Citation :

Un pêcheur a été retrouvé inconscient flottant sur l'eau, à son réveil la folie l'envahie pour ne garder en tête qu'un terme étrange, "rose". Ce brave pêcheur était partie non loin du village ce qui inquiète encore plus les autorités, rendez vous au sud de kiri en pleine nuit pour résoudre ce phénomène. Une dernière précision, le pêcheur a clairement dit apercevoir beaucoup de lumière avant de perdre connaissance... Nous ne savons pas pourquoi.

Ça n’arrêtait pas en ce moment. Les ordres de missions arrivaient chez lui de plus en plus fréquemment. Finalement, le plus dur était juste de le faire sortir de son lit, ensuite il était suffisamment motivé pour faire ce qu’on lui demandait. Malheureusement là encore il souhaitait profiter d’une belle matinée de sommeil, mais les tâches ingrates l’appelaient. Dernièrement il tournait à deux, voire trois missions par semaine, ce qui était convenable pour un Genin de Kiri. Qui sait, peut-être qu’avec le temps on reconnaîtra son travail de débarrasseur de corvée et qu’il aura un grade supérieur, dans un futur lointain bien sur. Il se tira donc lentement de son lit qui lui criait de revenir, se rendit dans sa salle de bain pour se préparer puis ingurgita un petit-déjeuner le plus calmement possible. Il n’était pas pressé. Pourquoi ? Aucune idée, il savait que les gens étaient en retard en général, donc il n’allait pas se précipiter, prendre son temps pour bien faire les choses. C’est seulement après une longue demi-heure qu’il se mit en route, attrapant son épée au passage et la coinçant avec sa ceinture.

Sa mission consistait en quoi ? Il n’en avait pas la moindre idée sérieusement. Que voulez-vous que je vous dise ? Il ne voulait vraiment pas réfléchir. Tout ce qu’il avait à faire pour l’instant était de trouver l’homme en question avant de le soumettre à un interrogatoire. Rose, lumière ? Il n’arrivait pas à faire un lien logique dans tout ça. Il avait bien sur un partenaire de mission, un certain Koken Jaden. Mais… Ce nom lui était familier. Oh mais oui ! Il s’en rappelait maintenant. Cette nana avec des allures de mec qui se battait contre le Mizukage avec deux cuisses de poulet. Oui, oui, des cuisses de poulet. C’est assez viable comme arme, je vous jure. Cette mission s’avérait vraiment drôle. Non seulement Gin allait se foutre royalement de sa gueule. Restez, sérieusement, prenez un peu de pop-corn, installez-vous confortablement et observez la scène qui va se passer. Il souriait le con, il se rappelait d’elle parfaitement, comme-ci c’était hier.

Il arriva donc sur les lieux. Personne. Comment ça ? C’était bien au Sud de Kiri non ? Oui, c’était ça. Ah d’accord. Le message stipulait clairement « en pleine nuit. ». Gin froissa le papier et poussa un long soupir. Et oui, tout ce chemin pour rien. Retour en arrière. Il passa donc sa journée à dormir et à profiter de son lit finalement content de le retrouver. Putain, ce qu’il est con sérieux.

Vingt heure pile, il fallait qu’il parte. Là il était en pleine forme, et heureusement ! Une journée entière à dormir, n’allez pas me dire qu’il lui fallait encore des heures de plus dans les bras de Morphée, quoiqu’avec lui, on ne sait jamais. Il se remit donc en route en direction du sud de Kiri. C’est là-bas qu’il avait rendez-vous avec sa partenaire. Enfin, « sa »…

« Putain, pourquoi il a fallu qu’on me mette en mission avec ce garçon manqué ? »

Il parlait tout seul. Personne ne l’entendait. Les lieux qu’il franchissait étaient presque vides. Il entendait quelques fois des bruits mais cela provenait des bars qui ne fermaient qu’après avoir saoulé tous leurs clients. Il arriva finalement sur les lieux. Bien entendu, il n’y avait personne. Il fallait s’en douter. Il se posa donc contre un arbre, attrapa son épée entre ses mains et la nettoya. Il lui fallait bien une occupation non ? Il n’allait pas se mettre à chercher ce type tout seul, non, la flemme.

« Bon elle se grouille cette pseudo-femme là ? J’vais pas rester ici tout seul en pleine nuit pendant vingt ans sérieux. »

L’épisode du « en pleine nuit. » n’était pas bien passé je pense.

Qu'il était bon de sortir le soir, c'était si plaisant. La fraîcheur, le silence de la nuit, la voûte céleste tout ces élèments formaient un tout, un ensemble qui m'apaisais. Vous vous demandez sans doute ce que je fais ici. J'avais acceptée une mission des plus étranges, les détails étaient flous mais on sentait que cette mission était des plus bizarres. Je n'étais pas seule, non je faisait équipe avec quelqu'un d'autre. Aucune idée de la personne, mais bon après je m'en foutais un peu.

J'avais pris soin de prendre l'ensemble du matériel nécéssaire: Kunais, parchemins, shurikens, une carte de la région, de la bouffe, sans compter Kirin qui m'accompagnait toujours. C'est donc avec ce lourd paquetage que j'étais partie en direction du Sud du village. Le voyage avait été long, premièrement car j'avais crue que c'étais au sud du Pays et non au sud du Village... Heureusement je m'en étais rendue compte après avoir avalée seulement une dizaine de kilomètres. Fallait dire qu'ils avaient écrit l'ordre de mission avec leurs pieds!

Me revoilà à revenir au village à pieds, ayant utilisé au départ un chariot qui se dirigeais vers le Sud, le conducteur ne pouvait pas me ramener à Kiri. Donc voilà que je devais faire dix bornes à pieds! Non mais je vous jures, ils vont m'entendre ces illettrés, non mais c'est vrai quoi, c'est un peu à cause d'eux que j'en étais réduite à ça.

Cependant, le voyage fut assez rapide et sans encombre, pas de bandits pour venir me gâcher ma journée et gâcher leurs vie accesoirement. J'étais crevée, il faut dire que dix kilomètres de marche, c'est pas la joie, et qu'on pète pas forcément la forme à l'arrivée. Il me restait environ une ou deux heures. Je passais en vitesse chez moi, déposer les provisions avant qu'elle ne périme, ce qui aurait assez ennuyeux je dois l'avouer. Je mangeais un petit morceau en vitesse avant de repartir. Direction le sud de Kiri, ou je devais rencontrer mon futur coéquipier pour cette mission des plus étrange.

Le sud du village était la partie que je connaissais le moins, aussi je ne fus pas surprise d'être perdue, quoi que ça m'emmerdais un peu, beaucoup même...Ah, ça y est! Voilà le point de rendez vous! Mon équipier était déjà là, adossé à un arbre, il avait dû attendre pendant un bon moment, à mon avis. J'allais m'excuser, quand je remarquais un truc. Ce mec, je crois que je l'avais déjà croisée. Mais bien sur! C'était une des personnes que le Mizukage avait invité lors d'un dîner entre Sabreurs, qui avait fini en champ de bataille d'ailleurs. Merde! Sur tous les genins présents à Kiri, il avait fallut que je tombes sur lui. Il allait vraiment falloir que je parles aux mecs qui s'occupaient des missions. Bon, quittes à faire cette mission ensemble autant rester polie:

- Salut, euh...Gin c'est ça?

Ouais, si je ne me gourres pas c'était bien ça son nom.

Il fallait qu’il termine cette mission assez rapidement. Il ne supportera pas longtemps la présence de la femme avec lui. Cette nuit risquait d’être longue. Pourquoi est-ce que l’on lui donne toutes ces tâches ingrates ? C’est la question qui hante son esprit. La réponse en soit est très simple, il est Genin. Et les Genins doivent se débarrasser des petits soucis que le village a. Oui, donc plus vous grimpez dans l’échelon, plus vos mission sont intéressantes, à son stade actuel, ça n’était que faire le ménage, c’était plus un service qu’un ordre en soit. Il avait attendu un petit moment avant qu’elle arrive. Il se rappelait bien sur d’elle, au palais du Mizukage, une vraie pile électrique. Il voulait en finir rapidement mais en même temps, ça va un petit peu l’amuser. L’Hasegawa s’approcha lentement de la fillette, s’étirant.

« Ouais, ouais, passons les modalités, on s’est déjà rencontré chez l’Mizukage, je sais qui tu es, j’ai pas pu t’oublier toi et tes épées poulet. »

Il n’y allait pas de main morte. Il n’avait rien de spécial contre cette fille, mais il n’arrivait pas tellement à la supporter, elle était totalement différente de lui. Mais il fallait qu’il fasse avec. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il ne se rappelle même plus de son prénom. Mais bon, il s’en fou un petit peu. Il prit le temps de regarder les alentours. Il n’arrivait vraiment pas à faire de liens logiques entre quelque chose de rose et de la lumière. Des extra-terrestres ? Oh, peut-être bien, ça pourrait être marrant.

