Une drôle d'idée [Suzurane Ken]

C'est quoi ça ? Une mission ? Uhm non, pas de commanditaire, par d'argent à la clef. Je devais cette fois remplir mon rôle au sein du village. Un membre de l'unite du Sasae m'a demandé de me rendre, avec l'aval du Kage, un peu plus à l'est du pays. Selon les observateurs, ont été aperçus des échappés de l'Ergatsule, et sans qu'on me le dise je devinais le but de mon intervention ; aller chopper les fuyards. Lorsque ces événements eurent lieu à Suna, le feu, la destruction et le reste, et bien je n'étais pas là, encore dans les fins fonds de pays désolant à attendre l'arrive du Messie. Enfin ce ne m'empêchais pas de taffer correctement, que cette affaire, à la base, me concerne ou pas. Mais depuis le temps quand même, n'auraient ils pas pu quitter le pays et aller très très loin, de telle façon à ce qu'on ne les retrouve pas ? C'est ce que j'aurais fait en tout cas, mais tout le monde n'est pas aussi intelligent que moi.

Je me pliais aux exigences, et partis pour l'est du pays ; la nuit serait avec moi, je pourrais peut être arriver avant que les prisonniers ne lèvent le camp. D'après mon contact dans l'autre unité, je pourrais rejoindre la zone assez facilement, je n'avais qu'à suivre la route. ''La route'' ? Moi je ne voyais que du sable, mais qu'à cela ne tienne. On m'avait indiqué la direction à suivre, celle de Kawa no Kuni. Seule je progressais bien plus rapidement qu'avec un coéquipier, il ne me fallut que quelques heures pour traverser l'étendue de sable, ou du moins une partie. Ça y est, la nuit est là. J'avais moins chaud, presque froid. Une poignée d'heure supplémentaire et j'arrivai prés d'une tente, le feu de camp semble tout juste éteint. J'entrai dans la tente. Là un homme est assis, il se retourna. C'était un sunajin.

« Nogori-San, je vous attendais ! »
« Ah oui ? »
« Les prisonniers évadés sont à quelques dunes d'ici, je les suis depuis quelques jours. Vous devriez vous reposer en attendant le jour. »
« Ha non, j'ai pas que ça à faire, alors qu'il fasse nuit ou jour... »
« Faites comme bon vous semble, vous devez soit les éliminer, soit les ramener, vue leur nombre... »
« Je sais ce que j'ai à faire, merci. »

Je quittai la tente, et repris mon chemin vers le fameux campement. Je n'allais pas faire dans le détail, tous les éliminer serait bien plus simple que les ramener à Suna. C'était la seule option envisageable. Je n'étais responsable de l'équipe de destruction pour rien. Il faisait de plus en plus froid, mais ce n'est pas ça qui m'empêcherait de mener à bien ma mission. Enfin j'arrivais au sommet de la dune dominant... un simple feu ? Et personne autour ? J'observais du haut de mon tas de sable, et décidai de rejoindre ce camp déserté, bien que, un feu encore vigoureux ; ça me paraissait suspect.

« Hey bande de lâches, sortez de votre trou, c'est l'heure de la branlée ! »

Les évadés étaient perdus, un fait qu’ils ne pouvaient nier, qui aurait cru qu’il serait aussi difficile de sortir de ce misérable pays ? Le vent, le sable et le soleil prenaient un malin plaisir à leur faire passer des journées éreintantes et des nuits blanches. La santé mentale du groupe, déjà bien entamé au début du voyage commençait à atteindre un seuil critique. Imaginez une trentaine de prisonniers, des criminels, des meurtriers, des voleurs et pas un seul innocent, enfin si dans les grandes lignes Ken lui n’avait rien fait de mal, après quelques mois passés à tourner en rond. Ajoutez à cela une poursuite incessante de la part des Shinobis de ce pays maudit, la fatigue, le manque d’eau et de nourriture et vous obtiendrez la bande avec laquelle voyageait Ken. Une troupe disparate, insolite, dangereuse, un ramassi de bête sauvage qui n’ont d’être-humains que le nom, prêtes à s’entretuer au moindre signe de faiblesse.

