Bakushô Shin a écrit:

Mitsuharu Yuka et Kaguya Aojikawamanashi *reprend son souffle*

Alors non vous n'aurez pas de mission, parce que t'as trop de points d'influence Aojikawamanashi et j'aime pas Yuka, nah >< ! Quoi? On m'annonce que je vais être Ban si je ne le fais pas... Bon °°'.

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Un mystérieux virus se propage dans un village de Mizu no Kuni. Il bloque au fur et à mesure les voies respiratoire de ses victime. Une plante médicinale aurait été trouvée: la Neutralisa Syradaé, qui pousse près des plages du Pays de l'Eau. Elle serait capable de se protéger de ce virus. Cependant, n'allez pas croire que trouver ce morceau de chlorophylle va vous servir à l'état naturel. Non, il va falloir l'emmener dans un laboratoire scientifique afin que les personnes capables puissent créer un remède à partir de cette plante. Il y a, malheureusement pour vous, un hic, le laboratoire serait aux mains de bandits. A vous d'infiltrer le complexe, sauver les scientifiques et de sauver un village contaminé par un virus par la même occasion.

La différence entre la vie « normale » et la mienne n’était aujourd’hui salutaire, moi qui avait en horreur de vivre en ville et préférais de loin vagabonder dans la nature, je ne trouvais sauver d’une plaie s’abattant sur ceux qui aimaient le confort. En cette matinée je recevais une bien étrange nouvelle, un piaf ayant mourut sous mon nez comme si il avait lutté pour arriver là, m’avait amené un ordre de mission, un avis à tous les shinobis hors du village ou n’y étant pas retourné depuis assez de temps, un qui nous disait de ne pas rentrer, non bien au contraire, un qui nous envoyait au large… Étrange cette histoire, en lisant un peu mieux, plus loin du moins, je découvrais une alerte de santé public, un virus se propageait à Kiri, la respiration en devenait difficile et il se propageait. Certes il était plus avisé d’envoyer des ninjas n’étant pas infectés. La mission semblait simple, récupérait une plante précise sur une des plages, puis la rapporter aux scientifiques. Rien de sorcier non ?

Bon une certaine flemme ne me donnait pas envie de faire tout le chemin à travers la forêt, pourtant il le fallait bien sifflant Nectus de me suivre, je ne m’étais pas rendu compte qu’il avait dévoré l’oiseau contaminé… Eh non il semblait aller très bien, voilà la raison pour laquelle je ne m’étais pas inquiétée plus que ça et que je l’avais laissé m’accompagner. Près d’une heure plus tard, je me trouvais à destination, il ne restait plus qu’à trouver la plante donc encore aurait-il fallu que je sache à quoi ça ressemble une Neutralisa machin chose, je n’avais pas la tête de l’emploi pour les plantes médicinales… Longeant le chemin très verdoyant au bord de la plage, comme pour rendre la tâche plus compliquée, je restais perplexe devant toute cette verdure, mais en réfléchissant un peu, seule celle poussant ici pourrait m’être utile, les autres, je les croisais ailleurs, donc, je pouvais logiquement les éliminer non ?

À tort ou à raison, je ramassais tout et n’importe quoi ou presque, quand finalement, le lieu m’offrait une guide, j’avais peine à le croire, mais il me semblait bien là que c’était de Yuka qu’il s’agissait. Mon étoile de Kiri sous mon nez offert encore par la providence, ma lassitude quant à la mission s’envolait Oubliant carrément le pourquoi j’étais là, je pressais le pas vers elle joyeuse, elle m’avait tant manqué, d’un autre côté je me rassurais qu’elle ne soit pas au village en ce moment, au moins elle n’était pas contaminé, du moins je l’espérais, probablement la raison de ma question avant mon bonjour… De loin je m’écriais alors…

=| - Yuka c’est toi ? Tu vas bien ? Tu as reçu le message sur le virus toi aussi...?

La chasse aux plantes. Après la chasse au criminel, et la chasse aux rebelles, la chasse aux plantes. Cela la fait longuement soupirer. Elle a une tête à chercher une plante magique, qui permet de sauver des gens ? Non. Surtout que trouver des petites herbes aux effets miracles n’a jamais été dans ses plans. Mais il paraît que beaucoup de vies sont en jeu. Et les vies importent plus que le reste. S’il faut tuer un sanglier parce qu’il met des coups de corne aux hommes, alors Yuka tuera le sanglier. S’il faut arracher une moustache à un poisson parce que cette même moustache tue les pêcheurs, Yuka arrachera la moustache. S’il faut trouver une plante, Yuka trouvera la plante. Cqfd. Certes, cela ne sera pas d’une facilité enfantine, mais avec un peu de documentation, tout ira bien. Du coup, le but premier est de chercher un exemple de la Neutralisa … Syradaé ? Ouaip, quelque chose dans ce genre.

Les spécialistes de botanique, ou les férus de plante médicinale sauront certainement l’aider. Alors, plutôt que de se casser la tête à fureter dans tous les livres existant sur les plantes, Yuka se rend directement à l’hôpital, à la recherche d’un homme – ou d’une femme – qui s’y connaîtrait. C’est assez difficile à trouver, vu que la plupart d’entre eux semblent mordus de techniques variées, mais extrêmement éloignées de ce que cherche la brune. Heureusement, après une petite demie-heure à ratisser les coins et recoins de l’hôpital, une bonne âme vient la sauver. Un sourire aux lèvres, et un livre entre les mains, il s’approche.

— Alors comme ça, vous vous intéressez à une plante médicinale ? Je peux peut-être vous aider. ~

Il lui tend le bouquin. La kunoichi le fixe longuement, avant de remarquer la spécialité de ce livre. En effet, à bien y regarder, à l’intérieur se trouvent une pléthore de plantes sèches, apparemment connues pour leurs vertus curatives. Des étincelles naissent rapidement dans les prunelles de la brune, qui se saisit du livre avec un grand sourire. Elle tourne les pages, à la recherche de la fameuse plante, jusqu’à mettre la main dessus. Selon la description faite en-dessous, il s’agit « d’une plante facile à reconnaître de par sa teneur en chlorophylle plus marquée que les autres », donc, en langage plus Yukanien, une plante plus verte que les autres. Après ça, il est dit que « cette plante pousse majoritairement entre plusieurs autres, ce qui la rend difficile à trouver ». La brune hausse les épaules et pose ses yeux sur la plante en question. La Neutralisa Syradaé est différente des autres herbes de par sa forme. Semblable à celle du muguet, elle forme de petites courbes au niveau de ses fleurs. Cependant, plutôt qu’être blanches, ces dernières sont jaunâtres. La forme ne diffère pas vraiment, même si les clochettes du muguet sont beaucoup plus élégantes que celles qu’arborent la Neutralisa. Yuka emmagasine toutes ces informations et rend le livre au médecin – ou apprenti, ou n’importe quoi – avant de lui adresser un franc sourire en guise de remerciement. Pour l’histoire de l’infiltration, ça attendra. Il faut d’abord se concentrer sur cette plante magique.

