour rejoindre quelques villageois tentant d'éteindre le feu...

Ouais, le monstre était sorti ! Putain c'que j'lui mettais à cette conne, mouhahahaha, on n'attaque pas le marcheur de rivière impunément ! Bref, moi j'avais plus assez de jus pour continuer d'en foutre plein la gueule à cette saloperie de flamme, alors bon, j'ai juste rentré Kiki, hein ! Je m'amusais bien, et les autres aussi ! Je serais bien monté sur cette caisse là-bas pour chanter un peu, mais j'étais par encore assez chaud. Finalement ces Konohajins étaient des gars assez cool quand ils se la jouaient pas sérieux !

C'était une catastrophe. Les rues étaient à l'image de l'organisation chaotique des troupes Konohajins, prises de court par cet incendie tombé du ciel. On raconte souvent que Konoha est un village à la faune riche et diversifiée, cela est vrai quand on regarde le très fier marcheur de rivière déambuler, le sourire aux lèvres et encore trop "vierge" pour comprendre ce qui se passait vraiment. Son éducation n'était pas encore faite; certes il savait à présent déchiffrer les mots, mais son idée des traditions Konohajins était encore trop enfantine, il trouvait le jeu en toute chose, se souciait peu de l'avenir du village, et ce non pas parce qu'il n'en avait vraiment rien à faire, mais bien parce qu'il n'en avait pas conscience.

J'connaissais pas grand monde, mais j'me serais bien éclaté avec Seiji ! Lui qui était si timide, ça devait être des barres de le voir en mode fêtard ! En parlant de fêtard, y'en avait un juste devant moi. Lui il devait avoir trop bu, ça se voyait à sa manière de se comporter. J'avais lu un truc sur les effets de l'alcool dans un bouquin. Tiens ? Mais c'était pas Seiji là-bas ?

-Hey Seiji, yo Seiji, viens ici !

Sans même s'arrêter saluer son professeur de lettres, le jeune garçon avança à la rencontre de l'étrange alcoolique...

-Bouhahahaha, c'que tu lui a mis, hey ! T'sais moi un jour j'ai voulu m'amuser avec un mec, mais chai plus son nom, là.... ah ouais, Kenji de l'orage ! Bah j'l'tué !

Fourrant les mains dans mes poches, je commençai à rire.

-BOUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA!  

La beauté des flammes. Dans l'absolu, le jeune homme aurait apprécié ce spectacle. En l'état, il était stressant. Une horrible journée pour lui. Serait-ce seulement une bonne journée pour une personne ? Certains mourraient, d'autres seraient blessés, et lui-même serait cantonné à l'hôpital pour aider ceux qui pouvaient encore être sauvés.

Rapidement, il s'approchait du naturiste. Une chose difficile à comprendre. Même loin dans le temps, on trouvait des vêtements pour se tenir chaud. Vierge était légèrement différent. Il s'amusait souvent à se balader légèrement dénudé. Voire même totalement. Raki passa son regard sur le maison en feu qu'il longeait. Un craquement, et une poutre s'écroula au milieu. Il ne risquait rien, il ne connaissait même pas cette maison, ses occupants. Enfin, peut-être de vue, mais sans plus. Quelqu'un s'amusait bien. Détruire des souvenirs, des foyers. Effacer des vies, des sourires.

Empli de mélancolie et de nostalgie, ce fut la voix de son compère qui le tira de sa rêverie. Il l'appelait, s'amusant apparemment. Que pouvait-il bien trouver de drôle ici ? Cela ne faisait aucun doute pourtant : le village se faisait détruire. Comment aurait-on pu mal interpréter la mort ?

Quelqu'un d'autre se trouvait là. Raki le fixa sans expression. Ami, ou ennemi ? À vrai dire, la question ne se posait pas trop. Il était sur une pile de cadavre, s'amusant tranquillement et prenant plaisir à tuer. Peu importait au final que ce soit un Konohajin ou pas. C'était un ennemi du genre humain. Enfin, pour déterminer si cette énergumène faisait parti du village, il suffisait de regarder les corps. Des bandeaux de Konoha sur leurs fronts, cela ne changeait plus beaucoup à la donne. Même en se faisant attaquer, l'intrus se montrait plutôt confiant. Sans doute ne serait-il pas un adversaire aisé pour Suiatsu. Ce type réclamait qu'ils s'agenouillent. Se prenait-il pour une sorte de Dieu ou de sur-homme ? Sincèrement, ce genre d'attitude n'amenait personne à rien. Suiatsu n'était pas mieux. Répliquer avec un ton tout aussi arrogant. Quelle duo de débile. Raki n'avait même pas envie d'en rire. Enfin, peu importait.