Comment le jeune et innocent Suzurane s’en sortait-il au milieu de toute cette agitation ? Et bien comme un larron en foire, le sourire ne quittait jamais ses lèvres et le garçon semblait prendre beaucoup de plaisir à cette petite escapade. Les soucis des uns et des autres, ces restrictions humaines comme la faim ou la soif ne venaient en aucun cas entacher sa bonne humeur. Les moins que rien à ses côtés avaient peur de lui, et Ken semblait être la seule chose qui permettait au groupe de rester « unifié », même après tant de temps passé à vagabonder sans but dans le désert. Il n’y avait pas de chef à proprement parler, ces misérables suivaient simplement Ken comme des moustiques s’agglutinant autour de la lumière, ce qui, d’après eux, était leur meilleur chance de sortir vivant de ce merdier. Le cerveau humain préfère se munir de faux-espoirs plutôt que de voir la réalité en face et c’est ainsi qu’aucun des évadés présents n’osaient même se douter que le jeune homme était entrain de les mener à leur perte. M’enfin bon, après plusieurs semaines sans signe de civilisation, les « plus perspicaces » si on peut dire, commençaient à se douter que quelque chose n’allait pas, et ce petit quelque chose n’était nul autre que l’absence total de sens de l’orientation chez leur guide, notre bien aimé Ken.

Celui-ci respirait la sérénité et le calme, son torse nu et transpirant luisait sous le soleil de plomb, sa chemise enroulée autour du front offrait une ombre bienvenue à son joli faciès. Un bout de bois l’aidait à franchir ces dunes impitoyables et lui donnait un rythme à trois temps, il marchait au devant de ses hommes comme un vrai messie, semblable à un berger menant ses chèvres vers de plus verts pâturages. Bien que dans notre cas, les verts pâturages ne seraient rien d’autre qu’une place autour d’un feu à manger quelques lézards et charognards assaisonnés de quelques grains de sables. Mais comme disait un vieil ours légendaire, il faut savoir se satisfaire du nécessaire !

C’est en grognant que l’équipe de bras-cassés s’installait dans le creux d’une dune pour la nuit, à l’abri du vent. Très vite tous s’installèrent pour dormir, ce soir il n’y aurait pas de repas personne n’avait la force de partir chasser. Tous sauf Ken s’affairèrent à creuser leur petit trou dans le sable pour dormir, le jeune Suzurane lui ferait le guet et surveillerait le moindre signe de tempête, dormir enseveli protégeait du froid, mais une bourrasque de vent pouvait transformer le petit trou douillet en tombeau de sable. En quelques minutes il ne resta autour du feu que Ken, parfaitement dissimulées, ses petites brebis dormaient paisiblement. Quelques heures passèrent, assis dans la pénombre, Ken avait le regard perdu dans les flammes, soudainement, une femme parla, le jeune homme cligna des yeux, croyant rêver. Puis relevant la tête il l’aperçut, descendant vers le campement, le regard mauvais. Même avec cette expression sadique sur le visage la jeune femme qui s’approchait été magnifique, à vrai dire, n’importe quelle femme qu’il pourrait voir serait une beauté après autant d’années d’abstinences et Ken ne put s’empêcher d’admirer les courbes agréables du corps de la Shinobi. Qu’elle se sente offusquée ou non les yeux du jeune Suzurane s’attardaient inlassablement, il n’était pas humain d’offrir un tel cadeau à une troupe de criminels désespérés et Ken voulait la garder jalousement pour lui. Malheureusement quelques uns commençaient déjà à se réveiller, son arrivée n’était pas passée inaperçu.

Les mains sur les genoux, il se relevait, soufflant de déception. Il ne pourrait surement pas jouer avec ce beau spécimen, ses maudits « camarades » la briseraient comme une poupée de porcelaine. La vie était cruelle, pourquoi ne voyageait-il pas seul ? Il s’imagina la scène dans une autre situation et rougit bêtement la bouche grande ouverte, un filet de salive dégoulinant du menton. Reprenant ses esprits, il s’adressa à la jeune femme les bras grands ouverts ne prenant garde à sa menace.

- J’aurai souhaité te rencontrer dans d’autres circonstances ma belle…

Ses paroles semblaient sincères mais son regard pétillait d’une étrange noirceur, appréciait-il la situation ? comptait-il aider la belle et se retourner contre « ses hommes » ?

Que des hommes. Quand je parlais de lâches je ne pensais pas viser aussi juste. Tous les mêmes. Lorsqu'ils ont vu que j'étais une femme ils sont tous sortis de leur trou comme des rats ayant flairé l'odeur d'un morceau de viande fraîche. Et celui que je n'avais pas vu au début, le seul resté à découvert ; lui devait être leur chef. Parfois être une femme ça a du bon, on peut appâter le mâle en manque comme une mouche avec du miel et ce cas précis je tenais plus du piège à nuisible qu'autre chose. Une bonne dizaine oué, au moins mes collègues ne s'étaient pas trompés sur ce point. Et bien, quand il faut se mettre au travail. Une seule porte devrait me suffire à tous les terrasser en un laps de temps assez réduit. Je me préparais en parcourant les quelques derniers mètres lorsque le présumé leader m'adressa la parole. Je m'arrêtai, et l'observai. Je rigolai soudainement, repris ma respiration ; et lui répondis, le fixant au travers du filtre jaunâtre de mes lunettes.

« Ma belle... haha. T'es très drôle. On appelle ça comment ? La dernière blague du condamné ? » dis-je en le fixant.
« Désolé, tu n'es pas mon... type.. »

Je les observais, ils semblaient s'impatienter, et pas du tout effrayé, tant mieux ; cela n'en serait que plus amusant. J'avais déjà rencontré des dizaines d'hommes sûrs d'eux, se pensant capables de me battre, de me mater comme on le ferait pour un chien ; et à chaque je pus lire la peur dans leur regard lorsqu'ils étaient allongés sur le sol, incapable de bouger tellement ils avais mangé. Cette fois ce ne serait pas vraiment différent, bien qu'aujourd'hui ça ne se passait pas dans la rue, et je n'étais plus une gamine. Loin d'être aussi débile qu'à une époque, j'eus la brillante idée de lire les dossiers de tous ceux ayant réussi à passer au travers des mailles du filet. Je reportai mon attention sur le plus bavard d'entre tous, le dévisageai ; il ne me disait rien celui-ci, pourtant il avait un physique assez atypique. Ah peut être que j'ai sauté son dossier sans faire exprès, ou quelque chose s'en rapprochant, allez savoir. Enfin, je repris la parole pour la seconde fois.

« Trêve de bavardage.Vous vous êtes évadés de l'Ergastule il y a plusieurs mois. Deux options se posent à vous ; soit vous me suivez, soit je vous élimine tous un par un, lentement. Qu'en dites vous ? »
« Et toi, le chef de la bande ; je te ramène à Suna quoi qu'il arrive. »

Je les observais toujours, dans l'obscurité du désert. Je ne pouvais pas tous les discerner, la lueur des quelques flammes brûlant toujours au milieu du sable ne suffisait pas. Même le ciel habituellement illuminé d'étoiles ne m'aidait pas, quel fichu pays. D'ailleurs je sentais même le vent se lever, en pleine nuit. Je pris alors conscience de ce que cela signifiait. Daï, mon senseï m'avait parlé des tempêtes de sable de Kaze no Kuni, nuit obscure, froid, vent brutal... On ne pouvait prévenir ce genre d'événement à l'avance, et si j'avais pus... Je serai resté tranquillement chez et les aurais laissé se faire dévorer par le monstre qui arrivait.

« Finalement, je crois que vais tous vous butter, le désert se chargera de vous enterrer. »

On pouvait entendre un grondement résonner au loin, le vent se leva, et souffla violemment sans discontinuer, ça commençait.

