Début d’après-midi, pluie battante, chez une certaine Kaguya Kumyako. La vieille a fait venir son petit-fils. C’est-à-dire moi-même. Bien que moyennement enchanté par l’idée je m’y rendis sans rechigner. La raison, je ne la connaissais alors pas encore. Et aussi étonnant que cela puisse être, elle ne chercha pas à me retenir cette fois quand j’entrais dans sa demeure. Après une courte réprimande et une foule de compliments sur Aoji… Car cette garce lui rendait souvent visite et cachait bien son jeu. Elle m’apporta un paquet solidement enveloppé dans un tissu rouge. De la soie. Le nœud était blanc et curieusement fait. C’était un cadeau à n’en pas douter mais une boite triangulaire étrange et en le secouant je n’entendais rien. Ma grand-mère m’interdit formellement de l’ouvrir en me disant qu’il n’était pas pour moi mais pour le chef d’une autre famille. Laquelle ? Je n’en savais foutrement rien. Elle a refusé de me le dire et m’a juste donné la d’adresse en me disant de bien annoncer Kaguya Tenzö et de répéter mot pour mot ce qu’elle m’avait dicté. Genre je n’avais que ça à foutre. Après la grand-mère… On n’y peut rien je devais obéir c’est tout…

Bref, je me rendis donc sur le lieu qui attendait (ou pas d’ailleurs j’en savais rien) ce fameux cadeau. Je ne vous cacherais qu’une envie furieuse de l’ouvrir me prenait au corps. Mais affronter la vieille, chef de famille, traditionaliste et tout le tralala, là c’était mort. Je préférais affronter un Biju que cette tarée. Étrangement, la maison où je devais me rendre n’était pas dans le quartier Kuguya, pas totalement du moins, mais plutôt un peu en retrait. Ce que je trouvais pour ma part plus saint. Les Kaguya de Kiri hein, quelle bande de soumis de la bitte. Heureusement que tous n’étaient pas comme eux. Genre Aoji la furie vous voyez… Bref, la maison en question, bah putain vla la baraque. Immense le truc… Ça devait une grande famille. Ce qu’aurait certainement été la mienne si pas décimé pendant la guerre. M’enfin… Je me présentais au portail… Paquet tenue entre les deux mains. Devinez qui m’ouvrait, j’ai vraiment cru tomber dans les pommes sans déconner. Teï ! Le petit merdeux que j’avais réussis à amadouer in extremis ! Putain, ça sentait le guet à pan ! Je m’étais fait niquer ! Je vous épargnerais la description de cette rencontre avec ce petit morveux, que je connais quelqu’un qui le fera bien mieux que moi ! Toujours est-il qu’il partir chercher son père. Je fis alors exactement ce que la grand-mère m’avait ordonné de faire…

-Kaguya Tenzö… En signe d’amitié et de bonnes ententes, je me présente humble à vous avec cette offrande. De la part de Kaguya Kumyako. Vous présente ses souhaits d’ententes mutuelles, avec l’espoir de perpétuer les traditions de nos familles respective selon les rites d'alliance ancestraux.

Qu’est-ce que je bitais à tout ça ? Juste quedal…. Putain d’Aoji de mes fesses… Au lieu de rester dans ton trou. Voilà avec tes conneries à aller voir la grand-mère je me retrouvais à faire des courbettes en présentant un cadeau chelou à un type que j’avais jamais vu. Ce coup elle allait clairement me le payer !

Eh oui, je savais que c’était trop beau pour durer, forcément de temps à autre il fallait rentrer, bon là pour le coup il serait temps, vu que je n’avais pas encore vu le dernier né de la famille qui s’était rajouté il y a peu le pauvre diable. Pour lui que mon paternel avait grogné mon retour à la maison, autant dire que ni moi, ni Tei’ n’étions enchanté par l’idée, d’ailleurs main dans la main nous nous étions motivé à entrer, lui petit dernier l’avait mauvaise, probablement plus que moi pour le moment. Bien sûr à peine les portes passées les mains s’étaient déliées pour affronter direct l’accueil oh combien chaleureux de mon père, deux baffes dans ma tronche c’était certain, j’avouais sans peine qu’il me les devait depuis mon anniversaire donc soit, mais non rien. Il avait presque l’air de bonne humeur ce qui nous glaçait le sang sans mal à  mon cadet et moi, lui d’ailleurs qui n’avait pas non plus à le supporter d’autant que ma mère n’était pas là, non, mais la blague ! En clair nous étions là pour rien ? « Euh, c’est quoi le délire sinon.. », Oui j’avais le droit de le penser, mais pas intérêt à lui dire quoi que très vite la réponse nous parvenait face à la table, un invité !

Seize ans de code chelou dans cette famille, donc oui ici des petits trucs trahissaient ce qu’il se passait et là tout de suite il s’agissait d’un Kaguya, c’était évident, plusieurs non, il n’y avait qu’une place d’invité. Aucune de mes sœurs à l’horizon, oui bon j’avais compris le topo, monsieur avait besoin d’une esclave parmi sa descendance pendant que ma mère récupérait, l’enflure ! Mon faciès et celui du gnome se valaient alors, l’humeur n’était pas au beau fixe et si moi je restais dans les basques de mon père pour plus d’infos, Tei’ lui e dirigeait vers les portes d’entrées pour accueillir comme il se devait celui qui arrivait. À peine le temps de demander si j’avais une sœur ou un frère de plus, qu’on m’expédiait pour cause le petit monstre arrivait totalement dépité ce qui faisait partir mon père totalement satisfait. Là il avait fait d’une pierre deux coups et ce qui le confirmait c’était la présence de Tenzo. Blablabla, rien à cirer, il foutait quoi là au juste !

Un sourcil relevé je fixais la scène perplexe, non même mauvaise, je n’étais pas la seule, mais ça c’était avant que les deux « têtes blondes » ne prennent un coup vite fait bien fait derrière le crane. Le coupable ? Le futon, mon père même plus précisément qui n’avait ajoutons le pas bouger d’un poil, ça ne l’avait pas empêché de nous avoir fait notre courber tous deux en synchro. Mon père quoi…

=|-Mon neveu –commençait-il- je ne te présente pas ces deux-là, n’est-ce pas, les fils Kaguya sont tous de la même famille, bienvenue chez toi.