« Bon, je sais pas pour toi mais moi je n’ai pas tellement compris ce qu’il fallait faire. On se met à la recherche du pêcheur ou bien du truc rose machin là ? Parce que sérieusement, les trucs casse-tête comme ça, je déteste. »

Il attendait une quelconque réponse de la part de la femme qui se tenait devant lui. Il verifia sa pochette, ayant eu peur d’avoir oublié ses outils indispensables, mais tout y était. La lune pointait finalement le bout de son nez pour leur offrir un joli ciel, parsemé de petites étoiles de-ci de-là. Il était plus concentré à observer le paysage qu’à s’intéresser à la fillette. Il déposa finalement ses pupilles sur la Sabreuse. Finalement, Gin voulait lui poser une question qui le tracassait un petit peu. Lorsqu’il voit des shinobis armées d’épées, katanas, il cherche toujours à savoir si l’arme en question cache un quelconque pouvoir, juste pour savoir si quelqu’un a le même don que lui, même s’il doit s’en douter un petit peu. Il observa donc son énorme lame qu’elle tenait attachée sur son dos. Ca ne devait pas être tellement pratique de se balader avec ça, et puis ça devait prendre un petit peu de temps de la serrer.

« Dis-moi, ta chose là… Elle te sert à quoi ? Elle a un pouvoir spécial ou quelque chose de ce genre ? Parce que si tu te trimballes avec ça tout le temps, c’est que ça doit te servir un peu quand même. »

Il s’égarait totalement de leur mission mais ce n’était pas grave, il voulait vraiment avoir une réponse à sa question.

- Ouais, ouais, passons les modalités, on s’est déjà rencontré chez l’Mizukage, je sais qui tu es, j’ai pas pu t’oublier toi et tes épées poulet.

Oui, c'est vrai que j'étais pas vraiment dans ma phase "Ice attitude" lors de ce déjeuner, le Mizukage me cherchait continuellement. Au début, ça passait, j'étais plus blasée qu'énervée mais au fur et à mesure, je ne pouvais plus sentir ce Shinichi, alors évidemment il a bien fallu à un moment que je stoppes ce mauvais blagueur, à coup de cuisses de poulets! Evidemment, Gin était là lui aussi, il avait prit la mauvaise décision: celle de rejoindre l'autre fou dans notre bataille rangée. Mouais, c'était vraiment bordélique ce jour là.

Enfin bon, il aurait pu faire un minimum d'effort en terme de politesse, c'est ce qui d'ailleurs me fit froncer les sourcils. La politesse était quelque chose de très important à mes yeux, même si je restais froide ou neutre la plupart du temps, je donnais au minimum mon prénom. Mais libre à toi, fais ton choix. Au final, cette mission on la fera, que tu le veuilles ou non.

- Bon, je sais pas pour toi mais moi je n’ai pas tellement compris ce qu’il fallait faire. On se met à la recherche du pêcheur ou bien du truc rose machin là ? Parce que sérieusement, les trucs casse-tête comme ça, je déteste.

J'avais envie de me "facepalm", ce que je me retins de faire, juste à temps. N'était-il pas au courant, que l'homme en question avait déjà était retrouvé, il devait en ce moment être à l'Hopital, en examen à cause de sa folie récente. Cependant, je n'étais pas contre le fait d'aller jeter un coup d'oeil afin d'avoir de plus amples informations au sujet de la mission. Il était d'ailleurs la seule personne qui pourrait nous éclairer sur ce que nous recherchions. Alors va pour une petite visite de courtoisie. J'hochais la tête, afin de montrer mon accord avec le Shinobi aux cheveux blonds. C'est alors que Gin regarda Kirin d'un air interrogateur:

- Dis-moi, ta chose là… Elle te sert à quoi ? Elle a un pouvoir spécial ou quelque chose de ce genre ? Parce que si tu te trimballes avec ça tout le temps, c’est que ça doit te servir un peu quand même.

Kirin, l'épée de mon défunt père. La fierté de mon clan. Il se trompait, cette arme ne m'accompagnait que depuis quelques mois seulement, je l'ais empoignée pour la première fois, dans le désir de tuer, lors de la dernière bataille qui opposa le Nuage à la Brume. En clair, je ne la maîtrisais pas très bien, le seul résultat positif que je progressais dans son maniement était d'avoir réussi à entrer en contact avec l'énorme masse d'énergie Raïton contenue en son sein. Preuve que mon lien avec la lame foudroyante s'était amélioré. C'est en me dirigeant vers l'hôpital que je répondis à sa question.

- Kirin est puissante, si c'est ce que tu veux savoir. Maintenant, allons-y l'homme que l'on recherche se trouve au centre hospitalier.

La nuit allait être longue.

L’arme qu’il gardait ligotée contre lui semblait selon lui « puissante ». Comment voulez-vous qu’un machin aussi énorme soit aussi anodin qu’un simple Katana ? Enfin, ce que je veux dire par là, c’est qu’il n’y a pas besoin de dire que cette épée est puissante, il suffit juste de la voir pour comprendre qu’elle n’est pas aussi simple que les autres armes. Les sabreurs étaient des personnes intéressantes pour Gin. Lui-même en étant un, il maniait un sabre qui avait plus l’allure d’une allumette comparé à cette chose que la kunoichi gardait contre son dos. Mais le critère esthétique ne veut absolument rien dire chez les Sabreurs. Tout dépend du pouvoir qui est contenu à l’intérieur de l’objet. L’Hasegawa cherchait à connaître le type de chakra qui se renfermait dans cette lame, mais elle ne semblait pas apte à le lui divulguer. Peut-être qu’elle préfère garder cela en secret ? C’est tout à fait normal après tout, pourquoi le lui dire ? Il peut bien se passer de ça. Elle essaya même de changer de sujet pour lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas tergiverser à ce propos, et elle avait plutôt raison. Le blond retira donc l’immense chose de ses esprits et se concentra plutôt sur le but premier de leur mission qu’il voulait accomplir au plus vite afin de rentrer chez lui et se plonger dans ses rêves.

Mais ça n’allait pas être pour tout de suite. Il fallait d’abord qu’ils atteignent le centre hospitalier pour rencontrer le fameux homme qui n’a qu’un seul mot à la bouche : « rose ». Après tout se mettre à sa recherche est quelque chose d’assez stupide puisqu’il est clairement inscrit que le pêcheur n’a que ces quatre lettres à l’esprit, ce ne sera pas d’une grande utilité. Mais cela pourrait peut-être changer quelque chose de l’entendre le dire, ou peut-être pas. A vrai dire, cette mission se montrait plus énigmatique contrairement à d’autres qui étaient clairement explicites et qui allaient à l’essentiel. « Retrouver cet homme », « Détruisez un bateau menaçant les rives de Kiri », « Attraper le voleur de pommes », c’était ce genre de mission qu’il qualifiait d’explicites. Là c’était autre chose, il fallait utiliser ses neurones, ce que Gin ne souhaitait pas faire à une heure pareille, dans un endroit pareil. Il ne souhaitait pas compter sur son partenaire, il n’allait pas se résigner à ça, il ne voulait pas paraître pour un profond imbécile sans esprit logique, cela ne ferait que ternir sa réputation dans ce village, enfin, « réputation », c’est un grand mot.

Ils se rendirent donc au centre hospitalier de Kiri. Un endroit qu’il n’aimait pas trop fréquenter, Gin n’était pas adepte de tout ce qui touchait au médical, voir tous ces malades le mettait vraiment mal à l’aise. Il s’approcha donc de l’accueil.

« Bonsoir, je suis celui qui me doit de remplir la mission concernant un certain pêcheur, retrouvé inconscient dernièrement, et voici ma partenaire. Pouvez-vous nous emmener à sa chambre ? Nous avons quelques questions à lui poser. »

Elle nous fit patienter un petit instant avant de nous demander de la suivre. Le Sabreur ne savait pas tellement quoi lui demander et ne pensait pas que ça allait vraiment aboutir à quelque chose, mais il valait mieux essayer. Qui ne tente rien n’a rien. Ils arrivèrent finalement dans sa chambre. Le concerné ne dormait pas encore. Il avait les yeux fixés sur le plafond. C’était un homme assez âgé, un vieil homme, barbu, ses rides dessinées sur son visage montrait bien son âge qu’on pouvait juger au-dessus de la soixantaine. Le shinobi s’approcha lentement de lui, celui-ci retira alors rapidement les yeux du mur et les posa sur les deux genins. Il ne devait surement pas s’attendre à recevoir de la visite à cette heure-ci et semblait légèrement étonné.

« Bonsoir monsieur, je viens pour vous questionner au sujet de ce qui s’est passé dernièrement. Pouvez-vous me dire ce qui s’est passé, qu’avez-vous vu, entendu ? »

« Du rose, beaucoup de rose, et de la lumière aussi, beaucoup de lumière. »

Intéressant. Il avait raison au final, ça n’allait pas faire changer les choses. C’était surement une mauvaise idée cette histoire de centre hospitalier. Il fallait juste qu’il trouve un lien cohérent entre de la lumière et du rose. Mais le problème qui se posait était qu’il n’en avait pas la moindre idée. Il laissa donc sa coéquipière s’exprimer à sa place, même s’il ne voulait pas tellement compter sur elle.

