La guerre, quelle joie. Quelle joie de voir ces Kumojins et ces mercenaires tomber à terre, morts. Et si ils ne l’étaient pas, je le ferais. Je les écraserais un par un, si il le faut. Je ne faisais pas ça pour la brume sanglante. Ces foutaises de nationalisme ne m’intéressaient pas. Non, je faisais ça pour punir, et évaluer ma puissance. Ces etres n’étaient que de vulgaires jouets défectueux pour la plus part, que je me chargeais d’expérimenter. Et ils avaient tous échoué a passer le test, pour le moment.

Nous étions a la deuxième bataille. Nous avions farouchement repoussé les Kumojins a leurs frontières, en lançant la seconde offensive, et moi je faisais du dégât. J’étais tombé sur trois genins, un à chaque fois. Je les avais abattu un par un, froidement, mais malheureusement si facilement. Je ne m’étais pas autant amusé qu’a la première bataille il faut dire. J’avais eu un adversaire de qualité. Un homme digne de ce nom. Je songeais a rentrer a Kiri, tellement le jeu n’en valait plus la chandelle, mais, un niveau de chakra élevé m’attira l’attention, au milieu de cette bande de gueux. Il était même plus fort que moi, oui. Je mettrais ma vie en danger en l’affrontant, mais j’étais d’humeur joueuse aujourd’hui. Je n’avais plus que le quart de mon chakra cependant.

J’avais beau être joueur ce jour là, je n’étais pas Kamikaze pour autant. Je me retournais vers la source du chakra, remarquant une deuxième près d’elle. Un garçon qui devait avoir mon age, avec un casque rabattu sur son épaule. Le blondinet, car tel était sa couleur de cheveux, regardait sans broncher le champ de bataille. Ni bandeau, ni rien. Ce n’était pas un Kirijin cependant, je pouvais facilement l’affirmer. Alors ? Un mercenaire ? Non, si c’était le cas, il serait entrain de combattre a l’heure qu’il est. Un espion ? Ou simplement un nukenin errant ? Oh, de toutes les façons, je le saurais, bien assez tôt.

Un plan s’était constitué dans mon esprit rapidement. La deuxième personne qui l’accompagnait était plus petite. Sûrement son frère, ou un truc du genre. Ou alors c’est un pédophile. Enfin, pas le temps de niaiser, espérons juste qu’il ne soit pas senseur, il fallait jouer fin. Me camouflant grâce a mes dons sensoriels, je m’élançais d’une rapidité surprenante vers le petit garçon, l’empoignant férocement au niveau du cou. Je ne voulais pas le tuer non, cependant, il été tombé « dans les pommes ». Je collais alors un parchemin explosif sur son front, me tournant vers ce mystérieux jeune homme :

- Tu as l’air de t’embêter a regarder le champ de bataille comme ça, dit moi. Que dirait tu de se distraire un peu ? Bien sur, a chaque jeu, il faut un minimum de règles, et les règles ici, c’est moi qui les pose. Et il n’y en a qu’une seule : Pas de jutsus, sinon le petit saute. Compris ?

Je jouais avec le feu, en effet. Mais je pouvais maintenant m’exclamer « Que le jeu commence ! »

Mon frère et moi étions dans la contrée de la foudre. Kaminari no Kuni. A vrai dire, je n’étais toujours pas décidé sur le village que j’allais rejoindre. La raison de ma venue ici ? C’était simple, j’avais eu vent d’une nouvelle bataille qui allait se déclarer, aux portes de Kumo. Ainsi, ils n’en avaient pas encore fini de ces querelles débiles pour un rien. Ils pouvaient me sortir n’importe quelle raison, mon avis ne changera pas de si tôt. Cette guerre était inutile. Point final. C’était inutile de chercher plus loin. Et une fois de plus, mon objectif n’était pas d’intervenir. Kazu et moi allions rester passifs une fois de plus, m’en mêler n’apporterait rien. Si ces idiots se battent pour rien, qu’ils meurent. Et si par chance ils s’en sortent vivants, j’espère qu’ils seront en mesure de se remettre en question. Je me faisais peut-être un peu trop d’espoir. Tranquille sur un coin en hauteur, j’avais de nouveau une vue imprenable sur tout ce qui se passait devant moi.

Les batailles faisaient rage. C’était insupportable comme situation. Jamais je n’avais ressenti ce besoin de me battre, de faire le mal, de tuer. Enfin tuer… Si on m’offrait le moyen de terrasser ces misérables insectes d’un claquement de doigts, j’y réfléchirais sûrement deux fois avant de refuser cette occasion rêvée. Mais ce serait bien trop simple, je ne souhaitais pas me rabaisser à leur niveau. Je trouverais bien une solution plus raisonnable pour régler cette affaire. Il n’y avait pas de soucis à se faire à ce sujet pour l’instant. Une chance que je n’avais pas encore perdu tout espoir, et je me demandais d’ailleurs comment je faisais. Quelqu’un de patient partageant mon point de vue aurait déjà baissé les bras.

Nous nous contentions donc d’observer ce qui se passait. Je savais bien que Kazu n’avait pas envie d’assister de nouveau à cela, mais il n’avait pas voulu rester seul à Taki le temps de quelques jours. De toute façon, il fallait bien qu’il s’y habitue, sinon il ne s’en sortira pas dans un monde comme celui-ci. Fréquemment il devra faire face à des scènes qui ne sont pas plaisantes à regarder. Malheureusement pour lui… Il ne voulait jamais se séparer de moi, du coup il était bien obligé de me suivre, même si je n’avais pas vraiment envie de l’impliquer dans toute cette histoire. Et le fait qu’il soit là n’allait pas arranger mes affaires aujourd’hui. Non vraiment pas.

Quelqu’un s’était approché de nous à grande vitesse, sans que je puisse remarquer quoique ce soit. Il avait attrapé mon jeune frère par la gorge, qui semblait être inconscient suite au choc. Immédiatement, je me relevai, constatant en même temps qu’un parchemin explosif était collé sur le front de Kazu. Comment avait-il pu s’approcher sans que je ne le remarque ? Il devait être plutôt bon en tout ce qui touche les camouflages, masquant sa présence. L’inconnu prit ensuite la parole. En l’espace de quelques secondes, je pouvais me faire une idée assez brève de la personne. Quelqu’un que je ne pouvais pas supporter. Une âme pervertie par la soif de combat, et qui de plus attentait à la vie d’innocents. Mon frère là en l’occurrence.

D’un regard haineux je le fixais, mon frère comptait plus que tout pour moi. Pas question que cet homme pose ses sales pattes sur lui. Pour lui, j’allais faire une exception, il allait souffrir. Beaucoup. Pas de jutsus donc ? Tant mieux, le Taïjutsu je connais bien. Si j’usais de mon chakra, il le remarquerait bien vite. Son approche camouflée pouvait m’indiquer qu’il était plutôt bon en sensorialité. Au moindre faux pas, il pourrait très bien mettre sa menace à exécution.


- T’es qu’un lâche.


Frappant mon poing dans ma main gauche, je fis craquer mes doigts. Puis je montais d’un cran le son de ma musique, mettant le casque correctement sur ma tête. Il n’allait pas s’en tirer comme ça celui-là, autant être dans mon élément dès le début du match. Malgré la situation, je restais calme, inutile de s'emporter.


- Si tu y tiens, je serai ton adversaire. Pas de jutsu donc, c’est ok. Mais laisse mon frère en dehors de tout ça, je suis quelqu’un de loyal moi.