En revanche si le début était docile, neveu, tous ce qui était Kaguya en était un il faut savoir ici, la fin de sa phrase, à la place de Tenzö je m’en serais inquiété, car s’il était traité comme chez lui, clairement il allait souffrir… Après le côté "doux", il n'avait pas fini de les lui briser en entrainement, le dada de mon père, la baston bien sûr et pour avoir discuté avec Mamie Kaguya, c'était clairement ce qu'elle cherchait, un vieux moins vieux qu'elle pour les lui briser. Pour le coup, les deux pestes que nous composions avec Tei’ avaient affiché un sourire satisfait, très vite anéanti par le simple regard du géniteur, bref on ne va pas faire un dessin sur qui avait l’autorité absolu ici.  Les deux curieux que nous étions voulaient savoir pourquoi il était là, même si quand j’y pense, j’avais promis de partager ma famille avec joie, enfin le jour où je l’avais dit c’était ironique.  Et côte à côte,  on devait dire que certain frisson me parcourait le dos, aussi grand l’un que l’autre, aussi épais, bon après le reste niveau couleur c’était le yin et le yang, mais clairement je découvrais ce qu’il m’agaçait le plus chez Tenzö, son foutu je m’en foutiste mais faut pas me faire chier quand même qu’avait mon père.  Pas doute, la même foutue famille… Une main sur le dessus de mon crane –qui faisait ma tête presque hein !- et le patriarche exigeait le thé, perplexe j’allais en cuisine, genre mon père qui boit du thé ? La blague, tradition ou pas, à peine j’aurais quitté la zone il sortirait la bibine oui. Qu’importe j’attrapais le paquet qu’il avait posé l’air de rien, mais avant même que je frôle le nœud une voix grave retentissait, pourtant j’étais déjà dans le couloir, ce monstre…

=|-Touche à ça Ao’ je te coupe les doigts.

Soit, je reposais la chose sur sa commode dans un demi-tour express et sans broncher, bah ouais on était à la maison là ! J’obéissais, enfin presque, car à mi-chemin je me rappelais avoir oubliée Nectus dehors et reprenant alors le chemin inverse, la conversion captivait alors tout mon intérêt. « La guerre a fait des ravages dans les nôtres…  mais…», Lui qui parlait de guerre alors qu’il ne voulait jamais l’évoquer, enfin de ce que j’avais compris chez mamie Kaguya, sa famille à elle s’était fait décimer, mis à part son grand Dadé. Enfin à la vue de mon père qui m’avait repéré depuis belle lurette vous pensez, je lui laissais un regard genre : Et pourquoi avec moi tu n’en parles pas ? Sa seule réponse fut vocal, plus qu’expressive : « Le thé Ao’. », mais la mienne fut traduite dans l’acte, j’ouvrais le bar et sortais sa bouteille clairement posé en évidence sur la table, façon de dire, ne fait pas genre, mauvais réflexe inspiré par un tiers qui me valut un regard assassin. Heureusement Tei’ était toujours là quand il faut en réclamant ses bonbons ce qui changeait la cible de mon père qui ne perdait pas le nord pour autant.

=|-Je sais d’où je connais notre humble Kumyako, je sais comment Ao' a fini chez elle.  

Réfléchir avant d'agir, vu le nombre de fois qu'il m'avait dit ça, il devait jubiler le vieux, tout ça parce que l'autre abruti avait ramené ses fesses ici, le même qui à son tour avait le droit à un regard des plus tendres et moi accessoirement à une tape sur le crâne. Bon ici c'était mort, je devais prendre mon mal en patience, patience qu'il mettait à l'épreuve en suivant.

=|-Puisque tu es là explique-moi un peu, ces rumeurs, ces histoires de bars, de  missions falsifiées, d’irruption chez les gens et j’en passe. Des deux concernés y en a bien un pour répondre non?

A noter, c'était à peine si j'avais placé une phrase ou deux depuis que j'étais rentrée. Hum et comment dire ça sans mourir ensuite, puisqu'un doigt vers moi me faisait signe de la fermer, d'une longue respiration je prenais place sur le coussin, c'est bon, j'avais compris monsieur montrait qui était le chef. Stupide mâle. Même Tei' se payait ma tronche pour le coup et pour signer, le voilà qui me laissait en plan pour "s'occuper de Nectus". Traître  !

Son père… Son père ! J’étais devant le père d’Aoji ! Non mais c’était ce délire ! Et je voyais Aoji et Teï qui s’inclinait ensuite. What the fuck quoi… Aoji qui s’incline devant moi… Non mais bordel pourquoi je n’ai pas d’appareil photo ! Et je suis là pourquoi d’ailleurs… J’ai rien osé demander au bonhomme. On avait beau être de la même taille et de la même carrure, je sentais en lui une quantité de chakra abusé… Peut-être pas autant que Shinichi mais tout de même franchement… D’ailleurs, il me faisait penser à quelqu’un, son air je veux dire, mais j’avais beau chercher pas moyen de me rappeler qui… M’enfin bon… Est-ce qu’il allait me dire de quoi il s’agissait ? Quedal, je devais être autant dans le brouillard que Aoji vu la tronche qu’elle faisait. Après je le trouvais sympas le gaillard. Me parlait poliment, me proposait le thé tout ça. Genre il m’accueillait comme si j’étais de sa famille… Je sais bien qu’on l’est mais quand même. Qu’est-ce qu’elle foutait la grand-mère là… M’enfin, pour une fois je me faisais docile et surtout j’appréciais de voir Aoji si… Oui ! Soumise ! Ha ha ! Alors là la morue elle allait en prendre pour son grade toute sa vie ! Quand nous entrâmes et qu’il envoya Ao faire le thé (sans déconner rien que pour ça ne pas exploser de rire fut une épreuve), il s’adressa à moi plus sérieusement. Je découvris alors que nos familles n’étaient pas si éloignés que cela. Il savait qu’elle avait été décimé ou presque durant la guerre et comment. Et il s’avait déjà que j’y avais participé… Je me demandais si limite il n’en savait pas plus que moi. Puis, avant que Aoji ne revienne, il me demanda ce que j’en gardais en mémoire. Je plissais le regard quelque peu mécontent, lui stipulant de la sorte que le sujet ne me plaisait que moyennement, mais étant en présence d’un vétéran qui l’avait connu d’après ce que je savais d’Aoji je demeurais respectueux.

-Le souvenir d’une époque révolue. Qui forgeait les guerriers, et purifiait la terre des faibles. Mais pour trop souvent des raisons tellement inutile…

C’était tout. Je n’allais pas en dire en le regardant droit dans les yeux. Père ou non, je n’allais pas m’abaisser non plus. Respect oui, mais soumission, déjà ma grand-mère ou le Kage ça passe pas alors ici… Je sentis alors une espèce de tension entre le père et la fille qui se rebellait comme elle pouvait. Ce qui n’empêcha pas le père de recadrer vivement la fille (enfin vivement assez facilement en fait) qui vint du coup s’assoir à côté de moi. Ses questions, sur tout ce que nous avions fait ensemble. Il devait avoir le bras long le pépère. Et Aoji trop de langue. Parce que le coup de la mission falsifié moi j’en avais parlé à personne. Bordèle de dieu de merde. Je sentais que je devais dire quelque chose… Mais quoi ? Je fixais alors mon regard aussi franc que je m’en foutiste dans celui du père. Puis d’un ton ferme et quelque peu fier je lui répondis.

