Enterrer la hache de guerre [Pv: Kyoshi Rei]

Et bien voilà, La Nomade était à présent un membre du plus recent village du Sable, lui même construit par les Nomade du desert du vent. L'ironie de la chose avait tendance à faire sourire la Jisetsu pendant ses marches nocturnes. Elle n'était pas vraiment accepté et les shinobis aussi bien que les villageois avaient tendance à rapidement lui rappeler quand elle chercher à se sociabiliser. Tant pis, elle n'en avait pas grand chose à faire de toute façon, elle était assez grande pour veiller sur elle.

La nuit était douce d'un printemps clement qui laissait les nuits agréables dans un endroit aussi inhospitalier que le desert de Suna. La journée était à l'inverse, simplement insupportable pour quelqu'un d'originaire du pays de l'eau, qui aimait passer son temps à Yuki no kuni. Cela avait forcé Gabushi à devenir un oiseau de nuit pour le moment, mais ce n'était pas celà qui pour une fois la faisait se balader dans les rues du village du sable. Pour une fois c'était quelque chose de pas forcement agréable qui l'avait tiré de son lit, le Kyoshi lui avait demandé de venir le retrouver à son palais, histoire de lui parler. Surement de la paperasse à remplir ou quelque chose comme ça, elle ne voyait pas autre chose faire rester tard la nuit le Kazekage. A moins que lui aussi, préfére les douces nuits du desert au soleil de plomb de la journée ? Elle ne pouvait pas dire, contrairement au jeune Mahan, elle ne connaissait rien de Rei'. Autant sa personalité que ses projets lui echappaient et même si c'est un mystère forcement simpathique à resoudre, elle ne savait pour le moment pas vraiment comment se comporter en sa presence. Elle verrait bien, elle improviserait, comme d'habitude et de toute façon elle est sa protégée maintenant, elle le verrait mal l'enfermer à l'ergastule après les promesses et le mal qu'il s'était donné pour qu'ils se battent sous la même bannière.

Sa marche se finit devant le palais du conseil souverain, un nom bien pompeux pour un batiment à l'architecture étrange de la même trempe que les autres batiments du village. Certes, il était gros et se voulait beau, mais la Jisetsu n'était pas fan de cette déco'. Elle avait les mains dans les poches depuis le debut du trajet, faisant la mou comme un gamin ne voulant pas aller à l'école. Voilà sa destination et n'étant jamais allé dans l'endroit il faudrait surement chercher un moment où se trouve le bureau du grand chef. Qui plus est, ce n'était pas les locaux qui l'aiderait dans sa quête, vu leur hostilité à sa présence en ces lieux.

Au bout d'une dizaine de minutes, elle réussit finalement à trouver l'objectif. Pas de quoi être alarmé de toute façon, le Kazekage devrait s'habitué à voir la Jisetsu en retard et même si elle connaissait les lieux comme sa poche. Ce n'était pas vraiment quelque chose d'intriguant ou d'inquietant de sa part.
Elle frappa de deux coups à la porte, avant d'entrer dans attendre. La politesse et ce genre de conneries, c'pour les politiciens et les diplomates. Et le respect de la Nomade se gagne, il n'est pas acquis directement à qui veux.

- Salut, vous vouliez m'voir ?

dit-elle sans même regarder le Kyoshi, se concentrant sur la bouteille qu'elle venait d'attraper à sa ceinture pour "s'assomer" en vu de la discussion barbante qu'elle aurait à partager avec le grand chef.

Oui, les belles entrées n'étaient pas pour elle de toute façon, elle n'était pas encore tout à fait persuadé de la cause ou des projets du type du sable en face d'elle. Il n'avait pas interet à faire les choses de travers, le regard inquisiteur de la Nomade était toujours sur lui pour l'instant. C'était pas un accueil mitigé et des manipulations tordues pour Kiri qui, pour l'instant, la rallierait completement à la cause de Suna pour la paix.
Il n'y avait que le temps, qui pouvait guerir les doutes de Gabushi.

CONFIANCE
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Le plan concernant Jisetsu Gabushi avait plutôt été exécuté avec brio. Elle avait accepté de venir, premièrement, sans que Rei eut besoin de réellement mentir du moins en ce qui concernait sa politique à Suna. Le Kazekage que la Nomade avait décidé de suivre était bien vrai, et ce dernier n’avait pas l’intention de changer. Du moins pas pour l’instant. Quant à la seconde partie du plan, elle s’était bien déroulée. Deux Sunajins en mission avaient été attaqués par un ou une inconnue, en réalité Anami, et sauvés par Jisetsu Gabushi. Du coup, le Conseil n’avait pas été très difficile à convaincre. L’ancienne kunoïchi de Kiri, contre une certain surveillance tant sur le plan administratif que sur l’extérieur, était devenue Sunajin.

