C’était il y a bien longtemps, surtout que le temps passe si vite à Kiri. Un temps presque insatiable qui veut toujours plus d’actions en peu de secondes. J’étais plus jeune et plus inconsciente de tout ce qui se passait dans le village ainsi que les habitants qui le peuplaient. La seule chose dont j’étais sûre c’était que mon clan inspirait la peur chez les gens, une peur de mourir ou de souffrir peu importe mais c’était de la peur. Une peur qui fit grimacer les visages à mon passage devant eux, une peur qui fit parler à voix basse quand on remarqua la couleur de mes cheveux. Une anormalité physique qui renforça encore plus mon appartenance à mon clan. Le clan des Kaguya’s. Etant plus jeune je ne comprenais pas pourquoi les gens avaient peur de nous, je savais qu’ils avaient peur de notre Kekkei Genkei mais je ne savais pas qu’ils craignaient aussi notre santé mentale parfois au bord de la folie meurtrière. C’est à cause de tout cela que j’évitais le contact avec les autres gens, bien que j’avais crée une façade sur mon visage qui ne montrait pas cette froideur d’un coeur d’acier mais qui essayait plutôt de montrer une fille douce et aimable. C’était une façade que j’utilisais beaucoup et qui m’était très utile dans certains cas.

En tout cas ce soir là je l’utilisais aussi. J’étais couché sur mon dos dans les bois qui entouraient le village caché de la brume et je regardais les étoiles dans le ciel. Des étoiles qui brillaient fortement car il n’y avait aucune nuage à l’horizon, elles étaient d’une blancheur qui me faisait penser à mes propres os dans mon corps. Après le souper j’avais décidé de venir ici non pas pour digérer mais pour regarder le ciel en écoutant les vagues se briser contre les rochers de l’île car cet endroit était tellement silencieux qu’on pouvait entendre ce bruit apaisant. Le vent n’était pas froid car c’était un soir d’été, bien sûr les températures étaient descendues mais la brise de la mer apportait tout de même une chaleur, physique ou mentale je ne le savais pas. J’étais habillée d’un simple kimono rouge foncé qui contrastait avec mes cheveux blancs. Pas besoin de prendre tout mon attirail de bataille avec, un simple kunaï suffisait pour si jamais.

Mon dos était tendu, il me faisait mal. Cela se produisit depuis un certain temps sans aucune raison car je ne m’étais pas blessée au cours des derniers mois. Me coucher par terre ainsi me faisait du bien et me détendait, ça me permettait aussi de canaliser mon énergie mentale et parfois ma fureur. Ce soir j’avais réussi à me contrôler et c’était en partie dû à la lune car elle était pleine. Rien n’est de plus merveilleux que la lune. Mon frère m’avait toujours fait croire, étant petite, que je pouvais toucher la lune avec un kunaï si je le lançais assez haut. Pendant des soirées entières on avait essayé de le faire ensemble, mais nous n’avions pas réussi jusqu’à ce jour. Il était en mission ce soir donc je devais essayer toute seule, inlassablement je lançais le kunaï en direction de la lune pour après le rattraper dans sa chute, une chute bien droite qui avait pour but que je ne devais que tendre le bras pour le prendre et ce sans devoir bouger le reste de mon corps.

Je continuais pendant un certain temps mais un petit bruit dans un buisson m’arrêta dans mon élan. Pour ne pas faire fuir ce qu’il y avait là je ne bougeais pas et j’écoutais attentivement autour de moi qui pouvait bien être la personne qui me regardait.

Gekei Masashi, promu au rang de genin, le bandeau m'avait été donnée. Je l'avais mis au niveau du bras de façon à ne pas l’abîmer. J'avais obtenu le droit de me battre pour ma nation. Un sourire se dressait sur mon visage, mes premiers objectifs étaient de trouver un sensei de bon niveau et des coéquipiers talentueux. J'allait pouvoir défendre l'honneur d'un ninja de la Brume Sanglante. J'avais déjà appris pas mal de technique avec mon père. J'avais obtenu une certaine puissance. J'aurais voulu avoir Kitase Shinichi en tant que Maître. Il avait de très bonnes techniques aux corps à corps avec sa lame. C'est ce qui me manquait. Une arme tranchante pour avoir une meilleure offensive au Kenjutsu, un vulgaire kunai ne ferait que peu de dégâts. Même si moi je le contrôlais plutôt pas mal mon Kunai. Mais j'aurais voulu me battre avec l'une de ces armes forgée par les forgerons de Tetsu no Kuni. J'avançais lentement dans les rues de Kiri. Il y avait pas mal de personne, c'était la remise des diplômes. Vêtu d'un Kimono, je m'aventurais dans les forêts de Kiri. Une ambiance froide, les arbres humides, ce chemin était peut-être cours mais il était plus dangereux. Mon Kunai dans ma manche, j'avançais progressivement. Il y avait quelques fois des ninjas déserteur dans ces endroits là de Kiri. Ma lame se glissait dans ma main et je marchais tout en regardant autour de moi.

Un bruit. Il fallait que je me dirige vers la source du son. Il y avait sans doute un personne du village ou un déserteur. Je me dirigeais rapidement vers cette source.

Une silhouette de jeune femme au loin. Au bord de l'eau, observant la lune, je m'accroupissais pour pouvoir observer cette créature. Sa chevelure blanche, un sourire se dressait rapidement sur mon visage. La Kunoichi semblait lancer son Kunai vers la lune. Ces pupilles bleu cristallin, je m'aventurais vers la jeune femme d'arbre en arbre. Elle m'avait localisé. Un léger sourire se dressait sur mon visage, je levais les mains. Je n'allais pas lui faire de mal. Je ne mordais pas. Je remettais mon kunai dans ma manche. Je m'avançais vers la jeune femme provenant de Kiri. Je lui tendais ma man tout acquiesçant un sourire accueillant.


Je regardais rapidement cette boule argentée. Je fermais les yeux un instant. Elle était belle.

La provenance du bruit s’avança vers moi, c’était un jeune garçon qui devait avoir à peu près le même âge que moi. Je ne l’avais jamais vu auparavant et lui ne m’avait sûrement jamais vue non plus. Il leva ses mains comme pour montrer qu’il se rendait, qu’il ne me ferait pas de mal et je le croyais car son visage avait l’air honnête. Par contre j’avais remarqué qu’il avait un kunaï dans sa manche, qu’il avait d’ailleurs rangé aussitôt qu’il avait vu que ce n’était ‘que’ moi. Il me tendit sa main tout en prononçant son nom, c’était un Gekei donc il devait sûrement aussi avoir des pouvoirs spéciaux, tout comme moi. Et c’était aussi un Genin, un petit nouveau vu la propreté de son bandeau frontal qui était accroché à son bras. Masashi, c’est un prénom qui signifie un être secret et mysterieux, peut-être comme le jeune homme que j’avais en face de moi. Je lui souris chaleureusement avant de lui serrer sa main avec mes mains douces et fines bien plus petites que les siennes.

« Je me nomme Kaguya Kairi. Et je suis venue ici pour contempler la lune dans toute sa splendeur. J’aime la lune. »

Cette lune qui faisait à présent refléter sa lumière dans mes cheveux qui avaient la même couleur qu’elle et qui pendant un instant illuminaient les pupilles du Genin devant moi. L’herbe n’était pas humide en ce soir sec et je mis ma main sur la place à coté de moi.

« Viens donc t’asseoir. Tu aimes aussi la lune? »

Puis en esquivant un petit sourire je pointa du doigt son nouveau bandeau frontal qui était bien beau est neuf. Un bandeau que moi aussi j’avais et que moi aussi je portais, signification que j’étais une guerrière de ce village et que je le protégeais avec mon corps et mon âme. Mon bandeau je l’avais déjà depuis deux mois car je n’étais pas si longtemps Genin moi non plus. Par contre je n’avais pas encore de coéquipiers ni de sensei car il y avait un manque de shinobis talentueux pour l’instant. Puis le seul être capable de m’enseigner les méthodes Kaguya était mon frère bien sûr. Personne d’autre que notre clan ne pourrait m’enseigner les techniques profondes et secrètes des os et personne d’autre ne pouvait rassasier ma soif de combat.

« Tu viens d’être promu c’est cela? Il est encore bien beau ton bandeau. »

Une belle soirée. Mes pupilles flamboyantes se rivaient vers cette boule argentée. Elle scintillait aujourd'hui, son reflet sur l'eau. Un léger sourire se dressait sur mon visage. La femme me tendait sa main et me la serra. Un sourire chaleureux de la part de la jeune fille, une Kaguya au cheveux blanc, une belle jeune fille, mon sourire s’agrandissait. Elle contrôlait donc ces os, ce clan était mal vu comme le mien. Elle ressentait mon sentiment envers ces regards. Ces regards rivaient vers ma personne, quand je marchais dans les rues de Kiri. Je n'étais pas un fantôme, j'étais un monstre. En que polymorphe du Sphénodon, je pouvais accéder à des dons si puissant en combat. User de ma langue pour attaquer, ou user de mes écailles comme projection ou protection, j'avais beaucoup d'idée en tête. Faire des Mues, j'allais avoir des capacités bien puissante pour le combat. J'usais aussi l'art des Illusions. Le genjutsu était un art puissant au corps à corps et à distance. Pouvoir créer des illusions à partir de mon imagination était incroyable. Je ne pouvais plus m'arrêter, j'allais pouvoir redorer le blason de mon clan.

Genin de Kiri, à présent, j'allais pouvoir m’entraîner lors de mes missions. La femme m'invitait à s’asseoir à côté d'elle pour observer la lune. J'acceptais volontiers. La lune était super belle en cette soirée. Je m'asseyais au bord de l'eau sur l'herbe. Elle n'était pas humide, elle n'allait pas salir mon kimono. Je la regardais encore une fois. Cette boule safran déversant sa lueur sur la mer, j'allais bientôt pouvoir déverser ma puissance contre les chunins. Ces pauvres raclures qui voulaient me voler mon casse-croûte. Je les avais déjà bien amoché sans titre hiérarchique, alors maintenant. J'acquérais beaucoup de puissance, je pouvais avoir du temps libre.


Je m'installais mieux pour apercevoir la lune. Cette énorme boule argentée, de la même couleur des cheveux de Kairi, j'aurais bien voulu voir les techniques de cette jeune femme. Kaguya était une capacité héréditaire qui me plaisait. Une telle arme pour un maître du corps à corps, j'aurais aimé faire partit de ce clan. La jeune femme observait mon bandeau. Il était neuf. On pouvait voir le reflet de la lune dessus.


Mon regard changeait de ton, je devenais vulgaire. Ma vraie nature. Je me calmais rapidement.

Il s’était assis à coté de moi et regardait aussi la lune qui nous baignait de sa lumière douce. Je souriait, c’était bien la première fois que quelqu’un d’autre à part mon frère était assis à coté de moi en cet endroit. Un endroit pour se réfugier du village et de ses regards, des regards portant des jugements soit bon soit mauvais. Le jeune homme s’emballa soudainement quand il parlait de son bandeau. Son regard se remplit de haine quand il cracha ses paroles qui venaient apparemment du fond du coeur. Le coté vulgaire qui se dévoila soudainement ne me fit pas peur ni changea mon impression sur lui. Je hocha la tête puis je le regarda.

« Je te comprends, il ne faut pas t’excuser... »

Mes paroles étaient sincères et ma voix n’était pas remplie de pitié, je détestais la pitié. Je le comprenais vraiment, étant moi-même fille d’un clan qui faisait peur aux autres j’avais éprouvé les mêmes regards discriminatoires. Les gens ne me voyaient même pas comme une humaine mais plutôt comme une machine à tuer, un monstre qui est capable de contrôler son corps pour des fins atroces. On ne me voyait pas comme une shinobi du village mais plutôt comme une fille à éviter, et ce depuis bien longtemps. Les gens leur regard n’avait jamais changé, il se passait de génération en génération et c’est pour cela que je cachai ma vraie nature. J’essayais toujours d’avoir l’air aimable, gentille et douce avec tout le monde pour qu’ils se trompent dans leur jugement mais en fait les gens ne se trompaient pas du tout. J’était une machine à tuer, on nous élevait comme ça. J’avais conscience de mes jutsu’s spéciaux et ce qu’ils pouvaient infliger. Et franchement, moi aussi j’avais hâte de leur donner une bonne leçon, à tout ses gens et de leur montrer que effectivement je pouvais perdre le contrôle de ma gentillesse.

« Tu n’es pas le seul qui voudrait bien déverser sa haine... »

Lui aussi était donc une ordure du village, enfin considéré comme telle. Sûrement que lui aussi contenais toujours ses émotions et fit paraître sur son visage ce qui n’était pas vrai. Au fond de lui il devait sûrement me comprendre, en tout cas moi je le comprenais.

« Donc tu es un de ces polymorphes, c’est intéressant. »

Elle aussi pouvait changer ses os à souhait, et elle attendait avec impatience le jour où elle pouvait infliger de sérieux dégâts avec ceux-ci.

Dû à ma réaction haineuse, la jeune femme venait de prendre la parole. Elle me comprenait. Les Kaguya était un clan discriminé par le clan Samui. J'en connaissais un de ces contrôleurs de la glace. Une gamine prétentieuse, elle me faisait bien rire cette samui, elle n'arrivait même pas à me surpasser. Elle s’entraînait pas assez pour devenir un bon ninja. Ahah. L'autre fille de mon équipe, une eisenin calme, posé et très timide, elle avait l'air plutôt efficace au niveau de ces soins. Plutôt impressionnée par cette art, Soigner ces alliés, créer des poisons, L'Irou Jutsu sont des techniques avec un contrôle minutieux du chakra. Chaque cellule de chakra devait être contrôlé par le médecin. Un art dont la concentration et le contrôle du chakra est primordiale. Je pouvais faire quelques choses de cette équipe, on allait bien jouer. J'avais une mission le lendemain avec cette dernière. Une mission de rang C, on devait escorter un vendeur de bateau de Kiri. Une mission plutôt simple à mon gout. Un sourire se dressait sur mon visage. J'allais pouvoir bientôt redorer le blason de mon clan Polymorphe. Je regardais la Kaguya, il fallait qu'on se battre pour la survie de nos clans. Les mêmes regards, les mêmes haines, on se ressemblait nous deux.

Mon regard se rivait vers la lune. Silencieux, j'admirais cette énorme boule argentée. Un bon moment, Kaguya Kairi, très belle fille, une chevelure argentée, elle avait du potentiel en elle. Je passais ma main dans mes cheveux, la jeune femme prenait la parole. Elle voulait aussi déverser cet haine. Je serais mon poing. Je la regardais, elle n'avait pas à s’inquiéter. J'allais évoluer rapidement et j'allais montrer à Kiri que les Gekei étaient la meilleure puissance du village de la Brume Sanglante.


La jeune femme venait de parler de mon pouvoir héréditaire. Un polymorphe du Sphénodon, j'étais donc un reptile. J'allais lui montrer mon pouvoir, elle allait adorer. J'injectais mon chakra dans mon corps. Les écailles commençaient à se former, des canines lacérés, des griffes tranchantes, une longue queue, une aura verdâtre m'entourait. Voilà l'une de mes techniques Gekei, plutôt balèze pour un simple genin.

Le jeune homme à coté de moi était perdu dans ses pensées en regardant la lune qui brillait au-dessus de nos têtes. Je lui raconta que moi aussi j’avais cette haine en moi que je voulais déverser par la force. Malheureusement ce n’étaient pas que les Samui les seuls antagonistes de l’histoire, il y en a avait bien plus que ça. Les Samui n’étaient que des simples ninja’s avec un égo sur-gonflé qu’on avait nourrit dès leur naissance en leur faisant croire qu’ils étaient les meilleurs du village, qu’ils étaient nées tels de petits génies. Ces prétentieux ne s’entrainaient presque jamais en pensant qu’ils ne l’auraient pas besoin, cet entraînement mais j’allais leur prouver le contraire, un jour. Je déverserai ma haine sur eux et sur tous les autres qui ont osé un jour me critiquer.

J’avais demandé au jeune homme si lui aussi alors était un polymorphe et il me montra la réponse à ma question. Son corps était à présent entouré d’un aura verdâtre, vert comme les écailles qui s’étaient formés sur sa peau. Il était devenu une bête, un lézard qui était assis à coté de moi. Il me posa la question si mon pouvoir était bien le contrôle des os, une question stupide évidemment vu que mon nom indiquait bien à quel clan j’appartenais. Je lui souris, il valait mieux en effet toujours être sûr de la personne avec qui on était présent.

