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 Quand les remords nous écrasent [Raki]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Quand les remords nous écrasent [Raki] Quand les remords nous écrasent [Raki] EmptyDim 7 Juil 2013 - 13:47

Un calme absolu. Ces quelques mots décrivaient à merveille l’environnement dans lequel j’étais. C’était toujours le même. Depuis un mois, je ne bougeais pratiquement plus d’ici. Cet endroit m’a longtemps été familier, puisque c’était l’endroit de ma dernière habitation, si on peut vraiment appeler ça comme ça. Mon ancienne maison, avec une assez grande exagération sur ce dernier mot. Une maison… Non, un arbre. Il m’a longtemps abrité lors des nuits les plus froides, et longtemps gardé toutes mes provisions, achetées ou volées, en son tronc. Ah… Les bons souvenirs. À cette époque, je n’avais pas été confronté à mes problèmes actuels. C’était le bon temps. Et, ironie du sort, c’est ici aussi que mon plus terrible souvenir persistait : c’est aussi ici que j’ai tué Nai.

Pourquoi avoir choisi un tel endroit pour faire ça ? Je ne sais pas. Sûrement car j’avais besoin d’un soutien psychique assez conséquent pour pouvoir  abréger ses souffrances. Ce lieu a joué le rôle de ce soutien dont j’avais tant besoin. Mais maintenant, il était souillé par ce meurtre. Plus les jours passaient, plus je regrettais ce choix que j’ai fais. N’y avait-il vraiment aucune solution ? Ai-je fais le bon choix ? Ces questions me hantaient, au plus profond de mon être. Évidemment, j’étais dans l’incapacité d’y trouver une réponse. De plus, à qui je pouvais me confier ? À pratiquement personne. Seul le Hokage et Kyara étaient au courant. D’autres personnes devraient le savoir ? Qui pourrait me comprendre ? Encore une question sans réponse.

En parlant de la jeune fille aux cheveux bleus, elle était toujours à mes côtés, depuis le lendemain de sa mort. Elle passait ses journées avec moi, et tentait par tous les moyens de me réconforter. Son problème, c’est que la finesse, ce n’est pas son truc.


- Bordel arrête un peu de tirer cette tronche ! C’est super chiant à force ! Réveille-toi !


Ses mains étaient agrippées à mes deux bras, et elle me secouait violement dans tous les sens pour me sortir de cet état. Honnêtement, je n’en avais rien à faire. Je ne pouvais pas lui accorder la moindre attention. Sinon, elle serait ma prochaine victime. Comme tous ceux qui s’approcheront de moi. Je le prédis. Je le sens venir. Si ma manière d’aider était de tuer… Je préférais garder mes distances. En tout cas, elle gueulait toujours autant, toujours des phrases de ce même style. En fin de journée, je ressentais souvent des maux de tête très forts. Mais je m’en moquais. Ca ne rattrapera jamais ce que j’ai fais, mais c’est une punition comme une autre. Me faire rouer de coups, et harceler par la Yamanaka aussi. Elle n’avait pas ce qu’elle voulait, elle était frustrée. Et en même temps, elle s’inquiétait pour mon état. Je le sais, je commence à la connaitre.

Le seul avantage de l’avoir à mes côtés était qu’elle m’apporte à manger. Et je suis sérieux. Mais dans un sens, c’était un véritable calvaire. Je n’avais pratiquement plus faim, mais elle me forçait à manger. Elle réussissait parfois, mais en employant la force. Pas des coups, car la douleur ne m’atteignait plus. Pas des mots non plus, puisqu’il en était de même. Me forcer à manger, au sens propre du terme. Bon, il y a des fois où je ne me faisais pas prier non plus, la faim, bien que réduite, persistait dans mon organisme. C’était le seul problème qui me rattachait encore à la réalité, me sortant de mes songes les plus noirs et tristes.

