On vous charge d'escorter plusieurs personnes de la frontière sud à la frontière nord du pays de Ta. Le seul hic, c'est que certaines d'entre elles ont un petit défaut de conception dirons-nous. En effet le premier nommé Aa respecte à la lettre la phrase suivante : pas de bras, pas de chocolat. En effet le bougre est né sans membres supérieurs et avec une allergie importante au chocolat. La seconde quand à elle est née cul-de-jatte et se prénomme Circée. Enfin le dernier nommé Basha possède le syndrome de Gilles de la Tourette et passe son temps à balancer une flopée d'insultes, certains disent qu'il en abuse un peu et crie la plupart du temps ce qui ne facilite pas la discrétion. Ils sont accompagnés d'une autre personne qui sert de porteur pour l'estropié. En tout ça fait donc quatre personnes à accompagner. Ils transportent sur eux une fortune colossale et ont payés très cher pour une protection de qualité.

Ta no kuni, un pays agricole tranquille qui n’intéresse personne et qui n’est intéressé par personne et pour cette mission le pays ne servit que de simple pont entre le sud et le nord. Moira était heureuse d’avoir l’occasion de faire sa première mission à l’extérieur de Konoha dans un cadre si tranquille. Pour être sûre de ne pas arriver en retard, les trois jeunes femmes avaient passé la nuit dans une auberge non loin de la frontière nord du pays du feu. Moira avait l’ordre de mission en main. Il s’agissait d’escorter des gens importants, rien de vraiment compliqué jusque-là, après s’être retrouvée dans une fosse à merde elle avait le sentiment d’avoir déjà connu le pire. Il fallait qu’elle fasse bonne impression devant les clients, elle prit son temps ce matin-là dans les bains de l’auberge de bien se laver puis de se coiffer correctement. Cependant cette fois-ci elle ne mit pas de maquillage, ce genre d’attention ne la rendrait pas crédible vis-à-vis de personnes de hauts rangs espérant sûrement des gros bras pour les protéger, ils allaient déçus en voyant se pointer trois nanas. Elle se dépêcha d’enfiler toutes ses affaires, de bien attacher son bandeau autour de la taille pour enfin se rendre à la frontière. Le point de rendez-vous était un petit coin tranquille à quelques dizaines de mètres de la frontière déjà au sein de Ta no Kuni. Moira s’inquiétait beaucoup sur l’impression qu’elle allait donner, après tout beaucoup de gens jugent sur leur première impression et pour le bon déroulement de la mission il fallait qu’elle soit irréprochable. Elle avait amené un peu de chocolat pour leur offrir ! Oui bon, ce n’était pas vraiment dans le protocole ninja mais elle était comme ça elle, et toute fière de son coup !

« Bonsoir, vous êtes bien… oh mon dieu ! » La jeune femme s’arrêta net voyant déjà deux de ses clients endommagés. « Oh mon dieu ! Je suis arrivée trop tard ! Ils vous ont déjà attaqué ?! Oh mon dieu j’ai échoué… » « SALOOOOOOOOPE » « Oui enfin quand même je sais pas si c’est appro… » « PUTE PUTE PUTE ! » Elle resta figée face à ses quatre client qui avaient l’air de se sentir désolés pour elle. Elle commença à envisager le fait qu’elle avait sûrement fait une légère erreur d’appréciation. Elle regarda désolée l’homme qui venait de l’insulter et s’approcha d’eux gentiment. « Ahah ! J’aime bien détendre l’atmosphère avec quelques blagues… » Blasés et incrédules, ils restèrent immobiles et silencieux. Elle s’approcha de celui qui l’avait insulté et lui tendit la main. « Je m’appelle Mogura. » « COCHOOOOONE ! » « Serait-ce votre prénom par hasard ? » « Il s’appelle Basha, il a du mal à se censurer on va dire, la demoiselle sur mon dos c’est Circée et le jeune homme là c’est Aa. On nous avait parlé de ninjas compétents, vous serez accompagnés ? » Une lueur d’espoir s’alluma dans son regard lorsqu’elle approuva d’un hochement de tête. Elle leur serra donc la main un par un et arrivé au dernier elle resta immobile la main tendue avant de réaliser son erreur. « Et bien… je vais vous faire la bise alors ! » Le regard meurtrier de Aa la dissuada de tenter cette approche. « Erm… Excusez-moi vous ne m’avez pas dit votre nom ? » L’homme qui portait la cul-de-jatte se retourna l’air surpris. « Moi je suis le porteur, c’est tout ce que vous avez besoin de savoir. » Moira regretta d’être arrivé aussi en avance pour faire bonne impression, au final c’était un échec.

