Tetsu no Kuni. Le pays du fer. Kyôda m’avait appelé. Qui est Kyôda? Un tavernier de la région, et accessoirement mon « informateur » de ce qui se passe là-bas, des gens qui venaient et allaient dans son auberge, quoi. C’est d’ailleurs l’une des rares personnes a être au courant de ce que j’envisageais. Mon but en soi n’était ni interdit par une quelconque loi, mais, selon moi, il valait mieux être « underground » pour ce genre de trucs. C’est toujours mieux de frapper sournoisement, sans que personne ne le sache.

Le bougre m’avait donc appelé. J’avais tout de suite répondu présent. Il n’était pas du genre plaisantin, et si il m’avait contacté, c’est sûrement parce qu’il tenait un gros filon. Un homme qui pourrait abattre deux comme moi, selon lui. Ca, j’aimerais bien voir. Mais bon, il devait certainement être un shinobi de rang S d’après son niveau de chakra, m’avait-il dit. L’homme portait une capuche qui cachait son visage, mais avait l’air pacifique. Ce qui est périlleux dans ce genre d’entretien, c’est que tu peux autant tomber sur des « alliés » que des ennemis. J’aurai bien pu concrétiser mon projet avec des Kirijins seulement, mais pour moi, ce genre d’initiatives n’est réalisable que si l’on a un « pack » divers. Ca augmente le nombre d’informations, mais aussi la diversité des talents. Et puis, il y’a de ces perles rares qu’on ne trouve pas a Kiri, même si j’en ai déniché plusieurs.

J’avais donc quitté Kiri a toute allure. Il ne fallait pas le perdre de beaucoup, où bien qu’il me devance, sinon le rattraper serait impossible, même avec mes talents de senseur. Le voyage dura moins d’une semaine, et j’étais arrivé a destination essoufflé. Je m’étais rarement autant donné, enchaînant quatre nuits sans sommeil. Je pénétrais dans le bar, qui avait des allures baroque, adressant un signe de la main au dit barman. Il releva les lunettes, brièvement, puis se remit a laver ses verres. M’accoudant a la table, je restais muet. Il releva la tête, lui aussi dans un mutisme perpétuel, m’indiquant une table.

- Encore un jour et tu le ratais, petit.

J’avais en effet remarqué le niveau de chakra élevé dans la salle. Il était aussi élevé que celui qui m’avait infligé cette foutue cicatrice à l’œil... Je ne savais pas vraiment comment procéder avec lui. Je ne savais même pas qui il était ! Bon, autant observer un peu, j’agirais quand je devinerais le moment propice. Et ce moment, il me tendait les bras...

Une beuverie avait éclatée entre deux alcooliques qui jouaient aux cartes. Rapidement, la bagarre tournait aux coups de poings, pour finir avec des chaises. Une d’entre elles voltigea d’ailleurs vers l’homme encapuchonné. Saisissant ma chance, je m’élançais vers le projectile, l’interceptant a temps. Je le relançais alors avec force vers l’un des deux hommes, et, courant vers le deuxième, je serrais son cou. Ils n’étaient pas morts, mais bien sonnés. Ce n’était même pas des ninjas, en plus.

- Vous étés malades les gars ! Qui vous dit que le gars sous la capuche n’est pas Makka. Où bien même un vieillard au bord de la crise cardiaque. Hein ?

J’adressais un faux sourire plein de malice au gars assis sur la table. Je ramassais alors les cartes, et vint m’asseoir a la table de cet homme :

- Jouons ! Vous me le devez bien de toute façon, n’est-ce pas ? Le gagnant de chaque tour à le droit de poser une question. Convenu ?

Sans plus attendre, je distribuais les cartes. Quelle magnifique moyen d’entamer la conversation. J’étais un génie, tout simplement.

HRP : Ca se déroule tout juste après la désertion de Nikkou.