Le rythme était donné, et bientôt la musique allait démarrer.

Il me suffirait alors d’une seule pensée, d’un seul mudra, pour que la petite cervelle du garçon saute.

J’avais vu ça chez les Hyuga, un clan de Konoha. Les petits de la deuxième branche étaient frappés d’un sceau maudit dés leur enfance. La branche principale pouvait à tout moment enclencher ce sceau, détruisant ainsi le cerveau du membre concerné, en même temps qu’ils lui prenaient la vie. Non, je ne comptais pas activer ce sceau. J’avais beau ne pas être un tendre, prendre la vie de ce quidam ne m’intéressait pas. Je voulais juste me distraire. Ce symptome de la brume sanglante, et ce désir de tuer...


Etait il contagieux ? Quand je voyais mes coéquipiers Kirijins, se battre avec autant de hargne et de bravoure, je ne pouvais que me contenter de les imiter. L’espace d’un instant, d’un moment, je perdais ma liberté. Je brandissait alors le drapeau ensanglanté de Kiri. Je partageais la même vision qu’eux des choses alors. C’est comme si nous nous étions levés tous ensemble, mus par le même démon qui prenait possession de nos corps, dictant nos gestes.

Je fixais toujours le blond aux yeux bleus. Il avait la parfaite allure du quidam, voir même de la racaille, avec son casque et pourtant... Il avait l’air fort. Enfin, il lui fallait revoir sa mentalité, le bougre. « T’es qu’un lâche ». On peut dire qu’il fait dans le constructif, le mec ! Un vrai kikoo, en somme. Enfin, apparemment, j’avais tapé dans le mille. Je me contentais de rire d’un rire froid, et si faux. Un rire qui allait lui glacer le sang, certainement.

Le garçon continua dans son attitude de boy trop dark, faisant craquer les jointures de ses doigts. Je répondis a ma façon, faisant lever un léger vent autour de mon corps, qui releva mes cheveux et agita mes habits. Puis, comme-ci de rien était, il mit son casque sur ses oreilles, normalement. Il monta le volume de la « beat » avant de me répondre. Cette réponse fut satisfaisante.

Rien à foutre de ton frère, c’est juste un moyen de pression.

Je passais alors a l’action, l’espace d’une brise qui souffla sur le terrain.

- Arrête de faire ton sasuke et bats-toi.

Prenant rapidement appui sur mes deux jambes, je me propulsais littéralement, puis, le feintant vers la gauche, je pris appui avec ma main, tournoyant tel un tournesol. Cette acrobatie n’avait pour but que d’atteindre son dos, en lui faisant croire que je le visais directement.

Un moyen de pression, il n’en avait pas réellement après lui. Je l’avais bien compris, c’était inutile de le préciser de nouveau. Sa vie était entre ses mains, il aurait déjà pu le tuer depuis un moment. Depuis que j’ai quitté pour la première fois Taki, j’ai été bien vite rattrapé par la réalité. Je m’y attendais, mais tout s’enchaînait vite. Et ce coup-ci, ma place n’était pas celle de celui qui épie les évènements dans l’ombre. Malheureusement, il fallait que je donne un peu du mien. J’ignorais si cet homme était réellement capable de mettre sa menace à exécution, mais je devais m’attendre à tout. Il n’attendait qu’une chose : se battre. Comme la majeure partie de tous ces abrutis qui sont aujourd’hui en train de se battre.


- Ne sois pas pressé, tu goûteras à la défaite bien assez tôt.


J’étais prêt. Mes yeux ne quittèrent à aucun moment mon adversaire, m’attendant à une attaque imminente de sa part. Et ce fut le cas, le ninja de Kiri vint vers moi à toute vitesse. Cet homme n’avait pas l’air d’être n’importe qui, et je savais bien qu’il n’était pas assez bête pour tenter une attaque frontale. Du moins j’espérais qu’il ne soit pas complètement atteint. Puisqu’il n’y a rien de plus prévisible qu’une attaque frontale. Voyons voir ce qu’il allait me préparer. Mon pied gauche légèrement en avant, j’étais prêt à riposter du mieux que possible. Puis il tenta quelque chose. Mon adversaire après une feinte, plaqua sa main au sol, et s’en servis pour m’attaquer avec sa jambe dans mon dos. Intéressant comme manœuvre. Mais ne crois pas que ça suffira, on n’en était qu’à l’échauffement.

Sans difficulté, je pus voir le coup venir. Sans jutsu ce n’est pas aussi simple que ça de surprendre son ennemi, et je n’allais pas me faire avoir aussi facilement. A l’aide de ma main, j’arrêtai son coup. Ce n’était pas sans douleur n’empêche. Mais ce n’était pas la première fois que je me battais sans user des arts ninjas, je savais bien que parer un coup n’était pas toujours la meilleure solution. Sauf là. Immédiatement, je lâchai prise, et je me laissais tomber sur les coudes. Puis posant les mains au sol, je me donnai une légère impulsion pour le frapper avec mon pied en plein dans son torse. Rien de bien dangereux, mais tant qu’à se battre, autant commencer doucement pour laisser place à un plus beau combat. Je l’achèverai ensuite de toute manière, sans qu’il ne puisse tenter quoique ce soit envers mon frère.



Spoiler:

J’allais voir sa riposte. L’adrénaline au fond de moi montait, bouillirait, tout mon être s’animait. Mon esprit brûlait d’impatience, et j’avais hâte d’en découdre. Je ris intérieurement en me remémorant les dernières paroles du blondinet. J’allais goûter à la défaite assez tôt, selon lui. J’allais perdre, peut être, mais pas de si tôt. Me sous-estimait il, où ne faisait-il que me narguer ?

Je reportais entièrement mon attention sur le combat ; C’était assez « hard » de combattre sans jutsus, mais j’étais un adepte du corps à corps. Je connaissais mon corps, et celui des autres. Je savais comment procéder, a quelle vitesse j’allais agir et quand précisément allait-on me stopper. J’ai étudié le corps humain pendant longtemps. Et ma connaissance en pourcentages et chance n’était pas anodine, aussi.

Mais le garçon était aux aguets. Il se retourna, ou du moins déplaça sa main d’une vélocité déconcertante pour stopper mon pied, mais, au lieu de me le prendre, il le lâcha immédiatement, tombant au sol. La force de l’impact ? Sûrement . mais je n’avais pas gagné, j’en étais conscient. J’étais même en mauvaise posture. Le garçon, en usant de ses coudes comme appui, frappa lui aussi avec ses deux pieds. Le bougre visait mon torse.

C’est là que mes entraînements intensifs me servaient. La puissance de mes mains. Je laissais celle avec laquelle je me tenais debout flancher, pour tomber sur le côté, et de l’autre, je poussais le deuxième pied qui m’arrivait maintenant en pleine face. Je roulais sur le côté, a dos, puis je me relevais, balayant mes habits poussiéreux, maintenant entachés. Je le regardais d’un air amusé, presque fou. Je n’étais plus tellement moi. J’avais complètement cédé au jeu. Et je m’aventurais à un seuil que je n’aurais jamais dû franchir. Je mettais mon Dôjutsu en jeu. A cette époque, j’avais mes deux yeux en bon état, et pas de cache œil...

