Michiki s’était levé aux aurores pour l’occasion. Un ordre de mission lui était parvenu. Sa première mission de rang A. Il aurait aimé la faire avec son senseï mais ce dernier était assez occupé ces derniers temps. Ces nouvelles responsabilités l’occupaient. Cependant, la stature de celui qui accompagnerait Michiki pour sa première mission de rang A était non négligeable puisqu’il s’agissait du Mizukage ! Après quelques temps plongé dans une sorte de coma. Enfin une histoire assez bizarre que le nécromancien n’avait pas suivi. Tout ce dont il était sûr c’est qu’il ne devait pas voir qui il était. Michiki était arrivé à peu près en même temps que la maladie du Mizukage qui l’avait immobilisée. Et puis un Kage ne connaissait pas forcément tous ses shinobis. En tout cas, Michiki allait tout faire pour honorer son nouveau rang et se faire remarquer par ses capacités tactiques.

Il s’était levé de bonne heure et avait fini de se préparer. Il devait se rendre aux Longs Tunnels avant de partir en mission. C’était là-bas qu’il retrouverait son coéquipier si particulier. Comme il était un peu en avance, il prit le temps de marcher à un rythme calme et détendu. Il arriva le premier au lieu de rendez-vous. Il observa les nuages. Il n’avait jamais vu le Mizukage auparavant. A quoi pouvait-il ressembler ? Il n’allait pas tarder à avoir la réponse et cette dernière ne risquait pas de le décevoir. Il le vit arriver de loin et il plongea dans le piège tête la première.

Un homme se dirigeait vers lui, appuyé sur une canne en marchant avec difficulté. Etant donné que Michiki était seul aux alentours, ce devait être le Mizukage. Mais comment allait-il supporter une mission de rang A dans cet état ? Avant que le nécromancien n’ait eu le temps de demander quoique ce soit, le type se releva, laissant apparaître un visage jeune et rayonnant. C’était une simple blague. Michiki sourit et ne put réprimer un rire. Ce n’était pas la meilleure blague du monde mais elle était drôle. Le Mizukage le taquina sur le fait de savoir s’il l’avait cru et s’il avait un plan pour la mission.

C’était une mission délicate qui les attendait. Un groupe d’extrémistes qui mettaient en péril la prérennité au sein même du pays. Il fallait se charger d’eux très vite et avec prudence car ils détenaient des points importants tels que des ports. La perte de l’un d’eux serait dramatique pour l’avenir de Kiri. L’erreur n’était donc pas permise pour cette fois. Efficacité et rapidité étaient les maîtres mots. Seulement Michiki n’avait pas encore réfléchi à comment procéder pour mener à bien cette mission. D’habitude, il avait des plans convenables qu’il fallait peaufiner de temps en temps mais dans l’ensemble, il était bon stratège. Là cette fois, rien. Il chercha les mots pour annoncer ça à son compagnon de mission :

-Je n’ai aucune idée pour le plan. Autant mettre ça en place sur le bateau ça me laissera le temps d’y réfléchir. Et sinon belle entrée tout à l’heure ! lui dit-il en pointant la canne du doigt

Comme ils n’avaient plus grand-chose à se dire pour le moment, ils se mirent en chemin. Alors qu’ils avançaient dans le tunnel, une question importante s’imposa à l’esprit du nécromancien. Il la garderait pour plus tard. Il pouvait se passer de réponses pour l’instant. Il retourna la situation dans tous les sens sans voir de solutions satisfaisantes pour mettre un terme aux agissements de ce groupuscule. Il allait finir par poser sa question. Les capacités du Mizukage pourrait lui donner des idées intéressantes sur la stratégie. Il formula donc son interrogation à voix haute :

-Excusez-moi de me montrer si…indiscret mais puis-je vous demander quelles sont vos techniques ? Cela pourrait aider pour élaborer un plan je pense. Ne vous sentez pas obligé de répondre par contre !

Il perdait un peu ses moyens face à l’homme qui l’accompagnait ! Pourtant ce dernier avait commencé sur les chapeaux de roue avec une petite blague, il n’était donc pas méchant ! Il fallait que Michiki se détende et arrête de s’inquiéter. Il faisait son devoir de shinobi, le Mizukage le comprendrait certainement et il ne pouvait lui en tenir rigueur. Il attendit de voir si sa demande aboutirait. Peut-être que ce type n’avait pas envie de lui dévoiler tous ses atouts et Michiki pouvait le comprendre. Néanmoins sur ce coup-là, ça pouvait lui donner un bon coup de pouce pour trouver une démarche efficace !

