Les portes du village, c’est là où je me rendais à ce moment-là. Je me dépêchai du mieux que je le pouvais afin de ne pas y arriver en retard, puisque j’étais bien parti pour. C’était quelque chose que je détestais, et pourtant j’étais en plein dedans. Redoublant d’effort, j’accélérai la cadence. Qu’est-ce que j’ai à faire aux portes de Kumo ? C’est très simple, tout comme d’autres, je m’étais proposé pour un acte de bénévolat, consistant à porter soutien à certaines personnes en difficulté. Pour un médecin comme moi, je ne pouvais pas me permettre de ne pas me proposer. Après tout, mes dons peuvent s’avérer très utiles dans des cas comme celui-ci. Et c’est pour ça que je me bougeai, car j’allais rater le départ des quelques escouades qui allait se lancer dans cette acte de solidarité.

Le point de rendez-vous était bientôt en vue, et lorsqu’il le fût, je vis que bon nombre de personnes volontaires étaient présentes. Intéressant, il y avait bien plus de personnes se préoccupant de la misère des autres que je ne le pensais. Arrivant sur place, personne ne dit rien quant à mon retard, bien que léger. Tant mieux, si on commençait à me sermonner alors que j’étais là pour aider… Ça ne passera pas si facilement. Mais heureusement, personne ne dit rien. J’étais arrivé au moment où des groupes furent formés, et tout en me demandant avec qui j’allais bien pouvoir me retrouver, je patientais. Après quelques instants d’attente, j’appris l’identité de la personne qui allait m’accompagner. Il s’appelait Seki Rikku, ce dernier vint me parler pour se présenter et proposa de partir pour qu’on puisse commencer le boulot. Quand j’y pense, je ne connaissais que très peu les Seki, c’était l’occasion d’en apprendre un peu plus sur eux, bien que je ne dis pas que tous les membres de ce clan doivent être dans le même sac. Lui rendant son sourire, je m’adressais à lui.


- Tu le sais déjà, mais je me présente : je suis Kurayami Raiko. Oui, il vaudrait mieux qu’on y aille, on ne sait pas ce qui nous attend.


Pour un retardataire, j’étais plutôt pressé sur le coup. Contradictoire n’est-ce pas ? Bref, là n’est pas le sujet, je vais arrêter de parler de ce retard qui m’avait dégoûté. Après ces brèves présentations, on se mit en route. Durant le trajet, on ne parlait pas beaucoup, mais lorsqu’on fut arrivé à l’endroit où l’on devait se rendre, je pense qu’on a dû penser à peu près à la même chose. Dans cette maison, on y ressentait une atmosphère lugubre et emplie de misère. Des cris de souffrances se faisaient entendre… Je ne les enviai pas le moins du monde, j’avais l’impression de sentir ce qu’ils ressentaient, toute cette douleur et cette tristesse… Mais c’était quoi cette habitation ? Je ne sais pas vraiment, ça avait l’air d’être une sorte d’hôpital en mauvais état, ou bien un refuge. Je n’en savais pas grand-chose. On y voyait quelques voir plusieurs personnes blessées… C’était déprimant. Je me présentais à quelques personnes mal en point qui se trouvaient vers l’entrée, pour les prévenir qu’on était là pour leur venir en aide, puis je posai mon sac sur un des meubles. Ça de fait, je m’adressais à Rikku.


- Je ne m’attendais pas à ça… Ecoute, je vais commencer par m’occuper des personnes les plus mal en point, c’est le plus urgent. Pendant ce temps, j’aimerais bien que tu te charges de gérer comme tu peux les blessures des autres. S’il commence à y avoir des infections de plus en plus poussées ça ne va pas m’aider, en plus ça me fera gagner du temps. Il doit y avoir tout ce qu’il faut dans mon sac.


Il est vrai que dans ce sac, on y trouvait de tout en ce qui concernait les instruments de médecine. Bien avoir son matériel peut être primordial pour un médecin avisé. Après ça de dit, je commençais à m’occuper de mon premier patient. Je faisais confiance au dénommé Rikku, pour l’instant je ne lui demander que de gérer les blessures, comme par exemple les panser ou quelque chose d’autre. Sans son aide et au vu du grand nombre de personnes présentes dans cette salle, ça me prendrait un trop long moment.

Les premiers ordres donnés, je m’occupais de mes premiers patients, usant de mes jutsus médicaux du mieux que je le pouvais sur leurs blessures, ou encore en utilisant des remèdes de ma conception en grande partie pour les guérir de d’autres maux. Et oui, j’avais progressé depuis le temps en ce qui est conception de substances, je me débrouillais bien mieux que la première fois lors de notre mission d’équipe où je ne m’étais fié qu’au hasard. Maintenant, mes connaissances dans ce domaine étaient bien plus vastes, et je ne craignais pas vraiment de tomber sur un cas qui me poserait problème. Et pourtant, c’était tout à fait probable, d’ailleurs cela arriva bien vite à mon plus grand regret. Une voix retentit dans la salle, alors que je m’occupais d’un mec qui était salement amoché. Je me demandais toujours où est-ce qu’on était exactement, qu’est-ce qui était arrivé à tous ces gens, c’était hallucinant de voir ça !