Elle se retourna vers Aa et dit en prenant soin de bien articuler « Vous – voulez du – Cho-co-lat ? » «Ça va je ne suis pas sourd. » Face à l’agressivité du jeune homme elle marmonna sans aucune discrétion « Bah non faudrait pas abuser non plus. » Son regard meurtrier s’intensifia. « Je suis allergique et mes amis n’en mangent pas par solidarité. » Super idée le coup du chocolat… Elle s’éloigna de Aa qui était assez effrayant et arrivée au niveau de Basha elle eut une drôle de sensation. Mais qu’est-ce qu’il fait ? Il serait pas en train de me … de me… « Pourquoi il me renifle celui-là ? » Il se mit à cligner des yeux de manière presque forcée et à se racler la gorge, Moira reconnut le syndrome de la Tourette. « Gilles de la Tourette c’est ça ? Je pensais qu’ils s’insultaient eux-mêmes… Pourquoi il a dit cochonne tout à l’heure… » « Certains disent qu’il en abuse… un peu. » Ah vraiment. « T’ES MOCHE ! T’ES MOCHE ! » Exaspérée, la jeune femme s’éloigna de quelques mètres et regarda à nouveau l’ordre de mission. La mission échoue si la fortune est volée ou si un des clients est tué. Et merde. Mais de quelle fortune parlaient-ils ? Elle regarda de plus près Circée qui se comportait de manière très discrète alors soit en plus d’être cul-de-jatte elle était muette, soit elle cachait quelque chose et à en voir le gros sac qu’elle portait sur le dos, effectivement elle cachait quelque chose. Basha remarqua l’arrivée de quelqu’un, un membre de l’équipe pour sûr, arriver par le chemin et il le fit remarquer de manière tout à fait saine. « PUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUTE » tout en allant la renifler de plus près.

Citation :

Vous êtes chargée par un tiers de vous rendre à Ta no Kuni et d'attaquer de riches personnes afin de voler la fortune colossale sur eux. On sait que ces derniers ont demandé de l'aide au village de Konoha donc ne commettez pas d'imprudence. Ces personnes fortunées sont handicapées, l'une ne possède pas de membres inférieurs, une autre pas de membre supérieur et la dernière est atteinte du syndrome de la tourette. Ils ont aussi un accompagnateur pour porter celle qui est sans jambes. Vous pouvez les tuer si nécessaire pour récupérer l'or.

Et si, mes amis, nous commencions cette mission en vous parlant de ce très cher pays qu'est Ta no Kuni ? Oui, très chers lecteurs, c'est, je crois, la première fois que moi, votre humble narrateur, vous emmène dans cette contrée. Vous savez, en tant qu'omniscient, je pourrais vous parler de la lumière Maskine, des récoltes, et de ce genre de chose, mais, vous savez bien depuis le temps que ce n'est pas le genre de chose qui convient à Zassou. Il serait d'un très mauvais goût de parler d'une Nukenin de sa trempe et de sa nature en parallèle avec la verdoyante nature, les rayons de soleil, la belle vie, sereine et tranquille -vous remarquerez que ces deux adjectifs sont presque similaires...- que l'on mène d'ordinaire en ces contrées. Oui, après tout, ce serait comme vous parler d'un loup et d'un arbuste, chose qui sont, mais vraiment très, étroitement liées, mais qui ne vont pas forcément ensemble. Seulement, j'ai bien cité Zassou en parallèle avec le bon vivre de Ta no Kuni... votre humble narrateur va éclairer votre lanterne, telle la lune éclaire la nuit... l'une de vous, chères prochaines ennemies de Zassou, comprendra...