Comme pouvait s’y attendre Michiki, il n’eut pas de réponses précises. Du moins pas de noms de techniques ni de précisions sur les pouvoirs de son coéquipier. Il pouvait seulement deviner la puissance de ce dernier en raison du rang qu’il occupait. Il ne fut donc pas étonné d’obtenir une petite description du style de combat du Mizukage, ses affinités préférées, une appartenance au clan des sabreurs et une préférence pour les invocations. Pour quelqu’un qui ne souhaitait ne pas en révéler trop ! Qu’est-ce que ça devait être quand il se montrait plus loquace ! En tout cas Michiki put mieux jauger les capacités du Kirijin et commença à réfléchir à un plan, grâce aux nouvelles données qu’il avait. A peine y pensait-il que le Mizukage enchaîna. Ne le connaissant que depuis quelques minutes, il ne pouvait affirmer ce qu’il disait mais il semblait qu’il avait un plan. Il fit une analyse très juste sur la situation. Attaquer alors que l’ennemi tiens certains de nos ports étaient risqués. La première étape était d'éradiquer cette menace. Laisser un moyen de pression à l’ennemi les conduirait à la défaite. Michiki accueillit donc la réflexion avec un hochement de tête.

Son compagnon lui demanda ensuite s’il était doué en infiltration ou ce genre de choses. Il lui retourna également la question qu’avait posée le Jônin un peu avant. Il était normal qu’il lui renvoie la balle. Et Michiki comptait répondre de la même façon que son interlocuteur.

-Affinités : Dôton et Suiton. Je privilégie le combat à distance mais si le corps-à-corps s’avère nécessaire, j’arrive à me débrouiller. Mes techniques sont axées selon un pouvoir assez…spécial. Néanmoins, je pense pouvoir m’infiltrer chez eux comme tu me le disais. Procure-moi le cadavre de l’un d’entre eux et je nous assure une infiltration parfaite. De préférence un haut gradé dans la hiérarchie du port.

Le Mizukage s’était présenté comme étant un adepte de la force brute. Une chose qui ne dérangeait pas Michiki. C’était même le contraire. Cet atout serait utile mais il fallait l’utiliser à bon escient. Alors qu’ils se dirigeaient vers le port en question, le nécromancien réfléchit à la démarche à adopter une fois sur place. Il avait son idée sur la question. Il laisserait au Kage la charge de tuer un gradé puis Michiki utiliserait sa technique pour le transformer en pantin fidèle et serviable. Avec cet agent infiltré, ils auraient un œil sur ce qui se passait là-bas. Alors qu’ils étaient en marche vers leur destination, le Jônin de la Brume se rendit compte d’un détail. Insignifiant mais il tenait à réparer cette « erreur ». Sans s’arrêter de sauter de branche en branche, il s’adressa au Mizukage :

-Au fait, Shinda Michiki. Ravi de vous rencontrer en personne. Je vous avoue que je ne vous connais que sous le titre de Kage. Dites-moi si vous préférez que je vous nomme autrement ou si nous évitons trop de familiarités et que nous nous en tenons au vouvoiement.

Une rencontre avec le Kage du village n’était pas donnée à tout le monde. Surtout si c’était dans le cadre d’une mission. Michiki avait l’occasion de se démarquer des autres Kirjins. En plus, si le Kage connaissait Pô et le fait que le jeune nécromancien est son élève, cela dorerait l’honneur du Gekei. Pour cela, le Jônin tenait à être impeccable. Ou du moins à faire bonne impression.

Le Mizukage ne semblait pas être très attaché aux procédures protocolaires habituelles. L’appeler par son titre ne semblait pas lui ravir. Il se présenta sous son prénom et il demanda au nécromancien de l’appeler ainsi ou par un diminutif selon son avis. Michiki se voyait mal lui parler en l’appelant par un diminutif. Certes c’était ce que ce dernier faisait avec lui mais chaque caractère était différent. Lui était plus à l’aise et Michiki ne tenait pas à le surnommer « Shini » alors qu’il venait tout juste de se rencontrer. Il se fixa donc « Shinichi » pour le reste de la mission. Et puis, en plein combat, s’il devait l’appeler, cela éviterait d’en révéler plus que nécessaire aux adversaires. Même si la présence d’un Kage pouvait en effrayer plus d’un, elle pouvait en pousser certains à des actes stupides qu’ils se vanteraient plus tard d’avoir été héroïques. L’héroïsme n’était pas une manière de penser que le Jônin adoptait. Il s’agissait juste d’un sentiment futile. Un besoin de se sentir désiré et important. La seule valeur que respectait le nécromancien était le travail acharné. Les héros n’en étaient des vrais que s’ils agissaient par devoir avant d’agir par intérêt.

Le sujet des appellations clos, Shinichi revint à l’essentiel en revenant sur les étapes de la mission. C’était un résumé qui présentait bien chaque aspect. Michiki hocha de la tête pour marquer son accord avec la procédure adoptée. C’était une mission vraiment délicate. Mais étant de rang A, il fallait s’y attendre. C’était un avant-goût de ce qui l’attendait avec son nouveau grade. Et même s’il n’avait pas eu l’occasion de passer les échelons progressivement, il fallait absolument qu’il s’adapte plus rapidement pour ne pas se faire distancer par les autres. Sa promotion fulgurante pouvait lui passer sous le nez s’il ne se montrait pas à la hauteur. Alors que les deux Kirijins quittaient l’obscurité rassurante des tunnels, ils arrivèrent au port où les attendaient le bateau qui les conduirait sur l’île du Nukenin. Et ce fut à ce moment-là que Shinichi souleva un point important. Sur quelle île se trouvait-il ? Michiki eut une folle envie de se taper la main sur le front mais il réussit à s’abstenir. Comment avait-il pu passer à côté d’un élément aussi important !

