Derrière un masque se cache bien souvent un visage.
Mais le plus important, c’est bien ce qu’il se cache derrière ce visage…

Pour comprendre l’histoire qui nous intéresse, nous n’avons pas d’autre choix que de revenir sur l’histoire de celui qui depuis quelques années s’est fait nommer le Changeur. Car pour parler de changement, encore faut-il cerner et comprendre ce dernier. Et encore, lorsque l’on emploie le verbe « comprendre », il ne s’agit pas d’être en accord avec la vision des choses qui va être énoncée mais plutôt de saisir la raison, la justification de ce qui a poussé Kyoshi Rei a raisonné ainsi. Car c’est bien de lui que nous allons parler.

A première vue connaissant son objectif, qui rappelons-le consiste à la fin des shinobis, on peut tout de suite classer notre homme dans la catégorie des opportunistes extrémistes. Après tout, n’est-il pas extrême de vouloir rayer des millions des personnes de la surface de la terre ? Bien sûr que si, et en découle un mot que l’on peut aisément formuler pour le cas qui nous intéresse : le génocide. Car c’en est bien un, que l’on devienne d’accord ou pas avec la vision du Changeur. Il souhaite tuer des gens non pas pour ce qu’ils font, mais bien pour ce qu’ils sont.

Ainsi les choses sont claires. Nous avons un homme qui, au vu de ses capacités aussi bien intellectuelles que physiques, pense pouvoir ou du moins souhaite éliminer chaque ninja de ce monde. C’est donc le moment de faire de l’histoire, et de revenir sur la vie de celui qui avant de tuer, a toujours souhaité aimé.

Rei a toujours été quelqu’un d’intelligent, ses parents le surent rapidement à mesure que les années passèrent. Mais si son esprit était déjà en rigueur, il n’en était pas de même pour son corps. Car oui, il était un civil comme ses parents, qui disparurent sans laisser la moindre trace lorsqu’il eut un peu plus de quatre ans. Son chakra n’était pas exploité, et surtout il n’avait jamais été poussé à apprendre les arts shinobis. Et dans ses souvenirs les plus lointains, il ne se souvint jamais dans son enfance avoir eu une seule fois envie d’autre chose. Non, être un ninja, c’était trop dangereux. On n’avait que des problèmes, sans doute.

Et il était loin d’avoir tort. Ces « problèmes » furent bien plus que cela. Des combats, des batailles, des guerres… Le monde n’était jamais sûr, et Rei avait fini comprendre qu’à tout moment, on pouvait disparaître comme ses parents.

D’ailleurs, le petit enfant aux cheveux blancs avait été recueilli par une troupe de ninjas du Pays de la Foudre. Il n’avait de toute façon pas eu le choix, et cela fut finalement assez plaisant. Du moins au début, lorsqu’il rencontra des jeunes comme lui. Cinq ans, six puis sept… Le jeune garçon commençait à s’attacher aux gens. Il fut particulièrement camarade avec un jeune shinobi de quelques années de plus que de lui. Il s’appelait Uriô.

Mais l’évènement le plus important de ce début d’histoire, ou de mémoire selon les convenances, allait avoir lieu lors des dix ans du jeune Kyoshi, qui commençait à peine à apprendre les bases du Ninjutsu, forcé par ceux qui avaient su l’adopter. Deux nouveaux venus, recueillis comme lui. Du moins pas exactement, car ce ne furent pas deux garçons qui apparurent ce jour-là, mais bien deux jeunes filles. L’une s’appelait Anami. Quant à l’autre, elle s’appelait Ema.

Ema. Trois simples lettres. Une simple femme. Et pourtant, une histoire était sur le point de basculer. Comme peut-être, le destin du monde.