La jeune femme en face de lui avait du mordant et ne se laissait en aucun cas intimider, elle s’avait ce qu’elle faisait ici et ce n’était pas pour passer du bon temps avec Ken, la tension montait petit à petit. Celui-ci n’était pas déçu, cela faisait trop longtemps qu’il n’avait pas fait couler le sang et ses membres frissonnaient d’impatience, malheureusement les misérables à ses côtés viendraient se mettre sur son chemin. Cette jolie punk était à lui pas question qu’il la partage, mais quelque chose dans l’attitude de la Sunajin laissait à penser qu’elle n’aurait pas besoin d’aide pour se défendre. Ce qui n’était pas pour déplaire à notre bel étalon, les petites princesses sans défense ne l’intéressait pas, Ken aimait les fortes de caractère et les violentes, la subtilité a tendance à l’agacer. Il fut encore plus surpris lorsque celle-ci se mit à rire de sa tirade sans une lueur de peur dans les yeux, sa réponse fut claire et directe, sans fioriture. Simplement parfaite, Ken goutterait à ce fruit défendu quoi qu’il en coûte !

- Tu sais ma jolie, inutile de se mentir à soi même, et comme dit le célèbre adage, femme qui rit, à moitié dans son lit !

Un petit clin d’œil et quelques prisonniers éclatèrent de rire. Ken, pas peu fière, affichait une moue satisfaite de sa petite blague. Mais malgré ce côté enjôleur de sa personne quelque chose dans l’air le perturbait sans qu’il puisse mettre la main dessus, il était évident que cette kunoichi était là pour les supprimer, des criminels de bas-étages comme eux ne méritaient pas l’effort d’être réincarcérés mais savait-elle qui il était ? Non probablement pas, il n’était personne, rien qu’une ombre dans ce monde en guerre, leur présence à tous les deux n’était du qu’au plus pur des hasards, ou bien au destin, deux âmes perdues au cœur de pierre, se rencontrant sur une terre désolée, le vent soufflant dans leurs cheveux, le sable les coupait du monde, lui et elle, un homme et une femme, une musique de fond se faisait enten… Secouant la tête il mit fin à ses délires érotiques de jeune homme, incroyable ! Ne pouvait-il pas rester concentré quelques secondes ?

- Haha ! Vous avez entendu ça les gars ? C’est moi qu’elle choisit ! Je suis l’élu de son cœur ! Mais tu vas un peu vite en besogne mon chou, je ne suis pas encore prêt a m’offrir a toi ni à te suivre jusqu’au bout du monde, au fond je suis un homme timide tu sais…

Une nouvelle vague de rire dans l’audience mais qui fut soudainement interrompue par un bruit sourd, proche du tonnerre mais en plus effrayant, si c’était possible. Un vent puissant se mit à souffler, des grains de sable commençaient à s’élever dans les airs, giflant gentiment les intrus, le feu crépitait faiblement ne parvenant pas à lutter contre la force de ces éléments hostiles. Un nouveau bruit sourd se fit entendre et les hommes commencèrent à s’affoler, inquiets et le regard fou, bon nombre d’entre eux prirent leurs jambes à leur cou et détalèrent dans la direction opposée, les autres, les durs à cuire, se jetèrent sur la jeune femme les yeux remplis de malfaisance.

Ken lui éclata de rire, les bras grands ouverts, la tête penchée en arrière, il accueillait la tempête comme un enfant le retour de sa mère, il riait comme il ne l’avait pas fait depuis des années, l’instant présent était parfait, la mort était proche, la nature déchainait sa colère, eux simples mortels n’étaient rien en comparaison… Il rabaissait et la tête et fixait à présent la jeune femme.

- Viens ! Dansons dans une étreinte mortelle !

Le monde compte un nombre incalculable de personnes aux caractères diamétralement opposé, certains patients, d'autres pressés, des bons, des mauvais et des fous. Cet homme qui me faisait face faisait partie de ce dernier groupe, les fous ou devrais je plutôt les téméraires. S'opposer à moi était déjà une mauvaise idée, mais le faire alors que l'un des phénomènes naturels les plus meurtrier de notre monde approche rapidement, comment dire... ? La moitié de mes cibles s'était carapatée, et l'autre fonçait sur moi. Quelle bande d'abrutis, je me marrais en les voyant courir comme des dératés dans le sable, ils étaient si lent. Je les laissai m'approcher, plus ils seraient prés, mieux ce serait pour moi. Le premier d'entre eux arriva, son poing effleura mon visage, un genre de caresse, manque de vitesse. Aussitôt son coup esquivé que je lui envoyé un yoko geri de ma création, d'un équilibre parfait entre ma jambe d'appui, mon bassin, et la pointe de mon pied.