Ils se retrouvaient donc au port, sur le point d’embarquer mais ils ignoraient où aller. Cela s’avérait plus difficile tout de suite. Le nécromancien jeta un regard autour de lui. Il allait partir à la recherche d’informations. Mais il se ravisa. Ce serait attirer l’attention sur eux et ce serait une grosse erreur. Si l’ennemi avait des agents infiltrés ici, ils seraient avertis et tout de suite et ils menaceraient de faire exploser les ports alors que les Kirijins n’avaient pas encore véritablement commencé la mission. Un échec aussi rapide ferait d’eux la risée de Kiri. Mais Shinichi avait proposé une solution au problème. Se rendre sur une île proche de celle où avait lieu la rébellion. Une bonne idée sur le fond. Mais comment les îles d’à côté sans savoir au préalable où se trouvait l’île où se terrait le Nukenin ? Très dur là aussi. Ils allaient donc faire peut-être plusieurs îles au hasard avant de trouver des infos. Mais cette manœuvre était risquée. On pouvait les repérer et transmettre leur signalement au chef de la rébellion. Alors que tout semblait perdu, un homme attira l’attention du nécromancien.

Un curieux bonhomme qui ne cessait de le regarder avec un sourire narquois. Il avait les yeux rivés sur eux depuis un moment. Depuis qu’ils cherchaient où aller en fait. Michiki se doutait qu’il savait quelque chose. Il s’approcha donc de lui. Une haleine de chacal, des cheveux gras et de petits yeux fins traduisant une grande part de mesquinerie. Le Kirijin montra son bandeau avant de le ranger dans sa poche arrière de pantalon. Il n’allait pas perdre plus de temps.

-Tu sais quelque chose qui pourrait nous aider ?

-Oh non cher shinobi de Kiri. Je ne suis qu’un modeste marin qui souhaite rester loin des embrouilles, dit-il avec le sourire le plus faux qu’ai jamais vu Michiki.

-Tu sembles bien impliqué pour quelqu’un qui se tient loin des problèmes. J’ai peu de temps à perdre. Donc soit tu te montres bavard tout de suite, soit je te cloue dans un silence où tu seras bien loin des ennuis crois-moi.

Il avait prononcé ces mots froidement. Sans laisser transparaître une seule émotion. Il avait aussi tiré délicatement un scalpel de sa ceinture. Il avait passé le doigt sur le fil de la lame sur les derniers mots. Il voulait être clair afin que le type crache tout de suite ce qu’il savait. Au teint blême qu’il affichait maintenant, il ne faisait aucun doute qu’il avait compris les enjeux de sa coopération. Le mec déballa de précieuses informations. Il débitait ses paroles à un rythme incroyable. Quand il eut fini, il respira à plusieurs reprises. La peur l’avait empêché de reprendre son souffle. Michiki remercia d’une voix qu’il voulait chaleureuse mais qui sonnait tout aussi faux que le sourire de tout à l’heure auquel il avait eu le droit. Et, avant que la balance ne puisse se remettre de ses émotions, le nécromancien lui asséna un coup de tête magistral en plein sur le nez. Le type tomba, assommé et parti pour un très long dodo. Encore heureux qu’ils se tenaient entre deux entrepôts à l’abri de tout regard de l’extérieur. Michiki sortit de son abri en se frottant le front. Il y était allé un peu trop fort. Mais il préférait savoir sa source hors d’état de balancer à un autre. Il retourna près de Shinichi puis il lui murmura ce qu’il avait appris.

-L’île se trouverait le plus à l’est de là où nous nous trouvons. Il y a une petite île sur la droite qui est assiégée constamment par les troupes du Nukenin. On pourra trouver du soutien là-bas.

Une fois ses informations partagées, ils montèrent à bord du navire qui leur était réservé puis ils transmettèrent les indications au capitaine qui mit cap vers la destination des deux Kirijins. Le bâtiment quitta le port. La mer s’offrait à eux. Ils allaient devoir mettre toutes leur force dans cette mission s’ils voulaient la mener à bien. Michiki en prenait conscience et il en ressentit de l’excitation.

« Que la fête commence » pensa-t-il.

Trois jours. Trois longues journées pendant lesquelles les Kirijins durent attendre la venue des fouteurs de merde. Leur enquête les avait menés sur cette île où le Mizukage avait pris les rênes de l’affaire. Ils s’étaient rendus chez le seigneur pour lui proposer un marché que ce dernier avait accepté. En même temps il aurait fallu être vraiment con pour refuser. Mais il faut de tout pour faire un monde comme on dit. Pendant ce laps de temps, qui parut interminable, le nécromancien et le Kage avaient logés dans une petite auberge en plein dans le village. Ils avaient donc eus tout le temps d’échanger quelques mots sur leurs techniques respectives ainsi que leur style de combat. Au moins en cas de combat, ils savaient ce dont l’autre était capable. Mais la discussion n’avait pas pris trois jours donc ils s’ennuyaient rapidement. Ils avaient eu beau se faire des petits combats d’entraînement, il y avait plus divertissant il faut le dire.

Quand vint enfin le troisième jour, ou le quatrième tout dépend de comment on compte et de comment on se situe, l’impatience était au rendez-vous dans l’esprit du jeune nécromancien. Cela faisait bien trop longtemps qu’il attendait. Trop longtemps que cette mission traînait. Il avait beau s’agir d’une rang A, envoyer simplement deux hommes sur le coup avec des objectifs si difficiles à remplir, c’était surestimé les forces de Kiri. Vers la fin de la matinée, le silence se fit dans tout le village. Les rebelles devaient être arrivés pour leur pillage. Rapidement, des bruits de combat remplacèrent la douce mélodie du silence. Il y avait certains hommes qui n’acceptaient toujours pas de se plier aux règles de ces malfrats. Et Michiki pouvait les comprendre. Mais cet affrontement leur offrit l’occasion de faire ce qu’ils voulaient.

Les Kirijins sortirent dans la rue. Ils étaient un minimum déguisés pour qu’on ne les apparente pas au village. Leur mission était avant tout basée sur l’infiltration. Shinichi avait eu plus de travail que Michiki sur ce point en raison de son grade si spécial. N’étant que très récemment Jônin, le nécromancien avait juste eu besoin de changer de vêtements. Lorsqu’ils furent dehors, c’était un peu la pagaille. Style fin du monde. Des ennemis étaient des shinobis de bas rang qui savaient balancer des boules de feu. Mais rien de très impressionnant pour les Kirijins. Quelques ballots de pailles et toitures ne purent résister à ces vulgaires projectiles enflammés. Il y en avait qui courraient pour fuir les pilleurs, d’autres qui courraient pour aller leur taper dessus. Ce n’était qu’un grotesque chassé-croisé alors que les ennemis progressaient lentement dans la ville. Michiki et Shinichi devait maintenant trouver le chef chargé de mener ces hommes.

Un rapide coup d’œil permit au nécromancien de se rendre compte à quel point c’était une tâche plus facile que prévue. Un homme se tenait devant les autres, beuglant des ordres. Dans le style chef, on pouvait pas faire plus griller. Il ne manquerait plus que Shinichi se promène en habits traditionnels de Kage et ils avaient le gros lot. Quel manque de stratégie. Avec un peu de bon sens, ce type se serait fait un peu plus discret. A moins que ce soit un piège. Non. Les actes de ces hommes étaient bien trop désordonnés et trop aléatoires pour qu’ils soient prévus par quelqu’un. Ils avaient donc leur cible. Il fallait cependant trouver un moyen de s’emparer de son cadavre. Vu la situation, un moyen semblait idéal à exploiter. Comme les Kirijins étaient encore un peu à l’écart de l’action, Michiki proposa son idée à son compagnon :

-Isoler le gars qui dirige cette bande de branquignoles va s’avérer plus compliqué que prévu. Je propose qu’on les tue tous, on récupère le corps que je ressuscite ensuite et on se pointe au QG du méchant en se présentant tous deux comme les seuls survivants de l’attaque. Qu’est-ce t’en dit ?

Le nécromancien n’eut pas le temps d’avoir une réponse directe car un kunaï siffla entre eux deux. Un brigand venait vers eux en courant, un sabre à la main. Michiki détestait qu’on l’interrompe aussi grossièrement. Il sortit donc un scalpel de sa poche qu’il planta d’un geste expert dans la carotide de l’homme. Ce dernier s’effondra au sol, baignant dans une mare de sang. Le Jônin essuya calmement son arme en restant aux aguets et il regarda de nouveau son coéquipier, l’air de dire :

« Alors ? On fait comme ça ? »

Shinichi venait d’approuver l’idée de Michiki. En même temps, il devait y avoir une chance sur un milliard pour qu’il refuse cette option. Demander à un Kirijin s’il est d’accord pour massacrer un groupe entier c’était comme demander à un aveugle s’il voulait voir ! Le Mizukage ne dérogeait pas à la règle. Pour le plus grand plaisir de Michiki qui se lassait de cette mission. Au moins, l’action le remuerait et lui permettrait de bien se défouler. Rien de plus délectable pour le nécromancien. D’ailleurs ce dernier passa une langue reptilienne sur ses lèvres sèches. Une action plutôt flippante qui n’arrangeait pas son physique de savant fou. Il sortit de l’endroit où il s’était mis à couvert pour se jeter dans la bataille. Il leva sa main droite d’un geste impérieux tandis que des débris de rochers s’amoncelaient près de sa main pour former une faux. Une fois armé, il se jeta à cœur perdu dans la bataille.

La soif de sang et l’esprit Kirijin (gros pléonasme !) guidait chacun de ses mouvements. La lame constituée de terre décrivait un ballet mortel pour quiconque s’en approchait. Le Jônin décrivait une sorte de danse macabre où sa piste se traçait en cadavres. Il envoyait son arme à droite à gauche. L’affluence d’ennemis était assez importante pour qu’il fasse mouche à chaque coup. Ou du moins qu’il en atteigne un. Mais alors que Michiki entassait ses victimes derrière lui, l’apparition d’un monstre sur le terrain attira l’attention de tout le monde. Une immense salamandre était sur le terrain. Des experts en invocation ? Non. Un coup d’œil permit au binoclard de voir que Shinichi était à côté. Elle était donc de son œuvre. Mais son inattention lui coûta un peu cher.

Alors qu’il observait l’animal, un ennemi en profita pour lui balancer un jutsu Katon au coin de la tronche. Manquant de précision, le nécromancien eut de la chance de s’en sortir avec une légère brûlure à l’épaule et sur la joue. Mais la douleur le ramena à son assaut. Il identifia celui à l’origine de cet affront. Il le fixa d’un air vengeur. Ce type venait de signer son arrêt de mort. En dirigeant la lame de sa faux vers le haut, à hauteur de son ventre néanmoins, il tendit une main et un fouet d’eau se forma peu à peu. Grâce à cette arme aqueuse, il ligota le gars utilisant le Katon et il le tira violemment vers lui. Le gars fut attiré comme une mouche. Une simple rectification de l’orientation de la lame permit à ce cher provocateur de finir empalé sur la faux de terre. Ce mécréant ne l’avait pas volé pour avoir osé abîmer le visage du Kirijin ! Ceci fait, les ennemis commençaient à manquer puisqu’ils se faisaient tous la malle. Michiki en était presque déçu. Mais il fut appelé ailleurs. Shinichi lui hurla un ordre.

Apparemment le Mizukage avait immobilisé le chef qui tentait de fuir. Il n’y avait plus qu’une étape pour que leur plan soit mis en place correctement. Michiki rejoignit l’endroit où le chef était enlisé dans une immense flaque d’huile. L’œuvre de cette salamandre. Avant de remplir sa « partie », le nécromancien se permit une remarque à son compagnon de mission :

-Il faudrait éviter que quelqu’un ne puisse retourner auprès de celui qui a planifié tout ça. il faudrait traquer les fuyards ou alors limiter au maximum leur possibilité de reprendre la mer pour aller faire un rapport.

Il n’avait pas formulé la chose sous forme d’un ordre mais il serait préférable que Shinichi s’occupe de ça tandis que Michiki allait changer l’homme en pantin obéissant. Ce qui ne prendrait pas plus de deux secondes. Mais l’étape du passage à l’état de cadavre allait peut-être durer un moment. C’est ce qu’il pensait lorsqu’il vit le chef se dépêtrer de l’emprise de l’huile, certainement grâce à du chakra insufflé dans ses pieds. Le nécromancien allait devoir faire court. Il leva la main vers son Kage histoire de dire qu’il s’en chargeait. Ayant gardé son fouet à la main, il n’eut aucun mal à s’emparer d’un pied du fugitif. Ce dernier s’étala lamentablement à l’extrémité de l’immense flaque d’huile.

Michiki ricana du malheur de cet homme. Il vint à sa rencontre. Il s’amusa à le traîner et le balader un peu dans la substance visqueuse, ses rires couvrant les insultes profanées à son encontre. Alors qu’il s’arrêtait, le type se retourna vers lui et lui adressa un formidable crachat qui s’écrasa près d’un de ses pieds. La tentative était bien pensée mais mal exécutée. Du coup le nécromancien eut encore une bonne raison de se moquer de lui. Et comme l’homme se débattait comme un porc qu’on traîne à l’abattoir, il fallait faire vite et sans effet théâtral pour une fois. Le fuyard essayait de ramper ventre à terre en s’agrippant aux cailloux qui dépassaient de l’huile. Peine perdue. Le nécromancien prit un scalpel argenté à sa ceinture, l’amena devant ses yeux pour en inspecter le tranchant avant d’en juger l’efficacité par un prodigieux coup porté entre les deux omoplates. Il eut juste à patienter quelques instants ensuite avant d’avoir un corps à exploiter.

