N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Partagez
 

 Nuit de cristal (PV Yuka)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Tokonatsu Ayako
Tokonatsu Ayako
Informations
Messages : 397
Rang : B+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptySam 5 Jan 2013 - 2:10

HRP : Ce jeu de mot en titre, oho. Je suis un peu forte. Cool (Ok les chevilles)

    Était-ce du remord ? De la culpabilité ? De la peine ? Du soulagement ? Ou étai-ce cela, le néant ? Durant toute ma vie, mon apprentissage avait été très manichéen : c’était soit bien, soit mal. Le reste n’était que superflu. Ce que j’avais fait cette nuit, c’était sans doute la chose la plus maléfique qu’un enfant pouvait faire à ses parents. Mais d’un point de vue global, la perte de ces monstres ne pouvait qu’épurer l’humanité.

    Certains diront que je suis la justice, d’autres diront que je ne suis qu’une criminelle. Konoha se chargera de rétablir la vérité. Je n’avais pas réellement envie de réfléchir à ce moment. En l’espace d’une seule heure funeste, je venais de perdre mon ami de toujours, mon petit frère de cœur, Heiji, tué par la foi ridicule de notre clan envers le soleil. Prise d’une perte de contrôle comme je n’en ai jamais connu auparavant, j’ai assassiné de mes mains les parents d’Heiji, ainsi que les miens, commanditaires et instigateurs de cet acte odieux envers ce petit garçon de treize ans. Comment pouvait-on torturer un garçon de son âge, juste parce qu’il était roux et ne supportait donc pas le soleil ? Comment pouvait-on priver un enfant de ses droits les plus fondamentaux, de l’attacher au plafond avec des chaînes et de le brûler de toute part ? En quoi était-ce une hérésie d’être né avec une peau ne supportant pas le soleil ? Le culte du soleil ne permet à personne cette ignominie.

    J
    ’avais attendu de reprendre mon calme, pleurant le départ d’Heiji. Je l’aimais trop pour tenter de le sauver de la mort, lui qui a vécu dans l’horreur toute sa vie. C’était ailleurs que son cœur irait mieux battre, je ne voulais laisser personne essayer de le garder ici. Puis, une fois sûre de son décès, je suis remontée calmement au bureau de l’Hokage, où les ninjas de garde m’ont accueilli et ont écouté mon histoire. Ils m’ont installée là où je suis actuellement, m’ont donné une couverture et à boire, et sont partis sur les lieux du crime.

    J
    e me demandais comment le reste du clan allait réagir à cette histoire. Il était sûr que beaucoup étaient au courant du traitement infligé au jeune garçon, ou que beaucoup aurait cautionné. Clan de demeuré. Cette pensée me donnait envie de tuer à nouveau. Il fallait que je reprenne le contrôle de mes émotions. Et puis, la fatigue s’empara de moi, et je me laissai aller dans les bras de Morphée.

    Je ne dormis que très peu, mon sommeil tourmenté par d’effroyables cauchemars. On vint me réveiller à l’aube, une femme plutôt âgée aux airs de mamie bienveillante. Le soleil se levait à peine, et le ciel rose-orangé donnait à Konoha un air paisible et reposé. Rien ne laissait présager qu’un drame venait de se produire.

    - Krystal Solari ? Vous allez bien ?
    - Je… oui… merci…

    La question semblait plutôt déplacée au vu de la situation. Je venais de perdre la personne qui m’était la plus chère, je venais de tuer quatre personnes dont mes parents. Bien sûr que oui, j’allais bien, allons.

    - Désolée de vous réveiller, mais je pense que nous devons discuter de ce qu’il s’est passé cette nuit. Je m’appelle Hai Kawazaki, et je suis le Jônin qui va s’occuper de l’affaire Solari.

    Je passai ainsi donc toute la matinée à répondre aux questions de Hai, répétant sans cesse la même chose et repassant en boucle les images de la nuit dans ma tête. Les migraines me prirent violemment, mais je ne me plaignis pas : autant en finir rapidement. Ce n’est qu’aux alentours de midi qu’elle décida d’arrêter l’interrogatoire.

    - Bon, nous allons en rester là. Pendant l’enquête, il vous est interdit de quitter Konoha et vous devez rester disponible à n’importe quelle heure de la journée. Je vous conseille donc de rester chez vous ou aux alentours.
    - Bien, madame.
    - Dernière chose. En apprenant la nouvelle, et les circonstances de l’affaire, la quasi-intégralité des Solaris ont décidé de quitter le village, ou au moins de quitter le clan. En tout cas, ils ne veulent plus avoir à faire avec les Solaris. Ne soyez pas étonnée de ne trouver personne en arrivant sur place.

    Je sortis, et le vent me fouetta presque aussitôt le visage. Après des heures passées assises à l’intérieur, je n’avais pas réellement l’envie de retourner chez moi, à attendre que quelque chose se passe. Je voulais m’évader, aller courir dans la forêt, mais les mots de Hai me revinrent en tête et me résigna à me diriger vers le parc. Je devais avoir une mine affreuse, entre la fatigue et les larmes… Mais peu m’important. Je m’allongea sur l’herbe, à l’ombre d’un arbre, et plongea dans mes réflexions.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Mitsuharu Yuka
Mitsuharu Yuka
Informations
Messages : 532
Rang : A+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptySam 5 Jan 2013 - 15:05

    « Trois p’tits chats, trois p’tits chats, trois p’tits chats~chats~chats … »


Une comptine, prononcée du bout des lèvres, pendant que la gamine se promenait gaiement dans les rues de Konoha. Un village aux couleurs agréables, bien différentes de celles que l’on trouvait à Kiri. Le Soleil perçait les feuillages sans problème, n’ayant pas à se heurter à une brume sempiternelle pour éclairer les lieux. Le vert recouvrait totalement l’endroit, donnant naissance à des nuances absolument magnifiques. Yuka adorait les voyages, ils lui permettaient de découvrir de nouveaux horizons et d’agrandir sa culture personnelle. Qui plus était, ses parents, de véritables globe-trotteurs, lui en apprenaient énormément sur chaque pays visité, s’arrêtant sur chacun des détails. L’adolescente écoutait et hochait la tête à tous les enseignements que sa mère lui faisaient. Cette dernière enrichissait la culture générale de sa fille au plus haut point, créant en elle le besoin de revenir, pour constater l’évolution de tous ces lieux qui, au départ, n’étaient que des noms écrits sur une carte. Sa mère lui attrapa la main et désigna, de l’index, le gigantesque palais du Hokage. Les prunelles incarnates de la brunette s’écarquillèrent devant la taille monumentale du bâtiment. Elle pensait que le palais du Mizukage n’avait aucun égal, mais, à en voir celui-ci, ils rivalisaient certainement. De plus, ce dernier dominait tout Konoha et, d’une certaine manière, justifiait le rôle du chef qui, selon la coutume, veillait sur tous les habitants de son village. Quelle belle métaphore.