-Tout cela appartient au passé. Si je crevais demain. Cela m’aurait bien avancé de m’expliquer sur ces sujets… Parfois on doit agir avec l’instinct. Et s’accorder avec son partenaire. Ce n’est pas toujours simple. On fait ce qu’il y a à faire et on le fait bien. Pour le reste, rien à battre, cela appartient au passé.

J’ignore si Aoji ou ma grand-mère lui avait parlé de moi. Mais je restais le même. J’aimais être en présence d’un homme qui pouvait comprendre d’une certaine façon le traumatisme que j’avais pu vivre dans la jeunesse. Mais j’étais quelqu’un de libre et de… M’enfin vous me connaissez. Je n’allais surement pas changer dans le but de lui père et d’avoir plus de chance avec Aoji. Si cela ne lui plaisait pas tant mieux pour lui… Ça me changerait pas personnellement la vie puisque Aoji veut pas entendre parler de ces choses de toute façon… Et d’ailleurs, il posait pleins de questions. Mais moi j’en avais aussi… Je veux dire, c’est cool, je suis chez lui, y’a sa fille et son fils là, mais moi je suis là pour quoi au juste ? Je l’ai filé mon cadeau quoi ! Alors pourquoi j’étais obligez de rester ?

-Excusez Monsieur, mais ma grand-mère m’a dit de venir vous remettre le paquet. Ce que j’ai fait… C’est pas que je n’aime pas l’hospitalité mais je ne suis plus utile c’est mieux que je parte non ?

Voilà, parce qu’on tape la causette tout ça, et même si l’idée de voir Aoji continuer de se faire dominer par son paternel était outrageusement séduisante, je n’étais pas aussi bas qu’elle ! Alors je n’allais pas en profiter plus que cela. A moins que le daron ne m’y oblige. Enfin,… Obligez était un bien grand mot ! Je regardais une seconde Aoji, le sourire en coin, un brin moqueur… Puis je revenais vers le daron pour en remettre une couche ?

-En plus j’aime pas le thé, je préfère le café ou le saké…

De mieux en mieux, un qui racontait de la merde et l’autre qui laissait couler genre de rien en acquiesçant d’un sourire en coin genre ça lui suffisait, moi pour un quart de ses mots il m’aurait manqué des dents depuis longtemps. Je rageais, mon sang bouillait clairement et malgré tout le faux calme qui me contenait à la première occasion j’étais sûre d’exploser, pire quand l’autre me narguait d’un sourire en coin réflexe, ma main se levait d’elle-même, chose que Tei’ gérait à merveille armé des grands yeux ronds et de sa main délicate attrapant la mienne. Clairement celui-ci ne payerait rien pour attendre, aussitôt hors d’ici, les représailles seraient mauvaises, mais vraiment, qui plus est encore plus parce qu’il faisait le saint maintenant à ne pas savoir ce qu’il faisait ici, d’ailleurs !

=|-Oui, d’ailleurs, qu’est-ce qu’il fou ici lui hein ? C’est bon là il a amené son cadeau il part, il est occupé tu vois, d’ailleurs même je crois qu’on a une mission tiens, on va y aller.

Croyez moi j’allais en avoir une à peine le bureau passé pour partir genre à mille kilomètres d’ici après lui avoir répondu ainsi, mais curieusement encore fois, il ne disait rien, c’était louche, vraiment très louche… Pire il affichait un sourire en coin, oui il savait que je lui avais menti les trois quart des missions de merdes c’est lui qui me les filait. Bah oui, tant qu’il serait en « service » il n’en finirait jamais de me fliquer. Le plus étonnant fut alors quand avant toute chose et après avoir servi le saké à Tenzö, il me désignait le paquet justement, cela justement après avoir suggéré un verre avant de partir à son invité, « ouvre le pour moi » qu’il disait et à peine mon doigt de curieuse sur le nœud, il ajoutait la phrase en gros « Les ryos c’est pour moi, tu peux prendre le reste ». Ok c’était mort, je voyais mieux le topo, même si j'avais eu le doute, j’allais me faire un plaisir de descendre en flèche son idée, à commencer par...

=|-Ouais Café et Saké on sait, le saké trop même on a vu le résultat, puis fais pas genre le mec sérieux, t’es même pas fichu d’aller la voir ta grand-mère et tu m’as clairement dit que tu l’évitais et puis là curieusement quand ça t'arrange hein !

Elle aussi, putain de traitresse ! Dire que j’avais été sympa avec elle à aller lui tenir compagnie, bon plus pour me faire traiter en princesse adorée faut dire, mais bon… Mon expression sévère se faisait descendre alors par ma révélation soudaine, une main venait alors se plaquait violement sur mon front avant de faire la longueur de mon visage. Comme une bleue je m’étais faite avoir et je ne devais pas être la seule, pourtant ici de tous les fourbés je n’avais qu’un allié, Tei’ et pour mon salut mieux valait que le grand Dadé ne pompe rien à l’affaire, encore que… J’étais perplexe entre le choix de celui qu’il fallait cibler pour faire renoncer. Tenzö ou mon père… Mon géniteur avec son regard inquisiteur c’était mal barré ce sadique aimait la scène qui se jouait ça se voyait, soit, mais je savais d’autre point qu’il appréciait plus que tout…

Le combat… Rapide bilan et dépitée, non je ne faisais pas le poids, mais lui non plus, encore que, il lui refaisait sa toupie et l’autre serait sous le charme. La consanguinité ? C’était les mêmes tarés, mais soit, j’avais l’arme absolue, le don d’en agacer un particulièrement… Quoi l’autre aussi ? Oui, mais c’était différent, mon père n’était pas à agacer justement lui. Heureusement que Tei’ était là lui, enfin non justement et venant de lui ses mots, amorçaient la guerre ouverte, « notre grand frère est occupé » en piqûre de rappel le môme avait saisi les signaux d’alarmes. Soit, le tout pour le tout, face à face et le plus sérieux du monde, il allait se prendre la fatalité en pleine tronche, espérons alors qu’il soit plein d’orgueil, chose contre quoi même un autre Kaguya ne saura pas lutter. Et comment même les nombreuses interruptions de mon père venait saccader mon discours, il n’en restait pas des plus complets avant que ça tombe.

=|-Tu sais que tu viens d’amener une dote espèce de crétin ? Je te  laisse deviner la suite, tu te rends comptes que soit tu la perdras en tournant les talons, mais que ça évite aussi d’être assez crétins pour miroiter la lune si tu vois ce que je veux dire. Je conçois même à te la rembourser, c’est en partie ma faute.