Ah, mais aurais-je employé le terme "ennemies" ? Oui, il semblerait que cela soit en effet le cas. Laissez votre très humble narrateur réfléchir... oh oui ! Voilà ! La Kusajin était en mission ! Enfin, que dis-je, les Nukenin n'ont pas vraiment de missions, nous parlerons plus de contrats qu'autre chose. Donc, ce récit est le premier d'une petite série qui relatera la façon dont la kunoichi aura combattu trois Konohajin. Oui, je me permets, moi votre humble narrateur de vous dire "trois" car je suis, ma foi, en ce monde, omniscient, voyez-vous. Bien-sûr, Zassou n'en savait rien, et, vous pouvez me faire confiance pour ne pas influer sur ses décisions. D'ailleurs, je ne suis qu'un conteur ! Comment pourrais-je influer sur le passé ? Mais ne continuons plus sur ce chemin, car, le très humnle narrateur que je suis, saurais vous retenir encore bien longtemps sans pour autant faire avancer notre histoire, or, je sais que c'est la cause principale pour laquelle vous me lisez ! Enfin, cous savez, je pourrais aussi vous balader comme ça jusqu'à la fin sans que vous ne puissiez dire mot !

Oui, mais cela ne me plairait pas, et vous non-plus. Posons donc le contexte. Une belle journée qui s’annonçait sur les terres de Ta, petit pays agricole très peu marqué par le crime et autre trafic commun en d’autres territoires. De tous les mineurs, il était sans doute le plus paisible. Ah, dommage que le sang doive être versé ! Car il le sera sans doute.

Un guide, voilà ce dont ces Konohajin auraient besoin, un homme capable de leur épargner les chemins trop dangereux, de les préserver des route trop inintéressantes à parcourir, leur montrer les chemins les plus faciles à arpenter, bref, un as du tourisme, quoi ! Et ça, très chers lecteurs, c’était l’une des vocations de notre très chère Kusajin depuis qu’elle avait décroché le contrat. Vous me direz qu’une kunoichi comme elle ne pouvait aspirer à assimiler toute la culture nécessaire au travail de guide Tajin, eh bien certes, mais, nous dirons que tout Nukenin qui se respecte connait un minimum les nations mineurs, et connait des recoins bien méconnus des étrangers. Cela serait son argument principal. Enfin, si jamais elle se faisait engager !

Afin de mettre toutes les chances de son côté et de montrer patte blanche une fois le petit troupeau qu’elle guiderait puis dépouillerait arrivé, il fallait jouer dans des nuances vestimentaires très poussées. Zassou c’était des bas amples serrés sur les chevilles par des bandelettes, des hauts très coûteux et incroyablement résistants, un masque, et tout un arsenal d’armes qui ferait fuir le vaillant des marchands. Or, un guide c’était un sourire, des habits banaux, peu voire pas d’armes, et une vraie pipelette qui vous sortait l’origine des noms de chaque plante, rocher, petit village que vous croisiez. Le guide est souvent celui qui, au fur et à mesure de l’aventure, devient le boulet de service tant ses talents guerriers étaient médiocres. Le compromis serait donc de se présenter comme un guide pas trop gauche et assez intéressant pour pouvoir vous faire découvrir les lieux sans pour autant vous gâcher le voyage.

A la frontière, il y avait un village, une petite ville plutôt. La très grande particularité de cette dernière était d’être ma foi, très proche de la frontière Konohajin et de posséder un cadre des plus agréables. Nombreux étaient les touristes qui faisaient leur première halte en ces lieux, on y trouvait d’ailleurs de nombreux guides… un point de départ parfait pour la Kusajin.

Les douze coups de midi venaient de sonner, et la Grand-Place était baignée par les très agréables rayons de soleil peu typiques de la saison. Au milieu de la place, une fontaine à la gloire d’une époque révolue, autour de la même fontaine, une foule de restaurants, des maisons d’artisans et des échoppes de différentes natures. Vous savez comme moi que c’est un peu après midi que l’on se rend au restaurant, quand on y va, bien sûr. Aussi, Zassou, ayant maintenant l’apparence d’un vrai guide Tajin, décida de se s’asseoir en terrasse. Bien évidemment, ladite terrasse était de toutes la plus discrète, les Konohajin n’aimeraient surement pas montrer à tous que leurs protégés étaient en fait, de riches héritiers.