Lorsqu’il eut finit d’enfiler un haut différent au chef, car une tâche de sang dans le dos aurait tout de suite fait suspect, le nécromancien prit la direction du port d’où il était venu avec Shinichi. Ce dernier semblait avoir fait le ménage efficacement. Les Kirijins ne perdirent pas plus de temps pour grimper dans leur navire et prendre la direction de l’île qu’on leur avait indiqué. Tous trois sur le pont, car le chef changé en pantin les suivait comme leur ombre maintenant, ils observèrent leur destination. Une fois arrivé, il se rendrait auprès du Nukenin responsable de tout ce bordel et ils en auraient enfin terminés avec cette mission des plus fastidieuses ! Faites des missions de rang A qu’il disait…

Spoiler:

Les tâches avaient été réparties. Shinichi s’était planqué dans la calle du bateau avec quelques ressources prélevées à l’endroit où le groupe des vilains méchants pas beaux avait attaqué. Revenir avec quelques fruits du pillage serait tout de même plus logique ! Une idée de Shinichi d’ailleurs. Les Kirijins communiquaient entre eux grâce à des oreillettes. Avant qu’ils accostent sur le repaire des vilains, le Kage avait proposé quelque chose. S’approprier deux points importants du port où ils se retrouveraient afin de s’assurer une emprise totale sur l’île. Michiki devait se charger de la tour de communication pour sa part. Le bâtiment était assez imposant et se repérait de loin avant même qu’ils n’accostent. Ce qui finit par arriver. La cargaison, accompagnée du Mizukage, fut déchargée. Un petit message dans l’oreillette histoire d’assurer qu’il n’était rien arrivé à Shinichi. Michiki répondit d’un simple :

-Bien reçu.

Avant d’éteindre le petit appareil limité en autonomie, comme ils l’avaient convenu avant. Chacun avait son rôle à jouer. Le nécromancien allait rester près du cadavre du gradé qu’il avait récolté. Il lui servirait de passe partout. Non pas comme le petit nain de la télé. Un gradé avait le droit de se promener où bon lui semble ça ne paraîtrait pas suspect. Et Michiki pouvait aisément passé pour une escorte. Non pas les jeunes filles en tenue courte qui font des trucs bizarres aux mecs. Le Kirijin s’avança à découvert dans le port. Il avait juste eu besoin de nouveaux vêtements pour passer pour un membre de cette bande de révolutionnaires à deux balles. Le chef marchait silencieusement à ses côtés. Il avait encore une tâche de sang séché sur ses fringues mais ça donnait l’impression qu’il s’était battu. Leur histoire gagnerait en réalisme face au chef de tout ce bazar. Il prit donc la direction de la tour de communication. Quelques gars saluaient le cadavre qui l’accompagnait. Il ne pouvait le faire répondre avec sa technique de nécromancie. Un détail qui pourrait lui poser problème.

Les deux hommes finirent par arriver au bâtiment. Il y avait deux gardes à l’entrée qui se tenaient bien droits lorsqu’ils virent arriver le cadavre qui marchait aux côtés de Michiki. Il avait pioché le bon gars apparemment. Ils purent rentrer sans histoire, refermant soigneusement la porte derrière eux. Un immense escalier qui semblait interminable menait au sommet de la tour. Les bruits des conversations arrivaient jusqu’à l’entrée. Michiki afficha un large sourire. Toutes ces voix allaient laisser place au silence dans quelques temps. Il monta les marches silencieusement, ses scalpels en main. Une fois arrivé en haut, ce fut une véritable boucherie. Il taillada et trempa sa lame dans la chair molle et tendre de ses victimes jusqu’à ce qu’il ne reste que lui. Le cadavre attendait en bas pendant ce temps.

Avant de partir, Michiki usa d’une technique de réanimation basique. Les cadavres mutilés se relevèrent pour effectuer un ordre bien précis : continuer leur tâche. Ils s’affairaient tous de manière mécanique, comme des automates, à ce qu’ils faisaient avant de mourir. Sur un simple ordre du Jônin de la Brume, ils cesseraient tout. Fier de lui, il descendit les marches pour y retrouver son compagnon muet. Ils sortirent tous deux sous le regard des gardes. Tout s’était déroulé comme prévu jusqu’à ce que l’oreillette ne crépite suite à sa réactivation dans la tour et que la voix de Shinichi ne filtre pour dire qu’il en avait terminé de son côté. Mais le volume était réglé sur sa position maximale. Les gardes venaient d’entendre ça.

Michiki s’en rendit compte en sentant deux mains se poser sur ses épaules. Il se dégagea de cette emprise pour asséner un magnifique crochet à celui de droite. Il prit de nouveau un scalpel qu’i fit filer jusque dans l’abdomen du gars de gauche. N’ayant pas le temps de réagir, l’homme mourut sur le coup. Mais l’autre était loin d’être hors-jeu. Il rendit le coup qu’il avait reçu dans l’estomac du nécromancien. Ce dernier se retrouva à genoux, le souffle coupé. Il eut encore le droit à un magnifique coup de genou dans le nez avant de faire intervenir son cadavre. Heureusement, son pantin avait des armes sur lui. il put lui ordonner de transpercer le garde qui s’acharnait sur le Kirijin. Sans tarder, Michiki regarda autour de lui. Cette scène aurait pu attirer l’attention mais il n’y avait personne dans les environs. Il tira les corps à l’intérieur de la tour. Tout en haut naturellement afin de ne pas éveiller les soupçons d’un gars qui passerait par là. L’absence des gardes serait peut-être assez suspecte mais il n’avait pas le temps de peaufiner les détails.

Quand ce fut fait, Michiki put enfin rejoindre son coéquipier, toujours suivi du cadavre du gradé. Ils se rendirent un peu plus dans les terres afin de remplir leur objectif premier : botter des culs de révolutionnaires. Une immense bâtisse se tenait au milieu de l’île, dominant un peu les autres. Il y avait donc une certaine importance de ce bâtiment, du genre « Le gros méchant à l’origine de tout ça se trouve ICI ». Comme sur un plan exactement. Ils se dirigèrent vers là-bas. De toute façon, en demandant audience auprès du grand manitou, ils verraient de suite s’ils étaient au bon endroit. Ils se retrouvèrent face à deux gardes lourdement armés. Deuxième indice disant : « Méchant => ICI ». Michiki prit donc la parole :

-Nous venons voir le patron. On a rencontré quelques problèmes lors du dernier pillage. On peut passer ou ?

Le nécromancien était d’humeur pas très patiente depuis que l’autre lui avait brisé le nez. Le gars avait donc intérêt à le laisser passer sous peine de mort lente et imminente.

Shinichi n’avait pas perdu de temps supplémentaire avec les gardes à l’entrée. Il les avait tué tous les deux avant de demander au nécromancien de s’en charger. Michiki effectua sa technique de réanimation qui fit tenir les deux gardes debout. Le minimum pour que leur couverture ne soit pas grillé immédiatement. Ils avaient beau être accompagnés d’un gradé, rien ne les empêchait d’être découverts par l’ennemi. Ils finirent par se retrouver au sein de l’immense demeure. Et ils finirent également par se perdre. Ils auraient pu se séparer pour trouver celui qu’il cherchait mais ce serait un peu délicat. Ils restèrent donc ensemble et firent le choix de galérer ensemble. Une mission à la con décidemment. Michiki n’avait qu’une hâte : qu’elle finisse. Il n’en pouvait plus. Le trio arpentait les couloirs, tombait sur des gardes qui les regardait sans un mot et cherchait où pouvait se trouver le chef de cette rébellion. C’était tout de même l’objectif principal.

Ils étaient définitivement perdus dans les couloirs de la demeure. Ces derniers étaient mal éclairés ce qui ne compliquaient pas plus la tâche à vrai dire. Juste un détail qu’avait remarqué Michiki. Pour quoi faire d’ailleurs ? Quelle question inutile. Ils avaient plus importants à faire pour le moment. Si ça continuait ils allaient finir par fouiller chaque salle et faire au hasard. Mais cela allait prendre du temps et en plus niveau discrétion il y avait tout de même mieux que trois gus qui rentrent dans une salle où se tient une réunion secrète sur une stratégie militaire à venir. Et puis certaines salles étant gardées, cela risquait d’être problématique de rentrer. Il faudrait peut-être jouer de leur atout. Cela embêtait Michiki d’user de son joker face à de vulgaires gardes. De vulgaires gardes… Des gardes… Bon sang mais c’est bien sûr !

L’idée venait de jaillir dans l’esprit du nécromancien alors qu’il était en train de maudire la présence de ces gardes. Et pourtant, ce serait eux qui les aideraient à s’y retrouver. Il ne comptait pas leur demander son chemin, non. Toute façon la tronche de certains laissait présager l’immense quotient intellectuel qui se cachait derrière et donc l’incapacité de renseigner sur un itinéraire dans une maison comme celle-là. Il avait eu un raisonnement logique assez basique et enfantin mais qui leur permettrait de retrouver leur cible sans avoir besoin de rentrer dans chaque salle pour demander : « Excusez-nous c’est bien vous le chef de tout ce bazar qu’on est censé éliminer ? ». Profitant du fait qu’il abordait un couloir désert, il partagea son idée avec Shinichi :

-Je viens d’avoir un plan pour nous aider à savoir où trouver notre client. Je pense que dès qu’on tombera sur une porte où il y aura plusieurs gardes, du genre plus nombreux que ce qu’on a vu jusque-là, ce sera là.

Il attendait confirmation de ce plan par son supérieur hiérarchique lorsqu’ils passèrent près d’un couloir où se trouvait une unique porte à doubles battants. Devant cette dernière, quatre gardes étaient postés. Ils regardèrent les Kirijins qui se contentèrent de passer sans s’arrêter dans ce corridor pour immédiatement s’arrêter une fois qu’ils avaient quittés le champ de vision des colosses. Il ne faisait presque aucun doute que le chef devait se trouver derrière cette porte. Mais les quatre gars à l’entrée avait vraiment l’air peu commode. Soit ils passaient en force et cela risquait d’alerter les gens se trouvant à l’intérieur, dont éventuellement leur cible, soit ils tentaient la diplomatie en expliquant être le dernier arrivage qui s’était fait tabassé par des shinobis et qu’ils venaient faire le rapport d’urgence au grand patron. Le fait d’être accompagné par le gradé qu’ils avaient tués soutiendrait cette thèse en plus. Mais avant d’agir, il fallait encore l’avis de Shinichi. Le travail d’équipe étant primordial. Michiki regarda son coéquipier et lui demanda :

-J’ai l’impression que c’est là. Qu’est-ce qu’on fait ? On tente une approche en force ou on se la joue diplomates en utilisant l’autre pantin là ?