« Je me moque un peu de mourir de ta main. Je n'ai même pas envie de combattre. En revanche, j'aimerais quand même bien savoir pourquoi doit-il y avoir des morts ? Puisque les morts ne parlent ni n'entendent, je préférerais le savoir avant. »

Commençant par s'accroupir, Raki finit à genoux, prosterné devant l'inconnu. Toutefois, il ne le quittait pas des yeux. La seule raison pour laquelle il se mettait dans cette position était pour accomplir les dernières volontés de la personne qui mourrait cette nuit-là. Raki n'aurait sans doute même pas à intervenir pour que ce type se fasse tuer. Même dan l'hypothèse où il préférait le capturer, Suiatsu ne l'écouterait sans doute pas. Encore pire, il finirait dans un sale état en prison pour le reste de ses jours. Cela ne le concernait pas.

Spoiler:

Qu'est-ce qu'ils racontent ? Punaise ces Konohajins sont vraiment à l'ouest ma parole ! De vrais tarés quoi ! Vaudrait mieux tous les interner c'est moi qui vous le dit. Enfin pour ce que j'en dis moi. Après je dis ça je dis rien hein mais bon tout de même. L'un qui me parle de Kenji je sais pas qui et l'autre qui se met à terre. Sont vraiment siphonnés les deux zouaves ! Et dire que mon psy osait me dire que j'étais spécial. Eux ils auraient terminés de le convaincre de se suicider !

Ne prêtant pas plus d'attention à tout ce charabia, je préfère regarder le moins timbré des deux et m'adresser directement à lui :

C'est bien on dirait que toi tu as compris ! Je vais plutôt m'adresser à toi alors parce que ton copain a vraiment l'air chelou. Genre comme s'il était maboule, you know ?

Ouais je pratique un parfait franglais à mes heures perdues. J'ai reçu un doctorat pour ça d'ailleurs. C'est pas de la gnognotte c'est moi qui vous le dit. Anyway ! Je continue de parler à celui qui a l'air le moins frapindigue du duo de la Feuille. Bah bien sûr que oui qu'ils sont d'ici ! Ils ont l'emblème et tout le tralala. D'ailleurs je veux pas dire mais il est moche leur truc. On dirait un escargot mal dessiné. En tout cas, le rendu est dégueulasse et celui qui a dessiné ça en pensant que ça pouvait représenter une feuille en avait fumé un bon paquet. Je me relance donc dans une tirade à l'attention du blondinet :

Donc mon petit mignon, pourquoi des morts ? Hum...j'ai mieux ! Pourquoi le ciel est bleu et pourquoi les grenouilles mâchent-elles du mastic ? Trouve la réponse et je serais clément envers vous !

Sans lui laisser le temps de répondre ou de faire quoique ce soit, voilà que je créé un clone de moi-même. Tiens je suis mal coiffé d'ailleurs à le regarder de plus près. J'arrangerais ça tout à l'heure c'est pas grave. Ma réplique me regarde avec un sourire et le kunaï en main. Et elle me le fout entre les côtes. Alors là c'est l'extase ! Je ne peux même pas retenir un gémissement de plaisir à cet acte. Me voilà habité par la rage de mon clan et je me jette alors à corps perdu dans la bataille. Plus particulièrement sur ce petit blond plutôt à mon goût tandis que mon clone se charge de l'autre malpropre hippie. Il lui crache même une boule de feu à la gueule ! In your face nigga ! Et oui toujours respecter le franglais mes agneaux.

Spoiler:

Moi ça commençait à plus trop m'intéresser, aussi, la compagnie d'une flamme plutôt impressionnante placée pas trop loin de notre nouveau pote de fête me parut fort plus intéressante. Elle aussi semblait me narguer. Vous savez, je suis un mec de la rivière, une sorte de partisan de l'élément eau, donc vous comprendrez que le feu est mon ennemi héréditaire. D'ailleurs, je lui réservais le même sort que ses compatriotes: La mort par noyade. Et on était repartit, Monster Kiki faisait se déverser les flots de la victoire.

