*C’est long six ans* pensais-je tout en me baladant dans les rues populaires de Suna. Je venais juste de récupérer mon précieux bandeau du village dans le placard dans lequel il avait atterrit le jour de l’accident. La veille, le médecin qui s’occupait de ma rééducation avait enfin consenti à me rendre apte médicalement parlant à mon métier de ninja. Ma vie pouvait enfin recommencer, depuis le temps que j’attendais ça, j’aurai du exploser de joie. C’est ce que j’ai fait dans un premier temps d’ailleurs mais l’euphorie n’a pas vraiment duré. Le problème, je suis de nouveau Genin de mon village et maintenant ? Six ans sans pratiquer, j’ai presque tout oublié ! Je n’ai ni mission ni maitre pour me dire quel point travailler et moi-même je n’en sais trop rien, je me sens comme volontairement catapulter dans un domaine où j’ignore tout désormais.

Comment réapprendre ? Comment travailler mes jutsu si je ne me rappel même pas vraiment des bases. Ho bien sûr, je connais quelques jutsu, les mêmes que je connaissais avant l’accident. Je les ai tellement répétés durant ma convalescence que je pourrais les faire en dormant, du moins, ceux qui ne nécessite pas de tenir debout, les autres… oublié !

J’avais bien pensé à aller demander conseil aux autres membres du clan Kawaguchi mais l’idée même de leurs adresser la parole me file des boutons. Des prétentieux, des gros cons, rien d’autre à mes yeux et je ne préfère rien avoir à faire avec eux. Le simple fait de porter leurs saleté de nom me répugne… m’enfin ça m’empêche pas de dormir non plus.

Ce matin, il faisait beau. Pour un habitant de Suna, ça veut dire qu’il faisait un peu moins chaud que d’habitude et que le vent sec du désert nous épargnait un peu de ses grâces. Sur la route qui me menait nul part dans mon errance, la tête trop occupé par toutes ces questions pour rester inactive chez moi, j’avais acheté une grosse mangue qu’un marchant avait dû faire venir de je ne sais quel coin du globe. En faites, je m’en fichais un peu d’où elle venait, elle était belle, grosse et juteuse. Peut-être un peu acide mais j’ai toujours aimé l’acidité. Déjà petite, je me rappelle que j’allais cueillir des dates pas encore mûre pour les manger toutes acides et amers qu’elles étaient. Et dégueulasse, faut bien l’avouer mais ça faisait rager ma mère de me voir faire ça et j’aimais ça, la faire rager. Avec elle, je pouvais rigoler et je ne m’en privais pas… pas comme avec mon père.

Un groupe de ninja passa devant moi sans même me remarquer. J’étais une inconnue à leurs yeux. Même mes anciens co-équipier m’ont presque oublié et ne me salue pas tous les jours alors comment en vouloir à des mecs que j’ai peut-être croisé deux fois en terrain d’entrainement il y a six années de ça. Et puis, si mes souvenirs sont bons, il y a une bonne moitié des shinobi de ce monde qui sont une bande de débiles mentaux avides de sang et qui me transperceraient de la tête au nombril pour leurs avoirs seulement demandé conseil. Puis … je ne sais pas trop comment m’y prendre pour les accoster.
Il faudra pourtant bien que je passe le cap. Temps que je n’ai pas de mission, je me dois de m’entrainer et pour ça, j’ai besoin de conseil. Des idées, des suggestions… n’importent quoi. Il me faut me motiver. Allé je me lance, Le prochain qui passe, je lui demande…

Un ninja à l’air louche portant une énorme épée encore encrouté de sang et lui tout encapuchonné passa à proximité d’elle à vive allure.

Bon d’accord le prochain !