Une odeur sucrée vint alors chatouiller les narines de Yuka. Elle tourna la tête, intéressée par cette senteur délicieuse. De petits daifukus étaient là, étalés un peu partout sur le stand. La brunette lâcha la main de sa mère, s’approchant du vendeur en le regardant avec des prunelles fascinées. Il lui sourit, lui proposant de goûter une des pâtisseries. Ses rubis pétillèrent davantage et elle prit le met avec un certain plaisir non-dissimulé. Curieuse, la demoiselle planta ses dents dans le daifuku. Un délicieux arôme caressa son palais, jusqu’à être suivi de fraises. À ce moment-là, Yuka comprit que le bonheur se trouvait dans les pâtisseries. Sa mère, qui comprit très vite la suite de l’histoire, décida de lui en acheter. Une fois que ce fut fait, elle se tourna face à son enfant et, après un sourire tendre, la laissa seule dans les rues, expliquant qu’il lui fallait retrouver son père. L’adolescente hocha la tête.

    « Il y a un parc, là-bas, je te laisse t’y rendre. », lui expliqua sa mère en lui montrant la direction dudit parc. « Je t’y retrouverai au moment du départ, alors ne te rends pas ailleurs, d’accord ?
    — Oui maman ! »


Et, sur ces mots, leurs chemins se séparèrent.

Yuka décida donc de suivre les indications qui lui étaient données, en bonne enfant obéissante. Le parc s’offrit à elle, comme s’il lui tendait les bras. Une sensation à la fois énergisante et apaisante émanait de ce lieu. Un paradoxe étrange qui réchauffait le cœur de la gamine. Elle entra, se frayant un chemin entre les enfants et les arbres, jusqu’à arriver près d’une zone ombragée. Une légère brise caressa ses joues et fit virevolter ses cheveux. C’était tellement bon. Tellement agréable. La brune ferma doucement les yeux, se laissant porter. Soudain, sans crier gare, un môme la bouscula. Et pouf ! La gamine tenta de se reprendre. Ses pieds s’emmêlèrent et là … Kaboom. Elle se retrouva par terre, le sachet de daifukus, face à elle, renversé.

Dans sa tête, une petite Yuka pleurait à chaudes larmes les pâtisseries perdues, émettant de longs râles d’agonie. En réalité, il n’y avait qu’une grimace de dégoût, tiraillée par la tristesse de n’avoir plus beaucoup de ces délicieux mets. Tant pis. Maintenant qu’ils n’existaient plus que dans ses souvenirs, autant les effacer et ne pas s’en faire, mh ? Elle ne pouvait retourner en arrière.

Une légère douleur la gêna. Yuka se redressa, jetant un œil à ses jambes. Ce fut avec une nouvelle grimace qu’elle accueillît la blessure sanguinolente. Cette journée, en apparence joyeuse et extrêmement agréable, tournait peu à peu au cauchemar. Elle soupira et reprit les dernières pâtisseries restantes avant de s’asseoir contre un arbre, enlevant doucement les saletés de son égratignure.

    « Pffh … Maman va encore me dire que je suis maladroite … »


Ah, quelle vie qu’on mène, quand même, quand on a presque quatorze ans …

Précisions:


Dernière édition par Mitsuharu Yuka le Sam 5 Jan 2013 - 16:31, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Tokonatsu Ayako
Tokonatsu Ayako
Informations
Messages : 397
Rang : B+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptySam 5 Jan 2013 - 15:53

    Finalement, le parc n’était peut-être pas une bonne idée. Je m’étais à peine mise à somnoler que les cris d’enfants jouant aux alentours s’intensifièrent. Il devait être presque une heure, désormais. A cause des migraines, chaque bruit était intensifié. J’avais l’impression que même les oiseaux hurlaient à la mort dans mes oreilles pour m’empêcher de me reposer et pour accroître ces maux de tête.

    Suis-je un démon ? Je m’en souviens encore, j’aurai pleuré avec mes parents lorsque j’ai connu le premier décès dans mon clan s’ils ne s’étaient pas mis à rire. Quand j’ai compris ce qu’était réellement ce clan, je marchais parmi eux dans mes habits neufs de la grande confrérie de l’insensibilité, comme un enfant dans l’armure des géants de la Mythologie. Je croyais que ce qu’ils étaient était une cicatrice, et que seuls les monstres les portaient sur leur front. Mais quand je démontrais ce que j’étais devenue à mes parents, je vis qu’à mon approche tous les Solaris en faisaient autant que moi. Le clan souleva sa robe, et me montra comme une adepte digne de lui sa monstrueuse nudité. Pourtant, aujourd’hui, c’est bien moi, en âme et conscience, qui les ai tués dans leur sommeil, sans qu’ils ne puissent se défendre.

    Non, je ne rougis pas. Les masques de plâtre n’ont pas de rougeur au service de la honte. Durant toutes ces années, j’ai vécu seule. Je croyais que la façon dont ils se comportaient n’étaient qu’un rôle, une épreuve qu’ils faisaient passer aux plus jeunes pour voir s’ils pouvaient connaître l’enfer/ Aucun sentiment, aucune fierté : juste de l’apprentissage pur et dur, et de la souffrance. J’étais naïve. Pareil à une rose s’épanouissant, je suis restée immobile au bord de l’océan, et j’ai regardé dans les eaux la réflexion de ma propre lumière. Du fond de ma solitude, j’étais pleine de confiance dans l’avenir de mon clan. Mais cette nuit, j’ai plongé. Je me suis enfoncée dans cette mer houleuse, j’en ai parcouru toutes les profondeurs : tandis qu’avant, j’admirais la surface, aujourd’hui, j’ai vu les débris des naufrages, les ossements et les Léviathans.

    Les larmes coulèrent de nouveau sur mes joues. Non, pas ici, pas devant tous ces enfants. Krystal Solari, maîtresse des émotions, reprends toi. Ne craque pas. Tu as fait ce qu’il fallait. Tu n’aurais pas pu vivre en sachant ce qu’étaient réellement les Solaris : des monstres sanguinaires aveuglés par une foi envers un astre qui n’a rien de divin. Comment aurais-tu fait ? Comment t’y serais-tu pris pour vivre chaque jour aux côtés de ceux qui ont torturé un enfant de treize ans pendant des journées entières ?

    Krystal, le contrôle des émotions, ce n’est pas la perte des sentiments !

    - Pffh … Maman va encore me dire que je suis maladroite …

    Cette fois, les migraines ne me jouaient aucun tour. La voix se trouvait réellement derrière moi. La voix d’une petite fille, d’environ 13-14 ans à priori. Je me tournai donc et, ne voyant personne, décidai de me lever et de contourner l’arbre sous lequel j’étais. Je vis alors la petite fille en question, entourée de daifukus et dont la jambe saignait abondamment. Je m’accroupis à côté d’elle.

    - Quelques ennuis ?

    Je lui souriais, mais ma mine devait toujours être affreuse. Je sortis un morceau de tissu de ma poche et nettoyai la blessure de la jeune fille.

    - Voilà. Plus de peur que de mal. Tu as juste une égratignure, ça devrait passer. Au fait, je m’appelle Krystal, et toi ?