- Que dirais tu de corser un peu les choses ? Ahah, suis-je bête, pourquoi je te demande ton avis, j’ai oublié que c’était moi qui pose les règles, ici. Alors alors, pour que le nabot qui te sers de frère survive, il faut que tu m’endommages le truc le plus précieux que j’ai.... Mes yeux. Et moi, je me contentais de ton casque.

Je fis passer un bref instant mes yeux au jaune, pour qu’il comprenne pourquoi ils étaient si importants, puis je m’élançais vers lui a toute allure, je faisais mine de viser ses pieds, mais mes mains allaient très rapidement se diriger vers son casque.

Il n’eut pas vraiment de mal à éviter de se faire toucher. Il s’était lui aussi laissé tomber complètement pour ne pas se recevoir mon attaque en lâchant prise d’une main, et se servit l’autre pour dévier l’un de mes coups. Le ninja de Kiri se roula au sol avant de se rétablir, debout. Après qu’il se soit relevé, j’en fis de même. Dans son regard, je voyais qu’il allait passer aux choses sérieuses. Ce n’était pas bon signe, puisque je ne savais pas de quoi il était capable. En le regardant à cet instant, on aurait dit un fou qui s’était échappé de l’asile. Si c’était vraiment son cas, je comprendrais mieux. Ce mec était atteint, on ne peut dire le contraire. Et cela se confirma lorsqu’il reprit la parole, imposant alors une nouvelle règle.

J’étais surpris de ces paroles, qui reflétaient bien le fait qu’il avait été totalement corrompu par sa soif de combat. Une certaine assurance en lui, ou bien tout simplement un esprit trop joueur. Ou bien un con, un vrai. Je ne savais pas ce qui animait en lui une telle motivation, mais il allait vraiment trop loin. Surtout pour lui à vrai dire, bien que l’enjeu était de taille de mon côté. Mon objectif, pour sauver Kazu, n’était plus de simplement me battre. Non, maintenant il fallait que je parvienne à le blesser à un point bien précis : ses yeux. Alors que lui, il s’en prendra à mon casque. Quoi ? Mon casque ? … Non, il n’a pas intérêt à le toucher ne serait-ce qu’une fois. Sinon ses yeux n’allaient pas faire long feu, je pourrais bien même les lui arracher. Il sera content.

En le regardant, je me focalisai sur ses yeux, qui passèrent au jaune. Ce serait… Un Dôjutsu ? Il mettait en jeu de tels yeux ? A quoi cela pourrait-il bien le servir, c’était d’une débilité… Il devait trop être imbu de sa personne pour prendre un tel risque, ou alors il aimait les situations comme ça. Mais je me sentais vraiment sous-estimé.


- Tu me sous-estimes au point de mettre en jeu tes précieux yeux ? Ta soif de combat entrave toute lucidité en toi...


Et il allait en payer le prix fort. Malheureusement pour lui.Pendant ma parole, j’avais sorti six senbons que je plaçai entre mes doigts. Mes deux mains étaient armées, pour au mieux s’en prendre à ses yeux. Dans les règles qu’il avait dictées, rien n’interdisait l’utilisation d’armes. Et puis je vis l’homme s’approcher, en s’intéressant apparemment à viser mes pieds. Un piège ? Peut-être, mais j’allais prendre le risque de le laisser s’approcher pour atteindre ses yeux, et sauver mon frère. Même si mon casque y passe… Il s’approchait, rapidement. Une fois qu’il n’était plus très loin, je me donnai un puissant appui sur les jambes, main droite en avant. Ma main gauche restait en arrière, prête à parer une quelconque attaque de sa part. Au bon moment, je relevai énergétiquement ma main droite qui devrait facilement atteindre son œil, comme si j’étais doté de puissantes griffes aiguisées.

Je restais concentré, m’attendant à tout. En gardant mon calme, j’avais un avantage sur lui qui s’excitait de ce combat, il était sûrement plus apte à faire des erreurs de discernement, qui pourraient lui être fatales. Je n’attendais qu’à voir.

Il me fallait faire attention. La folie meurtrière et extravagante qui s’était emparée de moi pourrait m’être fatale. Un seul faux pas, et je pourrais le payer cher. J’étais devenu fou au point de mettre mon dôjutsu en jeu face a un adversaire qui me semblait redoutable. J’avançais a nouveau vers lui, regardant ses pieds. Mais alors que je voulais le feinter...

Il me feinta, lui. Ou plutôt, je n’avais pas assez fait attention. Relevant la tête pourpoint, je vis son poing foncer sur moi, alors qu’un de mes poings partait en direction de sa jambe. J’avais, comme dit précédemment, longuement étudié le corps humain, et je savais que, a chaque point de ce corps, et un coup assené avec finesse et doigté, un objectif et une conclusion différente. Et de ce coup allait résulter une incapacibilité a marcher. J’allais frapper entre l’os et l’articulation, et ainsi, les bloquer. En plus d’une douleur insoutenable, le pied ne pourra bouger q’après qu’on l’eusse remis a sa place. Mon autre main elle, se dirigeait vers son casque.

Nous arrivions a un point où aucun d’entre nous ne pouvait plus rien faire. Nos deux attaques avaient étés menées a perfection, tandis que personne de nous deux n’avait établi une protection. Un léger sourire passa sur la bouche, l’espace d’un instant. La satisfaction. J’étais satisfait d’avoir trouvé quelqu’un a ma hauteur, et peut être même qui me surpassait. Je n’allais pas pouvoir éviter son coup. De plus, le jeune homme usait de senbons qu’il avait collé a son poing. Intelligent, fourbe.


Dans un ultime effort, je parvins a baisser ma tête, déviant le coup de quelques millimètres. Je ressentais la douleur, et le sang couler sur mon visage. La vue avec mon œil droit devint noire, momentanément. Je le fermais, alors, instinctivement. Je le ressentais encore dans mon globe. J’essayais de le bouger, il suivit le rythme, lentement . Les muscles étaient ok. J’ouvris alors l’œil, laissant un mince filet de sang s’y infiltrer. Je voyais alors le paysage, fou. Mais c’était déjà ça. J’avais préservé mon Dôjutsu. Je tombais alors au sol, le casque dans ma main gauche, cassé en deux.

J’étais soulagé, et quelque peu fier. J’avais trouvé quelqu’un a ma hauteur, et qui me surpassait, peut être. Face contre terre, le souffle saccadé, je pris la parole :

- Match nul, valeureux guerrier. Pour récompenser ta bravoure, je laisse a ton frère la vie sauve. Considère ça comme un cadeau de ma part... Toujours en vie ?

Ou plutôt :

- Toujours capable de marcher ?

L’instant de vérité.

Nos deux assauts étaient lancés. Nous étions tous deux déterminés à remporter ce duel. De mon côté, j’ignorais ses motivations, mais les miennes étaient bien sûr évidentes : lui faire payer le fait de s’en être prit à Kazu. S’il lui arriverait quoique ce soit, cet homme connaîtra une fin longue, douloureuse et inévitable. Et dans l’éventualité où il parvint à s’en sortir, je le traquerai sans répit. Et ce n’est pas des paroles en l’air, non loin de là. J’étais prêt à me débarrasser de son œil avec ma main droite, et me protéger avec la gauche. C’était comme ça que je comptais procéder. Lui qui semblait viser mes jambes, je le savais capable de me feinter à la dernière minute pour atteindre mon casque. Ce ne serait pas la première fois qu’il tentera de me feinter de cette manière. Je ne devais pas trop prêter attention à mes jambes, même si je me faisais toucher. Ce n’était pas son objectif premier.