Nous étions parti en direction, de l'Hopital. Je détestais le centre hospitalier, son odeur ressemblant à la Naphtaline, cette odeur "artificielle". Le genre d'endroit qui me rendait mal à l'aise pour son atmosphère austère. Des centaines de personnes mourraient tous les jours sous les lumières de la salle d'opération, et pas que des shinobis. A cette heure l'accueil était quasiment vide, pour vous dire, je comptais les gens présents sur le bout des dix doigts. Tant mieux, nous n'aurions pas à attendre plus longtemps. Mon coéqquipier prit les devants, et se renseigna sur l'emplacement de la chambre de notre témoin.

L'attente ne fut pas longue, la secrétaire nous demanda de la suivre. Les couloirs de ce bâtiment était morne et sans vie, le fait que peu de personnes étaient présente accentuait ce sentiment de vide. La chambre était aussi blanche et propre qu'un cadre photo où on avait pas encore mit la photo car on venait juste de l'acheter. Seule touche de couleur présente: un minuscule pot de fleur posé sur la table de chevet située à côté du lit du patient, alias le mec fou. Les yeux tournés vers le plafond, un corps rigide. Ce vieil homme possédait tous les signes d'une forte dépression, le genre de gars qui ne pouvait resasser des évènements affreux. Gin commenca l'interrogatoire, évidemment comme stipulé sur l'ordre de mission, ce gars n'avait rien dit que nous ne savions déjà.

- Du rose, beaucoup de rose, et de la lumière aussi, beaucoup de lumière.

Je vois. Mon partenaire se tourna vers moi, "me laissant la place" comme on dit chez moi. Poussant un soupir je lançais les hostilités:

- A part ça, que peux tu nous dire d'autre?

Se tournant vers moi, le "mort-vivant" me lança un regard aussi vide que sa chambre:

-Rose, rose, beaucoup... Et la Lumière aussi, oui, beaucoup.

Autant parler à un mur j'aurais sans doute eu plus de réponse. Nous aurions pu partir tout de suite, cependant il nous fallait des détails en béton, qui saurait nous donner une marche à suivre, une destination. Parce que là on avancait à taton. Je réitérais ma question en montant le ton, en espérant qu'il soit un peu plus bavard. Mais non! Toujours pareil! Je n'avais pas de temps à perdre avec un homme en état de choc. J'allais devoir utiliser les grands moyens. D'un geste je m'emparais de son col, le tenant d'une main, je le soulevais, le sortant hors de son lit. Le giflant je repris l'interrogatoire:

- Qu'est-ce qu'il s'est passé? Je ne le répéterais plus.

C'est limite si mon coup l'avait rendu encore plus vide qu'il ne l'était au début. Fronçant les sourcils, je savais que je ne pourrais rien retirer de ce vieil homme. Je le lachais sur son lit, non sans lui avoir redonné une baffe, juste par frustration de n'avoir aucune réponse. Je me tournais vers mon coéquipier:

- On ne pourra rien en tirer. Allons à l'endroit où les autorités l'avaient trouvé.

Direction la rivière. C'était notre seule piste, le seul indice qui pourrait nous donner une voie sur ce mystère.

L’homme qu’ils étaient parti interroger semblait aussi idiot que la mission le stipulait. Il ne parlait que de rose et de lumières, ce qui ne faisait pas tellement avancer leur recherche. La kunoichi avait essayé une méthode plus choquante pour lui faire parler qui est de le soulever par le col et lui écraser sa main sur le visage. C’était assez stupide comme façon de faire car la violence ne résolvait rien du tout dans ces situations. L’Hasegawa observait la scène en silence, laissant place aux pratiques étrange de Jaden. Rien. Rien du tout. L’homme se montrait insistant sur ces deux éléments et ne cherchait pas à les aider. La mission semblait encore plus étrange maintenant, mais ce n’était pas trop grave, ils allaient au final résoudre ce mystère. L’idée à présent était de retourner là où les autorités avaient trouvé le pêcheur et de voir si quelque chose d’anormal se passe. Gin n’arrivait désespérément pas à faire un lien logique dans tout ce charabia et il comptait terminer cette mission le plus rapidement possible. La nuit se montrait plus imposante, toute la ville était plongée dans un noir absolu bien que la lumière de la lune serve de lanterne. Ils s’élançaient donc en direction de ladite rivière pour y trouver quelques indices si possible.