Elle me faisait peine par contre. Elle avait tout tenté, je le savais très bien. Mais je ne pouvais me résoudre à me rapprocher de quelqu’un une nouvelle fois. Je ne suis bon qu’à tuer les gens qui me sont chers… Mes parents, mon frère… Et Nai. Ca commençait à faire beaucoup. Beaucoup trop de morts étaient sur ma conscience. En tout cas, là, elle s’était tut. Plus aucun mot n’échappait de sa bouche, et plus aucune violence ne se dégageait de ses gestes. Jusqu’à ce qu’elle relève la tête, regardant dans le vide.


- Je reviens. Quelqu’un approche… J’ai déjà senti ce chakra.


La jeune fille était néanmoins dans l’incapacité de mettre un nom sur cette trace de chakra. Intriguée, elle s’était éloignée de moi pour intercepter cette présence, si elle venait pour moi, ou non. Ce n’est pas plus mal, je ne voulais voir personne.
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Message(#) Sujet: Re: Quand les remords nous écrasent [Raki] Quand les remords nous écrasent [Raki] EmptyDim 7 Juil 2013 - 15:21

Un bâillement aussi discret qu'un troupeau de buffles en train de péter résonna dans la pièce où se trouvait le médecin. Retenant à grand peine une sucette dans sa bouche, il se frotta les yeux. Se laissant basculer en arrière, il fixa le plafond d'un blanc immaculé. Aucune anomalie ne l'entachait. Juste une surface profonde dans laquelle il perdait ses pensées. Elles étaient sacrément gluantes. Raki les envoyait sur le plafond, et elles s'y collaient dans leurs invisibles textures.

Reprenant une position de travail, un nouveau bâillement faillit démonter sa mâchoire. Là, ça devenait inquiétant. Peut-être devait-il songer à dormir un peu avant de continuer à vaquer à ses occupations ? Enfin, Raki ne dormait jamais bien longtemps. Même quand il s'endormait, ce n'était que pour de petites durées. Un quart d'heure, tout au plus. Après, son cerveau bouillonnait et les idées en vrac finissaient pas le réveiller. Il avait déjà essayé de se forcer à rester au lit une fois. Il n'avait fait que se tourner et se retourner dans son lit jusqu'à un abandon simple et définitif de l'idée de dormir. Seuls les somnifères le forçaient à dormir un bon moment sans qu'il n'aie de sursaut dans son sommeil. Cependant, cela ne lui déplaisait pas de ne pas dormir. Plus il travaillait, plus ses recherches avançaient. Peut-être que lorsqu'il se déciderait à faire des recherches sur les rêves, le jeune homme se montrerait enclin à se reposer correctement.

Reprenant un de ses papiers, il avait fait une erreur de calcul. Le résultat ne correspondait pas à l'expérience menée un peu plus tôt dans la journée, et il avait cassé son prototype à cause de cette erreur. La prochaine fois, il vérifierait avant de faire des tests.

Soupira il passa son index sur la première ligne, récitant à voix haute les étapes du calcul. Un mois et trois jours. Voilà le temps qui s'était écoulé. On pouvait aussi rajouter quelques heures maintenant. Bientôt suffisamment pour faire quatre jours. Au vu de ses résultats assez catastrophiques au niveau de l'entrain pour effectuer les missions, on lui avait donné une nouvelle affection plus ou moins en accord avec ses principes. Une division scientifique.

A vrai dire, l'idée ne déplaisait pas a priori. En concret, Raki émettait quelques réserves. Il se retirait de certains projets un peu trop limites à son goût. Développer des armes ne le motivait pas du tout. Raki savait déjà ce que les gens feraient de ces choses. Ce ne serait pas simplement à titre dissuasif. Et en plus, cela attirerait la convoitise d'autres pays et organisations. Autant dire que tout cela ne serait pas vraiment idéal pour une bonne entente. Dès que quelqu'un pourrait poignarder l'autre dans le dos, il n'hésiterait pas une seconde. La paix ne s'instaurait pas par la peur. Seuls les secrets persistaient par ce genre de pratiques. Globalement, on le laissait faire à peu près ce qu'il voulait, tant qu'il remplissait un peu sa part du contrat.