Il tenta un mouvement de tête pour se tirer d’affaire pendant que son attaque atteint ma jambe. Il se fit avoir, et l’attaque résulta d’une blessure assez conséquente à son œil droit. Je n’avais aucune idée sur son état, il était peut-être foutu, mais je m’en contrefichais. Au même moment, une de ses mains alla vers mon casque. Mais… Etrangement son coup à la jambe était bien plus douloureux que je ne l’imaginais. Comme s’il avait touché un point bien spécifique. La douleur me déstabilisa un bref moment, et je ne pus l’arrêter. Il eut mon casque, tandis que nous tombions tout les deux au sol. La douleur pour lui, et ma jambe que je ne pouvais plus bouger pour moi.

Un simple coup m’empêchait de bouger correctement. Avec une seule jambe, mes mouvements allaient être considérablement réduits. C’était inattendu comme revirement de situation, mais selon les règles de ce combat, nous avions fait un match nul. Son œil était atteint, et je vis mon casque dans ses mains… Brisé. J’étais assis sur le sol, avec ma jambe gauche entièrement paralysée par sa précédente attaque. S’il décidait de contre-attaquer, la situation allait se compliquer. Je jouais avec le feu, la vie de mon frère en dépendait. Si par colère il s’en prend en lui, je n’aurais aucune chance de l’en empêcher. Il prit ensuite la parole, annonçant lui aussi le même résultat que je m’étais imaginé : un match nul. Il n’y avait eu ni gagnant, ni perdant. Son œil était atteint, et mon casque aussi. Je ressentais le besoin de me défouler sur lui pour l’achever, sauf qu’il précisa qu’il allait laisser la vie sauve à Kazu, ce qui me calma un peu. Oui, sans ma musique je peux devenir excessivement violent.

Il me demanda si j’étais toujours en vie tout d’abord. Quelle question, non je suis assis sur le sol, en train de bouillonner intérieurement à te regarder et t’écouter, mais sinon je suis mort. Logique. Il se rattrapa, s’interrogeant sur ma capacité à marcher. Là par contre, c’était moins sûr. J’essayais de me relever, mais c’était impossible. Le Kirijin devait bien le voir.


- Pff…


J’étais encore énervé, mais je me contenais. L’envie de lui répondre ne m’enchanta pas, mais il devait comprendre que je ne pouvais plus marcher. Pour ne pas foutre en l’air ce que je lui avais dit plus tôt. On a tous nos points faibles après tout. Mais c’était surtout pour être sûr de retrouver Kazu en pleine forme. D’ailleurs, ce dernier aurait pu me soigner s’il n’était pas tombé dans les pommes. Après tout, il débutait dans la médecine et avait déjà un bon niveau. Il s’y connaissait mieux que moi en anatomie, et pourrait sûrement comprendre ce qu’il m’avait fait. Là, il était toujours inconscient, derrière l’inconnu.


- Lève ce parchemin de sa tête… Je ne peux pas le faire moi.


Il sera content, il a eu sa réponse. Je n’aimais pas ça. De plus que sans mon casque, j’étais moins déconnecté du monde qui m’entourait. Du coup, la vision de mon frère avec ce parchemin explosif collé sur le front m’angoissait. Et pas qu’un peu. Ceci dit, je voulais autre chose, son nom. Il me le fallait, pour savoir à qui j’ai eu affaire. Pour lui demander le sien, autant me présenter.


- Je suis Kyoku Ryûji. Et toi ? Ton nom ?

J’attendais avec impatience sa réponse. Ou même, un indice. J’étais encore capable de tenir debout même avec ma blessure, mais je ne pourrais pas combattre a long terme, et puis, malgré mes talents de senseur, ça serait suicidaire. Bien sûr, le petit restais toujours un moyen de pression, si l’homme s’était échappé indemne. Mais bon, qui sait, je n’aurais pas moyen d’agir si l’attaque venait trop rapidement.

Tout en attendant que le blondinet daigne parler, je fis redescendre mon bandeau de Kiri sur la blessure, puis le resserrait. Ca devrait empêcher une grosse perte de sang, pendant un moment. J’aurais pu prendre le temps de mieux la soigner, ou même de la soigner tout court, vu que je n’avais rien fait, mais bon. J’avais la « flemme », si si. J’entendis un bruit sec, sur la terre, comme quelqu’un qui tombait sur le sol et une expression d’agacement. Mais, cette fois, aucun sourire ne s’était dessiné sur mon visage.

Je reprenais conscience. Le démon Kirijin quittait mon corps, et mon spasme de folie avait, semblait-il fait son temps. Je prenais conscience de mes actes. Mon dôjutsu, d’abord, comment avais-je pû le mettre en jeu, face a un vulgaire casque ? Et puis moi, qui était contre toutes ces conneries de guerre, provoquait un combat. Et attaquait un petit garçon faiblard, en plus ? Pour le désir de combattre, tuer, rien que ça ? Non, ce n’était pas moi.

Mais, ce qui est fait est fait. Je me découvrais une nouvelle partie. Xaldin, le joueur. Cette partie qui pouvait devenir un danger pour moi. Il me fallait la contenir. Car, le prochain jeu mortel pourrait m’être fatal, où bien l’être a d’autres innocents. Je ne répugnais pas nécessairement a l’idée d’arracher des vies, je l’avais même fait maintes fois, mais l’arracher comme ça, sans raison... Non.

Le blond me demanda, voir m’ordonna presque d’arracher le parchemin de la tête du gosse car il était inapte à le faire. Soit. En temps normal, je me serais tût, ou répliqué amèrement mais là, je me sentais un peu honteux. Un peu, hein. Je n’étais pas le genre de gars a me couvrir de honte, et puis, mon faciès est toujours aussi inexpressif, qu’on ne se méprenne pas !

Bref, malgré la douleur brûlante, je parvins a ramper légèrement vers le garçon a quatre pattes puis a lui arracher le parchemin de sa tête, puis, je le retins près de moi. Je m’en voulais d’avoir fait du mal a un morveux, c’est pourquoi j’allais le protéger jusqu’à ce que son frère puisse marcher. Et, en deuxième option, parce qu’il se pourrait que son frère mente, et qu’il attende que j’enlève le parchemin explosif pour qu’il le prenne. Oui, je ne suis pas complètement stupide.

J’activais mes dons de senseurs. Avec ça, j’allais savoir si il me mentait où pas, dorénavant.

- C’est bon... Ne t’en fais pas pour lui hein, il est avec moi.

Ouais, là il devait plutôt s’en faire, vu ce que je lui avait fait précédemment, m’enfin. Si il est si « esprit », il devrait comprendre que je n’étais pas réellement moi. Il enchaîna en me demandant mon nom, après m’avoir donné le sien. Et il ne mentait pas, son chakra était resté imperturbable. La situation me plaisait, a vrai dire. C’était intéressant de voir la tournure des choses.

- Vu que tu n’as pas menti en donnant le tien... Jisetsu Xaldin.

... Dis moi, Ryûji, la guerre, la mort, la famille, la torture... Tu as connu tout ça ?

Mon ton s’était fait froid et inexpressif. Plus aucune once d’hystérie ou de folie dans mes propos.