Haha, ce gars me plaisait, franchement. La façon dont il m’avait répondu, son allure, tout. Oh oui, il ferait un bon potentiel coéquipier. Encore, il fallait maintenant s’assurer qu’il était « clean », et surtout « apte ». Et puis, il devait quelque peu se méfier de moi. Mon entrée était quelque peu originale, et c’était bien le but. Je voulais le surprendre, voir sa réaction, son comportement. Le jauger, le désarmer. Un peu comme un duel verbal, en somme. Le mystère qui se cachait derrière la cape m’intriguait, et malgré que je puisse connaître son identité par divers moyen, j’allais le laisser se révéler à moi de son propre chef. J’allais, jouer le jeu.

L’homme au mystère enchaîna une deuxième parole. Intéressant comme spécimen. Il aimait jouer, lui aussi. Tant mieux, ça ne fera que me motiver et me distraire. Il était intelligent, et savait où frapper. L’hypothèse du shinobi confirmé s’avançait. L’homme était fourbe et bien préparé. Peut être était-il pourchassé ? Tant de questions trottaient dans mon esprit, mais peu à peu, j’avais établi un ordre de préférence. Je ne gagnerais pas nécessairement a tous les coups, et je ferais sûrement exprès d’en perdre quelque uns pour le mettre en confiance. Et puis, je n’avais rien à cacher moi. C’est l’avantage que j’avais à jouer ce genre de jeux. Je détenais beaucoup d’informations, certes, mais c’était pour la plupart des choses que bon nombre de personnes savaient. Ces détails qui ont leur importance et auxquels on ne prête pas attention.

L’homme finit son verre de Sake, et en redemanda un autre. Enfin, une autre bouteille, quoi. Un alcoolique ? Peut être bien. Ca pourrait m’aider, là, mais a long terme, si on en venait a travailler ensemble, il faudrait réduire le nombre de verres le temps de la ... Traque. Me servant du « nectar » que me proposait l’encapuchonné, je lâchais une phrase, qui semblait anodine en apparence, mais qui avait toute son importance

- Faire boire un mineur, vous savez que ça peut être passible de prison ?

De un, que le gars sache qu’il était en compagnie d’une personne non majeur, ça le détendrait, un peu. Du moins, c’était l’effet que ça provoquait a la majorité des adultes. Ils me voyaient alors plus comme un petit garçon inoffensif. Et de deux, le mot « prison » devrait le faire tilter, si jamais on le pourchassait. J’espérais alors voir un geste ou une mimique qui le trahirait. Et ça me permettrait alors de consommer une question. Enfin, je ne me faisais pas trop d’illusions non plus, je cherchais juste a feinter.

- Vous pouvez y aller, pour la question.

Je le vouvoyais toujours. Je ne savais toujours pas qui se trouvait derrière la capuche, alors je faisais dans le vague. En tout cas, vu son timbre de voix, c’était un homme. Je pris mes cartes en main, lui laissant l’honneur de commencer le jeu. Peu après, je me voyais perdant. Ma main était pleine de cartes qui ne servaient a rien, et lui n’avait plus rien en main. Je me contentais de reprendre du saké, en lui disant sèchement :

– Pose.

J’avais fais ça exprès, bien sûr. J’optais pour la mise en confiance, en ce premier tour, mais bientôt, la tendance balancerait.

La conversation devenait très intéressante. Pourquoi ? parce que ce gars là me suivait. Il essayait, lui aussi de m’embrouiller, voir même de me troller. A vrai dire, nos façons de penser ne sont pas si différentes, et, mes réponses dépendront des siennes. Car, moi, je peux démêler le vrai du faux. C’est possible pour chaque senseur ninja de ce nom. En se focalisant sur le chakra de son interlocuteur, il parviens à reconnaître une perturbation de ce dernier, signe qu’il mentait, ou pas.

Cette faculté m’était d’une grande aide la plupart du temps, sauf quand je tombais sur un senseur digne de ce nom. Et, j’ai l’impression que ces derniers se font très rares. Qui sait ? Peut-être est il un type sensoriel, lui aussi. Ca ne fera que rendre le jeu plaisant, dans ce cas. Un léger rire de ma part se fit entendre à sa question, tandis que je me servais du Saké. Malgré que l’envie de me délecter de ce breuvage était fort tentante, j’allais me modérer. Il me fallait garder les idées claires. Je supportais assez bien l’alcool pour un mineur, mais face un adulte alcoolique, je ne faisais pas le poids. L’alcool nous rends plus expressifs, nous délie la langue, et ce n’était clairement pas mon but. Je voulais garder un total contrôle de moi-même, dans ces situations. Je me contentais alors de lui répondre, avant de prendre une première gorgée :

- Mon plat préféré ? Les déserteurs, les partisans... La racaille, en gros.

Vu qu’aucune de mes actions où parole ne l’avaient fait broncher où déstabiliser, j’allais continuer à enfoncer le bouchon, jusqu’à ce que je débouche sur quelque chose, de bon ou de mauvais :

- On va dire qu’il y’a des exceptions à la racaille, tout de même. Etre enrôlé de force chez les partisans où déserter parce que l’on ne vous laisse pas faire des expériences dans votre laboratoire sont des cas que je peux... Pardonner, voir même apprécier.

Pardonner, car je me considérais comme une sorte de juge, où un purgateur. Enfin, je fais ça pour qu’on me fiche la paix, à moi hein, détrompez-vous. Pour la découverte et les informations, aussi. Je ne fais pas ça pour servir le monde, ou mon village. Foutaises. L’encapuchonné continuais boire, après m’avoir confié qu’il aimait les suchis, les poissons en général. Les ramens aussi. Je regardais le jeu dans ma main, perplexe. Il croyait peut être que je trichais, où autre. Mais ce n’est pas dans mes habitudes. Je suis bien trop intelligent pour m’abaisser à ce genre de stratagèmes ridicules. Je terminais mon verre, me contenant de ne pas en verser un deuxième. Je lançais la dernière carte, lançant une réplique déstabilisante l’homme masqué :

- Info cadeau, je suis senseur.

Si il avait suffisamment de jugeote et de connaissance, il saurait que je parviendrais à reconnaître le faux du vrai, grâce à mes dons.

Spoiler:

Je regardais mon adversaire de jeu, un sourire plein de malice sur mes lèvres. C’était un fin joueur, mais je me débrouillais pas mal non plus. Enfin, j’étais plutôt sceptique là, j’allais perdre, peut-être. L’homme leva sa tête que je ne distinguais toujours pas sous la capuche pour répondre sarcastiquement à ma précédente vanne concernant les plats. Un bon samaritain et un chasseur, et qu’il trouvait ça « cool ». Il s’enfila de suite la moitié restante du verre tandis que je lui répondais :

- Ce compliment me va droit au ventre... Mais qui te dit que je suis un chasseur ? Peut-être qu’on m’apporte cette racaille sur un plat.

Mon sourire s’élargit, laissant apparaître ces dents parfaites que je montrais très rarement. J’allais continuer a le pousser à bout encore plus, puis j’essayerais une autre méthode si ça ne débouchait sur rien. Il s’en sortait plutôt bien là en tout cas. J’adressais un regard à Kyôda, toujours occupé à polir ses verres. Un homme méticuleux, narcissique, qui a soif d’informations. Ma parfaite réplique à Tetsu. Voilà qui il était. L’encapuchonné m’ordonna de boire, si il voulait que je gagne sa confiance. Soit, de toutes les façons, saoul ou pas, je suis toujours aussi vivace. Un signe de la main envers l’homme derrière le bar qui prit immédiatement une bouteille de Saké et traversa le bar vieillot maintenant totalement vide. Il posa la bouteille sur la table m’adressant un regard brut derrière ses lunettes noires, puis retourna à ses habitudes, suivant notre conversation depuis le début grâce à ses talents de senseur, il se tenait à l’écart, mais savait que tôt ou tard, je l’appellerais pour qu’il se joigne à notre table. Je remarquais alors que l’encapuchonné avait posé ses cartes sur la table, et que j’avais par conséquent remporté cette manche.

Il me demanda donc de lui poser une question, puis ajouta une réplique qui me fit éclater du même rire que lui quelques instants auparavant. J’enfilais le deuxième verre, puis ouvrit la nouvelle bouteille, me servant moi et mon nouveau « camarade ». Il empestait l’alcool, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça. Ce genre d’odeur, j’en ai eu ma dose avec mes études d’alchimie, je m’y suis fait à la longue. Son chakra s’était perturbé lorsqu’il m’a avoué qu’il était senseur. Il mentait

- A la différence que moi, je sais que tu mens.

Une phrase remplie d’ambiguïté qui allait le faire réfléchir un peu, sûrement. Enfin, il avait compris que j’avais compris qu’il bluffait. Je posais alors la question qui me brûlait les lèvres :

- Ton nom ?

Il était piégé. Mais, il l’avait compris, c’est pourquoi il me demandait ce que je lui voulais. Il avait craqué, enfin. Je rappelais Kyôda une nouvelle fois, j’allais tout expliquer, mais, pas en même temps. Il faut que je fasse attention a ne pas me tromper de personne

- Tu vois quand tu veux ? Voici Shiro. C’est mon correspondant à Tetsu, en quelque sorte, et accessoirement un senseur. Il a repéré ton chakra élevé, et en a déduit que tu est un shinobi de haute volée, et je confirme ses dires après notre petite entrevue.

Je laissais Kyôda auquel j'avais donné un surnom continuer :

- Ça fait un bail que Xaldin a un projet en particulier, un projet qui pourra apporter sécurité et même paix à tout le monde... Et pour ce projet, il lui faut du monde.

Nous parlions alors a l’unissons :

- Mettre fin aux agissements de cette « racaille ».

Spoiler:

Bien sûr, nous avions parlé comme ci j’étais le messie qui voulait apporter paix et sécurité à tout le monde, mais en fait, tout ce qui m’intéressait, c’est ma propre secrété, et pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Les autres personnes, la paix dans le monde, les petits africains qui meurent de faim, j’en ai sincèrement rien à foutre, mais bon, il fallait bien rendre notre quête toute belle toute gentille, afin que les autres nous prennent pour des gens bien. Et puis, même si ce n’est pas mon but premier, notre purge devrait apporter plus de sécurité au monde, alors, ça reviens un peu au même.

Kyôda, que j’avais nommé Shiro s’était légèrement baissé sur la table, croisant ses bras, un petit sourire en coin dessiné sur ses lèvres. Il était maintenant non pas entrain de lire dans les pensées du Nikkou, mais bel et bien entrain de ressentir ses émotions. Un pouvoir que l’on appelle le Kan’jou. Pendant qu’il faisait son analyse, je m’enfilais le troisième verre. Je sentais l’alcool qui commençait à me monter à la tête et mes traits commençaient à s’affaisser, paraître plus souriants, puis j’éclatais de rire en entendant la réponse de l’encapuchonné.

Il m’avait devancé, ce connard. Son chakra n’avait pas vibré, mais je ne connaissais toujours pas son prénom. Pourquoi ? Il s’était caché sous un pseudonyme, qui était malheureusement vrai, mais que je ne connaissais pas. La flèche de l’ombre, ça me renseignait un peu sur ses capacités, mais en rien sur son identité. Puis, un léger silence se fit dans la pièce, chacun jaugeait l’autre dans ce bar quasi vide avant que la flèche ne prenne la parole. Il paraissait quelque peu sceptique tandis qu’il faisait tournoyer le Saké dans son verre presque à ras. Il devait lui en rester un doigt, grand maximum, moi, j’avais cessé de boire, bien que l’envie me titillait. Il finit le liquide restant avant de me répondre concrètement cette fois-ci. Il acceptait l’offre dans une certaine mesure. Et là, il y’avait une chose dont j’étais presque sûr.

Cet homme était un chasseur de prime. Ses vêtements, son attitude réfléchie et calme, son pseudonyme évocateur, son désir de se faire du « blé » en tuant et même sa dépendance à l’alcool, tant de détails qui faisaient son portrait, le genre de tueur d’élite. Il pourrait aisément trouver sa place au Misuto. Enfin, j’avais maintenant à mes côtés un Shinobi hors pair. Les primes, je n’en ai rien à foutre. J’ai de l’argent qui coule à flot, une bourse de Jônin et aucune dettes ou personne en charge. J’en ai pas besoin, de ces foutus Ryo’s. Mais, en tant que collaborateur, il allait devoir me donner plus d’infos le concernant, et c’était aussi ce qu’il voulait, apparemment. Il me demandait de quel clan je venais, soit... D’un ton religieux, je répondis

- J’accepte de te le dire si tu enlève cette capuche.