    Pour une raison que j’ignorais, m’occuper de cette jolie jeune fille m’apaisait. Mieux : alors qu’elle n’avait pas encore dit un mot, elle me remontait le moral. Voyant que tous ses daifukus étaient couverts de boue et déjà mangés aux fourmis, je lui dis :

    - Tu n’as pas dû en profiter énormément. Tu veux qu’on aille en rechercher ?
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Mitsuharu Yuka
Mitsuharu Yuka
Informations
Messages : 532
Rang : A+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptySam 5 Jan 2013 - 19:02

Yuka découvrait avec âpreté les joies d’une égratignure causée suite à une cascade maladroite. Elle apprenait ô combien cela pouvait gêner, mais également piquer. Une sensation de fourmillements courait tout autour de la blessure, lui donnant envie de se gratter jusqu’à ce que cela s’arrêtât. Pourtant, la brunette avait parfaitement conscience de ce qui arriverait si elle posait ne fût-ce qu’un doigt sur la plaie. Aussi infime fut-elle, cette dernière la lancerait violemment et de manière si soudaine que le cri de douleur partirait de lui-même. Alors, la gamine regarda la petite déchirure avec une grimace. Attendre maman, ici, pendant une durée indéterminée ? Sans pouvoir jouer ou faire autre chose ? Quel ennui ! La Mitsuharu ne pouvait se l’imaginer sans grimacer davantage. Quelle galère …

Un petit bruit attira son attention. Alerte, Yuka releva directement les yeux pour voir qui l’approchait. Une femme. Des cheveux blancs, une silhouette relativement fine et des vêtements à peine assez épais pour la protéger des petits coups de vent périodiques. Ses prunelles, aussi amarantes que les siennes, la rassuraient. Il ne s’agissait pas d’une enfant, cela se voyait clairement. Elle dépassait Yuka et était certainement son aînée. De plusieurs années, d’ailleurs. Puis, d’une voix douce, l’inconnue s’adressa à l’enfant. Un sourire naquit sur les lèvres de la petite, qui hocha simplement la tête. Là, pour des ennuis, c’étaient de beaux ennuis. Bon, pas bien graves et pas de quoi en faire une mare de larmes, mais suffisamment pour l’entraver et lui enlever sa bonne humeur. Ne serait-ce pas dommage, alors qu’elle ne se trouvait ici que pour une durée réduite ? Il lui fallait se ressaisir et son petit doigt lui disait que cette demoiselle jouerait un rôle tout particulier dans cette journée. Cela ne lui déplaisait pas le moins du monde.

Une sensation d’abord chaude, puis légèrement piquante, comme un frottement, tira l’enfant de ses songes. Elle constata, non sans surprise, que l’inconnue nettoyait sa plaie. Les gestes, doux et appliqués, lui rappelaient ceux de sa mère. Son visage se décrispa et un sourire plus tendre se forma sur ses lèvres. Face à ses petits yeux incarnats se tenait une demoiselle mystérieuse, dont Yuka ne savait rien et, pourtant, son instinct lui dictait clairement de la laisser faire, sans même la mordre. Quelque chose la rapprochait de la brune, mais quoi ? Pour le moment, nul ne le savait. Pas même la Mitsuharu. Mais puisque cela venait de son cœur, autant le suivre, non ?

La demoiselle dit alors se prénommer Krystal. Un prénom original et plutôt joli. Il lui rappelait le matériau utilisé pour la confection de son héritage familial. Un matériau rare et d’une couleur rosâtre, plutôt agréable à regarder. D’une certaine manière, cette jeune femme se liait davantage à Yuka. Son esprit créait de nombreuses connexions entre elles deux, bien que ces dernières ne fussent pas réellement fortes pour le moment. La brunette se releva avec quelques petites difficultés et épousseta ses vêtements.

    « Je m’appelle Yuka ! Et … Merci beaucoup ! »


Un sourire radieux, empreint d’innocence. Puis, ses yeux se perdirent à la recherche des daifukus. Ces pauvres gâteaux, déjà recouverts de terre et immangeables. La tristesse s’empara de son petit cœur en sucre et le serra, à tel point que cela lui laissait un goût amer sur la langue. Pauvres, pauvres petits, là, à être dévorés par de vilaines fourmis, alors qu’ils pourraient se trouver entre les dents de la petite Yuka, à être grignotés. Mais peut-être que ce concours de circonstance s’avérait nécessaire, au final ? Sans cette maladresse et la présence de ce gamin, peut-être n’aurait-elle pas rencontré la jeune femme ? À vrai dire, la Mitsuharu hésitait légèrement entre être heureuse ou non par rapport à cette situation. Rapidement, ses questions furent balayées d’un nouveau rayon de Soleil. Krystal lui proposait de retourner en chercher ! Les prunelles incarnates de Yuka s’illuminèrent de petites paillettes de fascination. Des daifukus, des daifukus, des daifukus partout ! Oui oui oui ! Elle hocha la tête, toujours avec ce large sourire.

    « Allons-y ! Mais je dois faire vite : Ma mère veut que je sois au parc pour qu’elle puisse m’y récupérer une fois qu’elle aura retrouvé mon père et Kyurei ! »


Toujours se souvenir des revendications de maman. Première règle de son code personnel.

D’un geste candide, Yuka attrapa la main de Krystal et la guida jusqu’au stand de pâtisseries. Le vendeur remarqua la blessure de la gamine et son visage prit un air compatissant. La demoiselle se sentit légèrement embarrassée, ses joues virant doucement au rouge. Il ne lui fallut que peu de temps pour comprendre que les daifukus ne se trouvaient pas dans son estomac, mais ailleurs. Il haussa doucement les épaules, proposant de lui offrir la moitié du paquet acheté quelques minutes auparavant. Bien évidemment, la petite fille accepta, lui payant le reste pour récupérer la seconde moitié. Dès lors, elle traîna à nouveau la jeune femme avec elle.

    « Je l’aime bien ce monsieur. Tout à l’heure, il m’a proposé de goûter ses pâtisseries ! »


Ah, innocence, douce innocence.

Yuka attrapa deux daifukus et en tendit un à Krystal. Les couleurs roses, rouges et blanches s’accordaient pour donner au met un aspect particulièrement appétissant. Cela donnait envie à la Mitsuharu de tous les dévorer d’un seul coup, tant elle les adorait.

    « Tiens ! C’est pour toi ! »


S’il y avait bien une chose que la brune ne supportait pas, c’était de manger devant les autres. Cela lui donnait l’impression d’être au summum de l’égoïsme ce qui, en somme, ne tenait pas la route. Yuka faisait partie de ces gens qui partageaient, au moins avec ceux qu’elle côtoyait. Les autres, cela lui importait peu, finalement. Elle attrapa de nouveau la main de Krystal et la mena jusqu’au parc, à la même place, en faisant attention à ne pas tomber.

Une fois assise sur l’herbe, la demoiselle releva les yeux vers sa comparse et pencha doucement la tête.

    « Tu vis depuis longtemps ici ? »
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Tokonatsu Ayako
Tokonatsu Ayako
Informations
Messages : 397
Rang : B+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptySam 5 Jan 2013 - 21:33

    La petite fille était pleine de vie, radieuse et semblait heureuse d’être ici. Cela contrastait totalement avec moi, et le paradoxe finit par me faire sourire. Là où je n’étais venue que pour tenter d’oublier et de me reposer, le destin me joua l’un de ces tours : il mit au travers de ma route cette jeune fille du nom de Yuka, qui débordait de joie de vivre, et qui semblait en avoir à revendre. Comme si, au final, on me disait que malgré tout, la vie continuait, et qu’il y avait d’autres personnes pour qui il valait le coup de continuer à se battre. Je ne connaissais absolument pas cette jeune fille, et au vu de son comportement, il était évident qu’elle n’était même pas du village. Mais je sentais déjà un lien se créer entre elle et moi. Je ne savais pas quand, ni où, ni pourquoi, mais je sentais qu’un jour, nos chemins se recroiseront, et que ce lien, même infime, qui sera créé aujourd’hui, pourrait devenir immense. Si ça se trouve, dans trois, ou même quatre ans, elle me sauvera la vie. Qui sait ?