Cet homme, je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance. Mais il fallait bien qu’il lève ce parchemin de Kazu, puisque je ne pouvais pas vraiment me déplacer. S’il avait voulu le tuer, il aurait pu le faire depuis longtemps déjà. C’est pour ça que je lui avais demandé d’y aller lui, même si c’était plutôt risqué. Chose qu’il fit. Je gardais un œil sur mon ancien adversaire. Enfin, "ancien" est peut-être vite dit. On ne sait jamais, il avait peut-être une quelconque idée en tête. Seulement, j’avais vu sur son visage que quelque chose avait changé, comme s’il avait prit conscience de ce qu’il venait de faire. Un peu trop tard n’empêche. Mais ça, on ne pouvait rien y faire. Il était proche de lui, et la tension monta légèrement. Mais lorsqu’il arracha ledit parchemin, je fus rassuré. Puis il restait proche de lui, m’expliquant que je n’avais pas à m’inquiéter pour lui, qu’il restait avec lui. Pour l’instant je n’avais pas vraiment le choix, j’allais le croire, même si je gardais quelques appréhensions. De toute façon, même avec une seule jambe je pourrais m’occuper de son cas. Lui aussi était en mauvais état d’un côté.

Et puis il se présenta, sous le nom de Jisetsu Xaldin. Et puis, il précisa quelque chose qui confirma ce que j’avais pensé plus tôt. Cet homme était de type sensoriel. Il savait que je n’avais pas menti en lui donnant mon nom. En même temps, pourquoi je lui mentirais, surtout que je me suis présenté de moi-même, volontairement. Enfin bref, je savais que les mensonges n’étaient pas conseillés avec lui. De toute manière, je ne mentais généralement pas, tout dépendait du sujet de la conversation. Aucun soucis donc. Et puis, il parla. Sa voix n’était plus la même, elle avait radicalement changé. Montrant bien qu’il n’était pas vraiment lui-même dans les minutes qui ont précédé. Regrettait-il le fait d’avoir agit comme ça ? Peut-être, c’était possible. Il me parla de quelque chose que je connaissais bien. La guerre, la mort, et toutes ces futilités dénouées de sens dans un monde comme celui-ci.

Si je connaissais ça… Kazu et moi avions été rattrapés par la réalité il y a peu, après les évènements à Yuki et maintenant ici. Mais de par ces questions, je me demandais bien ce qu’il avait pu vivre de son côté. Je le saurais peut-être bien assez tôt. Je n'étais pas habitué à parler de choses sérieuses sans musique, c'était une première pour moi.


- Je n’ai jamais rien connu quelque chose de plus débile que la guerre. Mais je ne m’en suis jamais mêlé. Tu l’as bien vu, je me contentais d’observer avant que tu nous aies attaqués. C’est un fléau dont je rêve de me débarrasser. Définitivement. Et pour ce qui est de la famille, de la mort, dis-toi que ce petit est la seule personne qui me reste.


Il n’y avait rien à dire de plus à ce sujet. Maintenant, je voulais bien avoir son avis sur la question.


- Pourquoi cette question ? T’en penses quoi toi de tout ça ?


Tant qu’à faire, je pourrais apprendre à mieux le connaître. Il n’avait peut-être pas un si mauvais fond comme il l’a montré dès le début…


- Et aussi... Qu'est-ce qui t'as pris de t'en prendre à mon frère et moi comme ça ?

Après tout, pourquoi ne pas le connaître. Oui, il m’avait arraché l’œil, mais ce n’est pas comme ci je n’avais rien fait, de mon côté, j’étais même l’instigateur de toute cette futilité. Et moi, le scientifique qui ne cherchait rien qu’à avancer dans ses recherches et faire de nouvelles découvertes, je m’étais retrouvé happé dans un jeu morbide que j’avais moi même imaginé et crée. Car, oui, j’avais beau me foutre dans la tête cette histoire de démon Kirijin aux allures de Furyou, le fait était que j’avais agi de mon plein gré. J’étais peut être sous une influence « mystique » due tout ce sang et cette bataille, mais, elle était minime, si elle était présente, bien sûr.

Je tombais sur mon dos, lâchant mes deux bras, les laissant tomber sur la neige blanchâtre. J’étais crevé, mine de rien. Ces multiples combats m’avaient éreintes, à la longue. Maintenant, je m’intéressais au jeune garçon. Plein de questions germaient dans mon esprit, et celle que j’avais posé n’était pas la plus importante, loin de là. Mais elle pouvait lancer le sujet. Je me languissais d’entendre sa réponse ; Au fil du temps que je reprenais contact avec les gens, je m’intéressais a eux, les étudiait. Leur fonctionnement, à défaut de pouvoir les comprendre via les émotions. Et, de par la répons que j’avais obtenue, ma « recherche » sur l’homme s’approfondissait. Il disait que rien n’est plus débile que la guerre, qu’il ne s’en était jamais mêlé. Un fleau dont il rêve de se débarasser. Et que de la famille, il ne lui restait que le petit, et que cel resumait tout aussi bien ma question concernant la mort. Il enchanian, me questionnant à son tour.

- Je veux juste savoir, en fait. Ce que j’en pense ? Tout ce que je veux, c’est m’occuper de mes expériences, affiner mes recherches. Tuer, si ça m’aide à tester un nouveau poison, pourquoi pas ? La guerre, si ça m’aide à travailler en paix, pourquoi pas ? Mais, je ne tue jamais par plaisir. Je ne suis pas un fou, comme ces autres Kirijins. Je n’agi que pour mon bien, celui de la science, et de l’avancée. Tant mieux si les gens autour de moi vivent en paix, mais, ça ne va pas plus loin que ça.

Je stoppais ma longue tirade, reprennent mon souffle ; Avec cette blessure, parler à la longue devenait éreintent.

- Tu crois que je suis un nombriliste ? Tu as bien raison. Mais, je ne le serais plus où je trouverais quelqu’un qui mérite mon attention, mon amitié. Qui sait, peut être que ce sera... Toi ?

Oui, pourquoi pas ? Le jeune homme qui avait enchainé une nouvelle question dans la foulée, s’était tû. Je reprenais :

- L’excitation. Enfin, je ne suis pas fier de mon comportement, hein. Désolé...

Tu m’a l’air quelqu’un de gentil, Ryûji, tandis que moi, je suis une vraie enflure, non ?

Nombriliste ? C’était le cas de le dire. Au moins, il avait conscience de ce qu’il était. Lorsqu’il m’expliqua son point de vue, je constatai rapidement qu’il ne pensait que par son propre intérêt. Il était même venu à dire qu’il se foutait qu’il y ait une guerre, du moment que ses recherches avancent. Il faisait bien comprendre que, qu’il y ait la paix ou non, pour lui ça ne changerait rien. Evidemment, peu de personnes ont la même opinion que moi sur le sujet. J’imagine que ça existe, mais en quelle quantité ? En tout cas, ce n’était pas son cas à lui. Sauf que… Il avait l’air de pouvoir changer, à condition de trouver un ami qui pourrait être moi ou quelqu’un d’autre. C’était ses paroles. S’il disait vrai, ce n’était pas encore un cas désespéré. Lui aussi avait son côté humain comme j’aime bien le dire. A vrai dire, je n’aurais pas cru ça de lui avec les premières impressions que j’ai eues de sa personne. Mais être ami avec lui me semblait un peu gros après tout ça.