« Oui c’est cela. Mais il ne faut pas me vouvoyer tu sais. »

Ma main s’approcha des écailles présentes sur son épaule gauche et avant qu’il ne put le voir l’os de mon index avait poussé en dehors de mon doigt de cinq centimètres. Cet os était venu toucher les écailles, ou les griffer plutôt. C’étaient des écailles solides, au moins pour ce petit os là. Le genin s’était d’ailleurs bien transformé pour quelqu’un de son, je veux dire notre rang. Il avait de la force, et un bon contrôle de son chakra ce qui était bien intéressant car ça ferait de lui un bon allié durant les combats. Si il relâchait comme moi le contrôle de sa haine j’étais sûre qu’il serait encore plus fort tant il serait aveuglé par sa propre rage envers les autres.

« Tu m’as l’air bien costaud. En tout cas tes écailles le sont. »

Mes yeux se dirigèrent vers les siens, je n’allais pas lui montrer mes meilleurs techniques Kaguya. L’os de mon index devrait suffire à présent pour élever sa curiosité car quand on dévoile trop on court des risques et on est moins intéressant bien sûr. Evidemment que lui non plus n’avait pas encore montré toute ces capacités même si j'espérais les voir un jour. Et non en tant qu’ennemi de préférence.

« D’ailleurs ce ne sont pas juste les Samui. Les gens s’accrochent trop rapidement à des préjugés. Ils croient te connaître et te méprisent, ils méprisent les gênes et le don que tu as reçu de ton clan. »

Désormais transformer en un homme lézard, j'avais montré ma compétence héréditaire à cette Kaguya. Un sourire se dressait sur mes lèvres de lézards. Je ne montrais pas cette forme à tout le monde. Peut-être que la beauté de la jeune femme m'avait envoûté, je ne savais pas. Elle me plaisait plutôt bien. Je regardais la lune d'un regard sérieux. Avec cette forme, je pouvais abattre n'importe quelle adversaire sur ma route. Mes dons sauvages augmentaient mes compétences physiques et des capacité en plus, tel l’ouïe sensible, l'apparition d'un troisième oeil sur le front. Ce lézard était parfait pour le combat au corps à corps. J'avais acquis des aptitudes animales, je surpassais le ninja lambda, mais j'étais traité de monstre, de sous race. Ces regards vers ma personne, j'allais leur montrer ce que c'était d'être un Gekei. Un puissant prédateur dans ce village, capable de terrasser toutes ces proies. Tout sons émis par mes adversaires étaient capté par mes oreilles, je pouvais rapidement localisé mes ennemis apeurés, trop mobiles. Grâce à ma lame, je pouvais transpercer les gorges de mes ennemis. Je regardais rapidement ma manche où j'avais disposé mon kunai. J'allais devenir une arme pour mon clan, un puissant ninja pour Kiri mais je n'allais pas m'abaisser pas à ces regards rabaissant.

Je me tenais là près de la jeune femme. Elle me caressait les écailles de mon épaule gauche, je ressentais cet os qui se frottait sur ma paroi écailleuse. Je regardais la jeune femme dans les yeux. Cette soirée était plutôt sympathique, j'ai reçu mon bandeau de genin et je me retrouvais là entrain de discuter avec une fabuleuse créature. Pour dire que la chance tournait quelques fois. Elle ne voulait que je la vouvoie aussi. Pas de problème. Mon regard s'ancrait dans le sien. Une belle chevelure argentée, le sourire présent, je rivais mon regard vers cette lune si belle ce soir. Les rayons lumineux qui se reflétaient sur l'eau. Je comprenais pourquoi cette femme était installé ici. Le paysage était magnifique. La jeune kaguya rajoutait que j'avais une carrure plutôt musclé et que mes écailles étaient plutôt durs. C'était les aptitudes de mon pouvoir familiale.


Mais j'étais toujours curieux. Elle ne m'avait montré que une petite partie de son pouvoir. Il faudrait qu'un jour je sois avec elle durant une mission, et alors là, je pourrais voir ces techniques de Kaguya. Un peu de patience. J'avais encore du temps devant moi pour pouvoir découvrir les puissantes techniques de cette jeune femme. La jeune kaguya prenait la parole, elles avaient raison. L'effet de groupe. Les Samui n'aimaient pas les Kaguya alors tout le monde n'aimait pas les Kaguya. Dû surement que les Samui ont gouverné après la création de Kiri. C'est à ce moment-là que les regards ont commencé à être nombreux. Je n'aimais pas du tout cela.

