Spoiler:

Le pays de Ta no Kuni. Un pays paisible, arpenté de plaines vastes et étendues à perte de vue, florissantes et verdoyante comme pas deux. Moi et mes collègues admis de l'académie étions accompagnés par quelques Jônin de Konoha. Niveau encadrement, c'était bien au point, y avait rien à dire. Nous étions une dizaine environ, mais je ne connaissais personne. Onze Genin pour sept Jônin, c'était plus que de l'encadrement à ce niveau... Cependant, le choix numéral et proportionnel était le bon étant donné que nous étions en tournoi avec le village de Kumo, il fallait bien pouvoir assurer le bon déroulement du tournoi en toute sécurité. Ce tournoi avait pour but d'évaluer et de discerner le meilleur Genin de tous, villages confondus, même si la récompense, soit un sachet d'or, et les nombreux paris dont j'avais entendu parler avant de partir m'obligèrent à penser que ce genre de tournoi avait aussi des fins lucratives. Enfin bon... Seul le fait de pouvoir me battre m'intéressait. Avoir la chance de pouvoir affronter les Genins de Kumo, un autre village caché à l'autre bout du continent, m'excitait au plus haut point. Mon envie de me battre était certainement la plus grande chose dont j'avais hérité de ma famille, en particulier de mes parents. Nous mîmes environ quatre heures, dont deux heures de marche par pause, avant d'atteindre l'arène construite spécialement pour le Tournoi des Jeunes Pousses. Arrivé devant cette arène, mes yeux s'écarquillèrent face à une telle grandeur : les gradins, estrades et différents quartiers étaient immenses ! Sans compter que les gradins étaient déjà pratiquement complets, ce qui ajouta à ma hâte. Une grande chaleur souleva mes tripes, je brûlais d'impatience. Un sourire s'était dessiné sur mon visage, et je n'avais plus qu'une seule idée en tête : gagner !

Une fois arrivé, nous nous dirigeâmes vers nos quartiers afin d'attendre notre tour respectif. Il était 14h, et le soleil était au beau fixe, accompagné par une légère brise. L'arène portait en son centre la surface de combat, celle-ci était faite principalement d'un terrain rasé sans décor particulier, si ce n'est de la terre. Après s'être rassasié à midi grâce au repas offert par l'accueil chaleureux de Ta no Kuni, qui aidait également au financement de l'évènement ainsi qu'à celui de l'arène, nous attendîmes sur l'estrade de Konoha-Sud. Pile en face de nous, au loin, on pouvait apercevoir l'équipe de Kumo. Ils étaient bien plus nombreux, environ une vingtaine. Plus de Genin de Kumo égal plus de ninjas potentiellement puissants, ce qui signifiait que j'allais devoir être prudent et bien rester sur mes gardes afin de ne pas dévoiler le grand jeu dès les premiers affrontements. C'est à ce moment qu'un de nos supérieurs appela ses collègues, qui se mirent à son niveau, formant un rang de Jônin devant nous. Le premier se mit à nous parler :

" Bien, les jeunes, vous avez réussi à sortir de l'Académie avec plus ou moins de difficulté, c'est ce qui fait que vous êtes ici aujourd'hui parmi nous, mais une autre chose, essentielle, fait que vous avez eu le droit, non, le privilège de participer à ce grand évènement : vous faites parti de l'élite des Genin de Konoha. Vous avez été sélectionnés sur dossier de par vos aptitudes et vos succès en mission au détriment de tous les autres ressortissants de l'Académie. Alors faites honneur à votre village, faites honneur à votre famille, à tous ceux qui vous regardent, et surtout... "

Il brandit le poing haut et s'écria sur un ton au dessus :

" ... Donnez tout ce que vous avez, prouvez à ces minables de Kumo que vous êtes les meilleurs ! "

Dans un cri de guerre collectif, nous donnions le ton à ce tournoi. C'est alors qu'une voix retentît dans les hauts-parleurs de l'arène :

" A l'attention de tous les Genin de Konoha et de Suna, je vous prie de rejoindre vos estrades respectifs, un d'entre vous va être appelé par nation chacun votre tour afin de vous affronter au milieu de l'arène. "

Nous nous rendions alors en haut de notre estrade, et nous attendions chacun notre tour. Le premier combat fut mien.

" Premier combat, Gakyuu Kyuroru de Konoha, contre Hisagi Mokoto de Kumo. Messieurs, entrez dans l'arène. "

Mes camarades me donnèrent une tape derrière l'épaule, et m'esquissèrent un sourire d'encouragement. Gardant mon sérieux, je descendit sur la surface de combat et me positionna devant le Genin adverse. Il était plus petit et plus jeune que moi, mais je ne devait pas le sous-estimer, même s'il s'agissait d'un tournoi de débutants, je devait rester sur mes gardes et ne pas me fier à son jeune âge. Un Jônin arbitre se mit au milieu, nous séparant du bras.

" Bien, messieurs, vous allez vous affronter selon les règles basiques d'un combat de Shinobis, pas de coups bas, pas de coups dans les yeux, pas d'étranglement, de morsures,... Et le premier d'entre vous qui tombe K.O. ou qui pleure et implore la défaite aura perdu et octroiera la victoire à son adversaire. Bon courage à vous deux. "

Il baissa son bras, et s'écarta de nous d'une bonne distance. Le Genin en face de moi portait l'habit traditionnel d'un Kumojin, mais cet apparat lui semblait légèrement trop grand pour lui. Il devait sûrement sortir de l'Académie tout fraîchement, alors que moi, j'avais déjà un peu moins d'une dizaine d'année derrière moi de Shinobi. L'expérience et l'âge étaient en ma faveur, mais une autre chose aussi : mon physique. Il était gringalet, semblait pâle et faiblard. Comment aurais-je pu m'en prendre à un enfant de treize ans alors que j'en avais moi-même dix-neuf ? Enfin bon, c'étaient les règles, et après tout, s'il était là, c'était bien parce qu'il était fort.

Par réflexe de Shinobi, nous nous écartâmes l'un de l'autre d'un bon en arrière. Kunaï à la main, nous nous fixâmes droit dans les yeux, surveillant le moindre geste adverse pouvant divulguer sa stratégie. Au bout de quelques secondes, j'entrepris de lancer une offensive. Je changea mon Kunaï de main et sortit avec ma main droite trois Shuriken que je lança en direction de mon adversaire. Sans difficulté, il les esquiva, cependant cette diversion me permit de me rapprocher furtivement de sa position, ce qui fit que je me retrouvais désormais devant le jeune Kumojin. Je le saisis au col et l'envoya valser dans le décor. Il s'écroula à terre quelques mètres plus loin. Je repris mon Kunaï en main droite, et attendis la prochaine action de l'ennemi, lorsque tout à coup...