***

Un champ plein d’herbes. Vert, c’est vert, tout vert. Tout l’univers est vert. Yuka soupire et regarde un peu partout. Ouaip, à part de l’herbe, bein, ici, y a rien. Pas un seul chat, pas un rat. Ni même une petite vipère égarée. Il n’y a que de l’herbe. Les vaches se plairaient ici. Quoique. Avec la présence des Neutralisa Syradaé, pas sûr que ce soit une bonne idée. Pas pour elles, hein, mais pour la santé de tous. Les vaches broutent tellement qu’à force, pour sauver les petits lutins, y aurait plus rien. Plus aucune plante. Rien. Ce serait un peu con. Bref.

Et puis là, tout change, tout bascule. Une voix cristalline, qui résonne au loin, qui appelle son nom. Une voix, puis une silhouette. Une demoiselle qui court, qui fonce jusqu’à Yuka. Un sourire naît sur ses lèvres quand elle fait la comparaison avec une série connue d’une époque ancienne. Comment ça, vous ne voyez pas ? Bah, il suffit qu’elle tombe et roule dans l’herbe pour que tout prenne son sens. Là, vous comprenez mieux ? Comme quoi ce n’est pas si compliqué ! La brune affiche un grand sourire à Aoji’, s’approchant à son tour.

— Eh bien oui, je vais très bien ! J’ai effectivement reçu le message à propos du virus et de la plante. Je sais à quoi elle ressemble, d’ailleurs, ça devrait être … Elle regarde le champ. M’ouais. Ça devrait passer tout seul !

Bah bien sûr. Ça va être du gâteau ! Du bon gâteau à l’herbe ! À consommer avec modération, au risque de s’attirer de lourds problèmes d’estomac. Yuka regarde à nouveau autour d’elle, avant de s’intéresser un peu plus à Aoji’.

— Mais ! Je suppose que si tu es là et que tu as reçu la même missive que moi, c’est que nous faisons équipe, ce qui est plutôt pas mal ! Du coup, faut commencer par chercher la plante …

La brune pose ses yeux sur le sac d’Aoji’, d’où dépassent quelques petites herbes. Aurait-elle déjà massacré le champ, à la recherche de la Neutralisa Syradaé ? Peut-être se trouve-t-elle ici, dans son sac, ce qui les arrangerait, mais il ne faut pas trop rêver. Avec toutes ces plantes alentour, en avoir une par pur hasard serait une trop grosse coïncidence. Et la chance tournerait véritablement à leur avantage, mais il ne faut pas non plus trop lui en demander, parce qu’elle est du genre à se foutre de la gueule de tout le monde, cette connasse. Yuka hausse les épaules et entame donc la description du fameux remède. Au moins ce sera fait. Trouver une plante « un peu plus verte » dans un océan de verdure, ça, par contre, c’est comme chercher un trèfle à quatre feuilles parmi une quantité astronomique de trèfles qui n’en ont que trois. Comme quoi, finalement, partir à la chasse aux plantes n’est pas toujours une partie de plaisir. Surtout pas pour Yuka, qui préfère les bons gros carnages, qui laissent du sang partout. C’est plus radical et tellement moins prise de tête.

— J’te propose qu’on se sépare, et qu’on fouine un peu partout. Ça risque d’être long, mais bon. Il va falloir qu’on se dépêche, alors … C’est parti !

Et pouf, d’un bond, la voici à la chasse à la Neutralisa Syradaé. Quelle chance, quelle chance. Oh, oui, quelle chance.

Non, Yuka n’avait pas la solution miracle aujourd’hui, mais fort heureusement, elle soutenait son rôle de guide sur ses petites épaules, combien même la tâche cette fois pouvait être ardu alors qu’en théorie si simple. Une herbe plus verte que verte ? Une donc exposée en plein soleil surement pour acquérir son vert, bon, ça et le fait qu’elle ne doit pousser qu’ici, voilà qui pouvait aider les recherches. Yuka pleine de bon sens proposait alors que l’on se sépare pour la traque, bonne idée, mais avant, je pouvais faire un peu de trie dans mon sac à plantes en vrac… Bon, plusieurs comparaisons entre elles, toutes les « moins vertes » passaient à la trappe, gardant celle qui me paraissait la plus foncée, il ne me restait plus qu’à me disperser à l’aide d’un clone pour mieux couvrir ma zone. N’étant pas du genre à faire dans la dentelle le champ derrière moi se faisait limite désherber… Mais bon passons… Au bout d’une heure à me prendre pour herbosite-stupidus, mon sac était à nouveau plein à rebord de plantes plus vertes que vertes, mais pas forcément identique, bah il y en aurait forcément une de bonne non ?

De toute façon, j’en avais ma claque, récupérant le sac de mon clone avant de le faire disparaitre, je rejoignais Yuka espérant qu’elle soit plus douée que moi. Au pire qu’importe, on pouvait toujours tenter notre chance en allant directement au labo, de là, les scientifiques là-bas auraient surement une astuce pour trouver leur matière première, si celle-ci n’était pas déjà entre nos mains. Pas plus de quelques minutes pour retrouver l’étoile de Kiri, malgré toute sa bonne volonté je pouvais lire sur son visage que la mission était loin de l’enchanter, on ne pouvait pas l’en blâmer…

=| -Hey Yuka, j’ai ramassé tout ce que j’ai pu, plus que vert que vert, je commence à détester cette couleur… Deux sacs pleins y avait forcément un truc de bon là-dedans. Au pire, on pourrait aller directement au labo rapporter tout ce qu’on a trouvé qu’ils nous montrent l’original ou comment ils la trouvent. Franchement, j’en ai ma claque des plantes…