Une chose le chagrinait tout de même, et ce n'était aucunement en rapport avec son erreur de calcul ou sa nouvelle affectation. Non, c'était plus l'ancienne qui l'embêtait. L'équipe que dirigeait Aku. Existait-elle seulement encore ? La rumeur de la mort de Nai lui était parvenue. Il avait tenté de contacter Aku, il avait même laissé plusieurs messages à son attention. A vrai dire, Raki ne savait pas si le gamin l'ignorait ou si les messages n'avaient même pas été reçus.

Après leur dernière conversation, il se pouvait très bien que Aku décide de dissoudre l'équipe. Après tout, Raki lui avait clairement dit qu'il n'agissait que lorsque le mal avait été fait. Trop tard pour sauver qui que ce soit. La mort de Nai n'était pas non plus de sa faute. Il ne pouvait rien faire pour la sauver. Et dans tous les cas, cela s'était passé après sa prise de conscience. Il devait plutôt penser au futur, à ceux qui attendaient quelque chose de lui en ce moment, et non ceux qu'il n'avait pas pu aider avant.

« Bon, j'y vais. »

Raki se redressa brutalement. Il se sentait vraiment responsable de ce qui se passait. Il ignorait les détails, et c'était peut-être égocentrique de dire que c'était de son fait. Malgré ces pensées, il ne pouvait pas simplement attendre sagement es nouvelles. Après tout, Aku allait même peut-être finir par mettre fin à ses jours. Cette possibilité n'était pas non plus à négliger. De la motivation, voilà ce dont le gamin avait besoin. L'ombre devait laisser place à la lumière.

Pour être tout à fait honnête, Raki se sentait très concerné par l'état du gamin. Il savait ce qu'il faisait chaque jour depuis plus de deux semaines maintenant. A partir du moment où ses messages avaient été clairement ignorés ou même non lus. En bref, il se renseignait auprès des gens. Et ce n'était pas très difficile. Cela venait toujours du même endroit. Chaque jour, des plaintes des habitants lui parvenaient. Il les écoutait, gêné. Pour l'instant, le jeune homme n'avait pris aucune disposition particulière à l'égard de Aku ou de Minimoi. Cette dernière énervait beaucoup les gens, et il les comprenait. Sa voix était terriblement irritante, surtout lorsqu'elle se mettait à hurler.

Sortant de l'hôpital, ses pieds le menaient directement à une confrontation pour le moins difficile avec Aku. Comment réveiller quelqu'un qui ne souhaitait que dormir ? A vrai dire, c'était l'exact opposé de la situation de Raki. L'un refusait de dormir, l'autre ne voulait que ça. Si Aku ne savait pas quoi faire de son temps, il n'avait qu'à demander un occupation. Enfin, avec la mort de Nai, ce n'était peut-être pas son premier objectif. Même si Raki voulait respecter son souhait de faire son deuil, c'était assez difficile de le laisser moisir.

Lentement, il s'approchait des lieux. En arrivant, une voix stridente l'avait tout de suite alerté. Aucun doute, cet endroit était le bon.
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Message(#) Sujet: Re: Quand les remords nous écrasent [Raki] Quand les remords nous écrasent [Raki] EmptyDim 7 Juil 2013 - 20:50

Aku n’allait pas bien. Cette situation ne pouvait plus durer. J’ai tout essayé. Tout. Il ne se réveillait pas. J’ai beau lui gueuler dessus, le frapper, le torturer physiquement et mentalement, le priver de manger, ou au contraire lui mettre une glace sous le nez… Y avait rien à faire ! Il dormait éveillé, toujours dans cette même position depuis près d’un mois. Les seules fois où il bougeait, c’est pour aller faire ses besoins. À ce rythme, je vais devoir lui mettre une couche, car il voudra plus se lever pour aller chier. Mais bon, il avait besoin d’aide. Il avait besoin de mon aide, il n’était pas question que je le laisse tomber, comme tout les autres.

Oui, tous les autres. Un mois qu’Aku s’est isolé de tous. Les autorités étaient au courant, et on lui a accordé cette pause. Mais pour combien de temps ? Je sais très bien qu’on va finir par lui obliger de reprendre du service. Et s’il ne s’est pas remis d’ici là… Je ne le sens pas. Il pourrait trouver la mort lors d’une mission, ou bien se mettre les haut-placés à dos en les refusant. J’ai moi-même pu en faire de même, pour l’assister. Mon clan est le mieux placé pour comprendre la psychologie de l’homme, mais avec Aku… Je n’y arrivais pas. Impossible de le sortir de cette impasse. C’est pas faute d’avoir essayé… J’ai vraiment tout tenté.

