Hein ? Il y avait quelqu’un qui voulait me voir ? C’est quoi cette histoire ? Nai est venue me voir, pour m’annoncer que quelqu’un se trouvait aux portes du village, et que cette personne voulait me voir. C’est une situation à laquelle je ne m’étais pas attendue. Je me demandais bien qui cela pouvait être, et j’espérais ne pas perdre mon temps à aller à la rencontre de cette personne. Je n’avais pas que ça à faire. Il fallait que je m’exerce, pour devenir réellement efficace et maîtriser mon nouveau pouvoir à la perfection. Ce don que j’avais hérédité de mon père, ce don qui m’avait sauvé, mais aussi pourri la vie. Sans ça, mon père n’aurait jamais pu me sauver, mais j’ai été trop faible pour le contrôler. Pour me soulager, j’ai du mettre fin à ces jours, à leurs jours. Je ne me le pardonnerai jamais. Et pourtant, je n’ai pu cacher ma joie lorsque j’ai abattu Saturos… Je ne me comprends plus. Je ne suis pas ce que je suis réellement. Et une connaissance du passé va venir s’en mêler… J’ai eu ma dose d’émotions fortes pour l’instant. Mais bon, tant pis, nous verrons bien.

La situation était claire : une femme a été repérée aux portes du village, et demandait à me voir. J’ignore ce qu’il s’est réellement passé là-bas par la suite, mais c’est l’Akimichi qui a été envoyée pour venir me chercher. Elle devait sûrement s’y trouver lorsqu’elle est arrivée. Hmm. Me contentant de rétorquer d’un simple hochement de la tête à mon élève récemment promue Chûnin, on se mit en route. Des filles que j’ai rencontrées par le passé… Il y en avait quelques unes. Allant de mon âge, à la vingtaine. Je ne cache pas que j’espérais tomber sur Naoko. C’est en quelque sorte grâce à elle et à son cadeau que je me suis décidé à tuer mon frère pour survivre. Son collier, jamais je n’aurais cru qu’il me sauverait ainsi. C’était un objet précieux à mes yeux, et ça l’est maintenant encore plus. Il faut impérativement que je la retrouve en tout cas.

Sans ne rien dire durant tout le trajet, j’avançai au travers du village, mon œil améthyste rivé en direction de l’entrée du village. Je n’adressai aucun mot à mon élève durant le trajet. Je ne savais pas quoi lui dire. Je ne voulais pas parler. Ce n’est pas contre elle. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je n’éprouvai pas ce besoin de discuter, rire. Voila tout. Tout ce que je voulais, c’était d’en savoir plus sur cette personne qui voulait me voir. J’allais peut-être être comblé de bonheur, comme terriblement déçu. Tout était envisageable. En tout cas, j’espère bien que cette personne ne tente rien de stupide. La dernière fois, cela a couté la liberté à un déserteur de Kumo. C’était il y a seulement quelques jours de cela. Cette femme peut être n’importe qui, elle connaîtra le même sort si elle tente quoique ce soit. Même si c’est Naoko, malgré le fait que ça me ferait mal au cœur de devoir faire ça. Après tout, cela faisait tellement longtemps qu’on ne s’était plus vu… J’ignore ce qu’elle est devenue. J’ai changé, elle aussi peut-être. Je n’en savais rien.

Arrivé devant les portes du village, je la vis. Elle avait changée aussi, mais c’était toujours la même. Akuruz. Cette femme qui, il y a un peu plus de deux ans, m’a sauvé d’une avalanche de neige. Une kunoichi ayant du caractère que j’ai rencontrée à Yuki no Kuni. C’était des bons souvenirs. Une rencontre assez agitée certes, mais elle restait une personne agréable et assez protectrice. Sans elle, il y aurait de grandes chances que je ne sois plus de ce monde depuis un bon moment déjà. J’étais content de la revoir, et j’espérais qu’elle ne tente rien de stupide. Sinon, je n’hésiterai pas à lui montrer les progrès que j’ai fait en seulement deux années. Me retournant vers celle qui m’accompagnait, je lui touchais quelques mots, histoire qu’elle évite de trop s’emporter. Après, à elle de faire comme bon lui semble, mais je préfèrerais éviter une bagarre injustifiée. On ne sait jamais.

- Nai, ce n’est pas une ennemie. Je la connais, elle m’a déjà sauvé la vie.

M’avançant vers la femme, je retournai ma tête en direction de mon élève, lui chuchotant des mots qu’elle seule devrait être en mesure d’entendre ce coup-ci.

- Reste quand même sur tes gardes.