On pouvait attribuer tout un tas de défauts à Suiatsu, et l'intelligence en faisait partie. Bien que son insouciance et son manque de "Culture générale" l'empêchaient souvent de rester lucide et d'appliquer cette intelligence, il suffisait que les évènements prennent une tournure beaucoup évidente pour que la machine se mette en route et que la matière grise fasse des miracles. D'ailleurs, alors qu'il était toujours au coin du feu à se dandiner pour éviter que son précieux manche de roussisse, ses soupçons à propos de l'étrange alcoolique se vérifiaient, lentement. Et, alors qu'il se retournait, il lança.

-En fait t'es un pompi....

Vite, quelques mudras, et psshhh, le projectile de feu vint épouser ma bubulle. Saloperie de merde, un gars venait de m'attaquer par derrière. J'parie que c'était à cause de Kiki, en fait, ce gars était un mec de l'autre côté. Il était pas attiré par les seins des filles, lui, c'était un homo ! Bon, il était temps de faire jouer mon skill de l'eau et punir l'enfoiré qui voulait Kiki. D'autres mudras, et le combat commençait !

-Dans la familles des dragons: Celui de la mare ! Mouhahaha, c'est nul comme phrase.

Dix projectiles pareils à des écailles apparurent et commencèrent à converger vers le clone. Suiatsu ne perdait cependant pas le Nord, il était à présent conscient que son ancien ami représentait à présent un danger pour son prof' de littérature. Toujours le pantalon baissé, il s'empressa d'effectuer quelques autres mudras et, sachant que Raki était un remarquable Katoneur, cracha un filet aqueux bien singulier et apprécié par les shinobis en raison de ses vertus abrasives.

-Je suis le Streamwalker, professeur particulier du Godaime Hayashi Daiki, et autant dire que je suis sur le point de t'apprendre la vie !..... BOUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !

Et si Seiji aussi était homosexuel ? C'est très possible, après tout. Bref, temps de remettre son froc !

Récap':

Ce type, Itami, était sans nul doute dangereux. Il prenait un plaisir immense à se prendre des coups. L'expression de plaisir qui avait envahi son visage lorsque quelqu'un l'avait frappé dans le dos ne semblait pas être un cas particulier. Un clone. Une vulgaire copie qui s'amusait à blesser l'original. Autant dire que tout cela devenait vraiment suspect. Tout en cet étranger l'était. Son attitude, ses paroles, et ses actes. Raki n'allait pas en faire un cas. Il n'avait aucune envie de s'embêter avec un être aussi désespérément chiant.

Par contre, quelque chose lui plaisait. S'il trouvait la réponse à ses deux questions, Itami abandonnerait le combat ? Sincèrement, il y avait de quoi douter. Ce type était un barbare sans réelle classe. Sauf ses cheveux, même si les combats l'avaient un peu décoiffé. Beaucoup même. En réalité, ce n'était qu'un binoclard un peu chiant qui l'empêchait de partir à l'hôpital. Techniquement rien ne se mettait en travers de son chemin, mais laisser Vierge tout seul avec ça ne serait sans doute pas une bonne idée.

Itami commença à se jeter sur eux, même si son clone l'avait blessé, cela ne semblait pas le déranger plus que ça. Bien au contraire. C'était bien trop suspect. L'original ou le clone, cela n'avait pas vraiment d'importance. Les deux finiraient hors d'état de nuire. Suiatsu s'en chargerait très bien. Raki n'avait plus aucun doute quant à ce fait, lorsqu'une boule de feu fut arrêtée par un bouclier d'eau. Il fallait croire que ce type, aussi bizarre soit-il, n'était pas totalement inutile. La prochaine action serait une attaque pour détruire le clone. Puis une attaque pour tenter de faire s'agenouiller Itami. Dans les grandes lignes, Raki ne se trompait pas. Vierge attaqua bien le clone, avec de... cracher de l'huile sur leur adversaire.

