Une jeunesse entouré d'amour qu'ils disaient. Bof, c'est bien le mot qui représentait la situation. Je n'ai jamais été le dit enfant aimé, le poupon que l'on câline et dans lequel on voit un grand futur. Il faut dire que je n'ai jamais été très doué et que ça n'a pas changé avec les années. Faire partie de la Sôke a toujours été une pression plus qu'une joie pour moi. Il fallait toujours être le meilleur et se surpasser, ne jamais abandonner. Ça n'a jamais été fait pour moi et ce petit côté moins rigoureux, je sais de qui je le tiens. Disons que moi qui est Hyûga, je n'ai jamais cru à tous ces ancêtres qui disaient que mon père était décédé au combat, la raison pourquoi je ne l'ai jamais connu. Mais si cette hypothèse était fondé, pourquoi aurais-je les yeux d'un bleu indigo et les cheveux d'une mauve clair ? Je suis le seul de ma lignée à ressembler à ça, le seul qui diffère du model des cheveux noirs et des yeux blancs comme un miroir. D'un côté, ça me donne une certaine atypicité face à mes semblables ce que je trouve plutôt correct. Mais d'un autre, être toujours l'étrange de service, celui que tout le monde regarde quand on pense ne m'a jamais vraiment plu. Tout ça pour dire que la recherche de mon père remonte à un moment maintenant, à l'époque de la création de Konoha. J'étais alors un chûnin désireux de faire ses preuves au sein du village. Exclu de la haute sphère de mon clan, place qui m'étais réservé par ma descendance, j'errais souvent dans les différents quartiers du village à la recherche de ce dit papa. Je cherchais un homme qui me ressemblait ou plutôt, n'importe quel individu à la chevelure bleu ou mauve et aux yeux à peu prêt comme les miens. Ils étaient rares ces messieurs, voir quasi-inexistants.

Je rencontrais la plupart d'entre eux dans les auberges du village caché de la feuille, voir dans des tavernes sombres. Ils ne me disaient souvent riens et c'était bien normal. Je les abordais avec mon sourire franc et en échange, je n'avais droit qu'à de maigres paroles sans but, souvent influencés par la boisson et la drogue. Au fond de moi, je gardais toujours l'image d'un père à forte carrure, au visage franc et au sourire large. J'espérais du plus profond de mon coeur qu'il soit encore en vie, qu'il vive quelque part dans ce monde. Moi qui avait visité de nombreuses fois toutes les auberges, tavernes et autres lieux populaires de Konoha, je commençais à désespérer un peu. Au plus profond de moi, je savais que mon père était là et que lui aussi pensait à moi. Il se trouvait peut-être dans un autre village, à la recherche d'aventures et de gloires un peu comme ce que je voulais faire lorsque j'étais chûnin. Mais je n'étais pas non plus sur qu'il était un ninja... C'est toutes ces réflexions qui m'ont un jour mené à aller à la rencontre du chef de mon clan, un certain Hyûga Tenso. Considérés par tous comme un colosse maladroit, il était tout de même un combattant de choix, capable de tuer des dizaines d'ennemis à lui seul sans subir d'égratignures. Reste que son style de combat était assez dangereux vu son nombre d'égratignures... J'avais rencontré ce géant dans la salle du conseil du village, alors qu'il rédigeait quelques papiers sur un sujet quelconque.

→ Excusez moi Tenso-sama, mais j'aurais une question à vous poser? Dis-je en le regardant droit dans les yeux.

L'homme semblait assez maladroit puisqu'à ma vu, un certain stress le consuma... Étrange, c'est le mot qui m'était venu en tête à ce moment. Il n'avait pas l'air heureux de me rencontrer mais entama tout de même la discussion.

→ Je t'écoute mais j'ai très peu de temps à t'accorder, j'ai à faire au palais.

→ Hmmm, oui! C'est que j'aimerais savoir qui était mon père, vu mon allure, vous êtes sur qu'il était Hyûga ?


→ Ton père était tout comme moi, un hyûga pur laine. Tu n'es que le fruit d'un malentendu génétique, ne t'en fais pas avec ça.

Sur ce, sans même me dire au revoir et d'une démarche hasardeuse, il quitta la pièce en étant assez pressé. Curieuse fut alors ma réaction, je n'avais pas confiance en lui et je décidai donc de le suivre, un petit quelque chose me disait qu'il n'était pas sincère. J'avais effectivement eu tout vrai car celui qui devait se diriger vers le palais du hokage avait plutôt pris le chemin d'un restaurant connu du village. Accompagné d'autres chefs de clan, il avait tranquillement dîner et était retourné paisiblement chez lui. Un menteur ce type, la pire espèce. Mon père n'était pas hyûga, j'en étais alors sur.