Oui, j’ignore tout de la raison de sa venue ici. Les gens changent, et j’éprouvai des difficultés à accorder de nouveau ma confiance à cause des derniers évènements… Il faut dire que je ne me fais même plus confiance moi-même. À partir de là, c’est compliqué…

- Akuruz ? Il parait que tu veux me voir ? Content de te revoir, quel bon vent t’emmène ici ?

Autant que je sache tout de suite ce qu’elle me veut. Peut-être qu’elle voulait juste me voir, c’est possible. En tout cas, j’étais content de la revoir. Elle était toujours en vie, c’est une bonne chose.

Spoiler:

Seule, dans la cellule, ou du moins seule avec un homme, enchaîné. Elle se souvient toujours de cette scène, ou elle était du côté opposé de la table. A ce moment là de sa vie, elle était tellement conne, niaise. Au fond, la prison était la meilleure chose qui avait pu lui arriver en ce bas-monde. Oui. Elle pouvait le dire avec fierté. Désormais, elle était Chûnin. Cette nouvelle promotion lui avait ouvert de nouveaux horizons, plus vastes. Mais elle n’allait pas se contenter de constituer une équipe Shinobi lambda, ou d’aller accomplir des missions périlleuses. Non, Nai voulait poursuivre son ascension là où elle l’avait commencée. Au sein de la prison de Konoha.

S’exprimant d’un rire guttural, elle chercha dans sa cavité encéphale un jutsu adéquat pour arracher la vérité à ce pauvre plouc. Un jutsu d’un nouveau genre, car depuis peu, la pandélurgique Kunoïchi avait développé un nouveau style de combat. La maîtrise des illusions, plus communément appelée Genjutsu. Forte de cette nouvelle possibilité, elle tendait depuis quelques temps à améliorer cettte nouvelle spécialité désormais acquise, et s’amusait à l’expérimenter sur les quelques prisonniers qu’on lui apportait parfois. Biensur, on ne lui confiait pas encore l’assassin du Daimyô à interroger, mais il y’avait de l’avancée avec ce nouveau passage en grade. Elle ne voulait plus entendre des voleurs de patates.

13 heures, Nai se leva de son siège, décrocha un kunaï de sa nouvelle veste de Chûnin, déchaussa le détenu, et lui planta le surin dans un pied. La lame froide lui transperça littéralement le pédicule, os compris.

• La prochaine, t’aura plus d’couilles. Quand je reviendrais, je veux que tu me dises où t’a planqué les bijoux.

Pourquoi se casser la tête à faire des jutsus quand on a plus simple ? Laissant le détenu se tordre de douleur, elle sortit pour vaquer à la nouvelle besogne qui l’attendait. Garde aux portes. En voilà des conneries.

Arrivée bien rapidement, Nai prit la relève sur un de ses comparses qui pouvait maintenant partir se reposer. R-à-S pendant quelques heures, puis un signal d’un des senseurs à ses côtés venait préciser qu’un ninja dont la réserve de chakra équivalait à celle d’un genin approchait. Cette dernière se trouvait être une donzelle qui demandait tout simplement à voir Aku. Hm. Intéressant, n’est ce pas Nai ?

• Oui, il est en prison. Vous voulez que je vous y conduise ?

Elle accompagna cette petite boutade d’un léger sourire tandis que la femme commençait à se reculer. Connerie à l’état pur, l’égérie s’était pointée aux portes d’un village, sans donner aucune information, en voulant tout simplement voir Aku. Okay. Cool, mais, c’pas un moulin ici.

Nai se retourna, avant d’ajouter à la femme :

• Soit. Je vais le chercher. Maaiiis si son impression est négative envers vous, ou qu’il ne vous connaît pas. Bah. Euh. Je vous dépècerais puis foutera vos membres dans une soupe.

Puis à ses comparses présents sur les remparts :

• Ne la laissez pas partir. Je reviens avec Aku de suite.

Elle courra vers la place où se trouvait son sensei. Connaissant son emplacement global, elle n’eut pas du mal à le retrouver, et lorsqu’elle fut à sa hauteur, lui dit tout simplement :

• Y’a une fille aux portes du v’llage ‘vec des gros boobs qui veut t’voir. T’es parti d’un bordel sans payer, c’ça ?

Ils repartirent en direction inverse, directement. Finalement arrivés à bon port, le tout nouveau Jônin affirma qu’il connaissait la donzelle, cette dernière lui ayant apparemment sauvée la vie, avant d’ajouter de rester sur ses gardes. Leur rencontre devait remonter à longtemps, genre quand Aku n’était qu’un gamin qui criai... Euh, il l’est toujours, t’façon.