Ça voulait tout dire et accessoirement je balançais que la mission avec l’autre ahuri lunaire avaient eu des oreilles indiscrètes pendant leur conversation. C’était bas et méchant, tout ce que j’avais toujours été avec lui après tout, bref pour le coup, la moitié de ses mots nous n’étions que deux à les comprendre et c’était tant mieux ! Qui plus est, je savais que j'allais morfler de tous les côtés. Journée de merde quoi, un jour de temps pourri !

Je ne vois pas tout à fait comment vous décrire ma tronche en apprenant ce qu’il se tramait… Une dote ? Cela voulait dire, que ma grand-mère, tomber sous le charme de cette garce, c’était arrangé pour payer une dote et donc que le père d’Aoji accepte de me donner sa fille en mariage ? Non mais putain de bordel de chiotte de putain de sa race maudite… OK, je n’ouvrais pas la bouche en grand d’étonnement, mais mes yeux, c’était limite s’ils ne sortaient pas de leurs orbites sur le coup. Elle m’accusait en plus ! Mais genre j’aurais prévu un truc aussi tordu… C’est elle là qui a fait sa princesse parfaite à causer avec la grand-mère en faisant genre elle prend soin de moi ! Je lui jetais alors un regard noir. Violent même. Elle me menaçait même de dénonciation, à moins qu’elle ne fasse qu’un rapport avec un rêve qui risquait de s’écrouler comme celui de l’abruti de môme… Pire, elle me proposait de me rembourser, je ne sais pas combien il y avait dans ce paquet, mais surement trop pour sa solde de genin… Et puis après réflexion, si je rentrais sans l’argent, en disant que j’avais refusé le marché, la vieille allait me la mettre sévère… Non là, y avait pas moyen… Comment s’en sortir ? Je ne vous cache pas que de l’épouser ne me dérangeait pas en soit, mais pas comme ça… Genre arrangement sordide… Fallait aussi prendre en compte le daron de médeux. Le mec il n’avait aucun scrupule à me vendre sa fille sans même rechigner alors qu’il ne me connaissait pas du tout.

Je tournais alors un regard accusateur sur lui. Oui oui vous avez bien entendu. Haut placé ou non, je m’en foutais. Cela n’allait pas se passer comme ça. Je buvais donc un verre de Sake et pris la parole en ignorant complètement Aoji. De toute façon avec elle, c’était cuit, quoi que je fasse, j’allais prendre mauvais dans les dents ? Alors quitte à ce que cela arrive, autant que ce soit pour de bonnes raisons ! Du reste je n’allais cependant pas me laisser dicter ma conduite. Je forçais alors me regard en quelque chose de plus glacial, de plus assassin même. Lui faisant entendre par cette occasion que je n’étais pas ses gosses moi et qu’on me menait pas comme une baguette aussi facilement.

-Vous avez négocié avec ma grand-mère n’est-ce pas ? Sans même nous consulter Aoji et moi. Si je dois avoir votre fille un jour. Ce ne sera pas en vous l’achetant. Je ne suis pas un maquereau. L’argent gardez-le. Mais j’exige une période de fiançailles. Soyons honnête. Aoji, question fille à marié on fait carrément mieux. Je ne suis pas certain de pouvoir la supporter éternellement. Vous savez d’avance qu’avec votre petite mise en scène là, ça va encore souffler dans les tuyaux et c’est bibi qui va manger comme d’habitude. De même que, vous ne cherchez même pas à me connaitre avant de me confier votre fille ? C’est de l’inconscience. Je vaux mieux que cela j’espère…

Je remplissais alors deux verres de sake, puis en plaçant un devant moi et l’autre devant lui, je le saisissais et buvait d’une traite avant de reprendre avec le sourire en coin.

-Déjà, il faudra qu’elle ne me tue pas avant que le mariage ne soit célébrer. Et même si Aoji est loin de ce qu’on peut appeler une guerrière d’exception, elle en est tout à fait capable. Convenons d’une période temporaire. Si je suis arrivé à supporter sa furie et à survivre à cette période, alors nous pourrons en reparler sérieusement. Et cette fois, je rajouterais même une nouvelle somme pour scellé ce pacte que je perde ou gagne. Qu’en dites-vous ?

Oui, j’ignorais complètement Aoji. Mais elle ne pouvait comprendre que moi aussi j’avais une grand-mère derrière. Et de toute façon aussi arrogant que cela pouvait être, elle pouvait tomber sur bien pire que moi c’était clair… La situation j’aurais pu en prendre bien plus grand avantage, je me trouvais encore magnanime sur ce coup. Car je lui donnais tout de même l’occasion de se rebeller. Cependant j’allais quand même assurer mes arrières ne vous y trompez pas.

-J’ajoute que si c’est quelqu’un d’autre de votre famille qu’Aoji, et que si elle m’a tué en dehors d’un combat loyal, la somme qui vous est promise ne sera jamais versé. Question de bon sens.

L’autre, il recommençait à me snober, tranquille pour en plus clairement me descendre en direct live, l’outrage était entier et mon humeur déclinait sous le regard étonné de mon cadet qui m’agrippait fermement, ouais lui aussi il n’était pas d’accord. Quant à Tenzö plus il parlait et plus je voyais le sourire du vieux s’agrandir, non, mais ils étaient sérieux là ?! J’étais tellement stupéfaite pour le coup je croyais à un mauvais rêve, pire je m’étais auto-gen…. C’est ça ?! Non ce n’était pas possible ça… Si ? Un « kai » plus tard, mes oreilles entendaient toujours les mêmes âneries, pire, la négociation tournée glauque, non, mais écoutaient les, limite j’étais une marchandise défectueuse, enfoiré.

 J’allais te lui en mettre de la garantie, mieux  lui c’était direct la casse j’acquiesçais cette idée de meurtre et c’était juste au moment de mon regard plein de conviction pour Tenzö que mon père commençait à nous offrir son rire roque.  Trop c’était trop, clairement et l’autre qui ne s’arrêtait pas de ricaner en acceptant tout à fait d’accord, totalement abasourdie je préférais encore partir sans un mot, non j’étais sur le bord de l’explosion là et Tei’ était resté figé sur place lui. Le claquement de porte fut terrible tant qu’elle ne se fermait pas et ne se fermerait surement plus. C’était d’ailleurs là que le rire de mon père s’arrêtait sans qu’il perde pour autant son faciès joyeux, avalant le verre à son tour, il n’avait qu’une chose à dire avant de montrer la sortie maintenant disponible.

=|- Tu t’avances vite jeune homme. Là, je dirais que très clairement tu as une assassine aux trousses, alors tu vois bien que je ne la confie pas sans sécurité, mon prix ne concerne pas que les ryos, l’orgueil est un jouet précieux. Pour ce qui est de ce que tu as à supporter, très clairement tu te le veux, c’est une question de savoir faire ou d’élimination, les règles marchent dans les deux sens. Tu peux y aller là si tu veux, je te souhaite bien du plaisir fils.

