All of the lights [PV]

« All of the lights ! », because Kanye West is too sexy.

Un son strident retentit. L’instant d’après, tout ce qui se trouvait autour de moi parut disparaitre instantanément. Une fraction de secondes seulement fut nécessaire pour mettre à néant le paysage. Ma vision se brouille, j’ai du mal à voir ce qui m’entoure. Par moments, je perçois des silhouettes. Parfois, je ne suis pas en mesure de voir quoique ce soit. Ma tête est lourde, elle me fait atrocement mal. Elle m’élance. Je la sens qui exerce une pression contre mon crâne, je capte que celle-ci désire exploser et répandre ses morceaux partout. Vraiment partout. Je ressens une douleur, mais je ne peux pas parler, ne peux pas crier, pour l’exprimer. Instinctivement, je ferme les yeux et presse mes mains contre ma tête, espérant que cela saura aider à apaiser la douleur intense qui demeure ancrée, qui s’acharne à me réduire les hémisphères en bouillie.

Le Flash de lumière disparait. Lentement, la vue me revient. D’abord trouble, puis ensuite claire. La distinction des choses, des personnes, qui m’entourent se fait de plus en plus facilement, plus aisément. Enfin, je deviens en mesure de comprendre ce qui se passe. Finalement, je saisis.

Ces souvenirs de mes entrainements acharnés me reviennent en tête machinalement. J’ouvre les yeux, lentement. Le Clan Dentô fait subir à ses nouvelles recrues plusieurs exercices afin de les habituer à l’utilisation de la Lumière, qualifiée comme étant un élément primordial à leur style de combat. Ces exercices sont naturellement difficiles et complexes. Les apprentis vivent des chocs émotionnels importants au cours de ces épreuves et des séquelles perdurent, et ce même bien des années après la fin de ces dernières.

Prise dans mes pensées, je fonce violemment et maladroitement dans une personne, qui retombe vers l’arrière avant que je n’aie pu reconnaitre son visage.

Mon dieu ! Pardonne-moi, je ne voulais pas… Je suis vraiment désolée, c’est que je réfléchissais et… Tiens, prends ma main, je vais t’aider à te relever.

Qu’est-ce que je peux être idiote parfois ! J’aide la personne en question à se remettre sur pied, masquant à ce dernier mon regard et mes joues rouges à l’aide de ma chevelure dorée. Avec un peu de chance, l'individu ne sera pas vexé, personne n'aura vu l'accident, et tout se déroulera comme sur des roulettes !... Sauf que je suis malchanceuse les trois quart du temps...

Tu n’as rien de cassé j’espère ?..., Prononçai-je doucement, inquiète.

Il n’était pas trop tard : peut-être milieu d’après midi que Nakashima se baladait dans une petite campagne fantôme. Certains villageois regardaient le grand homme aux cheveux roses à travers les fenêtres en bougeant légèrement les rideaux, laissant qu’une partie du visage visible. Le Shinobi s’arrêta et observa un couple de retraité, le soleil frappait ses lunettes – ses yeux n’étaient pas visibles. Leur réaction fut prévisibles, ils arrêtèrent de le regarder et s’enfermèrent à double tours dans leur simplette maison. Un simple sourire courtois mais il voyait que personne ne lui faisait confiance. En effet, son visage paraissait tellement sadique qu’on ne pouvait savoir s’il était sérieux lorsqu’il souriait à des individus… Cela le rendait réellement attristé de savoir qu’une personne aussi sociale que lui n’avait pas la confiance d’autrui…

Tandis qu’il marchait d’un pas nonchalant continuer de scruter les maisons qui ne cessait de lui fermer ses portes, il se fit heurter par quelqu’un… Celle-ci semblait pressée puisqu’il tomba en arrière lors de l’impact avec cette dernière : il ne l’avait pas vu venir celle-ci… Il se releva malgré le fait que cette fillette lui tendit sa main pour l’aider. Une fois debout, il tapota ses vêtements laissant des nuages de poussière en sortir, puis remit correctement ses lunettes grâce à son majeur. Enfin, il analysa la situation : une jeune fille blonde l’avait heurté et semblait gênée car elle s’excusa maintes fois… Nakashima n’était pas une personne antipathique, il savait que cela pouvait arriver et ne portait guère plus d’attention ne voulant pas rendre la fille plus gênée qu’elle ne l’était.

« Ne t’en fais pas jeune fille, c’est quelque chose qui arrive. Je ne vais pas t’en vouloir pour si peu ! »

D’un sourire, il fléchit légèrement puisqu’il était bien plus grand que sa locutrice. D’ailleurs elle lui demanda s’il n’avait rien de cassé : chose qui était assez flagrante puisque l’homme à la chevelure rose se tenait debout face à elle, en pleine forme. En tout cas, les villageois semblaient stupéfaits de voir que le Shinobi n’avait pas démembrer la fille et ils pouvaient tous constater de la gentillesse paradoxale du jeune garçon.

« Je n’ai rien de casser, c’est gentil de t’inquiéter. Mais je te retourne la question, tu as l’air bien plus fragile que moi : comment vas-tu ? »

L’un des civils qui étaient sorti pour voir le pseudo spectacle resta bouche bé ne sachant quoi dire… Nakashima se tint droit et lui fit un petit signe pour le saluer afin de le mettre en confiance : il répondit à l’avance d’un simple mouvement de la tête sans montrer aucune émotion quelconque. Le Shinobi de Konoha était content de voir que les gens commençaient à avoir confiance en lui, et ceci était grâce à l’inattention de cette fille : comment s’appelait-elle en fait ?

« Excuses moi de te le demander ainsi, mais quel est ton nom ? Le mien est Nakashima. »

Mais sous cette gentillesse et se calme olympien se cachait une présence inconnue, qui était-il ? Il ne le savait pas mais sa prudence était là et il se tenait prêt à agir en toute circonstance : telle est l’un des traits importants de caractère que doit avoir un ANBU – mais chut, personne ne devait savoir qu’il était un membre de cette unité d’élite…

Jitsurei se promenait tranquillement dans un territoire inconnu. En fait, il s'était perdu en essayant de chasser un oiseau et, du coup, il s'était retrouvé dans une forêt. Le chaton était en plein milieu de nulle part. De plus, au lieu de retourner sur ses pas, il a décidé de continuer le chemin pour voir s'il n'y aurait pas de surprise. Comme quoi? Par exemple, un lac avec plein plein plein de poissons ou un parc avec de millions enfants pour jouer ensemble ou encore un restaurant spécialement créer pour les chats affamés comme le petit Jitsurei. Ah...ça serait le paradis total, mais le petit minou savait bien que ce n'était tout simplement impossible qu'un restaurant serait installé au milieu de nulle part pour espérait qu'un client passe par là un jour et qu'il ait une petite fringale. Cependant, cela n'avait pas permis au jeune garçon de ne pas rêver à la nourriture et à être dans la lune. Il était tellement dans ses pensés qu'il n'en était plus contient. Du coup, le chaton avait même oublié qu'il était dans une forêt et, soudain, BAM! Il fonça sur l'arbre qui le réveilla de son rêve. Le petit chat, honteux de son geste, regarda rapidement autour de lui pour voir s'il y avait quelqu'un qui avait vu ce moment embarrassant. Il laissa un soupir de soulagement, vu qui ne vit aucun signe de vie autour de lui et vint à sa forme originelle, soit en hybride. Ensuite, il continua son chemin en gambadant tout en étant en confiance qu'il ne s'en allait pas vers une michante tribu.

À peu près quelques heures de marche, Jitsurei tomba proche d'un entré d'un village avec tout plein de maisons. Cependant, quelque chose pétrifia le neko. Quoi? Un ours? Un chien? Un homme tout nu? Un cuisinier fou-psychopathe-enragé-mental? Et bien non, il y avait une fille et un gars qui se parlait. Par contre, il voyait bien que ces deux ninjas ne venaient aucunement de son village. Alors, pour voir s'ils étaient malsain ou non, Jitsu se métamorphosa en chaton et sortit des buissons tranquillement et gracieusement. Le minou s'arrêta non loin et ni proche des deux ninjas et s'assit tout en les fixant. Ses oreilles restèrent dresser et sa queue bougeait de gauche à droite tranquillement et à répétition. Le petit chaton mauve-quasi noir analysait les deux personnes. La fille était quand même jolie. En tout cas, elle avait de beaux cheveux soyeux et longs. Peut-être qu'elle avait aussi de la bonne nourriture. Et l'autre était un monsieur aux cheveux roses et longs et à lunette. Aux cheveux roses? C'est la première fois de sa vie qu'il voyait cela. En tout cas, lui aussi avait l'air d'être riche en nourriture. De plus, il avait peut-être de la mousse pour le bain, car le petit Gekei adorait prendre des bains, surtout des bains de mousse. En tout cas, il devait rester silencieux pour ne pas les déranger. Par contre, serait-il capable de résister à des ronronnements? Il allait essayé...

Un pèlerinage. Oui, c'était exactement ce qu'avait demandé la jeune femme alcoolique qui leur servait de mentor. Un petit voyage hors de cette forteresse lugubre et froide, afin d'aiguiser leurs sens et de découvrir le monde tel qu'il était. Perplexes, les jumeaux durent partir sans avertir leur tutrice, cette kunoichi au cœur tendre qui les avait conduit au sein de cette organisation. Ce qui inquiétait Hakuito résidait surtout dans ce qu'elle allait dire Gabushi à leur "mère" aux cheveux bruns. Étant son élève direct, il imaginait déjà la situation : Elle irait raconter à Naoko qu'ils avaient été kidnappés par des inconnus malveillants, promettant torture et souffrance à foison aux petits blonds, de quoi retourner le sang bouillant de la déserteuse du Village Caché des Nuages. Enfin bon, il était désormais trop tard pour penser à tout ça, leurs pas les portaient bien loin de leur repère. Plusieurs jours après leur départ, ils arrivaient près d'un village campagnard tout ce qu'il y avait de plus normal et paumé. Enfin la civilisation ! A défaut de pouvoir prendre toutes les provisions de l'organisation, les jumeaux s'étaient contentés de quoi manger pour quatre jours. Le féroce appétit de la jeune Kurohime fit que leurs calculs semblaient plus courts, se retrouvant sans nourriture à se mettre sous la dent. Affamés, ils tentèrent de trouver une auberge, mais ce n'était pas si facile. Pour une raison que la fratrie ignorait, tout le monde avait fermé leur porte, comme si une catastrophe épouvantable les accablait de sa présence. Personne en vue, pas une fenêtre ouverte, c'est la famine assurée.

Hakuito : -"J'en... peux plus..."

Kurohime : -"Haku-chan... J'ai faim..."

Le gamin laissa échapper un "Je sais, je sais" désespéré, comme pour éviter d'utiliser le peu d'énergie qui lui restait en parole inutile. Alors que la fin paraissait proche, deux silhouettes se dessinaient devant leurs yeux ébahis. Quelqu'un ! Ils étaient sauvés ! Rassemblant leurs dernières forces, ils se dirigeaient tout droit vers eux, pour savoir s'ils pouvaient les aider d'une quelconque manière. Malheureusement, leurs sauveurs atteints, ils s'écroulèrent comme des pierres inertes au sol. Ce long voyage les avait épuisé, au point qu'ils ne pouvaient plus tenir debout. Qu'allait-il advenir d'eux maintenant qu'ils étaient inconscients au milieu du chemin, les lèvres gercées et le teint pâle ? La dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés dans une telle situation, c'était à leur arrivée au Pays de la Pluie. Sous les yeux des villageois méfiants et hautains, ils avaient été laissés pour compte, livrés à leur sort, jusqu'à ce qu'une vieille dame les sorte de leur misère et leur offre un toit. Une aubaine qui pourrait ne pas se reproduire. Cette pensée réveilla le frère et la sœur en même temps, ce traumatisme si grand qu'ils ne voulaient pas le revivre une seconde fois. Affaiblis, ils ne purent que s'asseoir plutôt que de se lever, tout en fixant l'homme et la jeune femme qui se tenaient devant eux.

Hakuito : -"Excusez-moi... S-Sauriez-vous... où se trouve l'auberge la... plus proche ?..."

A bout de souffle, il réussit malgré tout à terminer sa phrase, tandis que les yeux de Kurohime se jetèrent sur le chat qui s'était rapproché de la petite troupe. Il avait quelque chose de bizarre, une aura étrange selon elle, mais elle n'avait plus la force de réfléchir et le prit simplement dans ses bras, contre son gré. La position assise ne faisait qu'amplifier la taille des interlocuteurs d'Hakuito, un constat bien désagréable, puisqu'il se voulait égal aux adultes de ce temps. En tout cas, quoi qu'il se passe, ils auront une réponse qui les fera avancer d'une manière ou d'une autre.

Oh… Je vais bien, ne t’en fait pas. Peut-être parais-je fragile, mais sache que je suis capable d’en prendre, moi aussi.

Nakashima… C’est un nom magnifique. Le miens, c’est Flash ! Sincèrement ravie de faire ta connaissance. Le hasard fait bien les choses, dis-donc. Vis-tu au cœur de cette petite bourgade, dis-moi ? Oh, pardonne-moi… C’était plutôt indiscret comme question !...

Ça… Ça va ? Mon dieu, vous avez l’air de véritables zombies. Je ne connais malheureusement pas les environs et ne pourrais donc vous indiquer avec certitude l’auberge la plus près… Nakashima… ?

La jeune fille aux cheveux dorés était adorable et était probablement à cheval sur tout ce qui concerne le savoir vivre. D’après ses dires, elle n’était pas si fragile que ça : c’était une bonne nouvelle puisqu’au vue de l’impact elle aurait pu se casser quelque chose… Ils étaient déjà tranquilles sur ce point. De plus, elle avait dit que Nakashima avait un prénom magnifique : cela ne le laissa pas indifférent naturellement… Elle lui demanda aussi s’il vivait ici : visiblement, la jeune fille semblait intéressée par le grand homme vêtu de blanc. Il lui sourit avant de remettre ses lunettes correctement en place et enfin prendre la parole.

« Enchanté Flash ! C’est un prénom… peu commun ! » Il sourit d’un air gêné. « Non, non, je n’habite pas ici et heureusement. Je viens d’un autre village mais ceci n’a pas d’importance. »

Tout en souriant il remit l’une de ses mèches roses derrière son oreille et se retourna d’un air curieux lorsque la fille se dirigea vers un couple jeunes personnes qui semblait être épuisés par leur pèlerinage. Il se décala laissant Flash passer et il la suivit d’un pas léger tout en restant le plus prudent possible. Il était étrange de voir tout ce petit monde arriver soudainement et il commençait à croire que tout cela n’était pas une coïncidence…

Pour le moment, Nakashima restait silencieux et observait la situation avec le plus d’attention possible. Les deux arrivants étaient affamés et il n’y avait que des villageois peureux dans le coin : de quoi mourir sur place… Plongé dans ses pensées, il aurait presque loupé la question de Flash… Il toussota…

« Oh, pardon ! Heumm.. Non, je ne sais pas où il y a une auberge, c’est la première fois que je viens ici… »

Une fois qu’il termina sa phrase, il se baissa et se mit accroupie pour observer le petit minou : il était très beau et semblait gentil – malheureusement il fut distrait dans ses analyses par un bruit de porte qui fut violemment claqué. Il se retourna et tentait de savoir d’où venait ce bruit – en vain… Il continua d’observer le chat tout en commençant par questionner les deux derniers.

« Et vous, d’où venez-vous pour être aussi épuisé ? »

Soudain, il s’aperçut derrière qu’il y avait une petite fontaine… Il se dirigea vers celle-ci et, une fois à l’abri des regards indiscrets, fabriqua une cruche d’encre bien solidifiée… Une fois celle-ci pleine, il revint face aux duo et tendit la cruche.

« Buvez, ça vous fera du bien. Ayez confiance ! »

Jitsurei, trop occupé à imaginer les trésors que pouvaient avoir ces ninjas, n'avait pas ressentit la présence des deux jeunes blondins qui venaient vers lui. Aussi, il était beaucoup plus occupé à rêver qu'à écouter la conversation des ninjas. Soudain, quand il entendit une voix enfantin derrière lui, il sursauta et voulait s'enfuir, mais des bras s'emparèrent de lui. Stressé par la suprise, son regard péridot se rondit et sa respiration s'accèléra. Maintenant, il n'avait guère le choix d'écouter pour savoir ce qui se passait. Apparement, les deux jeunes enfants étaient épuisés et cherchaient un auberge pour, surement, prendre un petit morceaux de nourriture. Le monsieur au cheveux rose apporta de l'eau dans une étrange bouteille avec une étrange couleur. Le chaton voulait bien aider les deux jeunes aussi, mais comment? Premièrement, il ne connaissait aucunement ce village, donc, il ne savait où était cet auberge. Deuxièmement, il n'a pas vraiment apporté de nourriture lui aussi. En fait, il s'était perdu dans la forêt, mais il a longé le lac et... Bah oui! Le lac! Alors, le neko, voyant que la petite blondinette n'avait pas vraiment de force pour le retenir, enleva tranquillement ses pattes sous l'enprise de la petite et, quand il fut enfin libre, partit en courant vers les buissons. Il courait et courait jusqu'à ce qu'il voit l'étendu d'eau avec de gros poisson. Ses yeux se rondirent et ses griffes sortirent. Miam....Jitsu bavait devant tous ces gros poissons, mais, le seul hic c'est qu'en petit chaton, il ne pouvait point chasser la bouffe. De plus, comment pouvait-t-il les transporter? En tout cas, après cette réflexion, il prit sa forme originelle et chassa les gros poissons. Il n'en prit 5 pour tous ceux qu'ils étaient là. Ensuite, ayant un poisson dans la bouche et les autres dans ses bras, il coura jusqu'à la troupe et resta sur sa forme humaine. Rendu proche des jumaux, il déposa les gros poissons, tout essouffler par sa course, et se laissa tomber sur le sol. Ses oreilles de chat restèrent dresser pour entendre tout les mauvais pas des gens. Puis, après quelques minutes, il se redressa pour être assis et fixa les jumaux avec ses grands yeux péridots. Sa queue de chat bougeait de gauche à droite tandis que son oreille droite baissa un peu. Il laissa apparaître ses petites dents pointues avec son énorme sourire.

-Voilà, ch'est pour vous. Prenez! Ah....ch'est vrai, vous n'êtes pas des chats.....y'a quelqu'un qui pourrait faire un feux, chi vous plaît?

Spoiler:

Fort heureusement pour les deux enfants, les personnes qui se trouvaient devant eux étaient suffisamment compatissantes pour leur proposer leur aide si convoitée. Le jeune home aux cheveux roses leur tendit une cruche d'eau aux couleurs non orthodoxes, ce qui ne suscita pas le moins du monde la curiosité des jumeaux. Sans se faire prier, mais sans non plus montrer son désespoir dans la rapidité de son geste, Hakuito prit la cruche et la tendit à nouveau vers sa sœur, histoire qu'elle puisse boire en premier. Ce geste ne montrait en rien le fait qu'il considère Kurohime comme une fille, mais il avait jaugé la nécessité pour elle de boire avant lui. Son entraînement rigoureux le rendait plus solide, alors que celui de la petite blonde différait grandement dans la pratique.

Ces gorgées d'eau leur donnèrent une seconde vie, mais une seconde petite vie seulement. Comme pour protester contre cette arnaque salvatrice, leurs estomacs grognèrent de toutes leurs forces, de quoi alerter tous ceux qui passaient près d'eux. Boire leur avait malgré tout donner la force de se relever, leurs petites jambes tremblant encore. Ils s'inclinèrent tous les deux au même moment pour remercier leurs sauveurs, ils ne voulaient pas leur causer plus de soucis. Tout ceci leur avait fait oublié la fameuse question de l'homme rosâtre, la question portant sur leur destination passée. Hakuito et Kurohime se rappelèrent de cette question et finirent par se regarder, pour savoir s'ils pouvaient le leur dire.

Hakuito : -"Et bien... On vient de... très loin, on va dire..."

Kurohime : -"...Au-delà des ces frontières en tout cas."

Leur nouvelle maison était des plus risquées. Ils ne pouvaient pas à tout moment révéler son emplacement à des passants, encore moins s'il était possible qu'ils soient des shinobis. Ce qui vint interrompre à nouveau cette conversation ne fut rien d'autre que leurs estomacs insatisfaits. Il fallait faire quelque chose à ce propos. Même pas le temps d'y penser qu'un jeune inconnu se ramena près d'eux, poissons à la bouche et dans les bras.

-"Voilà, ch'est pour vous. Prenez! Ah....ch'est vrai, vous n'êtes pas des chats.....y'a quelqu'un qui pourrait faire un feu, chi vous plaît?"

"Qui est-ce ? Pourquoi veut-il nous donner du poisson ?" se demandèrent les Genin, avant que Kurohime ne s'exclame.

Kurohime : -"AH ! Le chat !!"

Hakuito : -"Le chat ?"

Kurohime : -"Oui ! Y a même pas deux minutes, je tenais un chat qui s'est enfui... C'était lui ! Ils ont le même chakra !"

Hakuito ne doutait pas de l'affirmation de sa sœur, elle avait un certain sens de l'observation plus aigu que le sien. Mais bon, la faim rongeant leurs entrailles, douter du nouveau venu maintenant n'allait pas arranger les choses. Il accepta volontiers les poissons, même si le problème du feu venait de se soulever. Juste se soulever cela dit, car cela n'empêcha les deux enfants de les prendre et de s'incliner à nouveau, avant d'aller s'asseoir sur le bord de la fontaine. Kurohime sortit de sa poche arrière deux kunai, donnant un à son frère. D'une main habile, le petit blond coupa le poisson en suivant sa colonne vertébrale, avant de trancher les quelques parties comestibles de chaque poisson, les passant à sa jumelle qui nettoyait les chairs avec son kunai également. Elle sortit ensuite quelques grandes feuilles d'arbre de sa poche à objets, et posa les morceaux ainsi coupés dessus. Une fois tous les poissons dénués de leur chair, les enfants se mirent à manger le poisson cru coupé en fines lamelles, communément appelées sashimi. Un repas qui leur apportait un répit apprécié mais encore mince. Malgré tout, ce fut avec plaisir qu'ils revinrent vers leurs interlocuteurs.

Hakuito : -"Merci, merci beaucoup !"

Kurohime : -"On compte partir à la recherche de l'auberge, si vous voulez vous pouvez venir avec nous."

Leurs sourires en disaient long sur leur joie. Ils attendaient cependant la réponse de leurs sauveurs, tout en rangeant le matériel qu'ils avaient utilisé pour se préparer ce petit met succulent.

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