    Alors, je la suivis à travers la ville. J’aurais voulu lui payer ses daifukus, mais elle me prit de vitesse et paya elle-même ce que le marchand lui demandait. Puis nous retournâmes dans le parc, sous le même arbre où l’on s’était rencontré. Elle me lâcha la main, puis me donna un daifuku que j’acceptai avec plaisir. J’en pris une bouchée, et dut avouer qu’ils étaient vraiment délicieux. Je ne connaissais pas ce marchand, mais me promis d’aller lui chercher d’autres pâtisseries à l’avenir. Cette réflexion me fit penser qu’au fond, je ne connaissais rien de Konoha, ou presque rien. Cette jeune étrangère devait sans doute en connaître plus que moi, et j’espérais qu’elle ne comptait pas sur moi pour lui en apprendre davantage. Car mon feu clan ne se mêlait pas à la politique du village. Au fond, nous étions comme une secte, isolés de tous et de tout.

    - Tu vis depuis longtemps ici ?

    Décidément, rencontrer une personne aussi intéressante en ces conditions n’était pas la meilleure des façons de faire bonne impression. A chaque instant, je me perdais dans mes pensées, pensant à mon passé, qui semblait déjà si loin derrière moi. C’est comme quand un immense évènement que l’on prépare pendant des mois est terminé. On a toujours l’impression que tout s’est arrêté brusquement, et que dès les premières heures qui suivent, tout semble déjà un lointain souvenir. C’était exactement ce qu’il se passait là : il n’était pas plus de deux heures, donc cela faisait à peu près douze heures que j’avais tué mes parents, mais tout semblait si lointain.

    Cela faisait quelques secondes que Yuka attendait ma réponse, et je vis à son regard qu’elle se demandait pourquoi je ne répondais pas. Je souris à nouveau, puis lui répondit, tentant d’évacuer de mon esprit toutes ces sombres pensées.

    - Depuis la création du village, je dirais. Il y a donc un peu moins de deux ans ! Konoha s’étend vite, jamais on ne dirait que le village est aussi jeune !

    Les enfants continuaient de jouer autour de moi, et beaucoup de jeunes garçons tournaient des regards intéressés vers nous. Visiblement, même à son âge, Yuka faisait déjà tourner les têtes. Puis, il est vrai que même à treize ans, lorsqu’un nouveau joli visage fait son apparition, il est rare qu’on ne le remarque pas. Malgré sa malice, elle semblait également très intelligente et pleine de bon sens. Et il était évident qu’elle avait un instinct plutôt développé : elle ne me connaissait pas, elle était blessée et je suis plus âgée qu’elle. A son âge, la grande majorité des enfants aurait fui, ou crié, ou se serait débattu de peur qu’on leur fasse encore plus mal. Mais pas elle. En dehors du fait qu’elle a senti qu’elle pouvait me faire confiance, elle a su qu’il était mieux pour elle de se faire soigner. C’était évident : cet enfant allait faire de grandes choses.

    - Et toi, d’où tu viens ? Et pourquoi te trouves-tu à Konoha ?
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Mitsuharu Yuka
Mitsuharu Yuka
Informations
Messages : 532
Rang : A+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptyMar 8 Jan 2013 - 18:18

Une demoiselle inconnue, intéressante, au joli visage. Yuka ne s’enfonçait pas dans le rêve de chaque petite fille en espérant lui ressembler, à l’avenir, car elle savait pertinemment qu’elle serait différente, que chaque être restait unique malgré tous les moyens mis en œuvre pour être tel qu’un autre. Ses yeux se perdaient sur la jeune femme et l’admiraient en silence. Si elle ne pouvait pas lui ressembler, au moins pouvait-elle se confronter à sa beauté, non ? Et puis, au final, Krystal ne semblait pas méchante. Pourtant, à la voir, souvent perdue dans ses pensées, la brune se doutait que quelque chose la tracassait. Oui, un détail, infime ou énorme, qui la troublait, la faisait réfléchir. Elle ressemblait à sa maman, à vrai dire. Souvent à disparaître dans un tourbillon interminable et toujours croissant de songes qui restaient sans cesse voilés de mystère. Maman lui avait appris à ne pas se mêler des affaires des autres et surtout pas de celles des inconnues, alors la Mitsuharu hésitait longuement à la questionner. Cela pouvait être une preuve d’indiscrétion et de mauvaise éducation, mais également d’intérêt, alors elle ne savait pas trop où se placer. La jeune femme la coupa dans ses pensées, mettant un terme à ses questionnements rhétoriques.

Apparemment, elle vivait ici depuis un certain temps et avait vu le village grandir, évoluer. Yuka ouvrit de grands yeux intéressés. Alors, Krystal connaissait les débuts de ces lieux ? Magnifique ! Maman se serait extasiée devant cette demoiselle. Mais la brunette se ravisa rapidement, ne voulant pas l’importuner avec des questions d’histoire, ou même de géographie. Elles ne se trouvaient pas ici pour cela. Non, sinon Yuka aurait poursuivi sa mère en lui demandant encore, toujours plus d’informations sur ce village apparemment récent. Peut-être aussi jeune que Kiri. D’ailleurs, en parlant de cet endroit, Krystal en demanda un peu plus à Yuka, lui retournant la question.

Un grand sourire naquit sur les lèvres de la gamine, qui plia ses genoux contre sa poitrine et leva les yeux, se perdant dans la verdure qui la surplombait. Ah, Kiri …

    « Je viens d’un village lointain, sans cesse recouvert par la brume. Dit comme ça, on pourrait le croire triste, mais c’est un lieu plein de vie ! Avec beaucoup de personnes gentilles ! Je pourrais en parler des heures, tant je le connais bien. C’est un endroit que j’adore, mais j’aime aussi les voyages de mes parents, qui nous emmènent dans de nombreux pays différents et nous mènent dans de grandes villes, telles que Konoha ! »


Elle contempla de nouveau Krystal, avec ces prunelles de gamine émerveillée. Oui, finalement, Yuka aimait beaucoup Kiri. Il s’agissait du village de son enfance et, surtout, de sa vie à venir. Elle avait beau voyager à travers le monde, elle resterait rattachée à Kiri. Cela ne lui déplaisait pas, à vrai dire. Bien au contraire. Même si de nombreuses choses semblaient dépasser certains éléments du village de la brume, le tout ne l’égalait pas le moins du monde. Un peu comme un homme tentant de ressembler à un autre : Il pouvait l’imiter, mais jamais il ne lui arriverait à la cheville. Cette fois, Konoha n’imitait absolument rien, mais tout de même. Cela restait le même résultat.

Puis, d’un seul coup, comme portée, Yuka finit par trahir son silence. Sa curiosité dépassa sa conscience et les mots partirent seuls, sans qu’elle ne pût les retenir.

    « Tu réfléchis beaucoup, Krystal. Tu ressembles à ma maman, tu sais. » Elle lui sourit. « Quelque chose te tracasse ? Maman fait souvent ça quand elle ne va pas spécialement bien. Ou autre chose, je ne sais pas trop. »


L’innocence avait parfois du mauvais.
Yuka se reprit très rapidement, posant ses mains sur sa bouche, montrant clairement que quelque chose la gênait. Maladresse, stupide maladresse.