Son ricanement se refaisait et oui, les chiens ne faisaient pas des chats… Clairement, le vieux rat avait bien joué son coup et pour le coup, j’avais eu du mal à le voir venir, pas vu du tout même, cette finalité, c’était exactement celle qu’il voulait, encore une preuve de son esprit tordu !  La fuite pour ma part ? Non, mais vous rêvez, j’étais en face de chez moi patientant sans conscience du temps, un regard plus noir que noir en le voyant arrivé, j’attendais qu’il y en ait un qui sorte pour lui tomber dessus ! Je te lui en mettrais des meilleures parties,  enfoiré ! Mais clairement c’était des détails ça, les petites touches d’un égo énorme et pour le coup contrarié, le pire restait encore ceci…. Face à toute cette colère aucun mot, à croire qu’à certain seuil la voix refusait d’en dire plus et un soupir fut nécessaire avant la suite, pour sûre j’avais déjà ma suite.

=|- Faut-il que tu sois sacrément stupide pour être toujours entiché d’un partie aussi foireux, la première occasion que tu me donnes, je te fais quitter ce monde. Et donc là tu t’imagines quoi au juste explique. La suite, tu vas regretter notre rencontre si ce n’était déjà pas assez, parce que clairement, j’ai tout fait pour qu’on n’en arrive pas à ça et même là je suis sûre qu’encore ça ne te suffit pas tu t’imagines je vais prendre un coup de lune qui va me retourner le cerveau ? Dommage il fait jour et en plus il pleut, crétin.

On s’entretue ?... Non lui il n’avait pas voulu sortir, à la loyale j’étais mal barrée pour rappel… Autant le début je l’avais ruminé et je le savais, autant la fin c’était débloquée d’elle-même, pourquoi aucune idée et ce n’était pas comme si je courais derrière toutes les explications, ainsi donc je préférais simplement ne pas chercher. Pour cause moi aussi je savais la jouer  coup foiré, attrapant le bras de Tenzö, combien même il m’avait dit de ne plus le faire, je le trainais en prime chez sa grand-mère, bah oui, chacun son tour !

=|-On va voir ta grand-mère et j’ai dit ON.

Pourquoi, surprise, mais mamie n’allait pas apprécier ça c’est sûre, mais chaque chose en son temps, j’avais merdé, j’allais réparer !

Je faisais tout, pour que d’une part ma grand-mère ne me tue pas, mais aussi d’une autre part pour que son père me refuse sa main. Je veux dire, je le traitais quand-même de mauvais père ! J’insinuais que sa fille allait y rester ! Je me foutais même de sa gueule ! Résultat ? Bah non, monsieur était tout content et semblait avoir obtenu exactement ce qu’il cherchait… Quelle famille de taré je vous jure… Je vous raconte dans quel état se trouvait Aoji. Pour mon ego, cela faisait mal, genre c’était si terrible de m’avoir comme fiancé ? Elle était plus en sécurité avec moi et surtout plus libre qu’avec n’importe qui ! M’enfin, vous la connaissez, elle voir le verre « à moitié vide » comme on dit. Toujours le côté sombre… Clairement je savais que maintenant, à la moindre occasion, elle me ferait la peau. Ce n’est pas beau l’amour ? Bref…

Je sortais déjà prêt à l’affronter. Je m’attendais à un coup d’os dans le bide ou bien au moins ce qui s’apparenterait à une tentative de meurtre… Que neni ! Elle me faisait la morale… C’est donc en arquant le sourcil, traduisant ainsi sans même prononcer un mot un « non mais tu bites vraiment rien de rien connasse », parfaitement inutile de relever entre nous. Ce n’était pas comme si on n’en avait pas déjà parler encore et encore. De plus, un merci pour lui avoir laissé une porte de sortie ? J’aurais très bien pu dire, merci, on fixe la date telle jour et au revoir… Mais non, elle m’engueule ! Il lui fallait un coupable. C’était moi, puisque je suppose que son papa la dominait complètement… Mais ce n’était pas tout. Elle m’attrape le bas, on va voir ta grand-mère. Ho putain ce n’est pas bon… Ce ne furent pas mes « attend attend » qu’il la ralentissait vous vous en doutez. Alors je réfléchissais vitesse grand V pour savoir comment j’allais me dépêtrer de cette situation… Là clairement, cela allait être mon tour. Mais non ! Je refusais que cela se passe ainsi. Assez de lui laisser le pouvoir et de me faire victimiser par une handicapée sociale. Alors tandis qu’elle me tirait le bras presque jusqu’à me l’arracher je me défaisais de sa prise. J’allais la suivre, mais j’avais des choses à lui dire avant !

-Lâche moi connasse je sais marcher tout seul ! Tu pourrais me dire merci ! Je te rappelle qu’il y’a ma grand-mère comme tu dis, je ne pouvais pas faire n’importe quoi. Et je t’ai laissé une porte de sortie je te ferais remarquer ! Un merci non ? Cela t’arracherait la gueule ? Non mais bordel c’est vexant à la fin. Genre tu ne pouvais pas tomber sur pire que moi. Ce sont tes conneries d’aller voir ma grand-mère en te faisant passer pour une princesse qui nous ont conduits à ça ! En plus, tu n’as pas compris que je cherchais à le provoquer pour qu’il me rembarre ton père ! Tu sais parfaitement que je n’ai jamais pensé que tu ferais une mauvaise ou bien que tu sois un mauvais parti. Non mais franchement… En plus y’a un pacte de conclu. Ma grand-mère est conservatrice, tu crois que tu vas le briser comme ça le pacte ? Réfléchis au lieu de bourriner !

Vous vous doutez bien qu’elle n’a dû écouter que la moitié de ce que j’avais pu baver. Et encore, quand je dis la moitié c’est au mieux. Car le temps de finir et nous arrivions devant chez la grand-mère… Là, je ne pouvais pas refaire marche arrière… Elle était là j’en étais certain. De toute façon elle est toujours là… Bon bah,… Moi je me tenais droit devant la porte… Clairement, une nouvelle hostilité s’ouvrait… Le maître d’œuvre n’étant autre que Aoji.

Dispute pour ne pas changer et aucun qui n’écoutait l’autre, la routine quoi et c’était sous cette note que l’on se retrouvait devant la coupable, la vraie, enfin presque, on était surtout devant sa porte là et bien entendu, je n’avais entendu que ce qu’il ne fallait pas, notamment le « connasse ». Ah bah cette appellation j’allais lui faire honneur pour le coup et mauvaise comme j’étais la vieille allait avoir un choc et bien avant qu’elle ouvre je mettais retourné pour rager sur son petit-fils zappant sa présence curieuse par la même occasion.

=|-Tu sais ce qui est vexant ?  Vraiment ? Ton attitude générale de gamin. Je t’insulte moi ? Je te snobe quand je ne suis pas d’accord ? Est-ce que je m’en vais te virer de ma vie pour mon petit confort perso, faute d’opinons compatibles ? Non. Alors viens pas me faire la leçon, je sais que j’ai merdé en squattant ici merci, mais si tu t’occupais plus de ta grand-mère, je n’aurais pas été tenté de le faire à ta place. Grandi un peu et arrête de faire ta victime, le fait que je ne me plais pas à être ta compagne ne va dire que je ne t’aime pas non plus, tu mélanges tout, y a une juste dose à chaque chose c’est tout.  Donc ton merci, en quoi je te le dois ? Au final, c’est plus tes arrières que les miennes que tu as assuré, ne me crois pas plus bête que je ne le suis. Tu te voile la face, c'tout.

Bras croisés et l’air plus que sérieuse j’avais bonne mine à sortir ça et surtout très fine en me retournant pour faire face à son aïeul… Je n’allais pas passer par quatre chemins avec elle, autant être direct et surtout très fourbe, oui je suis une connasse je rappelle et j’allais donner l’occasion à Tenzö de confirmer ses dires sur ma porte de sortie. Un sourcil arqué je la fixais soudainement moins niaise qu’à mon habitude tandis qu’elle nous laissait entrer, mais avant qu’elle en place une, je menais la conversation, une habitude que son petit-fils me connaissait bien.

=|-Gomen Mamie, mais c’est très bas ce que tu as fait dans notre dos, c’est le plan le plus foireux du siècle de nous fiancer tu sais. Alors écoute, je t’aime beaucoup, tu m’aimes aussi apparemment et tu aimes encore plus ton grand Dadé non ? Donc tu ne veux que son bien, plus que le tien ou même le mien, bah figure toi que ton petit fils est amoureux et là très clairement tu fous en l’air ses plans de conquête avec une Kaguya en plus, donc no stress, c’est du pareil au même si oublie tout ça, sauf qu'en bonus ça évite que je te mets en deuil de ton petit-fils. Là clairement, je m'en vais le buter en sortant d'ici à la première occaz, c'est triste et j'aimerais autant ne pas en arriver là.Donc on va arrêter toutes ses conneries ok ?

Crûment dit et je voyais déjà d’ici la réaction de Tenzö, mais bon, au moins c’était plus ou moins finement jouer et ça sans mentir, juste en omettant de tout dire, espérons que mon homologue masculin sache en faire autant. Pour sûr qu’il n’allait pas apprécier l’action, d’autant qu’il n’avait pas encore eu le temps de me répondre, bref pour ne pas changer nous allions être en froid après ça pendant  X temps, à croire que nous n’étions destiné qu’à ça, ce qui en soit ne me déranger pas plus que ça… Même si pour le coup, je préférais ma place que celle de Tenzö, bizarrement me mettant à sa place qu'une seconde, je m'aurais baffé, moi pas lui, enfin vous avez compris, pour venir animer son quotidien en débarquant dans sa vie, je l'avais fait, mais genre plus qu'il ne le fallait je crois. C'était peut-être même un certain remord qui me poussait à arrondir les angles et curieusement la première réaction de la vieille fut de nous mettre une serviette sur la tête, bien qu'on était trempé, je ne voyais pas ça comme une priorité...

=|-Bref, j'aurais adorer être ta petite-fille, mais ce n'est pas crédible tu vois, ce qui n'empêche pas que je peux aussi bien continuer à te rendre visite et rendre chèvre Tenzö, ect sans ça. Tu as entendu ce que j'ai dit?

Pas sûre, soit elle me snobait parce qu'elle en avait rien ciré, soit j'allais en prendre une de l'un ou de l'autre, difficile à dire, assez dépité je lançais un regard à Tenzö qui ici tout comme moi chez moi n'était pas en position de force, la pensée me faisait décrocher un sourire inexplicable sur le coup, un partout ! Au point même que... J'aurais pu lui proposer mes sœurs à la place, bien plus jolies et chieuses que moi, mais Tenzö n'aurait pas apprécier, ce qui me faisait penser de les lui présenter, sait-on jamais... Qui plus est, à mon total opposé, certaine de mes aînées ne se feraient pas prier ! Même avec les jumelles, il en gagnerait deux pour le prix d'une ce qui était une affaire rentable, elles étaient à peine plus âgées que moi, bref je m'égarais et secouement de ma tête me faisait atterrir enfin. Seul bémol, j'avais raté le début de la conversation quand je tournais la tête vers Mamie Kaguya, verdict attention ! Un que j'écoutais en me séchant la tignasse, le pire c'était que je savais pas comment elle se démerdait, mais j'avais arrêté de rager toute seule... Pour le moment !

Mais quelle conne. Non mais quelle conne… Non mais quelle putain de grosse conne !!! Elle ne voyait pas qu’on était en train de s’engueuler devant la grand-mère ? On avait l’air fin là !!! Le pire du pire, c’est que la mamie nous invitait à entrer sans perdre ce foutu sourire narquois au visage. Et Aoji, dans toute sa splendeur, elle en rajoutait une couche. Intérieurement je ne faisais qu’une chose, lui hurler de la fermer ! Elle lui parlait du fais que j’étais amoureux d’elle. Mais bordel de chiotte ! Ce n’était pas ça qu’il fallait dire ! Pire du pire… Elle ajoute qu’elle m’adore tout de même et qu’elle continuera à venir à la voir et qu’elle aimerait quand-même être sa petite fille… Cette fois je m’écroulais sur la table la tête comme une merde… Murmurant à moi-même d’un timbre vaincu… On est finit… Mais la grand-mère n’aimant pas ce genre de chose, l’œil brillant de flamme et m’appela sèchement à garder de la tenue.

-Tenzö, les hommes ne font pas ça. Debout !
-Oui !

Réflexe automatique. Je me redressais directement pour me tenir droit… Bordel c’était quoi cet effet. Pourquoi je n’arrivais pas à l’envoyer bouler une fois pour toute. De plus je ne le sentais pas du tout. Elle avait ce petit sourire en coin qui ne présageait rien de bon. Quelque clochait. De plus, elle en imposait naturellement avec son grand âge et quand elle joignait les mains en imposant de sa voix affirmé « genre à mon âge on me l’a fait pas fermez-là » tout en usant de cette voix mielleuse dont elle a le secret pour ma part je me taisais aussi sec… Si seulement Aoji m’avait laissé faire… Oui je sauvais mes arrières, mais aussi les siens contrairement à ce qu’elle pensait !