Une autre mission arrivait pour moi, j'étais très heureuse d'en avoir une autre, car j'aimais beaucoup la compagnie de mes coéquipières. Moira et Krystal, deux personnes dignes de confiance et de sécurité. Elles m'ont beaucoup appris lors de la dernière mission d'infiltrations, même si Moira en a pas mal bavé, j'ai observé chacune d'entre elles et je me suis aperçu que je devais m'améliorer davantage. Malheureusement, étant donné l'ordre de mission suivant :

On vous charge d'escorter plusieurs personnes de la frontière sud à la frontière nord du pays de Ta. Le seul hic, c'est que certaines d'entre elles ont un petit défaut de conception dirons-nous. En effet le premier nommé Aa respecte à la lettre la phrase suivante : pas de bras, pas de chocolat. En effet le bougre est né sans membres supérieurs et avec une allergie importante au chocolat. La seconde quant à elle est née cul-de-jatte et se prénomme Circée. Enfin le dernier nommé Basha possède le syndrome de Gilles de la Tourette et passe son temps à balancer une flopée d'insultes, certains disent qu'il en abuse un peu et crie la plupart du temps ce qui ne facilite pas la discrétion. Ils sont accompagnés d'une autre personne qui sert de porteur pour l'estropié. En tout ça fait donc quatre personnes à accompagner. Ils transportent sur eux une fortune colossale et ont payés très cher pour une protection de qualité. La mission échoue si : Un des handicapés meurt et si la fortune est volée.
Quelle mission, je me demandais bien pourquoi on m'avait attribué cette mission, après tout j'étais encore une débutante, mais bon je regardais la mission dans le bon sens, j'aurais l'aide de mes coéquipières et puis j'en apprendrais un peu plus sur la vie à l'extérieur de Konoha. Et si jamais j'échouais, et bien je me punirais sévèrement, car je n'ai pas le droit de décevoir mon équipe. Elle se demandait si Ta no Kuni était un pays tranquille, même si j'en avais eu vent que c'était un pays agricole sans soucis qui n'avait jamais été déranger par des conflits militaires, sans être riche, elle attire beaucoup de voyageurs pour son cadre de vie etc...

Je marchais en direction du rendez-vous, en ajustant mon ruban blanc et mon bandeau sur mon bras gauche, je regardais si ma tenue de voyage était convenable, mais je m'apercevais que c'était celle d'habitude alors bon, je ne me faisais pas trop de soucis, sauf que je portais un short avec une jupe courte par-dessus, au lieu d'une jupe mi-longue. Mon équipe avions dormis dans une auberge, cela m'a permis de dormir avec mes coéquipières et de parler de tout et de rien, mais j'ai beaucoup apprécié cette soirée, je me suis-même très bien reposée.
Mais bon, il fallait vite revenir dans le vif du sujet, tout en marchant, je me rappelais que Moira était partie la première sur le lieu du rendez-vous, elle avait dit qu'elle leur offrirait une surprise, mais elle ne nous l'a pas montré, surprise surprise comme on dit. Puis je pensais que je pensais que j'avais la tête dans les nuages et qu'il fallait que je me réveille. Certes, je venais de pensais que ce que je venais de dire était très bizarre mais bon...

Puis un étrange énergumène, venait à moi puis me renifla dans tous les sens, en disant cette atrocité :

« PUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUTE »

J'étais très surprise par cette approche non discrète de ce personnage aux reniflements très bruyants. Avec politesse je le repoussais un instant, je l'observais il me paraissait très normal, mais il avait un truc qui clôchais, et puis suivi de celui-ci un homme portait une fille sur son dos qui n'avait pas de bras et de jambes, la pauvre elle était cul de jatte ... mais pour passer cette vision terrible des personnes à protéger, j'enchaînais :

" Je m'appelle Hikari enchantée et tu es ? "

" ESPECE DE PEC !!! "

C'est moi ou il vient de me traiter de pec ? Je ne comprenais pas pourquoi il m'avait agressé comme ça, peut-être que je ne faisais pas les bonnes présentations, fallait t-il que je fasse la révérence ?

" Il s'appelle Basha, ne vous inquiétez pas il a le syndrome de Gilles de la Tourette, quelques défaillances du langage et du cerveau" disait le porteur portant la cul de jatte..

" Et elle sur mon dos c'est circée."

Je m'approchais d'abord de Basha.

"Moi Hikari, toi Basha d'accord ? Tu as compris ?"

"FOUTRE FOUTRE" cracher t-il, il me répondait ainsi en me crachant ces paroles. Il avait vraiment une case en moins mais bon ce n'est pas sa faute s'il a choper ce maudit syndrome, je le plains.