Pitié, qu’elle dit oui ! Une plante de plus et je finissais chèvre, d’ailleurs pour l’encourager à suivre cette voie j’entamais la marche vers le labo, allez, allez Yuka, suis-moi !!! Quoi ? Je n’allais tout de même pas lui faire un caprice de petite fille en plein milieu de mission : « Non je ne veux plus faire ça! ». Bah voyons, jamais de la vie… Cette journée s’annonçait d’un ennui profond, mais par chance, j’étais fort bien accompagnée, probablement la raison qui me faisait abandonner ma bouille de gamine pas contente, pour un sourire en coin à sa simple vue. La magie de la fée Yuka, me voilà remontait à bloc, au point que je ne lui donnais plus vraiment le choix, l’attrapant du bout des doigts je pressais le pas, car oui, si je ne bougeais pas maintenant, là tout de suite, je croyais bien que j’allais envoyer au hachoir toutes ses plantes… Quelques kilomètres facilement avalaient, nous étions face au bâtiment, mais quelque chose clocher, tout était fermé et barricader, depuis quand les labos ressemblaient à une base militaire…

=| -C’est étrange cette ambiance, on est au bon endroit tu crois Yuka ?

Allez, avec un peu de chance tout cela n’avait pas sa place ici, avec un peu plus encore la corvée d’herbes allait se pimenter, avec un peu de patience il allait falloir forcer le passage. J’en venais presque à espérer que ce n’était pas Kiri qui avait renforcé le labo… Quel esprit tordu, mais n’empêche, quand je vous disais que Yuka était mon porte-bonheur !

Spoiler:

Désherber, désherber, toujours désherber. Arracher toutes les herbes qui sont plus vertes les unes que les autres, s’en mettre plein les mains, et se dire que ça atterrira forcément sur le curriculum. Quoi de mieux qu’une kunoichi capable de faire le désherbage ? C’est un avantage de taille ! Tout le monde se l’arrachera maintenant, hallelujah. Ce sera parfait. Tout sera parfait. Ça doit l’être c’est comme ça. Yuka regarde autour d’elle, balayant tout le champ des prunelles. Ouais. Cet endroit ne ressemble plus à rien avec le passage des deux brutes. La brune regarde à nouveau, et soupire. Si avec ça y a pas la Neutralisa Syradaé, la jeune femme se promet d’engloutir une à une toutes les herbes de ce champ. Et croyez-moi, avec toute cette herbe, y en a pour des dizaines, voire des centaines d’années ! Surtout que ça repousse, l’herbe ! Non mais sérieux, comment font les vaches … ? M’enfin bref, là n’est pas la question, ni le sujet. Revenons-en à nos moutons ! – Tiens, ça aussi ça broute … Ahem.

La Mitsuharu se redresse, enlève toute la verdure qui reste sur ses mains et contemple son sac. Il y en a une tonne ! Impossible de savoir laquelle est vraiment la bonne. Mais avec deux trois coups d’œil un peu avisés, et un petit moment de réflexion, ça devrait aller. Ouais, ouais, ça ira … Quels grands espoirs ! De très très grands espoirs. Mais ce n’est pas grave, ça ira. C’est une certitude.
Yuka retourne vers Aoji’ et contemple le travail fourni par la Genin. Un sourire naît sur ses lèvres quant à son efficacité. Là, ses rubis se posent avec fascination sur le sac de cette dernière. Là ! Là ! Il y a la plante ! Elle est là ! Dans ce sac ! Cette merveille plus verte que verte, avec ses petites clochettes ! Ah, c’est magnifique !

La demoiselle sourit à sa comparse, avant de caresser son bras pour la rassurer. Elle n’est pas la seule à en avoir sa claque de toutes ces plantes, mais … Mais quelque chose de plus réjouissant est arrivé, et rien n’est plus beau que cette merveilleuse nouvelle. Rien du tout. À part peut-être la joyeuse partie de Metal Gear en approche, dans ce laboratoire un peu bizarre.

— Ne t’en fais pas, va. Tu …

Pas le temps de finir sa phrase que l’enthousiasme de la jeune femme traîne déjà Yuka plus loin, vers un univers bien différent cette fois-ci. Un lieu lugubre, qui ferait froid dans le dos à n’importe qui passant par-là. Limite, à le voir ainsi, ce bâtiment porterait bien le nom de « caserne », voire même de « prison ». C’est dommage, étant donné qu’il s’agit d’un labo. Cependant, et cela semble tomber sous le sens, vu ce qui s’y trame, c’est un peu une prison. Le fait est que s’il est ainsi renforcé, c’est qu’il doit s’y passer pas mal de choses plutôt dangereuses. Des expériences un peu louches menées par des scientifiques tout aussi louches qui, pour le moment, sont aux griffes de vilains bandits.

— Ouaip, c’est sûrement là. Mais c’est bizarre. On va y aller doucement. Déjà, faut sauver les scientifiques, tout en étant sûres qu’ils vont nous faire notre remède. Et pour notre remède, il leur faut les bons instruments de travail. On ne va donc pas les arracher à leur milieu. Comme notre temps est limité, je te propose de nous infiltrer dans le complexe, de faire du repérage, histoire de délimiter le secteur, pour trouver ce qu’on fera après. J’imagine que tu te doutes que ces brigands ne resteront pas indemnes après notre passage, n’est-ce pas ?

Yuka sourit, de ce grand sourire à la fois amusé et sadique qui peut faire un peu peur. Cette mission s’annonce mieux que prévu. La limite de temps rend les choses légèrement corsées, et le jeu en vaut davantage la chandelle. Haha. Ça va être drôle. Cette fois, c’est la Mitsuharu qui chope la main de sa partenaire et qui l’entraîne avec elle. Sans plus tarder, la brune regarde attentivement le système de sécurité, et remarque qu’à part les caméras et certaines alarmes, il n’y a rien de très … alarmant. Passons sur ce jeu de mot pourri. Donc, nous en étions à … Ah oui. Après une petite propulsion dans les airs suite à une bonne dose de chakra dans les pieds, la kunoichi redescend et regarde sa comparse. Le verdict est sans appel : Il faut passer par le toit. Ça ressemble de plus en plus à Metal Gear. C’est de plus en plus drôle.

Un petit bond, et les voilà là-haut, prêtes à faire les super héroïnes, en quête du super médicament pour sauver le super village, pour que tout le monde les acclame ! En espérant qu’il y aura … du champagne ! Oui bon, là, c’est trop rêvé. Cette boisson n’étant pas commune ici bas, la trouver dans un village aussi pittoresque semble inespéré. Et insensé. Impossible. Bref.

— Regarde, là, il y a une trappe. Mais avant toute chose …

La brune ferme les yeux et se concentre, pour ressentir toutes les sources de chakra environnant. Étrangement, il y en a beaucoup moins qu’elle ne le pensait. Dans la logique, un aussi grand labo devrait être gardé par des dizaines de bonshommes, mais là, il n’y en a qu’une poignée. Peut-être dix, grand maximum. Et encore. Parmi les dix, seuls trois d’entre eux semblent vraiment dangereux. Les autres sont sûrement des sous-fifres. Malgré tout, ce sont les seules sources de chakra qu’elle perçoit, et toutes sont plutôt éloignées. La seule pouvant les repérer en s’approchant serait une toute petite source, qui n’est absolument pas menaçante. Le taper un peu et lui coller un bâillon devrait suffire. Yuka n’aurait jamais pensé à ça.

— Ils sont dix. Parmi eux, sept petits hommes tout mignons, trois colosses. Je ne perçois rien de plus. Ou alors c’est trop loin pour que je les trouve. Les balourds sont au centre même du laboratoire, si on veut les vaincre, il faudra les séparer. Sinon, ils seront plutôt chiants à mettre à terre. Quant aux sept petits, une petite claque sur le coin du visage et le tour est joué. Pour le plaisir, on les bâillonnera peut-être.

Nouveau sourire. Ah la vilaine, qu’elle est vilaine.

— Allez, on y va ! On va commencer par s’occuper des petits. Il y en a trois à l’est, donc non-loin de nous, deux se trouvent au sud du complexe, et les derniers sont sûrement à l’ouest. En tous les cas, je doute qu’ils soient près des scientifiques. Si les balourds font pression, ils sont avec eux, et ce sera le dernier endroit que nous visiterons. M’enfin. Trêve de parlotte, au pire on avisera !

Ouverture de la trappe et … c’est parti ! Yuka se faufile et atterrit gracieusement sur ses deux pattes, sans faire de bruit. Merci le chakra fûton qui permet de léviter, haha.

Spoiler:

De l’action, de l’action, de l’action !! Quoi ? Oui, ok on se calme… Cette fois c’était Yuka qui m’avait entrainé d’une bonne poigne vers la bagarre, euh, le toit du bâtiment. Après un court moment de repérage, Yuka nous donnait un topo de ce qui nous attendait, j’ignorais les talents de senseur de ma fée jusque-là, mais les découvrir ainsi ne faisait qu’augmenter mon admiration pour cette dernière. La même qui d’un pas léger avait rejoint le sol sans un bruit d’un bond fait de légèreté, amusée, j’aurais voulu en faire autant, mais par crainte de me rater et gâcher tout son effet, je me tenais à la bordure de la trappe pour ma part pour être au plus près du sol quand je la lâcherais. Selon les dires de la belle, il était plus avisé de commencer par ceux près de nous, donc direction vers l’est pour assommer et ballonner trois sbires n’ayant pas leur place ici. Alors acquiesçant les directives d’un signe de la tête, Metal Gear mode oblige, c’était en toute furtivité qu’il nous fallait avancer pour ne pas déclencher d’alerte et obtenir le meilleur score, rien de bien compliqué, nous n’étions encore qu’au chapitre un…

Il n’y avait pas besoin de faire beaucoup de pas avant de tomber vers le premier imprudent qui accoudait à une fenêtre fumait se sentant probablement hors d’atteinte. Tant mieux, ainsi il était plus aisé de neutraliser son compère à la façon Hitman, cela à quelque centimètre du fumeur, aller hop, un fil autour de sa gorge et furtivement il se faisait tirer en arrière, se faisant étrangler juste assez pour qu’il perde connaissance. C’était là qu’on voyait le niveau des sous-fifres de la zone, mais comme souvent, les débuts faciles annonçaient une fin compliquée…

Trois de moins, à deux s’était rapide et efficace, à en voir le sourire sadique de Yuka, j’aurais pu jurer qu’elle appréciait ce jeu au moins autant que moi, qu’importe, il en restait encore sept autres avant de passer au dessert non ? Direction le sud du bâtiment puisque la belle était sûre qu’ils s’y trouvaient, le duo n’était pas difficile à localiser tant il braillait haut, au détour d’un croisement de couloir, chacun des deux se faisait empoigner par nos soins, de bons coups placés, il partait en silence rejoindre le coltard et des liens solides. Restait donc après l’ouest deux groupes de deux vagabondant dans les couloirs du lieu en patrouille surement, un chacune alors ? Soit, je prenais ceux de droite les plus proches de ma ligne de mire. Frappant la tête de l’un avec celle de l’autre, c’était sans grande difficulté qu’ils étaient envoyés aux bras de Morphée avant de se faire ballonner ensemble évidemment ! Fini pour le menu fretin ?

=| -Ça fait dix là non ? Reste donc les trois pseudos caïds du labo, bon pour les séparer je suppose qu’il faut une diversion, je m’en occupe et on se rejoint.

Ah oui, ça c’était le genre de jeu que j’aimais aussi, en bonne tête brûlée je déclenchais exprès quelques alarmes en pseudo débutante, bien que dans cet art je l’étais au fond. Le brouah de ma visite fait, il ne fallait pas longtemps pour qu’un duo des mentors sortent de la pièce principale histoire de voir pourquoi les larbins ne réagissaient pas, histoire de faire gagner du temps à Yuka, je les entrainais au loin de la pièce centrale, toujours en déclenchant quelques actions suspicieuses et évitant de tomber entre leurs mains, non je ne voulais pas finir massacrer, je devais juste les occuper là tout de suite… D'ailleurs, les voilà en vue, me faisant volontairement voir, je prenais en suivant la poudre d'escampette en évitant de passer par là où on avait laissé les compères attachés...

=| -Hey toi ! Arrête toi !

Euh, oui, mais pas tout de suite messieurs... D'ailleurs, de combien de temps avait besoin Yuka d'ailleurs? Fallait-il la rejoindre ou alors c'était elle qui allait le faire? Enfin, bon, pour le moment, le questionnement sur la question était en suspend j'avais chaud aux fesses et ce n'était pas peu dire, lui d'eux embraser littéralement les couloirs pour me faire griller et l'autre accentuait cela avec du futon... Bon une seule solution : TAYO ! Heureusement qu'il y avait des croisements partout ici pour éviter les flammes...

« Chope ton pistolet à eau, et rejoins-moi dans le labo ! »

J’écrase les petits hommes comme s’il s’agissait de Goomba, je les réduis à néant comme un Mario enflammé, je sens la folie traverser mes veines et faire de moi un monstre. Je détruis, j’écrabouille, tout ce qui passe sous mes mains ne ressemble plus à rien. Une tête par-ci, une tête par-là, ils tombent tous comme des mouches, j’ai l’impression que le travail m’est déjà mâché. Mon Luigi m’aide et agit comme un chef, c’est n’importe quoi, mais c’est trop bien. Après avoir gambadé comme des chevaux dans tout le labo’, j’ai l’impression que plus personne ne se dresse contre nous, ils ont tous détalé comme des petits lapins. Je cours, je cours, accompagné de mon super acolyte, et je me trouve face à de nouveaux lutins grognons. Ils râlent, poussent de longs mugissements, et je les écrase. Clac, clac, le son de leurs têtes qui s’entrechoquent fait vibrer mon cœur. J’en veux encore, j’en veux encore. Il n’y en a pas assez, les pions sont trop faibles, j’en veux plus, plus fort. Frappe-moi, fais-moi saigner, que je m’énerve un peu, là, ce sont seulement de petits jeux !

Yuka regarde à droite, à gauche, serre le pommeau de Suishô et attend. C’est le moment. Aoji’ s’élance rapidement, et file dans le laboratoire, se faisant voir volontairement. La diversion est magique, les alarmes s’allument, le tintamarre immonde qu’elle lance avec ses cabrioles rameutent rapidement les méchants. La brune charge son pistolet laser, met ses lunettes bleues et hop, c’est parti ! Chopant son sabre avec fermeté, elle commence sa propre ronde dans le bâtiment, scrutant la scène avec énormément d’intérêt pour buter les hommes petit à petit. C’est plus drôle, de les voir s’étonner d’être seul alors qu’ils étaient trois. Eh oui, un adorable rongeur détruit leurs rangs doucement, tout doucement. Elle grignote le fromage, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une miette.

Un bond, un autre, et le chasseur fond sur sa proie. Il s’écrase face contre terre, émettant un petit « hmpf » de douleur sous le poids qui l’écrabouille. Un sourire amusé naît sur les lèvres de Yuka, qui ne bouge pas d’un poil. Il remue, il remue aussi fort que possible pour se débarrasser de ce gros tas qui l’empêche de bouger. Après un petit moment passé à ne rien faire, parfaitement immobile, la brune finit par en avoir marre. Avec brutalité, elle se saisit de sa tête et la cogne contre le sol. Un « crac » retentit, tandis qu’une mare grandissante de sang entoure son visage. Elle lui a cassé le nez. Mais ce n’est pas de sa faute, elle ne voulait que l’assommer ! Il avait qu’à commander un nez plus petit, c’est tout.

Comme une gamine dans un jeu vidéo, la Mitsuharu se relève et va aider sa partenaire. Ça sent fort le roussi, à vrai dire. Les murs semblent se carboniser un peu plus à chaque minute qui s’écoule, et le vent souffle, souffle. Ce n’est pas le moment de perdre une vie ! Surtout qu’elles n’ont pas refait le stock de champignon 1 UP ! avant de partir, alors suffit de tomber une fois dans le trou pour que tout soit à refaire depuis le début. Mais le Game Over n’est pas une solution. Yuka accélère, vite, vite, il faut récupérer Luigi !

Dix bonnes minutes de course s’écoulent, jusqu’à ce qu’enfin, enfin !, la brune retrouve sa partenaire. En piteuse situation, elle court, détale aussi vite que possible pour échapper aux deux gros Bowser qui la poursuivent. C’est pas très cool, tout ça. Il faut accélérer encore un peu ! La kunoichi se met un coup de pied aux fesses et fonce ! En courant, elle lâche un bon gros « YAHOO~ ! », dans le but d’attirer ses deux agresseurs, qui n’ont décidément d’yeux que pour sa chère Aoji. Sauf que …

— Eh vous deux, vous voyez la jolie fille là-bas ? Bah c’est la mienne, vous y touchez pas. Sinon …

Le spectacle continue ! Les balourds se séparent, le premier se jette sur Yuka avec une bonne tête de tueur en manque de sang. Il va la buter, la buter, la buter. Et s’il ne la bute pas, il en mourra ! Ou alors il en aura mal à la tête. Parce que tuer des bonhommes, c’est pas trop son truc à la Mitsuharu. Du moins, pas dans un tel contexte. Ils n’ont fait qu’embêter des scientifiques, les gros loups, ils n’ont pas mangé la brebis du berger, alors c’est encore gentil. Amusée, la plombière tend les bras pour un long et très agréable câlin. Le gros ne s’arrête pas, poursuivant son acte, pensant qu’elle va se laisser faire. Rapidement, Yuyu effectue un joli bond, avant de retomber sur les épaules de l’agresseur. Comme quoi, être petite, c’est très pratique. Avec ses jambes, elle étrangle le gros bonhomme, qui se tue à avancer pour la faire tomber. Son emprise sur lui se resserre, se faisant rapidement insoutenable. Il titube, se cogne, et se laisse tomber pour se débarrasser de la brune.

Au moins, il a réussi son premier objectif. Il ne s’est cependant pas entièrement libéré. Quand il se relève, il voit non-loin de lui une petite demoiselle, armée d’une très jolie épée rose. Son sourire lui fait un peu peur, surtout qu’elle semble s’approcher de lui avec ces deux trucs un peu louches. Il la fixe, recule, se colle contre le mur et … C’est le noir. Le rideau tombe, et lui avec. Par terre, complètement sonné, il ne bouge plus. Deuxième victime. Médaille d’argent ? Faut voir ce que fait Aoji’ !

Yuka reprend sa route, et remarque un Luigi qui court, qui court, qui couuuuurt ! À s’en décrocher les poumons ! C’est rigolo. Mais il serait peut-être temps de s’occuper de lui. Et c’est à son honneur ! La brune a déjà trop de sang sur les doigts. Enfin, pas vraiment, mais voilà.