Ca c’était sûr que le peuple suivait le clan noble et puissant du village. Ce clan qui en plus était un des clans les plus discriminatoires qui soit pensant que leur pouvoirs étaient supérieurs à tous les autres. Les gens suivaient toujours, tels des moutons qui suivent leur berger même si celui-ci les amène à la boucherie, les moutons ne se rendent compte de rien. Cette soirée était bien plus enrichissante que je ne l’aurais pensé, qui aurait crû que je rencontrerais quelqu’un avec les même sentiments à propos de cette capacité de polymorphe. Ce jeune homme avait une agréable présence malgré son apparence qui pourrait en révolter certains. Enfin bon, moi aussi quand je m’y mettais je pouvais avoir une apparence bien plus laide que celle que j’ai tous les jours. Le sphénodon était encore toujours dans sa forme de combat et il pouvait le rester selon moi.

« Franchement, si tu te sens plus à l’aise dans cette forme-ci tu peux rester comme ça. Ca ne me dérange pas du tout d’être en compagnie d’un sphénodon. »

Je me coucha complètement sur mon dos pour mieux admirer la lune qui brillait de tout son éclat argenté. Cette lune était apaisante et elle était aussi source de rencontres ce soir. La lumière de cette boule refléta contre les écailles vertes du jeune homme, oui je le voyais encore toujours comme un jeune homme. J’avais bien envie de voir plus de ses capacités mais le temps n’était pas encore venu pour, ils allaient sûrement apprendre à connaitre plus l’un de l’autre dans d’autres temps. J’étais détendue couchée comme cela et le contrôle de ma haine devint moins nécessaire, comme si mutuellement on absorbait la haine de l’autre pour transformer cela en une force de combativité. Mes muscles autour de mes os se relâchèrent car je savais que je n’avais pas grand chose à craindre de ce jeune homme, au contraire.

« C’est dur de faire face à ces regards pleins de jugements inutiles mais je ne les laisserai pas me démotiver. J'espère que tu en feras autant car tu as de grandes capacités qui pourraient bien prouver le contraire à beaucoup de gens de ce village. »

Quels paroles philosophiques en cette soirée me diriez-vous. Je voulais surtout que le jeune homme qui venait tout juste d'être promu comprenne la complexité de toute cette discrimination ainsi qu’il comprenne qu’il ne devait en aucun cas laisser tomber. Baisser les bras n’était pas une solution pour les rejetés de la société.

« Au moins il y aura une personne en plus qui aura un autre jugement sur toi dès ce soir. »

Bien que celle-ci soit une forme plutôt basique, j'avais bien l'idée de créer un autre stade 2 beaucoup plus puissant, me permettant d'avoir une résistance accrue, une vitesse constante et une force de frappe sur puissante. J'avais déjà cette idée en tête, mon évolution était déjà destiné à être un excellent ninja. Je le savais que le travail dur pouvait transformer une personne. Mes entraînements répétitif et dur m'avaient forgé une certaine volonté à devenir un ninja puissant pour redorer le blason de mon clan. Je pense que c'est grâce à ça que je suis désormais genin de Kiri. Ma main se portait sur mon bandeau de Kiri, j'avais obtenu assez de connaissance pour pouvoir exercer mon métier de Shinobi. Désormais je pouvais me battre pour mon clan et hausser l'honneur et la réputation de ma famille Polymorphe. Face aux réputations des autres clans du village, tel le clan Samui, j'allais les abattre chacun leur tour. Il n'allait pas comprendre la puissance du clan Gekei. Je serrais mon poing un instant, regardant la jeune femme. Elle se questionnait sur ma réponse. Je n'en savais rien. Mon regard se rivait vers cette boule argentée. Je gardais ma forme de lézard, ça me ressemblait.