Enfin, comme je disais, je suis bien la seule à le faire. Personne n’a daigné venir le voir, pour tenter quelque chose. Pas même son sensei, ou ses élèves. C’est d’ailleurs pour ça que cette présence m’a intriguée. En m’éloignant du garçon, je ne savais pas encore à qui appartenait cette trace de chakra. Mais plus j’avançais, et mieux je la reconnaissais. Ce chakra, je l’ai déjà rencontré. C’est l’un de ses élèves, celui que j’ai rencontré l’autre jour. Senroji Raki, je m’en souviens parfaitement maintenant. Il approchait, et j’étais bien curieuse de savoir ce qu’il voulait. C’était pour Aku qu’il venait ? Possible… J’ignore ce que je vais faire.

Mes pas me menèrent jusqu’à lui. J’étais plutôt loin d’Aku, il ne devait pas nous voir. De toute façon… Je parie qu’il ne me voit pas depuis un mois, alors que je suis à ses côtés chaque jour, et même quelques nuits quand l’occasion se présentait. Je me mis donc sur son chemin, et j’imagine qu’il devait être euphorique à l’idée de me revoir. L’art de l’ironie…


- Vous êtes ici pour voir Aku ? Désolée, mais il ne veut voir personne…


Pas même moi. Ces quelques mots me sont restés au travers de la gorge, et je n’ai pas été capable de les sortir. Il fallait qu’il comprenne de toute manière qu’il devait rebrousser chemin. Il n’avait rien à faire là ! Pas après un mois d’oubli et sans aucun soutien. Même si là, c’était l’occasion pour lui d’en recevoir. Intérieurement, c’est peut-être ce qu’il attend ? Du soutien extérieur à sa sphère privée, à savoir lui et moi ? Oui, je me considère entièrement intégrante à sa vie.


- Oh est puis merde.


M’avançant vers lui, je lui attrapais la main pour le mener jusqu’au jeune garçon. Son aide était la bienvenue, même si ça ne m’enchantait pas plus que ça.


- J’ai besoin de vous. Il est un peu plus loin, venez.


Après lui avoir pris la main, je le guidais jusqu’au nécromancien. J’espère qu’il sera en mesure de lui venir en aide… Et s'il voulait pas ? Bah. Pas le choix.
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Message(#) Sujet: Re: Quand les remords nous écrasent [Raki] Quand les remords nous écrasent [Raki] EmptyDim 7 Juil 2013 - 22:56

Pas après pas. Une lenteur contrôlée. Une colère contrôlée. Raki s remémorait les premiers instants de leur dernière rencontre. Le moment où Aku avait réclamé son titre de professeur, où il insistait pour lui parler. Ces images tournaient dans sa tête. Il se revoyait, debout, puis accroupi, ses oisillons de feu qui fendaient l'air. Il revoyait toute la scène. Les sentiments n'avaient pas perdu de leur intensité à l'évocation de ce souvenir. Une froide colère, comme un ciel qui se couvrait de ses nuages les plus sombres. Le tonnerre ne grondait pas. S'il grondait, il frapperait. Et malheureusement, un éclair manquait rarement sa cible. Lui en particulier pouvait se montrer particulièrement efficace quand il en avait assez de supporter quelqu'un.

Une respiration profonde entre deux pas. Il fallait réveiller Aku. Cette situation allait bien quelques instants, mais cela durait trop longtemps pour qu'il puisse l'ignorer complètement. Les mesures à prendre dans ce genre de situation n'étaient pas très claires. Personne n'avait encore publié un manuel intitulé : « Comment remonter le moral d'un gamin zombi qui vient de perdre son élève ». Bien dommage d'ailleurs, Raki en aurait eu besoin. Des leçons pour appréhender plus facilement le deuil. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Ce n'était pas trop tard d'ailleurs, il devrait songer à faire demi-tour, faire une bonne lecture, et revenir avec un plan, des arguments, des mots pour le réconforter. A vrai dire, pour l'instant il n'avait rien. Strictement rien.