" - No... Non, arrêtes, je t'en prie... Snif !

- Vainqueur : Gakyuu Kyuroru du village de la feuille, par soumission.

- ... "

Voilà que j'obtins mon premier combat grâce aux pleurs de mon adversaire. Je commençais un peu à douter de l'évaluation des jeunes Genin de Kumo, cet enfant n'avait rien d'un puissant ninja. Sûrement faisait-il parti d'un de ses enfants que l'on inscrit au tournoi seulement parce qu'il est membre d'une famille noble...Enfin du moins c'est tout ce que j'espérais, il n'était pas question que je me sois déplacé pour un challenge aussi ridicule !
Heureusement pour moi, je pu m'apercevoir grâce aux différents combats qu'il y eût après le mien que le niveau des Kumojins était bien au dessus de ce que le petit pleurnichard m'avait montré. Je dirais même qu'il était légèrement au dessus du notre, peut-être était-ce dû au fait qu'ils étaient plus nombreux que nous. Quoi qu'il en soit, je devait gagner mes autres combats. Il devait m'en rester trois si je voulait atteindre la première place. Un par un, je domina mon ennemi sans trop de difficulté.
16h : c'est alors qu'on m'appela pour mon dernier combat :

" Finale du Tournoi des Jeunes Pousses : Gakyuu Kyuroru du village de la feuille, contre Kadoria Shinzô du village de la foudre, entrez en scène. "

Quelque peu transpirant de par mes combats précédents, j'ôta ma veste de Shinobi de la feuille et sauta dans l'arène. Il me restait mon T-Shirt noir cintrant et mon pantalon large noir de ninja. C'est alors que je me retrouva devant un jeune garçon de quelques années de moins que moi, possédant une chevelure lisse mi longue de couleur dorée, sous un chapeau à rayure verte et blanche cachant à moitié ses yeux marron. Malgré son plus jeune âge, il était sensiblement plus grand que moi. Lui, portait un vieux kimono de couleur kaki sous une longue veste de la même couleur en plus foncé. De plus, l'expression sur son visage et le fait qu'il soit parvenu en finale et défait tous mes autres camarades faisait de lui un ninja expérimenté je pense. L'arbitre cita les mondanités de combat, puis nous demanda si nous étions prêts. A ce moment précis, au moment où nous lui répondîmes, je sentis dans sa voix un ton puissant. Nul doute désormais : ce ninja allait être redoutable. Nous fîmes un bon en arrière et comme à mon habitude, j'empoigna un Kunaï dans ma main droite.

Le combat était engagé, mais j'avais un mauvais pressentiment.

« Tu es sûr de vouloir y aller ? Ça ne sera pas de la rigolade là-bas, tu sais ça ? »

« Ne t'inquiète pas, et puis si je veux avoir une chance de devenir chunin, faut bien que je me fasse remarquer et participer à un tournoi inter village est la meilleure solution je pense. En plus j'ai déjà prévenu l'un des jônins qui nous accompagnes si tu pouvais toi aussi venir avec nous, mais bien sûr vu que t'es déjà chunin, tu ne participeras pas au tournoi. »

« Tu as sans doute raison. Je pense venir avec vous, tu dis avoir déjà prévenu l'un des jônins qui vous accompagnes ? C'est parfait, va te préparer chez toi, je ferais de même, tu connais le lieu de rendez-vous ? »

Un mouvement verticale de la tête de ma part signifiant une réponse positive à la question que Shinpuku Hade venait de me poser. Ta no kuni avait envoyé, il y a de cela une semaine, une invitation au village de la foudre, leur demande était clair : un tournoi, ils veulent faire affronter les genins du village de la feuille à ceux de la foudre, le vainqueur recevra un petit sachet de poudre d'or. Hade et moi-même prenons chacun notre chemin afin de nous rendre chez nous et nous préparez au long voyage qui nous attend. Je prend avec moi deux, voir trois ensembles, tous identiques pour pas changer, je n'hésite pas aussi à prendre un maximum de bouffe, j'ai pas envie de me retrouver à mendier chez les autres participants. Je tire les lacets qui servent à fermer le sac, le porte sur mon dos et sors de chez moi, bien sûr je n’oublie pas de fermer la porte à clef.

J'arrive au sentier perdu, le lieu de rendez-vous que l'on nous avait fait part et au loin j'aperçois un petit groupe de shinobi que je reconnu grâce à l’uniforme de certains, Hade aussi est là. Je me dirige sans plus tarder vers leur position et les salues de la main, les jônins placent quelques règles de sécurités à respecter durant le voyage avant de quitter les terres de Kumo. Le chemin risque d'être long, Ta no kuni, c'est quand même pas la porte d'à coter, mais heureusement que Hade est venu avec moi, bien qu'il semble peut bavard, comme à son habitude d'ailleurs.
Après plusieurs jours de marche, nous arrivons enfin à destination. Ta no kuni, le village caché du sons, j'espère qu'il y a de la bonne musique ici. Une fois sur place, les jônins nous ont dirigés vers nos quartiers afin de rejoindre notre tour respectif. Il est déjà quatorze heures, les konohajins sont déjà là ? Je pose la question au premier jônins de la foudre que je vois. La réponse est positive, ils sont déjà là, il me demande même de regarder par la fenêtre, par où on peut les voir arriver, car oui, ils viennent à peine de venir. Les personnes venant du pays du sons ont offert un repas à tous les participants au tournoi, pas la peine de dire que je me suis bien remplis l'estomac.

Les konohajins se trouvent en face de nous, beaucoup moins nombreux par contre, mais sûrement tous aussi talentueux dans l'art ninja. Nos supérieurs se placent un peu en hauteur afin de faire porter l'attention sur eux et enfin pouvoir prendre la parole. Un long discours nous attend, enfin c'est ce que je pense et pourtant le seul jônin qui a prit la parole c'est contenté de quelques phrases réconfortante et pas de si grande importance que cela, pendant le court discours, j'ai profité du moment pour m'échapper de cette mini foule, bien sûr pour garder un œil sur moi comme il l'avait promis, Shinpuku Hade me suit, mais ça ne me dérange pas plus que ça, au contraire un peu de compagnie me ferait pas de mal.

« Tu devrais plutôt regarder les combats pour évaluer la puissance de tes futurs adversaires. »

Dit le chunin à la peau pâle. En aucun cas, cet personne qui se trouvait devant moi avait dit quelque chose de faux, au contraire, il a entièrement raison, regarder les combats qui précèdes le mien est la meilleure chose à faire pour le moment... Bien sûr, c'était mon intention depuis le début.