Garder cette forme dans ce lieu où personne pouvait me voir. C'est vrai que c'était plaisant. Je ressentais tout mes dons sensorielles. Tout les bruits étaient récolté par mes oreilles. Personne pouvait venir sans que je le sache. Ainsi j'allais désactiver cette forme lors de venue d'inconnu. La femme ajouta-même que si cette forme me plaisait, je pouvais rester ainsi. Parfait. Je restais donc ainsi. Au moins j'avais fait la rencontre d'une personne qui me comprenait, qui me ressemblait. Une personne de confiance. Un allié imposant en temps de guerre. Les femmes à Kiri n'étaient pas les mêmes femmes dans les autres pays. Elle en avait de la puissance. Une femme kaguya surpassait facilement une femme Hakushi. Pfff. Rien à voir. La femme s'allongeait, elle avait confiance en moi. Un bon début pour une bonne relation de confiance. C'est ce que Kiri avait besoin. De Ninja comme cette jeune femme.


Un énorme sourire se dressait sur mon visage. La jeune femme à la chevelure argentée, allongé sur le sol, observant la lune brillante, je l'observais. On en trouvait plus des aussi belles à Kiri. Elles sont souvent capable de détruire votre bras avec leur force, ça fait vraiment peur. Kairi avait un potentiel dont la vitesse et l'agilité était les bases de leur art. Ces ninjas dont la rapidité était surprenante.

J’étais encore toujours assise à coté d’un lézard, ou disons plutôt à coté d’un Gekei transformé en lézard. Ca aurait pu répugner d’autres femmes et même d’autres hommes mais moi cela ne me répugnait pas. On me voyait aussi comme répugnante dans le village donc je ne donnais même plus de sens au mot répugnant lui-même car selon les gens tout ce qui sort de l’ordinaire l’est. Ils ne veulent rien qui sorte de l’ordinaire mais en même temps tout le monde veut faire ses preuves pour montrer qu’il est différent des autres, quelle ironie. Moi aussi j’avais des preuves à faire, non pas pour me différencier des autres car ça c’était déjà le cas et elle ne venait pas de ma propre volonté. Je voulais montrer aux gens que justement en étant hors de l’ordinaire on pouvait accomplir les mêmes choses qu’eux voir mieux car c’était sûr qu’il ne fallait pas sous-estimer mon pouvoir spécial. C’est une faute que font souvent les gens, même les shinobis: ils sous-estiment leur ennemis et se font attaquer par surprise avec une puissance qu’ils n’auraient même pas imaginés. Gagner en puissance c’était pour ça que je m’entrainais tout les jours durement, il fallait que je gagne en puissance et en vitesse pour améliorer mon combat de corps à corps. Souvent les gens ne s’attendaient pas à ce que je sois si douée dans cette forme de combat, dû à mon physique assez mince et ma petite taille. Mais grâce à cette légèreté je pouvais justement me mouvoir encore plus rapidement avec ma spécialité Futon pour ainsi écorcher l’ennemi avec mes os. Encore une sous-estimation donc. Peut-être que le Gekei à coté de moi me sous-estimait aussi, en tout cas ce n’aurait pas été réciproque.

« Peut-être. »

Il parla de mon pouvoir, que moi non plus je n’avais pas à me plaindre mais je n’étais pas vraiment d’accord avec lui. Un des points négatifs de ce pouvoir des os était que les Kaguya’s mourraient assez rapidement, je n’avais donc pas de rêve de vieille dame retraitée dans une petite maison au calme. Ma vie allait sûrement se résumer à devenir une grande shinobi et soit mourir au combat ou soit mourir à un âge où les gens normaux ne mouraient pas de vieillesse. Mon temps était compté et je ne pouvais pas en perdre une seconde, il fallait que je continue à m’entrainer et à mettre une raclée aux autres avant de mourir. Ce n’était pas une vision de la vie sympathique mais en tant que Kaguya on apprenait à vivre avec ainsi qu’à remercier cette courte vie pour notre pouvoir. Mais cela resta toujours un point négatif de ce même Kekkei Genkei. Par contre je décida de ne pas faire part de toute ces paroles au jeune homme, c’était trop privé et je n’allais pas commencer à l’embêter avec cela. D’ailleurs ça ne l'intéresserait même pas. Mes lèvres se contentaient juste de former un léger sourire pendant que mes yeux fixaient toujours la lune.

J’étais encore toujours allongée sur le dos et lui encore toujours à coté de moi. On s’était trouvés l’un l’autre par pur hasard, l’hasard qui finalement décida de former une alliance de confiance entre nous. Cette alliance pouvait toujours s’avérer utile. Le jeune homme confirma d’ailleurs mes pensées en utilisant le mot ‘ensemble’. Cela faisait longtemps que je n’avais plus entendu ce mot, ou en tout cas pas dans le terme de ‘ensemble avec Kairi’.

« Merci. »

Oui je le remerciais, je le remerciais de me faire plus au moins confiance et de ne pas partir en courant à chaque seconde possible pour s’éloigner de moi.

« On dirait que le hasard fait bien les choses, on se retrouve en cette soirée pour s’allier contre des jugements ancrés dans la tête des gens. Ca me plairait bien de combattre à tes cotés. »

Kairi, cette jeune femme au don si puissant, ce pouvoir héréditaire me plait beaucoup. Il m’intéresse, j'ai toujours voulu posséder ce pouvoir spécial, il s'assimile parfaitement avec le taijutsu de base, le Goken. Le contrôle des os permet une résistance accrue au corps à corps, la spécialité Ninjutsu est primordiale pour cet art pour une meilleure création d'os. La création d'armure résistances et d'armes tranchantes ne sont que les prémices de la puissance de ce clan, assimiler à un taijutsu particulièrement élevé, on obtient une machine de guerre capable de parer toutes sortes de techniques et de rapidement briser le corps de l'adversaire. C'est ce genre de capacité qui pourrait s'apparenter à mon style de combat mais bon on doit donc se rabattre sur le pouvoir familial. Le seul point négatif de ce clan Kaguya est leur maladie, privant aux possesseurs de cette art le désir de vivre longtemps. Ils meurent à un certain d'âge, c'est triste mais le pouvoir octroie des capacités énorme pour le corps humain. Mon contrôle de la Polymorphe du Sphénodon n'excelle pas celui de Kairi au niveau du taijutsu, ce pouvoir m'ouvre des portes en genjutsu et quelques techniques de taijutsu grâce à la fermeté des écailles. Pensif, j'ai toujours voulu avoir quelqu'un de ce style à mes côtés, mon bras droit. Ce n'est qu'un rêve, je n'ai pas assez de puissance pour prendre quelqu'un dans mes rangs. Je ne suis qu'un simple genin, ce sont des projets à exécuter quand j'aurais obtenu une puissance requise. Mon regard regarde cette jeune femme, elle est au même rang que moi, je vais pouvoir voir son évolution en même temps que la mienne. Un certain défi entre nos capacités héréditaire, je voudrais savoir qui de nous deux sera le plus gradé dans quelques mois. Elle ne doit pas sous-estimer son pouvoir et malgré cette malédiction, elle ne doit pas flancher. Je serais là pour l'épauler. La soutenir de tout ces regards, ça ne peut plus continuer.

Ces jugements par rapport au pouvoir est un crime, il ne devrait pas vivre. Je vais prendre de l'importance dans ce village, je vais acquérir de la puissance avec mes entraînements. La création de nouvelle technique de mon clan sont en cours de route, je n'ai plus qu'à m'exercer sur le contrôle de mon pouvoir. Et quand j'aurais acquis tout ces savoirs, j'irais tué toutes ces personnes qui projetaient leur regard sur mon faciès. Ma lame découpera leur gorge, le sang giclant à travers les rues, ce n'est qu'une question de temps. La peur régnera dans leur esprit et le clan Gekei ne sera plus autant discriminé pour leur pouvoir spécial. C'est un plan brutale, certes mais je suis seul dans ce chemin. Aucun membre Gekei traîne dans le village, un certain Pô, maître du clan Gekei, est un ninja important dans ce village. Détient-il la réponse sur la vengeance des Gekei ? Le temps fait bien les choses. Un sourire se forme sur mon visage. Se battre à mes côtés, voilà une bonne idée, une mission en sa compagnie pourrait enrichir ma connaissance sur le pouvoir des Kaguya.


Je me lève lentement, je ne dois pas tarder à aller chez moi. Je viens d'être promu, il faut quand même que j'annonce la bonne nouvelle à mes parents. Mon regard se rive vers la Kaguya.


Quittant les lieux, je me dirige vers le marécage de Kiri pour rejoindre mon domicile. Une très belle rencontre, ce n'est pas le genre de shinobi qu'on rencontre tout les jours.