Je voyais arriver Moira à côté d'un garçon qui n'avait pas de bras, je me disais que notre équipage étaient.... pas mal quand même. Je voyais qu'elle avait un paquet de chocolat, je lui souris, mais elle hocha la tête, en fixant l'homme qui n'avait pas de bras.

Je pensais qu'elle était peut-être gênée de lui faire partager son chocolat, alors je me désignais pour le faire à sa place.

" Hey toi, tu veux un bout de chocolat de Moira ?, il a l'air très appétissant !"

"Pas de bras pas de chocolat"

Ah oui le pauvre, bah c'est pas grave je peux très bien lui faire manger s'il veut. Je m'approchais de Moira, mais le porteur m'arrêta net en me disant :

" Tu n'as pas compris fillette, pas de bras pas de chocolat, ça veut dire qu'il en est allergique, mais je peux te comprendre que tu es fait référence à ses bras manquants."

Effectivement j'avais de suite pensais à ça, j'avais ainsi mal interprétée le mouvement de ma coéquipière, il va falloir que je m'excuse à la fin de la mission pour cet incident malchanceux. Je m'apercevais que je n'avais finalement pas fait mes présentations à Circée. Je réfléchissais un peu puis voyant un lys blanc par terre, je faisais une révérence à la demoiselle tout en ramassant la fleur, puis la mettais derrière l'oreille de la jeune fille en disant :

" Mademoiselle, Hikari Tobetatsu pour vous servir"

La fille tourna la tête, mais je vis quand même un léger sourire apparaître sur son joli minois. C'était bien beau tout ça mais je ne voyais pas quel objet il fallait protéger, enfin une fortune serait en possession de ces personnes étranges ?

" Dites, la ptite est très discrète, mais elle peut très bien communiqué par des gestes de la tête, il va falloir être attentive, car moi ma tête n'est pas élastique, vous êtes maintenant deux personnes euh ..... compétentes normalement, il y en a d'autres ? "

Circée était muette ? Je comprends pourquoi elle ne m'avait pas répondu, il va falloir que je surveille ces moindres faits et gestes, mon taux de compréhension a été évalué avec Moira est malheureusement le pourcentage de réussite n'est que de 4% la belle affaire. Mais pour me rattraper, je faisait des gestes discrets à Moira pour savoir où était cette fameuse fortune qu'il fallait protéger. Elle regarda alors Circée, je tournais alors autour du porteur pour voir que Circée portait un lourd fardeau, puis je lui répondais alors :

"Il manque plus qu'une coéquipière, elle s'appelle Krystal et je la vois arriver de loin. Mais puis-je vous aider à transporter ce lourd fardeau sur le dos de Circée ?"

" SALLOOOPPE "

Celui-là m'exaspérer à un point inimaginable, évaluant mes capacitées de compréhension je comprenaient que cela voulait dire non.

" Je suppose que non, bon eh bien si vous avez besoin d'aide, je suis là."

Je m'approchais à côté de Moira et regardait tous ces énergumènes devant moi, j'avais hâte de savoir la réaction de Krystal, quand elle les verrait à l'action.

Ta no Kuni était un pays calme et prospère, essentiellement tourné, comme son nom l’indique, vers la culture du riz, sa vente et son exploitation. Le pays n’était pas très grand, mais des petits villages parsemés sur tout son territoire, entourés de rizières à perte de vue, donnait à ce petit pays des airs de vacances campagnardes plutôt sympathiques. C’est ce que j’aurai aimé me dire, sauf que je n’étais pas ici en vacances, bien au contraire. Une mission qui se voulait plus humanitaire que dangereuse se profilait, où l’on devait escorter trois personnes handicapées et leur magot. Je me méfiais cependant de ce genre de missions aux apparences banales : dans le passé, une escorte que j’ai réalisé aux côtés de Miko, notre senseï, s’était soldée par une mission bien plus compliquée qu’elle ne paraissait.