« J'ai vu tout à l'heure qu'on pouvait regarder les combats via des grands écrans attacher sur les murs dans une salle un peu plus loin... »

Nous sommes enfin arrivé, plusieurs écrans attaché sur les murs de la salle, il n'y a pas beaucoup de spectateur ici et c'est pour cette raison que je suis venu ici au lieu de rester là où j'étais au début. Le premier combat va bientôt commencer. Gakyuu Kyuroru de Konoha contre Hisagi Mokoto de Kumo. Je ne connais ni l'un ni l'autre, j'espère juste qu'ils vont pouvoir nous offrir un bon combat. L’arbitre lance le départ, grâce à leurs réflexes ninjas, les deux shinobis s'éloignent l'un de l'autre d'un bond en arrière, le konohajin se prépare à lancer la première offensive, trois shurikens volent en direction du kumojin. Le genin de la foudre esquive l'attaque sans difficulté, mais il a baissé sa garde, ce qui permis au Gakyuu de s'approcher de son adversaire et le saisir par le col, le combat semblait à peine commencer et pourtant non, le gringalet des nuages abandonne le combat.

Le gamin de la foudre se met à pleurer et l'arbitre décide de stopper le combat. La première victoire revient à Konoha, Gakyuu Kyuroru sort vainqueur de son combat contre Hisagi Mokoto. C'était ridicule, le gringalet venait de faire honte à tous kumojin sur les lieux. Je baisse les yeux et sers le poing. Les combats continues heureusement, certains spectaculaires et d'autres moins, une chose est sûr, c'est que il va y avoir du challenge. Soudain, j'entends mon nom, oui, quelqu'un venait de citer mon nom dans les hauts-parleurs placer en hauteur, j'allais me battre maintenant, contre un membre du clan Nara, le combat risque d'être difficile pour les deux camps.

C'est mon premier combat, je n'ai pas intérêt à perdre. Je me place dans l'arène, le konohajin fait de même. Nous attendons tous les deux que l'arbitre lance le départ. C'est partit, dit-il. J'effectue rapidement un bond en arrière, mon adversaire se contente de rester sur place, analysant sûrement la situation. Je sors de ma poche un fumigène et le lance immédiatement par terre, la fumée ne prend qu'un quart de seconde pour se rependre et ainsi se rendre utile. Un, non deux, puis même trois kunais dont un avait un parchemin attacher étaient en direction du Nara. L'ombre du konohajin se lève et dévie les projectiles sauf un qui explose, créant à nouveau un écran de fumé dû à l'explosion devant le genin. Je profite de l'occasion pour lancer une attaque furtive, un kunai vint se planter entre deux cotes du konohajin, puis un autre qui se plante dans la jambe du Nara.

L'arbitre décide ensuite d'intervenir, il y a trop de sang sur le terrain et le Nara à perdu conscience. Je me retrouve vainqueur de mon premier combat. Je retourne dans la salle aux écrans où se trouve actuellement le Shinpuku qui a bien entendu suivit le combat depuis le début, il me félicite ensuite. Mon regard se focalise sur l'écran à nouveau. Les combats s'enchaînent et je me débrouille à chaque fois pour me sortir vainqueur des miens lorsque c'est à mon tour de me battre. Le niveau n'est pas assez haut, enfin pas assez pour me donner du file à retorde, du challenge...

J'arrive enfin en finale, contre le konohajin du premier combat, celui qui a humilier le gringalet de la foudre, dés que l'homme derrière les hauts-parleurs cite mon nom, je me dirige vers l'arène, avant de retirer ma grosse doudoune et tous les accessoires inutiles, où je retrouve le Gakyuu plusieurs dizaines de mètres devant moi. L'arbitre au milieu décide de prendre la parole :

« Que le meilleur gagne ! »

Le combat était engagé. La finale du Tournoi des Jeunes Pousses, dont le vainqueur représenterait officiellement et aux yeux de tous le plus puissant et le plus prometteur de tous les Genin de Konoha et Kumo confondus. Un tel titre était durement atteignable, mais pas impossible pour un Shinobi comme moi, ayant plus de cinq années passées depuis mon succès à l'examen de l'Académie ninja. Les missions, je n'en voyais plus la fin, les jours, les semaines, les mois passaient, et rien ne se profilait en terme de gradation. Les entraînements ? J'en ai fait des milliers. Cependant tout cela était dû au fait que nous sommes en guerre, aucun examen n'a lieu d'être hormis celui de l'Académie, c'est d'autre part également ce pour quoi le nombre de Genin présent à ce tournoi dépassait l'entendement. Mais ce n'est pas pour autant que je me suis laissé dépasser par les autres, bien au contraire, j'avais avec moi l'expérience que la plupart n'avait pas. La plupart, excepté un : ce Kadoria Shinzô.

Nous étions face à face, à une dizaine de mètres d'écart l'un de l'autre, et rien ne semblait le déstabiliser : l'expérience ne pouvait être que de son côté également. La confiance pouvait se lire dans son imperturbable regard. Avait-il pour intention de me faire choir ? Bien évidement. Il était là pour gagner, mais moi aussi. Un affrontement des plus coriaces aurait lieu, celui du plus fort de tous les Genin de Konoha contre le Genin le plus fort de Kumo. Alléchante affiche, n'est-ce pas ? Ce serait sans l'ombre d'un doute un des plus grands combats que j'aurais eu de toute ma vie. Pour la première fois dans tout ce tournoi, je tenais pour égal le combattant qui se tenait en face de moi. Son regard était sérieux ? Le mien le serait d'autant plus. Je ne pouvais pas perdre, il était clair pour moi que je ne pouvais me permettre ce genre d'option. La victoire n'était pas envisageable, elle était obligatoire. Il en allait de mon honneur, celui de Konohajin par rapport à l'affrontement de deux nations, mais aussi celui de Gakyuu, celui de guerrier. Comment pourrais-je me regarder en face si la défaite était mienne ? J'entacherais l'image de mon défunt père, et héros de guerre. Je ne pouvais pas me le permettre, sous aucun prétexte. Je devais gagner !

J'affronta son regard, comme un combat ayant déjà débuté, puis je lui dit d'un ton des plus sérieux :

" Bien, puisque tu es en finale avec moi, avant de nous lancer dans un combat décidant du plus puissant des Genin, je voudrais te dire une chose : je n'aurai aucune pitié pour toi. Le combat est le maître mot de mon clan. Il a régi toutes les générations précédentes de ma famille, et se perpétue dans la mienne, je ne fais pas exception à la règle. Ce n'est pas contre toi, mais je donnerai tout dans ce combat, tout simplement parce que j'ai quelque chose à prouver, à me prouver. Si j'acquiert ce titre, aux yeux de nos deux villages je serai reconnu et respecté, et je pourrai ainsi faire perpétrer la renommée de mon clan. Souviens-toi de ce nom : Gakyuu Kyuroru ! "

A la manière de mon père, comme pour lui rendre inconsciemment hommage, je plaça mon Kunai dans ma bouche, et le serra férocement avec mes dents en disant :

" Ceci est mon combat, et je vais gagner ! "

A la suite de mon discours, la foule de Konoha, soit toute la tribune Sud et Ouest était en délire. Les hurlements encourageants faisaient vibrer en moi la rage de vaincre. Dans un élan des plus rapides, je me jeta dans un assaut frontal sur mon ennemi en faisant des mudras, puis sortant un parchemin d'invocation, je le déroula rapidement dans ma course et en fis sortir deux gants ornés de solides Senbons sur chaque phalange, à la manière d'une paire de poings américains. Je les enfila, puis arriva devant le jeune Kumojin et lui donna un grand coup de pied latéral dans le flanc droit avec tout l'élan que je venais d'accumuler, ce qui le plia légèrement sur le côté, mais assez pour que je puisse lui donner un deuxième coup de pied, mais cette fois-ci un retourné à la tête avec l'autre jambe sur laquelle j'étais en appui, ce qui le fit virevolter sur plusieurs mètres sur ma gauche et s'écraser au sol dans un amas de poussière.



Après l'assaut, je me redressa, puis brandis un de mes poings américain en l'air et m'écria :

" Yosha !!! "

La foule Konohajin était en extase à la vue de ma performance. Mes années d'entraînement n'étaient pas vaines, et j'en étais fier. Mais... Est-ce qu'il suffirait de quelques coups pour défaire le champion Kumojin ? Je n'en étais pas si sûr, néanmoins je me sentais bien parti. La suite du combat m'en dira davantage sur l'issue qu'il aura.

Spoiler:

Le meilleur genin de la feuille, ça ? Les paroles du jeune garçon ne m'ont en aucun cas affectés. Ce konohajin n'était là que pour parler ? Ses paroles étaient inutiles, me dire qu'il sera sans pitié et tous le tralala sur son clan, qu'est-ce que j'en ai à battre. Au lieu de me sortir son beau discours sur sa férocité et son efficacité en combat pourquoi ne pas venir me le prouver en me cognant dessus comme il l'a si bien fait à l'autre gamin du premier combat. Si je suis ici moi, c'est pour gagné et j'ai même pas besoin de parler pour le montrer.
Le konohajin finit par donner son nom et son prénom, Gakyuu Kyuroru... son nom de famille ne me disait rien, il ne fait sûrement pas partit de clan réputer de son village, mais une chose est sûr, s'il est aussi puissant qu'il le prétend, il me serait impossible de l'oublier.

Il se trouve à une vingtaine de mètres de ma personne. Je l'ai vu combattre lors de ses précédents combats, il ne faut surtout pas le sous-estimer, ce mec là, même s'il parle pour rien dire, il est balèze, surtout pour son grade. Je m'approche un peu plus, diminuant l'espace qui me sépare du genin de la feuille, un petit gloussement de ma part, puis je dis à haute voix :

« Tu es trop sûr de toi... Konohajin ! »

Suite au discours du gamin et aux quelques mots que je venais de prononcer la foule qui nous observait depuis tout à l'heure et qui depuis le début à suivie tous les combats, est devenu si exciter à l'idée de nous voir, moi et Gakyuu Kyuroru, combattre. Les cris fusaient de partout, les spectateurs les plus loin ce faisaient eux aussi entendre, c'était impressionnant, mais très brouillant et dérangeant. Bien sûr je ne peux empêcher ce raffut, en plus de ne pas être dans mon pays, j'étais le finaliste d'un tournoi inter village, je me devais d'avoir une attitude respectable.
Je réussis à nouveau à me concentrer sur ma cible principale, le genin de la feuille, qui d'ailleurs c'était mit en tête de m'attaquer au corps à corps, un domaine dans lequel je n'excelle point. Le gamin se rapproche de plus en plus, pendant sa course, après avoir effectuer quelques mudras, il invoque grâce à un parchemin une arme étrange, ressemblant vaguement à des poings américains.

J'effectue un court nombre de mudras, juste assez pour pouvoir me protéger de la prochaine offensive. Kyuroru fonçait droit vers ma personne pour entamer un combat au corps à corps alors que je suis une vraie quiche en taijutsu, mais bien sûr j'ai un plan, enfin j'ai toujours une idée derrière la tête !
Arriver à bonne distance, il essaye de me donner un coup de pied, heureusement, ma technique de défense c'est achevé à temps et bloque l'offensive de l'ennemi, mais aussitôt Kyuroru tente une deuxième attaque, encore un coup de pied, mais cette fois-ci retourner visant le haut de mon crâne. Mais avec le reste du bouclier créer plutôt, je réussis à bloquer efficacement son coup.
Je profite aussi de l'occasion pour m'éloigner en prenant appuis sur le pied du genin. Ainsi je me propulse moi même quelques mètres plus loin derrières avant de retrouver mon équilibre.

Lors de ma « propulsion » en arrière, j'ai réussis à effectuer assez de mudras pour ma prochaine attaque... si le genin venait de m'attaquer, il était tout à fait normal que je lui rende la pareille. C'est que lorsque j'atterris que la technique était fin prête.

« A mon tour d'attaque, Doton Yugyaa ! »

Devant moi, par terre quelque chose se forme petit à petit... une technique qui m'est familière, mais inconnu de tous ici. C'est grâce à Shuji-sensei que j'ai réussis à avoir un résultat pareil. Bref, la chose qui avait finalement prit la forme d'un animal cornu, plus précisément, un bison, c'était mit en direction de mon adversaire, le genin de la feuille... Réussira-t-il a évité une telle offensive ? Je me pose la question avant d'effectuer à nouveau des signes incantatoires. Juste une mise en garde au cas où par magie, le gamin réussirait à éviter le bison.

Les tribunes grondaient, le sol tremblait sous le poids du son produit par les milliers de spectateurs, certains étaient content et d'autres l'étaient moins, et ce n'était pas entièrement par fierté qu'ils s'exprimaient, mais davantage par dépit : les paris étaient nombreux et affluaient au fur et à mesure que les combats défilaient. D'ailleurs, lorsque j'étais encore dans les gradins, j'entendais à peu près l'échelle de grandeur à laquelle s'élevait les sommes misées pour la finale : cela pouvait monter à 12 000 Ryôs par mise sur le vainqueur. Hallucinant... En vérité, tout le monde se fichait d'un tournoi de si bas niveau, un tournoi de Genin, qu'est-ce que cela pouvait bien faire, n'est-ce pas... A part peut-être promouvoir les élèves les plus prometteurs, soit la meilleur faculté de développer des potentiels des ninja de chaque village. Peu m'importait les raisons selon lesquelles les tribunes émettaient autant de boucan, la seule chose que j'avais en tête, c'était bel et bien de vaincre mon adversaire, et ainsi de prouver à tous ceux ici présent, ainsi qu'aux différents représentants de Konoha et de Kumo que le clan Gakyuu a une place importante à se faire dans les craintes de tout un chacun. Cette soif de renommé et de pouvoir allait me donner des ailes et me faire me repousser dans mes derniers retranchements, mais cela n m'effrayer guère. Bien au contraire, je laissais peu à peu mes pulsions faire doucement surface...

Alors que l'adrénaline du combat venait de me faire me jeter sur mon adversaire en lui assénant de violents coups de pieds, je m'aperçut que lors du vol de ce dernier, des éclats de terre d'une couleur particulière venait de s'effriter sous moi. Je n'y fit pas très attention, lorsque soudain je vis, dans l'amas de fumée provoqué par sa projection, sortir à toute allure un gigantesque bison de terre. Surpris par l'apparition aussi soudaine qu'incongrue de ce monstre de roche se ruant vers moi, je remarqua la chose suivante : il était fait de la même substance rocheuse que les petits débris qui s'étaient émiettés sous mes pas. C'est alors que je compris : mon adversaire avait judicieusement utilisé une technique de défense Dôton pour parer mes coups et ainsi rebondir sur mon dernier coup de pied pour s'éloigner. Distrait par mes pulsions, je n'avais pas envisagé qu'il se débrouillerait aussi bien, au vue de ma facilité à gravir les places dans ce ridicule tournoi de débutants.
Me ressaisissant, je dû trouver une solution à la fois rapide et efficace contre cet énorme truc qui me fonçait dangereusement dessus. Sûrement était-ce une technique de haut rang, étant donné la puissance qui se dégageait de cette offensive. Je devais employer les grands moyens contre une telle contre-attaque. Mais que faire ? Le bison de terre se dirigeait vers moi avec une telle vitesse qu'il en serait difficile à esquiver, et comment parer une telle masse de terre et de chakra mélangés ? J'étais dans une impasse...

La seule solution qu'il me restait, c'était de sortir mon atout héréditaire. J'étais navré de devoir utiliser une telle technique en début de combat, mais apparemment mon adversaire avait décidé d'en découdre rapidement, aussi n'aurait-il pas usé d'une technique aussi puissante dès le début du combat.
Je concentra mon chakra intensément, puis ferma les yeux. Perturbé par les bruits déconcentrant de la foule en délire, j'avais beaucoup de mal à me focaliser sur un son proche de moi en particulier, d'autant plus qu'aucun élément du terrain ne pouvait avantager l'utilisation de ma technique étant donné qu'il s'agissait d'un vaste terrain plane sans aucun objet de décor. Les conditions étaient plus que défavorables, mais je me devais d'agir rapidement, sinon...

Trop tard. Le bison était déjà très proche de ma position, et il ne semblait pas vouloir s'arrêter, bien au contraire, sa vitesse ne faisait que prendre en ampleur. J'exécuta une dizaine de mudras du plus vite que je le pus, et je tenta de me focaliser sur une destination possible qui me sauverait la mise : une voix émise par le public ? Trop loin, et trop aléatoire, ma direction ne serait pas assez précise pour effectuer ma technique au maximum de son efficacité. Le bruit du bison ? Evidemment que non, cela ne ferait que me diriger vers lui plus rapidement, courant ainsi à ma perte...

C'est au moment où tout semblait perdu que je perçu un son susceptible de me sauver : celui émis par les débris de terre de la technique défensive de mon adversaire soulevées par la violence du vent engendrée par le bison. Cela se passait à quelques mètres de moi, mais c'était la seule solution que j'avais.
Pour que ma technique marche, je dû attendre le bon moment, le dernier moment possible avant l'impact du bison sur moi. Une seconde. Deux secondes. Trois. Quatre... Ça y est, cinq secondes, le bison était presque devant moi, je pouvais sentir le vent fouetter mes vêtements, lorsque d'un seul coup, je rouvris les yeux, et relâcha une grande quantité de chakra dans tout mon corps, usant de ma capacité Onkyôton pour multiplier ma vitesse par deux et esquiver le bison de justesse en atteignant les débris soulevés. Je m'étais déplacé de seulement quelques mètres, mais cela m'avait sauvé. Enfin...

Le bison me loupa, et ainsi s'écrasa contre un des murs de l'arène derrière moi, emporté par son élan. Cependant... Le nuage de fumée émit par l'explosion se dissipa peu à peu, me faisant apparaître. J'étais essoufflé par la quantité de chakra qu'avait nécessité ma technique de déplacement.

" Ah... Ah... Pas assez rapide... Ma technique est encore imparfaite, hun... "

Une goutte, puis deux, puis trois... Du sang coulait le long de mon bras gauche que je tenais douloureusement avec ma main droite. Dans sa fulgurante course, le bison avait emporté ma main gauche, endommageant ainsi les ligaments de mon coude et me tordant le biceps et le triceps. J'avais encore usage de mon bras, mais il était tellement endoloris que je devais limiter son utilisation. La possibilité d'effectuer des mudras n'était cependant pas exclue, et je remercia ma technique pour cela qui sauva non seulement en partie mon bras mais aussi mon corps, qui aurait pu être d'autant plus endommagé, voir totalement détruit.

" Pas de doutes, je t'ai sous-estimé, Kumojin. Shinzô, c'est bien ça ? Très bien. Désormais, les choses sérieuses commencent. "

Je repris mon souffle, et sortis un bandage de ma trousse de ninja afin de me bander du coude jusqu'à l'épaule gauche. J'arracha la fin du bandage avec les dents, cracha le morceau, et lança un regard froid et meurtrier à Shinzô. Ça y est, mes pulsions m'avaient gagné.
J'effectua des mudras, puis avec le chakra qu'il me restait, je me multiplia en une dizaine de clones, tous aussi consistant les uns que les autres, et tous pouvant utiliser toutes mes techniques, cependant tous me divisant mon chakra pour chacun d'entre eux.

" Ninpô, Multi-Clonage ! "



Moi et mes clones formions une ligne de meurtriers, dévisageant tous plus férocement les uns que les autres notre adversaire. Trois d'entres eux se lancèrent alors sur Shinzô, Kunai à la main, tandis que moi et mes sept autres clones restâmes en lignes, en garde. Le premier se jeta sur lui en donnant un coup de Kunai au niveau du front, le deuxième se glissa sous sa garde et lui asséna un croche-patte vif et violent, puis le troisième profita de l'attaque des deux autres pour se positionner derrière Shinzô, le ceinturer à la taille, et le soulever de toutes ses forces au-dessus de lui pour le faire s'écraser puissamment derrière sur ses omoplates et sa nuque. Ce dernier, une fois la prise finie, s'écria :

" Gakyuu style : German Suplex ! "



Qu'allait-il advenir de lui après cette contre-attaque ? S'attendait-il à un tel retournement de situation ? Quoi qu'il en soit, j'avais réussi à retrouver l'avantage que j'avais bêtement perdu au début du combat, au profit d'une blessure et d'un épuisement conséquent, le résultat était là.