    « Oh ! Pardon ! Je … Eum … Tu n’es pas obligée de me répondre. »


Ses yeux se baissèrent et quelques rougeurs assaillirent ses joues. Maman la gronderait, si elle le savait. Mais comme cela ne quitterait pas les lieux … Non, non, hein ? Maman n’arriverait pas en plein milieu de la conversation ! Elle avait trop de choses à faire !
Le stress lui grimpait à la tête. La petite arracha une poignée d’herbes et joua avec pour se détendre. Non, non, maman ne déboulerait pas maintenant. Non, non, non …
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Tokonatsu Ayako
Tokonatsu Ayako
Informations
Messages : 397
Rang : B+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptyMar 8 Jan 2013 - 23:03

    J’ai toujours aimé les enfants. Leur innocence, leur pureté et leur vision émerveillée de la vie était toujours d’un grand réconfort. Si un enfant était attaché à vous, peu importe ce qu’il se passe dans votre vie ou la sienne, il sera toujours émerveillé de vous voir. Cet émerveillement se faisait ressentir dans le regard que Yuka portait sur moi actuellement, et pour une raison que j’ignorais, cela me réchauffait le cœur. Toute la tension accumulée cette nuit semblait soudain se dissiper comme elle était venue. Je me sentais bien, à nouveau. Et ce grâce à cette jeune fille qui venait de Kiri et que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam.

    - Tu réfléchis beaucoup, Krystal. Tu ressembles à ma maman, tu sais. Quelque chose te tracasse ? Maman fait souvent ça quand elle ne va pas spécialement bien. Ou autre chose, je ne sais pas trop.
    Oh ! Pardon ! Je … Eum … Tu n’es pas obligée de me répondre.


    J’écarquillai les yeux d’étonnement : étais-je à ce point si prévisible ? Ou cette jeune fille était-elle réellement aussi puissante ? Je connaissais déjà beaucoup d’enfants, tous avec des particularités très différentes, mais une aussi intelligente… Je crois que c’était la première fois que j’en rencontrais une. Je lui souris chaudement.

    - Ne t’en fais pas, tu n’as rien demandé de déplacé !

    Devais-je dire à cet enfant ce que j’avais fait cette nuit ? Comment expliquer à une enfant que je venais de tuer quatre personnes, dont mes parents ? Pourquoi devrais-je tenter de choquer cet enfant avec mes histoires et mes problèmes, alors qu’elle est là en voyage avec ses parents ?

    Mon sourire se dissipa peu à peu, et je sentis les larmes me monter aux yeux. J’ai été honnête. J’ai cru à la vertu, à la grandeur humaine, comme un martyr croit à son Dieu. J’ai versé plus de larme pour les Solaris que l’on peut l’imaginer. Ma jeunesse a été pure comme l’or. J’étais une étudiante paisible, et je ne m’occupais que des arts et des sciences, mais je suis cependant devenue orpheline avant l’âge. Je croyais rêver avant… J’étais heureuse, j’avais le cœur et les mains tranquilles. Mon père était le chef de mon clan, mon nom m’appelait à lui succéder, et je n’avais qu’à laisser le soleil se lever et se coucher pour voir fleurir autour de moi toutes les espérances humaines. Mais tout cela avait changé. Les Solaris ne m’avaient fait ni bien, ni mal, au fond, mais j’étais bonne, et, pour mon plus grand malheur, j’ai voulu être grande. Il faut que je l’avoue, si le devoir m’a poussé à la résolution de les tuer, l’orgueil m’y a poussé aussi. J’aurai pu laisser Heiji mourir et continuer mon éducation au sein de mon clan, mais je ne pouvais m’y résoudre… Disons que ma vie au sein des Solaris était comme une cité : on peut y rester cinquante ou soixante ans sans y voir autre chose que des promenades et des palais. Mais il ne faut pas entrer dans les endroits malfamés, ni s’arrêter, en rentrant chez soi, aux fenêtres des mauvais quartiers.

    - Yuka…

    C’était difficile d’en parler. J’avais été froide et distante lors de mon interrogatoire, ce matin, mais je n’arrivais pas à garder ce masque avec cette jeune fille. Alors, les larmes coulèrent à flot. Le contrecoup ? Sans doute. J’imagine qu’avant cette question, je n’avais pas réellement réalise ce que je venais de faire, et ce qui m’attendait. J’avais à moi toute seule décimé un clan. J’avais fait en sorte, toute seule, de devenir orpheline. Certes, certains diront que ce que j’ai fait est juste. Il y a de certains côtés par où tout devient bon. Prenez par exemple un chien : on peut voir en lui comme un ami fidèle, on peut trouver en lui le plus fidèle des serviteurs… Mais on peut aussi voir qu’il se roule sur les cadavres, et que la langue avec laquelle il lèche son maître sent l’horreur d’un kilomètre. Tout ce que j’ai à voir, moi, c’est que je suis perdue, et que les gens ne m’aideront pas plus qu’ils ne me comprendront.

    - J’ai fait quelque chose d’horrible cette nuit. Je connaissais un enfant, pas plus âgé que toi. Il rayonnait de bonheur et n’aspirait qu’à devenir un grand ninja. Je l’aimais. C’était mon ami, mon petit frère. Mais il était différent.

    La façon dont je le racontais était bien différente de la façon dont je l’avais raconté à Hai, ce matin. Plus personnelle, comme si je me confiais. Non, pas « comme si » : je me confiais. Qu’avait cette jeune fille pour être aussi attachante ?

    - Ses parents n’ont jamais accepté qu’il n’était pas comme eux. Il pensait qu’il n’était pas l’un des nôtres. Alors, il a tout fait pendant treize ans pour se faire accepter. En vain. J’ai appris cette nuit que ses parents le brûlaient et le torturaient. Il en est mort.

    J’eus ce petit rictus mélangé aux sanglots que l’on a nerveusement quand la pression est trop grande. Je n’arrivais pas à m’arrêter, je ne parvenais pas à stopper le flot de parole qui sortait de la bouche. Pourtant, j’avais peur. Peur de la réaction de cette petite fille que je ne connaissais même pas. Peur de la voir partir en courant. Peur qu’elle me prenne pour une folle.

    - Quand j’ai su tout ce qu’il se passait, j’ai perdu le contrôle. J’ai été tué ses parents, ainsi que ceux qui soutenaient cette abomination… Les miens.

    Les larmes continuaient de couler, sans s’arrêter. Mes migraines s’intensifiaient comme jamais. Je sentais que la fatigue et l’angoisse allaient me submerger sous peu…
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Mitsuharu Yuka
Mitsuharu Yuka
Informations
Messages : 532
Rang : A+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptyMer 9 Jan 2013 - 19:06

Rien de déplacé, hein ? Alors pourquoi ? Pourquoi son sourire s’envola-t-il doucement ? Pourquoi une grimace triste vint-elle assombrir son visage ? Pourquoi sembla-t-elle si faible, d’un seul coup ? Yuka savait que sa question n’avait pas le droit d’exister. Pourtant, comme poussée par une pulsion, la brune ne sut retenir ses mots. Ils s’étaient échappés et avaient filé, si loin de ses pensées, mais si près du cœur de Krystal. Un choc, un impact mental si fort, qu’il la détruisait de l’intérieur, remontant par ses viscères pour finalement l’étouffer dans un flot de larmes incontrôlable. Comment une simple question pouvait faire autant de mal ? La curiosité innocente de Yuka venait de nuire à Krystal, de la plonger plus bas que terre sans qu’elle ne pût rien y faire. Comment rattraper le temps, une fois qu’il s’était enfui, après tout ? L’adolescente se trouvait condamnée à regarder son erreur et écouter. Mais aussi apprendre. En savoir plus sur cette demoiselle de porcelaine, encore plus fragile qu’elle ne se l’imaginait.