Mais les deux shinobis se devaient de faire un point. C’est pourquoi Rei décida de convoquer l’intéressée. Sans être véritablement surpris, le Kazekage vit sa nouvelle kunoïchi arriver avec une dizaine de minutes en retard. C’était peut-être la première fois qu’elle venait au palais, ou peut-être était-ce à cause de l’alcool, qu’elle semblait toujours porter sur elle en bouteilles ou autres contenants. Mais bref, elle était arrivée, et si elle n’avait pas fait preuve d’une énorme politesse, le Kyoshi commençait à s’accoutumer au caractère de la Jisetsu.

─ Bonjour Gabushi, prends donc une chaise.

Sur quoi il croisa ses mains, coudes sur table, regardant toujours la jeune femme qu’il avait en face d’elle. Il savait grossièrement ce qu’il avait à dire. Il n’attendit donc que quelques secondes avant de se relancer.

─ Te voilà donc Sunajin comme prévu. Mais tu as peut-être de questions à me poser, ou des choses que tu aimerais savoir. Bref, j’ai réservé ce petit moment pour que tu puisses me parler librement.

Il fallait à tout prix établir un climat de confiance, chose qui semblait se faire doucement. Car Jisetsu Gabushi, ancienne chef du Misuto, ancienne membre de l’An’tei, ancienne prisonnière… était loin d’être quelqu’un comme les autres. Elle était puissante, et donc de fait au-dessus de la plupart des Sunajins et même des shinobis en général. C’était donc tant mieux que Rei n’ait pas à lui mentir quant au Kazekage qu’il est et aussi à la politique de son village. Mais pour que ces vérités prospèrent, il fallait que la brune pose les bonnes questions.

Elle se glissa dans la chaise en face du Kyoshi comme pour se soulager d'une longue route. Ce n'était pas le cas, mais il était vrai que ses decalages nocturnes ne lui réussissaient pas et qu'une légére fatigue permanente s'installait lentement sur ses épaules. Au moins, les fesses reposés elle pourait tranquillement discuter.

- Des questions à poser ? Des choses que j'aimerai savoir vous dites ? Donc vous vouliez m'voir uniquement pour satisfaire ma curiosité ? Prendre autant soin de moi va m'faire rougir Rei.

Elle se mit à rire un moment avec légéreté. Elle pensait que c'était bien plus important que celà et que cela allait être lui qui poserait des questions. Allez savoir, peut être plus tard, sait-on jamais.
Elle se mit à réfléchir à ses paroles, la tête pendante en arrière soutenu par ses mains, les jambes croisés, la pose parfaite de la mauvaise élève d'une classe d'étudiant.

- Il y aurait deux ou trois choses, en effet, après réfléxion. Les Kirijins ne vous lacheront pas après la petite mise en scéne, vous allez faire quoi pour ce problème ?

Elle en était persuadé, les beliqueux Kirijins n'étaient pas du genre à se contenter d'un " Bon ben Gabushi est dans un village, va falloir la laisser tranquille !" Surtout qu'elle était loin d'être n'importe qui là bas. Ancienne chef de la branche des traques des Jisetsu, son clan, même s'il avait tendance à s'isoler était un des grands clans influent. Vu les choses que la p'tite tête de la Nomade pouvait contenir à leurs sujets, ils n'hésiteraient pas à la tuer dès qu'ils en auraient l'occasion.

- Vous allez peut être faire vos grands airs et dire que vous avez les épaules pour hein ? Et je vous crois à vrai dire, je vous pense assez dingue pour croire en votre force. Mais c'est pas les Konohajins niais ou les Kumojins qui ne savent même pas comment descendre de leurs montagnes. C'est les Shinobi du pays de l'eau qui ont besoin de moins de raisons que ça pour déclencher une guerre et encore moins d'effort que ça pour la remporter.

Elle laissa planner un silence sur la conversation, qui finit par un soupir de sa part. C'était dire pour quelqu'un qui n'est absolument pas doué pour le blabla de faire comprendre à un politicien, un chef de village et un mégaloman qu'il risquait de sincèrement se mettre dans une situation inextricable. Enfin, le truc c'est qu'il n'allait pas uniquement se mettre lui dans cette situation, elle aussi à présent était une cible de choix. Elle réussissait toujours à faire en sorte de ne pas se faire traquer, connaissant les stratégies de ses poursuivants.

- A présent, ce n'est plus vraiment une traque où je peux disparaitre, Rei. Ils savent où je suis et tôt ou tard, il viendront. Qu'avez-vous prévu, pour ça m'sieur l'Kazekage ?

C'était un regard dur et accusateur qui accompagnait sa phrase. La Jisetsu était persuadée de ses dires. De comment le Sunajin allait répondre dependrait l'avenir autant de la Nomade que du village du sable.

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