Cette femme m’avait manqué. Néanmoins, il fallait que l’on reste sur nos gardes. Le cas de Kadoria Shuji nous a mis sur la défensive. Cet homme qui s’est présenté aux portes du village en tant que déserteur, et qui avait eu quelques différends avec Krystal lors de la guerre contre Makka. Une histoire d’éventail. Ils se sont vraiment battus pour ça. Intéressant, j’aimerais pouvoir voir de plus près cet objet. Mais bref, ce n’était pas le sujet principal. Aujourd’hui, c’était Akuruz qui se présentait à nous. Quel était son objectif ? Je ne savais même pas si elle était rattachée à un village en particulier. Aucun signe distinctif ne le montrait. En arrivant dans un village, un ninja devrait présenter l’appartenance à son village de manière bien distinctive. Il y avait donc deux possibilités. Soit elle était folle, soit elle était vraiment une Nukenin. La seconde option me paraissait plus plausible.

Elle parla donc, m’expliquant la raison de sa venue ici. Elle me cherchait, elle voulait me revoir. Elle me sentait en danger ? Effectivement, je l’ai été quelques jours plus tôt. Un sentiment de protection a dû s’installer entre nous deux. Effectivement, j’ai failli mourir dans les jours précédents, mais c’était de l’histoire ancienne maintenant. Elle m’expliqua alors qu’elle ne m’a jamais oublié, qu’elle regrettait de m’avoir laissé seul autrefois… Je ne lui en voulais pas le moins du monde. Elle m’avait déjà sauvé, je n’avais pas à lui en demander plus. Et puis, elle s’est montrée très gentille envers moi, malgré un coup assez mal placé. Mais bon, cela n’avait plus d’importance à présent. Comme elle le disait, cela ne m’a pas empêché de progresser. J’étais fier de moi, de mon parcours.

Au fil de la conversation, un détail m’intrigua : ce qui s’était passé. De quoi parlait-elle ? Rejoindre des personnes, ayant des idéaux communs ? Une vengeance, des erreurs… L’errance ? Mais… Elle n’a quand même pas… ? Et si. Après m’avoir posé quelques questions à moi, et aussi à Nai, elle dit quelque chose qu’elle n’aurait jamais dû dire… Ex-partisane. Elle faisait parti de ces Partisans qui ont suivis Makka. Un visage apparu dans mes pensées… Ava. Cette femme qui a défendu Makka et ses idéaux jusqu’à être emportée dans la tombe. Une femme au cœur pur, mais qui a suivi la mauvaise personne. Sans cette Makka, jamais elle ne serait morte, elle comme d’autres. Jamais. Je me sentais coupable de ne pas avoir réussi à la protéger.

En entendant ses paroles, je me retournais légèrement vers Nai, lui jetant un regard. Elle comprit. Elle était de cet avis-là. Au fil des jours, Nai et moi étions devenu un duo très efficace. Au début, il y avait le prédateur et le gibier, puis la victime et la prisonnière, deux orphelins, le maître et l’élève… Et maintenant, deux talentueux ninjas de Konoha. De mes trois élèves, c’était sûrement avec elle que j’avais le plus d’affinité, et avec qui j’étais le plus complémentaire. Et notre duo allait une nouvelle fois frapper. Regardant d’un sourire la Nukenin, je m’abaissai pour plaquer mes dextres sur le sol. Une secousse s’ensuivit sous les pieds de la jeune femme. Sourire la personne à qui je fais face pour mieux la surprendre. C’était un petit précepte d’un gamin ninja comme moi. Je suis désolé Akuruz, mais je n’ai pas le choix. Même si Makka est aujourd’hui morte, les partisans sont les ennemis des villages. Si le Hokage apprend que j’ai laissé fuir quelqu’un comme toi, ça serait terminé pour moi, pour mon ascension…

Tout de suite après, l’Akimichi décupla ses mains un nombre incalculable de fois. Elle avait fait de gros progrès de son côté. C’était impressionnant à voir, je ne voulais pas être sa victime. Alors que notre adversaire venait tout juste d’être prise dans une secousse sismique, les mains de Nai la frappèrent. Si elle se prend un coup comme celui-ci, elle finira littéralement sonnée, hors-combat.

- Akuruz, nous aurions tout notre temps pour parler, une fois capturée. En attendant, ne tente rien qui pourrait te porter préjudice, au risque de te retrouver avec la puissance du village caché de la feuille entière sur ton dos. Ta présence ici n’est malheureusement pas passée inaperçue…

C’est vrai qu’en venant ici, elle s’était mise dans de beaux draps. Une menace plane sur sa tête, et va bientôt s’abattre sur elle. Tel est le pouvoir des Akimchi. J'espère que tu comprendras.

Résumé: