Il faut bien reconnaitre qu’être pauvre, ce n’est vraiment pas facile de nos jours. Mais alors, quand en plus tu es un shinobi qui a absolument besoin de gagner sa croûte pour pouvoir se loger ou même manger, c’est vraiment une émotion proche du désespoir qui m’habitait durant ce long périple jusqu’à Kawa no Kuni. Mais bon, cette fois, j’allais mettre un terme définitif à cette pauvreté ! Enfin je crois. Mais malgré cette légère impression de désespoir, je me sentais terriblement excité et enthousiaste à l’idée de faire ma première mission. Il faut dire que depuis que j’avais pris le large, c’était une idée qui me tenait vraiment à cœur. Mais, malgré ces émotions positives qui m’habitaient, je ne pouvais pas oublier non plus cette appréhension que j’aie du monde des shinobis. Je sais parfaitement ce qui m’attend en tant que ninja errant, personne ne cherchera à m’éliminer si je ne fais pas de vagues, aucun village ne s’intéressera à moi, car je ne suis pas un déserteur. Bref, si je gagnais un gros pactole, je pourrais toujours prendre une retraite. Quoi qu’à quinze ans… peut être pas en fin de compte. Bon, trêve de bavardage, passons aux choses sérieuses.

Me voilà donc en terre inconnue. Enfin, heureusement que les cartes existent de nos jours, sinon, je ne donnerais pas cher de ma peau. Bref, je suis donc à quelques heures de marche de la grande ville de l’ouest, selon les quelques personnes que j’ai croisées pour qu’elles m’indiquent mon chemin, on ne sait jamais, les cartes peuvent être trompeuses. J’entrepris donc mon long périple si je puis dire, vers la ville de l’ouest ! Mais n’empêche, déjà trois bijouteries cambriolées, ça fait quand même un bon paquet de pognon ça. Ah si je chope l’auteur de cet odieux larcin ! Je vais lui demander de faire cinquante-cinquante ! Je plaisante. Un peu plus tard dans la journée, j’arrivais enfin aux abords de cette gigantesque fourmilière humaine. Alors là, je dois bien reconnaitre que mes yeux se sont écarquillés au point de sortir de leur orbite. J’avais l’impression d’halluciner. C’est bien la première fois que je voyais autant de lumière, de gens amassés, de boutiques… Le problème c’est que j’ai l’air d’un plouc avec mes vêtements miteux… J’espère passer inaperçu au milieu de toute cette foule. Bon, allez ! Si j’accomplis ma mission, je m’achète des fringues. J’en ai besoin plus que tout autre chose maintenant.

Bon, ma première destination sera dans une des bijouteries qui se sont faites cambriolée, mon but étant de réunir un maximum d’informations sur le ou les malfrats responsables de ces vols. Mais un seul problème se posait à moi, où trouver une bijouterie victime d’un vol dans tout ce fatras ? Oui, je sais, je dois demander mon chemin dans ce genre de situation, mais avec ma dégaine de bouseux… voilà quoi. Bon, de temps en temps, il faut prendre des initiatives ! J’interpellai alors une personne qui avait l’air d’être un habitant de la ville, je lui demandai de m’indiquer la bijouterie cambriolée la plus près d’ici. Celle-ci pointa du doigt une direction, je la remerciai et après quoi, je me dirigeai vers ma destination. Et lorsque j’entrai dans cette bijouterie, une personne se tenait devant son comptoir, enfin se tenait… elle était plutôt affalée dessus en train de sangloter si mes oreilles ne me trompent pas. Je m’approchai de cette personne pour lui soutirer quelques informations quand soudain, celle-ci leva la tête, visiblement, elle m’avait entendu marcher dans sa boutique. Par ailleurs, en jetant quelques regards, je remarquai qu’il ne restait vraiment plus rien…

La personne dont je vous parlais tout à l'heure s’approcha de moi avec un regard suspicieux. J’ai l’impression que ça va mal se passer… Une femme avec un regard farouche, de longs cheveux blonds ondulés, un regard azur, une belle femme quoi, mais avec une expression vraiment mauvaise. Celle-ci me pointa du doigt et hurla d’une voix stridente :

« Tu ne t’en tireras pas comme ça ! »
« Oh ! On se calme ! Je ne suis en rien un coupable, je suis ici pour vous aider ! Alors, parlez moins fort s’il vous plait ! »
« M… m’aider ? »
« Ouais, Asahi Anju, Ninja errant, j’suis ici pour m’occuper de cette affaire de triple vol. Alors, au lieu de crier, dites-moi plutôt ce qui se passe dans cette ville. Trois bijouteries, ça fait beaucoup. »
« Et toutes du même quartier, celui-ci. D’ailleurs, tout le monde pense que la quatrième sera bientôt cambriolée. »
« Excellente information, je vais jeter un œil à cette quatrième bijouterie. Merci pour tout. »

Je fis alors un petit signe de main à la demoiselle, comme pour lui dire au revoir. Maintenant, il faut que j’établisse un plan. Étant donné l’information de la demoiselle, le vol suivant aura lieu dans la quatrième bijouterie de ce quartier. Il me suffit de la trouver, ce que je fis. J’expliquai alors au commerçant la situation et mon plan pour empêcher le prochain cambriolage, et celui-ci me donna tous les pouvoirs, afin d’empêcher ce vol. Et je savais exactement, comment m’y prendre.

Les vols se produisent généralement la nuit, c’est bien connu. Après ma discussion avec l’heureux commerçant qui n’avait pas encore été cambriolé, je lui demandai l’autorisation de rester dans la boutique, cela faisait partit de mon plan pour attraper les malfrats. Même si j’avais un autre but en parallèle. Lequel me direz-vous ? C’est mon petit secret. Bref, je laissais le soin au bijoutier de fermer sa boutique pour la nuit, maintenant, il faut que je mette en œuvre mon plan. Un truc tout simple, une technique basique, qui me permettra non seulement d’attraper les malfrats, mais de découvrir également où diable, planquent-ils leur butin. Je fis alors un signe avec ma main et je malaxai mon chakra pendant quelques secondes. Après quoi, je me transformai en bijou grâce à un Henge no Jutsu. Quelque chose de bien apparent et de bien rutilant, histoire de me faire remarquer. Après cette transformation, il me suffisait d’attendre, en espérant que les malfrats aient prévu de dévaliser cette boutique ce soir… sinon j’aurais fait tout cela pour rien. Bref, maintenant, il me suffit d’attendre. Et heureusement pour moi, quelques heures plus tard, quelque chose se produisit. La vitrine de la boutique fut assénée de coups et se brisa, quelques secondes plus tard, tous les bijoux, y compris moi étions embarqués dans une espèce de sac tout pourri. Après quoi, j’entendis plusieurs voix, celles-ci disaient de fracasser le magasin une fois le vol effectué. Moi, je me contentai de rester dans le sac en patientant, ils allaient forcément m’emmener à leur cachette. Enfin, j’espère. Je fus vite rassuré quand j’entendis une grosse voix dire qu’ils allaient à leur repère. Je fis un ouf de soulagement intérieur en entendant cela. Bref, maintenant, il faut que j’attende… encore. Je fais que ça dans ma vie de toute façon, à quand un petit peu d’action ?! Pour bientôt j’espère…

Le temps passé dans un sac plein de bijoux, tout en entendant parler ces imbéciles de voleurs-casseurs de boutiques, paraissait vraiment très long. Fort heureusement, ma lente agonie touchait à sa fin, quand j’entendis l’un de ces lourdauds balancer une phrase du genre « Enfin arrivé ! ». Bien, étant donné que je suis arrivé à destination, il est temps de me mettre véritablement en action. Et c’est ce que je fis, je rompis ma technique et repris ma forme humaine, pour apparaître aux yeux des casseurs. En observant un peu le décor, j’eus le temps de comprendre que j’étais dans une espèce de grotte et que tout leur butin était amassé dedans, c’est une manière très peu orthodoxe d’entreposer des bijoux. Bref, au moment où je surgis devant les malfrats, ceux-ci ne comprirent pas vraiment ce qui venait de se passer, je profitai alors de cette confusion pour me débarrasser de quelques hommes. Ils étaient cinq, j’en ai maintenant éliminé trois. Plus que deux. Les deux restants m’agressèrent avec leurs armes respectives, un katana. J’eus à peine le temps d’esquiver cette attaque conjuguée pour ensuite riposter. Malheureusement, j’avais un peu sous-estimé ces hommes, et un des deux arriva à me surprendre, un coup dirigé vers mon cœur. Fort heureusement, mes réflexes me permirent d’esquiver en partie cette attaque. Mon vêtement traditionnel fut découpé, je fus obligé de l’enlever. Une erreur de plus, car le deuxième m’attaqua pendant que j’enlevais mon habit. Et là, je dois bien reconnaître que je l’ai échappé belle. En effet, je réussis à esquiver au dernier moment… une seconde de plus et j’y restais. Le fait que je réussis à esquiver cette attaque sema sans doute le trouble dans l’esprit de mes agresseurs, car ceux-ci arrêtèrent de m’attaquer.

Cette interruption me laissa malheureusement pour eux, le temps de lancer ma technique préférée, Odori No Toge. Les aiguilles vinrent alors se planter en plein dans leur cœur, quelques secondes plus tard, ils tombèrent raide mort. Un petit soupir d’effort s’échappa de ma bouche, ces gars m’ont donné du fil à retordre, alors que ce n’était pas des bandits très dangereux. J’ai encore beaucoup de chemin à faire visiblement. Bref, après ce combat, je fis le nécessaire pour ramener les bijoux à la ville, tout en nécessitant l’aide des commerçants pour leur rendre, leurs propres produits et non ceux des autres. Les quatre me donnèrent une somme certes faible, mais suffisante pour me payer de nouveaux vêtements. J’ai comme l’impression que cette première mission est le point de départ d’une belle aventure. Bref, quelques jours plus tard, après avoir profité des hôtels et casinos de cette ville, je la quittai, pour quelle destination ? Qui vivra verra !

« Enfin, je n’ai plus une dégaine de pauvre… Voilà une bonne chose de faite. »