" Un seigneur féodal en visite à Suna doit repartir chez lui. Le voyage s'annonce long et il a bien failli avoir des problèmes avec des bandits qui errent dans le désert en venant au village. Pour le retour, les autorités de Suna ont insisté pour lui fournir une garde personnelle qui le protègerait de tout danger. Assurez-vous qu'il arrive à bon port sans problèmes. " Dis-je avant de réduire le parchemin de mission en une simple boule de papier ayant une extrémité.

Je fis toucher cette extrémité de papier à mon cigare allumé afin qu'il s'embrasse dans la seconde qui suivait. La première règle était de ne jamais rien garder d'écrit, aucun document ne devait parvenir aux mains de l'ennemi, et il n'y avait pas mieux pour l'adversaire que de saisir un document écrit relatant des faits du village adverse. Sur le toit d'une maison du quartier résidentiel, je finis de brûler le parchemin, m'assurant qu'il fut entièrement consumé avant de décider de quitter ce toit pour la réalisation de la mission. Le seigneur féodal devait déjà m'attendre, et je détestais attendre et faire attendre les autres. C'était une autre règle d'or. Si une attaque devait être lancée à dix heures pile, elle devait m'être à dix heures pile, et non dix heures cinq. Ce manque de discernement entraine toujours une baisse de la discipline dans les forces armées du village visé. Je me lève sans me presser avant de me diriger vers l'entrée du village, en sautant de toit en toit, concentrant mon chakra dans la paume de mes pieds afin de ne pas chuter. Quelques minutes plus tard, j'arrivais à l'entrée de la nation du sable et je vis qu'une espèce de charrette de luxe attendait avec deux hommes à ses côtés. L'un était gros, habillé de façon habituelle, en civil, alors que l'autre plus petit et plus maigre était habillé de façon plus noble, avec des vêtements longs, probablement en soie. Haa, les politiciens, tous des lopettes incapable de se battre ou de se défendre sans quelques gardes. Ils ne sont bons qu'à se goinfrer, voler les autres avec les impôts et choisir des médailles insignifiantes pour les shinobis mort au combat.

" Est-ce vous le seigneur féodal que je dois raccompagner ? "
" Oui c'est moi, mais vous êtes en retard, comment se fait-il que Suna m'envoie un incapable comme vous pour m'escorter ? "
" Incapable ? Dans ce cas vous serez capable de rentrer seul. Adieu seigneur. " dis-je avant de m'éloigner avec un air désintéressé.
" Non non ! D'acord ! Mais allons-y "

J'eus un petit sourire de satisfaction lorsque le seigneur féodal se ravisa. Finalement, il n'était bon qu'à râler, pire qu'un môme qui pleure uniquement pour capter l'attention de sa mère. Les politiciens, c'était exactement la même chose. Quoi qu'il en soit, nous nous sommes rapidement mis en route, afin de ne pas perdre de temps, il avait des choses à faire, et moi aussi. Sans compter qu'il y avait également le voyage de retour à faire.

Pendant le voyage, je me contenta de laisser le seigneur à ses pensées et je me concentrais sur celui qui dirigeais la charrette, un homme bon, bon vivant, qui faisait son métier par plaisir. L'homme m'avoua que c'était lui qui avait convaincu le seigneur de demander un shinobis de Suna à la rescousse, car il avait déjà subit deux attaques de bandits en deux semaines, soit un ratio d'une attaque par semaine. Il me confia également qu'il travaillait d'arrache pieds pour nourrir sa famille et qu'il survivait presque uniquement grâce aux pourboires des clients satisfaits de sa qualité de transport. Je le rassura bien évidemment, en lui demandant clairement de ne jamais s'arrêter, de garder le même rythme, en lui assurant que même s'il y avait une attaque, il avait juste à regarder devant lui et rien ne l'attendrait. Si le politicien à l'arrière se mettait à dormir, il ne se réveillerait pas pendant l'attaque. L'homme me souria en m'avouant que ma présence le rassurait énormément..

Quelques heures défilèrent et cigares en bouche, je marchais lentement, au même rythme que la charrette du seigneur féodal. Je ne comptais pas me presser, tous mes sens étaient aux aguets. Surtout que dans le sable, il fallait emprunter les chemins qui étaient plats et non les dunes de sables où les deux chameaux qui tiraient le charrette auraient bien du mal à avancer. Soudain, un bruit attira mon attention, une arme qui sifflait l'air en se rapprochant vers moi. Un kunai. De grands cris retentirent et le politicien se mit à regarder par les deux espaces de la charrette, effrayé. Le conducteur lui aussi tourna vers moi en me lançant un regard pétrifié, il avait vraiment peur. Je lui adressa un clin d'oeil avant d'effectuer un seul mudras. Deux clones se cendres se formèrent et nous adoptions sur-le-champ une formation en triangle. L'un protégeait l'avant, avec le conducteur, l'autre le coté gauche et l'arrière gauche, et le dernier le côté droit et l'arrière droit. Après les cris, de nombreuses personnes sortirent de sous le sable, avec des armes blanches et se lancèrent à l'assaut. Conformément aux instructions que je lui avaient donnés, le conducteur n'accéléra pas le pas des chameaux et parle aux animaux afin de les rassurer.

Un coup de poing en pleine tête, un cri d'agonie et une dent sauta pour terminer sa course dans le sable. Pas besoin d'user d'autre ninjutsu que les clones avec ces zigotos-là ! Ils n'étaient pas ninjas, uniquement des civils en quête de richesse. Le premier homme tomba sur le sable alors qu'un deuxième attaqua par la droite. Un autre attaquait par la gauche et un dernier par devant. Celui de devant était plus proche, ce serait donc me première cible. Armé d'un kunai, il tenta de me planter frontalement, j'esquiva par la gauche, attrapa son bras, le bloqua entre mon bras et mon buste et frappa de mon genoux dans son coude pour lui briser le bras. Un deuxième coup de poing dans la gorge termina le travail. Les deux autres hommes armés de katana tentèrent de me découper sans arrêt et j'esquivais sans difficulté leurs attaques. Attendant qu'ils soient fatigués, j'attaqua ensuite et frappant dans le poignet du premier pour qu'il lâche son arme. J'attrapa le deuxième pour le faire basculer par dessus ma hanche et une fois un sol, un redoutable coup de poing l'envoya dans les bras de Morphée. Le deuxième revint à la charge. Je bloqua son coup de poing avec mon pieds, le bloquant au niveau de l'articulation du coude. Puis droite dans la tête, plus une gauche, suivit d'un uppercut me débarrassa définitivement de cet adversaire.

Me retournant, je vis alors que l'un des hommes avait réussi à passer et sauta sur la charrette. Mais avant même qu'il ne puisse l'atteindre, un bras de cendre le percuta de plein fouet, pour le plus grand plaisir du politicien qui avait certainement eu la pire frayeur de sa vie. Le bras de cendre avait attrapé l'homme. Je le tira rapidement vers moi et préparant mon coup de pieds. BAM ! Finalement, cette mission m'amusait énormément. Avec les deux cigares dans la bouche, je riais en affichant un large sourire, tout en fumant ces deux cubains que je tenais avec les dents. Très vite, tous furent mis en déroute. Ils se mirent à courir vers l'avant de la charrette et je les suivis, restant à proximité de la charrette et du conducteur.

" Merci beaucoup. Vous avez sauvés mon travail.."
" Ce n'est pas terminé "

De loin, il y avait une sorte de machine qui était visible. Finalement, ce n'étaient pas de simples bandits. Ils avaient de quoi faire. Décidant de ne pas les laisser agir, et sachant déjà de quoi il s'agissait, je décida donc de mettre fin à leur plan. Ils commençaient en charger la machine, mais un puissant rayon de boue ayant énormément de pression. La machine fut détruite et les assaillants se dispersèrent en hurlant de terreur. Le conducteur de la charrette me remercia chaleureusement avant qu'on poursuive notre chemin. Quelques heures plus tard, nous arrivions enfin à destinations, sans plus qu'aucun problème ne survienne. Le politicien me remercia également et me remis une grande liasse de billet avant de rentrer à pieds dans le village. Avec un grand sourire, je donna tout cet argent au conducteur qui refusa au début avant de céder sous le besoin.