Ses doutes commençaient à le faire sérieusement hésiter à continuer. Alors que ses pas ralentissaient encore, une silhouette apparue. Raki s'arrêta. Son rythme était déjà proche de l'arrêt, cela ne changeait vraiment pas grand chose. Il dévisagea la gamine aux cheveux bleus qui lui faisait face. Évidemment. Si on parlait d'Aku, on parlait d'elle. Un brave petit chien de garde, qui aimait montrer les crocs aux étrangers. Grosso modo, elle venait pour lui dire de dégager, que le gamin n'avait pas besoin de lui et ne voulait pas le voir. Il avait sans doute besoin d'elle. C'était bien pour ça que depuis un moi il déprimait et qu'elle lui gueulait dessus. Raki aurait bien souri, mais son humeur ne le lui permettait pas. Il n'affichait aucune émotion, pas même de la surprise. Pour cause, il ne l'était pas. C'était assez dérangeant de subir de genre de regards, un regard ni bien intentionné, ni mal intentionné. Un regard neutre, qui ne fait qu'observer comme si tout se passait dans un autre monde. Son ton était sec. De la colère, mais aussi de la frustration. L'échec faisait mal aux cœurs fiers. Raki avait suffisamment d'expérience en la matière avec Sazena et Moira. Minimoi ne faisait donc pas exception à ses prédictions. Seulement, il savait pour sa présence. La sienne était en rapport avec Aku uniquement. Pour la passer, il misait sur son amour. Enfin, si tel était bien le cas. Dans le cas contraire, il l'ignorerait tout simplement. Elle n'était pas du genre à avoir un niveau suffisant pour l'inquiéter. Même Aku ne l'inquiétait pas.

Raki n'aurait su dire si la suite le surpris. Elle le saisit par la main, lâchant un juron au passage. Un sourire passa rapidement sur son visage. Touché. L'amour marchait vraiment, plus que l'orgueil. Autant dire qu'il n'allait pas s'en plaindre, cela lui profitait. Pour le bien du gamin, elle renonçait à ses propres caprices. Ces derniers n'étaient pourtant pas faciles à surpasser, sa possessivité était réellement au-delà de tout ce que Raki avait pu voir jusqu'à maintenant. De la pure folie.

Elle le mena par la main. Kyara s'il se souvenait correctement de son vrai nom. Décidément, aucun ne savait réellement aider l'autre. Pourquoi devait-il intervenir dans cette situation ? Après tout, son rôle était l'apprentissage, pas l'instruction. Et il n'était pas une poule couvant un œuf. Ce n'était pas dans ses attributions en tant que ninja. En tant que médecin, c'était discutable. La principale raison était l'humanité. En tant qu'humain, c'était son rôle d'aider les autres. Du moins, il le voyait de cette manière.

Minimoi admettait son impuissance, mais Raki avait bien peur de la décevoir. Enfin, cela n'aurait pas d'importance sous peu. Aku était déjà visible. Un état déplorable. Depuis combien de temps n'avait-il pas bougé ? S'était-il seulement lavé ? Ses vêtements étaient miteux. Son visage ne ressemblait plus à celui qu'il avait connu auparavant. Vieilli, on aurait pu croire que dix années s'étaient écoulées. La mort avait un effet aussi terrible sur les gens ? Le peu de son sourire qui restait sur son visage s’effaça, comme une fleur fanée se dispersant au vent.

Il s'approcha lentement du garçon. Pas plus vite que son allure en venant. Il n'avait toujours pas d'idées sur la manière de procéder. Assis, Aku ne paya pas la moindre attention au nouvel arrivant. Comme on pouvait s'y attendre après un mois d'absence. Le jeune homme vint se poster devant le gamin. Ses sentiments étaient mitigés. Il y avait de la peine, du désespoir, de la nostalgie, une affection toute particulière aussi en repensant à la glace qu'ils avaient dégusté. On aurait presque dit un clochard.

Le dégoût et la colère firent place sur le visage de Raki. Sa main fendit rapidement l'air, frappant brutalement Aku. Pas la moindre hésitation. Il ne savait pas ce qu'il devait faire pour le réveiller, mais il savait ce qu'il devait faire pour se soulager.

« Comment as-tu pu oser la tuer ?! »

Raki ne savait pas qu'Aku avait tué Nai. Ce n'était pas le sens de sa phrase. En vérité, il s'en moquait même complètement de la manière dont était morte son ancienne coéquipière. Elle était morte, inutile de chercher la vengeance ou des réponses. Cela ne la ramènerait pas. Non, Raki ne pensait même pas qu'Aku aie pu trouver la force de commettre un tel acte. Pour lui, Nai s'était suicidée avant de se trouver dans l'incapacité de le faire. Une sage décision sans doute. Et les causes de sa mort étaient passées sous silence pour ne pas salir son nom.

« Regarde dans quel état tu es. Tu es vraiment pitoyable. Tu devrais vivre ta vie pour deux, et non. Tu craches sur sa tombe. Tu salis sa mémoire. Tu détruis son héritage. Comment peux-tu oser te lamenter ici en son nom ? »

La colère était bien présente. Trop présente. Le jeune homme s'en voulait déjà de s'emporter ainsi, mais il n'y pouvait rien. Cela lui faisait mal. Trop mal de voir cette scène.
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Message(#) Sujet: Re: Quand les remords nous écrasent [Raki] Quand les remords nous écrasent [Raki] EmptyMer 24 Juil 2013 - 15:07

Plus rien. Elle s’était éloignée, j’avais donc la paix pour quelques secondes. Quelques minutes. C’est toujours ça de gagné. Assis sur cette pierre,  et avachi sur mes genoux, j’observais le vide. Mon regard était perdu dans le néant. Je voyais, sans ne réellement voir. Comme si mon esprit était resté dans le passé, vu que c’est de là que vient tout le problème. Enfin, pas exactement. Nai n’était pas la première personne qui m’était chère que j’ai perdue, et c’est encore moins la première de ces personnes que j’ai moi-même tué. Mes parents, mon frère, et maintenant elle. C’est que ça commence à faire un bon palmarès. Et ce ne sera sûrement pas la dernière à ce rythme. Même si cette mort était différente, car elle me l’a elle-même demandé… Ca ne changeait rien au fait que je n’ai rien pu faire pour elle, si ce n’est de la tuer. Je suis vraiment pitoyable.

Malgré tout, il y avait un espoir. Un seul. Celui auquel j’étais récalcitrant après en avoir plus apprit, cette technique jugée comme interdite. Celle qui est placée au sommet de l’art nécromant, et qui était maîtrisée par le Nidaime Kazekage en personne. Une résurrection, bien qu’imparfaite. L’Edo Tensei, c’est ainsi qu’elle se fait appeler. Avec mon voyage à Suna, j’ai pu en apprendre davantage, surtout grâce à ces notes le concernant. Elles m’ont été d’une grande utilité, pour m’indiquer que ce n’était pas la bonne solution, que ce n’est pas ainsi que je les retrouvais. Je pensais trouver une autre alternative pour réellement déjouer mon destin… Mais je commence à douter que ça marchera un jour. Et puis, sans me vanter, ma maîtrise en nécromancie s’était accrue, et devait me permettre d’obtenir cette technique interdite… Mais devrais-je vraiment me laisser tenter ?

Cette question ne trouvait pas de réponse à l’heure actuelle. Il y a un mois, ça serait non. Là, je remettais de plus en plus en question cette décision. C’est ce qui occupait mon esprit également. Je cherchais une solution. J’étais prêt à tout pour lui venir réellement en aide, chose que je n’ai pas su faire il y a peu. Il fallait rectifier ce tir… Comme tous les autres. Je veux qu’ils reviennent. J’ai besoin d’eux, je regrette tellement tout ce que j’ai pu faire… Je crois que je ne me suis jamais autant haï… Il y avait de quoi après tout. J’étais détestable. Surtout pour moi. Pour l’instant, presque personne n’était au courant de ce que j’ai fait, et personne ne l’était pour mes parents et mon frère. Une histoire que j’ai passée sous silence. Pas même Kyara le savait. Je pense qu’il ne vaudrait mieux pas… J’en sais rien en fait.