-Alors comme ça. Tenzö est amoureux ? Tu crois m’apprendre quelque chose ? J’ai toujours mes entrées dans la tour Kage. Je connais toutes vos petites histoires de rapports falsifiés, de combat presque à mort. Ton père est un vieil ami. Puisqu’il a connu celui de Tenzö avant même qu’il naisse. Il m'est arrivé de lui donner la fessé d'ailleurs. Vous vous êtes entendu ou regarder il y’a quelque minutes ? Vous ressemblez déjà à un couple. Nous n’avons eu qu’à officialiser cela. Mon imbécile de petit-fils est prêt à mourir pour te protéger et toi à venir voir une vieille dame ennuyeuse pour qu’il renoue des liens avec elle. Tu prends déjà soin de lui sans même t’en rendre compte. Le fait que je n’entende plus qu’il picole comme un trou dans les bars cela vient bien de toi il me semble ? Nous l’avions remarqué avec ton père, car quand je t’ai vu, j’ai tout de suite remarqué cette ressemblance avec ta mère. Le reste s’est conclu avec ton père qui m’a confirmé qui tu étais. Tu menaces de le tuer ? Mais ma petite, une Kaguya soumise à son époux n’est pas une Kaguya. Je crois que tu l’as déjà très bien vu chez toi. Vous avez tous les deux réagis exactement comme nous l’espérions. Maintenant c’est à Tenzö de rester en vie et de te prouver ainsi qu’il te mérite. La guerre l’a rendu stupide. Une femme comme toi est ce qui lui manquait. De même que selon ton père, il te faut un homme capable de te tenir tête et de te supporter pour parvenir à grandir. Tenzö est tout choisis pour cela. Et il est hors de question que des Kaguya se mélangent avec des sous doués des autres clans.

J’étais à ce moment… Comment dire… Tout bleu… Nous n’étions que des instruments. Nous n’avions pas le choix de procéder selon notre méthode. Aoji allait à coup sûr me tuer après ça… Cette vieille peau avait tout prévu et savait tout ou presque de notre vie. Comment faisait-elle ? Foutu ancien de mes fesses quoi… Limite je transpirais… Droit comme un piquet. Mais non, pour ce coup j’allais me rebeller. Pas moyen qu’on me dicte à moi comment je devais conquérir la femme que j’aimais. Et puis quoi encore ? Alors je frappais du poing la table mais,… Mais un os jaillit du sol jusqu’au-dessous de ma gorge. Le regard de ma grand-mère était celui bien connu de l’assassin et c’est une nouvelle voix que j’entendais alors.

-Tu as peut-être l’expérience du combat mais moi j’ai celle de la vie. Je parle et tu obéis c’est clair ?

Je déglutissais puis hochais simplement de la tête en me calmant. Genre elle invoque des os comme ça de nulle part. Je ne l’avais même pas senti devenir. Ce n’était vraiment pas bon… Elle retrouvait maintenant son air calme et sage habituelle. Comme si de rien n’était. Presque amusé elle en rajoutait une couche…

-Haaa cela me rappelle ma jeunesse… Ton grand-mère a failli mourir une bonne trentaine de fois à cause moi… Ton père une bonne dizaine. Les femmes Kaguya sont difficile à approcher, nous sommes dur avec elles pour qu’elle le soient. Ce sont elles qui perpétuent la gloire de notre clan. Vous les mâles, devez être sélectionnés comme il se doit. Il n y a pas de place pour les faibles chez nous. Mais je ne m’inquiète pas. Vous êtes maintenant liés officiellement. Vous aurez le droit à une belle cérémonie traditionnelle.
-Comment ça ?
-Ho tu n’es pas au courant des traditions ? C’est à force de vouloir à tout prix t’éloigner de nous ça. Et bien le jour des fiançailles, tu vas devoir survivre à un combat contre son père. Si tu tiens vingt minutes contre lui sans mourir, tu pourras rester son fiancé… Il ne te l’avait pas dit à ce que je vois…

Une seule phrase retentit dans mon esprit. Sale con. Bande d’enfoiré. Qui doit encore aller au charbon ? C’est bibi… Injuste. On est dans un clan de matriarche en réalité c’est du n’importe quoi… Nous les mâles nous ne sommes que des bites à fourré les femelles pour préserver les meilleurs gênes. C’est du grand n’importe quoi…

-Mais n’est crainte mon petit Tenzö. Normalement Aoji devait affronter ta mère. Mais n’étant plus de ce monde. C’est avec moi que cela se passer. J’ai beau être âgée il me reste suffisamment de force pour lui montrer ce qu’est une vrai femme Kaguya. Nous allons convenir d’une date avec son père maintenant que tout est clair…

Ce coup-là clairement, j’allais le payer très cher… Je n’osais même plus regarder Aoji dans les yeux… J’étais certaine qu’elle me tuerait juste avec le regard…

Même-ci j’avais raté  quelques passages du début du monologue de la vieille, j’en saisissais l’essentiel au final, non, bon l’idée d’un combat vs mon paternel me débarrassait de Tenzö définitivement aussi doué soit-il, il n’avait pas le niveau, mais là n’était pas la question…  mais pour qui elle se prenait ? Pour qui elle me prenait ? Et comme pour démontrer sa position de force, elle menaçait son petit-fils qui tentait de se rebeller, enfin c’était un bien grand mot, mais sa petite démonstration me laissait de marbre, si bien que je la laissais finir sans perdre mon sang froid, pour une fois. Ma seule réaction se soldait finalement par un rire, un amusé plus que nerveux, clairement la vieille m’avait lancée dans un jeu périlleux et c’était loin de me « soumettre » à ses conditions, bien au contraire.

=|-Soit, tu crois tout savoir, tout contrôler l’ancêtre, tu connais mon père depuis si longtemps ? Bah franchement tu aurais mieux fait de revoir son éducation merdique plutôt que venir nous faire chier à vouloir reproduire votre circuit de merde avec nous. Qu’on se le dise toi et moi, tes traditions rien à cirer, tu peux dire ce que tu veux votre temps est révolu, ici c’est Kiri avec de nouvelles règles, une nouvelle génération et cela que ça te plaise ou non. Vous pouvez faire les faire, n’empêche que ce village vous soumet à vos règle et que jusqu’à preuve du contraire lui et moi, nous en somme un maillon. C’est d’autant ridicule pareille menace au sein d’un clan aussi divisé, suffit de tourner sa veste pour l’autre côté des Kaguya et faire tomber la tête de mon père ne serait pas difficile ni une grande perte pour moi. Ce jeu-là ne marche pas avec moi, tu as tes relations haut placées mamie, moi aussi, ne te tente pas à ça tu vas perdre.