Xaldin, après ces quelques paroles, me répondit à ma dernière question. Le motif de son attaque ? L’excitation. Même s’il regrettait et alla même jusqu’à s’excuser. Le mal était fait, mais est-ce que c’est pour ça que j’allais lui pardonner ? Lui faire entièrement confiance, dans l’état actuel des choses était impossible. Et il renchérit de nouveau. Il me jugeait comme étant gentil, et me demanda même si je le considérais comme une enflure. Bah écoute, y a de quoi d’un côté. Mais ce qui me poussait à penser ça n’était pas exclusivement son attitude, car on voyait qu’il commençait déjà à le regretter. Non, c’était ce qu’il avait dit plus tôt, au sujet de la guerre qui m’avait légèrement irrité.

Un moment de silence, je ne lui répondais pas tout de suite. Mon regard s’était focalisé sur Kazuki pendant quelques secondes. Le moindre mouvement m’était vraiment douloureux, et je ne tenais pas à empirer mon cas. Si je me mettais encore plus en difficulté, je craignais qu’il décide de reprendre le combat. Mais d’un côté, je n’ose pas imaginer la réaction de mon frère quand il allait se réveiller près de lui. Il fallait cependant faire avec.


- Une enflure ? C’est le cas de le dire. Tu t’es vu un peu ?


Je ne dis plus rien dans l’immédiat, détournant le regard vers lui de nouveau. Puis je repris.


- Je veux bien croire que tu regrettes ton acte. Mais sache qu’une amitié entre nous deux ne sera pas possible tant que tu garderas cette mentalité. Tu as raison, de ce que tu m’as dit, ton intérêt passe avant tout. Si on était tous comme ça, je n’ose même pas imaginer où cela va nous mener, mais certainement pas à quelque chose de positif. Cependant… Tu m’as l’air d’avoir un bon fond aussi.


C’était un constat que je m’étais fait précédemment. Même s’il m’avait déjà montré deux personnalités totalement opposées en quelques minutes. Il me semblait instable, mais pas forcément mauvais. Après tout, il n’avait pas l’air d’avoir envie de faire du mal à Kazu. Ou du moins, plus envie. Vivement que ce dernier se réveille, pour que je sois un peu plus tranquille. Et aussi pour qu’il me soigne ma blessure, qui me gênait. Mais ça, ça passait en dernier. Là, je m’inquiétais plus pour lui.


- T’es sûr qu’il va bien ? Le coup a été assez violent après tout et…. Il est inconscient depuis un moment quand même.


Mon frère comptait plus que tout, c’est normal que je commence à m’inquiéter. Je le savais qu’il aurait du rester à Taki, décidément…

Ma dernière phrase n’était pas vraiment ironique. Mais elle n’était pas vraiment sincère. Elle avait quelque chose de sarcastique, comme une chose qu’on admet mais qui nous parait normale, ou totalement futile. Ou encore ce que les gens pensent de toi. Ces phrases qui se disent d’un ton monotone, mais qui en disent beaucoup. Et là, ce sarcasme s’appliquait autant Ryûji que Moi. Moi, je suis une crapule. Du moins, c’est en partie vrai, et c’est ce que pensent les gens de moi. Moi, je dis juste que je suis réaliste. Que j’ai ouvert les yeux. Gentil, c’est l’image que Ryûji croit donner. Elle est peut-être vraie en partie, mais, ce n’est que futilité, mensonge. Une image, un reflet.

J’entendais un son, au loin. Comme le sifflement d’un projectile. Sans même bouger la tête ou que cela affecte mon faciès, sans même que je voies le projectile qui filait vers le garçon, je le pris littéralement dans mes bras, a une intervalle de quelques secondes avant l’impact de ce qui semblait être un Kunaï. Sans un mot, je regardais le Kunai filer à travers le champ de bataille jusqu’à ce qu’il soit hors de ma vue. Sûrement un téléguidé.

Je ris à la remarque du Ryûji. Je ne dis rien de plus, je me contentais juste de reporter mon attention sur lui, de le regarder avec mon seul œil encore valide. L’hémorragie avait cessée, et la douleur s’estompait au fur et à mesure, même si toujours présente, je laissais le blond faire son petit discours. Le pauvre se faisait trop d’illusions, trop de faux espoirs, on dirait un Kikoo de 14 ans qui parle, pas un ninja expérimenté. Un ninja expérimenté sait que tout cela n’est que futilité, dans le monde ou nous vivons. On y est déjà trempé jusqu’aux os ; Aujourd’hui, tuer deviens un plaisir, et les morts on tellement jonché le sol que voir des corps inanimés ne me fait plus rien. Il est temps qu’il ouvre ses yeux :

- Ne me manque pas de respect alors que je viens de sauver ton frère de la mort, juste devant tes yeux. Non, je ne tiens pas a tes remerciements non plus. Et puis, tu préfères quoi ? Un homme égoïste où des tueurs sans pitié ? Je veux juste ma paix, la mienne. Je tuerais et torturerais si il le faut. Je m’allierais aux hommes dans ton genre si il le faut, ceux qui se font des illusions... Bientôt, je commencerais la purge.

Je soufflais un bon coup. Le blondinet me demandait i son frère allait bien. C’est un être cher pour lui, à ce que je vois. Je levais ma tête, puis la pencha en arrière jusqu’à retomber sur la neige complètement. Je regardais le petit, puis mis une main sur son pouls. Il va bien.

- Il est vivant, mais bien sonné quand même. Pour ton pied, il faut que tu le reboite. Bon, pour commencer, tiens fermement ta cuisse, puis, rabats-là vers le bas d’un coup sec, ça va faire mal sur le coup mais ça devrait te permettre de marcher en forçant légèrement.

Et puis, en y pensant, pourquoi ne pas lui demander ?

- Les partisans, les déserteurs, les organisations qui œuvrent pour le mal, tu veux détruire ça ou pas ? Après tout, ils portent atteinte a la pseudo paix que tu veux construire, non ?

Kazu était toujours à ses côtés, Xaldin venait même de le sauver. Un kunai qui passait par là, et qui aurait pu atteindre mon frère si le Kirijin n’était pas intervenu. Il a l’air de se tenir à sa résolution de le protéger. C’était un bon point déjà, je sentais qu’avec lui je pourrais finalement être tranquille quant à l’état de mon jeune frère. Il répondit ensuite à mes paroles, comme s’il s’était senti agressé. Il me demanda déjà de ne pas lui manquer de respect, ce qui n’avait été nullement mon intention. Je lui ai juste répondu de ce que j’avais pu voir et entendre. De base, je ne suis pas quelqu’un de vraiment insolent, surtout quand je sais que ça peut se retourner contre mon frère. C’est l’impression qu’il a eu ? Peut-être, ce n’est pas comme ça que je voyais les choses. Enfin bref, ce n’est pas le plus important, et loin de là.

Il se compara à des tueurs sans pitié, me demandant ce que je préférais. Puis il continua. Sa paix, c’était ce qu’il voulait. En soi, c’était respectable, du moment que l’on n’anime pas les flammes de la guerre pour soi-même. Xaldin était même prêt à tuer, à faire preuve de violence pour ses idéaux. Selon lui, je me faisais des illusions, mais était prêt à s’allier avec des personnes comme moi pour parvenir à son objectif. Une purge. Qu’entendait-il exactement par là ? Il faudrait que je lui demande. Légèrement, je ris. S’il croit vraiment que je me fais des illusions, il allait tomber de bien haut un jour ou l’autre. Dans mon esprit, tout est clair, je sais ce que je veux et je sais que j’y arriverai. Il n’est pas question d’illusion, surtout qu’en entendant ces paroles, j’étais en train de penser que nos avis ne divergeait pas tant que ça…

Il revint sur mon frère, il allait bien. Tant mieux, il me donna même quelques conseils pour mon pied. Je devais rabattre ma cuisse vers le bas d’un coup sec pour que je puisse marcher, bien que difficilement. Avant de se faire, je lui adressai quelques mots, après qu’il ait parlé d’un point tout à fait intéressant : sur ce que je comptais faire quant aux menaces à la paix que je souhaitais.