Oui, la voix… C’était celle de Rikku à qui j’avais demandé de s’occuper du mieux qu’il pouvait des blessures avec le matériel que j’avais apporté. Et dans sa voix, ni le ton et ni le contenu n’était rassurant, C’est de ton affolé qui affirma qu’une fille avait apparemment la rage. La rage… Mon visage se décomposa alors que j’étais toujours en train de m’occuper de cet homme. Ce n’est pas quelque chose d’anodin, c’était même une maladie qui avait été mortelle pour grand nombre de personnes. Cette fille pouvait encore s’en sortir si le mal ne s’était pas trop manifesté, mais si Rikku avait pu déduire qu’elle avait effectivement la rage, c’est que la situation était critique. En lui prescrivant un traitement spécial elle avait des chances de s’en sortir, mais je ne pouvais pas le faire d’ici, il faudrait la ramener au village pour ce faire… En attendant, il fallait agir pour limiter la casse. Cette maladie n’offrait pas une grande espérance de vie, et si on ne pouvait pas la guérir dans l’immédiat, on peut toujours ralentir son évolution au sein de son organisme.

Bien que je n’aie encore jamais eu affaire à cette maladie, je savais comment gérer cette situation. Il était possible de la mettre dans un état comateux, par le biais du contenu de l’une des fioles. Dans cet état-là, et grâce aux effets de la substance ingurgitée, le virus ne pourrait plus se développer, ou dans le pire des cas il le pourrait mais difficilement.


- Ecoute, je ne peux pas m’occuper de son cas dans l’immédiat. C’est impossible de faire le traitement adéquat ici, il faudra la ramener au village pour ce faire. Dans mon sac, il devrait y avoir une petite fiole d’un liquide translucide avec une étiquette violette, pour t’épargner les noms.


Je marquai une petite pause, ayant l’esprit en parti concentré sur l’opération. Je prenais le temps de bien choisir mes mots pour ne pas lui dire n’importe quoi dans mes ordres, et pour l’aider à bien tout assimiler. C'était aussi l'une des raisons pour laquelle je ne mentionnais pas le nom de chacun des produits, surtout que je n'avais pas donné de nom à tous.


- A l’aide de ça, ça devrait lui provoquer un coma maitrisé qui pourra ralentir grandement le développement de ce virus. Fait bien attention au dosage, utilise une seringue pour ne pas trop lui en injecter, pas plus de 5mL. C’est largement suffisant.


Ne le connaissant pas vraiment, j’évitais de préciser les dangers que peuvent provoquer un surdosage, comme un prolongement de l’état comateux voir une impossibilité du réveil. S’il était quelqu’un d’anxieux stressant rapidement, je risquais de l’inquiéter fortement et augmenter sensiblement les risques d’une erreur dans le dosage. Pendant ce temps, je passai au patient suivant qui connaissait à peu de choses près les mêmes souffrances que mon précédent, à savoir des blessures multiples et profondes par moment. Tout cela en gardant un œil sur Rikku, j’aurais pu m’en occuper moi-même, mais il en était capable, alors qu’il aurait pu se trouver dans l’impasse avec d’autres patients. Et puis, je lui faisais confiance, il n’avait pas l’air du style à faire n’importe quoi.

En tout cas, cette fois ci, Raiko c'était montré plus prêt et calme que moi. Il avait géré la situation avec calme malgrès la gravité de cette dernière. Je m'excusais auprès de lui d'un simple "pardon"… Il me dit qu'il était dans l'incapacité de lui porter des soins ici. J'allais devoir la mettre sous morphine… Pour être franc je ne savais pas ce qu'étais morphine, je savais juste que c'était utilisé pour endormir et calmer les douleurs. Et vu que les deux cas s'appliquaient a la fillette, j'en déduis que c'étais ça… Je revint vers l'instant présent, ce n'étais pas le moment de faire des supositions. J'entendis le reste de l'explication, il me dit que dans le sacbse trouvait un liquide translucide étiquetté de violet…

Reprenant mon calme, je fixais la petite fille en lui disant que tout irais bien. Elle avait du en baver, et le jeu de mot n'étais pas voulù. J'essayais d'imaginer ce qu'avaient enduré toutes ces personnes durant leur vie… J'avais vécu ça moi aussi, mais c'était du passé. Je pris a nouveau le sac, recherchant la fiole afin de ne pas perdre de temps. Je le trouvis puis le sortit. Maintenant, Raiko me donnait des explications sur ce qui allait suivre. Apparament, le fait de mettre des personnes en coma stoppait la propagation des virus. Je fus un peu surpris car celà me parraissait un peu impossible. Mais je ne cherchais pas plus, il m'avait accordé sa confiance, pourquoi ne ferais- je pas de même ? Je devais injecter une quantité de 5mL a l'aide d'une seringue. 
Je sortis la seringue… Le stress s'était complétement dissipé. Je remplis la seringue au mililitre près, comme il me l'avait demandé, puis je donnais ma main a la fillette pour qu'elle s'y aggrippe, je me doutais que ça ferait mal a un enfant de 6 ans. Bien sur celà comportait des risques. La rage , si elle était arrivée a un stade avancé, pouvait atteindre le systéme nerveux et emmenait les personnes atteint a mordre. Mais je n'avais pas peur…
La seringue se planta doucement dans sa chair, de même que ses ongles avaient fait pour la mienne… Je resortis l'aiguille… Elle commençait a s'assoupir.

- C'est fait, je passe au prochain.

Même si j’étais habitué à des situations comme celle-ci, je n’étais pas si calme que je ne le laissais paraitre. En partie au sujet de cette jeune fille qui avait la rage, ce n’était pas vraiment rassurant. Heureusement, la préparation que j’avais concoctée et mise dans cette fiole pouvait nous donner plus de temps. En effet, j’avais demandé à Rikku de lui en injecté qu’une dose minime qui pouvait stopper pendant quelques temps l’évolution du mal, et plongea aussi la jeune fille dans un coma. Dans cet état-là, le produit pouvait agir sans problème. Mais on n’était pas tiré d’affaire pour autant : il restait encore plusieurs personnes à guérir. J’avais eu affaire à des blessés qui étaient de loin le cas de figure le plus gérable, mais aussi des maladies ou quelques fois des poisons qui, là, demandaient plus de concentration et de maîtrise. N’empêche, il faut avouer que le Seki s’en sortait bien. Il ne cédait pas à la panique à cette vision plus déplaisante qu’autre chose, et agissait avec efficacité comme je l’avais espéré. Un bon point pour lui, au niveau du mental il avait à première vue les qualités requises pour être médecin un jour. Mais ce n’était peut-être pas dans ces intentions, même s’il montrait un réel intérêt à venir en aide aux personnes les plus démunies.

Je m’occupais en silence de d’autres victimes. J’avais tiré d’affaire certaines personnes, pour d’autre ce n’était pas encore fini, comme encore une fois pour cette jeune fille. Non mais où elle avait attrapé ça, c’était un cas de moins en moins fréquent, et ça me désolait de voir que cela subsistait.

Une voix résonna dans la piteuse salle, c’était de nouveau « mon assistant », bien que je ne le considère pas vraiment comme tel. C’était plus un coéquipier puisqu’on était dans un cadre bénévole, il n’y avait aucune constitution, ni formalité. On est deux ninjas sur un pied d’équité qui se sont lancé dans un acte de bénévolat. Bien qu’il faut avouer que j’étais de nous deux le plus apte pour une mission comme celle-ci, il ne faut pas oublier que sans son aide la situation serait bien plus ingérable par le nombre de personne à s’occuper. Donc je disais, Rikku m’annonça qu’il avait bien appliqué à la lettre ce que je lui avais demandé. Une fois de plus, il avait prouvé qu’il était capable d’une grande maîtrise de soi. Si on m’avait mis là lorsque je n’étais qu’un Genin, j’aurais bien vite paniqué. Lorsque je voyais un blessé en mauvais état, la tension montait rapidement mais je tâchai de m’exécuter du mieux que je le pouvais. Ah quand j’y pense, ça n’a pas été facile tous les jours…

Pour en revenir à la situation actuelle, on pouvait dire que petit à petit ça s’améliorait, mais il y avait encore beaucoup à faire, on n’était pas prêt d’en finir, et j’espérais quand même que je n’allais pas finir à cours de chakra avant la fin, ce serait la cata assurée ! C’est pour ça que je m’occupais en premier des blessures les plus conséquentes, je ne voulais pas laisser un homme dans une situation critique dans une pareille situation. C’était impensable, il fallait que je sois le plus efficace possible et que j’agisse avec le plus de logique que possible, ce sont les quelques qualités primordiales d’un bon médecin. Concentré sur mon boulot, je n’avais pas fait mine de répondre au ninja qui était à mes côtés. De mon côté, ça ne me dérangeait pas vraiment, mais la situation de chacun des patients contribuaient à créer une atmosphère de tension. Travailler dans des circonstances comme celle-ci, c’était vraiment quelque chose de gênant, pour moi et sûrement pour lui aussi, je ne pense pas qu’il soit parfaitement à son aise ici. Il fallait que je détende l’atmosphère un peu.


- Tu fais du bon travail. Honnêtement, je craignais qu’à la vue d’une pareille situation tu paniquerais, mais je vois que tu sais rester efficace malgré les circonstances. Même pour des gradés ce n’est pas rassurant de voir tout ça, je peux t’assurer que tu fais preuve d’une grande maîtrise de soi, c’est une bonne qualité.


Il n’était pas rare que je complimente quelqu’un, mais sur le domaine de la médecine ça n’arrivait pratiquement jamais. Pourtant là, je ne pouvais pas le nier : il méritait amplement ce que je lui avais dit. Après tout, c’est de ninjas comme ça qu’on a besoin au village.



Spoiler:

Le prochain patient que je ne trouvais pas trop amoché était un vieil homme vers la soixantaine. Il n'avait que deux plaies, un peu profondes certes, mais qui restaient modérées. Je me mis de nouveau au boulot tandis que Raiko me lancait que je faisais du bon travail et que je me comportais beaucoup mieux qu'un bon nombre de gradés, il rajouta que c'était une bonne qualité que la maitrise que ce soi. En tout cas, c'était clair qu'il ne m'avait pas rencontré auparavant… Auparavant, j'étais impulsif, j'étais un garçon qui parlait pour ne rien dire et qui se donnait l'air naif, je ne pensais souvent pas a ce que je disais avant de balancer une réplique.

Mais j'avais fait un pas en avant, cette tragédie m'avait en quelque sorte permis de m'améliorer. Peut être serais je encore un genin si ce n'était pas le cas… La sphére de morosité m'enveloppa encore une fois. J'oubilais tout autour de moi, je me renforgnais une fois de plus. Sans faire attention, je fis tomber le flacon de désinfectant… un crac se fit entendre dans la salle et me fit sortir de mon état second encore une fois. Maintenant, il devait surement être entrain de remettre en question ce qu'il venait de me dire… Je me repris encore une fois, fouillant le sac et sortant un autre flacon d'alcool, exprimant un pardon au vieillard qui m'avait laissé dans mon état sans broncher et lancant a Raiko en souriant malgrès moi :
- Tu vois ? J'ai peut être réussi a me controler moi et mon impulsivité, mais je ne suis pas vraiment stable ces derniers temps. Je te raconterais si jamais j'avais le temps et si jamais tu voulais, mon histoire n'est pas des plus banales.

Outre l'intention de faire perdurer le dialogue qui s'était installé entre nous, ce gars avait l'air d'être une bonne personne, et c'était un peu mon habitude de raconter ma vie ces temps-ci. Mais après ce dernier incident, il ne devait pas penser bien haut de ma personne. Je cherchais maintenant un autre sujet a lancer tandis que je finisais le bandage de l'homme qui me lançait un merci :

- J'aimerais bien savoir d'ou viens le prénom Kurayami…

Oui, je n'avais pas trouvé meilleur sujet…

Après avoir dit ces derniers mots, je me reconcentrais sur mon travail. Toujours les mêmes choses à faire, ça ne changeait pas vraiment. On avait bien fait de se proposer pour faire ça, car là ils étaient, sans me vanter, entre de bonnes mains. Que ce soit pour Rikku ou pour moi. Tout à coup, un bruit de verre que l’on casse brisa le silence qui s’était installé. De dos à la scène, je n’avais pas tout de suite vu ce qui a été cassé. C’était quelque chose que je n’appréciais pas, qu’on casse le fruit de mon travail, si ça avait été l’un des produits de ma conception je me serais sûrement énervé. Mais il avait de la chance que ce ne soit rien d’autre que le désinfectant, un produit basique que l’on retrouve souvent. Et puis, de toute façon j’en avais d’autre de flacons, mais je commençais à revenir un peu sur mes paroles. Certes, il avait la maîtrise de soi, mais ce n’était pas encore tout à fait ça, il lui manquait déjà de l’adresse. Mais bon, ce n’est pas son domaine et je ne peux pas lui en vouloir, il a proposé tout comme moi son aide, et rien que ça éveillait mon intérêt.

Je l’entendis prendre la parole. Il disait qu’il arrivait à se maitriser, mais qu’il ne se considérait pas vraiment comme stable. L’adolescent ajouta même qu’il m’expliquerait plus en détail si la situation se présentait et si je le voulais bien. Bah, je n’aimais pas vraiment m’immiscer dans les affaires des autres, mais s’il me le proposait pourquoi pas, je lui demanderais dès que la situation se présentera. En tout cas, je m’étais un peu trompé, peut-être même parlé trop vite. Ce n’était pas l’adresse qui lui faisait défaut, mais cette instabilité qu’il avait mentionnée. Je connaissais, ça m’était déjà arrivé dans les alentours de la guerre entre les nuages et la brume, même si les raisons devaient être on ne peut plus différentes.


- Ce n’est pas bien grave, j’en ai d’autres de toute façon.


Je lui avais lancé ça un peu après, sans voir s’il était déjà aller chercher un nouveau flacon. Comme j’étais concentré sur mes patients, je ne regardais pas tout le temps ce qui se passait derrière. Il avait peut-être déjà pris l’initiative de le faire sans attendre mes consignes, c’était bien mieux que de rester planté là à ne rien faire. Je me retournais un peu et je le vis en train de continuer son travail, il n’était pas retourné à mon sac après mes paroles et s’en était donc chargé seul, c’est bien il se sentait impliqué dans la tâche du coup. Mais alors que le silence refaisait surface, sa voix retentit de nouveau dans la salle, et je peux dire que je m’attendais à toutes les questions possibles… Sauf celle-là. A l’entente de cette demande, mon Irou no Jutsu que j’utilisais sur un des blessés se stoppa net, et je regardais face à moi le regard tourné vers les pensées. Ça ne me dérangeait pas d’en parler, mais je vivais assez mal ce que j’avais appris sur mon père, qu’à cause de lui j’ai passé une vie à être menacé de mort alors que je n’en avais nullement conscience, qu’alors que je me la coulais douce à Kumo, le clan pendant ce temps craignait que mon paternel cherche à se venger. La voix du blessé me sortit de mes pensées après un petit moment, me demandant avec agressivité dans sa souffrance pourquoi je m’arrêtais. Je m’excusais et je repris mon travail.


- Il vient du sud, près du pays de l’eau. Tu m’aurais posé cette question quelques jours plus tôt je n’aurais pas pu te répondre, et c’est aussi pour ça que je ne sais pratiquement rien quant aux origines de ce nom. Tout ce que je sais, c’est que j’ai longtemps été considéré comme un traître qu’on cherche à tuer à cause de mon père étant un traître et m’ayant impliqué dans cette affaire alors que je n’étais qu’un jeune enfant… Enfin c’est du passé maintenant, désolé si je déballe ma vie à la première occasion…


J’avais profité d’une simple question comme celle-ci pour en parler à quelqu’un, même si je ne le connaissais qu’un peu. A vrai dire, c’était peut-être ce qu’il demandait, en savoir plus sur le clan et non pas juste d’où il venait. C’était tout à fait possible.


- Si tu te sens de raconter maintenant ce que tu voulais me dire, je veux bien t’écouter.


J'ai bien voulu répondre à cette question plutôt indiscrète dans le fond, je ne vois pas pourquoi il refuserait de m'en parler, surtout qu'il était l'auteur de cette proposition.

Apparament, Raiko aimait se livrer aux autres. En tout cas, il m'
avait donné une réponse détaillée malgrès le fait que je ne lui ai pas demandé quoi ou comment était son clan, mais plûtot l'origine du mot Kurayami, sa signification. Apparament, on lui avait caché la vérité sur son identité et son histoire, tout comme moi. Il venait de le découvrir plus récemment que moi cependant. En tout cas, l'origine du nom était du sud du pays de l'eau. Dans les grandes lignes, le medecin avait étè obligé de se faire impliquer dans une histoire de traitrise par son père, mais j'avais remarqué qu'il n'avait pas vraiment l'envie de parler de tout ça.

Bref, le résultat était que le patient qu'il était entrain de traiter n'était point aussi docile que le mien, et qu'il lui avait remarqué qu'il était toujours là avec une façon a la limite du violent. Il reprit son traitement tandis que je faisais de même. Je ne savais pas vraiment si il allait lui rester du chakra ou non… Vu le nombre de patients qu'il restait ce n'allait pas être facile. Bref, apparament Raiko voulait bien entendre mon histoire, je m'executais…

- Bon… Je suis resté en compagnie de ma famille depuis 1 an a dater de ma naissance… Mais ils n'étaient pas vraiment présents pour moi, seul notre "servant" s'occupait de moi. Puis un jour ça a mal tourné et il s'en est allé de la maison. Mais il était trop attaché a moi. C'est pourquoi il me prit avec lui. Je vécu donc la plus grande partie de ma vie en tant que bucheron. Lors de la création de Kumo, il a décidé de contacter mes parents afin que je ne sois pas fréiné dans mon destin de ninja. C'est alors que j'ai tout appris et que je décidais de faire confiance a mes vrais parents, faisant mine de l'oublier. J'avais enfin pu me stabiliser… Et quand ce fut possible, ce fut mon père qui m'abandonna pour le septième ciel. Outre ça, ma mère est devenue depressive et mon oncle a plus que jamais sombré dans l'alcool… C'est trop pour moi.

Une chose est sûre, c’est que ça ne devait pas être facile tous les jours pour lui non plus. C’était un problème différent de celui que j’avais pu rencontrer : moi, j’avais grandi dans la solitude, sans n’avoir aucune famille, alors que lui avait la chance d’avoir encore de la famille, mais comme il le disait sa mère était dépressive et son oncle alcoolique. Non, ça ne devait pas être simple tous les jours de vivre dans des conditions pareilles. En tout cas, la dépression et la dépendance à l’alcool, ce n’est pas mon domaine, sinon j’aurais bien voulu l’aider. Mais bon, il y a des choses que je ne peux pas guérir, et c’est bien dommage. Je ne connaissais pas sa famille, et je n’aimais pas m’impliquer dans des affaires comme celle-ci, mais tout ce que je pouvais faire, c’était de le conseiller.


- Je vois, je comprends mieux pourquoi tu te dis instable… Tout ce que je peux te conseiller, c’est d’arriver à te contrôler pour que tu puisses les soutenir du mieux que tu le peux.


Basique comme conseil, mais il semblait s’adapter à la situation. Du moins, c’était comme ça que je le voyais, lui seul peut juger de cela. Je repris ensuite mon travail, petit à petit ça avançait. On s’était occupé d’un peu plus de la moitié je dirais, mais il y avait encore du boulot à faire pour en finir avec cette histoire. Et mon prochain patient allait être un cas plutôt spécial…

Celui-ci souffrait comme d’autres de blessures multiples et profondes, mais celui-ci était relativement calme comparé à d’autres qui criaient leur douleur. Je le voyais de temps à autres regarder autour de lui. Il me semblait faible… Très faible. Il avait dû perdre beaucoup de sang, c’était visible en observant le teint de son visage différent des autres. Quand je vis ce cas-là, je ne perdis pas une seconde pour le soigner. Mais je voyais de plus en plus que la situation était critique. Ses blessures étaient très profondes, et des organes étaient touchés, dont le foie… J’amplifiais mes pouvoirs, bien que je sentais que c’était peine perdue, c’était déjà un exploit qu’il ait pu survivre dans des conditions aussi précaires avec ses blessures. Je commençais à avoir les jambes qui tremblaient, je ne voulais pas que cet homme meure alors que j’étais sur le point de le guérir. C’était monnaie courante pour un médecin d’arriver sur un cas où malheureusement il ne peut rien faire. Mais là, j’aurais pu si j’avais été plus rapide… Ses yeux se fermèrent et son cœur cessa de battre.


- Et merde… ! C’est pas vrai !


Mon patient était bel et bien mort. Quant à moi je commençais à être essoufflé, dans cette dernière tentative je n’y étais pas allé de main morte avec mon chakra, ce n’était pas gagné cette histoire.


- J’ai rien pu faire pour lui, peut-être que si j’avais été plus rapide… Excuse-moi Rikku de te demander ça, mais j’aimerais que tu te concentres plus sur les cas les plus graves dont je ne me suis pas encore occupé. J’ai jugé la situation bien trop vite…

Voîlà, je l'avais fait. J'avais raconté mon histoire une fois de plus encore. Une fois de plus, je cherchais quelqu'un qui pourrait trouver les bons mots. Cette fois, c'était Raiko qui devait subir ça… Qu'allait il me sortir comme réponse ? Que pouvait il penser en ce moment ? Se disait il effectivement que j'étais instable ? Était-il compatissant ? En tout cas sa réponse en donnait l'impression.

Je le sentais bien impuissant de par sa réponse… Beaucoup de personnes m'avaient donées la même, et c'était clair qu'elle ne me satisfaisait pas, qu'elle n'étanchait pas ma soif, qu'elle ne comblait pas ce vide qui s'était creusé. Le médecin retourna a son travail après ce court dialogue… Je reprenais le mien… Puis tout a coup je perçus comme un mouvement irrégulier, comme des petites pulsations, la vibration que laisse une goutte de pluie sur la surface de l'eau, quelque chose d'a peine percéptible… Il tremblait. Le jônin était en train de trembler. Devant lui un corps très amoché, mutilé. Un visage livide dépourvu de quelquonque emotion. Je sentais que ce corps était au bout. Je n'eus le courage de penser a l'ame, si elle était toujours là… Était il arrivé trop tard ? Le Kurayami laissa échaper un jûron, comme si les rôles étaient inversés, c'était donc moi qui devait lui venir en aide mentalement. C'est sur que ça sonne quand quelqu'un mourrait dans vos mains… La mort en elle même était chose horrible. En y voyant plus près, le "patient" avait perdu beaucoup de sang, trop de sang, il me dallait prendre la parole :
- Son destin était déjà scéllé, tu ne pouvais rien y faire. La seule chôse a faire c'est de prier pour son âme… Faites le avec moi mes frères, pour qu'il repose en paix.

Un chant s'éleva de toutes les personnes dans la salle capables de bouger leur bouches… Je fis de même, repensant a mes propres paroles. C'était un peu comme ci je m'étais fait du bien a moi même. Comme si j'avais étè mon propre psychologue… Je ne pouvais rien y faire, tout ce que je pouvais faire était prier pour son ame et réaliser son rêve… Réaliser son rêve… Raiko me demanda de m'occuper de blessures encore
plus graves… Je hochais la tête en signe de comprehension et fit marche arrière. Je laissais Raiko souffler un peu, il devait déjà avoir bien entammé ses reserves. Je devais me souvenir d'enterer l'homme une fois ma besogne finie.

J’étais habitué à voir des gens mourir, de par mon expérience de médecin mais surtout de Ninja. On était voués à avoir affaire avec la mort à de nombreuses reprises. Mais malgré cela, j’ai toujours été mal quand je voyais des gens mourir, et surtout quand j’y suis impliqué. Pour moi, il était tout à fait possible qu’il survive, mais je n’avais pas été assez rapide ni performant. Quand j’y repense, je parlais de maîtrise de soi à Rikku il y a peu, mais j’étais assez mal placé pour parler lorsque la mort est concernée… Après tout, on a tous nos défauts, et je devais encore travailler sur certains pour mieux progresser, dont celui-là. Suite à cet évènement, j’entendis mon coéquipier s’approcher de moi et du corps. Il l’observa pour constater ce qui avait provoqué en moi cette réaction, avant de prendre la parole pour dire qu’il ne pouvait pas s’en sortir au vu de l’état dans lequel il était, et qu’il ne restait plus qu’à prier pour lui faire hommage.

Des voix. Oui, des voix s’élevaient dans la salle afin de prier pour l’âme du défunt, Rikku avait mieux réussi que moi à garder son calme, et avait invité toutes les personnes ici présentes pour rendre hommage à l’homme que je n’avais pas pu sauver. Entendre toutes ses voix chantées à l’unisson m’apaisait petit à petit. J’étais toujours convaincu que j’aurais pu faire quelque chose avec un peu plus de temps et de rapidité de ma part, mais je repris mes esprits assez vite pour espérer sauver toutes les autres victimes. D’un sourire, je m’adressais au Seki.


- Merci, ça va aller je vais continuer comme je l’ai toujours fait…


Je repris peu à peu mon souffle, suite à cette perte humaine, mais aussi cette perte conséquente de chakra. Peut-être qu’un jour je serais en mesure de braver la mort, mais en tout cas pour l’instant ça me demandait beaucoup trop de chakra pour un résultat… Nul. C’était le cas de le dire… J’étais de nouveau concentré sur mon travail, mais je ne pouvais pas m’empêcher de faire un commentaire supplémentaire sur ce qu’il s’était passé.


- Je te parlais de maîtrise de soi tout à l’heure, mais je ne suis pas vraiment apte à juger quelqu’un à ce sujet. Depuis mes débuts, et même bien avant, je n’ai jamais pu me maîtriser quand la mort est concernée… Ce n’est pas simple. Comme quoi, même si tu te qualifie comme quelqu’un d’instable, tu es capable de garder ton calme, même dans des situations qui me dépassent.


Je marquai une pause de quelques secondes, avant de renchérir avec ce qu’il m’avait dit précédemment, sur sa famille.


- L’idéal pour toi serait que tu arrives à inculquer cette valeur à ton oncle et à ta mère.


Il faudrait un jour que j’arrive à en faire de même pour m’en sortir mieux dans des situations de ce style.

Il m'adressa un sourire en me remerciant et en me disant que ça devrait aller. Je le lui rendis, me remettant au boulot, plus véloce que jamais. Ma concencentration ne s'en trouvait cependant pas atteinte. Malgrès le fait que je faisais ça en vitesse, je faisais très attention aux trucs qu'il fallait, a savoir examiner le corps et bien désinfecter les plaies... Je finis le premier, un homme de la trentaine qui avait une blessure assez grâve au torse. 

Le deuxième que je voulù prendre avait deux grosses blessures au niveau des mains, je pensais même qu'elles étaient cassées a en juger par sa réaction. En lui lançant un "j'éspére que ça ne vous derange pas", je sortit mon walkman, enfonçant les écouteurs dans mes oreilles… Je mis "Voodoo Child" de Jimi Hendrix, a un volume assez faible, un peu pour que je me fasse une musique de fond, mais que je puisse bien discerner les dires de Raiko. Car si la musique pouvait déstabiliser certains, c'étaient sans doute l'un de mes boost les plus importants dans la vie, c'était l'un de mes rares refuges valables… Je dis a Raiko que même en ayant mis de la musique, je pouvais parfaitement l'entendre. C'était une autre transe dans laquelle j'étais rentrée cette fois-ci…

Juste au rythme de la guitare, j'avais pû terminer mon travail avec le deuxième cas… Cette fois ci, le jonin me dit qu'il me parlait de maitrise de soi, mais qu'il ne valait pas mieux que moi dans ce domaine. Il dit que fasse a la mort, il ne pouvait plus se contenir, et qu'il perdait son sang froid. Il ajouta que j'étais bien mieux que lui dans ce domaine, et que je devrais essayer d'inqulquer cette valeur a ma famille… Mais si il connaissait ces deux là, il ne dirait pas la même chose. Je le ferais tout de même, j'essayerais…

- Merci du conseil, je te promets d'essayer. Tu sais, on a tous nos faiblaisses mentales, le tout est de trouver un truc qui nous aide a les dépacer. Dans mon cas c'est la musique… Peut être toi aussi a tu une chose qui te libére de tous tes problémes. Penses-y, ça sera mon conseil.

Quelque chose qui me libérerait de tous mes problèmes… ? Je comprenais ce qu’il voulait dire par là, mais je n’avais aucune idée de ce que cette chose pouvait être. Pourtant ça pourrait aider… Mais qu’est-ce qui pourrait bien me libérer de tout le poids que j’ai sur le cœur, surtout depuis la guerre précédente où j’en suis même venu à tuer. Comme une plaie qui n’était pas prête de se refermer de si tôt, pour quelque chose comme ça, je ne voyais pas ce qui pourrait m’aider, peut-être le temps ou l’abstraction ? Mais ce n’était pas ça qu’il demandait. Lui, il parlait de musique. C’était son moyen à lui de faire face à ses faiblesses mentales, honnêtement c’était un concept que je ne comprenais pas… La musique peut aider chez certaines personnes à se libérer de certains poids, mais quand ce dernier est trop lourd à porter on ne peut pas l’oublier si facilement, avec un moyen aussi banal. Enfin, j’étais bien placé pour savoir que personne n’était pareil. D’ailleurs, j’avais remarqué que Rikku écoutait de la musique depuis un petit instant, ça ne me dérangeait pas spécialement du moment qu’il fait son travail correctement.