— Aooooooooooo’, ma douce Aoooooooooo’ ! Tu viens ? On a encore beaucoup à faire ! N’oublie pas d’arracher la mauvaise herbe, elle fait tache !

Sur ces doux mots d’amour, la Mitsuharu fait demi-tour à la recherche des pauvres scientifiques qui, dans l’histoire, sont peut-être les plus traumatisés de tous.

La mission Metal Gear est ratée, mais tous les ennemis – ou presque – sont KO, et les petits Toad sont sauvés ! Il ne reste plus grand chose à faire, mine de rien. Enfin, si. Il reste toute une populace à délivrer de la maladie.

Il est temps d’enfiler ta blouse, Mario. ~ ♪

Spoiler:

Ouf à la bonne heure, lady Yuka venait en renfort bien décidé à frapper fort et avec classe, forcément c’était ma Yuka –bon là on pourrait rajouter le petit cœur fan-, même si son entrée laissait perplexe les faux golems du temple maudis… La relique nommée « jolie » qu’elle venait de nommé ils avaient semblait-il un peu de mal à la trouver… Goujat ! C’était l’heure de dompter l’ifrit puisque que Valefore avait préféré l’autre invocatrice, normal en même temps, moi aussi j’avais envie de rejoindre les bras de Yuka donc ! Bref, l’aventurière mythique Croft avait fort à faire de son côté, Winston son fidèle majordome se devait alors de la seconder un minimum… Et pour se faire, rien de mieux qu’un étroit couloir, le bougre soufflait sa marre de flammes, oui ma foi, c’était très bien, l’avoir sur moi mieux, car il s’était si empressé en voyant le coup facile, qu’il n’avait pas réalisé que j’étais resté scotcher au plafond. Et un petit toc-toc sur une épaule, il levait gentiment le museau pour prendre un pain dans sa face, tout droit sorti de la canne artisanale osseuse made in moi !

Bon aller, ce n’était pas que je m’ennuyais avec le charme anglais, mais tant de retenu me fatiguait, un bon vieux coup de boule pour signer façon ossatueur, aie ça devait faire mal, moi je n’avais rien senti pas de bol ! Donc pour être sûre, sait-on jamais qu’il se relève un patinage de son faciès en bon uniforme pour finir avec le sens esthétique de la bataille animale ! Vite, vite, partons vers Yuka ! Car oui, voilà bien le seul truc que j’avais tilté en la voyant : plus vite tu le mets KO plus tu l’as rejoint, évident ! Level up !

Ravie ainsi je récupérais mon sac de verdure planqué mieux que si j’étais en cavale dans Gta, où, où, où ? Derrière une porte des WC ! Vous n’y auriez pas pensé ! Comment ça grand classique ?!! C’faux ! Bref. Qu’importe les détails maintenant, Yuka était là et tous les méchants dans les bras de Morphée, redoutable ma Yuka –Petit cœur ?...-.

=| -Jardinage fini, j’espère bien en récupérer beaucoup de baies !

Comme si leur avoir fait à TOUS les poches n’avait pas suffi, mais d’où me venait cette sale manie ? On se demande… Bref, on s’égare, encore…

=| -Bon et maintenant, nos remèdes, on aura assez de plantes ?

Question intelligente pour moi, mais qui me laissait face à un vent soufflant, ok… J’ai compris, les acolytes doivent éviter de l’ouvrir pour des bêtises comme cela, message reçu. Néanmoins, curieuse de nature, je devais dire qu’être autour d’autant de fiole au contenu étrange était une vraie source de distraction, ah c’était que j’aurais bien joué les apprentis alchimistes, d’ailleurs j’allais le faire même quand un psychopathe en blouse blanche m’arrachait mes flacons des mains...

=| -Ne mélange pas ça ! Tu veux nous faire sauter ?!!! Ne touche à rien !

Genre… Deux petits liquides colorés et BOUM, n’importe quoi, complètement touché du cerveau ceux-là… Moi vexée ? N’importe quoi ! D’ailleurs, je ne boudais pas, je rejoignais simplement Yuka tandis que le groupe de leveinards s’activait à faire notre préparation.

=| -Puis, comment on administre ça au juste une fois fait ?

=| -Fumigènes ! Y aura qu’à les disperser dans tout Kiri et enfumé le village…

C’est tout ? Plus de bagarre ni rien, enfin ! Bonne chose, pas de retour vers les champs pour cette stupide plante non plus, à la bonne heure ! D’ailleurs en parlant DU bon moment…

=| -Yuka… Faudra que tu m’apprennes tes tours hein…

Après une course folle dans les couloirs du manoir, Jill Valentine et Claire Redfield sortaient gagnantes d’une vilaine lutte contre un grand nombre de zombies assoiffés de sang. Le plus drôle dans tout ça ? La présence de Nemesis, Tyran, et d’un pauvre petit con qui s’affairait à leur ressembler. Facile à coucher. Mais Yuka se l’avoue, cette partie de chasse fut extrêmement revigorante. Un bon moyen de se ressourcer pour la suite. Bon, il faut l’admettre, le reste ne consiste pas à déchirer la bouche de tous ceux qui passent, mais de les soigner. Alors on range les revolvers, les armes à destruction massive, les grenades, et on enfile gentiment le costume d’infirmière ! Ce sera tellement mieux, pour sauver des innocents.

L’atmosphère change du tout au tout. Resident Evil mené à son terme, Trauma Center débute. Dans le rôle des infirmières, Yuka et Aoji’, qui se rendent non-loin de leur cher scientifique. Bon, ce n’est pas un chirurgien, et personne ne se trouve sur la table à se faire charcuter, mais ça garde le principe de sauvetage. Les vies humaines, peu importe comment elles sont sauvées, tant qu’elles restent intactes. Sauf que la belle Aoji’ se transforme rapidement en infirmière de Silent Hill, prête à tout foutre en l’air par maladresse. Ce n’est pas une question de tuer, hein, juste de tester. Mais apparemment, si elle teste, ça explose. Faut savoir. Jouer et mourir, ou contenir sa curiosité. La genin choisit la deuxième option. C’est judicieux. Parfaitement judicieux. Yuka approuve.