Avec Hikari et Moïra, mes deux coéquipières, on se trouvait dans une auberge non-loin du point de rendez-vous. On s’était toutes les trois levées tôt pour ne pas faire attendre nos clients, mais avions convenu que nous nous retrouvions sur place dès que chacune était prête. Les deux autres partirent avant, non pas que je n’étais pas prête, mais je tenais à ce que cette mission se déroule sans accroc. J’étais assise en tailleur, dans mon lit, lisant et relisant les informations et les données qu’on m’avait fournie dans l’ordre de mission. J’avais préparé à l’avance l’itinéraire : que des grandes routes fréquentées, pour le coup, évitant ainsi les petits chemins propices aux embuscades. J’avais planifié nos arrêts, et calculé le temps qu’il nous faudrait pour traverser le pays en entier. Enfin, si aucun accroc n’était à prévoir.

Pour cette mission, et comme je comptais le faire quand je serai avec Hikari et Moïra, par précaution, j’invoquai Myô, mon petit colibri senseur. Puis, quelques minutes après les autres, je quittai l’auberge. Le temps et la météo étaient cléments, et la marche jusqu’au lieu de rendez-vous agréable. Près de mes partenaires de route, j’entendis déjà des bribes de conversation, ainsi que l’un deux qui hurlait des insultes. Le fameux syndrome de la Tourette dans toute sa splendeur. Ignorant à moitié ce qu’il se passait entre les deux shinobis et les trois handicapés, je me positionnai devant le groupe, Myô se posant sur l’épaule de Moïra avec un « Sans déconner mademoiselle, si votre talent n’a d’égal que votre beauté, cette mission est du tout cuit ! ». Je souriais chaleureusement, me demandant si mes deux partenaires m’avaient déjà vu dans un autre état, qui serait d’ailleurs plus sincère que ce sourire permanent que j’affichais.

- Bonjour à tous. Vous connaissez déjà Hikari et Mogura…
- SALOOOPES
-… Moi je m’appelle Krystal, et nous serons donc votre escorte au travers du pays des rizières…
- PUUUUTES PUTES PUTES PUTES PUTES
- SI vous nous suivez et faites ce qu’on vous dit, votre voyage se passera sans aucun souci.
- Ta gueule !
- Enfin sauf si monsieur continue de profiter de son handicap à ce point. Notre but est de transporter le magot, pas les personnes.

Je lui adressai mon sourire le plus chaleureux et le plus innocent, sachant pertinemment que la mission comprenait également les quatre personnes – porteur compris, donc – à protéger. J’entendis un léger « Grognasse » quand je tournai les talons, en direction de notre première escale. Une ville plutôt importante dans l’économie de Ta, et où nous pourrions nous restaurer. Elle n’était pas très loin de la frontière, mais le rendez-vous ayant une heure tardive, notre premier arrêt devrait se faire rapidement.

A peine deux heures plus tard, nous arrivâmes donc à cette fameuse ville, très jolie sous les rayons de soleil automnaux. La place centrale, bercée par le bruit de l’eau de la fontaine, était littéralement entourée de restaurants et de boutiques. Même si certains m’attiraient plus que les autres, je décidai de me rendre à un plus discret et moins bondé, de sorte de ne pas avoir trop honte de l’homme criant des insultes à tout va. Bien entendu, la discrétion était tout de même de mise. Même si je ne pense pas qu’on craignait quelque chose, je préférais éviter tout risque. La terrasse choisie était discrète, et presque déserte : un homme assis un peu plus loin, un couple se regardant dans les yeux et une vieille dame semblant passionnée par la lecture de son livre. Un serveur s’approcha de nous, nous demandant ce qu’on voulait commander.

- Ta mère, connard.

HRP:

Les maladresses s’enchainaient et les insultes n’arrêtaient pas. Moira ne savait plus si elle devait rire ou pleurer. Elle trouvait Hikari adorable, elle leur proposait déjà son aide malgré leur manque de convivialité et avait même essayé d’aider Moira à leur offrir son cadeau. Mais maintenant la Kunoichi restait à l’écart, elle en avait plus que ras-le-cul de se laisser insulter en permanence alors elle attendait calmement Krystal, échangeant de temps en temps des regards complices avec Hikari et en jetant des suspicieux à l’égard de ses clients. Elle faisait quand même de son mieux pour leur sourire. Pour ne plus entendre les insultes, elle fredonnait dans sa tête, et c’était assez efficace sauf pour les intonations aigües qui la ramenaient à la dure réalité.

