Voilà trois jours d'ennuis mortels. Autant dire qu'entre Zanshi qui quitte le village et ce fameux tournoi inter club. Je n'ai plus rien à faire. Bordel, pourquoi je n'ai pas le droit de tabasser quelques commerçants ou des vermines qui trainent par ici ou par-là. Hein, dites-moi pourquoi ? Surtout qu'à cause de ce tournoi, ma tournée des clubs d'art martial n'est plus possible. Bordel pourquoi je n'ai pas pris cette maudite enceigne, à ce moment même, je serais déjà en train de combattre dans un tournoi. Pour le prix ? Non pour casser des dents, aplatir des visages, casser des tibias. Limite, cet ennui me donne envie de tabasser un garde pour faire un tour en prison. Au moins là-bas il y a de l'ambiance. Je n'ai même plus un centime pour acheter mon breuvage dans une auberge.

C'est donc en faisant sauter Phénix avec une main et la réceptionnant de la même main que je me promène. Une pratique qu'elle semble aimer. Ses rires me cassent vraiment les oreilles. Qu'es que, je peux faire. Surtout que si je continue à rien faire. Je vais la jeter dans un puits et faire style aux autres qu'elle s'est perdues. Bien, quoi faire ?

M'entrainer ? Hé ho, non, je me suis déjà entrainé au Chakra il y a trois jours de cela. Je ne vais pas faire ça maintenant. En plus, j'ai la flemme. Une mission ? Vous me croyez civiliser ? Travailler pour la société. Seulement le minimum possible. Dans un sens, une mission ne me ferait pas de mal. Vu que je suis en rade de tune. Ouai, mais bon, je peux encore tenir comme cela quatre jours faciles. Phénix, par contre-t-elle, je ne sais pas. Surement, deux jours. Bon demain, je pars en mission alors. Par contre, ci, c'est encore une mission du genre, faire le ménage. Là, je la laisse crever dans le désert.

Quoi ? Vous vous demander qui est Phénix ? C'est une gamine d'à peine six ans, qui me regardent avec une sorte de regard pétillant, comme si jetais un super-héros. Je l'ai sauvé d'une mort certaine et on me l'a confié. Une petite fille aveugle et sans famille. Donc pour un regard pétillant, j'ai dû me tromper.

C'est donc dans le centre-ville me promenant comme un homme ordinaire. Regardant à droite et à gauche, je me demandais si un jour à part le combat, je trouverais autre chose d'intéressant. Quand d'un coup, je pus voir un magasin de marionnette. Dedans, ils vendent surement de quoi cogner sur quelques choses. De plus dans la vitrine, une chose me fit rigoler :

Hé phénix regarde. On dirait, nous. Regarde le grand balaise, c'est moi et là le truc tout riquiqui qui semble raté. C'est toi là.

Heu, il faut que je te rappel que je suis aveugle ?


Ha oui, c'est vrai putain que t'es chiante, tu pourrais faire un effort.

Bon, on rentre, comme ça, tu toucheras à ce que tu veux, puis moi, je regarderais s'il y a de quoi se faire quelque coup.

J'ouvre la porte qui fit retentir la clochette posée sur le haut de la porte. Dedans, une sale sombre, illuminée de peu de lanterne. La sale qui est plutôt ancienne, montre plusieurs pantins. Autant dire que la petite fille fait tomber plusieurs pantins pour les toucher. Pendant que moi ayant à peine la place pour passer. Je trifouille un de ses pantins pour voir à quoi peut bien servir une telle horreur. Je sais, j'ai toujours les mots qui font plaisir. Quand dans ma maladresse habituelle, je déboite la tête du reste du corps d'un pantin. Fichu babiole, même pas capable de rester en un morceau. Quand je voulus reposer la marionnette à sa place sans ça tète. Je fis un mouvement faisant tomber trois ou quatre autres pantins. Mais merde à la fin. Ses maudit magasins ne peuvent pas faire leur rayon plus grand ? Prit d'un agacement, je sortis un joli : « Ha putain de merde. » Et cela en agitant mon poing. Voulant démolir ses pantins

Si tu fais ça, tu sais ce qui va se passer. Ho grand maitre vénéré.

, j'ai encore échappé de peu à des missions obligatoires, pour rembourser les frais de mes agacements. Je pose la tête sur le comptoir. Je me mets à prendre la direction de la sortie sans même savoir s'ils font de quoi me défouler.