Spoiler:

Le meilleure genin de la feuille contre le meilleure de la foudre... ça risque d'être un combat prometteur et ça, le public l'avait déjà compris, les différents bruits, cris, et tout le tralala qui pourraient déranger l'oreille étaient très dérangeant pour nous, combattant, mais fallait s'y faire... c'est quand même mon énième combat là, c'est pas à cause de ça que je vais perdre l'avantage ! Bref, suite au jutsu que j'avais lancé plutôt, le bison de terre, le public devint plus exciter que jamais, certain applaudissait, d'autre criait jusqu'à se détruire la gorge...

La chose était formé, le bison de terre se dirigeait à grande vitesse vers ma cible qu'était autre que mon ennemi. La masse du machin coupler à sa rapidité rendait l'esquive d'un tel jutsu très difficile. Surtout que la distance qui me séparait au moment où j'ai lancé le jutsu n'était favorable que pour moi. Le monstre de roche allait toucher sa cible, j'en étais convaincu.
Le bison c'est écrasé violemment sur le mur derrière le Konohajin, le frappant par partit, il c'est blessé à plusieurs endroits : son bras gauche avait été atteint, mais je doute qu'une telle blessures l'empêcherait plus tard dans le combat d'exécuter des signes incantatoires. L'homme saignait, peut, mais rien que le fait de faire saigner son adversaire est une satisfaction pour moi. Surtout que moi, je n'ai encore reçu aucun dégât, je part avec un bon avantage dans le combat, j'espère juste ne pas le perdre rapidement.

Il a donc usé d'un jutsu de vitesse avant de se prendre partiellement le monstre de roche... c'était pas bête. Sa rapidité dépasse largement la mienne, mais il est clair que je possède une meilleure défense que lui. Le bison de terre est certes l'un de mes meilleurs jutsu, il ne reste pas moins plus difficile à esquiver que n'importe quelle autre jutsu de rang B, sauf exceptions. Sa technique de déplacement rapide était une bonne idée, mais trop lente à mettre en place selon moi.
Mais une chose était sûr, nous venons d'utilisé une énorme quantité de chakra pour les simples genins que nous sommes et cela allait sûrement avoir un énorme impact sur la suite du combat. Je devais donc faire très attention à mes réserves et être le plus radin possible lorsqu'il s'agit de chakra durant ce combat, ce combat qui promet tant de chose et pourtant n'oppose que les deux genins meilleures genins de deux villages différents... c'est peut-être pour cette raison qui rend cet affront si majestueux
Le combat venait à peine que commencer, et pourtant...

Puis il parle... des provocations ? Non c'est pas ça... pour une fois.
Il dit m'avoir sous-estimé, mais surtout que les choses sérieuses allaient commencer... sur ce point j'étais entièrement d'accord avec lui, s'attaquer au meilleur genin d'un village tête baisser croyant qu'un simple poing américain suffirait à le mettre hors d'état de nuire, c'est totalement absurde...

C'était plutôt des menaces en fin de compte.
Je pris mon souffle avant de prendre la parole à mon tour.

« Tu as raison... pour me battre, tu dois au moins te donner à fond ! »

Après ces courtes paroles, le membre du clan de Konoha c'était bandé du coude jusqu'à l'épaule gauche pour stopper ou du moins ralentir l'hémorragie survenue plutôt. Après cela, le Gakyuu me lançait un regard froid, comme s'il avait la soudaine envie de me tuer, de ne faire qu'une bouchée de ma personne. Je me prépare donc à une quelconque offensive de sa part.
Kyuroru effectue pour la énième fois des signes incantatoires, puis grâce au chakra neutre qui réside en lui sont apparu des clones de lui-même, ils étaient tous identiques à l'original. J'en étais sûr à présent, l'avantage sur la réserve de chakra qu'il nous restait que j'avais il y a peu, Kyuroru venait de l'accentuer en utilisant à nouveau un jutsu chère en énergie.

Puis avec ses clones, le konohajin commençaient à suivre l'une de ses formations, ils formaient tous ensemble une ligne droite, puis trois clones ne tardèrent pas à se lancer vers moi, kunai à la main, il faut dire qu'ils n'étaient pas là pour faire joujou... mais la distance qui me sépare du groupe adversaire me permet à mon tour de mettre en place un plan. J’exécute à mon tour un court nombre de mudras, suite à cela, cinq clones sont apparu devant ma personne, tous près à me défendre en cas d'attaque des trois copies du genin de la feuille.

Comme je m'y attendais, le Gakyuu avait lui aussi un plan en tête. Je dois faire très attention pour la suite du combat si je ne veux pas finir par me retrouver en total désavantage par rapport à lui.

Mon premier clone pare avec aisance l'attaque à la dague tranchante de la copie du konohajin et tente un jeu de lutte avec lui, tentant de le ralentir un maximum. Deux autres clones s'occupèrent de la copie qui avait l'intention de me faire à moi, l'original Shinzô, un croche-patte, en lui donnant un coup de pied latéral en plein visage. Encore une fois, l'attaque, dû à l'effet de surprise, reste très difficile à esquiver. J’espérais que ces quelques offensives au corps à corps auraient suffit à mettre hors état de nuire les deux clones de l'ennemi, ou en tout cas pouvoir les occupés un minimum pendant que...
Les deux derniers clones restant s'occupèrent quant à eux du clone qui contrairement aux deux autres parfaites copies du konohajin, essayait de me contourner pour arriver derrière moi et me faire subir je ne peux imaginer quelle sorte d'abomination. Un crochet en pleine mâchoire de la main gauche pour l'un et un coup de pied rotatif pour l'autre clone de terre, avec ses deux coups, le clone d'ombre de Kyuroru allait morfler.

Je me suis enfin débarrasser des attaques « masquer » de mon adversaire en utilisant à peu près la même tactique que lui... sauf que moi, il me restait quatre clone et lui il lui en restait sept. Exactement, l'un de mes dotons bunshins avait péri face au clone d'ombre de mon adversaire. Mais grâce à la terre laisser par le clone doton détruit, j'utilise l'une de mes techniques après avoir exécuter un nombre de signe incantatoire suffisant pour l'exécuter. Dix senbons prennent forme, il y en avait un pour chaque clone d'ombre du konohajin et trois pour l'original...

J'avais hâte de voir la réaction de mon adversaire face à cette attaque qui semble ridicule et pourtant...