« Espérons que l’on trouve quelque chose, ce type nous a fait perdre notre temps. »

Une pluie s'amena. Oui, d’un coup, d’un seul, des gouttes tombèrent du ciel pour s’écraser sur le visage du Sabreur. Il aimait beaucoup la pluie, bien que le temps paraisse si triste quelques fois, cette eau divine le mettait toujours de bonne humeur, n’allez pas chercher à comprendre, Gin est… spécial. Mais pour l’or, il était en mission avec une demi-femme, car oui, au vue de ses manières on ne pouvait dire que son sexe était féminin. Attraper un homme et le gifler pour le faire parler, excusez-moi mais je ne trouve pas ça totalement correcte pour une femme, d’autant plus que ce type n’avait réellement rien demandé et ne cherchait qu’à se libérer de sa folie que le « rose » et la « lumière » lui avaient donné.

Ils arrivèrent finalement sur les lieux. Ils s’approchèrent d’une cabane qui semblait celle du pêcheur et observèrent les alentours. Il n’y avait rien de spécial. C’était plutôt calme, la pluie s’écrasait sur l’eau formant un concerto plutôt agréable aux oreilles du Kirijin. Encore une fois l’action qu’ils entreprirent n’eut pas un grand succès et se montra plus inutile qu’autre chose. Cet endroit était des plus silencieux et des plus normaux que tout autre lieu dans Kiri.

« Putain, mais c’est totalement vide ici, y’a rien à en tirer. Cette mission commence à me les briser sérieusement. Tu as une idée de ce qu’on pourrait faire toi ? »

Il ne voulait pas s’en tenir à compter sur elle, mais là il n’avait pas tellement le choix. Il était totalement à court d’idées et ne comprenait rien à rien. Un indice aurait pu les aider, mais ils n’en trouvaient pas. Visiter la cabane du pêcheur serait tout aussi stupide car il ne doit y avoir aucune trace là-bas. Pour l’instant, ils restèrent debout, à contempler l’eau se soumettre à un courant et donc glisser tout le long de la rivière. Ils étaient tout trempés. La saison avait finalement dû changer et ils étaient rapidement passés de l’été à l’automne, et ça s’est bien montré vu que la pluie est arrivé d’un coup d’un seul, sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Il attrapa une nouvelle fois le bout de papier, relisant la mission qui ne stipulait rien d’autre de spécial. L’endroit était bien ici, mais il n’y avait rien du tout.

« Je sèche là, je vois pas vraiment ce que l’on peut faire de plus. »

Citation :

Désolé pour la taille, je te laisse choisir de ce qui se passe par la suite, je n'avais pas vraiment d'idées. .

Nous tatonnions dans le noir, sans preuve, indice ou quoi que ce soit. Cette mission devenait carrément du gros n'importe quoi. Un truc rose et de la Lumière. C'était du gros what the fuck, comment pouvait-on associer lumière et rose c'était quasimment impossible, à moins qu'un gars utilise une lampe torche tout en étant peint de rose. Mais encore ça c'était franchement con. Bref, c'était la merde cette mission.

Et voilà que la pluie nous tombait dessus, il ne manquait plus que ça pour rajouter un aspect mystérieux mais en même temps si merdique à cette scène. La rivière était là, ainsi que la cabane du vieillard. Je ne laissais rien paraître, malgré ma démotivation des plus totale, je cherchais des indices dans la zone. Des traces de pas, des objets que le ravisseur ou "les", s'ils étaient plusieurs, auraient laissés avant de disparaître. Mais il n'y avait que dalle! Même si il y avait encore des objets pouvant témoigner du passage d'un être rose utilisant de la lumière, la pluie les avait fait disparaître. J'allais rager, je le sentais. Gin était lui aussi à bout:

- Putain, mais c’est totalement vide ici, y’a rien à en tirer. Cette mission commence à me les briser sérieusement. Tu as une idée de ce qu’on pourrait faire toi ?

Soudain, j'apercevais quelque chose: un mouvement. Un mouvement dans la cabane.

- Je sèche là, je vois pas vraiment ce que l’on peut faire de plus.

D'un geste, je mis ma main sur sa bouche histoire de lui dire de faire silence. Un autre geste, je lui montrais la cabane, on pouvait voir une ombre, pas une ombre humaine en tout cas. Ce n'était pas mon imagination, on entendait même du bruit, comme-ci la chose fouillait, cherchait quelque chose. Je me tourne alors vers mon coéquipier:

- Si je me souviens bien, le pêcheur vivait seul et il n'avait aucun animal de compagnie.

J'avais dit cette phrase en chuchotant evidemment. Inutile de se faire repérer alors que le responsable de la folie du patient était peut-être sa faute. Il était temps que nous ayons une petite conversation avec cette chose. Je faisait signe à Gin de se mettre d'un côté de la porte, tandis que je me mettais de l'autre. On allait défoncer cette porte, et ainsi chopper le terroriste. Je lançais alors le décompte avec mes doigts à son attention. Un doigt se baissa, un deuxième quand enfin le dernier s'abaissa. Let's go! D'un coup de pied puissant, le vieux bois de l'entrée craqua sous ma semelle. Kirin dégainée, je fonçais sur la silhouette. Notre entrée avait été légèrement bruyante, la "chose" sauta par la fenêtre brisant cette dernière en plusieurs milliers de petit morceaux. J'indiquais à Gin la direction prise par ce truc nous fuyant:

-Par là!

Il se dirigeait vers la forêt, alors nous aussi!

La mission qu’ils étaient en train d’entreprendre allait surement toucher à sa fin et le Sabreur était content. Il allait enfin pouvoir rentrer chez lui et profiter d’un lit bien mérité. Cabane qu’ils venaient tout juste d’enfoncer la porte, enfin, « ils », plutôt « elle ». D’un puissant coup de pied elle avait complètent détruit le bout de bois. Encore des méthodes qui remettent en doute sa féminité. Gin souria pendant un long moment puis se concentra sur ce que ses pupilles allaient lui montrer. Le bruit qu’ils avaient fait a alerté la « chose » qui se trouvait là. Elle s’échappa en passant à travers la fenêtre qu’elle n’hésita pas à briser en mille morceaux. Jaden indiqua alors la direction dans laquelle se dirigeait leur cible. Aucune once d’hésitation dans leurs gestes et ils se rendirent directement à l’endroit concerné.

Il faisait sombre, très sombre et l’Hasegawa n’y voyait presque rien, mais ils devaient finir cela au plus vite, d’autant plus qu’il en avait relativement marre d’être dehors à une heure aussi tardive. Mais une mission est une mission et bien que notre protagoniste daigne se montrer très paresseux quelques fois, il ne faut pas qu’il refuse les ordres que l’on lui donne, même si cela durait encore quelques heures. Gin n’avait pas cette mentalité. Pour lui ce ne sont des tâches semblables à des tâches ménagères, quelque chose pour entretenir le village en somme. Pour en revenir à leur situation initiale, ils se trouvaient dans le noir, caché à travers les arbres à chercher une chose rose. C’était une mission assez bizarre, oui, je vous l’accorde. Une mission pleine de mystères et de réflexions. Enfin, ils n’avaient pas tellement réfléchit pour en arriver là. Il leur a juste suffit de se diriger au lieu de l’incident et l’abomination s’est montrée. En parlant d’abomination, Gin n’arrivait pas à faire une description exacte de la chose qu’ils poursuivaient.

« Hmm. Je le sens mal. Je ne sais pas trop ce que l’on doit faire, on lui éclate la gueule, puis c’est tout ? »

C’était la seule solution qui leur était envisagée. Ils continuaient toujours à traverser le bois afin de retrouver et ils tombèrent nez-à-nez avec la chose. Ils ne voyaient pas tellement ce qui se tenaient devant eux dû à tout ce noir, mais ils arrivaient à apercevoir sa couleur : rose. Cela coordonnait avec leur ordre de mission, mais quelque chose de lumineux, aucune idée, il ne voyait rien de lumineux devant lui.

« Bon, je me lance, plus vite on aura terminé, mieux ce sera. »

Ces mots arrivaient à le motiver. Il attrapa son sabre et s’élança en direction de la chose. Il lui assena plusieurs coups, visant tous les endroits possibles puis lorsque son enchaînement prit fin, il fit un bond en arrière afin de rejoindre sa coéquipière. Apparemment son sabre ne l’affectait pas tellement. Il ne pensait pas que l’abomination était invincible ou quelque chose comme ça, mais plutôt que c’était son sabre qui ne présentait aucun effet. Peut-être que celui de la kunoichi aurait un effet sur la bestiole.

« Ça n’a pas l’air de marcher. Essaye-toi, pour voir. »

Il attendait patiemment.

Nous l'avions poursuivi. Cette chose était probablement le fauteur de trouble ayant rendu à moitié fou le pêcheur. Il s'était enfoncé dans la forêt, l'obscurité de la nuit et le couvert des arbres ne seraient pas à notre avantage. Nous allions limite faire une expédition à l'aveugle. Sortant de la maison en vitesse en compagnie de Gin, nous nous dirigions en fonçant comme des tarés, collant le truc rose aux fesses. "Il" se déplacait sur deux pattes, "il" possédait un pelage assez dense au vu de l'ondulation de sa silhouette. Il ne fallait pas le lâcher, j'étais prête à le courser jusqu'à Hi no Kuni s'il le fallait.

L'obscurité fut plus soutenue quand le feuillage des arbres me servit de toit. Je m'étais inquiétée, les ombres auraient pue nous le faire perdre de vue. Cependant notre allure était plus rapide que ce terroriste. Et grâce à cela nous avions réussi à le coincer. Les arbres formaient autour de nous une sorte d'arène. En effet nous nous trouvions dans une clairière. La chose était cernée, il ne lui restait qu'à se battre où à se laisser attraper. Gin pris à nouveau l'initiative, il souhaitait en finir au plus vite. J'étais d'accord avec lui, mais n'était-ce pas mieux de l'emmener avec nous pour qu'il subisse un interrogatoire poussé. Mon partenaire ne le voyait pas de cette façon, non lui il désirait carrément en finir avec ce truc qui lui avait empêché de passer une soirée convenable. Un sourire apparut sur mes lèvres: Bah, après tout nous étions des Kirijins, pas étonnant que nous préférions tuer plutôt que de capturer. L'assaut de mon adversaire fut brutal. Le maniement précis de son arme montrait bien qu'il faisait parti de la caste des Sabreurs. Cependant aucun de ses coups n'eurent d'effet sur la créature. Peut-être avait-elle parée? Enfin, c'était un sabre quand même...C'est pas un bras qui va arrêter la lame d'une épée! D'un bond,l'Hasegawa me rejoignit. Il me proposa alors d'essayer.

Décrochant l'arme de mon dos, je m'apprêtais à foncer sur ce truc lorsque une voix aigue se fit entendre dans le silence de la forêt. C'était la chose qui parlait:

- Attendez! Ne me faites pas de mal.

"Il" se massa alors les bras. Et murmura.

- Déjà que le sabre du blond je l'ai senti passer...

Ainsi donc nous pouvions communiquer avec "ça". Finalement le combat ne serait pas nécéssaire. Nous pouvions résoudre ce litige par la discussion, et ce n'était pas plus mal vu l'apparente invincibilité du monstre.

- Qui es-tu?

La chose s'avança alors et je pus discerner à quoi elle ressemblait. C'était un ourson mais rose...WHAT THE FUCK?! Sur le coup, j'étais scotchée. Je repris rapidement mes esprits. Mon épée toujours en main afin de contrer une plausible attaque.

- J'm'appelle Bisounours m'dame. Je viens de la forêt Kaqasaki. C'est la que vit mon peuple, les Ours parlant.

Je me rappelle d'une mission que j'avais effectuée autrefois. Une ourse parlante était aussi en cause. A croire que tous les ours parlant aimaient se mettre dans les embrouilles!

- Qu'est-ce que tu fais ici? Si loin de tes comparses?

L'animal prit un air fautif.

- C'est le vieux, il m'a invoqué...

Je savais désormais que les invocations pouvaient repartir dans leurs dimension quand elles le voulaient. Alors pourquoi cet ours n'était pas reparti? Il eut l'air de comprendre le fond de ma pensée.

- En fait il n'avait pas fait exprès. Et il me demanda de disparaître, mais moi j'voulais pas. Alors il essaya de me renvoyer. Mais comme je voulais pas ben je lui ai fait un de mes Genjutsu. C'était pas une illusion pour les mauviettes. Il rigola tout seul, un rire niais. Mauve, mauviette z'avez compris?

Voyant mon froncement de sourcil il abandonna rapidement son idée de nous faire rire.

-...'Fin bref, mon Gen' lui a totalement chamboulé le cerveau.

- Quel genre de genjutsu?

- Un flash très puissant.

Nous avions donc notre terroriste. Il ne nous restait plus qu'à le forcer à rentrer chez lui, où à l'embarquer... Soudain une idée germa dans mon esprit, si nous voulions nous débarrasser de ce problème, il fallait lui foutre la trouille de sa vie.

- Je crains que nous devions t'emmener avec nous, suis nous sans faire d'histoire veux-tu? Mon ami est un Jonin expérimenté.

Il nous regarda d'un air surpris, comme ci le terme Jonin avait eu un impact sur la suite de ses plans. Evidemment il était totalement prévisible qu l'ourson nous lance à nouveau le même Genjutsu. Il savait qu'un Jonin n'aurait aucun mal à contrer son jutsu ce qui était sans doute la raison de cette surprise. Même si Gin n'était pas du tout Jonin. Le principal était que l'animal avait gobé l'histoire. Il nous regarda d'un air vainqueur:

- Ou pas!

Et dans une petite explosion de fumée qui fit un "pouf", l'ours disparut.