La réponse semblait évidente avec la question formulée ainsi mais après tout, Michiki venait à peine de rencontrer celui qui était avec lui. Qui lui disait qu’il n’avait pas de compétences particulières pour les aider. En tout cas, demander avant d’agir n’était pas une si mauvaise chose même si la question paraissait conne au premier abord.

On peut dire que le hasard fait plutôt bien les choses. La décision avait été prise strictement au hasard. Par une méthode innovante que ne connaissait pas Michiki : le trou trou. Un moyen de départager deux avis en situation de crise. C’est ce qui avait provoqué le choix des Kirijins d’agir…en Kirjins. Foncer dans le tas était un peu la politique de la maison. Déjà, les quatre gorilles qui gardaient la porte furent balayés sans véritable effort par les requins que leur envoya Shinichi dans la tronche. Ce qui laissait libre accès à la porte. Les deux hommes s’approchèrent et firent une entrée fracassante. Il y avait là trois hommes. Trois proies à combattre. Que la fête commence comme dirait l’autre.

Shinichi n’avait pas perdu de temps. Il s’attaqua à l’un des gars avec son sabre bizarre tandis qu’un deuxième s’en prenait à Michiki avec un rayon électrique. L’enfoiré ! Le nécromancien eut quand même le réflexe de faire venir son cadavre qui le suivait partout. Autant qu’il serve à quelque chose celui-là ! Le rayon termina en plein dans le bide du macchabée. Mais cela eut pour effet de juste retarder l’inévitable. Le rayon traversa le corps comme un couteau dans du beurre. Si bien que le nécromancien se retrouva avec une blessure sur le côté droit. Il regarda la blessure puis observa le type qui avait balancé le rayon. Michiki ne rigolait plus. L’enfoiré avait abîmé sa chemise préférée. Certes elles se ressemblaient toutes car elles étaient tous blanches mais celle-là était vraiment particulière. C’était la plus géniale de ses chemises blanches. Et elle était déchirée et couverte de sang maintenant ! Et ça c’est pas cool…

Le Jônin affichait un air de dément. Le genre qui fait bien peur. La tête où l’on voit toute la folie du personnage et où on se rend compte des atrocités dont il était capable. La tête penchée de côté, les cheveux en pagaille et un regard de glace derrière ses verres mauves. Oh oui. La lueur dans ses yeux était la promesse de milles douleurs insupportables pour le gars face à lui. Il allait amèrement regretter d’avoir osé foutre en l’air le vêtement du Kirijin. Après, n’était-il pas un peu excessif de réagir ainsi simplement pour une chemise ? Si mais bon. Dans tous les cas, Michiki avait prévu de sauter à la gorge des ennemis alors autant trouvé une véritable raison. Là il en avait une pour justifier l’action qui allait suivre.

Le cadavre face à lui était en plus mauvais état que le vêtement du nécromancien mais il tenait encore debout. L’avantage de prendre des cadavres comme armes. Pas de problèmes avec la douleur, le doute etc. Il forma quelques sceaux avec ses mains pour faire apparaître un sceau dans sa main qu’il appliqua dans le dos du corps qui lui faisait face. Il ordonna ensuite à son fidèle pantin de foncer sur l’homme qui lui avait tiré dessus. Le gars venait de comprendre ce qu’était son opposant et il était assez perturbé en voyant que les kunaïs qu’il balançait n’avaient pas grand effet. Le cadavre s’approcha jusqu’à être face à lui. Il l’entoura de ses bras et le serra contre lui pour un câlin mortel. D’un simple claquement de doigt, Michiki venait d’activer le sceau qui fit exploser le cadavre. Un de moins petit rigolo. Sachant que Shinichi s’en chargeait d’un autre, il devait en avoir fini avec le dernier.

D’un simple coup d’œil circulaire, Michiki put voir qu’il n’y avait que deux corps avec eux. le troisième s’était barré l’enfoiré ! Il chercha un peu partout avant de voir un placard ouvert. A l’intérieur, un escalier montait à l’étage. Les rats ! Michiki se lança à la poursuite du dernier larron en tenant son coéquipier au courant :

-Ce lâche s’est fait la malle par l’étage. Il faut le chopper ! Vérifie qu’il y a pas un autre moyen de se tirer de là ils ont pu nous berner.

Deux bandits qui se faisaient la malle en une journée. Décidemment c’était la profession qui voulait qu’il soit autant courageux ? Bandes de fiottes.