Tant d'efforts pour si peu de résultats. C'en devenait déjà un peu déprimant. Il fallait éviter de vexer quiconque, mais cela virait vraiment à la farce. D'où allait-il combattre ? Franchement, il n'en avait pas la moindre envie, et ne le ferait même pas dans le pire des scénarios. De sa position il bondit en arrière pour se retrouver plus en position de défense. Il devait être à peine deux mètres derrière Suiatsu maintenant. Autant le laisser se faire tuer seul. Il n'avait qu'à être moins provoquant.

D'un geste vif, Raki lança deux kunais en direction des jambes d'Itami. Au niveau des cuisses. Pas directement dans le muscle, les armes n'allaient qu’érafler les jambes si le masochiste n'esquivait pas. En toute sincérité, Raki ne l'imaginait même pas esquiver. Il aimait tellement souffrir, qu'il se prendrait sans doute les kunais volontairement. Cela lui était complètement égal. Même s'il les évitait, Raki serait content. Après tout, il n'aurait blessé personne comme ça.

Par contre, s'il se prenait l'attaque, ce type le regretterait quelques instants plus tard. Le jeune homme avait eu le choix entre deux choses. Créer l'étincelle qui brûlerait une bonne partie du corps de son adversaire, ou alors lancer des kunais. Cela ne faisait aucun doute pour le moment, les kunais étaient la meilleure solution. Pourquoi ? Le poison. Rien de mortel. On ne pouvait sans doute pas réellement appeler ça un poison. Plutôt un anesthésiant. Cela mettrait fin à sa bizarrerie masochiste. Même si pour cela, il faudrait encore anesthésier les parties déjà touchées. Peu importait, avec les engourdissements dans les jambes, le type aurait plus de mal à se déplacer sous peu. Plus il s'agiterait, et mieux ce serait d'ailleurs.

« Sur ce, je vais vous abandonner. »

Raki se jeta sur le côté, passant dans une maison aux poutres enflammées. Il ne comptait pas fuir, simplement être hors de vue quelques instants pour réfléchir. Il devait réussir à mettre son poison dans chaque parcelle du corps de son adversaire.

Spoiler:

Oh putain je suis vraiment mal barré là par contre ! Me voilà qui m’emplit de plaisir suite à la blessure, et alors que je veux charger l’un des deux clowns avec mon clone, et non pas l’un des clones avec mon clown, l’un d’eux qui devait être occupé par mon clone nous sort son tralala. He’s touch his tralala. Huuuuuum my ding ding dong ! Et le détail n’a pas échappé à mon clone qui me le fait savoir en gueulant depuis l’autre bout du terrain à quel point on est mal barré :

Gaffe ! Le gars-là semble maîtriser la capacité spéciale du microcosme ! C’est aussi imposant qu’un grain de riz.

Un grain de riz… Ouais non pas dans le goût d’Itami. Il préférait…les Knaccki ! La bonne saucisse de Francfort qui tient en bouche. Ouais ça au moins c’est quelque chose ! Comment ? C’est pas un repas équilibré ? Qui vous a dit que c’était pour un repas ?! Vraiment vous allez chercher de ces idées parfois ! M’enfin bref on va pas tourner 107 ans autour du pot. Et ce fumier de micro pénis s’est bien démerdé pour faire chier. Il a arrêté la bouboule de feu de mon double et l’a anéanti avec des petites merdes d’eau. Venait-il de pisser sur moi ?! Est-ce qu’il a la moindre idée de l’ampleur de sa connerie ?! On ne dirait pas puisqu’il enchaîne en me crachant un liquide visqueux sur moi. D’abord il pisse sur mon clone et maintenant ça ! Euh attendez un peu !

Pris d’une soudaine stupéfaction, je passe ma langue sur mes lèvres où ce liquide coule. Non c’est bon c’est pas ce à quoi je pensais ! Dommage… Mais cette merde m’a ralenti dans ma course en plus ! Pils de fute ! L’autre se barre en arrière et me jette ses kunaïs dessus. Kunaïs ?! Sur moi ?! OH OUI SEIGNEUR DIEU ! Me voilà qui part à leur rencontre. Ah par contre il a visé comme une brelle. Sur les jambes ça fait que dalle. Bon ça fait un peu de bien quand même. Le petit frisson de plaisir me parcourt l’échine. Et avant que je puisse le remercier, il se barre ! Lopette ! Comment ça je suis mal placé pour parler ?
Il se barre littéralement dans une maison. Non mais et puis quoi encore j’ai pas fini moi ! Je décide donc de ne pas le laisser s’en tirer comme ça. Me semble que je vais devoir moi aussi faire appel à mes dons. J’aurais préféré garder ça sous le capot. Mais ils me forcent les coquinous. Ils tiennent à ce que j’envoie toute la sauce en fait…Les petits cochons !

J’inspire un grand coup et…bon j’avale une mouche alors je tousse. Comme je sens que Micro Pénis va me faire un sale coup pendant ce temps je le distrait en tapant du pied. Une secousse vint ébranler le terrain et créé une fissure qui se dirige vers lui. des profondeurs de cette faille surgit un petit flot de lave qui vint à sa rencontre. J’abandonne le Katon et je passe à plus liquide. Une partie de la lave vint constituer un projectile qui fait péter le mur de la maison où a disparu l’autre là. et une fois le mur pété, je le vois ! Le vile saligaud ! En une propulsion de chakra Katon, je me retrouve sur lui et hurle :

Trouvé ! C’est toi le chat !

Et j’assène un magnifique coup de poing dans sa face. HOOOOOOOOOOOOOOOMERUN ! Ou pas ? Et puis pourquoi j’ai l’impression que ma jambe est traverse par des aiguilles ? C’est ultra chiant ça par contre ! Et...j'ai un peu chaud. Que passo bordela ?

Spoiler:

Mais alors c'était vraiment une fête ou quoi ? Enfin j'veux dire, entre Seiji qui s'en allait, l'autre qui semblait pas plus énervé que ça, moi je comprenais rien, hein. Nan mais c'est vrai quoi, à un moment ils se tappent sur la gueule, à un autre ils se la jouent "j'ai un autre plan", bref, faudrait savoir ! Ou alors... Seiji jouait la temporisation ! Et ça ne m'étonnerait pas venant de lui ! Lui qui aime tant les jeux d'arène, je suis sûr qu'il applique une technique d'un de ces jeux dans la vraie vie ! IRL, bro ! Ok, ok, ok... Bon, déjà, maintenant qu'on est chaud, qu'on a toujours pas compris ce que l'autre zouvy zouavou a dit, et qu'on a récupéré tous ses cooldowns, il est temps de bam pas de côté, sap sap, trois quatre mudras, et psssssshhh, parer le filet de lave sans même regarder, ça fait plus classe.

L'autre nul de je n'sais qui avait lancé le chase de Seiji, il ne me restait plus qu'à le lock et lui foutre le combo, la bite, lui mettre Bagdad, l'imploser, l'instant, l'os, bref, le burst down, lui caler un bon gros DPS des familles, en résumé, lui faire mal. Le problème c'était que j'avais plus trop de réserve de chakra, et il faut du chakra pour les combos, surtout que dans mon cas, ils coûtaient cher, donc j'allais pas mettre de combo... MAIS ! j'allais lui caler un bon ulti des familles, le genre de truc qui fait l'taff. Et je savais déjà comment j'allais m'y prendre, il me suffisait d'un peu de concentration, beaucoup de chakra, et surtout, d'une grosse paire de balls, parce que si je loupais, j'aurais lancé tout mon DPS dans le vent, et ça, ma team ne pouvait pas l'endurer.

Allons-y ! Suiatsu au back up, temporise au maximum, et te retourne pas tout de suite ! Après une longue et pénible série de mudras, je sentis que mon chakra investissait tout mon corps, que ce dernier pesait des tonnes tant la pression qu'il excerçait sur mes petits muscles et mes petites structures osseuses était importante. Ma plus grosse technique venait...

Une technique qui valait le détour, soit dit en passant. Une puissante technique Suiton qui, contrairement à la plupart des techniques aqueuse de son rang, arrivait à infliger des dégâts au moins aussi importants que des techniques ultra offensives d'affinité tout aussi offensives telles que le Katon, Fûton ou encore Raiton. La maîtrise de l'eau de Suiatsu était spéciale et, bien que cela ne transparaisse pas dans le comportement de l'Izumi, très recherchée. Il n'était pas le marcheur de rivière pour rien, et sa vie passé en présence de l'élément vie n'est pas sans lui avoir conféré quelques affinités avec ce dernier.