Le vieux les regarde, et leur explique comment disperser le produit. Faire une vaporisation de gaz. Ouais, on revient à Resident Evil, génial ! Bon, ça peut être pas mal, mais ça reste assez complexe. Parce que bon. Dans les Schtroumpfs, ils ont juste à utiliser un petit pshit-pshit sur chacun de leurs habitants, mais les kunoichis n’ont actuellement pas le temps. S’il s’agit de soigner tout le monde rapidement, il faut penser à un autre plan. Yuka réfléchit, puis relève la tête vers le scientifique. Peut-être que ce malade mental saura quoi faire, à la manière des Infirmières Joëlle qui savent toujours tout sur tous les pokémons. Pas le temps de s’exprimer que déjà il émet l’idée des fumigènes. Ça peut être intéressant, mais il y a de grandes chances que les habitants ne comprennent pas et fuient, sous la peur. Quoique. La maladie les paralyse, ils sont incapables de courir comme des dératés pour échapper à un faux châtiment. C’est déjà ça de pris.

— Ça ira. Faîtes en beaucoup, alors. Et assez rapidement, si possible. On n’a pas des siècles devant nous, j’espère que vous comprenez.

Il hoche doucement la tête, et repart au travail. Yuka se tourne vers Aoji. Lui apprendre ses tours ? Comme de Hermione à Harry ? Comme ça ? Trop bieeeen ! Même si ça reste assez compliqué. La brune hausse les épaules. Après tout, pourquoi pas. Ça peut être drôle à voir, et à faire, surtout.

— Un jour, un jour. Tu deviendras maître Jedi, petit padawan.

Petit clin d’œil complice, et la kunoichi semble s’éclipser, faisant pression sur le scientifique par sa simple présence non-loin de lui. Il s’applique à bien travailler, et à le faire vite. Des vies reposent sur ses épaules, et il se doute certainement que si la mission rate par sa faute, sa tête tombera. Ah bah oui, hein. Châtiment pour les uns, châtiment pour l’autre. Faut pas déconner. On n’est pas à Tchernobyl, hein. Personne ne se fait latter sans que celui qui latte n’y perde les pattes. Yuka tape dans ses mains, et le scientifique accélère. C’est un peu comme un rythme musical. Donkey Kong ? Non, quand même pas.

Il se tourne vers elle et lui tend tous les fumigènes confectionnés. C’est fou ce qu’ils sont petits. Mais ça doit être efficace, vu son sourire. Il a l’air fier de son travail. Yuka lui lance un regard menaçant, lui indiquant bien que si ça ne fonctionne pas, il sera porté coupable. Ses yeux vont vite chercher le sol, à la recherche d’un réconfort contre cette midinette un peu folle qui semble prête à lui couper la tête. La kunoichi récupère les petites boules colorées, les met dans son sac. Elle prend Aoji par la main et se remet en route.

— Merci le vieux ! Tu seras récompensé !

Allez hop, en route. Au tour de nos deux demoiselles de faire les Leveinards joyeux, qui soignent la petite populace. Il est temps d’en foutre plein la vue aux malades ! Yuka donne alors la moitié du stock de fumigènes à sa partenaire.

— On entre dans le village, on le sillonne de long en large, un côté chacune, en dispersant les fumigènes un peu partout. Une fois que ce sera fait, on attendra un petit moment, histoire de voir si ça marche ou pas. Et après, selon le résultat, soit on sera libres, soit on ira tuer le méchant scientifique !

La brune semble parfaitement enjouée, extrêmement amusée par cette scène des plus amusantes. Des vies, en jeu ? Bah, ça arrive presque tous les jours ! Et puis. Pour une fois que ce n’est pas sa peau qui est là pour les offrandes … Bon, presque, vu qu’il y a quand même eu de vilaines créatures, mais ça reste encore soft, pour une fois.

Les deux demoiselles atteignent alors le village. Yuka hoche la tête en signe de lancement à Aoji, et file à l’opposé, pour commencer l’opération. Les villageois vont peut-être avoir peur, mais comme ils ne sont pas vraiment au courant de la présence de nos deux ninjettes … Ils penseront à un miracle ! Ouais, comme ceux qui sont sauvés par ces super-héros inconnus, qui agissent dans l’ombre et ne sont jamais reconnus. Les pauvres. Mais c’est pas le plus important. La récompense est leur sauvetage, au final. Et de l’argent, au retour, mais ça, c’est encore autre chose.

— Go !

C’est parti, bombardement commencé !

Enfin, arrivée au village et fumigène en main, j’ai du mal à savoir si finalement le moment le plus amusant de la mission n’était pas là, en clair bombarder toute la zone avec ou sans ménagement et c’était là un acte héroïque ! Seul bémol, le moment se voulait point partager, mais chacune de son côté, soit, mais alors faisons-en un mini concours, celle qui aurait le nuage de fumée le plus large ou haut, sinon la plus rapide… Non là je risquais de paumer, malheureusement les fumigènes étaient limités ! Pas de veine !

=| -Je propose un concours pour rendre ça moins chiant, à celle de nous deux qui ferait le plus de fumée !

Sans perdre une seconde je traçais, question de ne pas me ramasser avec un score archi nul à la fin ! C’était que ce village tetris, il fallait bien choisir où jeter ses petites formes, sans quoi, une colonne montait, monter, monter et c’était game over ! Bon si en plus, je me contentais de jeter ça dans la rue, la moitié de la fumée allait se dissiper, puis personne n’ouvrirait portes et fenêtres en voyant ça. Pourtant, il fallait faire sortir les petits schtroumphs pour les soigner du poison de Gargamel et pour cela rien de mieux que de faire péter le générique de James bond, en mode agent 0007 je canardais en rythme tous les carreaux de la zone pour enfumer les baraques, cela bien sûr après avoir coincé les portes de l’extérieur, mais avant je vérifiais qu’il avait quelqu’un hein, histoire de pas prendre des munitions pour rien… Quoi ? Pour leur bien ? Sadique moi ? Même pas ! Professionnelle au service de Sa Majesté, j’avais le permis de tuer v’voyez ~

Quoi ?... Ah oui… j’atterrissais, non, je devais juste les enfumer pour les soigner, je suis bête… Bref ! C’était pareil ! Permis de tuer le mal ! Et TOC !