Face à elle se trouvait une jeune femme, plus âgée qu’elle. Une personne avec de très lourdes responsabilités sur les épaules. Yuka comprenait, d’une certaine manière, sans pour autant parvenir à se faire une raison sur chaque détail de cette histoire. Elle avait tué ses parents et des « amis » à eux parce que ces derniers battaient leur enfant jusqu’à, finalement, lui ôter la vie. Cette idée lui paraissait tout de même assez floue et, pourtant, elle arrivait à s’y faire. De manière partielle, cependant. Cet acte démontrait une certaine barbarie mais aussi énormément de violence, sans oublier la rancune. La brune réussissait à ne pas la trouver totalement monstrueuse grâce aux sentiments qui l’unissait à cet enfant, mais également grâce – à cause, peut-être – du comportement irresponsable – et choquant – de ses propres parents. Comment admettre un infanticide tel que celui-ci, sans même tenter de l’empêcher ? Personne ne méritait la mort, hormis les véritables criminels, rongés jusqu’à la moelle. Et ces gens l’étaient, indubitablement. Alors la petite admettait. Elle arrivait à se dire que oui, finalement, ils l’avaient mérité et ne faisaient que récolter ce qu’ils semaient eux-même durant des années. Leur mort se justifiait donc assez simplement, mais tout de même. Personne, absolument personne, ne méritait le châtiment du sommeil éternel. Chaque être venait au monde pour y vivre, y mener une existence plus ou moins longue avant de quitter ce dernier. Un enfant avait droit à une protection prolongée contre le trépas. Les parents, par contre …

Yuka hocha la tête et regarda la poupée. Elle ressemblait à un ange. Un ange aux ailes arrachées et au corps maculé de sang. De nombreuses taches d’hémoglobine parcouraient son corps, tandis que d’innombrables ecchymoses se cachaient sous ses couches de vêtements. La Mitsuharu la voyait comme une enfant blessée, détruite, rongée par son propre univers. Pour elle, il ne s’agissait pas d’un monstre, mais bien d’une âme torturée. D’une fille aussi petite et jeune qu’elle. La voir pleurer envoyait de légères décharges dans son cœur, le lui serrant périodiquement, plutôt fort. Une sensation désagréable l’assaillait et la plongeait dans un sentiment étrange, que sa mère nommait « compassion ». La demoiselle se redressa et s’approcha doucement de Krystal. Tout d’abord, elle posa une main sur son épaule.

    « Il faut pas être triste. Tu as fait ce que tu avais à faire. »


Un sourire naquit sur ses lèvres. Celui-ci, pourtant plein d’innocence, semblait terriblement sadique. Yuka admettait, simplement, qu’un être pût disparaître à cause de l’insanité de ses actes. Le meurtre restait encore difficile à concevoir pour son esprit candide, mais cela finirait par venir. Après tout, des gens assassinés, il y en avait plus que ce que son esprit acceptait de le croire. Beaucoup d’êtres perdaient la vie à cause d’autres qui, malgré leurs différences, se ressemblaient énormément. Mais l’homme, de tous temps, s’était montré un loup pour lui-même. Alors ils se détruisaient, se nuisaient tous les uns aux autres sans que qui que ce fût ne pût interférer.
La main devint ensuite le corps. Yuka prit Krystal dans ses bras, posant sa tête sur son épaule dans un geste maternel. Sa patte enfantine vint alors caresser sa tête avec tendresse, effectuant les mêmes mouvements encore et encore.

    « Ils méritaient leur sort, il ne faut pas pleurer. Tu as suivi ton cœur et personne ne peut t’en vouloir pour ça. »


Une autre bonne raison tilta dans l’esprit de Yuka. Le chemin se créait tout seul, son âme se pervertissait face aux bonnes raisons qui poussaient à tuer. Après tout, chaque meurtre se justifiait, non ? Certains par le biais de pulsions incontrôlables, d’autres pour une paix éphémère … Elle secoua la tête. Ces choses ne percuteraient pas son esprit. L’assassinat restait un crime malgré tout. Mais cette fille n’en devenait pas un monstre pour autant. Juste une criminelle. Une bonne criminelle.

    « Et puis. Tu protèges d’autres enfants, du coup. Il faut voir le bon côté des choses, tu ne crois pas ? »


Elle lui chuchota ces mots, comme s’il s’agissait d’une confidence entre deux amies plus ou moins proches. Yuka ne savait pas vraiment comment la considérer à ce stade-là, mais il ne fallait pas la laisser pleurer. Une fille aux yeux plein de larmes, aux joues rouges à cause des pleurs, ce n’était pas beau. Non, pas du tout. Alors la brunette espérait voir un sourire, aussi petit fut-il, sur les lèvres de cette jeune femme.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Tokonatsu Ayako
Tokonatsu Ayako
Informations
Messages : 397
Rang : B+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptyJeu 10 Jan 2013 - 1:28

    Je pouvais me défaire de tous mes problèmes. Je pouvais faire ce que je voulais, rater ce que je voulais, voir qui je voulais. Je pouvais être malade. Je pouvais guérir. Je pouvais faire n'importe quoi. Je pouvais rattraper mon retard. Je pouvais même cesser d'être en retard. Je pouvais tout faire. Je pouvais même mourir. Parce qu'au pire, je n’avais qu’à me dire que j’avais fait ce qui était bon. Ou en tout cas, j’avais fait ce qui semblait bon à ce qui semblait être ma bienfaitrice.

    Je dis ma bienfaitrice, et je le dis à dessein : quand on est au trente-sixième dessous, je crois sincèrement qu’il est illusoire de se dire qu’on ne peut que finir par remonter la pente. Il y a un fossé tellement énorme pour parvenir à s’en sortir qu’il est impossible de le faire, à moins de devenir un objet de souffrance et de sadisme. Alors on a besoin de quelqu’un, peu importe qui. Quelqu’un qui est là quand on en a besoin. Tout le monde a des proches vers qui se tourner. De la famille, ou simplement des amis. Ce n’était pas mon cas. Et au fond, je crois que ça ne l’a jamais été.

    S
    entir le néant. Le toucher. Le vivre. Dans les bras réconfortants de Yuka, les larmes continuaient de couler sans pouvoir s’arrêter. Cette sensation que quoiqu’il arrivait, rien ne pourrait être de toutes façons pire. Comment ça pouvait l’être ? Je devais être la plus pitoyable et la plus stéréotypée des filles qui existaient sur cette planète. Je venais de tuer mes parents par vengeance, et maintenant je me morfondais dans les bras d’une quasi-inconnue. Une quasi-inconnue qui, pourtant, avait les réactions les plus matures qu’il m’avait été donné de voir. Ses mots, son ton, ses gestes : tout était fait de façons si intelligente, si intuitive. Comment pouvait-on être si développée à son âge, alors que certains adultes se comportent de façon si puérile et inconsciente ? C’était certain, les enfants avaient beaucoup plus à apprendre qu’aux adultes.

    Ce fut sa phrase sur les enfants qui me mit le plus de baume au cœur. Parce que je me rendis compte qu’au fond, c’était vrai. Outre la peine que j’éprouvais à la perte d’Heiji, outre la souffrance que me procurait sa torture et outre la haine que j’avais voué à mon clan lors de cette perte, j’avais également fait ce que j’avais fait pour que ça ne se reproduise plus. Sous le couvert d’une vengeance personnelle, je crois que j’avais oublié ce qui me motivait le plus. Ou en tout cas, ce qui me motivait également. Au fond, je crois que je réalisais que ce que j’avais fait avait été mal, et je savais qu’il fallait que je sois sanctionnée. Et puis, je savais que Konoha me pardonnerait pour cause de circonstances atténuantes. Alors, le seul moyen que j’avais trouvé pour être punie, c’était de me torturer moi-même.

    Je serrai un peu plus fort Yuka contre moi. Actuellement, c’est tout ce dont j’avais besoin. Que quelqu’un me montre des signes d’affection. A part Heiji, personne ne l’avait jamais fait. J’avais besoin qu’on me rassure encore un peu plus. J’avais besoin qu’on me promette qu’on ne me laissera pas tomber maintenant que j’étais seule. J’avais besoin de savoir que si je rentrais chez moi, et que je trouverais la maison vide, elle ne le restera pas éternellement. Je crois que c’est l’un des pires sentiments que l’on puisse avoir : la peur de se retrouver seule. Je n’avais pas connu l’amour d’une mère, ni l’amour d’un père. Mais j’avais connu l’amour fraternel, et c’était de surcroît un amour que j’avais moi-même choisi. Alors, savoir que je n’en aurai plus me faisait peur, c’est vrai. Mais Yuka me redonnait espoir en l’avenir.

    - Merci…

    Mes larmes se calmèrent un peu, mais les sanglots et la migraine persistaient. Cela faisait combien de temps que j’étais réfugiée dans les bras de la jeune Kirijin ? Dix ? Quinze minutes ? Combien de temps que je m’étais assis sous cet arbre à attendre je-ne-sais-quoi ? Une heure ? Peut-être deux ? Ce qui était sûr, c’est que le parc s’était un peu vidé de son activité, l’après-midi étant souvent réservée aux études pour une très grande partie des enfants du village.

    Je me détachai de l’étreinte de Yuka, et essuyai les larmes séchées qui me brûlaient les yeux. Je ne savais pas quoi dire pour la remercier. Je ne savais pas mettre des mots sur ce qu’elle avait fait. Ces gestes, pourtant si simples – une parole réconfortante, une main sur une épaule, une étreinte, avaient tout simplement réussis à me redonner espoir. Je ne dis pas que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, je dis juste qu’au moins, j’étais persuadée que le ciel ne s’obscurcirait pas pour toujours et que je n’étais pas condamnée à marcher à tâtons jusqu’à la fin de mes jours. Après l’horreur, après la peur, après l'enfer, je sais qu’on soignera mon âme meurtri.

    - Tu restes encore longtemps à Konoha ?

    J’adorais cette petite. Et je sais déjà qu’à partir du moment où je sortirai sans elle de ce parc, ma solitude allait me retrouver. Mais au moins, je saurai que je ne serai plus seule. Et j’espérais pouvoir la revoir un jour, car je sentais en elle quelque chose qui la rattachait à moi. Je ne savais pas encore quoi, mais Yuka serait amenée à faire de grandes choses. Terribles, peut-être… Mais stupéfiantes.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Mitsuharu Yuka
Mitsuharu Yuka
Informations
Messages : 532
Rang : A+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptyJeu 10 Jan 2013 - 19:46

Pleurer. La réaction la plus évidente après une telle action. Le contre-coup d’un acte qu’elle pensait bon mais qui, au fond d’elle, la détruisait, la rongeait jusqu’à ne laisser plus que des os. Un peu de chair pour les protéger, mais rien de plus. Son âme disparaissait peu à peu dans les limbes du remord et se laissait engloutir. Yuka ne pouvait pas la laisser se perdre dans les ténèbres. Elle n’arrivait pas à s’imaginer l’absence de conscience chez une demoiselle qui, finalement, agissait pour le bien de tout un groupe de personnes. Malheureusement, autour de Krystal naissait un microcosme de tristesse, qui la menait doucement dans les abysses de la déprime. Alors la brune décida de lui tendre la main et de la tenir aussi fermement que possible. La Mitsuharu présente, personne, encore moins cette jeune femme, ne s’en irait au pays des Sans-Cœur. Absolument personne. L’absence de sentiments détruisait davantage que la déprime. Cette dernière restait passagère tandis que l’oblitération pure et simple de toute émotion menait à l’inexistence simple de soi. Peu importaient les artifices, une fois que le cœur ne faisait que battre, il perdait cette métaphore d’être le maître, le régisseur des sensations. À partir de ce moment-là, le monde devenait incolore, plein de teintes grises, blanches et noires. Et là, peu de solutions se montraient. Yuka ne les connaissait pas vraiment mais, à ses yeux, ne plus rien ressentir se rapprochait de ne plus vivre. Pour elle, ce monde se basait, justement, sur la présence de toutes ces émotions, tristes ou heureuses, violentes ou calmes. Elles contribuaient à rendre ce monde intéressant et surtout, vivant.

Sa main continua les caresses, toujours aussi tendrement et l’étreinte se resserra un peu plus. La voix de Krystal retentit, pleine de sanglots. Elle remerciait Yuka. Cela fit sourire la brune, qui répondit par un simple hochement de tête, ne voulant pas en rajouter. Sa présence lui semblait totalement normale, mais tout de même. Briser de nouveau le silence ne servait à rien. Tout semblait mieux, maintenant. Le calme, l’absence des enfants tout autour d’elles. Juste le chant de la nature, apaisant, relaxant. Et le son des pleurs de la jeune femme, mêlés à une respiration plus forte, plus difficile. Ah, les pleurs. Quelle invention, tout de même. Le cœur se montrait sadique, sur ce point. Remonter jusqu’aux yeux pour montrer plus clairement l’expression de sentiments s’avérait assez mesquin, voire vil. Mais au moins, cela prouvait la sincérité. Ou alors, la manipulation et l’excellent jeu d’acteur d’un être. Pourtant, Yuka sentait qu’ici, les larmes n’avaient rien d’artificiel. Il s’agissait de vrais sanglots, pas d’une mascarade destinée à la faire tomber dans un piège. Non. Cette fois, la brune savait que Krystal était sincère. Totalement. Comme un livre qui s’ouvrait doucement à elle et se laissait parcourir par ses yeux d’enfant. Étrangement, la demoiselle aimait cette situation. La possibilité de parler à quelqu’un qui, malgré ses actes criminels, se montrait aussi doux que du coton. Aussi agréable qu’une plume caressant la joue. Cette femme débordait d’innocence, d’une innocence bafouée, dévorée par la nécessité de réduire à néant la vie d’un autre. Mais tout de même. En elle se trouvait encore une candeur attirante, qui réchauffait le cœur de Yuka. Elle appréciait cette demoiselle.