Le combat était entamé maintenant, et alors que la fin ne se profilait que très peu visiblement, nos niveaux de chakra étaient tombés bien bas. Pour moi, la création de ces 10 clones de l'ombre m'ont divisé le reste de mon chakra par 10, heureusement que je n'en n'ai pas créé davantage, sinon je n'aurais plus eu assez de chakra pour tenir debout ou continuer le combat. Mon bras commençait à me lancer, cela ne présageait rien de bon, je devait en finir avec ce Kumojin avant que la douleur ne m'handicape trop. Pour ce qui était du chakra de mon adversaire, il devait sûrement posséder une réserve surpuissante, car pouvoir utiliser d'autant de techniques de haut rang contre moi en un seul et même combat, cela relevait du miracle, alors que moi-même j'arrivais sur mes réserves après mes quelques techniques puissantes. Il me restait bien quelques bottes secrètes, mais allaient-elles fonctionner, après avoir dévoilé mon pouvoir spécial à mon ennemi... Enfin, lorsque j'ai déployé mon Jutsu héréditaire tout à l'heure, je l'ai fait pendant une seconde et demi, alors je suppose qu'il a deviné la nature de ma technique, mais pas percé totalement son fonctionnement. Je pense que j'avais encore l'avantage tactique, cependant... Pour ce qui était de l'avantage physique, c'était bel et bien lui qui le possédait. Pas de doutes, mon ennemi était bien puissant, et plein de ressources, comparé à ses prédécesseurs. Ce mec n'avait rien à voir avec le gamin qu'ils m'ont servi au premier tour. Je devais m'en débarrasser néanmoins, car la difficulté qu'il m'opposait devenait trop dangereuse.

Il venait de contrer mes clones de l'ombre si facilement, avec des clones de terre semblait-il, je pu le deviner lorsque l'un d'entres eux éclata en monceaux de boue suite à sa joute avec un de mes clones. Ce qui donnait le résultat suivant : deux de mes clones venaient d'être balayés, partis en fumée à cause de la contre-attaque fulgurante des clones Dôton de mon ennemi. Subsistaient donc quatre clones de mon ennemi plus l'original, et de mon côté nous étions toujours sept plus moi, huit. L'avantage du nombre, nous l'avions, mais ce pour combien de temps... Alors que nos deux rangs se faisaient face, Shinzô ne laissait pas même le temps à la foule de souffler qu'il solidifia la boue de son clone défunt en Senbons acérés. D'un mouvement de main, il en envoya dix, visant chacun de mes clones puis trois sur moi, l'original. Comment pouvait-il connaître la position de l'original ? Je n'en savais rien, mais le problème restait entier. Comment allais-je me débarrasser de cette situation ?

" Voyons... Plus beaucoup de chakra, la vitesse de ces Senbons est impressionnante,... Décidément, je n'ai pas fini d'être impressionné par les Jutsu qu'il utilise, il doit vraiment posséder une réserve immense de chakra... Je dois agir. Vite, réfléchis, réfléchis... Réfléchis ! "

Trop tard. Les sept Senbons venaient de transpercer de part en part mes sept clones d'affilés, qui disparurent tous dans un écran de fumée chacun. Le plus dangereux était là, en face de moi : trois aiguilles de terre m'étaient destinées. Ayant observé que lorsque mes clones tentèrent d'esquiver ces projectiles, ils furent tout de même atteints, je pense qu'ils sont donc téléguidés. De plus, a probabilité d'esquiver maintenant est presque nulle étant donné l'état de mon chakra et la vitesse de la technique. Il ne me restait plus qu'une solution. Je concentra le peu de chakra qu'il me restait, et en modifiant la fréquence sonore de mes cordes vocales, je poussa un long et dérangeant cri, qui eût pour effet de distordre les trois projectiles qui me menaçaient. Éclatant en morceaux, je venait de sauver ma peau à un cheveu de la défaite, cependant la densité et la vitesse des éclats de terre engendrèrent sur moi quelques dégâts superficiels tels que des égratignures, déchirant mes vêtements en lambeaux. J'eût heureusement le réflexe, avant d'être atteint pas ces débris, de protéger mon visage en croisant mes bras devant.

Plic... Plic...

Du sang goutta de ma joue sur le sol. Un débris m'avait griffé le visage, presque en dessous de l'oeil gauche. Je décroisa mes bras, me redressa, puis déchira entièrement mon T-shirt, qui était déjà dans un état délabré, laissant ainsi apparaître mon imposante musculature, durement acquise. Dans un rictus, je pris la parole :

" Eh, on dirait bien que tes techniques sont plus mortelles les unes que les autres... Tu ne rigoles pas, mais ça me plaît. "

Plus la situation devenait difficile, plus j'en jouissait. Mon sang bouillonnait dans mes veines, tels de petits démons ayant une irrésistible fureur de combattre. La vue du sang me fit sourire, et m'encouragea à mobiliser toutes mes capacités de Ninja. Je m'essuyai la joue, et dis :

" Par contre, toi, tu devrais faire attention à tes arrières... "

En effet, un de mes clones ayant attaqué précédemment mon adversaire avait gagné une joute contre l'un de ses clones de terre. Ce dernier avait eût la bonne idée de se retirer du combat dans le feu de l'action, puis de revenir à l'attaque furtivement lorsque l'occasion se présenterait. Mon clone de l'ombre eût une expression et un ton sadique, il lui donna un violent coup de poing américain dans les côtes droites, enfonçant ainsi les aiguilles de son gant dans la chair de son adversaire.

" Ahahah, je t'ai eu cette fois ! "

La violence du coup retentît dans toute l'arène, provoquant d'un côté des gémissements de terreur, et de l'autre des cris d'enthousiasme. Un air de satisfaction se dessinait désormais sur mon visage.

Les senbons envoyés plutôt dans le combat avaient finalement atteint leurs cibles. Chacun d'entre eux à eu la chance de détruire un clone adverse, laissant qu'un écran de fumé derrière eux, tous les clones du konohajin disparaissaient, l'un après l'autre. Le membre du clan Gakyuu se met à crier, de plus en plus fort, jusqu'à même menacer les trois senbons qui se dirigeait en même temps sur Kyuroru, jusqu'à finalement les détruire.
Il me complimente ensuite sur la puissance de mes jutsus, tous aussi mortels les uns que les autres. Il remarque ensuite que je devrais faire plus attention à mes arrières lors de pareils combats et c'est sous ses quelques paroles que je sentis un coup de poing, non c'est quelque chose d'autre... un clone au konohajin avait réussi pendant la bataille de se retirer du combat pour ensuite revenir et ensuite attaque en lâche.

Un gant... le clone portait un gant – en guise d'arme blanche – , sur le gant se trouvait une bonne dizaine de pique de je-ne-sais-quelle-matière.