- Je vois. Au final, on poursuit un objectif similaire. Mais ne crois pas que je me fais des illusions car ce n’est pas du tout le cas. Tu le comprendras un jour.


Attrapant ma cuisse, j’appliquai les consignes de Xaldin. Je n’y étais pas allé de main morte, et c’est vrai que c’était douloureux, mais supportable. Il ne s’était pas trompé, je pouvais le bouger de nouveau, bien que la douleur fût là. Je me relevai donc, boitant légèrement, puis je lui parlai d’un sourire sincère.


- Merci pour le pied. Quand Kazu sera réveillé, il pourra essayer de faire quelque chose pour ton œil si tu veux. C’est un apprenti en médecine, et il possède de bonnes bases déjà. Après je ne te promets rien…


Je n’avais aucune idée de s’il était capable de s’occuper d’une blessure comme celle-ci, elle n’avait pas l’air anodine. Je ne l’avais pas raté après tout. Mais on pouvait toujours tenter le coup, cela ne coûtait rien d’essayer. Après tout dépendait de lui, il ne voudrait peut-être pas. Avec cette proposition, je ne lui avais toujours pas répondu à sa dernière question, qui était la plus intéressante au final.


- Pour l’instant, je reste passif. Mais d’ici quelques temps, ils auront affaire à moi. Tous, sans exception. Les tuer ne me ferait rien, et j’en serai bien sûr capable. S’il faut être radical, je le serai, et ainsi je réussirai là où de nombreuses personnes ont échoué. La paix. Si tu persistes à penser que je me fais des illusions, c’est ton choix et je ne t’en voudrais pas. Cependant… Tout à l’heure tu as parlé de purge, j’avoue que ça m’a intrigué, qu’entends-tu par là ?


Si cette purge a pour cible les mêmes que les miennes, ce serait intéressant.

La conversation allait peut être devenir encore plus interessante. En effet, il se pourrait que ce Ryûji puisse être un potentiel aide à cette purge. Moi qui avait déjà la « flèche de l’ombre » à mes côtés, je me retrouvais avec un autre personnage de la même puissance. Je pense qu’il ne me reste plus que brieffer quelques Kirijins et la traque pourra commencer. J’avais pour but de mettre hors d’état de nuire tous les nuisibles qui foulent cette terre. Certes, je n’allais pas m’attaquer à une personne du calibre de Makka directement, mais la purge fera tomber nombre de racaille expérimentée. Les déserteurs étaient pris en charge par le Misuto, alors, mon attention ne se focaliserait pas forcement sur eux, même si je tuerais quelques anciens plébéiens de Kiri, si jamais j’avais le bonheur d’en croiser un.

Je regardais le Ryûji reboiter son pied. Espérons qu’il ne soit pas trop con pour la casser en deux plutôt que de la remettre à sa place. A ce qu’il m’avait dit, on poursuivait un objectif similaire. Ce n’était pas les mêmes motivations qui nous animaient, mais le résultat était bien là. Il pourrait devenir un collègue de chasse. C’est d’ailleurs ce qui m’avait poussé à lui poser cette question. Enfin, il était quelque peu borné. Il croyait en la paix, et selon lui, cette illusion deviendrait réalité un jour. Un jour, selon ses dires, je comprendrais. Le Ryûji qui avait apparemment réussi à remettre son pied à sa place se releva, légèrement boitant. Il me remercia pour les consignes, après un franc sourire. Il m’apprit que son frère pourrait soigner cette blessure si il se réveillait, mais que ce n’était pas forcement sûr.

- Bah, je comprends. Je n’ai pas vraiment été très gentil avec lui, d’mon côté.

Il avait donc les bases en médecine. Peut être s’y connaissait-il en pilules et poisons, ça pourrait faire un petit débat si jamais il se réveillait. La scéne à laquelle je venais d’assister et surtout de participer était néanmoins étrange. J’avais happé le petit, le mettant K.O, puis, provoqué Ryûji en combat alors que je n’avais plus de chakra. J’avais cassé son casque, déboité sa jambe, et de son côté, il m’avait arraché l’œil, mais, maintenant, on sympathisait. Comme quoi, en parlant un peu, on peut découvrir de nouvelles facettes des personnes. Et maintenant, nous étions en phase de devenir collaborateurs, voir même amis.

Le Kyoku répondit à ma question, et ce que je pensais se confirmait. Il voulait bien exterminer cette vermine impure, tout comme moi. Plus, il en était lui même venu au fait. Que vouloir de plus ? C’était dans la poche :

- Je veux apporter paix et securité. Je veux organiser une traque. Les organisations criminelles, les partisans, ils plieront tous. Mais, pour ça, j’ai besoin de gens. J’ai déjà quelques personnes avec moi, Kirijins mais venant d’autres places aussi. Et maintenant, je te le propose, à toi.

J’attendais sa réponse, je voulais en savoir plus. Bien plus. Mais il répondit d’abord au sujet de son œil, et sur l’aide que pourrait lui offrir mon frère. Il se demandait s’il accepterait, et moi aussi. De plus, je ne savais pas s’il était capable de s’occuper d’une blessure comme celle-ci. Oui, il débutait après tout, même s’il se débrouillait déjà bien. Mais est-ce que ça sera suffisant au vu de sa blessure ? Honnêtement je n’en savais rien. Personne ne le savait pour l’instant. Il fallait donc attendre qu’il se réveille. D’un côté, la perte de cet œil lui servira de leçon, pour ne plus jamais commettre une action de ce genre. Du moins je l’espère.

Puis il en vint au plus intéressant, cette question de purge. Et c’était la réponse que j’attendais, voire même plus, car il n’était pas question de théorie dans ses paroles, il proposa bien plus. Tout comme moi, il souhaitait éliminer tous ceux étant à l’encontre de la paix, il cita parmi eux les organisations criminelles et les partisans. Oui, il était vrai qu’ils font de bonnes cibles. Xaldin souhaitait organiser une traque, pour s’occuper de cette vermine. D’après ses dires, il avait déjà quelques personnes en tête, ce n’était donc pas un choix qui était pris à l’instant. Des Kirijins seraient de la partie, ainsi que d’autres personnes. L’idée était alléchante, mais tout venait de se précipiter d’un coup.

Oui, si j’acceptais cette proposition, je brûlerai des étapes de mon plan. Mais rien ne m’empêchait de changer quelques parties de celui-ci. Et au pire, je m’en occuperai plus tard. J’étais tenté par lui prêter main forte pour l’aider, au prix de mettre en suspend mes propres objectifs. Mais ils étaient liés, et donc l’aider me serait à moi aussi bénéfique. Intéressant. Mais avant d’accepter, il fallait qu’il m’en parle, plus en précision.


- L’idée me plaît, et je voudrais bien t’aider. Mais avant ça, tu peux me donner quelques précisions sur cette traque ? Ou alors tu n’en es qu’à la préparation de celle-ci ?


J’étais curieux de savoir à vrai dire. Peut-être avait-il quelque chose à rajouter sur son objectif, toutes précisions étaient les bienvenues. Mais je pense bien être de la partie, enfin à une seule condition, j’avais quelque chose à faire avant.


- Cependant, je ne te rejoindrai pas dans l’immédiat. Je te tiendrai au courant, car j’imagine bien que ce n’est pas pour demain tout ça.


Oui avant ça il fallait que je me rende à Kumo. J’étais maintenant décidé, et ce n’était pas spécialement à cause de ce Xaldin. Mais je voyais bien que dans cette guerre, leur adversaire avait l’ascendant sur eux. Et de ce que je voyais, l’intégration sera plus simple dans le village caché des nuages, me sentant plus proche d’eux que les ninjas de Kiri. Même si pour moi, nous sommes totalement différents, à ne pas en douter.

La manière dont je présentais mon projet me donnait les beaux rôles, me faisait passer pour une sainteté ou encore un illuminé qui pense à la paix et aux petits enfants africains qu'ont besoin de lactose. Enfin, ces trucs là. Les trucs cons quoi. Les trucs auquel le Kyôku pense. Vu qu'il est con. CQFD. Où peut être est il con parce qu'il pense à ces trucs. Enfin, j'en ai sincerement rien à foutre de toute les façons. Là, j'avais qu'un seul désir, qu'il accepte ma proposition et que je rentre à la maison. J'ai toujours pas nourri le chat. Oui, je n'ai pas de chat. J'en nourrirai un dans la rue tiens. Parce que j'ai gagné un lot de Whiskas au super-marché sanglant la dernière fois. Tiens, ça me fait penser.

Fouillant dans ma poche, je ressortais le paquet de Whiskas. Cool, il est là ! Putain, le chat sur l'emballage ressemble trop à Ryûji. Ils ont la même tête de fion, on dirait des terroristes occidentaux. D'ailleurs, ça me rappelle une blague tiens. Attention, préparez la corde ! C'est l'histoire d'un prof qui fait l'appel : "Ben Arfa" "Présent", "Ben Ammar" "Present", "Ben Miloud" "Présent", "Ben Oït" silence "Ben Oït ?" Puis un élève léve le doigt "Benoit monsieur" Voilà, c'était la blague vaseuse du jour, celle qui sert à rien, juste a remplir l'rp, et accesoirement dégouter Raiko d'rp avec moi, d'ailleurs, il doit entrain de faire des cauchemars en lisant là. Et pas que lui, je pense.

Bref, tout ça pour dire que je sors le paquet de croquette, et je le mets à côté de la tête -ou du fion, t'façon ils ont la même forme chez lui- et je compare. Je tourne autour de lui, cherchant la difference, mais… J'en trouve pas. Ah si. Le chat parrait plus virile. M'enfin bref… Je lui donne le paquet en lui disant :

- Tiens, si jamais vous avez un chat à la maison. C'bourré de proteines à ce qu'il parrait. Et des dents saines. Recomendé par Jean-Miloude.

Enfin, je lui aurai bien proposé de donner les croquettes à son frère pour qu'il daigne me soigner, mais bon. Il pourrait être suceptible. On doit pas leur apprendre l'humour à ces bouseux qui on pas rejoint de village. Et, accesoirement, il faudrait que je me calme.


Bon… Alors, c'est une nouvelle facette de ma personne à noter. Je dis des conneries quand je me fais chier. Et j'en fais, même. Cool, j'aime bien ma personnalité en fait. Je repris un minimum de serieux. Il voulait des présisions sur la traque. Soit :

- Excuse moi. Donc, le projet est à son tout début, oui, seulement quelques personnes sont au courant, dont toi.

J'attendais sa nouvelle réponse, avant d'echainer :

- Soit. Nous nous reverons dans quelques mois, je te ferais signe si tout se passe bien.

Je conferais un peu de mon chakra au paquet de Whiskas que je lui avait donné

- Ne le perds surtout pas, et ne jette pas l'emballage après consommation.

Avec ça je serais en mesure de le retrouver. Pour l'instant, nos chemins allaient se démêler, pour se recroiser sous peu, sûrement. Me tenant l'oeil, je suivais la division Kirijin qui repliait.

- À la revoyure !

Ce mec était… Bizarre. Je me demandais combien de personnalités vivaient en lui. Un coup il est super agressif, ensuite il est calme, voire même un homme de raison… Et maintenant ça. Un débile, qui faisait mumuse avec un paquet de croquettes pour chats. Ce paquet en main, il me tournait autour, le mettant à côté de ma tête. Je rêve où il me compare à ce chat ? Moi Ryûji comparé au chat de Pauvre gars, il commençait à me faire pitié. Réellement pitié. Que dire de plus ? Rien, il ne vaut mieux pas en rajouter. La vie ne devait pas être simple pour ce Aladin qui ne sait même pas écrire son nom. Ehh oui. La vie peut être parfois cruelle.

De mon côté, je le regardais faire. Si ça l’amusait, et puis j’attendais toujours ma réponse. Etant assez patient, je n’allais pas m’énerver pour si peu, ou lui lancer une vanne débile. Il finit par me donner le paquet. Wahou merci c’est Noël avant l’heure. Je suis heureux, vraiment. Il ne fallait pas, c’est trop beau comme un cadeau. Un paquet Whiskas quoi ! Le cadeau dont tout le monde rêve ! Bref, tout ça pour dire que ma seule envie était de l’ouvrir et de lui balancer tout le contenu dans la tronche. Je ne pouvais accepter un tel cadeau, comprenez-moi. Au secours…

Il me tint ensuite un charabia sur les chats, les dents saines et tout ça. Il s’est drogué à quel moment dans tout ça ?


- Sinon pour la traque ?


A croire qu’il avait oublié ce qu’il m’avait demandé. J’étais vraiment prêt à collaborer avec un mec comme ça… ? Enfin bref, passons. Il finit par me répondre… Sérieusement. Seulement une fine poignée de personnes étaient au courant de ce projet, dont moi. Pas plus de détail pour le moment donc, ce qui me laissait le temps de faire ce que j’avais à faire. Il comptait reprendre contact avec moi dans quelques mois, et de ce que je compris le paquet de croquettes allait bien l’aider. Il allait se servir de ça pour me repérer. Il aurait pu trouver quelque chose de plus… Intéressant quoi. Puis il se retourna, me saluant ensuite. Avant qu’il parte, je lui posai une "condition" pour que l’on se revoie.


- La prochaine fois qu’on se reverra, t’as intérêt à me rembourser mon casque. A la prochaine !


Puis il partit. J’étais sérieux sur ce coup-là. Son œil il l’avait cherché, et en plus je lui venais en aide. Lui par contre à part des croquettes, il ne m’avait rien donné pour rembourser la perte de mon casque. Néanmoins, je savais que je m’étais trouvé un potentiel allié de taille. Je n’allais pas cracher dessus non plus. Une fois parti, je me dirigeais en direction de Kazu qui était toujours inconscient. Oui il ne m’avait pas menti, il respirait toujours, d’un rythme constant. On aurait dit qu’il dormait comme un bébé. Ahlala… C’est tout pour moi du coup. Inutile de s’attarder plus longtemps ici. Retour à Taki maintenant, le gamin sur mon dos. Xaldin on se reverra, en espérant ne pas découvrir une quatrième personnalité ayant germé en toi. Là je commencerais à m’inquiéter sérieusement.