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 Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato)

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Saibogu Rantan
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Message(#) Sujet: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyLun 26 Nov 2012 - 7:24

Le village était très agité, tout ce qu'il y avait de plus normal en même temps. Les blessés affluaient dans l'hôpital de Konoha alors que la nuit était finalement tombée. Sunajin et konohajin, les deux camps qui se sont affrontés quelques temps encore avant, étaient réunis ici. Pas de service minimum ce soir, tout le monde allait mettre la main à la tâche. Mes consignes avaient été données dès mon entrée dans le village. J'avais important à faire, il ne fallait pas faire attendre Kenji. Le Nikkou regarda par la fenêtre puis vint s'asseoir au bureau. Je sortis trois verres ainsi qu'une bouteille de Sake d'un très bon cru que j'avais gardé pour une grande occasion. Pas une en particulier mais disons que si je ne faisais pas ça, je deviendrais facilement alcoolique.
Invitant mes convives à s'asseoir je leur proposais un petit verre.

_ Je peux demander à nous faire préparer un thé, on en a au caramel, c'est juste excellent. Pour le sake, eh bien, je le gardais pour une grande occasion, et vu que ceci en est une, disons que je préfère en profiter.

Voyant que tout le monde s'était installé, je m'avançais sur le bureau. Je ne savais pas vraiment ce que Kenji voulait nous dire mais moi je savais exactement ce que j'allais lui dire. Même Suguato était ignorant de la situation pour une fois. Le fait que le village était en plein remue ménage ce n'était qu'une question de temps avant que le conseil ne mette son nez dans mes affaires. Il fallait donc faire vite. Je savais qu'après ce qui venait de se passer, je n'allais pas m'en tirer comme ça, surtout en revenant au village comme ça. Le conseil allait certainement m'accuser de trahison, et régler mon cas dans le secret et me faire porter disparu ou alors pire, me faire passer pour un déserteur et ensuite ramener mon cadavre. Cependant j'avais un coup d'avance sur eux et j'étais quasiment sûr de m'en sortir indemne.

_ Finalement on va se le boire ce verre Kenji pas vrai?

Un petit sourire ironique sur le visage mais rien de bien méchant. C'était juste un petit clin d'oeil à la proposition que je lui avais faite lors de notre combat dans le Colisée. Je trouvais la situation ironique mais ce n'était pas pour discuter de ce genre de chose qu'il était venu.

_ J'imagine qu'on est pas ici pour discuter de ce qu'on a fait hier mais de ce qu'on va faire demain n'est ce pas? Et j'imagine que tu avais d'autres choses à me dire si tu voulais qu'on se parle en privé Kenji n'est ce pas? Alors vas-y je t'en prie. Les invités d'abord comme l'exige la politesse.


Je voulais attendre un peu avant de lui présenter la situation dans laquelle j'étais. En effet cela le concernait car le Hokage à qui il aurait à faire serait quelqu'un d'autre. Je n'en étais plus un à partir du moment où j'avais quitté le village pour le guerre. Mais je voulais finir ce que j'avais commencé pour le bien du village, même si je n'allais plus y vivre pendant un très long moment. J'allais me retrouver exilé comme mon père l'était, même si lui l'était indirectement. Disons qu'il avait plutôt intérêt à rester loin de ce village s'il ne voulait pas avoir de problème avec les shinobis proche des chefs de clan du village. Je ne les avais jamais vraiment porté dans mon coeur. Pour moi c'était qu'une bande de vieux complètement sourd et aveugle au monde d'aujourd'hui. Kenji n'avais pas réellement tort quand il parlait d'arbre endormi et avait touché juste. Le conseil était la principale cause de ce problème. Complètement dénué de sens. Le traumatisme de la guerre peut devenir puissant, même pour des personnes qui sont sensés devoir faire preuve d'une certaine sagesse...
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Meteora
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyMer 28 Nov 2012 - 4:15

Log 122 : Trees

Les pieds de Kenji frôlèrent le sol du pavé de la rue de ce village caché, et il ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire sur son visage pourtant si inexpressif d’accoutumée. La nouvelle du changement de Kage de Kumo l’avait un peu déstabilisé sur le coup, mais le Raiu s’était vite remis en selle, un problème à la fois. L’alliance avec Kumo n’était pas nécessairement morte et enterrée, seulement au point mort. Il lui faudrait rencontrer d’urgence le nouveau Raikage afin de juger si celui-ci était un allié…Ou une menace. Et alors quoi, une autre guerre ? Impossible pour le moment. Un rapide coup d’œil aux résultats des combats indiquaient que les shinobis de Suna et Konoha n’était pas prêt à se battre à nouveau, pas avant un bon moment. Lui et l’hokage marchèrent rapidement vers le palais et la tour principale, alors qu’on s’affairait dans les rues à s’occuper des blessés. L’atmosphère était grave, mais les deux camps semblaient s’entendre sachant désormais que la guerre était terminée.

Konoha et Suna avait pourtant eu de bons débuts ensemble, au tournoi. Mais tant de chose avaient changées depuis…Le blond posa la main brièvement sur son œil couvert par son bandana, et la créature frétilla imperceptiblement dans son crâne. Il serra les dents, et s’engagea dans l’escalier. Un autre shinobi se joignit à eux sans un bruit, et Kenji le reconnut aussitôt comme l’homme fumeur qui avait côtoyé la rencontre diplomatique ayant mal tournée à l’origine. Le Kazekage songea alors qu’il était soudainement seul avec deux hommes ayant aisément sa puissance chacun. Il aurait aimé que Zanshi soit là tout à coup… Es-ce qu’elle lui manquait ? Foutaises…Ils entrèrent dans le bureau de Nikkou et celui-ci se précipita pour aller sortir des verres et de quoi trinquer. Le Raiu prit place dans un siège mais lorsque le Masao lui demanda de boire avec lui, Kenji lui lança un regard noir.

« Quel est l’homme qui célèbrerait, alors que ceux un étage en-dessous luttent pour leurs vies dans un brancard ? Mais soit, c’est un moment historique, et la journée a été bien longue. »

Il avait vu Nikkou ouvrir la bouteille, certifiant que le breuvage n’avait pas été empoisonné entre temps. Cela aurait été bien commode. Déjà l’hokage demandait des informations supplémentaires. Soufflant du nez, Kenji se contenta de se lever et d’enlever son manteau de Kage , qu’il posa sur le bras de son fauteuil. Il s’appuya ensuite sur le dossier en croisant les bras.

« Un peu de calme me semblait bénéfique. Je souhaite parler de Makka, et de l’avenir, en effet. D’un secret que seul une poignée de shinobi connaissent en ce monde, et dans lequel réside peut-être la clé de l’immortalité de la tyrante des flammes… Mais d’abord… »

Il pointa un doigt ganté avers Suguato.

« Que fais cet homme ici ? J’ai demandé à te parler en privé, et c’est pourquoi je n’ai pas amené mon propre bras droit. Je m’attends à ce que tu en fasses autant. Mais attend, je pense comprendre… »

Il secoua la tête.

« Nous avions un accord, Hokage. Que nos relations ne passent que par toi. Ne me dis pas que…? »

Kenji soupira.

« Tu n’es qu’un lâche. »

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyMer 28 Nov 2012 - 4:55

J’étais en train de faire une prise de sang. On craignait qu’il ne soit empoisonné, l’Hôpital débordait. Les gens ici étaient les blessés légers, ceux dont on ne pouvait plus rien faire et ceux dont les analyses ne nécessitaient pas la présence de matériel. Celui-là avait été mis sur soluté, il était visiblement empoisonné, j’avais pris son nom et je faisais sa prise de sang. Rapidement, ce serait envoyé au service d’analyse de l’Hôpital où on essaierait de déterminer le poison, donc de l’antidote. S’il avait assez de temps, il allait falloir produire les antidotes non disponibles. En attendant, je m’appliquais, sourire en coin, satisfait de la situation pour le moment, mais, mais je parlais peu et me contentais de donner des directives aux gens autour de moi. C’est là que Nikkou m’avait fait appeler. J’avais pointé quelques « malades » avant de me diriger avec les rapports de pertes dans son bureau. Quand j’entrais dans le Palais, un peu déserté à cause de la guerre, puis dans le bureau de Nikkou, je fus surpris de n’y voir nul autre que le Kazekage avec lui.

Je me contentais d’entrer silencieusement et de les laisser faire, en me mettant un peu en retrait dans le coin, conscient que je devais garder une position propice, mais aussi ne pas constamment rester hors de vu de notre invité afin de ne pas augmenter sa prudence. Je restais visible du coin de l’œil. Les paroles de Nikkou était rapide et remplies de sous-entendues que je ne pouvais pas identifier. À la remarque du Kazekage sur les blessés, je me contentais de rire légèrement en fouillant dans ma poche d’uniforme.

- « Moi, je peux. »

Je me contentais de faire un clin d’œil avec un sourire en coin, qui se voulait sardonique, beaucoup trop exagéré pour sembler naturel. Je laissais retomber ma main vide de ma poche en me rappelant que je n’avais pas amené ma pipe avec moi. Je me contentais de pousser un soupir à cette constatation alors qu’ils s’installaient. La discussion se lançait, alors que l’homme du Désert pointa un doigt vers moi, me désignant avec insistance. Je me contentais de me redresser, bien droit, dans une pose militaire qui ne me saillait pas. Il sembla se produire un déclic chez notre adversaire, qui vu le sujet de la rencontre n’en semblait plus un. Je m’approchais pour tendre la main vers le verre. J’étais tâché par la terre, mes cheveux collaient à mon crâne à cause du travail des derniers jours et quelques taches de sang. Je me contentais de tromper mes doigts dans le saké avant de les essuyer consciencieusement.

- « Vous semblez partager un truc, alors, je vais oublier un peu les formules de politesse avec toi, Nikkou. Moins de drame pour le galerie on dirait… Nikkou, seulement un lâche ? Il a d’autres facettes appréciables, mais, selon votre définition de la lâcheté, c’est un peu pour ça que je suis son bras droit. »

Je terminais de nettoyer mes mains sur ma veste avant de me retourner vers le Kazekage, avec peu de sourire cette fois, mais le ton tout à fait neutre, sans trace de sérieux excessif ou de moquerie cette fois. Néanmoins, dès que j'eus passé mon commentaire, je ne pus m’empêcher de faire un large sourire, un peu enfantin, en penchant la tête de côté, un léger balancement involontaire du corps vers l’arrière, pour lui faire comprendre que c’était surtout des blagues, qui, certes, pouvait déplaire à l’imminence des Kages, mais avait tout à prendre comme un peu d’humour face à l’importance du moment.
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Saibogu Rantan
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyMer 28 Nov 2012 - 5:37

L'ambiance de la pièce avait des allures comiques. Je ne sais pas ce que Kenji avait compris mais cela l'avait déçu. Je soupirais à mon tour. Il n'était visiblement jamais satisfait de quoi que ce soit. Mais ce qui me fit sourciller, c'était sa réflexion en me traitant de lâche. Ce que j'avais retenu cependant, c'est qu'il allait me révéler des informations plutôt importante. Mais ça n'allait peut être pas être moi qui allait les entendre. Vu la réaction de Kenji je comptais jouer carte sur table et lui annoncer ce qui allait se passer pour la suite. Pensait-il qu'on allait l'attaquer? Ou alors avait-il des doutes sur mes véritables intentions? On allait très vite le savoir une fois que je lui aurais annoncé la nouvelle. Mais la réaction que je guettais avant tout était celle de Suguato. J'aurais bien voulu voir la tête qu'il ferait quand il saurait ce qui allait l'attendre .

_ Eh bien Kenji je vais aller droit au but. Suguato, ça te concerne aussi.

Je me levais, le verre à la main, regardant par la fenêtre. La nuit n'avait jamais été aussi agité dans les rues de Konoha. Pas depuis les grands événements qui étaient survenues quelques années plus tôt. A cet époque je n'étais pas encore Kage. Au fond j'avais toujours regretté cet époque. Je détestais profondément ma position, celle de décider du destin des autres. C'était déjà bien assez difficile pour moi même...

_ Je suis ici sans vraiment l'être. Si vous avez compris ne dites rien, je ne sais pas si on nous écoute. Ma survie en dépend. Le temps qu'ils comprennent je serai hors d'atteinte. Vous dites que je suis un lâche, je n'en ferai rien. Si j'ai amené Suguato à notre petite réunion, c'est pour t'annoncer qu'il va prendre les commandes du village.

Je ne pouvais pas être plus clair que ça. J'en avais déjà dis beaucoup et j'espérais que l'on écoutait pas notre conversation. Mais c'était un risque mesuré. Sugu était malin et saurait se débrouiller. Quant à Kenji, il n'avait pas grand chose à craindre, mais il devait être au courant immédiatement pour que la paix ne vole pas en éclat alors qu'elle venait tout juste de revenir. Ce n'était pas le moment.

_ Le conseil m'avait déjà menacé à plusieurs reprises. Officiellement, le conseil se réjouit de la situation de paix. Officieusement... En acceptant la paix entre nos deux villages, j'ai commis un acte de trahison. Autrement dit, vous n'avez rien à craindre, ils n'ont pas le choix et accepteront la paix. Cependant, j'ai signé mon arrêt de mort.

J'aurais pu ajouter une pointe d'ironie en rebondissant ma "lâcheté" cependant, je n'avais pas l'envie de le faire. Non ça me faisait plutôt chier même. Mais d'un autre côté tout cela avait une perspective assez drôle et plutôt sympa. Je verrai du pays et j'aurais pas l'occasion de m'ennuyer, même si au fil du temps je me lasserai sûrement de tout ça.
Je me demandais comment allait réagir Kenji et Suguato. C'était les seuls au courant de la situation à présent et ce n'était pas plus mal.

_ Cela aurait été tentant de se débarrasser d'eux mais... Cela créerait une guerre civile. Ces types sont les chefs de clan de notre village. Tu imagines pas les répercussions. Mais t'en fais pas Kenji, Suguato est pas le genre de personne a apprécié le conseil. Et puis il est fiable malgré son apparence.

Je jetais un oeil un Suguato.

_ Oui Suguato, c'est bien pour cela qu'à notre première rencontre je me méfiais de toi.

Je tournais la tête de nouveau vers Kenji.

_ En tout cas je lui confierais ma vie à chaque fois qu'il le faudrait. Tu peux lui faire confiance.

Je pensais réellement tout ce que je disais. Ca me rendait même un peu triste de savoir qu'on allait plus se parler avant un bon moment à cause de mon départ du village. Cependant je savais qu'on serait amené à se revoir dans un futur proche. C'était inévitable. Les choses allaient pas tarder à bouger prochainement après tous les événements récents, et puis, cela faisait longtemps que Makka n'avait pas fait entendre parler d'elle, ce n'était pas vraiment normal. Certainement que bientôt, quelque chose allait arriver. Et puis il y avait toujours ce Saï en liberté avec ses hommes. Il fallait rester en alerte.
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Meteora
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyJeu 29 Nov 2012 - 1:38

Log 123 : No way.

Kenji aurait dû se douter de ce genre de situation, pourtant il ne l’avait pas fait. Après les pourparlers, il avait réellement crû que son semblant de plan prendrait forme à ses conditions. Mais le destin se jouait de lui une autre fois. Une autre épreuve. Masao Nikkou prenait la fuite pour sauver sa propre vie. Ce type n’aurait jamais dû être nommé Kage, comme le Raiu lui avait dit à leur dernière rencontre, lors de la rencontre diplomatique. L’homme débuta par expliquer que le conseil tenterait désormais de le tuer, croyant que négocier la paix était en fait une trahison, ce qui faisait pas mal de sens d’un côté. Quel étrange paradoxe, ces hommes et femmes qui s’endorment sur leur trône, et frappent au visage ceux qui essaient de se lever. Enfin…Nikkou ne se serait jamais levé sans la participation du Kazekage. Cette sortie de scène était sans doute la meilleure qu’il ait pu imaginer. Un coup heureux du sort.

*Oui…À la fin, Masao Nikkou aura eu tout ce qu’il voulait. Et toi, Kenji…Toi, qu’as-tu gagné ? *

*…Rien.*


Rien. Il allait se retrouver à devoir gérer l’affaire avec son imbécile de subalterne, un homme qui ne comprendrait sa mortalité qu’au moment de sa mort. Avec un conseil de village dans les jambes à chaque tournant. L’alliance avec Kumo étant à présent presque une affaire classée, il se retrouvait coincé entre les villages cachés. Loin de chez lui, fatigué, et seul, dans son cœur et dans son âme. L’existence elle-même semblait se moquer de lui. Se rire du sang sur ses mains. L’hokage annonça sans surprise que l’autre allait prendre sa place désormais. Kenji se surpris à avoir un petit rire à l’évocation de cette phrase. Nikkou parlait de guerre civile, mais le Raiu ne l’écoutait que distraitement. Il réfléchissait à la suite, à la vraie suite. À Makka. Le shinobi évaluait ses chances et ses possibilités. Faible, si faible, même avec ce qu’il savait, qui lui donnait pourtant une bonne longueur d’avance sur n’importe quel shinobi de ce monde. Le Kazekage avait besoin des ressources de Suna. Mais à quel prix ?

« Tu peux aller te faire foutre, Nikkou. Tu restes un rat qui quitte le navire. Et il ne sera pas difficile à cet homme d’être plus fiable que toi. Il lui suffira de parler sans mentir. Mais même ça…»

Le Raiu reprit son manteau de Kage, qu’il enfila.

« J’ignore où tu iras, Hokage. Mais j’espère que tu seras loin lorsque j’en aurai fini avec Makka. Tu auras besoin de la longueur d’avance. »

Il jeta un coup d’œil à l’autre homme. Kenji n’avait pas touché à son verre finalement.

« Ao Kuroi sera mon ambassadeur à Konoha, j’arrangerai une rencontre d’ici quelques jours entre vous. Par rapport à ça… Je ne m’attends pas à ce que vous le mettiez dans le secret des dieux. En tout cas, ce n’est pas ce que je ferai de mon côté. Ils serviront surtout de messager entre nous, des types plus fiables que…Bien, que toi, Nikkou. »

Le Kazekage fit quelques pas en arrière.

« Je dois retourner m’occuper de mes shinobis. Il est préférable que je ne sois pas la dernière personne à t’avoir vu , Hokage. Autre chose à discuter ? Autrement, j’ai terminé de mon côté. »




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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyJeu 29 Nov 2012 - 5:54

Je regardais les deux hommes. La nouvelle de Nikkou m’avait fait taire, quelques secondes, me forçant à plisser les yeux le temps de prendre en considération tout le reste. Ce n’était pas tant de digérer la nouvelle que de comprendre le nouveau rôle que je devrais tenir, mais aussi des nouveaux objectifs et la manière de les viser. En levant les yeux, je vis simplement le Kazekage s’énervé après un rire et se contenter de poursuivre dans sa longue tirade… Belliqueuse. C’était le seul mot que j’avais trouvé après notre première rencontre, c’était le seul maintenant. Kuroi serait le nouvel Ambassadeur de Suna à Konoha. Il fit ensuite quelques pas, vers l’arrière, probablement vers la sortie, conscient que toute autre action risquait d’être négative pour lui s’il utilisait autre chose que la paroles. Je levais l’index dans les airs, le soucant un peu, comme pour pointer vaguement.

- « Nous… »

Avant de dire ce simple mot, je lançais un sourire vague à Nikkou avant de me tourner vers le Kazekage, sans sourire. La situation était problématique, les hommes ne seraient pas contents d’un accord, le Conseil viserait la tête et serait furieux, faire la paix avec Suna, malgré toutes les bonnes intentions de Nikkou serait une corde de pendue. Le Conseil ne laisserait rien entre les mains du prochain d’Hokage, rien entre mes mains et c’était des incapables. Les Shinobis ne voudraient pas suivre un Hokage qui avait conclu un pacte avec l’ennemi, du moins, pas assez pour faire face au Conseil, formé de grands Clans, dont la plupart avaient des intérêts économiques.

- « Nous espérons que Nikkou sera loin quand nous en aurons fini avec Makka. Nikkou est bien intentionné, il n’a jamais voulu lancer ses hommes dans la mort. La vérité, c’est que de nombreuses fois nous aurions pu s’opposer à Aare, tenter de batailler contre Makka, consolider des alliances… Beaucoup trop de fois. Il a mené Konoha à ce point : la possibilité de choisir pour tous. Il est temps de recueillir le fruit offert. »

Je fixais le Kazekage, attendant un simple signe de sa part. Devant le léger temps mort, j’en profitais pour reparler. Il fallait mettre la situation au clair et écarter la plupart des soucis. Kenji… Un vrai lèche-botte et fourbe, avec Aare, du moins à l'époque, même s’il avait poussé les choses. Il profitait d'un peu plus de franchise ou de numéro pour la galerie aujourd'hui. Le pouvoir lui avait donné cette liberté. Il avait probablement tout à voir avec les crimes de Suna contre Konoha, au moins de loin, mais j’appréciais cet homme… Un peu idéaliste peut-être, mais pas naïf. Tant que je gardais en tête de me méfier...

- « Kenji… Je ne vais pas jouer les victimes, ce serait malhonnête et hypocrite. Mais il n’a pas tords sur un point, en fait, deux points : je déteste ce Conseil de financiers et s’allier avec vous est impossible. Si nous réglons ces deux points, j’ai une idée, lutter contre Makka sera un plaisir. »

En disant cela, je souriais, trop largement, à la manière d’un vendeur, sans sincérité, mais qui représentait bien la situation. Un sourire pour la galerie, tellement excessif que sa fausseté éclatait aux yeux de la galerie. Je fis un grand geste en écartant les mains, un nouveau balancement du corps vers l’arrière, avant de me redresser en joignant mes paumes l’une avec l’autre dans un claquement. Il ne restait qu’à leur laisser de temps de peser l’intérêt de l’offre, savoir si ça les intéressait.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyJeu 29 Nov 2012 - 10:33

Encore une fois la réaction de Kenji se faisait encore plus surprenante. Suguato lui ne disait plus rien comme je le pensais au début. Mais moi aussi je commençais à m'énerver un peu, du moins intérieurement. Ce kazekage avait toujours un problème dans ce que je disais ou faisais. Et là il osait me dire d'aller me faire voir, que je n'étais pas fiable. Posant mon verre de Sake sur le bureau, je faisais face à tout ce qu'il disait. Il avait fini par une menace que quand il en aurait terminé avec Makka, que je pense à prendre une longueur d'avance sur lui.
Suguato lui finit par prendre ma défense donna sa constatation, qu'une alliance avec le sable n'était pas possible. Alors que Kenji était prêt à partir, je le rappelais alors.

_ Kenji, je n'ai pas terminé.


Je le regardais fermement avec plein de détermination. J'étais en train de bouillir à l'intérieur et les quatre vérités n'allaient pas vraiment tarder à sortir. Non elles allaient même sortir immédiatement.

_ C'est quoi ton problème? Oh oui bien sûr, c'est moi le problème. Mais ta réaction... Tu n'as visiblement rien compris. Tu es en train de dire que j'abandonne mon village et notre alliance alors que c'est tout le contraire. Je n'avais pas terminé, car mes projets futurs vous concernent tous les deux.

Effectivement, il ne m'avait pas laissé le temps d'en parler. Enfin, c'était plutôt sa réaction que je n'attendais pas. Makka, Makka, et encore Makka. Il semblait avoir un compte à régler avec elle. Qu'est ce qui s'était passé avec elle? Sûrement quelque chose de grave pour qu'il veuille autant sa mort, de là à vouloir s'allier avec les autres villages shinobis.

_ Je quitte peut être le navire, mais pour faire quelque chose d'utile. Ce que je compte faire? Traquer les méchants pour dire ça grossièrement. Mais ce n'est que la surface. Non, mon objectif c'est les informations que je peux récolter et vous les transmettre. Je peux aussi vous aider pour diverse chose où il vous faudrait un électron libre. Et un électron libre du niveau d'un Hokage peut être sacrément utile. Même en cas de problème, je viendrai.

Un rat qui quitte le navire... Tu parles d'une métaphore. Je m'adressais ensuite à Suguato.

_ Sugu, je sais que ça va pas être simple ton investiture mais j'ai mon idée. Si tu es mon ennemi, le conseil sera favorable. Alors tout ce que tu as à faire, c'est de me traquer. A moi de ne pas me faire attraper. Je sais que tu peux jouer à ce petit jeu.

Je me tournais de nouveau vers le Kazekage.

_ Kenji. Je ne sais pas ce que t'as fait Makka, mais moi aussi je veux sa mort pour plusieurs raisons. Elle a tué Hyô Hitomi, ma coéquipière de mon ancienne équipe mais aussi la fille que j'aimais. D'ailleurs elle ne le saura jamais... Mon coéquipier également, Yue Aquila. Elle a tué également mes élèves. La seule survivante, si elle vit encore, c'est Iwasaki Nami, mourante la dernière fois que je l'ai vue et portée disparu aujourd'hui.

Mon regard s'allégea un peu. De la tristesse était perceptible.

_ Konoha est mon seul foyer. Celui de ma naissance était un petit village en bordure du pays du feu. Broyer un jour par la guerre à cause de sa neutralité. Uchiha et Senju. J'ai dû prendre la fuite et le responsabilité de quasi tous les civils survivants. Beaucoup sont morts car j'étais encore trop inexpérimenté pour les aider. Konoha était ma deuxième chance. Tu imagines pas ce que je sacrifie en quittant le village. Je ne pars même pas en héros. Non comme tu le voulais, on retiendra Suna. Moi on me retiendra comme un lâche qui a déposé les armes au lieu de combattre mais ça à la limite je m'en fous. A vrai dire, je ne suis pas le seul à avoir eu ce genre d'histoire. Mais je le garde sous silence. Personne ne savait tout ça. Vous êtes les seuls dans cette pièce à le savoir.

Restant debout, je finis ma longue phrase.

_ Suguato ici présent, est l'un des seuls amis que je possède et toi Kenji, tu es ce qui ressemble le plus à un ami également. Je ne sais pas ce que tu as perdu mais je sais ce que tu as gagné aujourd'hui, une personne de confiance, et peut être même un ami si tu l'acceptes. Je n'ai jamais menti et j'ai toujours été honnête envers toi. Considère moi comme tu veux, un lâche, un rat. Mais je garde une haute estime en ce qui te concerne. Si une fois débarrassé de Makka, tu souhaites te débarrasser de moi, je n'aurai pas de longueur d'avance. J'accepterai mon sort.

Voilà j'avais dis tout ce que j'avais à dire. Maintenant il le prendrait comme il le voudra. J'en avais rien à faire. J'aurais été honnête jusqu'au bout avec eux. Aujourd'hui était un jour important. Un tournant même, et cette réunion restera secrète. Personne ne saura ce qui s'est passé aujourd'hui entre ces murs. Tout ce qui a été dit sera perdu.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyVen 30 Nov 2012 - 6:31

Log 126 : Then what ?

Le Raiu finit par soupirer et s’appuya contre le montant de la porte du bureau de l’Hokage, serrant les dents. Sa réaction initiale avait peut-être été un peu brutale ; mais vu le contexte, aurait-on pu s’attendre à quoi ce soit d’autre ? Nikkou l’avait trompé avec cette offre de paix qui selon le fumeur de pipe semblait impossible à tenir. Kenji n’en était pas certain non plus, vu la haine qui semblait persister entre les deux camps. Mais ce n’était pas le plus important des problèmes pour le moment. Il lui sembla que ses épaules devenaient tout à coup bien plus lourdes qu’avant. Cela faisait combien de temps, qu’il n’avait pas dormi, au fait ? Au moins trente heures…Il secoua la tête légèrement pour se ressaisir. Le Raiu décida de se remémorer les dernières trente secondes avant de répondre à tout cela.

D’abord, l’homme sans nom qui affirmat que Nikkou avait toujours agi dans le meilleur des intérêts. Dans l’intérêt de sa propre carcasse, pensait plutôt Kenji. Toujours est-il que c’était sans doute une façon de voir les choses, mais le Kazekage n’était pas le moindrement ému. Était-il le seul ici à accepter ces sacrifices que tous évitaient comme la peste ? Ces morts étaient les pierres de l’édifice d’aujourd’hui. Et sans eux, personne ne sait ce qui se serait passé. Non, il n’allait pas s’excuser d’avoir tué Hyô Misory ni tout autre Konohajin qui avait connu sa fin sur le champ de bataille… L’homme parlait de choix, d’un choix que Nikkou aurait permi aux Konohajins de prendre. Quoi, le choix de brûler ou coopérer ? C’est donc cela qu’on appelait décision par ici ? Enfin, il parla d’une idée qu’il avait pour compenser l’impossibilité d’une alliance ouverte entre leurs pays respectifs. Mais avant que Kenji ne puisse dire un mot, ce fut Nikkou qui enchaîna en s’adressant directement à lui, justifiant sa situation et la prétendue utilité qu’il aurait, même parti de Konoha. Peut-être… Mais Kenji n’était pas certain de la réelle utilité de sa position vu sa reluctance à toute forme de conflit… Masao Nikkou n’avait rien d’un assassin, qui lui aurait été utile au Raiu.

Il parla des morts de son entourage causé par Makka et Kenji serra les dents. C’était un sujet dont il n’avait aucune envie de parler ce soir. Y penser sans arrêt était suffisant. Nikkou disait savoir ce que c’était mais le Raiu ne le croyait pas. Non. Il ne savait pas ce que ça faisait, de se réveiller chaque matin, mi-homme, mi-démon, mi-vide, un vide qui ne pourrait jamais être comblé correctement…Selon l’hokage, Kenji avait gagné davantage que lui-même ne le pensait. Parlant même d’ami, le Masao était prêt à accepter la mort si c’était nécéssaire. Un silence passa, et le blond souffla du nez sans un mot d’abord, les bras toujours croisés. Il releva les yeux lentement.

« Je me souviendrai de ces mots le moment venu, Hokage. Puissent-ils être plus vrais que les derniers. Pour ce qui est de votre conseil, je n’en ai rien à faire. SI vous voulez absolument les épargner, c’est votre problème. Le seul point qui me soit d’intérêt est ce que Suguato – C’est comme ça que tu l’appelles ? – disait à propos de l’alliance entre Konoha et Suna. Il a raison, du moins partiellement ; tant que les liens ne sont pas réellement rompus entre Kumo et le village du sable, mal avisé serait de s’allier officiellement. Toutefois, je pense que nous pourrons nous entendre qu’il ne s’agit pas d’une réelle alliance. Je suis prêt à entendre vos suggestions sur le sujet, mais quant à moi, le plan reste simple : aux yeux du village de la feuille et de ses habitants, nous avons fait la paix et rien d’autre. Pour Suna, ils retournent chez eux plus ou moins victorieux. Jusqu’au moment propice, nos contacts seront donc limités par nos représentants diplomatiques. Mais si quelqu’un a une meilleure idée… Dans tous les cas, il n’y aura aucun abri pour toi dans le pays du vent, Nikkou. Les risques de fuite d’information sont trop élevées alors que je suspecte d’avoir des partisans autant dans mes rangs, que dans les tiens… »

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyVen 30 Nov 2012 - 8:07

Pendant la réponse de Nikkou, je préférais tout simplement m’écarter, passant rapidement la langue sur mes lèvres. J’ignorais quelle genre de relation les unissait ces deux-là, mais elle semblait franchement déséquilibrée. Une fois les longs discours terminés, je me contentais de hausser les épaules. Une fois terminé, devant le léger silence qui s’installait, je me contentais de regarder autour comme si je cherchais quelque chose, avant de me permettre de parler à nouveau.

- « Bon, beaucoup de mélodrame… Oui, c’est comme ça que je m’appel : Suguato. Alors… Makka ? C’est ça, Kenji ? D’ailleurs, je tiens à te prévenir, je réserve les titres pour la galerie, dans… « l’intimité », ce serait un manque de respect, non ? »

En parlant, je souriais en coin. Je faisais vaguement référence à notre première rencontre pendant la réunion à Ame avec Aare. Je restais un instant silencieux, attendant un signe de confirmation, ou son absence de signe, pour simplement continuer. Aucun des deux n’avait relevé la nécessité d’écarter Aare à l’époque, aucun d’eux n’avait renié l’importance de trouver Makka et d’arrêter d’attendre. Je hochais la tête.

- « Effectivement, je ne tiens pas à protéger le Conseil. C’est une vieille relique de représentants de Clan qui gère Konoha comme une source d’argent, avec des rapports, des budgets, des accords, partout. Au fond, chacun d’entre eux ne veut ni paix ni guerre, ils veulent juste la situation parfaite pour vendre ce qu’ils ont à vendre. Si les Clans veulent un Conseil, qu’il le fasse au lieu de se fier à la tradition. »

Je posais ma main sur la table. Nikkou allait avoir des problèmes, il voulait jouer au martyr. Peut-être la situation allait l’arranger, mais j’en doutais sincèrement. Kenji avait certainement beaucoup à y gagner, Konoha beaucoup s’ils parvenaient à se bouger. Je plissais les yeux quelques secondes avant, à la manière d’un enfant, poser mon index et mon majeur sur le bureau et les faire « marcher ».

- « Supposons que Nikkou signe une reddition à Suna… Suna arrive à Konoha, par bonté d’âme nous permet de soigner nos blessés et les leurs. Le Kazekage, vous, Kenji, demande le départ de l’Hokage actuel… Après tout, Nikkou ne supporterait pas votre victoire. Il a le droit de nommer son successeur en accord avec vous. Comme tous conquérants, vous exigez certains détails… Par exemple, la dissolution du Conseil. »

Je fis sauter mes doigts avant de me tourner vers mon interlocuteur principal. Je souriais, presque comme un enfant, encore frappé par ces deux Kage venant d’échanger des mots vifs, par la mâchoire de notre adversaire qui se contenait. Je pris une inspiration. Puis j’écartais la main avec un nouveau balancement du corps vers l’arrière.

- « Le Conseil est dissous, Suna occupe en partie Konoha, évitant de laisser trop de troupes au cas où le Daimyo du Feu réagirait. Elle laisse un Ambassadeur pour des rapports constants sur le nouveau Hokage, Konoha fait de même en envoyant un ou deux Ambassadeurs à Suna pour assurer les communications. Comme vous le dites, aucun des deux ne s’attend à ce qu’il soit dans le secret des dieux. Le Conseil est dissous, Konoha est libre, mais Suna peut presque « exiger » par les Ambassadeurs otages et c’est ce que vous faite, Kenji, en requérant une partie des troupes avec les vôtres contre Makka. »

Je me contente de pencher la tête de côté, curieux de voir si l’idée lui plaît. Après quelques secondes de silence, je me dirige vers une des étagères et y pose ma main. J’observe Nikkou, certainement horrifié par ce que je propose, tant qu’à Kenji, je me fais un portrait mental du moment.

- « Nous n’avons pas signé de paix, vous avez gagné. Il n’y a pas d’alliance avec vous et de trahison, que ce soit avec Kiri ou Kumo, vous avez gagné. Évidemment, la situation ne sera pas tenable pour vous très longtemps, Konoha peut facilement devenir ingérable. Après les combats contre Makka, difficile de tenir un Village Caché sous votre contrôle en territoire ennemi, alors vous devez vous retirer. Sur la fin, beaucoup dépend de la population, mais j’espère qu’ils sauront profiter de leur liberté dans ce sens… »

Le plan est proposé, tout est dit, il ne reste qu’à attendre. Moins de morts pour Konoha et Suna, disparition de l’épine du Conseil, possibilité aux Konohajins de vraiment choisir ce qu’ils veulent, peu de chances de perdre les alliances passées et de faire des trahisons, la disparition de Makka. Tout le monde y trouve son compte. Nikkou est moins un traître, Kenji est un dieu sauveur, la population acceptera plus facilement ce changement et sa « libération » sera un coup de fouet. Je me contente de sourire largement en attendant.
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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyVen 30 Nov 2012 - 16:46

J'avais terminé. J'avais dis tout ce que j'avais à dire dès maintenant. Je n'étais que spectateur de ce qui allait se passer. Reprenant mon verre, je m'installais dans mon fauteuil pour la dernière fois. Kenji avait toujours l'air d'en avoir après moi, mais il montrait beaucoup moins d'hostilités. Il me disait qu'il se souviendrait de ce que j'ai dis concernant le moment venu où il me retrouvera pour signer ma propre mort ou ce qu'il voudrait. Cependant pour le moment, je n'avais aucune certitude sur ce qui allait se passer plus tard. Non, aujourd'hui était un jour important. Ce jour marquait le début de la fin pour moi probablement. Je serai tranquille pendant un moment certainement mais ce jour reviendra me voir le moment venu. Le regretterai-je? Peut être, nous verrons. Aucune certitude à tout cela. J'allais me contenter de vivre au jour le jour et de faire ce que j'ai à faire.

La suite cependant fut complètement différente avec la proposition de Suguato. Il avait monté tout un stratagème pour se débarrasser du conseil comme un poison au final. On pouvait au moins dire qu'il restait égal à lui même. Même si quelque part ce qu'il disait était complètement dingue pour moi et même presque horrible, car ce serait au final de la manipulation, une autre partie de moi au fond me disait que c'était la chose à faire. Et puis après tout, c'était lui qui allait devoir s'occuper du village.

Après avoir écouté le plan de Suguato, je ne pouvais pas répondre à la négative. C'était la seule façon de s'en sortir comme il le fallait. Ouais, il n'y avait pas vraiment d'autres moyens. La seule chose que j'allais devoir faire pour le moment était de me faire oublier quelques temps.

_ Eh bien Suguato, je pense que si Kenji n'a rien à redire, on peut essayer ça. Du coup je vais devoir me tenir éloigné également du pays du feu par conséquent.

La seconde partie de la phrase n'était pas vraiment adressée aux autres. Je pensais juste tout haut. Mais il était évident que je n'avais plus rien à faire désormais. Tout reposait entre leurs mains à présent. Soudain je me suis senti soulagé d'un poids que je n'avais jamais réellement voulu porter au fond. Hokage... La belle blague. A présent je ne l'étais plus, j'étais devenu un homme ordinaire qui avait eu accès à la vérité. Une vérité peu intéressante au final. J'avais déjà plusieurs objectifs en tête pour la suite des événements. Il fallait que je retrouve la fillette et que je lui demande pour Teichirô. Ensuite il faudra que je commence à chercher des informations sur les messagers du renouveau.

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Message(#) Sujet: Re: Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) Lorsque la fin croise le début (Raiu no Kenji ; Shiaijin Suguato) EmptyLun 3 Déc 2012 - 16:07

Log 128 : Surrender

Force lui fut d’admette que l’homme de main du Masao n’était peut-être pas aussi stupide qu’il lui paraissait. Il lui faisait penser à des hommes rencontrés sur les champs de bataille de la grande guerre, des vétérans la plupart du temps. Des hommes qui avaient vu l’enfer sur terre et en était sorti. Mais cet enfer les avait brisés, toujours. Ils parlaient de la même façon que ce fumeur de pipe, à grande dose d’ironie et de philosophie bon marché. Impossible de les déstabiliser, de les émouvoir. Mais ce genre d’homme rencontrait toujours sa fin sur les crocs de l’agressive jeunesse. Ce n’était pas eux qui fonçaient sur le champ de bataille. Ils s’auto-suffisaient à eux-mêmes. Rien à prouver, car nous avons déjà fait ce qui était impossible, voilà leur phrase intérieure, leur vrai nindô. Mais le jour où la mort les fauche, ils tombent comme tous les autres, la vie les quitte comme n’importe quel autre, et ils se demandent enfin pourquoi ils ont prétendus être confortables avec la vie et la mort. Ce genre d’homme…

Il parla de titres et confirma son nom, mais Kenji resta silencieux, préoccupé par les causes qui en valaient la peine. À ce point, ils n’avaient œil que sur le futur de son village et rien d’autre. Combien de temps lui restait-il à lui ? Une chose était certaine, Kenji ne fuirait jamais comme Nikkou. C’était une promesse personnelle. Abandonner son village pour sauver sa peau – car c’était ce que l’Hokage faisait, en dépit de toutes ses bonnes explications – était inconcevable. Ce village caché était tout ce qui lui restait en ce monde. Pas de parents, pas d’amis, pas de femme, rien que la moitié vide de son âme et le démon qui y avait pris sa place. Le démon et son pacte, que le Raiu n’avait pas oublié. Tsura ne prêtait pas sa puissance gratuitement…

C’est alors que Suguato fit une proposition des plus incongrues, et Kenji leva un œil méfiant vers lui. La reddition de Konoha ? La dissolution du conseil, l’occupation du territoire du pays du feu, et l’affaiblissement du Daimyo – cet imbécile était si insignifiant dans l’équation que le Raiu n’y avait pas encore songé – semblait un mélange des plus intéressants. Où était l’attrape ? Ah oui, voilà. Suna ne pourrait pas prétendre contrôler Konoha pendant longtemps surtout après que Makka ait été défaite. Mais Kenji ne voyait pas plus loin que ça pour le moment. Une sensation étrange dans son crâne lui disait qu’il n’y aurait pas « d’après » pour lui. Un frisson le secoua, mais le Kazekage ne savait s’il s’agissait de peur, de peine ou d’appréhension. Un peu des trois sans doute.

Le nouvel Hokage parla de la participation de la population, essentielle au fonctionnement de son plan. En effet : si ceux-ci réagissaient comme Nikkou le prédisait, ce serait une guerre civile qui consumerait le pays qui aurait besoin alors d’une année pour se relever militairement et économiquement. Mais le monde ninja n’avait pas un an. Quelque chose se préparait au pays de la cendre… Et ce monde n’aurait plus rien à sauver si davantage de temps était gaspillé dans des querelles intérieures. Kenji finit par souffler du nez.

« Hmph…Ça peut fonctionner. Mais il faudra être très prudent, ou alors les conflits déchireront ce pays. Nous n’avons pas besoin de ça, avec l’ombre de Makka qui s’étend de plus en plus. Nous ferons donc ainsi. Demain, en matinée, convoque une assemblée publique et assure toi que le conseil est présent. Ils apprendront leur dissolution au même moment que la population, et nous serons là pour les maîtriser s’ils tentent quoi que ce soit. Pour la forme, tu annonceras qu’ils restent des « conseillers » à titre militaire étant donné qu’ils sont chefs de clan. Ils perdront ainsi toute crédibilité de la part de la population. Après la réunion, je te confierai Ao Kuroi, ton ambassadeur, et prendrai avec moi Sarutobi Kenzaku. Une petite escorte sunajin restera stationnée ici, à toi de voir pour feindre l’occupation. »

Le Raiu arpenta la pièce en réfléchissant, puis s’arrêta en croisant les bras.

« À la mort de Makka, nos troupes se retireront et le Sarutobi vous sera remis. Mais ce qui arrivera à ce moment-là... Je ne fais aucune promesse. Je me retire à présent, je vous verrai à l’assemblée. Adieu, Masao Nikkou. »

Le Kazekage se dirigea vers la porte, mais s’arrêta au pied de la porte, tournant la tête pour jeter un regard à Suguato.

« Par rapport aux titres et au respect, nouvel Hokage, n’ayez aucune crainte : je n’ai jamais exigé de mes chiens qu’ils me servent le thé… »

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