Le premier assaillant fut projeter avec une violence inouïe dans la dune d'en face. Alors que je terminais mon mouvement un second arriva, je me laissai tomber en retombant sur mes main, et effectuai un balayage circulaire. Il fut déséquilibré, basculant en arrière ; mais avant qu'il morde le sable, je l'attrapai par le bas de ce qui lui servait de t-shirt, un reste de tenue de prisonnier de l'ergastule, je l'attirai vers moi et enfonça mon poing dans son ventre, quelques gouttes de sang de giclèrent de sa bouche, et il dégringola de ma dune. Plus que trois. Mais ceux-ci s'étaient arrêtés, m'observaient. Je n'avais aucune égratignures, pas une goutte de sueur n'avait perlé ; et j'affichais un sourire satisfait. À mon avis, ils étaient en train d'évaluer le pour et le contre de la situation, se faire exploser par la dame, ou se faire dévorer par la tempête ? Oui, parce que le choix se résumait à ces deux options dont ne résultait qu'une chose : la mort. Mais comme de bons hommes qu'ils étaient, ils ne voulaient pas se rendre sans se battre.

« Vous me faites perdre mon temps les gars. »

Il s'élancèrent vers moi, je fis une série de signes. Quelques étincelles électriques s’échappèrent de mon corps, parcourant ma peau dans un grésillement typique, puis je me mis à courir vers eux, ma vitesse dépassait de loin la leur, le maniement du raiton me permettait l'augmentation de mes réflexes et la transmission des informations à mon cerveau, je voyais tout ce qu'ils pouvaient tenter de faire, anticiper assez facilement le premier coup. J'esquivai son attaque, et répondis par un coup de coude qui vint frapper sa nuque, il s'écroula; et le second avait sorti un Kunaï certainement volé sur un garde de Suna. Avant que son poignard ne m'atteigne je fis quelques signes, et une gigantesque main de roche surgit du sol, et écrasa l'homme. L'hémoglobine coula dans le sable, et la main entraîna le cadavre dans les sous-sols. Je me redressai, et posai le regard sur le dernier homme. Le vent balayait la zone avec une violence que seule mère nature pouvait développer. Je descendis à travers les prémisses de la tempête de sable, et fis face à...

« Tous les autres sont morts, ou vont mourir. Si j'avais voulu te tuer, je l'aurais fait avant que tu t'en rendes compte. Maintenant suis moi, ou étreint le dieu de ce pays d'fou ! »

Aucune difficulté ? Trop facile ? Selon vous, pourquoi Suna avait il laissé filer une bande de prisonniers arrivistes ? Ils ne représentaient aucunes menaces, juste des cafards que l'on écrase du talon sans y faire attention, mais à un moment, il faut le faire ; et j'étais le talon. Quant à celui ci, comme je le disais, son visage ne me rappelait rien, et pourtant il aurait dû ; cela signifiait donc de deux choses l'une, il était quelqu'un d'autre et auquel cas qu'il soit avec des prisonniers le rendrait suspect, et l'autre : il n'avait pas de chance ; mais je penchais plutôt pour la première solution.

« Magne toi ! On parlera de ta situation une fois à l'abri. »

Je ne le craignais pas, que pouvait il me faire, dans le pire des cas il était un prisonnier, dans le meilleur un malchanceux. Je lui tournai le dos et quittai leur pseudo campement. Plus loin nous attendait une tente dressée par un observateur du village, un membre du Sasae, ils avaient la réputation d'être doués pour la survie en milieu hostile, alors sa tente devait être ''solide''. J'espérais. Je ne me retournai pas, il était libre de partir, au pire il ne serait qu'une ombre au milieu d'un désert déchaîné...

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Une drôle d'idée [Suzurane Ken]

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