Et encore une fois pour cette mission elle comptait sur Krystal pour la menait à bien et la guider avec Hikari vers la réussite comme elle a pu le faire auparavant et cela malgré les remarques acerbes de Miko à leur précédent entraînement. Alors qu’elle continuait à fredonner, elle fut surprise par l’arrivée d’un petit être sur son épaule, c’était Myô, le joli colibri de Krystal qui annonçait l’arrivée de cette dernière. Le petit volatile fit un regard charmant à Moira ce qui la fit sourire et oublier un peu qu’elle allait devoir faire un long trajet en compagnie de personnages atypiques.

La chunin s’imposa naturellement comme la chef de l’équipe, elle avait ça en elle, ou bien la chose était particulièrement simple avec les deux jeunes genins, assez facilement impressionnables au final. Mais Moira la regardait très inspirée par l’aura qu’elle dégageait. Elle n’hésita pas à pointer du doigt l’exagération de Basha, ce qui ne l’arrêta pas pour autant mais au moins elle avait eu le mérite de dire les choses. Moira était fière d’avoir une telle chef, il faut dire que dernièrement elle s’était confronté à des coéquipiers récalcitrants. Mais elle préférait ne pas y penser, juste sortir cet affreux Raki de son visage et cette sadique de Kusajin.

Deux heures de marche suffirent à annoncer la première pause, les sept camarades qui n’avaient guère fait connaissance pendant le début du trajet, n’avaient pas non plus rencontré de problèmes et tout indiquait que cette mission allait bien se passer. Krystal s’arrêta au milieu d’une grande place, Moira imitait ses mouvements, elle regardait attentivement ce qui les entourait bien qu’elle n’ait pas vraiment des yeux de lynx. Elle suivit Krystal lorsqu’en toute logique, elle décida d’installer la troupe dans un des restaurants les moins rempli, ce qui en disait sûrement long sur la qualité du service mais peu importe, la priorité est à la discrétion…

TA MERE, CONNARD.

Moira n’avait pas remarqué qu’un serveur était venu prendre leur commande, elle était occupé à regarder les gens sur la terrasse. En tout cas merci pour la discrétion. Elle sentait quelque chose de douteux sans être capable de l’identifier, n’étant pas une senseuse, son avis ne serait pas pris en compte donc inutile de le dire. Mais quelque chose de légèrement inquiétant l’oppressait. Elle se mit à fixer bizarrement chaque personne présente sur la terrasse, le couple n’eut pas l’air d’apprécier et quitta carrément l’endroit ce qui m’attira les regards meurtriers des serveurs. Elle jeta quand même un dernier regard périphérique puis plus centré sur ses équipiers.

Bonjour. Amenez déjà deux carafes d’eau et des verres pour nous déshydrater, s’il vous plaît. D’ici là, nous aurons réfléchi à notre commande. Je vous remercie.

Le serveur la salua de manière bien irrévérencieuse car même en se parant de toutes les formules de politesses, Moira arrivait quand même à sonner un peu hautaine bien que cela ne soit pas son intention. Il partit chercher la commande et Moira jeta un rapide regard à Krystal, un regard qui exprimait son inquiétude.

Bande de poufiasses !!!! J’aurai bien aimé de l’alcool quand même. PUTEEEE. Salopes ! Hey ! Vous n’êtes pas atteint du même syndrome je ne vous permets pas. Salope quand même. Pute ! Pute ! Pute !

Il en venait carrément à chantonner ses insultes. C’était insupportable, surtout s’ils s’y mettaient à deux. Heureusement que celle qui portait le colis restait discrète. Discrète mais inquiète, tout comme le porteur, visiblement, ce qu’ils amenaient avec eux avaient bien plus de valeurs que leurs amis vue qu’ils n’avaient pas l’air particulièrement inquiet pour leur sort et accessoirement le fait qu’ils fassent repérer les ninjas partout où ils se rendent.

BON ! Je vais aller vérifier les alentours du restaurant avec Myô si ça ne te dérange pas Krystal. On ne sait jamais après tout.

Même si effectivement elle était inquiète, il fallait reconnaître que cela lui servait aussi d’excuses pour échapper à ces abrutis. Moira s’éloigna légèrement du groupe, suffisamment pour ne plus entendre Basha mais aussi pour continuer à les voir. Elle admirait le colibri faire ses cabrioles avec le sourire qui lui faisait encore plus profiter de ce moment de répit.