Soudain, je sentis quelque chose qui me sortit de mes pensées. Une baffe. Le coup me fit bouger la tête, avant qu’elle reprenne sa place d’origine. Kyara ? Non, Raki. C’était donc lui la présence en approche. Après ça, il prit la parole, de manière assez colérique. Il me demandait comme j’ai pu la tuer. À quoi jouait-il ? Il était tout bonnement impensable qu’il soit au courant. Je ne vois pas pourquoi le Godaime Hokage le lui aurait dit, et encore moins Kyara. Même si j’étais quand même surpris qu’elle l’ait mené jusqu’ici, elle ne serait jamais allé jusqu’à lui en parler. Quoique. Elle n’a même pas réagit là, alors qu’il venait de me frapper, et même de me crier dessus. À quel point se reposait-elle sur lui ? En tout cas, elle n’a rien pu dire. Impossible. Il parlait donc sans savoir. Sans savoir ce qu’il s’est réellement passé. Inconsciemment, il avait tapé dans le mille. Bof, pour ce que ça changeait après tout.

Il me réprimanda ensuite après avoir vu mon état, comme quoi je salissais sa mémoire, et tout. Et alors ? Qui était-il pour me juger de la sorte ? Mon état ne regardait que moi. S’il le fallait, je pouvais rester des mois et des mois ainsi. Ca ne regardait que moi. Même si intérieurement, je sais que j’ai besoin d’aide. Cependant, c’est impossible. Il faut croire que c’est en m’attachant à des gens qu’ils finissent par trouver la mort. Devrais-je vraiment couper les ponts avec toutes les personnes qui me sont chères. C’est peut-être mieux, oui. Tant qu’il n’y ait plus que moi qui souffre. Que plus personne ne subisse mes pulsions ou mon impuissance pour ce dernier cas.

Cela faisait des jours que je me terrai dans un silence presque complet. Raki, je ne voulais pas le voir, mais je n’avais pas la force de fuir, ni de m’énerver, ni de le rejeter. Je ne pense pas que l’ignorer serve à grand-chose non plus.


- Leurs noms.


Une reprise qu’il ne devait sans doute pas comprendre. Quoique. Il sait peut-être que mes parents sont morts. Il m’a connu orphelin. Peut-être qu’il ne s’est jamais posé la question. Sauf que personne n’était au courant pour la mort de mon frère, qui était très récente. Et personne ne devait se douter que j’étais derrière tout ça. Les seuls qui le savent sont maintenant six pieds sous terre. Et pourtant…


- Quatre.


J’en dis trop. Mais au final, qu’est-ce que ça change ? Un jour ou l’autre, ça se serait su. Et puis, pour qu’il comprenne bien d’où vient le problème, le sujet venait de lui-même. Il n’y avait aucune volonté derrière mes paroles, je ne voulais pas lui en parler. C’est juste plus fort que moi, comme si j’en avais besoin.


- Nai est le quatrième être cher que j’ai tué. Folie, impuissance, ou encore les deux. Des causes différentes, qui mènent à ce même résultat. Qui sait jusqu’où je pourrais aller.


Mon ton était froid et sec. Dénué de toute émotion. Pas même de la tristesse, ou du désespoir. Etait-ce une bonne idée d’en parler avec lui ? Peut-être pas. Mais je m’en moque. Je n’ai pas à me cacher. Plus maintenant. Sauf que je ne me fais pas vraiment confiance… Pour un sujet comme celui de Nai ou de ma famille, je craignais que mon impulsivité prenne le dessus. Si possible, il vaudrait mieux éviter qu’une cinquième personne se rajoute à ma liste. Voire une sixième, avec la Chûnin aux cheveux bleus. De toute manière, en le menant ici, elle avait perdu ma confiance, en ne respectant pas l’ordre que je lui ai confié.
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