Ok, Seiji venait de prendre Bagdad, visiblement. Boarf, c'pas grave, parce que la cavalerie venait d'arriver ! Pour ma part, je n'étais pas dans la maison, j'étais placé devant le trou béant creusé par le feu du kem. Il y avait un raison à cela, bien-sûr. Dès l'instant où Seiji prit les premiers dégâts, j'en appela à toutes les forces susceptibles de m'aider dans ma tâche: l'humidité, les flaques d'eau et mon chakra. De la combinaison skillée naquit le PUISSANT DRAGON DU RUISSEAU !!!! BWAAAAH !!!

Le dragon fait d'eau vint s'engouffrer dans la bâtisse et se rua sur le Nukenin.

-BAWAAAAIIIIS !!!! MOI J'TE METS SKYRIIIIM !!!!!

L'explosion du dragon créa un flot important, c'est à ce moment-là que je deviens fort, en général.

HRP:

Décidant de se terrer dans un maison à moitié calcinée, Raki regretta bien vite ce choix. La fumée était plutôt dense, sèche. Sans oublier brûlante. La désagréable impression de brûler de l'intérieur le saisissait, provoquant une toux sèche. Une main devant la bouche, il aurait été bien incapable de discerner quoi que ce soit correctement. Quel con avait bien pu avoir l'idée de mettre le feu au village ? Ils ne pouvaient pas simplement détruire les bâtiments avec de la force brute ? Les flammes sont sadiques. Elles ne tuent pas par la douleur, mais par une lente asphyxie. On se sent plus rien longtemps avec de mourir, les terminaisons nerveuses se faisant détruire lentement. Et même dans l'hypothèse où l'on survie aux feux de l'enfer, le contrecoup est de taille. Parfois, mieux vaudrait mourir que de subir la constante torture liée aux brûlures.

Venir dans cette maison le mettait « en sécurité ». Relativement bien entendu. Son opposant étant couvert d'huile, se jeter ainsi à sa suite lui assurerait un douloureux traitement. Enfin, niveau douleur, le shinobi semblait apprécier. L'automutilation était sans doute un rituel de combat. On ne se mettait pas volontairement en désavantage pour rien. Ses kunais avaient touché les deux jambes de son opposant. Le léger sédatif ne tarderait pas à les engourdir, gênant les déplacements de la machine de guerre. Un peu psychopathe la machine. Il fallait juste espérer que Vierge survive une simple minute contre ce type.

Un grand bruit, plutôt une série de chocs et de craquements, résonna dans le bâtisse en feu. Le mur venait d'être enfoncé, même s'il ne distinguait rien un instant auparavant, l'onde de choc avait laissé un espace sans fumée. Quelques infimes instants qui dévoilèrent sa position à son adversaire, avant que toute la poussière et la suie ne revienne en place. Décidément, celui-là serait légèrement problématique.

Un homme en feu lui courrait déjà dessus, décidément, il n'avait aucune retenue. Encore moins d'élégance. Peu importait, il fallait agir, et trouver une échappatoire. Raki ne tarda pas vraiment à monter sa prochaine stratégie d'attaque. Il allait tout simplement continuer sur la même lancée, mais en plus offensif.

Commençant à exécuter la prochaine technique, le jeune homme fut soudain pris de court. Il serait difficile de l'éviter. Trop rapide. Il avait eu une soudaine accélération. Ainsi, il n'était pas non plus que force brute ? Serrant les dents, Raki ne savait plus vraiment quoi faire. Se saisissant d'un Kunai, il ne pouvait qu'encaisser le coup, et riposte en retour. Enflammant sa main, le kunai empoisonné prêt à se planter avec délice dans la chair ennemie, le choc fut bien plus rude que prévu. La différence de force physique était évidente. Mais son poison l'aiderait à compenser cette différence. Pas seulement. Une marque incandescente était maintenant fixée sur son opposant.

Volant jusqu'à s'écraser contre le mur derrière lui, Raki n'avait perdu aucune dent que par chance. Par contre, le bâtiment ne supporterait pas un combat, et ils finiraient ensevelis. Tentant de faire abstraction de la douleur et de son cerveau qui hurlait pour avoir un peu moins d'action, le médecin finit la phase initialement prévu en crachant un brouillard de suie. Avec ça, il serait dans l'incapacité d'utiliser uniquement la force brute pour s'en sortir.

« Il suffit d'un filtre. »

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