Je souffle un coup... je souffre... Les piques pénétrèrent ma chaire. Une goutte, puis une deuxième. Du sang s'échappe de mon ventre... qu'est-ce qu'il se passe ? La douleur se faisait ressentir, je souffre et par réflexe humain, je place ma main droite sur la blessure, espérant la calmer ainsi. Le coup du konohajin me fait reculer de plusieurs mètres derrière, c'est pas que la « technique » était puissante, mais que mon adversaire savait comment s'y prendre. Je suis en plein combat dans un tournoi sérieux, je ne peux donc pas me permettre de perdre aussi facilement... je suis en final et me faire battre en un coup alors que depuis le début de l'affrontement j'ai le dessus sur mon adversaire... c'est honteux. Bref, revenons au combat. Par réflexes après avoir encaisser le coup en pleine cote, je donne un crochet du gauche et enchaîne avec un rapide coup de pied rotatif. Après cette mini attaque, le clone d'ombre devrait disparaître dans un écran de fumé...

J’effectue un bond en arrière, m'éloignant plus de mon adversaire. Je suis très fatigué, suivre le combat devient de plus en plus difficile pour moi. Essoufflé, ma respiration se fait de plus en plus entendre. Je retire doucement ma main de ma blessure faite plutôt pour enfin pouvoir contre-attaquer directement avec un de mes jutsus...

« J'avoue t'avoir sur-estimé... je ne savais pas que les konohajins faisaient de tels coups bas. C'est à mon tour de contre-attaquer là, tu penses pas ? »

Manque de classe, j'utilise une deuxième fois le même jutsu offensive durant le même combat... ça ne devrait pas se faire, surtout lorsque l'on veut garder une certaine classe. J'exécute donc les mudras nécessaires au bon déroulement du jutsu pour ensuite faire jaillir du sol, une deuxième fois dans le combat, un énorme bison de terre qui, booster grâce à l'un de mes fuinjutsus, fonce à très grande vitesse en direction de mon adversaire.

J'aperçois le bison foncer à grande vitesse vers le membre du clan Gakyuu... j'essaye de suivre, mais mon cerveau est connecté à autre chose, je ferme doucement les yeux avant de m'écrouler pitoyablement par terre. Le combat n'était pas perdu pour autant... certes, je suis tomber par terre comme une merde, mais n'oublions surtout pas le bison qui est à deux doigts de percuter Kyuroru.

" Ah, ce mec... On peut dire qu'il aura tout donné. "

Mon clone avait bel et bien frappé le Kumojin. En réaction à la subite douleur, mon ennemi fracassa mon clone qui éclata en fumée, ce qui fit que je n'avais plus aucun clone de l'ombre. Cependant, il avait malgré tout bien fait son travail : mon ennemi était affaibli, blessé par l'attaque de mon clone. Ses côtes étaient atteintes et son flanc saignait assez abondamment. Sûrement n'était-il qu'une question de temps avant qu'il ne s'évanouisse sous la douleur ou la propagation de l'hémorragie. En tout cas, cela n'était que bénéfique pour l'issue du combat, alors que j'étais en assez mauvaise posture depuis le début du combat, ayant été contraint de sortir mes techniques secrètes les plus puissantes d'emblée afin de contrer les siennes.
Le Kumojin venait de faire un bond en arrière, qu'à peine il décida d'en découdre avec un ultime Jutsu... Encore ce bison ! Cette fois-ci, il avait gagné : je n'avais plus ni la force ni le chakra pour esquiver cette toute dernière attaque, qui plus est, dévastatrice. Le bison filait à vive allure sur moi, tandis que Shinzô venait tout juste de perdre conscience, sans doute avait-il trop accumulé de fatigue du combat de la blessure que je venais de lui infliger. Il me fallait contrer ou éviter ce Jutsu, sinon la défaite m'attendrait aussi, et en bonne et due forme, au vue de ce qui me fonçait dessus !

" Merde... Je ne peux plus bouger... ! "

Alors que je tentai de me mouvoir, je trébuchai et m'écroulai au sol. Essayant de me relever, je m'appuyai sur mon bras gauche, mais celui-ci me rappela par un violent électro-choc de douleur que ma blessure avait atteint un seuil critique, tout comme mon énergie. Quelle solution me restait-il ? Peu d'alternatives se profilaient devant moi à ce moment.
L'instinct de survie prit le pas sur ma raison. Je saisis un caillou au sol, puis lui insuffla du chakra Onkyôton. Je lui donnai une pichenette, ce qui eût pour effet de faire retentir le caillou grâce à la modification de la fréquence sonore effectuée par ma technique. Je pris alors mon dernier souffle, puis, en visant très difficilement une des pattes du bison, je le lançai. Au moment où celui-ci atteignit sa patte, le son du caillou distordit les molécules d'eau présente dans cette dernière, provoquant des engourdissements. Cela eût pour effet de faire trébucher le bison, ce qui ralentît considérablement sa vitesse. Cependant, il était déjà trop tard, la rapidité de la technique de mon adversaire avait déjà amené le bison pratiquement devant ma position, et lorsqu'il s'écroula, il le fît presque sur moi, m'emportant dans sa chute.
Lorsque la technique disparût, j'étais inerte. Ouvrant une paupière tremblante, je leva ma main vers Shinzô, qui lui était déjà à terre, comme si je voulais l'atteindre une dernière fois.

" Toi... Tu... N'as pas... Encore gagné... "

Bilan : deux côtes cassées, les ligaments du coude gauche foulés, et de nombreuses contusions. Plus je tentais de parler, plus je voulais me relever, plus ma vision se troublait. C'était bel et bien la fin, on dirait...
Ma main s'effondra au sol, et mes yeux se fermèrent. La tension musculaire et la fatigue étaient trop importantes pour que je puisse rester conscient. Au même moment, les deux foules s'écrièrent en choeur, exprimant leur mécontentement. En effet, la plupart des cris provenaient de ninjas qui avaient parié soit sur moi, soit sur Shinzô. Pire encore, les sommes astronomiques évoquées précédemment s'étaient doublées, voire triplées pour certains lors de nos premières prestations de haut niveau. Sommes toutes, ce match nul ne me déplaisait pas trop : nous venions de déjouer un énorme complot de paris qui venait de se construire sur le dos de ce pseudo-tournoi, et d'autre part je ne venais pas d'essuyer une défaite, mais bien une égalité, ce qui repoussait fatalement l'échéance. Si bien que, avant de choir, ces dernières pensées me vinrent à l'esprit :

" Ce combat n'est pas fini, Kumojin. Nous nous reverrons, et cette fois, je t'écraserai, sans aucun compromis. "

Dorénavant, ce n'était plus qu'une question de temps avant que je retrouve ce jeune garçon, et que je le ré-affronte dans un duel sans merci. L'étendue de ses pouvoir m'avait séduit...
Une seule chose demeurait en moi : la volonté de puissance.

Spoiler: