Me voilà depuis plus d'une semaine en terre hostile du côté nord d'Iwa, ma régénération naturelle me faisait défaut, je saignais encore beaucoup et n'arrivais pas à stopper l'hémorragie. J'avais beau essayer de maintenir le peu de chakra qui me restait pour arrêter l'hémorragie, rien y faisait. Bordel, est-ce ici que j'allais mourir? Je me concentre encore plus sur la plaie afin d'essayer de stopper l'hémorragie. L'effet inverse se produisit. Ma vue se troublait dans la douce nuit qui m'emportait avec elle. Je tombai...

Voilà tout ce que je me rappelle depuis que je viens de me réveiller dans un lit. Plusieurs questions trottent dans ma tête, du genre, Ou suis-je? Qui m'a aidé? Je reste méfiante quand soudain la porte de la pièce s'ouvre. Par réflexe, je fais semblant de dormir jusqu'à ce que la personne considérée comme hostile s'approche de trop près. A ce moment là, j'essaye de bondir sur lui, erreur fatal dû à des blessures cachées derrières des bandages sous la couette. Mes bras s'agrippant, je relâche vite la prise avec la douleur qui se fait sentir.

"Est-ce comme ça que vous remerciez ceux qui vous sauvent la vie? Ahaha."

Maintenant que je peux l'observer, c'est une femme assez âgée, la soixantaine sûr. Elle se présente ici avec un air sympathique et chaleureux. Je suis gênée de mon comportement, même si c'était juste un réflexe. Je reste quand même sur mes gardes.

"Ou... Ou suis-je et qui êtes vous?"

Je reste perplexe de la situation. C'est vrai quoi, comment dans un endroit hostile et en étant mal au point je puisse arriver dans un lieu comme celui-ci? La vieille femme ne me laisse le temps de songer en reprenant directement la parole pour sortir un discours assez intéressant...

"Et bien et bien, nous sommes dans ma demeure, situé nul part. A vrai dire, je ne sais même pas d'où vous venez, seul le chemin inverse du courant et vos blessures peuvent donner une réponse sur votre origine..."

Ainsi donc, je me retrouve sans nul doute dans un pays d'au delà d'Iwa dû à une chute dans un torrent après mon évanouissement. La vieille femme semble honnête, qui plus est, mes blessures semblent avoir été bien soignées.

"Je vous remercie de votre hospitalité et de votre générosité de m'avoir aidée et soignée mais en rien je ne souhaiterai vous déranger plus longtemps. Je vais m'en aller maintenant."

Essayant tant bien que mal de me lever, je m'écroule. La vieille femme m'aide à me remettre au lit, puis elle sourit à la manière d'un moine.

"Soit, vous vous en irez lorsque vous le pourrez, hélas pour vous et à mon grand regret, ce ne sera pas pour le moment. Je crains fort que ce ne soit même pas possible avant plusieurs années. Voyez vous, j'ai eu grand mal à vous procurer des soins au vue de votre morphologie bien particulière et votre sang semble être bien spécifique. Je n'ai pu vous faire de transfusion et l'utilisation d'un subterfuge pour compenser votre manque d'hémoglobine a du être établi. Aussi longtemps que votre corps ne pourra régénérer vos cellules sanguines en quantité suffisante, cela semble impossible pour vous de repartir."

Une sueur froide s'installe tout le long de mon dos.

Vais-je pouvoir remarcher un jour sans l'utilisation d'une canne ou autre? Cette pensée me fait peur. Réfléchis Hélia réfléchis!

"Je vais vous laissez digérez ce que vous venez d'apprendre. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai à côté."

Putin! Comment je vais me démerder! Déjà que de mes souvenirs ma concentration de chakra sur mon sang a empiré mes hémorragies... Des larmes éfleuraient le bord de mes yeux cernés. Pourquoi mais pourquoi?!? Adieu la belle vie, je vais réellement finir comme ça? Je continue de penser à trouver une solution. Je réessaye de me lever. Autant de travail que le titan Atlas a supporté le monde sur ses épaules. Mes jambes fébriles vacillent. C'est pas la peine. Je retourne assise sur le lit. Si seulement maman était là.... Mais oui, il fallait qu'elle soit là! Maîtrisant le sang, je suis sûr qu'elle pourrait trouver un moyen de m'aider. Oui oui oui. Mais le problème, c'est qu'elle n'est pas là et d'après les indications de la vieille dame, on se trouve nul part. Mon espoir redevient fumée. Et puis pourquoi lorsque j'ai essayé de stopper l'hémorragie l'effet inverse s'est produit?... Le temps passe, je continue d'essayer de me lever en vain et de réfléchir à une solution. La nuit arrive et la vieille dame m'apporte à manger sans plus de discours ou autre. Peut être qu'après manger, la nuit me portera conseil. C'est alors que, dans les bras de Morphée, mes rêves semblent bizarre. Je me vois inconsciente, toujours là ou j'avais chutés, saignant encore. Il pleuvait également du sang alors que la même vieille dame me regardait de haut, l'air triste. Étrange rêve mais aussi étrange levé.

La vieille dame est là, comme si elle avait veillé à mon chevet.

"Alors alors, vous êtes vous résignée à vivre avec votre handicap ou avez-vous trouvez une solution?"

Début de parole assez direct je dois dire. Trop même, et ça en devient bizarre.

"... Euh, et bien il y a ma mère qui aurait pu faire quelque chose mais elle n'est pas là... Et puis il est impossible d'ici de réussir à la contacté donc pour l'instant je su..."
"Souvenez-vous jeune damoiselle, l'héritage des générations se transmet par le sang. Si votre mère aurait pu vous aider, c'est que vous pouvez le faire également."

C'est qu'elle m'a coupé la parole pour sortir sa phrase philosophique du jour... Et puis ensuite elle s'en va?!?... Condamnée à utiliser des béquilles, incapable de mouvement brusque et en plus vivre avec une vieille dame pareil, je crois que ça va être dur. Et puis c'est quoi cette parole de sage?. L'héritage se fait par le sang hein. Qu'est ce que cela peut bien signifier? Que je serai capable de maîtriser le sang? Ahaha j'ai déjà essayé ça n'a pas marché, au lieu de ça j'ai découvert mes aptitudes de métamorphe. La journée se passe à réessayer de se lever encore et encore, jusqu'à ce que je puisse arriver à me déplacer à l'aide de béquilles. Bien que ce soit le parcourt du combattant, j'arrive à sortir de la cabane qui m'abritait. Il n'y a plus de vieille dame. Toujours aussi bizarre, inquiétant même. Je me pose près de la rive pour contempler le flux et à méditer. L'héritage... Le sang... Mon rêve... Tout cogite autour de ce putin de liquide. A tout essais et vu que je ne peux que tenter certaines choses avec mon état actuel, j'essaye de reconcentrer mon chakra sur le sang.
Une violente douleure se fait sentir au niveau des mes blessures. Je ressaigne à nouveau. Je sombre.

Dans cette nouvelle inconscience, je refais le même rêve que cette nuit. Moi allongée, la pluie sanguine continuant de tomber et la vieille dame. Mais qui peut-elle bien être? L'héritage des générations se fait par le sang... Est-ce que ça veut bien dire ce que je pense? Serais-je capable de maîtriser le sang tout comme ma mère? Mon inconscience se transforme en réveil dans ce même lit de tout à l'heure. La vieille dame étant à nouveau là.

"Alors cette solution? J'espère que vous l'avez trouvé..."

Mais qui est-elle?!? Ma question n'a pas le temps d'arriver à mes cordes vocales que la vieille dame est déjà partie. Plus qu'une chose à faire, essayer et voir si tous ces indices me permettent de manipuler l'héritage de ma mère.

Je me redéplace difficilement vers le courant d'eau afin de profiter du son apaisant de celui-ci et me met en pose de méditation. Il faut que je me concentre, je ferme les yeux et essaye à nouveau de maxer mon chakra sur ma faible quantité de sang. Encore une fois, je sang que mes plaies vont se rouvrir, je repense alors à tous mes petits indices qui portent à croire à ma solution. L'héritage, la pluie sanguine et tout le reste. Une blessure fait couler le sang comme la pluie, qui elle, tombe et se déverse tel un courant d'eau... Devrai-je essayer d'inverser la tendance et non pas seulement de la contenir? Je me mets au travail. Mon chakra condensé dans mon sang, des saignements apparaissent, je me précipite vite sur ma théorie essayant de remonter le flux. Pendant quelque seconde, mon hypothèse s'avéra exact avant que je ne retombe dans les pommes. Enfin ça, c'est ce que je croyais.

En réalité, je me réveille allongé dans la boue en pleine nuit, exactement là ou j'avais chuté suite à mes blessures. Qu'est ce que cela voulait dire? Ai-je rêvé durant toute mon inconscience? Impossible que cela n'a été qu'un rêve, un rêve ça ne sauve pas la vie. Instinct de survie ou subconscient peut-être? La douleur revenue et mes blessures qui continuaient de saigner me ramènent vite sur les priorités du moment, lutter pour survivre. J'applique ce qui c'était passé dans mon rêve, et le sang ne fait que couler plus à flot. C'est alors que dans un léger murmure une voix, la même que cette vieille dame... L'héritage des générations par le sang. Je me remotive pour vivre et recommence. Le sang n'en sort que plus vite, je me concentre de plus belle, ma survie en dépend. Et le miracle se produit, le sang s'écoulant remonte le flux. J'ai réussis. Continuant sur ma lancée, le sang perdu revient à moi, mes blessures se coagulent. Épuisée par le chakra dépensé, je somnole entre la conscience et de nouveau l'inconscience mais le plus important n'est pas là. En effet, le plus important, c'est que j'ai survécue, je vais continuer de vivre à ma manière, suivre le courant de ma destinée.

Après un bon mois de repos histoire d'avoir bien récupérée, je me relance dans mon nouvel attribut, essayer de contrôler le sang. Je m'ouvre la main pour en faire couler le liquide violacé de mon être pour ensuite essayer de le ramener à l'intérieur de moi. Première chose satisfaisante, je réussis du premier coup. J'essaye ensuite d'en faire sortir une petite quantité pour la modeler en forme de ball de golf et la faire léviter autour de moi. Chose bien plus complexe, je n'y arrive qu'au douzième essais. Enfin, de cette même ball de golf, j'essaye de dupliquer le sang. Concentration oblige, je me dis qu'il s'agit simplement d'un suiton et qu'il faut appliquer les mêmes concepts. Effet réussi, la ball de golf augmente de volume pour atteindre la taille d'un ballon. Dernière essais, le faire coagulé pour le rendre solide et ceci ne s'est fait qu'au cinquième essais. Mes premiers test réussis, mon regard est comme celui d'un enfant ayant trouvé un nouveau jouet ou plutôt une nouvelle couleur pour sa futur toile de maître, et je peindrai mon œuvre exactement comme ce que je verrai, couleur et trait, la peinture étant le sang que je verserai...