Le ton était posé, pas énervé, ni contrarié, il était curieusement assez naturel, qu’elle dise ce qu’elle veut j’avais des arrières plus assuré qu’elle ne le croyait la vieille, disciple du noble lutin, rien que lui pourrait détruire le clan en entier en apprenant ça. Disciple aussi de notre cher Kage, amie très proche et protégée de sa femme, sans compter toutes mes racines plantées dans la famille adversaire Samui, pire encore mon accommodage des règles chez la matriarche des Kaguya « soumis » à Kiri. Un hasard ? Clairement non, il ne fallait pas me prendre pour plus stupide que je ne l’étais, le masque tombé malheureusement, tout mon parcours n’avait rien d’un hasard et celui qui avait enclenché ça pour l’utiliser à sa sauce, mon géniteur, allait bientôt se faire prendre par son propre jeu. Merci à lui, c’était bien la première fois qu’il faisait quelque chose de bien pour moi. Un petit blanc s’était installé avant que je ne daigne me relever sans oublier d’attraper en passant mon « fiancé », parce qu’il ne fallait pas croire non plus qu’elle en ferait ce qu’elle veut la viocre. C’était trop facile et tout ça me gonflait, mais vraiment trop.

=|-On fera comme nous on veut que ça vous plaise ou non et puis c’est tout, ta cérémonie tu peux l’oublier, ton combat ? Mais quand tu veux, avec plaisir, ça changera rien au fait que vous pouvez vous mettre vos conditions où je pense. Vous anéantir pour si peu ne gêne en rien, au contraire, c’est l’exuse que j’attends depuis longtemps. Sur ce Mamie, au plaisir de te revoir, à moins que tu n’aies autre chose à ajouter on va te laisser et ce qui est valable pour moi et valable pour lui, ça va de soi, pas vrai ?

Ma dernière question était pour Tenzö, il était temps pour lui de choisir son camp ce qui était assez paradoxal vu que je voulais sa peau à la base, mais bordel ce mec était une vraie victime, j’avais envie de le baffer, de le secouer, de lui dire : HEY mon gars réveille-toi, affirme-toi ! Sois un mâle quoi ! Mais l’effort me semblait vain, on a du caractère ou on en a pas, clairement, le sien était trop doux, trop docile, trop conditionné, c’était un soumis et ce n’était pas faute de le pousser à bout pourtant… Bref là encore, t’es un connard ou tu ne l’es pas. Pour conclure, j’avais un dernier point à relever pour madame je sais tout, qui ne savait pas tant que ça, la preuve.

=|-Puis je te signale que j’avais déjà un fiancé, peut-être pas officiel, mais bon, maintenant j’en ai donc deux ?

L’avant-bras de mon cousin fermement attrapé, je le trainais vers la sortie, rien à cirer de ce qu’elle pouvait dire et progressivement je finissais mon emprise fermement sur sa main, ah je n’étais pas née de la dernière pluie la dernière info n’était pas la bienvenue. Quoi qu'il en soit, avec ma petite nature ne crise j’allais lui présenter brook, le grand amour de mon amour mon fameux fiancé qui se profilait sur épaule en montrant sa tête progressivement. Oui Brook était une épée, mais pas n’importe laquelle, c’était mon bébé, ma dernière acquisition en matière de jutsu… non, je l’avais depuis longtemps, seulement je ne la sortais jamais hormis une fois tragique. Bref, sa sortie sans mort à l’appel était une exception, encore faudrait-il que j’ai le temps de  le caler dans la conversation. Le désignant  du bout d’un doigt de ma main libre, je faisais les présentations.

=|-Voici Brook ; celui qui t’a devancé, il se fera un plaisir de te couper en deux et la viocre aussi par la même occasion. Sabre multifonction inspiré de celui de Shinichi en moins pisseux bien sûr, tu crois pouvoir lutter face à mon illustre moitié parfaite?

Allez, allez, il était temps de relâcher la pression…

J’avais cessé d’écouter… A quoi bon ? Je savais que c’était perdu d’avance. Aoji dans son illustre sens de la rhétorique et de la stratégie, fit exactement ce qu’espérait la grand-mère. Se rebeller… Être une vraie femme Kaguya en somme. N’avait-elle pas compris ce que ce n’était absolument pas le truc à faire ? Moi j’abandonnais déjà. Pour cette fois en tout cas… Je me faisais alors trainer dehors, elle me prenait la main même. Geste tendre ? Entre nous j’en doutais, ce n’était pas vraiment le moment et elle n’avait pas la tête à ça et pour une fois moi non plus. C’est enfin qu’elle voulut me présenter son fiancé. Aussi que cela pouvait paraître, j’en n’en avais pas cru un mot tout à l’heure, et quand elle me présenta son épée en faisant des grands discours qui ressemblaient plus à des blabla pour moi sur le moment j’arquais un sourcil. Ce n’était pas que mon visage était vaincu. Ce n’était pas que j’avais perdu toute combativité. Ce n’était pas non plus que je la craignais… Il y’ avait quelque chose de nouveau et d’intéressant finalement. Je regardais un instant la main qu’elle venait de prendre. Puis retournait le visage orné d’un sourire en coin. Je fis un simple non de la tête et lui répondis en passant bêtement à côté d’elle.

-Faut vraiment que tu grandisses un peu…

C’est alors que me retournant vivement je la giflais d’un revers de main. Et voilà. La deuxième de ma vie que je lui donnais. J’espérais d’avance que ce soit la dernière. Je n’y avais pas mis de la force. Le but n’était pas de lui faire mal mais de la sortir de son délire narcissique et mégalomaniaque. Je la fixais alors dans les yeux d’un regard blessé. Elle n’avait absolument pas compris que tout ceci m’avait atteint au moins autant qu’elle, mais que sa réaction m’avait encore plus frappé. Je ne pleurais pas non plus ne croyez pas cela… Mais pas difficile de comprendre autant par le regard que le timbre de voix qu’elle m’avait blessé sans s’en rendre compte.

-C’est bon maintenant j’ai ton attention ? Ton sabre machin chose je m’en moque. Ce n’est pas avec ça que tu me feras du mal. Ce qui me fait du mal c’est la façon dont tu me traites. Cela doit venir de moi peut-être. Je ne comprends pas ce que tu dis ou le comprend de travers. Mais je l’espère.

Je m’approchais alors lentement d’elle. Mon facies se transformant en quelque chose de plus doux, plus aimable, sans rien de menaçant. Puis ne cessant de s’approchant, je déposais un baiser sur son front. Pudique, sans rien qui ne puisse paraître indécent. Un simple geste tendre. Pourquoi ? Elle allait le comprendre. Il fallait que nous nous calmions. Que nous trouvions une solution ensemble. Moi non plus je ne voulais pas l’avoir de cette façon. C’était ridicule. Je voulais qu’elle me dise elle-même qu’un jour c’était bon.

-C’est comme ça qu’on fait tu vois. Pas plus compliqué. Tu aurais pu tomber sur bien pire que moi… M’enfin… Je savais d’avance que j’allais devoir faire avec… Nous allons trouver une solution t’en fait pas. Mais garde tes menaces d’adolescente en crise pour tes parents à l’avenir…

Sur ce je me retournais simplement, besoin d’être seul ou non ce n’était pas à moi de choisir. Je savais que si elle voulait me suivre elle le ferait que je lui dise d’aller se faire voir ou non…