Aller, une baraque, deux trois, bientôt la longueur ça faisait dix voire plus je ne sais pas, dix quinze minutes à courir partout, plus de fumigènes … Zut déjà ? Mince ! Alors il faut prendre de la hauteur pour donner un verdict accessoirement retrouvé, ma Yuka chérie, d’ailleurs je ne lui ai pas encore dit, mais j’ai trouvé un nouveau coin des mômes de la dame blanche lunaire. Ça tombait bien, elle était juste en face je la rejoignais joyeuse, qui aurait cru qu’on était en mission vitale pour certain là… Passons !

=| -Yuka ~ -petit cœur et tout, ‘ttention !- Et voilà ! Reste à attendre que la fumée se propage et fasse son effet ! Sinon je ne t’ai pas dit ! Mais j’ai trouvé un nouvel endroit à te faire visiter près du temple de Sambi, si dame la chance est au rendez-vous, tu peux même y entendre notre Mizu y chantait un drôle d’air, pas vraiment lui en fait, mais bon, bref c’est compliqué! C’pas magique, mais c’est très drôle à voir ! On ira dit !

Là un rictus se formait en repensant à la scène avec Yoru prit en flag au mauvais moment, fallait dire, je tombais toujours quand il ne fallait pas faut croire, bon aller je secouais la tête pour chasser ça de ma tête avant de fendre en deux de rire. Ce n’était que là que je trouvais peu judicieux de parler de ça, pas sûre que le Mizu apprécie que cela se fâche… Enfin pas bien grave, je n’en avais parlé qu’à Yuka et il n’y avait pas moyen que je partage l’anecdote avec quelqu’un d’autre donc bon ! Puis vecto ! A Yuka je pouvais tout lui dire d’abord ! Sinon le rapport avec la mission ? Aucun ouais je sais, juste qu’au loin un temple m’y avait fait penser…

Faire le plus de fumée possible ? Dans le village ? Ohoh. En voilà une idée de terroriste. En voilà une merveilleuse idée ! Quoi de mieux que de foutre un giga bordel en plein milieu du village ! Bon, les pauvres petits habitants risquaient de flipper au plus haut point, et de se terrer comme des rats dans leur souricière, mais bon. Tous les coups sont permis, surtout que … Finalement, il n’y avait aucun mal dans cette drôle d’entreprise. Enfumer toute une populace pour la soigner. Ça peut paraître choquant et faire un peu peur, mais … C’est une réalité comme une autre ! Après tout, y en a qui font des trucs plus louches encore, et pas forcément pour sauver ! Alors hein !

Yuka court partout, en véritable petit furet, et largue les fumigènes dans les coins de fenêtre, de manière à ce que la fumée passe dessous et soigne les villageois ni vu, ni connu. La subtilité, pour les tapettes ? Qui a dit que la meilleure solution était de toquer à leur porte et de leur … OH MON DIEU MAIS OUI ! La brune hoche la tête et fonce dans le village, frappe aux portes et, dès que cette dernière s’ouvre, leur offre un très joli sourire. La suite ? La kunoichi fait le clown, singeant quelques grimaces, quelques tours de magie extrêmement triviaux et pof ! Un fumigène qui explose et une demoiselle qui disparaît. Tadam ! Et puis, ça fait des nuages de fumée plutôt rigolos! Dommage que la couleur soit toujours la même. Du violet, c’est pas spécialement original. M’enfin, au moins, le scientifique a fait son boulot.

Ni une, ni deux, la Mitsuharu continue son travail, allant de maison en maison, ravissant les plus jeunes, laissant les plus âgés perplexes. Ah, quand ils se rendront compte de ce qui se trouvait dans le fumigène, ils verront cet adorable petit clown comme une véritable bénédiction. C’est peut-être ce qui lui plaît le plus dans cette mission. Le fait qu’au final, malgré tout ce que diront les gens, les shinobis sont certainement ceux qui œuvrent le mieux au sein de ce monde en pagaille. La brune soupire, et regarde alentour. Elle se trouve au centre, est certaine d’avoir fini son travail sur le côté droit comme le côté gauche. Alors finalement, comme il lui reste deux-trois fumigènes, elle les balance en plein centre-ville, donnant naissance à un gros nuage violet, qui s’évapore assez rapidement. Tout est fait, tout est OK. Plus qu’à rejoindre Aoji.

Sa démarche sautillante, de véritable enfant, l’amène alors jusqu’aux bras de sa petite étoile. Cette dernière a l’air toute heureuse, aussi, et parle de … D’un nouvel endroit ! Ça, c’est bien ! Pas loin du temple de Sanbi, tout ça. Un nouveau lieu à découvrir. Sa particularité ? On peut y entendre le Mizukage chanter quelques airs … Douteux ? Yuka arque un sourcil. Yoru ? Chanter ? Des chansons étranges ? Quelque chose cloche. La brune réfléchit un instant, dubitative. Pourquoi se mettrait-il à chanter, comme ça, du jour au lendemain, des mélodies sans queue ni tête ? Encore un peu plus de réflexion, elle creuse, creuse, creuse … Mais ne trouve pas. Peut-être qu’il se fait un Guitar Hero dans son coin, en chantant des chansons Mon Petit Poney pour adapter la difficulté à son niveau, qui sait ? Non, non ! Loin de là l’idée qu’il soit une casserole ! Enfin … Presque ? C’est à se demander. Et elle ne le sait pas vraiment, ne l’ayant jamais entendu chanter. Mais … Ce sera vite révolu, ça.

— D’accord ! Je te suivrai. Ça m’a l’air bien drôle, tout ça.

Yuka lui fait un petit clin d’œil complice, avant de lui tirer la langue, malicieuse. Plus que surprendre le Mizukage dans ses concerts improvisés, la kunoichi espère surprendre Yoru, son Yoru, dans une démonstration des plus délirante de son talent d’artiste. Ah, rien que d’y penser, il lui tarde d’en savoir davantage. Qui sait, peut-être que finalement, il a une voix merveilleuse, divine, dont on ne peut se passer ? … On est d’accord, ceci semble impossible. Sans offense, bien sûr.

— Allez, on rentre ! Mission Accomplie.

Il semble que le monde aille mieux autour d’elles, alors autant ne plus s’inquiéter. Elles livreront les noms des vilains bandits, qui seront enfermés au chaud dans les geôles du Misuto. Pour le reste … Les scientifiques se débrouilleront ! Elles, en tous les cas, ont beaucoup de choses à faire … ~