L’étreinte se rompit et Krystal essuya ses yeux. Ses joues étaient rouges, comme prévu. Ses yeux aussi. Mais cela n’abîmait pas tellement son visage. Au contraire. Cela lui conférait cet aspect fragile, confirmant l’idée que Yuka se faisait de la demoiselle : Elle ressemblait à une poupée. Mais pas n’importe quelle poupée. Une belle création, faite de porcelaine et qui, surtout, ressentait de nombreuses émotions. Une jolie poupée. Qu’il fallait protéger pour ne pas qu’elle se brisât entre de mauvaises mains. Un sourire naquit sur les lèvres de l’adolescente. Oui, il fallait veiller sur elle. Ne pas la laisser tomber. Jamais. Mais la réalité revint au galop. Konoha, Kiri. Deux lieux éloignés. Et surtout, un départ qui ne faisait que se rapprocher, à mesure des secondes écoulées. Certes, ce dernier restait assez flou, puisque donné à Yuka de manière très imprécise, mais tout de même. Elle ne pouvait nier l’évidence : avant le coucher du Soleil, leurs êtres se sépareraient et elles ne se reverraient plus. Peut-être pas pour toujours, non, mais pendant un certain temps, du moins. Jusqu’au prochain voyage, au minimum. Et celui-ci se ferait longuement désirer. La brune baissa doucement la tête, regardant le sol.

    « Je suis venue pour quelques heures seulement. Je peux partir n’importe quand, à vrai dire. »


Il ne s’agissait plus que d’une histoire de secondes, de minutes ou, avec de la chance, d’heures. L’aléatoire rebutait Yuka et la perspective de partir aussi. Elle se sentit assez mal, d’un seul coup. Son esprit se sépara en deux parties : Celle qui comprenait qu’il était temps de quitter cet endroit et l’autre, qui ne parvenait pas à s’y résoudre. Non, non, les Mitsuharu devaient rester. Ils n’avaient pas le droit de partir, pas maintenant !

Et pourtant.

Au loin, une voix féminine et familière retentit. Pour Yuka, ce fut le coup de grâce. Le glas indiquant la fin. Les dernières lignes d’une histoire. La dernière réplique d’une pièce de théâtre. La dernière scène d’un film. Bref, les dernières minutes. Son visage se crispa, mais elle parvint à sourire. La brune se redressa et, se montrant plus forte que le sentiment de tristesse qui lui serrait le cœur, posa une patte enfantine sur l’épaule de Krystal.

    « Eh bien voilà ma petite famille ! Il est temps de nous dire Au revoir, je crois. »


Kyurei déboula en courant, tirant sur le bras de sa cadette, qui le repoussa sèchement d’un geste de la main. Ses prunelles brillantes se focalisèrent sur Krystal. Son cœur se serra davantage, mais elle garda en tête l’élément principal de cette journée : Ici, à Konoha, avait eu lieu une rencontre extraordinaire, qui resterait à jamais gravée dans sa mémoire. Celle d’une demoiselle, d’une criminelle, mais surtout celle d’une femme au cœur énorme et tout plein de sucre. Elle se jeta à moitié sur sa nouvelle amie et lui fit un énorme câlin.

    « On se reverra, Krystal. C’est une promesse. »


Quelques mots, soufflés au vent pour qu’il les entendît et les retînt. Pour qu’il les menât, dans le futur, sur le même chemin. Sur la même route. Pour qu’elle se retrouvât, un jour, à l’avenir. Pour que ce souvenir revînt et ne restât pas à l’état de mémoire, tapi au fond de l’esprit de Yuka. Elle se détacha et lui donna son sourire le plus radieux.

    « Fais attention à toi ! »


Et la voilà, prête à disparaître, s’effaçant dans l’horizon, suivant ses parents et son frère d’une démarche enjouée, innocente. Une page terminée, tournée pour poursuivre une longue histoire, pleine de rebondissements en tous genres.
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Tokonatsu Ayako
Tokonatsu Ayako
Informations
Messages : 397
Rang : B+

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) EmptyVen 11 Jan 2013 - 4:01

HRP : Petite musique d’ambiance qui illustre à merveille l’état de Krystal dans ce RP Cool

    Oh je savais que ça allait arriver, je m’attendais de toutes façons à ce qu’elle s’en aille plus tôt. Cette jeune fille que je n’étais pas prête d’oublier, qui était entrée dans ma vie comme par magie et qui n’en ressortira pas de sitôt. Avoir réussi à me rendre l’espoir, la détermination et le courage à son âge, c’était inhumain, surtout vu l’état dans lequel j’étais plongée. J’ai toujours cru que j’étais forte, que je pouvais tout surmonter. Que rien ne pouvait se mettre en travers de ma route, et que je pouvais de toute façon tout faire seule. Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Je ne sais pas ce que je serai advenue sans le secours miraculeux de Yuka. Je ne pense pas que j’aurai réussi à m’en sortir. Personne ne sait ce qu’il aurait pu advenir, mais il n’est pas très difficile de l’imaginer.

    P
    uis, dans un dernier élan, elle se jeta dans mes bras. Je savais que ce n’était pas un adieu, je savais au fond de moi qu’on se reverrait. Je savais que de toutes façons, je lui serai éternellement reconnaissante pour ce qu’elle venait de faire, et que je ferai tout pour la revoir. J’ai toujours insupporté la proximité, j’avais pourtant tellement besoin d’elle. J’aurais voulu qu’elle soit Konohajin, qu’elle puisse rester avec moi, que je puisse être là quand elle en aura besoin. Mais elle s’en allait loin. Les larmes commencèrent à recouler seules quand elle relâcha son étreinte. Une promesse, hein ? Oui, je sais qu’on serait amené à se revoir. Les gens ont parfois ce genre de sentiments, ce genre de visions. Ce n’était pas une coïncidence si elle était entrée dans ma vie pile le jour où Heiji en est sorti. Comme si, au fond, la place laissée vide se devait d’être occupée.

    Je la regardai partir, souriante, radieuse, avec ses parents et son frère. Bien que peu de personnes pouvaient me comprendre, encore moins cherchait à le faire. Mais elle avait réussi à me cerner, réussi à aller chercher du bon en moi. Mais je ne suis pas une tendre, et elle reste une lumière, un petit ange descendu du ciel pour voler à mon secours. Je finis par me mettre à sourire, le vent faisant voler mes cheveux en arrière. Je me levai, et continuai à fixer le dos des Kirijins. Fais aussi attention à toi, Yuka. Et merci de m’avoir fait comprendre que je ne serai jamais seule. Merci de m’avoir certifiée que si la nuit m’entoure et que je disparais, qu’au moins à quelqu’un je manquerai…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

Nuit de cristal (PV Yuka) Empty
Message(#) Sujet: Re: Nuit de cristal (PV Yuka) Nuit de cristal (PV Yuka) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Nuit de cristal (PV Yuka)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Nuit blanche dans la nuit noire. [PV Shord Kyu]
» Des doigts et un cristal explosif! [Takou]
» Les larmes de cristal... (pv Reyshui Saos)
» Quand le cristal rencontre la chaleur (Akisa)
» Faites-la d'acier et de cristal pour ma lady ! ♫ (pv)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Passé & Lettres :: Flashbacks-