- La musique hein ? Curieux concept. Enfin, je vois que ça à l’air de bien marcher pour toi en tout cas.


Je disais ça comme je voyais bien qu’il faisait du bon travail avec. Et puis, comme il me l’avait dit, il pouvait tout de même m’entendre, donc je ne voyais pas ce qui gênerait dans cela. Je n’avais pas entièrement répondu au Seki que je commençais à m’occuper des quelques derniers blessés, je réfléchissais au fond de moi ce qui pourrait m’aider. Il n’avait peut-être pas tort dans le fond, mais la question était de trouver ce dont j’avais besoin. C’était peut-être encore un peu tôt pour trouver une réponse à cela, vu qu’il faudrait que j’y songe plus en profondeur. Je ne pense pas que ce soit quelque chose du même style que lui, mais peut-être quelque chose de plus abstrait que ça…


- Je comprends ce que tu veux dire, mais honnêtement je ne vois pas. J’imagine qu’avec le temps je pourrais être en mesure d’y trouver une réponse… En tout cas merci du conseil, j’y songerai.


C’était sincère, ce qu’il m’avait dit n’était ni dénué d’intérêt, ni de sens. Je comprenais parfaitement ce qu’il voulait dire, et c’est bien pour ça que j’avais affirmé que j’y songerai. Je me replongeai dans mon travail, on touchait enfin au but ! Ca avait été long et fatiguant, mais surtout très intéressant. Mon dernier patient était, comme la grande majorité des personnes ici, blessés avec des membres cassés. Je ne perdis pas de temps à m’occuper de son cas. Usant de nouveau dans ma réserve de chakra qui était dorénavant à un niveau dérisoire, je lui apportais les soins qu’il lui fallait, bien qu’avec plus de chakra j’aurais pu mieux m’en occuper. Mais j’avais fait le plus gros du boulot. Depuis le début, j’essayais de dépenser le moins de chakra possible, mais ce n’était pas simple et j’étais à bout de souffle.


- Pffiou, on y est… On en a fini pour de bon ici. Il faut s’occuper du décédé, ce n’est pas la chose la plus agréable à faire, mais bon… Il faudra aussi qu’on s’occupe de ramener la jeune fille malade au village. Rien à rajouter ?




Spoiler:

Dans un rythme effrainé, mon travail ici toucherait bientôt a sa fin… Je ne savais pas ou en était Raiko mais de mon côté j'avais enchainé malade sur malade. Je ne m'étais pas reposé. Coup sur coup, je desinfectais, pansait et enlevais le pus si il y'en avait eventuellement, puis je recommençait le cycle d'une façon inlassable et dynamique. Qui ne serait pas requinqué en écoutant un tel son ?

J'en arrivais au dernier sujet que j'aurais a traiter - A savoir un homme avec un pied cassé- lorsque Raiko me dit qu'il trouvait ce concept étrange, mais que ça avait l'air de plûtot bien marcher sur moi. Tout en bandant la cassure, je relevais la tête en lui retorquant éphoriquement :
- Ça marche du feu oui !

Mon état ultérieur était bien derrière moi. Je ressentais une sensation de joie… Plus que le fait d'écouter de la musique, c'était le fait de pouvoir le bien autour de moi. J'oubliais momentanément mes problèmes, sachant pertinemment qu'ils ne tarderaient pas a me ratrapper… Il enchainait de son côté en me remerciant tout en disant qu'il y songerait. Il disait qu'il comprennait ce que je voulais dire mais qu'il n'arrivait pas a trouver ce "quelque chose" :

- T'sais, ces trucs ça se découvre au fil de la vie. Ça peut être des trucs du genre écouter la musique jusqu'au faut de jardiner tel un unijambiste en costume de pompier.

Je terminais mon travail avec l'homme devant moi qui ne pû réprimmer un rire en entendant ma dernière phrase. Je glissais un petit clin d'œil en sa direction avant de me lever en direction du Kurayami. Ce dernier en avait fini, et me demandait si j'avais quelquechose a rajouter. On allait creuser une tombe pour le mort et ramener la fillette au village. J'enlevais mes écouteurs afin de ne pas trop parraitre impoli. Je savais bien que ma lassitude me ratrapprait, m'enfin bref…

- Non tout est ok. Tu prends l'homme et moi la fille… On va l'ammener dehors pendant qu'on creuse la tombe.

Je pris la fille a plein bras, l'emmenant a l'exterieur… Puis je partit a la recherche d'un instrument qui me permette de creuser un trou. Oui car je préferais creuser la dépouille de mes mains qu'avoir recours a une technique ninja. Le temps passé a la creuser sera quant a lui tout a l'honneur de cet homme dont je ne connaissais rien. En rentrant dans une sorte de grange, je trouvais une pelle, en mauvais état certes, mais pas de quoi me pleindre… 

Reperant un bon carré de terre, j'assenais le premier coup de pelle… Raiko se joignerait a moi si il le voulait, m'on avait pas de temps a perdre.