Mes yeux virèrent légèrement au jaune, révélant mon Kinnegan l’espace d’une demi seconde, maintenant ça sera donnant donnant.

Spoiler:

Dorénavant, ça serait donnant donnant. Pour lui, plus aucune information si il ne lâchait pas du lest de son côté, car on en arrivait à une partie... Délicate. Si jamais il y’avait un partisan sous la capuche, je serais dans la mouise. Cette « racaille » que je voulais attaquer furtivement allait pouvoir prendre ses aises et organiser la défensive. C’est pourquoi la grande partie de mes coéquipiers pour cette traque seraient Kirijins. Aucune chance qu’il y’ait un des chassés parmi eux, quoique.. De nos jours plus personne n’était plus en sécurité, et tout le monde avait sa main posée sur le poignard, et c’était bien vu. Les espions filtraient à travers le système, et pour éradiquer ces espions, il fallait envenimer la racine. Mais pour l’instant...

Ma bouche s’ouvrit de stupéfaction. Mon verre de saké, tomba sur la table, se fracassant. Je.. Il, c’était bien lui ? Le Hokage, Masao Nikkou. Oui, c’était lui. De toutes les personnes sur terre, je n’aurais jamais cru pouvoir tomber sur lui, mais, diable, que faisait il ici ? Aucune chance que ce soit un genjutsu ou un henge, je l’aurai détecté. Alors, c’était bien lui. Je me retournais en direction du pseudo barman, qui contrairement moi avait gardé toute sa sobriété. Il devait avoir lu dans la mémoire du Masao qu’il nous narguait, et a donc gardé toute sa sobriété, contrairement à moi qui m’était un peu trop manifesté. L’hokage confirma alors mes pensées, disant que c’était bien lui, le Masao Nikkou, mis à la « retraite forcée ». Il avait donc été obligé de fuir sous peine d’avoir le cou tranché, d’après ce qu’il insinuait, et avait donc été démis de ses fonctions d’Hokage. Coup d’état ou autre, je n’en savais rien. Par les temps qui courent, et surtout après la fin du conflit Suna Konoha. Fait encore plus intéressant, j’avais, il semblait, éveillé la curiosité et l’attention de l’hokage déchu. « Un boulot comme ça tombe vraiment à pic ». L’homme avait apparemment besoin de ce « job » pour subvenir à ses besoins financiers. De l’oseille, voilà ce qu’il voulait. Je ne savais pas si il y’en aurait, sûrement, mais peu importe la motivation, du moment que le but nous unit –moment philosophique, attention-.

Le Nikkou continua sa tirade, se « marrant » légèrement cette fois ci. Légèrement, oui. Non, c’était du foutage de gueule en fait, mais bon. Surtout que j’avais pas démérité de mon côté, et qu’il avait pas mal joué le coup. Bref, le nouveau chasseur demenda si nous étions seuls sur le coup. Bien sûr que non, y’a pas écrit kamikaze sur mon front, idiot :

- Non, nous ne serons pas seuls. Errants, Kirijins, et peut être d’autres. Je pense que nous serons une poignée de six junins d’élite, à peu près. Mais je ne suis qu’au tout début du recrutement, et il semblerait que j’ai filé un bon poisson.

J’avais repris tout mon sang froid, me forçant un peu. Je devais faire dans le professionnel, là. Le Sandaime s’étira sur sa chaise, baillant. A croire qu’il prévoyait déjà ma venue, et qu’il avait pensé tout, mais ça, je l’avais moi même fait, bien sur. Une réunion donc.

- Une réunion aussi, oui, bien sûr. Aux alentours de deux trois mois, histoire que ça se tasse. Je vous contacterais, vous viendrez alors ici.

Le Nikkou se leva alors, ayant fini sa besogne. D’une traite, il expliqua que le temps le filait, et qu’il n’aimerait pas tomber sur de « mauvaises surprises » C’était donc la fin de l’entrevue. La « fléche » de son surnom déposa l’addition, puis sortit. Je commandais alors au Kyôda une chambre, crevé.

Spoiler: