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| | | Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] |  |
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![Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Dim 6 Jan 2013 - 23:12 | |
| Je passais tout mon temps à Suna, dans ses alentours. Je profitais de la vie, de mes proches. Je ne faisais rien d'autre que surveiller, que veiller à leur sécurité et leur bien être. La guerre, ce que j'y avais fait m'avait tourmenté puis adouci, étrangement. On ne voyait guère mais rien ne m'échappait, d'entre les nouveaux arrivants, ceux s'en allant en mission, reprenant le train habituel de leur vie, que la lassitude me gagnait. Sentiment affaibli par l'entretien avec le kazekage, celui là savait rehausser mon moral et c'était le seul à le pouvoir en fait, que ferai je sans lui.. Néanmoins, même affaibli, ce sentiment était toujours présent. Je me rendis alors dans le désert songeant à rejoindre l'oasis auquel je m'étais arrêté avec Tsuna et Anka un jour pas si lointain que ça. Ce genre d'endroit paisible me permettait de reprendre mes esprits, de me reposer et d'oublier un peu le reste. Le soleil glissait sur moi, sans effet, mais j’appréciais sa présence, sa lumière puis il fut effacé par l'apparition du ce pourquoi j'étais là, la fraîcheur de l'eau, l'ombre des palmiers, le silence. J'approchais lentement, chaque pas ralentit par le poids du sable, et j'observais. Stupeur et tremblement quand je vis quelqu'un d'autre ici, peu de personnes venaient ici, que faisait il là, lui ? Enfin, s'il restait silencieux, cela m'importait peu. Tentant d'ignorer sa présence, j'approchai de l'eau, elle ondulait paisiblement. En le dépassant je ne pus que voir son appartenance au village. Avec ses traits distinctifs, je me doutais bien de qui il était. Donc, je ne pus l'ignorer, finalement ; malgré mon envie d'isolement. Alors d'une voix douce, confiante, je le dérangeai.« T'es un Yamada toi ? Non ? Que fais tu ici ? » J'en avais suffisamment rencontré pour en reconnaître un au premier abord, cependant et malgré tous les dossiers que j'avais pus consulter, celui ci, je ne le remettais pas. Quant à lui, peut être ne savait il pas qui j'étais, aujourd'hui mon bandeau, mon katana, mes insignes du kakumeigun, tout était resté dans l'appartement que j'occupais. Seul mon physique pouvait me trahir. Alors que je parlai mon regard croisa le sien, je lui souris en le fixant. Oui, bien un Yamada, ils n'étaient pas trop moche chez eux, c'était un fait. Néanmoins une question se profilait, et je finis par la soulever. Depuis tout ce temps je me demandais pourquoi les jeunes devenaient shinobi, je me demandais le pourquoi du comment du shinobi, ce n'était pas anodin que de vouloir servir en offrant sa vie, en se dévouant. Peut être allais je paraître comme quelqu'un d'étrange, suspecte même ; je n'avais absolument aucun signe de reconnaissance, encore une fois, hors mis mon physique, mes cheveux.. « Tu es un shinobi de Suna ? T'es pas très proche de chez toi... ici. » Qu'allait il faire ? Répondrait il ? Chercherait il à savoir qui je suis ? Se jetterait il sur moi en pensant que j'escompte l'agresser ? Quel genre de rencontre venais je de faire ?- Spoiler:
C'est court, mais ce n'est que le début!
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Lun 7 Jan 2013 - 11:32 | |
| Le désert peut sembler banal, répétitif. Pour ceux qui le connaissent, c'est un foyer. Pour les autres, un tombeau. La chaleur accablante, le sable brûlant, le manque d'eau, les tempêtes de sable, les marchands d'esclave, … Oui, ce n'était pas le paradis sur Terre. Plutôt l'enfer sur sable. A part pour moi, et sans doute grand nombre de Sunajins. Toi qui vois une chaleur étouffante, je vois un ami, un soleil toujours présent et qui ne manque jamais le moindre rendez-vous. Toi qui vois des plaines de grains ardents, je vois un sable fin et doux dans lequel j'aime y baigner les pieds. Toi qui ne vois pas d'eau, je vois des oasis, ou des mirages dans le pire des cas…
Oui, les Yamada ont toujours vécu dans le désert. D'abord, parce que nous sommes indifférents à une grande partie de ses effets néfastes. Ensuite, parce que la peur du désert nous protège de bon nombre de malotrus. Pour toutes ces raisons, Suna n'est pas mon seul foyer, le désert l'a été bien avant la création du village. Ainsi, lorsque j'ai une journée de libre, il n'est pas rare de me voir quitter ma maison, pour séjourner dans ma seconde maison.
Pieds nus, j'aimais marcher dans le sable. D'ailleurs, celui-ci peut sembler répétitif pour certains, mais avec le vent et les tempêtes, le désert est constamment en mouvement, en changement. Et c'est en me demandant à chaque fois ce qu'il me réserve de nouveau que je m'aventure dans son creux. Evidemment, ce soleil d'aplomb faisait suer pas mal de monde, mais pas les Yamada. Il nous suffisait d'augmenter notre température interne, la rehausser au niveau de celle ambiante, et il fera bon pour nous. On profitera alors le moindre rayon de soleil, la moindre brise, la moindre caresse. Seules la pluie et la neige n'existaient pas ici. Ou presque pas. Selon le calendrier, nous étions en hiver. Mais dans le désert, l'été demeure toute l'année. La preuve à ma tenue : une chemise blanche entre-ouverte, les pieds dénudés, un pantalon bleu foncé dans le bas est remonté jusqu'aux genoux. Sans oublier mon collier, une chaîne au bout de laquelle se trouve une plaque rectangulaire. Dessus sont gravés les noms de mes proches disparus en guerre, toute bataille confondue. Pour ne jamais oublier que l'on n'a qu'une vie, et qu'il fallait donc en profiter.
Ma marche me mena à un oasis. Palmiers, coin d'ombre, eau étaient au rendez-vous. Sans oublier le sable, évidemment. A moins que ce ne soit un mirage ? Il était simple de le découvrir : il suffisait d'essayer de boire l'eau. Si elle avait un goût de sable, c'est que le désert se raille de toi. Mais n'ayant pas soif pour le moment, je ne m'adonnais pas à ce genre d'expérience. A la place, je m'installais confortablement au pied d'un palmier, à l'ombre, et je m'amusais avec le sable. En prenant dans ma main, je la levais au niveau de mes yeux avant d'ouvrir mon poing, observant les grains tomber les uns après les autres pour rejoindre leurs congénères. Dans le temps, je m'amusais à construire des châteaux avec. Du moins, jusqu'à ce que je rencontre un Kawaguchi. Toi, tu passes des heures à construire la moindre tour, effrayé par l'idée que le moindre mauvais mouvement fasse tout écrouler. L'autre, il lève la main, et devant lui se forme une forteresse de sable. La vie est parfois injuste…
A présent, je permets à ce sable doux de voler un peu, lâchant les grains lorsqu'une brise se lève, et regardant jusqu'où ils volent avant de retomber au sol. Parfois, il ne faut pas chercher bien loin pour passer le temps, pour oublier ses soucis, la guerre et tout le reste. Simplement profiter du moment. Par exemple, avec le rêve ancestral de tout homme : pouvoir voler. Être aussi léger que ce sable qui s'envole au moindre vent. Pouvoir fendre les airs, savoir ce qu'il y a au-dessus des nuages, rejoindre le soleil pour lui tenir compagnie, lui qui est toujours seul là-haut, mais qui nous berce constamment de sa lumière.
Mais tout rêve a une fin, tout comme chaque moment. Ou une suite, suivant le point de vu. Dans mon cas, c'était une apparition. Une jeune femme, d'à peu près mon âge. Elle avait les yeux écarlates, comme moi, mais les cheveux rouges comme le sang. Une Saibogu ? Comme Udo ? Mais d'ailleurs, pourquoi serait-elle un ninja ? Rien ne pouvait laisser penser ça. Pas d'arme, pas d'insigne, rien. Par conséquent, elle ne devait pas être très dangereuse non plus. Et puis, je ne voyais pas ce qui pourrait m'arriver de mal si je lui répondais.
" Yamada ? J'ignorais que nous étions si connus. Yamada Kioshi, un simple ami du désert qui vient lui rendre visite. "
La demoiselle, ou madame, avança le fait que je fasse parti des ninjas de Suna. Rien de bien étonnant si elle connaissait les Yamada. Seulement, sa réflexion… Etait-ce une menace ? Pourtant, sa voix douce, comme le sable, son sourire enchanteur, comme le soleil, … Elle ne montrait aucune animosité envers moi. Un ange ? Non, sinon je serais entrain de rêver. Et je ne veux pas que ce soit un rêve. Sauf que, si c'est la réalité, la méfiance doit être de mise, surtout dans notre monde.
" Toi non plus, tu n'es pas très proche de chez toi, vu qu'il n'y a aucun bâtiment dans les environs. A moins que tu vives au fond de l'oasis ? Mais une sirène ne possède pas de jambe. Enfin, je n'en ai jamais rencontré… "
Un sourire étrange arborait mes lèvres. D'un côté, il était rare de faire des rencontres dans le désert, surtout s'il s'agissait d'une si belle personne, mais de l'autre, chaque rencontre peut aussi être la dernière. De plus, elle semblait bien connaître le désert. En parlant de désert, avais-je été trop longtemps sous le soleil ? Avec cette supposition qu'elle faisait parti d'un mirage…
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Mer 9 Jan 2013 - 1:30 | |
| Niveau recherche de solitude, je repasserai plus tard, mais au niveau de la tranquilité, je n'avais rien à redire ; certes j'aurais préféré qu'il ne soit pas là, mais pour maintenant, autant faire avec comme on dit. Non, il ne me dérangeait pas, j'aimais bien les ptits jeunes de ce clan, ils n'avaient pas froid aux yeux, encore heureux d'ailleurs. C'étaient en fait les seuls à se rapprocher aussi prés de mes propres capacités, à pouvoir aussi bien en comprendre le fonctionnement, ils étaient sans le savoir pour moi de précieux alliés, mais pourraient s'avérer être des adversaires redoutables, de bons présages pour Suna finalement, pour changer. Sa réponse aurait put me convenir dans d'autres circonstances, mais je laissai le premier point de côté afin de me concentrer sur le second, répondre à sa question. C'était assez amusant de parler à quelqu'un qui ne vous connaît pas, mais que vous, en revanche, vous connaissez. Sa réaction, ou plutôt son absence de réaction me fit comprendre qu'il n'avait pas participé directement à la guerre, il ne me connaissait vraisemblablement, réellement pas. « Ravie de te rencontrer ici, Kioshi. »
« haha.. non, je ne vis pas ici précisément, mais plutôt dans ce pays plus généralement. C'est celui qui convient le mieux aux personnes comme toi et moi, je trouve. Enfin, oui, les Yamada sont connus, c'est vous qui ne connaissez pas le monde. » Je détachais mon regard de son visage juvénile et m'approchai de l'eau. Je m'assieds à son bord. Sa surface miroitante ondula sous le soleil haut perché dans le ciel quand j'y glissai une main afin de me rafraîchir. J'avais beau contrôler ma chaleur, celle qui m'entourait et même celle des autres dans certaines situations, que celle de cette infâme boule de feu, je n'y pourrai jamais rien. Enfin, un moment de silence, le seul son d'une brise dans les palmiers, rien d'autre. Je soupirai en jouant avec les quelques gouttes étincelantes couvrant ma main, m'amusant de mon incroyable pouvoir, lien intime avec cette de vie. Je n'avais pas oublié le jeune homme à quelques pas derrière moi, il devait se poser des questions le pauvre ; il serait au moins soulagé d'un poids, celui de savoir à qui il s'adresse, se savoir un peu plus en sécurité. La peur de l'inconnu était normal et même s'il ne la transpirait pas il ne pouvait qu'en être étreint. Je me frottai les mains, l'eau s'évapora rapidement et ma voie raisonna une nouvelle fois, toujours aussi calme et posée.« Tu n'as pas l'air... effrayé, c'est bien, c'est ce qu'on attend de nos ninjas, genin, ou Jônin. Puis, je n'en attendais pas moins d'un yamada, hein. Je suis Habashi Zanshi, peut être me connais tu au travers d'autres personnes ? Enfin peu importe. Je vois que je ne suis pas la seule à avoir besoin d'un peu de calme. » Quelle serait mon étonnement s'il me répondait ''non, jamais entendu parler de vous'', bien de la surprise oui, rien de vexant ; que quelqu'un ne vous connaisse pas malgré votre nom voulait simplement que toute votre vie demeurait encore un mystère. Et, malheureusement, quand on connaît le nom d'une personne dans ce monde, c'est souvent par la peur voir la terreur qu'il inspire. Alors je serai vraiment heureuse que lui ne connaisse, mais dans le cas contraire, cela importait peu dans le fond. J'allais donc profiter de l'inconscience de qui j'étais pour lui poser quelques questions, rien de bien formel ni méchant, juste pour jauger de sa personne, et de sa réflexion.« Comme ça, de sunajin à sunajin ; que penses tu de la direction empruntée par le village ? » |
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Sam 12 Jan 2013 - 3:50 | |
| Les Yamada ne connaissaient pas le monde ? Peut-être. En tout cas, c’était le cas pour moi. Elle disait vivre dans ce pays. Une nomade ? Dans ce cas, sa vie ne devait pas être très inconnue, vu que les Yamada étaient des nomades du désert avant d’être finalement reconnus comme des ninjas. Nous n’étions donc pas les seuls à savoir survivre en toute impunité dans le désert. Sauf que nous, nous étions un clan, et elle, elle était seule. De quoi forcer le respect. Cependant, ses paroles pouvaient laisser perplexe, notamment sa remarque sur le fait qu’il s’agissait du pays le plus adéquat pour nous deux. D’abord, elle devait connaître vraiment bien les Yamada, ensuite, pourquoi pour elle également ? Une raison particulière, ou simplement parce qu’elle aimait bronzer ?
Je la regardais, silencieusement, s’approcher de l’eau. Il semblerait que ce ne soit pas un mirage, vu la façon dont elle jouait avec. Cependant, je devais en avoir le cœur net, car cette histoire de sirène me taraudait tout de même la tête. Quoi de plus normal ? D’abord, parce que je n’en ai jamais rencontrée. Ensuite, parce que j’aimerais bien en voir une, si l’occasion se présentait. Je me levais donc, discrètement. Marchant dans sa direction, posant délicatement mes pieds dans le sable fin. Mon intention ? La pousser un peu en avant, histoire qu’elle prenne l’eau, comme mon histoire d’ailleurs, à moins qu’elle soit réellement cette créature. On ne pouvait le savoir que suivant sa réaction dans le liquide.
Mais avant l’événement fatidique, la demoiselle reprit la parole, faisant ainsi tomber les masques. Notamment en parlant de nos ninjas, signalant son appartenance à Suna également. Pourtant, elle n’en montrait aucun attribut. Pourquoi était-elle si… dénudée en dehors du village ? Habashi Zanshi. Son nom me disait un petit quelque chose. Le professeur, à l’académie, l’avait sans doute mentionné entre deux de mes siestes. Oui, je n’étais pas de ceux qui étaient très attentifs, mais on ne cherchait pas toujours à nous intéresser non plus. Tout ce dont je me souvenais, ou plutôt, tout ce que j’avais écouté à l’époque, concernait ses cheveux. Plus besoin de la pousser dans l’eau, elle venait de Suna et non du fond de l’oasis… Mais pour donner un prétexte à mon déplacement, je passais délicatement une main dans sa chevelure, regardant les mèches retomber une à une.
" Tout ce que je sais, c’est que cette femme possède des cheveux de la même couleur que mes yeux. Mais on ne m’avait pas mentionné qu’elle était aussi charmante, bien que ce soit dommage qu’elle ne soit pas une sirène… Habashi Zanshi, pourquoi es-tu en quête du calme ? "
Oui, je remettais la sirène sur le tapis. Mais bon, j’étais tout de même un peu déçu, au fond. Cependant, pourquoi avait-elle besoin de calme ? Non, pourquoi venait-elle le chercher ici, si loin de Suna ? Pour moi, la raison était toute trouvée : j’aimais retourner de temps en temps aux sources. J’ai toujours été un nomade, rester cloitré entre quatre murs trop longtemps ne faisait pas parti de mes habitudes. Ici, à l’air libre, sur le sable et sous la brise, c’était là que je me sentais le mieux. Mais pour elle ? Les Habashi étaient-ils aussi des nomades ? Je l’ignorais, encore un moment où je ne devais pas faire attention à l’école. Pourtant, il aurait suffit qu’on nous décrive correctement le visage des Habashi, et tout le monde aurait écouté. Donc la faute revenait entièrement au professeur, pas à moi. Quoique, même dans ce cas, j’aurais retenu les détails du visage, et je me serais endormi dès qu’il serait passé aux autres informations concernant ce clan… Mais disons tout de même que la faute revient au professeur. Cela me rend… moins fautif.
Enfin, voilà venue une question de la demoiselle, concernant la voie de notre village. Sauf que, si son nom était mentionné à l’académie, elle devait être importante. Et on ne peut parler ouvertement de tout avec ce genre de personne, vu que notre avenir tenait entre leurs mains. D’ailleurs, c’était pas la Kazekage au moins ? Pourquoi j’avais pas suivi davantage le cours ? Non, notre Kage est un homme, n’est-ce pas ?
" Je trouve qu’elle l’arpente plutôt lentement, et même qu’elle reste immobile. Mais cela est plutôt normal, le contraire aurait été plus étrange. En effet, qui a déjà vu un village se déplacer ? "
Un peu d’humour ? Oui, pour gagner du temps, quelques secondes nécessaires à l’organisation de ma pensée. Passer de simple inconnue, ou de sirène potentielle, à probable supérieure, cela changeait bien des choses. D’ailleurs, mon rapprochement, ce contact avec sa chevelure, ne serait-ce pas mal vu ? Trop tard en tout cas, mais autant essayer d’arranger les choses. Conclusion, passer du tutoiement au vouvoiement déjà, histoire d’essayer de gagner des points. Ensuite, concernant mon opinion, autant le dire, tout en restant vague sur le sujet, surtout tant que je ne connaissais pas le sien. La contrariait ne risquait pas d’être bon pour moi. Et moi qui voulais la jeter à l’eau…
" Mais plus sérieusement, je ne peux pas dire si notre village a bien ou mal agi. Je n’ai pas toutes les informations en main, et personne ne peut décréter de ce qui est bon ou mauvais. Tout ce que je sais, c’est que nous agissons, et c’est ce qu’il faut faire. Ce monde est régi par une boucle éternelle, la chaine alimentaire. On trouvera toujours un prédateur, il est donc illusoire de se lancer à la conquête du monde. Mais pour ne pas être une cible, et éviter de se faire manger, il faut avancer, ne pas rester sur place. Je ne crois ni au pouvoir absolu, ni à la paix mondiale. Le monde nous l’a prouvé à maintes reprises, ce sont des rêves, pas la réalité. Par contre, ce qui est vrai, c’est que nous avons un cœur, une vie. Voilà en quoi je crois. Je sais que comme cette boucle existe, nous avons une fin, mais tant que l’heure n’est pas venue, je continuerai simplement à vivre… en vous écoutant, bien entendu. "
Vivre notamment pour ceux qui n’ont plus cette joie. Autour de mon cou se trouvait une chaîne, au bout de laquelle pendait un pendentif, sur lequel étaient gravés les noms de mes proches disparus au cours des différentes péripéties. Pour ne jamais oublier cette boucle infinie, ne pas me perdre dans des rêves illusoires, et me souvenir que nous n’avons qu’une seule vie. A présent venait le tour de l’avis de la demoiselle. Avais-je bien répondu à la question ? Si ce n’était pas le cas, et qu’elle jouera le rôle de prédateur pour me punir de mes pêchés, au moins je partirais avec une belle vision. Car la dernière chose que j’aurais vu, c’est cette chevelure envoûtante…
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Ven 18 Jan 2013 - 17:59 | |
| J'entendais bien ce que me disait le genin, il avait raison, ils avaient tous raison, on ne peut aboutir à une paix globale durable, ou une toute puissance indéfiniment. Bien que, pour moi ce qui n'allait pas dans tout ça, c'était peut être le manque d'idéalisme de chacun. Tous m'avaient rabâché les mêmes choses, mais si quelques uns pensaient comme moi de temps en temps, ne serait il pas possible de mettre en œuvre tout cet idéalisme ? Je devais bien avouer que c'était tout beau tout rose, mais beaucoup oubliaient que pour parvenir à une telle utopie certains n'avaient aucunes limites et se fichaient pas mal du sort de chacun. Ce jeune homme exposait son idée, sa vision des choses, c'était déjà pas mal, il n'avait pas peur.
Au moins étions nous d'accord, comme tout le monde supposais je, sur l'immobilisme duquel nous nous étions sortis. Nous avancions pour sûr, mais peut être comme nous l'aurions du, pas de la bonne façon, enfin, maintenant, c'était le passé, impossible de revenir dessus, comme la nuit vient après le jour, inexorablement. En tout cas il n'avait pas manqué d'humour, il rendait la discussion moins sérieuse, ou moins pompeuse, comme on veut. Néanmoins je n'étais pas vraiment sujette à me complaire dans la flatterie, mais après tout, il ne me connaissait vraisemblablement pas ; malgré mon rôle et mon action dans le village. Bon, je me devais de lui répondre, mais je n'allais pas m'éterniser sur ce sujet, j'en avais déjà trop entendu parler.
« C'est de la poudre.. ou du sable aux yeux, avoir une vie et un cœur, c'est si... dérisoire dans notre monde, mais je peux comprendre. Même si le monde nous a prouvé bien des choses, vraies et fausses, il n'est pas moins vrai que je ressens ici, à Suna, un cruel manque d'idéalisme ; et c'est bien plus triste que tout. Tous s’efforcent de voir la vérité en face, de vivre dans le réel, selon une certaine logique. C'est justement du rêve dont nous aurions besoin, sans ça comment réussir à changer les choses ? Sans un but, un rêve, une idée à poursuivre jusqu'à son accomplissement ?.. Ha, oublie donc ça, chacun est libre de penser comme bon lui semble. » Répondis en souriant, puis finalement soupirant.
« Sinon, si je cherche le calme, c'est pour échapper, éphémèrement, à tout ''ça''. Les discussion sur l'avenir, sur le passé, sur le présent aussi. J'en ai marre d'écouter des personnes bornées aux simples limites qu'impose la terre, et le monde.. Suna, et les autres villages d'ailleurs ne sont sont que ''ça''. Enfin, pour toi, tu peux le comprendre comme des vacances, courtes certes, mais au combien ressourçantes... »
Oui c'était bien ça, des vacances de quelques heures durant lesquelles on ne pouvait me trouver, ou poser des questions, en théorie. Ce n'était pas très sérieux comme comportement avec les fonctions que j'occupais, mais jamais je n'avais été habituée à rester enfermée et contrainte. À la base fille de marchands, devenue guerrière avec la grande guerre puis finalement enrôlée par l'actuel Kazekage pour devenir une pseudo kunoichi. Rien de très facile, le même tarif pour tout le monde, supposais je. Alors que lui, un yamada, n'avait certainement connu que ça, le désert d'une part, et la vie de ninja, shinobi, c'était certainement plus simple.
Assise au bord de la source d'eau, j'y fis tremper mes pieds, sa fraîcheur n'avait que très peu d'effet sur moi, je la ressentais à peine, mais c'était malgré tout très agréable, comme les flocons de neige de Yuki effleurant ma peau, les seules choses pouvant me procurer, ou m'approcher, de la sensation de froid. Le pouvoir de mon clan était similaire à celui des yamada sur quelques points, mais bien différent sur d'autres ; très peu en avaient connaissance, cinq personnes peut être, dont trois faisant parties de ma famille. Tant d'histoires liées à un seul nom, tant d'entremêlement, d'échanges. J'en étais presque nostalgique. |
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Ven 18 Jan 2013 - 23:58 | |
| La vie, une chose dérisoire ? Les seules personnes qui disaient ça étaient ceux qui en avaient perdu le goût, ou qui étaient grandement affectés par un certain événement. Par conséquent, malgré ce charisme, un cœur blessé se trouvait sous cette peau délicate. Une fleur en manque de soleil, une rose en manque d'eau. Peut-être, comme ses cheveux, avait-elle vu trop souvent la couleur rouge ? Trop de personnes disparaissant sous ses yeux, et qu'elle avait fait disparaître ? Je n'étais que genin, mais j'avais déjà vécu la guerre, celle d'avant les villages. Bien que cela était moins tragique pour nous, les Yamada. Nous n'étions pas les cibles, et le désert faisait reculer les curieux. Elle faisait même allusion à la tristesse dans ses propos, signe qu'il y avait quelque chose. Pas assez de rêve ? Peut-être disait-elle cela car elle était malade de cette réalité. Mais, lorsqu'on sait qu'une vie est éphémère, qu'on ne sait pas quand elle se terminera, à quoi bon se lancer dans ses idéaux qui n'aboutiront pas, et qui créeront rien d'autre que des regrets au moment des adieux ? Et ce sourire, très vite rattrapé par le soupir. Il y avait quelque chose, une chose qui empêchait ce sourire de persister. Ce sourire était le rêve dont elle parlait, mais pas la réalité. A ce moment, le soupir représentait sans doute bien plus son état d'esprit que le sourire. Dommage, il lui allait pourtant bien.
Des vacances, voilà comment je devais comprendre ça. Elle cherchait donc le repos, une petite pause avant de se relancer dans la bataille. J’avoue que s’évader pouvait être bien parfois. M’enfin, je ne pouvais pas vraiment le savoir, car j’ai grandi avec cette habitude de ne pas rester en place, de s’évader, de changer de lieu, de nomade. Par conséquent, ce peut être un us plutôt qu’un réel besoin. Elle ne voulait ni parler, ni entendre du passé, du présent et du futur. Suna, comme les autres villages n’étant que ça, selon elle. Très bien, j’allais donc devoir lui montrer qu’elle avait tort de mettre tout le monde dans le même bateau, car il y a toujours quelques personnes dans les chaloupes, à côté du navire. En parlant de bâtiment, la demoiselle semblait apprécier l’eau dans laquelle elle baignait les pieds.
" Si tu aimes tant la sensation de l’eau sur ta peau, pourquoi ne pas évoluer l’expérience sur l’ensemble du corps ? "
Oui elle avait bien entendu, mais avant qu’elle ne puisse réagir, je l’avais poussé à l’eau, regardant sa chevelure couler en dernier dans un plouf audible. Pourquoi cette insouciance ? Parce qu’elle n’était pas si importante que ça dans le village. Pourquoi ? Parce qu’une personne si importante ne pourrait probablement pas s’évader ainsi. Enfin, je n’en savais rien, mais je ne me souvenais pas avoir vu le Kazekage se promenait ainsi près d’une oasis. Peut-être n’avais pas entendu son nom à l’académie, peut-être était-ce dans une ruelle, en passant devant des gens. Oui, ce devait être ça. Et donc, comme elle n’était pas si gradée, je n’avais pas à me soucier de mon futur au sein du village, non ?
Et puis, elle voulait s’évader, n’est-ce pas ? Avec ça, j’étais certain de l’y avoir aidé. Qu’elle sorte de là en riant, ou énervée contre moi. Dans les deux cas, ses pensées ne seront pas tournées vers Suna ou les problèmes qu’elle souhaitait fuir l’espace de quelques instants. Conclusion, nouveau départ sur le premier trait d’humour, ou de folie.
" Au final, tu n’es véritablement pas une sirène, je ne vois pas d’écaille, malgré que le charme soit similaire. "
Mais bon, même si elle n’en était pas une, elle semblait aimer l’eau. Par conséquent, elle devrait me remercier non ? En tout cas, elle n’allait pas essayer de me tuer pour si peu, et puis nous étions du même village. Et qui dit qu’elle en serait capable ? Oui, il n’y avait aucun risque, ou très peu, à mon sens. Comme dit auparavant, on a qu’une vie, alors autant en profiter. Et je comptais bien voir son sourire, un vrai, chasser le soupir au loin, que le sourire vienne prendre toute la place. Ou une grimace de colère, car les personnes qui aiment être jetées à l’eau ne sont pas foule.
" L’eau est bonne au moins ? "
Le verdict allait tomber. Rigolade ou énervement ? Dans tous les cas, elle s’évadera comme souhaité.
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Lun 21 Jan 2013 - 22:05 | |
| Cela faisait depuis longtemps, au moins quatre ans, que je n'avais pas ressenti cette sensation, la légèreté, une certaine allégresse ; fantastique. Je baignais dans l'eau, l'affreux yamada m'y avait poussé, vil garçon. Je savais ce geste sans animosité, et ses mots , aussi, en étaient dépourvus. Je ne résistais pas, ni ne me débattais comme si j'attendais ça depuis... longtemps. Ce fut comme une goutte de fraîcheur dans une vie incandescente et brûlante, comme un baume apaisant sur une plaie douloureuse, je me laissai couler quelques secondes. Je repensais à mon enfance, le temps que nous avions pus, moi mes frères et cousins, passer dans l'eau du lac, dans la seule forêt de kusa abritant un temple ; le bon vieux temps comme on dit. Cette interlude paisible ne valait pas ces moments, mais je ne pouvais pas le lui reprocher, au contraire peut être même.
L'eau représentait un formidable lien entre les personnes, tout le monde avait besoin de ce liquide, encore plus dans le désert. Puis, fluide, je remontai à la surface, pour le moins rafraîchie et forcément, trempée. J'ouvris les yeux, oui parce que je n'aimais pas les ouvrir sous l'eau, ils étaient donc restés clos par réflexe, bref ; et vis le jeune homme, et surtout l'entendis alors que je m'essuyais le visage. Que de compliments, c'était amusant ; il l'était ; ça aussi je n'en entendais pas souvent, enfin, normal nous n'étions pas là, en tant que shinobi, pour nous jeter des fleurs ; les kunai et shuriken convenaient bien mieux, malheureusement. Je voulais retomber dans l'insouciance, revenir à un âge plus clément, moins horrible. Alors, au lieu de vociférer quelconques jurons à son encontre, je le gratifiai d'un sourire et lui répondis sans une once de méchanceté. « Ooooooooooh » commençais je, puis je m'arrêtai en approchant du bord...
« Ha, je suppose.. ! » répondis je, finalement sûre de moi. L'eau était bonne, du moins le peu que je ressentais, à savoir et surtout le côté ''mouillé'' ; enfin rien de bien grave. Cependant il avait de la chance, généralement on ne me faisait des coups comme ça si facilement, et comme il ne me connaissait, toujours à mon grand étonnement ; il ne se doutait pas un instant que j'avais un caractère assez fort, pas mauvais mais un peu revanchard, rancunier, alors, haha, je levai un doigt, un seul et unique ridicule doigt et apparut derrière lui, silencieux, un homme, un clone ; qui le poussa à son tour.
J'aurais pus aller le chercher moi même, mais je préférais nettement rester dans l'eau. Je me décalai d'un petit mètre, pour lui laisser la place d’amerrir, ou plutôt de s écraser dans l'eau. Ça aussi c'était très drôle à mon sens, puis qui sème le vent... uhm.. finit à l'eau ? Je ne pus m'empêcher de rire, ça aussi cela faisait bien longtemps. Hoho, il y avait cette expression qui disait ''femme qui rit, à moitié dans ton lit'' on pouvait la compléter par ''sauve Zanshi'', formidable non ? Enfin bref ! Quand il réapparut de sous la nappe scintillante, je repris mes esprits. « Ha.. haha.. Alors ? Elle est bonne ? » |
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Mar 22 Jan 2013 - 13:05 | |
| Là revoilà. Enfin, la tête, le reste étant encore sous la surface. Les gouttes dégoulinaient le long de sa peau, de ses joues, de ses cheveux. A propos de ceux-là, la moindre mèche lui collait, et les bouts flottaient élégamment dans l'eau, se laissant bercer au gré de ses mouvements provoquant de légers courants. Un sourire se trouvait sur ses lèvres, elle ne m'en voulait donc pas ? Ou bien n'était-ce qu'une feinte pour mieux me punir ? En tout cas, j'avais l'impression étrange d'avoir affaire à une autre demoiselle, une fille plus jeune. Surtout à la différence des répliques, par rapport à avant. Un simple oh… Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas entendu une représentante de la gente féminine prononcer ce mot, cette suite de deux lettres qui, répétée à trois reprises, nous fait retourner à l'époque des fêtes et de noël. Bon, la vision était différente : un vieux monsieur, barbe blanche, plutôt rond, et tout habillé de rouge. Ici, le rouge était également présent grâce à la chevelure de Zanshi, mais le reste était bien mieux que l'original. D'ailleurs, allait-elle me donner un cadeau alors ?
Zanshi se rapprocha du bord, et leva un doigt. Je devais faire quelque chose avec ? Le serrer ? Le manger ? Le lécher ? Mais étant senseur, je compris rapidement, quoiqu'un peu trop lentement. Je sentis une source de chaleur apparaître derrière moi, mais je n'eus pas le temps de me retourner que je me retrouvais un mètre en avant. Evidemment, là il n'y avait plus le sable. Donc ce n'était pas un boum qui se fit entendre, mais bien un plouf. Elle avait fait ça avec ce simple geste ? La demoiselle n'était pas n'importe qui… D'ailleurs, elle était encore plus charmante vue d'en dessous de l'eau, avec ses vêtements se mouvant dans les flots. Tandis que moi j'étais… un vil garçon ? Comment ça un vil garçon ? Hey ! Tu as fait la même chose je te signale ! Vile garce ! Ah, tu as aussi fait allusion à femme qui rit à moitié dans ton lit ? Je retire ce que j'ai dit, tu es juste une coquine. Bon, il est où le lit alors… Hum ? Je ne suis pas censé être au courant des pensées de ma collègue ? Certes mais… Et si je refais cette gaffe je suis viré et vous embauchez un autre narrateur ? Non ! Je ne le referais plus, ne vous inquiétez pas !
Bon, il ne me restait plus qu'à trouver un autre trait d'humour alors… Mais d'abord, je devais remonter à la surface, et ôter ces cheveux de devant mes yeux. Et oui, ce qui se trouve sous l'eau ne colle pas, mais ce qui est humide et dehors s'attache comme une sangsue. Et ce sera le cas pour les vêtements quand on sortira de là. Mais ce n'était pas encore le cas. Je lui souris à mon tour, bien que je n'allais pas en rester là.
" A priori, je ne suis pas une sirène non plus… "
Remarque, être humain valait mieux qu'être un poisson, à bien y réfléchir. Pourquoi ? Parce qu'ils sont moches (thons), muets (carpes), et ne connaissent que l'attaque trempette (magicarpe). Mais là n'était pas la question, la question était posée par la demoiselle. D'ailleurs, c'était ma question à la base, copieuse !
" Je ne sais pas… Je n'étais pas assez longtemps dessous pour le savoir, mais toi tu devrais connaître la réponse… "
Pourquoi ? La raison allait venir très vite. Subitement, je disparus, me dissimulant dans le liquide dans lequel nous nous trouvions. J'attendis que le regard de la demoiselle se tourne ailleurs pour reprendre forme, pour réapparaître, en me dirigeant sous l'eau. Nageant un peu plus bas, près des pieds de la demoiselle. Moi je n'avais aucun problème pour ouvrir les yeux là-dessous. Il suffisait d'un petit temps d'adaptation, et la sensation désagréable ne se ressent que bien après, une fois en dehors de l'eau. Puis, c'était pas comme si quelqu'un avait déversé de la javel dans l'oasis. Mais encore une fois, je m'égarais.
Prenant un pied entre mes mains, je tirais d'un coup sec. Enfin, plutôt humide, vu que j'étais sous l'eau. Mais vous comprenez le principe. Et la voilà une deuxième fois sous l'eau. Œil pour œil, dent pour dent. Par contre, vas-y pour rire là-dessous cette fois, voir des bulles quitter ta bouche m'amusera grandement. En parlant de bulle, faudra penser à remonter après, pas rester ici trop longtemps non plus.
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Mer 23 Jan 2013 - 23:46 | |
| Oh je ne m'y étais pas attendue, fallait dire j'étais pas très bonne en taijutsu, loin d'être mauvaise quand même, mais.. Il m'avait eu. Un premier voyage sous l'eau ne m'avait pas suffit, d'après lui. Alors il m'y ré-entraîna sans mon accord, forcément. Je fus à la limite de voire la tasse, heureusement elle n'était pas salée.. quelle chance. Très rapidement je remontai à la surface, presque à court d'air, vu que j'étais prise de court. À la surface, je m'éloignai de lui pour ne pas me refaire avoir comme une bleue. Je devais le surveiller, c'était un vicieux. Si il agissait ainsi lors de combats, je ne donnais pas cher de ses adversaires, enfin, je n'allais pas lui montrer comment moi je pouvais agir hein, je préférais même l'oublier un peu tien, cette façon d'agir. Je le fixai de loin, seul mon nez, mes yeux dépassaient de l'eau, je l'observais d'un regard suspicieux. Puis je sortis la tête de l'eau complètement, c'était plus facile pour parler. « Tous les yamada sont aussi vicieux, ou c'est juste toi ? » Dis je en arborant un sourire à demi moqueur. Il me rappelait un cousin, comme un frère ; Amakyuuden. Celui là n'en loupait pas une pour faire rager, et étrangement je ne lui en voulais jamais, enfin, jusqu'à un certain seuil, puis que je l'avais tué.. Enfin, il me le rappelait, c'était un peu triste, heureusement seul les bons moments remontaient à la surface, pas la suite. Mais est ce que ce jeune là était vraiment comme lui, j'en doutais un peu, ce n'était pas plus mal dans le fond.. Dans le fond. C'était bizarre, dans des instants comme celui ci, on oubliait tout, enfin moi j'oubliais. Je ne le voyais pas comme un genin, mais simplement comme un garçon sans complexe, à première vue, et qui aime s'amuser, ça c'est sûr. J'appréciais qu'on se fiche de ce que je représente, ça m'enlevait comme un poids des épaules. « Une sirène... Tu me fais bien rire.. » Ajoutais je en souriant toujours.
« Alors... Oué, je la trouve très bonne, moi. » Continuais je en lui voyant de l'eau par un simple éclaboussement, pour l'embêter. Je redevenais une gamine, le temps d'une baignade sous un soleil de plomb. J'imaginais cependant ma suite, que penserait il en me voyant au sein du village. Car je perdrais vite cette joie et cette bonne humeur pour revêtir mon masque de dureté, enfin, qu'à cela ne tienne. Les meilleurs moments étaient toujours le plus courts puis dans notre monde, ils étaient rares en plus de ça. Bon, c'était décidé, je ne le saquerais pas trop pour les examens, j'étais tellement gentille, que je m'en épatais moi même. Bon sinon, autre chose. « Tu connais cet oasis depuis longtemps ? » |
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Jeu 24 Jan 2013 - 11:21 | |
| Vicieux ? Tous les Yamada ? Pourquoi généraliser directement à tout le clan ? Non, c'était la mauvaise question. Comment ça vicieux ? Le terme de rusé me plaisait bien plus, car il y a une certaine connotation derrière son adjectif qui n'était pas très élogieux. Et puis, si j'étais comme ça, elle était quoi ? Belle et charmante ? Merci cher lecteur, mais ça je le savais déjà. Non, timide plutôt. Attend, tu as déjà vu quelqu'un ne sortir que les yeux et le nez de l'eau ? D'ailleurs, comment on peut faire ça ? Le front, ou au moins un bout devrait suivre non ? Elle était tordue du visage ? Mais bon, elle voulait se moquer, j'allais donc lui renvoyer la balle.
" Tous les Habashi sont aussi magnifiques ? Euh timide, je voulais dire timide. "
Foutu lecteur et son influence. Chut, laisse-moi continuer mon récit à présent. Comme je devais probablement avoir l'air pathétique, enfin à mon sens, je me dépêchai de prononcer d'autres mots, histoire d'attirer son attention sur autre chose que cette fourche qui a langué. Oui, c'est pas la langue qui fourche mais l'inverse quand ça t'arrive ! Et comme je devais faire vite, c'était bien évidemment la réflexion précédente qui se manifesta.
" Vicieux ? Je n'aime pas trop ce mot. Il y a vice dedans… Plutôt joueur, opportuniste du moment, rusé pour atteindre son but, … Après, pour les autres, il suffit de les inviter tous dans cette oasis pour le savoir. Mais avec notre chaleur cumulée, l'eau risquerait de partir bien vite… "
Après, si elle voyait en moi le vice, elle pouvait bien employer ce terme. Après tout, c'était sa bouche, pas la mienne. Elle fit ensuite une remarque par rapport à ma blague. A priori, le coup de la sirène fonctionnait bien, voir très bien sur les demoiselles de Suna. Je note. Quant à l'eau, elle avait trouvé la réponse elle-même, comme une grande. Non pas que je dus l'aider un peu pour ça, mais bon. D'ailleurs, elle l'aimait suffisamment pour s'amuser avec, m'envoyant des goûtes au visage. Heureusement, j'eus le réflexe de fermer les yeux à temps. Ce n'était pas de l'eau salée, mais elle pouvait être sablée. De l'eau sablée pour faire abreuver la rose des sables devant moi. Oui, je sais que les roses des sables sont de la nourriture. Quoi, tu sous-entends que je voudrais la croquer à cause de cette métaphore ? Ne va pas chercher si loin, en plus mon estomac va bien pour le moment. Donc, ma nouvelle mission était de remonter le moral à cette demoiselle. Chaque fois que je ne verrais pas le sourire sur ses lèvres, il me faudra la pousser dans une mare ? Ca risque d'être un travail à temps plein. Et qui comporte probablement des risques, car peut-être qu'une fois ce sera l'énervement et non la rigolade le résultat. Peut-être devrais-je revoir cet ordre de mission créé par moi pour moi. Vint ensuite une énième question, mais cette fois c'était plus par curiosité qu'autre chose, je pense. Pas de moquerie ou quoi que ce soit.
" Cette oasis, ainsi que tous les autres, ou presque. Si tu connais tant les Yamada, tu dois savoir que nous étions nomades. Nous voyagions d'oasis en oasis. Mais celle-ci reste l'une de mes préférées, et l'une des plus proches de Suna. Par contre, je ne me souviens pas avoir fait une si charmante rencontre ici. Je te retourne donc la question. "
Zanshi voulait donc en savoir plus sur moi ? A moins que ce ne soit sur cette oasis. Bah, disons plutôt moi, ça sonne mieux à mes oreilles. Puis, de toute façon l'oasis n'a pas d'oreille à qui faire plaisir. Alors autant que ça serve à quelque chose. Cependant, si elle voulait vraiment connaître ce que je savais, ce n'était pas ici que je baignais dans les flots habituellement. Je nageai lentement dans sa direction. Avec son regard suspicieux, je sortis mes deux mains hors de l'eau, les mettant en l'air, comme pour dire que je me rendais, que je n'allais rien faire cette fois. Sauf que j'avais omis un détail : sans ces membres je coulais. Dès que mon nez arriva sous l'eau, je plongeai rapidement mes mains dessous avant que le tout ne coule.
Je continuais donc mon approche, en tentant de garder mes mains biens visibles afin qu'elle se laisse faire. Je voulais la prendre par la taille, avec l'un de mes bras. Mais je regardais bien son visage, si elle était plutôt contre, je ne ferais que prendre sa main. Le but était de l'amener à un certain endroit de l'oasis, et pour nager en même temps, prendre à la taille était le meilleur choix d'amarrage. M'enfin, c'était elle qui décidera de ça.
Vous vous rappelez du coin d'ombre dont je parlais au départ ? Oui, l'un des rares végétaux présents. Et bien, il recouvrait une petite partie de la mare. Seul, l'espace était très bien. A deux, c'était peut-être un peu étroit. Mais bon, elle voulait le savoir, non ? J'attendis qu'on soit tous deux complètements à l'ombre pour reprendre la parole.
" Voilà, c'est ici que je baigne habituellement. Comme ça, aucun risque d'insolation ou je ne sais quoi que ce soleil pourrait nous refiler. Dans l'eau, avec cette fraicheur, on a tendance à faire moins attention à ça. Et puis, si jamais tu tombes dans les pommes, quoiqu'il n'y en a pas beaucoup dans les parages, je ne suis pas sûr que tu aimerais que je te fasse du bouche à bouche. Et je ne voudrais pas me prendre une gifle lorsque tu rouvriras les yeux. Donc… Voilà. "
Et oui, n'oublions pas que nous étions dans un désert. C'était l'une des premières règles qu'on nous enseignait dans le clan Yamada, lorsque nous errions encore parmi ces dunes. A la moindre trace d'ombre, toujours en profiter. D'autant plus si l'on n'a pas la tête recouverte par quelque chose, et les cheveux ne comptaient pas. Dans cet espace, il n'y en avait pas beaucoup entre nous, d'espace. Ah, j'avais d'ailleurs oublié de la lâcher. Voilà, je retire lentement ma main, en essayant qu'elle ne le remarque pas, car je ne voulais pas avoir l'air d'un pervers ou quoique ce soit, c'était pour notre santé que je l'avais mené ici. Lecteur, chut, je te dis que c'est pour la santé ! Comment ça, l'amour est aussi bon pour la santé ? Je parlais pas de cette santé là !
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Mer 30 Jan 2013 - 4:21 | |
| Insolation, hyperthermie, hypothermie.. Je ne connaissais de ces mots que la définition du dictionnaire, je ne savais pas vraiment quelle sensation cela procurait, enfin si je peux parler de sensation, car cela ne doit pas être très agréable. Si mes souvenirs étaient exacts il ne m'était arrivé que deux fois d'avoir froid dans ma vie, la première lorsque j'étais enfant, cinq ans tout au plus ; une mauvaise grippe qui avait bien amoché mon système de chauffage, et une autre fois à Yuki, où, rebelote, j'avais choppé encore une grippe. Les membres de mon clan ne tombaient que très rarement malades, mais lorsque cela se produisait, valait mieux être à l'abri. La fièvre chez un habashi se traduit par une augmentation extrême de la chaleur corporelle, et son relâchement brutale, en gros on fout le feu à ce qu'on touche, et pour l'anecdote : nous avions même des thermomètres avec une graduation spéciale pour mesurer notre température. Les yamada eux n'étaient pas comme nous, certes ils magnaient la chaleur, mais nous, nous la produisions, nous y étions soumis et la maîtrisions en même temps, elle n'avait aucun impact sur nos métabolismes, nos organes. J'ouvris les yeux, me retrouvant à l'ombre, sur une parcelle plutôt restreinte, enfin, j'esquissai un bref sourire en écoutant le pourquoi du comment il se mettait à l'ombre pour se baigner.
Je l'avais laissé me conduire jusqu'ici, sans broncher, ce n'était rien.. bon enfant. Peut être avait il senti, d'ailleurs, la chaleur émaner de ma peau, pas brûlante, mais étonnement élevée pour quelqu'un se trouvant dans l'eau. Je me souvenais de l'époque où je devais porter des bandages ignifugés pour ne pas brûler les gens m'entourant, me côtoyant ; phénomène lié à un autre, comment dire, plus réglé. Toutes ces histoires qui remontaient à la surface me donnaient envie de rire, mais rire seule.. c'était plutôt moyen. Je senti qu'il ''reprenait'' sa main, la désenroulant de ma taille, aussi discrètement que possible. Haha, il avait des dons de charmeurs à n'en pas douter, un phrasé exceptionnel, et une approche assez amusante, il arrivait presque à la cheville de Tsuna, mais bon, presque.. personne n'y arriverait jamais de toute façon. Bon, au moins à l'ombre il y avait un avantage, si ce n'était ne pas avoir trop chaud, ben c'était de pas être éblouie, oué, moyen aussi hein ? Normal. En tout cas il était bavard, avec lui je ne m'ennuyais dans de long silence sans fin du genre on a rien à raconter... En parlant de raconter quelque chose.. « Oui tous les Habashis sont plutôt bien réussis, sauf un, un cousin très éloigné on va dire. Mais t'inquiète, vous, enfin tu n'es pas mal non plus, pour un Yamada. » Oui puisqu'il était au paradis, on aurait presque put parler de discrimination.
« Si jamais un jour tu croise ma sœur, tu la reconnaîtras tout de suite. » Elle était à l'opposé de moi, du moins pour ce qui est des couleurs d'yeux et cheveux ; l'une rouge, l'autre bleu..
« C'est drôle, vous étiez des nomades, plus ou moins sédentarisés maintenant, et nous étions sédentaires, et maintenant plutôt nomade, enfin plus depuis que nous sommes à Suna. » Depuis que ''nous'' sommes à Suna, oui nous étions quand même trois, ou deux si on ne compte que les pures souches, mais on ne le fera pas, jamais. Avant, je parcourais le monde à la recherche de je ne sais quoi, quelque chose qui me ferait rester en place un moment, puis je repartais, de nouveau. Aujourd'hui, ou plutôt depuis les cinq dernières années, j'avais trouvé dans ce village plusieurs points d'encrages plus ou moins valables, plus ou moins importants capables de me faire dire ''je reste''. Un engrenage implacable qui faisait que maintenant, à cet instant précis, je ne pouvais repartir, tout abandonner avec autant de facilité que dans cette autre vie. Je me décalai un peu, me mettant dos au palmier, face au reste de l'oasis, toujours à l'ombre... « Finalement on s'est tous les deux sédentarisés... ha ce mot est vraiment chiant à prononcer. On devrait dire se Sunaser, non ? » je regardai un instant l'oasis et ses reflets azurés,
« Moué... j'aimerais vivre dans un endroit comme celui ci sans me soucier de quoi que ce soit d'autre que mon ''insolation''. » Changeant de sujet.
« Pourquoi es tu devenu shinobi ? t'aurais mieux fait de devenir poètes, troubadour... ou je ne sais trop quoi.. tu aurais toutes les filles à tes pieds, ou presque.. » Finis je bêtement par dire en me plaçant devant lui, mais ma question si bête puisse t elle paraître attendait une réponse bien précise, pas forcément celle qui siérait le mieux mes délicates oreilles, mais tout le monde à sa raison de devenir shinobi, ou tout du moins pour faire semblant d'en être un, comme moi. |
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Ven 1 Fév 2013 - 16:08 | |
| Une peau intéressante qu’elle avait. M’enfin, ma main touchait plutôt ses vêtements, car sa taille était évidemment couverte. Pourtant, malgré le tissu, je sentais une certaine chaleur. Un peu comme la notre. De toute façon, elle ne risquait pas de me brûler avec une telle chose, car je pouvais également augmenter ma température interne, rendant la différence de chaleur nulle. Après, nous n’allions pas faire un concours de chauffage non plus, le but n’était pas de faire évaporer toute l’oasis. Mais, était-ce là le pouvoir des Habashi ? Une variante de celle des Yamada ? Certains qualifient cela de chaleur ardente, je préférais la nommer chaleur bienveillante, car il y a un soupçon de nostalgie derrière chaque utilisation de ce don. Cette sensation de chaleur, de chaud nous ramène à nos premières années, lorsque nous n’étions encore qu’un petit bébé. Evidemment, les souvenirs ne remontent pas jusque là, mais notre corps en a gardé la sensation. Et lorsque ça arrive, quelque part au fond de nous, on se sent mieux. On ne sait pas pourquoi, mais ça ne se cantonne pas au simple fait que le climat soit plus confortable. Non, c’est le cœur qui se réchauffe, comme un léger frisson qui vous parcoure l’échine, une émotion de calme et de repos vous envahit alors. Pourquoi ? Parce que tout le monde a déjà ressenti cela : être dans les bras de sa mère. Un petit être qui ne fait que pleurer, mais qui pourtant s’arrête lorsqu’il est collé contre sa maman, bercé dans ses mains. Les problèmes s’envolent, on se laisse simplement porter par elle qui s’occupe de tout, et on reste là dans ce sentiment de bonheur. Zanshi semblait posséder cette capacité de couveuse également. Avait-elle cette même sensation de temps en temps ? Je ne savais pas.
Zanshi me parla de sa famille. Plutôt tous biens réussis ? Tant mieux pour eux. Ah, et elle avait une sœur ? Je l’ignorais. Etait-elle aussi charmante ? D’ailleurs, petite ou grande sœur ? La question qui me trottait le plus concernait la couleur de ses cheveux, si elle avait également la chevelure écarlate comme Zanshi. Non pas que je n’aimais pas cette couleur, mes yeux la portait aussi, mais je ne voulais pas me mettre à les confondre au détour d’une ruelle à Suna. M’enfin, si je la verrais dans la rue. Je n’avais encore aucune idée de ce qu’elle faisait au sein du village, mais je ne m’en préoccupais guère pour le moment. Mes oreilles se focalisaient sur l’instant présent, elles buvaient ses paroles et ne pensaient à rien d’autre. Elle avait dit que j’étais pas mal pour un Yamada… Avait-elle plusieurs points de comparaison ? En tout cas, le sujet sur les nomades et les sédentaires me parla.
" C’est vrai… Il faut croire que c’est agréable de se réveiller à l’intérieur d’une bâtisse sans avoir peur qu’un scorpion du désert ne se soit approché durant notre sommeil. Oui, il y a dans l’idée du village un sentiment de protection, de sécurité… Malgré tout, notre passé de nomade reste toujours bien ancré dans nos veines. La preuve, je ne suis pas dans le village actuellement. Peut-être que ce frisson du danger me manque, cette poussée d’adrénaline, ce goût du risque. Nous affrontions le désert tous les jours autant qu’il nous protégeait. Nous avons grandi en son sein, nous avons vécu dans ces grandes plaines de sable où on ne distingue pas l’horizon. Cette sensation d’être libre, de pouvoir aller dans n’importe quelle direction sans se heurter à autre chose que du sable, elle est tatouée sur notre peau. Peut-être est-ce pour cela que je ne m’habitue pas vraiment à rester entre quatre murs… "
On ne pouvait réellement expliquer cela, il fallait le vivre pour le comprendre. Passer de la vie en extérieur, durant plusieurs années, à un espace bien plus restreint subitement était plutôt déroutant. J’étais habitué à un certain train de vie, on ne pouvait le changer avec un simple claquement de doigt. Mais bon, on n’allait tout de même pas vivre à l’intérieur des murs de roche encerclant Suna sans fabriquer également des toits, et donc d’autres murs pour les soutenir. Mon enfance, mes souvenirs ne sont pas là-dedans, ils sont tous dehors, dans le sable, dans le désert. Ah, les scorpions, on en avait eu de belle avec eux. Tous les soirs, tout le monde autour d’un feu qui éloignait les prédateurs, on racontait et écoutait les dernières péripéties dans le désert. La plus amusante était celle du scorpion titubant. Celui dont on disait le plus fort de la région, mais il était aussi le plus stupide. Ayant perdu une patte au cours d’une bataille, il plantait sa queue dans le sol pour marcher correctement. Sauf qu’en agissant comme ça, comment comptait-il attaquer sans son dard ? Remarquant cela, il sortit donc sa pointe du sol, la lançant en avant, mais le manque d’une patte le déstabilisa et il tomba sur le côté. Sa queue, prise dans l’élan, finit par se planter dans sa propre chaire, et il fut tué par son propre venin. Un repas gratuit…
La demoiselle enchaîna en faisant encore une fois allusion à la pression de son quotidien, à cette tristesse que j’avais ressenti au début. Elle n’allait tout de même pas me faire une rechute, pas déjà ? Comme elle s’était laissée prendre par la taille auparavant, je me disais que je pouvais aisément poser ma main sur mon épaule pour lui dire :
" Dans ce cas, chaque fois que tu voudras retrouver cette sensation, fais moi signe et on se retrouvera. Bon, je ne t’enverrais pas à chaque fois dans une oasis, mais je peux trouver autre chose… "
Un léger sourire sur mes lèvres, j’espérais que cela marcherait. Nous étions de Suna, donc de la même communauté. Hors, pour qu’elle puisse fonctionner, chaque engrenage devait tourner tranquillement. Chose que l’on apprenait dans notre famille de nomade lorsque nous étions dans le désert. Un engrenage défectueux risquait à tout moment de faire sauter la machinerie complète. Par conséquent, qu’elle vienne lorsque ça ne va pas, que je puisse lui donner un petit coup d’huile pour que ça tourne de nouveau.
Cependant, je ne m’attendais pas véritablement à sa dernière question. Un changement de sujet aussi brusque qu’abrupte. D’ailleurs, cette question était entourée de mots qui laissait penser à une petite blague, plus qu’à une véritable interrogation. Malgré tout, elle s’était tournée vers moi, preuve qu’elle insistait tout de même un tant soit peu sur ses propos. Etait-ce une question piège ? Une enquête menée sur les ninjas de Suna ? Une élimination des genins ne répondant pas bien, destruction des mauvaises pousses ? Non, ma tête cherchait trop loin, une si belle demoiselle ne ferait pas ça… A moins que ça ne fasse parti de son stratagème ? Mais je ne voulais pas y croire, répondant donc honnêtement, en faisant aussi attention à sa remarque concernant les autres possibilités que cette voie.
" Au départ du monde, avant les villages,
Les guerres régnaient partout hormis au désert.
Yamada n’étaient ninjas, mais nomades.
Nous pensions être épargnés dans ces terres.
Mais nous perdîmes nombre de nos frères et paires.
La perte et la haine furent notre moteur.
Tant qu’il était rouge, nous battions le fer,
Nous vengeant avec ce don appelé chaleur.
Ce pouvoir nous donna le nom de ninja,
Faisant de nous de plus grandes cibles qu’avant.
Nous n’avions alors plus vraiment le choix :
C’était l’unique voie pour qu’on passe l’an.
A présent, Yamada signifie Suna.
Et je préfère garder ma vie dans mes mains,
Que de laisser cela à un autre ninja.
Pour vivre comme je veux, c’est le seul moyen. "
En effet, la guerre nous poussa à rejoindre ce cercle, et une fois à l’intérieur on ne pouvait plus se soustraire. Nous n’avions donc pas le choix, c’était périr ou survivre. Une fois Suna créée, les Yamada étaient assimilés à ce village. Donc, pour ceux qui ciblent Suna, nous sommes également des cibles, nous ne pouvons donc circuler paisiblement en-dehors du village. Le seul moyen étant de pouvoir se débrouiller, et quelle autre façon de contrer un ninja qu’en étant un soi-même ? C’était cette voie, ou rester enfermé entre les murs de Suna éternellement. Et avec mon passif de nomade, ce n’était pas une vie pour moi. Alors, avais-je dit la bonne réponse ? Si tant est qu’il en existe une.
" Bizarre, je ne te vois pas à mes pieds, malgré ce que tu as dit… Mais je te retourne la question, une demoiselle comme toi, avec ce physique, n’aurait aucun mal à trouver un autre métier. "
Un peu d’humour, par rapport à sa réplique sur les poètes. Evidemment, ce n’était pas des vers qui faisaient tomber les filles, car je répondais à sa question. Mais tout nomade digne de ce nom doit connaître certaines choses. Si le poète est celui qui voyage avec les mots, le nomade est celui dont les mots ont fait le voyage. Mais c’était à présent à son tour de se jeter à l’eau. Durant mon discours, ma main s’était posée un bref instant sur mon pendentif, notamment lorsque je parlais des pertes dues à la guerre. Mais je l’avais vite retiré de là, je ne voulais pas paraître être en état de faiblesse.
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Sam 2 Fév 2013 - 17:11 | |
| Je l'écoutais avec attention. Je comprenais parfaitement ce qu'il me disait, je connaissais assez bien cette sensation même si enfant je vivais comme il le disait : entre quatre murs. Je ne détestais pas avoir un endroit où revenir, où vivre sans me soucier de savoir si je devais partir ou rester, l'impression de sécurité, tout le reste ; cependant je ne pouvais nier aussi parfois cette impression d’oppression qui n'était pas totalement due aux murs eux mêmes, mais en partie, également, à mes fonctions, à ce que je pouvais voir et entendre. Sa proposition était assez tentante, malheureusement je ne pouvais m'amuser à ce genre de choses, aussi plaisantes et rafraîchissantes soient elle, autant que je le voudrais. En parlant, il avait posé sa main sur mon épaule, cela ne représentait absolument rien, une forme de réconfort tout au plus. Puis il raconta de manière tout à faire originale l'histoire de sa famille. Je répondis simplement, sans chercher plus loin.
C'était drôle, nous avions à peu prés les mêmes capacités, un contacte plutôt facile et un passé assez similaire ; en effet tous deux contraints d'une certaine façon à embrasser une vie qui peut être ne nous correspondait pas, nous assumions. Il était donc ninja pour protéger les siens avant tout, puis Suna. Cette réponse me satisfaisait, valait mieux accepter sa condition plutôt que de vivre dans l'amertume et ressasser les choses indéfiniment, un peu comme moi, ou ma sœur. Je repris ma place au bord de l'oasis, me défaisant de sa main, observant toujours l'étendue d'eau devant nous. Sa dernière phrase m'amusa un peu, j'avais plusieurs réponses à lui donner.
« Ha.. C'est bien pour ça que je dis ''presque'' toutes les filles, car on ne m'a pas avec quelques compliments, même si je les apprécie.. comme la plus part des femmes je suppose. » Dis je en souriant très légèrement.
« Je viens d'une famille de marchands, j'aurais donc du devenir marchande, négociante ou quelque chose dans le genre. Mais la guerre, la première guerre en a décidé autrement.. » ajoutais je sans aucun sourire.
Je parlais rarement de ma famille, à part de ma sœur, je préférais laisser les personnes du passé au passé, ne pas trop y penser, ça paraissait égoïste mais ça me permettait de ne pas vivre que pour eux, pour la vengeance, même si elle faisait partie intégrante de ma personnalité. J'étais quelqu'un paraissant comme ça à première vue facile à aborder, de sympathique, mais vraiment peu savait quelle genre de personne j'étais, même Kenji qui me côtoyait, qui avait appris beaucoup sur moi, certainement plus que quiconque même Tsuna, ne se doutait pas des tourments qui maltraitaient mon âme et mon cœur, des ombres traversées de quelques rayons lumineux emplissant mon esprit. Jamais personne ne parviendrait à voir à quel point je pouvais être torturée, torturée à l'idée de servir le dessin shinobi. Je soupirais, et ajoutai quelques mots pour empêcher le silence de s'installer. Je n'allais pas tout dévoiler à un genin même si j'éprouvais pour lui une sympathie grandissante.
« On m'a même prise pour une.. prostituée une fois. » Dis je en souriant.
True story. Et celui qui m'avait confondu perdit l'usage d'un de ses bras. Les témoins de la scène enfin de compte étaient les seuls à pouvoir dire de quelle brutalité je pouvais faire preuve, je me demandais si le jeune Yamada me ferait tant de compliments s'il savait qui était devant lui, se serait il même aventuré à m'approcher, à me parler, ou du moins à me répondre ? Je ne pouvais savoir, mais il aurait bientôt conscience de ce que j'étais.
« Enfin.. ne déçois pas Suna, c'est tout ce que je peux te dire.. J'ai encore énormément de travail, je vais devoir retourner au village. »
- Spoiler:
Je mets les couleurs plus tard
Dernière édition par Habashi Zanshi le Dim 17 Fév 2013 - 13:33, édité 1 fois |
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Sam 2 Fév 2013 - 19:11 | |
| Les compliments ne suffisaient pas ? Et bien, il n'y avait pas grand-chose de plus ici. Des fleurs ? Il y avait bien quelques feuilles du végétal qui nous faisait de l'ombre, mais sinon rien. Enfin si, un peu d'eau. Dans un désert, ça pouvait marcher, mais seulement si l'autre en était en manque. Et au bord d'un oasis, ce n'était pas vraiment le cas. Surtout après l'y avoir poussée. Faut croire que ça ne fonctionnera pas. Mais bon, ce n'était pas forcément ce que je recherchais. C'était une simple rencontre avec un autre habitant de Suna. Je faisais donc simplement connaissance, même si moi j'accentuais le côté humour, et elle les questions sérieuses… A dire vrai, j'avais de plus en plus l'impression qu'il s'agissait d'une enquête, à bien penser à tout ça. Habashi Zanshi… Qui était-elle en réalité ? Elle n'avait pas parlé de son rôle à Suna. Jouais-je à un jeu dangereux en ce moment ? Je n'en savais que trop rien.
Mais j'avais cette impression de louche. Pourquoi ? Elle me demandait quelque chose, j'y répondais. Et quand je lui retournais la question, je n'avais droit qu'au superficiel, au strict minimum. Par exemple, la raison pour laquelle elle est devenue ninja, elle a juste fait mention de sa famille composée de marchands, et a employé le grand mot de la guerre. Soit, son but était vraiment d'enquêter uniquement sur moi, soit elle me faisait pas confiance, soit c'était un sujet trop lourd pour elle, soit… Bref, moult possibilités, mais aucune bonne à mes yeux. Et à la fin, son ne déçois pas Suna. Elle se prenait pour le Kazekage ? Cette phrase lui donnait un petit air hautain, je trouve. A moins qu'elle avait commis cette erreur de décevoir le village ? Désolé, mais je venais de me donner une nouvelle mission, c'était à mon tour d'enquêter. Sauf que si elle partait, ça risquait d'être compliqué. Par conséquent, il fallait trouver une raison pour laquelle elle ne pouvait partir !
" Seul problème, tu es trempée. Tu ne peux donc pas retourner au village ainsi… Quel dommage… "
Cela allait marcher ? Moi, un genin, pourrais aisément retourner chez moi ainsi. Mais si elle occupait un haut rang, qu'elle était connue, cela ternirait son image, non ? Sa réaction me donnera donc un indice sur son identité. Mais ce ne sera qu'une mince information. Non, je voulais en savoir davantage, ma curiosité me brûlait les lèvres. Je me positionnais donc devant elle, lui bloquant la vue sur l'étendue d'eau, suffisamment proche pour qu'elle comprenne que j'insistais. Ne vous inquiétez pas, ce n'était pas un baiser.
" Habashi Zanshi… Que caches-tu ? Qui es-tu ? "
Je ne savais pas vraiment comment dire ce que je ressentais. J'ignorais si je devais me méfier d'elle, si je pouvais lui faire confiance. Peut-être était-elle naturellement peu bavarde à propos d'elle ? Me faisais-je utiliser ? Si c'était trop dur pour elle d'en parler ? En réalité, je ne la connaissais même pas. Un mélange de tout ça, je ne savais pas ce que je devais ressentir, ni comment je devais réagir. Car cela pouvait s'expliquer de toutes les façons possibles. Mais, remarquant mon air des plus insistants, je me dis que je devais alléger l'atmosphère pour éviter qu'elle ne prenne trop mal ma réaction. Sortant une pièce de ma poche, je la déposais devant elle. Bien entendu, si elle tardait à la prendre, celle-ci coulera au fond de l'oasis.
" Je suppose que comme ça, je gagne le droit à un moment supplémentaire ? "
C'était bien elle qui avait fait une allusion par rapport à la méprise quant à la prostitution la concernant, non ? Elle avait même souri en en parlant, c'était donc un sujet qui ne la vexait plus ? Ou pas forcément encore ? Bah, je verrais rapidement si j'avais employé le mauvais sujet pour mon humour ou non. Un léger frisson me parcourra l'échine. Pourquoi ? Parce que j'étais en quelque sorte de retour à la case départ, devant une inconnue ne sachant pas si elle allait me frapper ou me sourire. Je ne savais pas vraiment laquelle des hypothèses je devais avancer, quelle piste je devais creuser… Je jouais à un jeu dangereux.
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Dim 17 Fév 2013 - 13:31 | |
| Yamada Kioshi, en voilà un qui sait ce qu'il veut, peu de ninja avait eut l'idée de me barrer la route pour avoir une réponse clair et nette, car c'est ce qu'il voulait, je n'étais pas dupe. Oui, les seuls qui l'avaient fait n'étaient autre que Tsuna, Hayato, et Kenji, trois hommes que j'appréciais, voire que j'aimais très profondément sans jamais pour autant, pour certain, le leur avoir dit. Mais là, c'était différent, malgré ses dons de charmeur apparent, un peu comme Yugure, une autre personne de mon passé, je ne pouvais succomber. Il pouvait jouer sur l'humour autant qu'il le voulait, à un moment ou un autre cela n'entrait plus vraiment en lice. Cependant je n'allais pas le laisser dans le flou, j’appréciais tout de même ce jeune homme, son tempérament et son humour aussi, il représentait l'avenir positif de Suna, ce fut tout du moins l'impression qu'il me donna. Même sans le vouloir il parvenait à être drôle, ou idiot selon d'où in le regarde. J'attrapai la pièce avant qu'elle ne coule, je ne voyais pas trop le rapport avec le reste, mais enfin.
« Cela ne t'accordera pas plus de temps. Quant à qui je suis... Malgré ton humour, ta sympathie et le reste, tu représentes pour moi une belle énigme. Je vais t'en dire plus, bien que tu fusses censé le savoir »
Dis je assez sèchement en croisant les bras et reprenant ma place. Je serrai la pièce dans ma main, me demandant si c'était une blague en relation avec mon histoire.. Je soupirai en imaginant que c'était certainement le cas. Je décroisai les bras, lui rendis son ryo, et finis par vraiment répondre à ses questions, peut être que cela ne lui conviendrait pas, peut être que si.
« Tu veux donc savoir qui je suis.. bien, on va prendre depuis le début. Habashi Zanshi, je suis originaire de Kusa, descendante d'une riche famille. Toute ma famille a été décimée par la guerre, il ne me reste que ma sœur. Je suis arrivée à Suna il y a presque 6 ans, enrôlée de force par l'actuel Kazekage, Raiu no Kenji. Je dirige le Kakumeigun et pour tout dire, tu es une surprise à toi tout seul, c'est assez étonnant qu'on ne me reconnaisse pas, je veux dire, même mes ennemis savent qui je suis. T'inquiète pas, je ne suis pas vexée pour autant, c'est plutôt bien, je me rends compte que j'ai encore un peu d'intimité, que tout le monde ne me connaît pas. » dis je en esquissant un léger sourire.
Comme il ne savait pas qui j'étais je me doutais qu'il ne savait pas non plus ce que j'avais pus faire durant la guerre, c'était une bonne chose. De toute façon il y avait des choses que je ne pouvais pas dire, des choses que seuls le temps et la patience pouvaient apprendre. En savoir trop, trop rapidement, n'étais pas la meilleure chose qui pourrait lui arriver, les apparences étaient souvent trompeuses, je savais pertinemment que mon apparence, mon physique, mes traits, pouvaient refléter et donner une impression de douceur, de gentillesse et plein de trucs dans le genre, pas tout à fait faux d'ailleurs, mais loin, très loin de la vérité.
« En fait ce qui est drôle ce n'est tant que ne me connaisses pas, mais plutôt que moi je te connaisse sans même t'avoir croisé » ajoutais je en plongeant mes mains dans l'eau.
« Mais discuter et bien plus enrichissant que lire des dossiers... Si tu veux des réponses, poses des questions.. ce n'est pas compliqué. » continuais je en m'approchant de lui.
« Les Sunajins sont vraiment tous plus intéressants les uns que les autres. » finis je sur un ton plus sérieux.
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Dim 17 Fév 2013 - 15:41 | |
| Voilà une demoiselle très intéressante. Elle tentait de garder la tête haute, même si ses paroles et ses actes semblaient se contredire. La preuve, ne disait-elle pas devoir retourner au village ? Que je n'allais pas gagner plus de temps avec elle ? Et pourtant, que faisait-elle ? Elle s'approchait de moi. Pas du village, mais bien de moi. Avais-je attiré suffisamment sa curiosité pour qu'elle oublie ses devoirs l'espace d'un instant ? Elle me qualifiait d'énigme. Etait-ce une bonne chose ? Tout dépendait de la personne. Certains se cognent la tête contre un mur en entendant ce mot, d'autres se donnent à cœur joie à ce genre de jeu de réflexion. Restait-elle dans l'espoir de percer l'énigme ? Pourtant, je ne voyais pas ce qu'elle me trouvait de mystérieux. Bon, faut aussi dire que je me connaissais suffisamment pour qu'il n'y ait plus rien d'énigmatique chez moi à mes yeux. Un peu logique.
Mais bon, elle me rendit ma pièce, signe qu'elle n'était pas intéressée par l'argent. Comme quoi, même la moindre petite blague peut vous en apprendre sur quelqu'un. Cependant, je n'arrivais toujours pas à la cerner. Elle passait d'un ton sec, à un sourire, puis à une voix plus sérieuse. Mais écoutons plutôt ce qu'elle a à dire, une brève biographie traçant sa vie… Famille riche ? Chanceuse va. Plus de famille ? Malchanceuse va. Mais je tiquais sur un petit détail :
" Enrôlée de force ? "
Pourquoi prendre une fille d'une famille marchande ? Qu'avait-elle de spécial ? Et pourquoi de force ? Une marchande peut pas devenir un brillant ninja, non ? Puis, c'est pas comme si elle était devenue… chef du Kakumeigun ? Dirigeante de l'unité spéciale de Suna ? Elle a un si haut grade ? Un tel rang qu'il lui suffit d'un mouvement du doigt pour m'inculper de la peine de mort ? Un frisson me parcourut l'échine. J'ignorais que j'avais une telle personne en face de moi. Et pourtant, je lui avais barré la route ? Lorsqu'elle disait déjà me connaître, je balbutiais machinalement :
" En bien j'espère… "
Zanshi s'approchait de moi, avec un ton plus sérieux qu'avant. Allait-elle me faire payer mes actes ? Mon cerveau tournait à cent à l'heure, cherchant une idée, une chose à dire. On ne m'avait pas prévenu qui elle était ! Alors c'était pour ça que son nom était prononcé à l'académie ? Pourquoi j'avais dormi à ce cours là ?
" Question… Question… Tu me montres ta culotte ? "
Bon, le cerveau a totalement disjoncté. Il cherchait si vite une idée, qu'une fois trouvée il la sortait sans prendre la peine d'y songer davantage. En l'occurrence, mes neurones s'étaient dit qu'un peu d'humour pourrait peut-être arranger les choses. Et la première chose qui était venue fut une référence à un squelette célèbre que l'on trouve parmi plusieurs livres ayant pour but le divertissement. Cependant, qu'elle connaisse ou non la référence, c'était peut-être pas la meilleure des choses à faire dans cette situation. Mon cerveau ne se rendait pas compte de la réalité : elle allait me tuer ! Mais soudain, mon cerveau se rendit compte de la réalité : elle ne m'avait pas encore tué ! Alors qu'elle pouvait le faire depuis le début, preuve que ce n'était pas dans ses intentions.
Subitement, la pression se relâcha quelque peu, mon rythme cardiaque se stabilisa et mes pensées devinrent de nouveau limpides. Là, je me rendis compte qu'elle n'avait pas donné l'information que j'attendais. En même temps, rien d'étonnant, surtout si elle avait l'habitude de le cacher. Mais bon, prenons notre courage à deux mains, n'allons pas par quatre chemin, et ouvrons encore une fois cette bouche.
" Si tu veux vraiment des questions, quelle est la vraie raison qui te pousse à prendre des vacances de temps en temps ? La chef du Kakumeigun n'est pas connue pour ses sourires dans le village, pourtant c'est l'image qui me restera en mémoire après t'avoir vu… Qu'est-ce qui menace, qui pèse sur ce sourire pour l'empêcher de s'épanouir pleinement ? "
Elle avait pris un ton sérieux, elle voulait donc savoir pourquoi je l'avais empêchée de partir, ce que je souhaitais apprendre. Et puis, avec son approche, je ne risquais pas de pouvoir lui échapper. Dans ce cas, autant être franc. Adviendra ce qui adviendra.
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Dim 17 Fév 2013 - 17:45 | |
| Je voyais, je lisais dans ses yeux, il venait de réaliser, enfin, ce que je représentais au sein de village, ma fonction, mon grade. Ça m'amusait un peu de voir les gens paniquer comme ça, c'était hilarant en fait, mais je préférais garder le silence sur ce sujet. J'attendis, devant lui, une éventuelle réaction. Je lui avais pourtant dit de ne pas s’inquiéter, malgré mes efforts, mes lèvres dessinèrent en coin un léger sourire. Certains s'amusaient à raconter des blagues, moi c'était en jouant avec les émotions des autres, avec les réactions, la surprise, le mystère. Surtout avec ceux qui n'avaient que peu de valeur dans mon cœur, ôh oui je considérais les sunajin à leur juste valeur, de valeureux ninjas, mais ils n'étaient que des noms, je ne m'y intéressai pas suffisamment et ceux qui m'approchaient subissaient forcément ce petit rituel, comme un bizutage.
Zenpetsu y avait goûté, comme beaucoup d'autres, et Kioshi en était la victime à cet instant... et, et c'était jouissif ! Cependant ce fut le premier qui osa me poser une telle question, lui montrer mes sous vêtements ? Ma culotte plus précisément.. Il me laissait perplexe, c'est ce qu'on appelle balancer la première connerie qui nous passe par l'esprit. Haha, je pouvais lui répondre, lui montrer, mais je craignais le perdre définitivement, je ne voulais pas pousser ce petit jeu à son paroxysme, bien que... Je faisais bien la différence entre lui qui demandait quelque d'assez déplacer, et cet homme, vulgaire, dont je ne me souvenais plus le nom, type auquel il manquait aujourd'hui un cœur... Enfin bref. Je ne répondis pas tout de suite, le laissant se reprendre, il me posa d'autres questions, plus sérieuses, mieux construites, avec un vrai intérêt derrière. Haha !
« Uhm, je ne suis pas du genre pudique, et habituellement je ne me baigne pas toute habillée... Mais.. Passons ! »
« Ce n'est pas moi qui veut des questions, mais toi qui souhaite obtenir des réponses. Et tant que je peux te répondre.. Je le ferai. Je n'ai absolument rien à cacher, mais n'abuses pas. »
En effet je peux répondre à tous types de question, mais il faut bien faire attention à ne pas être trop intrusif, ne pas pousser le bouchon trop loin, ne pas essayer de trop creuser, s'il y a des choses à savoir, des choses que je veux faire savoir, je le ferai.Cependant ses questions ne relevaient pas du ''trop'', des réponses que je pouvais donner, formuler, sans craindre quoi que ce soit, pas des craintes découlant de ce ninja ou d'un autre, mais plutôt de moi même, très compliquée. Puisque nous étions sur la pente sérieuse, celle de la vérité...
« Tout ce que tu as pus entendre sur moi et certainement vrai, et quand on a agit d'une certaine manière, bénéfique ou pas, on finit par ''récolter'', ou recevoir la monnaie de sa pièce. Quoi que je fasse je finis par... avoir des remords. Je n'oublie rien, jamais. Et ces moments seules, ou avec quelqu'un de drôle, me permettent de penser à autre chose ne serait ce que pour quelques heures. »
Je n'en avais jamais parlé, même pas à Anka, ni a Tsuna ; j'étais en proie à des démons que peu pouvaient affronter ou même voir, j'avais fait tellement de choses, causé tellement de mal.. J'imaginais qu'on parvienne à voir ce qui se cachait dans mon esprit, dans mon âme, y verrait on mon vrai caractère, une personnalité lumineuse à l'origine, ou verrait on la noirceur, la corruption ? Oué je me demandais vraiment. Maintenant, les menaces comme il les appelait, on avait pas besoin d'aller les chercher très loin ! J'hésitai un instant à lui répondre, mon cœur battait plus fort, et plus rapidement, une seule personne connaissait cette réponse, une seule personne savait que c'était ma faiblesse, je me souvenais cette première fois où j'avais parlé de mes émotions, de mes sentiments, je n'avais pu, je n'avais su retenir mes larmes. J'étais l'incarnation de la force et de la persévérance, mais je n'étais pas invincible, ni ceux qui comptaient le plus pour moi.
« Je suis censée veiller sur les Sunajins, assurer leur protection. Je le fais, je réussis. Mais parmi ces Sunajin il y a des personnes que ''j'aime''. Et un instant de faiblesse, d’inattention, et ils peuvent disparaître, comme tous les autres d'ailleurs.. C'est la peur de perdre mes amis, d'échouer qui.. efface mon sourire. » Dis je d'une voie moins sûre.
Je devais encore ajouter une chose, connaître pour connaître autant aller dans le fond des choses.
« Si tu tiens à me connaître, tu dois savoir que je suis ''empathique'', et plus encore, je suis affectée par les sentiments des autres, leur tristesse, leur joie.. Je comprends les sentiments.. ça peut paraître stupide, mais c'est un fait.. C'est aussi pour ça que je tente de m'isoler parfois. »
Ce fut à cet instant que je saurai si ce ninja était une ordure ou pas, si j'allais devoir le blacklister ou pas. |
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Lun 18 Fév 2013 - 10:55 | |
| Lentement, je rouvre les yeux, voyant la demoiselle devant moi. Une Ange ? Non, c’était Zanshi, et j’étais encore dans l’eau de l’oasis. Donc, je n’étais pas mort, elle ne m’avait pas tué ? D’ailleurs, il semblerait plutôt que ce soit le contraire, comme si la situation l’amusait plutôt que l’énerver. Bien, je n’allais pas m’en plaindre. D’ailleurs, je n’allais pas oser me plaindre de quoi que ce soit, car je comptais bien rester en vie. Notamment sa contradiction : ne rien avoir à cacher, mais garder certaines choses cachées. M’enfin, c’était une bêtise que j’avais prononcée, je n’allais pas m’étaler sur une telle référence. A présent que mon cerveau fonctionnait de nouveau correctement, j’allais peut-être éviter les sujets risquant de mal tourner pour moi.
En tout cas, petit à petit, la demoiselle se mit à se confesser. Comme quoi, elle tenait parole. Plus elle avançait dans son histoire, dans ses paroles, plus elle semblait hésiter, comme si elle allait de plus en plus profondément dans son existence. Elle n’oubliait rien, jamais ? Erf, elle gardera donc toujours en tête les bavures de mes neurones. Mieux valait donc de ne pas en ajouter une couche, mais de basculer sur le côté plus sérieux de la discutions. Son côté empathique était la cause ? Si c’était le cas, la vrai raison serait sa sensibilité, car elle n’arrive pas à faire la part des choses. Etant un senseur, je déduis aisément les sentiments des gens, mais ce n’est pas pour autant que cela doit nous affecter. Si on voit une personne pleurer, on ne doit pas tomber en dépression pour autant. Si une personne sourit, on ne se trouve pas aux anges pour autant. Evidemment, cela peut légèrement nous influencer, notre humeur, mais cela ne doit en aucun cas devenir nos sentiments à nous. On est soi, on est pas autrui. Mais je sentais bien que cela touchait la demoiselle plus que cela ne devrait, notamment l’accélération de son rythme cardiaque. Rien que le fait d’en parler lui faisait un tel effet ? J’oubliais à ce moment son rang, sa posture, sa grandeur. Je n’avais devant moi qu’une femme qui se dévoile. L’une de mes mains quitta l’eau, pour venir caresser la joue de la demoiselle, délicatement, comme s’il s’agissait d’un vase risquant de se briser au moindre faux mouvement.
" Ces personnes que tu aimes, je suppose que c’est réciproque… Que penses-tu qu’ils ressentent, s’ils te voient sans ce sourire ? Tu as peur de les perdre, c’est normal. Mais tant qu’ils sont là, profites-en plutôt, créer d’autres bons souvenirs avec eux. Le jour où ils partiront, tu auras alors tout le temps d’effacer ce sourire, d’être triste. Mais cela ne sert à rien de gâcher les moments où ils sont encore là en te torturant l’esprit. Si tu les aimes, contentes toi d’être heureuse de les voir, ne cherche pas plus loin… "
Aucune idée si cela allait fonctionner, si cela allait suffire. Malgré tout, je n’avais pas de blague à portée de main cette fois. Et puis, la dernière était suffisamment douteuse, et même houleuse. Pourtant, un cœur qui bat n’est pas mauvais signe, mais je préférais que son calme revienne, et que ses lèvres affichent un sourire. Ayant peur que mes dires n’y suffisent, je ne pus m’empêcher de rouvrir ma bouche.
" Si tu es si affectée par les sentiments des autres, regarde, je te souris. Tu dois donc en faire de même, non ? "
Raisonnement plutôt bête, mais qui colle avec les propos de la demoiselle. Après, cela suffirait-il ? Sinon, je voudrais bien être le type qui lui permet de s’évader quotidiennement si besoin est.
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Mer 20 Fév 2013 - 12:57 | |
| Rares étaient les ninjas aussi sympathiques et si peu nombriliste, attention je ne dis pas que tous sont égoïstes ou égocentrique, mais c'était certainement la tendance de ce monde ; j'en étais l'exemple parfait.. Son geste visait à.. je ne pus dire, enfin, il tentait de me réconforter, peut être dans un but tout autre que celui que j'imaginais. Ce n'était pas une vaine tentative, une nouvelle fois j'esquissai un mince sourire, peut être pas celui auquel il s'attendait. Je soupirai d'un espèce de soulagement indescriptible, les battements de mon reprirent un rythme régulier, à chaque fois que je pensais à ces ''détails'' je subissais ce qu'on appelle communément une crise d'angoisse, aussi rares étaient ses témoins, aujourd'hui avec ce dernier, au nombre de trois. C'était vraiment mon talon d’Achille.
J'eus bien écouté ses quelques mots, je félicitai toujours sa sympathie, mais personne, absolument personne, même pas Kenji ou Tsuna, ne pouvait comprendre. Bien sûr, tout le monde a peur de perdre ses proches, celui ou celle qu'il aime, un parent ou un ami, comme il le disait, c'est normal. Cependant quand on sait que leur vie est en danger par sa faute, à cause de choix dont les aboutissants sont mal estimés, c'est bien différent. Je l'avais expliqué, la réponse fut que cela faisait partie de moi, enfin c'était toujours mieux qu'une réplique de psychologie de comptoir. Je devais lui répondre, en voilà un qui qui pourrait se venter de me connaître un minimum, qui pourrait se dire qu'au final je n'étais pas qu'une ombre menaçante qui pouvait s'emparer de la vie avec une facilité terrifiante, ce qui n'enlevait rien à cette réalité...
« Tu as raison. En temps normal je suppose que je vivrais simplement, sans me poser toutes ces questions. Je te laisse le bénéfice d'une telle vie, moi je ne peux pas. Tu mérites certainement plus que quiconque de vivre paisiblement, même en tant que shinobi, on rencontre trop rarement des personnes comme toi, il faudrait vous préserver... » Ce fut triste à entendre, mais tant que ça à dire.
Rarement, et rarement ils restaient si ''gentils'', à une époque j'étais pareil que lui, positive, sympathique, juste, inoffensive. Mais les shinobis étaient le mal absolu de ce monde, alors comment ne pas s'obscurcir face à toute cette noirceur ? Aussi lumineux peut on être que la corruption finit inévitablement par nous gagner, nous formatant progressivement, lentement jusqu'à atteindre cet idéal ténébreux. Oui Kioshi représentait à mes yeux une petite lumière dans l'océan Néant, une faible lueur qui finirait comme les autres, submergée, engloutie, et la seule chose qui le séparait de ce naufrage n'était que le temps, et l'exposition à la vérité la plus profonde de ce monde. Ou, peut être serait il sauvé par son inflexibilité ou une quelconque autre entité bienveillante.. mais j'en doutais.
Mon cœur et mon âme étaient certainement altérées depuis bien des années, et le contexte ne les aidait pas. Aussi obscure était ma vision de ce monde qu'elle ne m'empêchait en rien, parfois, de pouvoir rire, sourire et toujours d'aimer. Ce dernier était aujourd'hui le moteur qui me permettait aujourd'hui d'avancer, j'en étais sûre, d'où une peur plus grande encore. Le Yamada n'avait pas vu ce que j'avais fait subir à des ninjas, lors d'un combat, simplement pour protéger les miens, une explosion de haine et de violence qui surgissait rarement hors de mes entrailles. Si je pouvais être si maléfique pour éviter la mort, ou même la douleur à ceux que j'aimais, alors qu'adviendrait il si jamais ils venaient à disparaître ? J'étais vraisemblablement la seule à me le demander, et à m'en inquiéter. Alors, pouvais je parler de ça à ce genin, non, personne ne devait savoir en fait. La cadence des battement de mon cœur accéléra à la simple pensée de cette éventualité..
Je le regardais à nouveau, un moment sans parler, le fixant dans les yeux, aussi rougeoyant que les miens, ça aussi c'était rare. Puis je me décidai finalement à rompre ce court moment de calme où seul le vent avait la parole.
« Tu es ''chaleureux''.. haha.. » dis je en rigolant.
« Tu ne me donnes pas envie de partir. » finis je en souriant. Mais à un moment, faudrait bien que je réapparaisse au QG... |
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Jeu 21 Fév 2013 - 10:47 | |
| Etait-ce parce qu’elle était en état de fragilité, ou pour autre chose qu’elle s’exprimait en ces termes ? On aurait dit qu’elle me plaçait sur un piédestal. Non pas que cela soit désagréable, mais je n’en avais pas vraiment l’habitude. Une vie paisible… Personne ne peut avoir une vie paisible, seule la mort peut l’être, car il n’y a plus rien. S’il n’y a rien, il n’y a plus de peur, plus de douleur, plus rien… Mais une vie ne peut l’être entièrement. Jamais. Rien que l’angoisse de cette finalité, de la mort. Pourtant, je devais avouer que la mienne l’était devenue quelque peu, depuis la création de Suna. En effet, avant il n’y avait pas de murs me, non, nous protégeant. Les Yamada étaient des nomades, des vagabonds du désert, jamais à l’abri des hommes, des animaux, ou même du soleil. Pour la sûreté du clan, chaque membre de la famille possédait un devoir. Que ce soit l’éclaireur, le veilleur de nuit, le responsable des réserves d’eau, … Notre vie ne nous appartenait pas, mais elle était partagée entre les mains de tous. Une erreur suffisait à mettre des personnes en dangers. D’ailleurs, certains noms gravés sur mon pendentif sont là à cause d’une de mes erreurs, lorsque j’étais encore bien plus jeune et que je ne réalisais pas l’importance de ces tâches qui nous incombaient à chaque fois. Pour eux, je me devais de vivre. Ce pendentif est là pour qu’ils ne soient pas oubliés, et c’est à moi de sourire à leur place, car ils ne le peuvent plus. Souvent, le cancre de la classe, ou le clown de la foule est quelqu’un qui cache quelque chose, quelqu’un qui, par le passé, aurait voulu rire et sourire ainsi, et c’est pour cela qu’il essaie de provoquer ces effets chez les autres. Malgré tout, cela s’est calmé avec la création de Suna, car là des murs nous protègent, et nous sommes plus nombreux pour veiller sur les autres, nous pouvant alors nous reposer sur autrui, avoir des jours de répits, …
Cette fois, ce fut la demoiselle qui brisa le silence avec une touche d’humour. Comme quoi, elle pouvait aussi se séparer de ce côté sérieux. Elle ajouta même qu’elle n’avait pas envie de partir, malgré qu’elle disait le contraire quelques minutes plus tôt. Evidemment, j’allais sauter sur l’occasion. M’approchant davantage, je passais mes bras autour d’elle, en espérant qu’elle ne le prenne pas à mal, et réchauffais ma température interne, prenant au pied de la lettre son jeu de mot. Pas suffisamment pour brûler, bien sûr, juste pour que ce soit une douce chaleur au milieu de cet eau.
" Dans ce cas, ne pars pas encore, tout simplement… "
Sauf que des chameaux vinrent briser ce moment en venant plonger leur museau dans l’oasis pour se rassasier. C’est bien connu, ces bêtes ne boivent que rarement, mais lorsqu’ils le font ils ingurgitent plusieurs litres pour supporter de longues traversées dans le désert. Et nous nous trouvions dans le bassin où ils buvaient… L’élégance de la scène venait de s’envoler avec les quelques brises passant par là.
- Spoiler:
Désolé, un peu court...
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| | (#) Sujet: Re: Shinobi ? pourquoi ? [Yamada Kioshi] Ven 22 Fév 2013 - 17:10 | |
| Que pouvais je bien faire, pas le temps d'esquiver, pas l'envie de le repousser non plus. Mais comment devais je comprendre ça, une réponse à ma petite blague, ou genre l'expression de sa pitié ? Je me demandais bien. Je fus comme gênée, scène incroyable, irréelle sur le plan de la hiérarchie, un genin serrant dans ses bras le chef de l'unité spéciale ; mais sur le plan strictement humain, ah c'était bien autre chose. Évidement je ne lui en voulais pas, bien au contraire et j'étais sûre et certaine que mon teint pâle avait laissé place à des couleurs plus vives, s'approchant du rouge. Puis cette gêne se muât en un sentiment plus doux. Je pouvais sentir sa chaleur, son cœur, comme le mien. Oui une sensation de réconfort plus forte que les mots, un sentiment que j'avais déjà ressentit, un état de sécurité que je recherchais toujours, constamment, la sûreté, le réconfort.. Dans notre monde c'était si.. éphémère, pour ne pas dire rare. J'avais l'impression d'être dans les bras d'un autre, exactement la même force, et je parle pas du physique. C'était assez troublant dans le fond.
Forcément comme toute chose plaisante doit finir à un moment ou un autre, celle-ci n'échappa pas à la règle. ''L'élégance de la scène'' fut happée par deux animaux, des chameaux, eux étaient nettement moins glamour. Ils étaient bruyants, mais au combien amusant, je rigolai en les voyant, et Kioshi relâcha son étreinte, mes couleurs n'avaient pas du s'estomper, mes joues me brûlaient. Cas vraiment rare, j'eus comme un coup de chaud, une goutte de sueur aurait presque put perler. Je fixais les deux bêtes, elle me rappelait le vieux croûton d'Aare qui se déplaçait uniquement sur leur dos, je me souvenais même du nom que portait le sien, ''Bibi''.. Il pouvait être drôle parfois, ce vieux fou. Soudain, j'y pensais, les chameaux se déplaçaient rarement sans la compagnie d'un éleveur, ou de leur propriétaire, quelqu'un allait donc inévitable arriver ici, et nous. Ôh nous n'avions à cacher, et je faisais ce que je voulais, j'étais grande. Cependant, aussi ''grande'' pouvais je être que cela n'effaçait en rien mes devoirs et obligations, je n'étais pas une genin sans responsabilité spécifique, je n'en avais jamais été une de toute façon. Je ne critique pas les genin, tout le monde a ses problèmes, supposais je.
Je reportai mon attention sur le jeune homme se trouvant toujours devant moi, je l'observais un instant, ses yeux comme les miens, ses cheveux blonds et je soupirai. Il était un mélange d'Amakyuden et de mon père, ça aurait presque put être fascinant, enfin, tout ceci pour dire qu'il n'était pas moche, et bien loin de là.. je me répète. Enfin, avant que le reste du troupeau, ou celui les accompagnant de fasse son apparition, j'adressai un dernier sourire à Kioshi, et à mon tour réduisis l'écart nous séparant et fis un simple ''bisou'' sur la joue, ni plus ni moins. Et je terminai sur ces quelques mots :« Ce n'est pas que je t'apprécie pas, au contraire.. mais j'ai beaucoup de travail sur les bras. On se reverra sûrement. » Puis je lui tournais le dos, sortant de l'eau tranquillement sans me retourner, mon petit sourire en coin, je fis quelques pas dans le sable et fus déjà sèche. Je notai son prénom dans mon crâne, un jour j'aurais à m'en souvenir. Et maintenant, direction Suna... |
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