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 Les petites rivières qui font le grand fleuve

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Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: Les petites rivières qui font le grand fleuve Les petites rivières qui font le grand fleuve EmptyMar 25 Juin 2013 - 20:08

L'on garde souvent des souvenirs impérissables de ses première fois. Sa première dent perdue, sa première copine, sa première rupture, son premier ébat, son premier plat réussi, sa première technique élémentaire. Son premier camarade mourant dans ses bras, aussi.  De ses quinze ans, Natsuki se souvient d'une première fois toute particulière : celles de son premier meurtre. Les premières gouttes de sang entachant ses mains, les premières d'un long fleuve à venir.


**************************************


Ils savaient enfin où il se trouvait. Natsuki, alors simple genin sans expérience du terrain au sein d'un escadron, était avec cinq autres ninjas – dont son père - sur les traces d'un renégat. Accusé lui et quatre autres shinobis d'avoir causé un massacre de civils au sein d'un village voisin, Miyabe Miyuki avait laissé assez de traces pour le retrouver. Tous s'accordait cependant sur un avis : il l'avait fait délibérément. Ce jonin n'agissait jamais autrement que sur coup de tête, pour tuer un ennuie qui ne le lâchait plus, même au sein des batailles les plus féroces. Nul doutait que le chaos qu'il avait mené, ainsi que les indices volontairement non effacés n'avait pour origine autre que son envie de casser sa monotonie, de faire vibrer à nouveau son cœur et son esprit combatif.  Une envie, qui avait coûté la vie à de nombreux êtres, habitants comme ninja de Konoha. Le punir ne ramènera personne, mais il fallait l'arrêter pour prévenir scénario similaire.

A l'une des entrée de la mine où Miyabe les avait attiré, le chef de l'escadron se concertait avec ses hommes. Les tunnels formaient un vrai dédale, où les renégats les attendaient sûrement en embuscade, sur un terrain préparé spécialement pour les accueillir.


*******************************************


La vigilance de l'escadron ne les sauva pas. A peine entrée, l'ouverture de la mine, juste assez large pour laisser circuler sur les rails un wagon chargé, s'écroula. Aucun ne fut blessé, mais leur seule sortie connue s'était dérobée : ils étaient prit au piège. Les assassins vivent dans les ténèbres, ils sont pour ainsi dire, une partie d'elles. Mais englouties entièrement par elles, leurs probabilités de survie en milieu hostile n'était qu'à peine plus élevées que le commun des esprits. Surtout pour Natsuki, élément prometteur de son doute prometteur de son clan mais avec encore bien peu d'expérience en comparaison au reste de l'escadron où il était affecté, qui n'avait pas encore assimilé parfaitement les ombres dans lesquelles il évoluera le reste de sa vie. La mine était piégée, naturellement ou non, et même avec l'ensemble de leurs talents combinés, tous savait que la totalité de l'escadron ne s'en sortirai peut-être pas aujourd'hui. Mais la mission devait être menée à terme, quoi qu'il en coûte. Sauf que, entrainé par un éboulement dans une crevasse, et séparé de son équipe, le genin tatoué comprit que sa participation était compromise. L'avenir allait lui donner tort.

Il avait, par chance, réussit à éviter de finir ensevelit sous les décombres et les débris. L'explosion qui avait provoqué l'éboulement n'avait rien de naturelle, contrairement à la faille dans laquelle il fut emporté, seul. Dans le noir le plus complet, il ne pouvait estimer de combien de niveau il était tombé. Il ne lui restait plus qu'à trouver un moyen de remonter à la surface maintenant, car son équipe ne viendra pas à son aide, il le savait. Il était même déjà considéré comme mort, sans aucun doute. Le silence régnait autours de lui, si bien que seul son souffle semblait faire écho, ce qui confirma son sentiment : il était livré à lui-même. Tentant sa chance au risque d'enflammer une poche de gaz, il utilisa le briquet dans sa poche, bien faible lueur au milieu des ténèbres souterrains, mais suffisante pour lui allouer un minimum de vision. Il commença par s'inspecter, et constata qu'il n'était pas grièvement blessé. De légères écorchures, rien dont il ne se remettra pas. Il reporta alors son attention sur son environnement proche. Une galerie minière, poussiéreuse et sans rail : elle avait donné son minerai, et était maintenant laissée à l'abandon. Derrière lui, le chemin était encombré du sol au plafond par l'éboulis, ce qui ne lui offrait qu'une seul possibilité pour avancer. Il dessina une carte mentale des lieux, au fur et à mesure de son exploration, mais en l'absence d'un point de repère entrée/sortie, le plan lui servait plus à savoir où il était déjà passé plutôt qu'à ne pas se perdre. Il marcha vingt ou trente minutes peut-être, avant de trouver les premiers signes de vie dans la galerie : des torches. Il n'avait croisé aucun piège ici, ce qui signifiait que personne ne s'attendaient à ce qu'un ennemi arrive aussi loin. La conclusion à en tirer était donc claire : Natsuki se rapprochait de la tanière des renégats. Seul contre cinq, il doutait fortement de ses chances de réussite. Depuis qu'il était assez âgé pour tenir une arme, l'on lui avait enseigné à ne pas craindre la mort, mais aussi à ne pas se jetter bêtement à sa rencontre, aussi l'héritier Nara n'allait pas se lancer dans le combat perdu d'avance sans être sûr que ses alliés ne puissent en tirer avantage. Mais avant de songer à quoi que soit, il lui fallait déjà les retrouver. Car à part des torches allumées, il n'avait pour le moment rien d'autre. En les inspectant de plus près, il se rendit d'ailleurs compte que ce n'était pas des flammes à proprement parler. Elles n'émettaient ni chaleur ni fumée, d'où l'absence de crépitement... Un seul chemin était bordé de la sorte, ce qui ne laissait pas au promeneur égaré l'embarras du choix. Il avança silencieusement dans le couloir creusé à même la terre et la pierre, attentif à ce qui se passait autour de lui. Sauf qu'à part le silence, il n'y avait rien. Aucune menace tapis dans l'ombre, aucune trappe prête à l'avaler, rien d'autre que la voie sinueuse devant lui.

Puis un tintement, métallique et faible, résonna dans l'air. Ricochant un nombre incalculable de fois sur les parois, le son était étrange, anormal, mais bien existant. Le bruit d'un sabre abattu. Le sang de Natsuki ne fit qu'un tour. Insouciance de l'inexpérience, il fonça droit devant lui, au mépris des dangers potentiels sur sa route, cherchant à gagner au plus vite l'origine de l'écho. L'escadron de Konoha avait trouvé Miyabe et ses acolytes, le combat était déjà engagé. Il enchaina les couloirs, les virages, et arriva finalement dans une salle beaucoup plus vaste. L'aménagement y était récent, tout comme les quatre cadavres de ninjas aux pieds d'un homme en kimono rouge.


« Vous voilà enfin ? Je commençais à croire que vous ne viendriez jamais. » annonça-t-il en se tournant vers Natsuki.

Visiblement, les deux s'attendaient à trouver un escadron de shinobis, car les deux hommes affichèrent leur surprise. Miyabe pour ne voir qu'une seule personne, et ce dernier en remarquant que les cadavres n'étaient pas ceux de son équipe.


« Ah ça... je m'ennuyais en vous attendant, alors on s'est échauffé. »
répondit le renégat avec un sourire satisfait, en remarquant le regard de Natsuki.

En terme d'échauffement, il fut plutôt musclé. Les quatre corps des anciens alliés de Miyabe étaient tous horriblement mutilés, tous entourés d'une flaque de leur propre sang. Mais il n'était pas les seuls. Miyabe arborait lui aussi de nombreuses blessures, dont au moins deux assez sérieuses au niveau du front et du torse. Ses cheveux blonds, coupés au carré, laissaient ressortir d'autant mieux les giclées écarlates qu'il avait reçut, à l'inverse de son kimono rouge sombre. Entrouvert sur sa poitrine, et coupé à plusieurs endroits, il révélait les nombreuses conséquences de son affrontement précédant, affrontement d'ailleurs récent : des gouttes s'écoulaient encore de son sabre.


« Ainsi donc un seul aura survécu au parcours. Eh bien, ton équipe laisse à désirer sur la qualité de ses traqueurs. J'espère que tu sauras au moins me distraire quelques instants. »

Effectivement, cet homme n'agissait que sur l'instant, pour rompre la monotonie. Tuer le temps revenait à tuer tout court. Un éclair vif traversa ses yeux, un éclat de folie, avant qu'il ne se jette sur Natsuki, lame en avant. L'assassin dégaina juste à temps pour intercepter le coup, mais il fut aussitôt repoussé d'une frappe du pied pénétrante qui ignora totalement le bras placé en barrage. Ce bref échange indiqua au genin tatoué que son adversaire le surclassait, et que s'il le prenait de front, il était fichu. Mais à terrain dégagé, face à un soldat entrainé qui lui menait l'assaut, ses options étaient limitées. Inutile aussi de compter sur un Deus Ex Machina. Il allait devoir finir le travail seul, ou voir son existence et ses rêves prendre fin ici.

Rien de gagner d'avance, en somme. Miyabe le forçait à rester sur la défensive, et une défensive bien précaire. Il peinait à suivre la cadence imposée, et son corps en faisait les frais : les zébrures carmins se multipliaient sur sa peau, se mêlant à ses tracés bleu sombre. Mais il n'affichait aucune expression, aucun signe de douleur, pas plus que de résignation. Le renégat était blessé, et cela se sentait dans ses mouvements. Sans doute aurait-il déjà terminé de hacher menue l'héritier Nara s'il n'était pas handicapé par ses plaies béantes. Le choc du katana opposé aux tonfas était d'une violent, et résonnait dans doute à des lieux à la ronde. Pas de quoi alerter les survivants de l'escadron de Konoha, si survivants il y avait, car les échos se répercutaient dans toutes les galeries, brouillant les pistes. Puis soudainement, il se passa quelque chose, le genre que l'assassin avait déjà ressenti par le passé. Une poussé d'adrénaline, qui laissait moins de place à son conscient, au profit de davantage pour son instinct, la source même de sa véritable force. Ses parades devenaient plus rapides, plus précises. mais pas de quoi se leurrer : Miyabe avait toujours un sérieux avantage sur lui, un avantage qui le mènera à la victoire.

Natsuki sombrait lentement dans une transe, un état second où il perdait le contrôle, une frénésie qu'il méprisait. Car une force qu'il ne contrôle pas est une puissance susceptible de l'engloutir. Un principe d'autant plus vrai pour les ninjas du clan Nara, dont le sang froid est une règle d'or. Mais peut-être que, le jour où il dominera cette pulsion, son instinct et son esprit travailleront de concert, plutôt que de se disputer le contrôle.

Le coup fut d'une rare violence. Sous l'inertie de la frappe de Miyabe, autant le tonfa que le bras de Natsuki furent emportés sur le côté. Il pivota malgré lui d'un demi-tour, tournant ainsi son dos à son adversaire. Sa deuxième arme tournoya dans sa main comme une hélice, dans laquelle il insuffla de son chakra, technique toute récemment maîtrisée. L'usage s'en fit à l'instant précis où une lame traversa son sternum depuis son dos. Un instant de douleur qui lui arracha un cri, sans pour autant l'arrêter. Sa main libre empoigna l'épée, alors que l'autre, armée, continua son arc de cercle. Son tonfa renforcé d'une lame de vent trouva sa voie, comme mue par une impulsion étrangère, jusqu'à la hanche de Miyabe. La torsion du poignet fit glisser le tout vers le haut, passant sous les côtes pour atteindre le cœur. La manœuvre n'avait pas duré une seconde.


« Haha... »
gargouilla le renégat alors que du sang coulait abondamment de sa bouche

'' C'était bien .'' voulait-il encore dire, mais il s'était écroulé, les poings serrés sur le manche de son arme. En lâchant la sienne, Natsuki consolida sa prise sur la lame plantée en lui, évitant ainsi qu'elle ne soit déplacée par le corps déjà mort de son adversaire. Cette dernière passait par l'un de ses poumons, et très près de son cœur. Il le sentait à chaque battement. Lui aussi crachait du sang, l'œsophage étant touché, mais il pouvait s'estimer heureux d'être encore capable de le faire. L'action qui venait de lui valoir la victoire fut un véritable coup de poker. Il avait, face à cet opposant qui le surpassait dans tout, ouvert volontairement sa garde médiocre, sacrifiant alors sa défense au profit d'une ultime attaque. Une tactique qui visait plus à emporter avec soi son ennemi dans la tombe que de triompher et survivre. Et il aurait dû trépasser aussi. Mais quelque chose l'avait préservé, chose qu'il ne pouvait nommer. Un dernier sursaut instinctuel ? Une énergie inconnue qui avait dévié la lame du millimètre fatal ? Il ne le savait pas, mais il ne pouvait le nier : ce '' quelque chose '' avait eu lieu. Néanmoins, le moment n'était pas à la compréhension, pas alors qu'un katana l'empalait de part en part. Il tenta de s'assoir, mais tituba, et tomba à genoux tant la douleur le prenait. Son sang continuait de couler, cela dit c'était toujours moins que s'il extrayait la lame, laquelle était bien fichée dans son sternum. La vision troublée, blême, il termina de chuter sur le côté, et se recroquevilla. Plusieurs quintes de toux s'accompagnèrent de crachats sanglants, alors que chaque respiration aggravait la souffrance dont il n'arrivait même plus à localiser un point précis, tant elle était diffuse et intense. Un faible prix à payer pourtant, car il avait mené à bien la neutralisation de Miyabe, il n'avait rien à regretter.

Il ignore combien de temps il a attendu, ni même comment il a survécu jusqu'à ce que son escadron parvienne à le trouver, sans doute par hasard. Il découvrit en reprenant progressivement conscience à quel point l'hôpital militaire de Konoha comptait en son sein des membres de talents, rien que pour le fait qu'il était encore en vie, aussi faible fut-il. Il n'essaya même pas de redresser son torse, sa poitrine le faisait encore souffrir malgré la dose d'antalgique qu'il avait dû recevoir. Une sensation qui lui rappelait qu'il était bien vivant. Un tout autre sentiment était présent aussi. Une chaleur sur ses mains qu'il ne parvenait à définir. Il se rappela progressivement les derniers événements, avant de perdre conscience. Il avait arraché pour la première fois la vie de quelqu'un. C'était légitime, c'était pour le Bien, mais cela rendait son acte bon pour autant ?

Son père entra dans la chambre médicale à cet instant, et lorsque leur regard se croisèrent, tout fut dit sans que le moindre mot ne soit nécessaire. Son paternel déposa alors le sac qu'il portait à la main dans un coin et tira une chaise pour s'assoir près de lit, près de son fils. Il resta silencieux un moment, comme concentré. Puis il ouvrit la bouche :


« Tu veux en parler ?
_ Non, pas maintenant. »


Il n'était pas question d'avoir peur du geste que le jeune Nara avait fait, ou d'une quelconque sensation de culpabilité, de malaise ou de plaisir. Il avait juste besoin de temps pour réfléchir aux implications qu'avaient de prendre la vie de quelqu'un. Un geste qu'il ne concevait pas de faire par envie, mais qu'il ne rechignera jamais d'exécuter par devoir.
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